Добрый день ~ {En attente de correction}

Ce matin là il neigeait. En temps normal, la brune se serait assise sur le rebord de la fenêtre pour regarder les flocons tomber et recouvrir de leur pureté blanche les bâtiments de Moscou. Mais aujourd'hui, elle ne pouvait pas. A l'autre bout de la ville, une petite fille inconnue piquait une colère pour une raison toute aussi inconnue. Cela aurait pu paraître banal, sans importance, si Yelena n'avait pas été maudite. Quelques heures plus tôt, elle avait malheureusement croisé le regard de cette enfant pendant quelques secondes de trop. Quelques secondes maudites.
C'était pour cela que maintenant, enfermée à double tours dans sa chambre par son père, elle jetait avec rage tout ce qui lui tombait sous la main. Un cadre photo, renfermant un cliché de la jeune russe ainsi que sa famille, alla exploser contre un mur en centaines d'éclats de verre, un chaise vola à travers la pièce pour venir s'écraser contre la porte avec fracas, d'innocentes peluches furent sauvagement démembrée dans un nuage de ouate. Un véritable carnage se déroulait dans la petite pièce.
La famille Orlov, quant à elle, était tranquillement installée dans le salon, comme si rien ne se passait. Il fallait dire qu'ils avaient l'habitude de ce genre d’événements. Alors ils ignoraient Yelena, ce qui était de loin préférable à l’internement de cette dernière en hôpital spécialisé. Dans sa chambre ressemblant étrangement à un champ de bataille, la jeune fille n'avait qu'une conscience trouble de ce qu'elle faisait. La rage la dominait, c'était comme si un nuage rouge l'entourait. Dans le fond de son esprit, elle était toujours là, mais elle n'avait plus aucun contrôle sur son corps, elle n'avait plus la liberté de ses mouvements. Allez, encore quelques heures, pensa-t-elle pour se rassurer du mieux qu'elle put.
Elle ne l'entendit pas, mais quelqu'un sonna à la porte d'entrée. Pendant que sa mère réceptionnait un courrier pour le moins spécial, la jeune fille changea tout à coup d'attitude. A l'autre bout de la ville, l'enfant devait s'être rendue compte que le caprice n'avait pas d'effet sur ses parents, et s'était mise à pleurer. Assise au milieu du désordre, la tête contre les genoux, Yelena pleurait à flots, inconsolable. On aurait dit qu'elle venait de perdre un proche tant le chagrin suintait par les pores de sa peau.
Ce manège dura toute l'après midi, les émotions se succédant à une vitesse folle : des rires, encore des pleurs, la peur, l'ennui... La brunette détestait déjà son don, mais elle haïssait lorsqu'il s'activait avec des enfants. Ces mini-humains ne cessaient de changer d'avis, ne savaient pas rester calme. Il fallait sans cesse qu'ils sur-réagissent, on aurait dit qu'ils vivaient une vie palpitante de super héros à chaque instant, ne lui laissant aucun répit. Lorsque le soleil se coucha sur la ville enneigée, et que son pouvoir se dissipa enfin, la jeune fille tomba à genoux Elle était exténuée, courbaturée, déshydratée.
Timidement, sa mère déverrouilla la porte et s'approcha. Yelena lui accorda, l'un de ses rares sourires, pour la rassurer sur son état. C'est alors que cette dernière remarqua que sa mère avait les yeux brillants de larmes et tenait dans sa main, une lettre, écrite dans une langue inconnue, un drôle de dessin représentant une étoile et un croissant de lune entrecroisés tamponné dessus. Une lettre de l'académie Tsuki.