La balade des gens heureux...Ah non, pardon, c'est pas ça. (Chidori & Yumiko)

A ma grande surprise le garçon pouffa de rire est me répondit:

“Ouais, ça doit être ça! La magie qui m'habite est un peu... capricieuse. Au fait, moi c'est Llewelyn.”

Oh! Leweline? c'est un nom original! Je me demande de quelle pays il peut provenir. (hum? Vous me trouvé trop intelligente d'un coup?)

Yumiko se présenta donc en seconde:

En-enchantée, Leweline-kun. J-je suis Yumiko.

Je compris donc que c'était à mon tour de me présenter (Ah lala, qu'elle élan d'intelligence d'un coup!)

"...Moi c'est Chidori... Enchantée."

J'esquissais un mignon petit sourire (oui parce que vous l'avez remarqué, je met des "mignon" partout).
Puis, comme on pouvait si attendre, je poursuivis:

"J'ai aussi des amis peluches! Si tu veux je pourrais te les présenter eux aussi! J'en ai tout plein et elle sont toutes trop mimi!"

J'eu une soudaine impression de froid donc ma pensé fut "Tiens il ne fait pas un peu froid d'un coup?". J'entendis un "boom" derrière moi ou plutôt un objet volumineux qui tombait si vous préférez. Je me retournais pour voire ce que cela pouvait être et cette fois ci en voyant ce qui était tombé, ma pensé fut: "Ah! Mais il fait pas plus froid!! J'ai juste quitté mon corps!!!!".
En effet l'objet au sol n'était autre que mon corps...Comment ça vous auriez pu le deviner?... oui bon, c'est vrai, je vois pas ce qui aurait pu tomber d'autre de cette manière...

"J'ai aussi des amis peluches! Si tu veux je pourrais te les présenter eux aussi! J'en ai tout plein et elle sont toutes trop mimi!"
Des amis peluche ? Alors ça, ce n'était pas commun. Le plus intrigant restait tout de même que la jeune fille qui, je le savais à présent, répondait au nom de Chidori, énonçait tout ceci comme s'il s'était agi d'un constat à l'effarante banalité. Ce n'était pas vraiment mon genre de juger les gens, j'avais déjà bien trop à faire avec ma propre personne, mais il fallait bien avouer que, hors de contexte, on aurait plutôt imaginé une telle révélation dans la bouche d'une enfant de six ans. Elle me faisait penser à ces contes édulcorés au parfum de sucre d'orge et aux langes colorés que l'on raconte pour faire croire qu'il existe un monde aux teintures plus chatoyantes que celles que nous lui connaissons. Il y avait dans ces propos une douceur aussi suave qu'utopiste. Elle nous rapprochait, pour un instant, de l'innocence. Cependant, ces envolées lyriques ne furent pas assez pour empêcher de ma part une remarque caustique :

« Avec plaisir ! Je serai ravi de faire connaissance avec Sa Majesté Teddy Bear ainsi que son Altesse Royale Paddington et tous leurs amis à poils ! »

Je me fendis d'un sourire, comme pour m'assurer que le ton humoristique de ma palabre avait été compris de tous. J'avais le vers un peu trop brusque et franc, parfois. Un événement, pourtant, allait me passer l'insatiable envie de plaisanter : Chidori, tout à coup, sembla se détacher de son corps pour ne laisser au sol qu'une masse inerte. J'étouffai un hoquet de surprise, ne sachant me décider entre fascination et effarement.

Finalement, la curiosité prima, et je m'exclamai,secoué sans oser le montrer :

« C...Comment tu as fait ça ? »

J'étais aussi abasourdi pour une raison toute simple, une raison idiote : ce procédé qu'on ne pouvait s'expliquer me rappelait ces histoires d'êtres entre la vie et la mort qui se seraient vus, immobiles, survolant leur propre corps. Il y avait dans tous ces récits une part de mystère lugubre. Un frisson discret me parcourut l'échine.

Après que je me sois présentée, ma camarade de chambre parla à son tour :

"...Moi c'est Chidori... Enchantée." Ensuite, elle sourit et ajouta : "J'ai aussi des amis peluches! Si tu veux je pourrais te les présenter eux aussi! J'en ai tout plein et elle sont toutes trop mimi!"

Ce fut Llewelyn qui lui répondit alors que je me rappelai le lit avec des peluches de toutes tailles et toutes formes :

« Avec plaisir ! Je serai ravi de faire connaissance avec Sa Majesté Teddy Bear ainsi que son Altesse Royale Paddington et tous leurs amis à poils ! »

Mais que voulait-il dire? Ne comprenant rien à ce qui semblait être de l'humour, je regardai le jeune homme avec une surprise que j'eus du mal à cacher. Cela dura pendant quelques secondes après lesquelles j'entendis un bruit sourd à côté de moi. Je tournai les yeux et je fus estomaquée : Chidori était à la fois par terre et devant mes yeux ! Bien qu'elle l'eut déjà mentionné, le voir était autre chose.

« C...Comment tu as fait ça ? »

Llewelyn avait été le seul à réagir. Personnellement, je ne voulais plus dire quoi que ce soit. Je voulais m'allonger de nouveau dans l'herbe... mais je ne le fis pas, attendant les réponses de Chidori. Puis, une question me vint : puisque Llewelyn nous avait montré ses pouvoirs, et que Chidori allait certainement nous dévoiler certains éléments concernant le sien, devrais-je parler du mien?

" C...Comment tu as fait ça ? "

... Franchement, je me le demandais aussi... mais puisqu'il avait tous deux envie d'avoir une réponse il fallait bien que je leurs dise un truc quelconque... Je réfléchis comme ça pendant au moins cinq bonne semaine... Euh, minute, minute... pas semaine, minute...

Pendant que je réfléchissais, je regardais le sol (enfin je ne réfléchissais pas vraiment vous devez vous en douter) puis, d'un coup comme ça je lève la tête pour dire:

"C...C'est pas ma faute! C...C'est encore un coup d'une de mes peluches!..."

VOUS VOUS ATTENDIEZ A QUOI!?... Je ne sus pas pourquoi mais j'avais l'impression que mon cerveau chauffé, je ne me sentais pas bien... Ma tête tournée... Je levai ma tête de nouveau pour dire:

"J... Attention révélation! roulement de tambours! J'ai trop réfléchi..."

... Pas de commentaire... Mais cette phrase incroyablement débile me remit sur pied.

Puis je me souvins que les deux personnes en ma compagnie attendais de ma part que je leurs révèle des informations sur mon pouvoir.

"Donc! Je disais... Ah oui! En fait c'est très simple. J'en sais rien... C'est un peu... comme perdre ses clefs!"

Je finis sur cette phrase avec un grand sourire.

D'une oreille distraite, j'écoutai leur dialogue ponctuée de longs silences :

"C...C'est pas ma faute! C...C'est encore un coup d'une de mes peluches!..."

Silence pendant lequel sa phrase me tourna dans la tête. Que dire? Rien. Elle reprit :

« J...J'ai trop réfléchi. »

Autre silence, plus court cette fois, avant qu'elle ne dise quelque chose qui me sembla un peu plus logique que ses deux dernières affirmations, même pour moi qui était sur le point de m'endormir :

« Donc! Je disais... Ah oui! En fait c'est très simple. J'en sais rien... C'est un peu... comme perdre ses clefs!" »

Je réfléchis en me levant pour me rassoir dans l'herbe. Mes pas étaient plus trainants qu'à l'accoutumée, mais je n'en tins pas compte.
N'ayant jamais rien possédé, je ne savais pas ce que c'était de perdre quelque chose. Enfin, je connaissais la définition, bien sûr, mais je ne savais pas quel sentiment on avait quand on le vivait. J'avais donc du mal à imaginer ce qu'elle voulait dire. Llewelyn-kun, par contre, sembla comprendre :

« Je vois. »

Sans vraiment m'en rendre compte, je me replongeai dans mes pensées :
Créer de la glace et sortir de son corps. Ce sont des pouvoirs qui semblent pas mal. En tout cas, on peut les utiliser plus souvent que le mien. Guérir... Déjà, il n'y a pas grand monde de malade. Ils semblent plus facilement se blesser que tomber malade. Et, je guéris, mais à quel prix? Je ne sais pas pourquoi ça me rend faible. Et cette faiblesse est mal vue... Comment peut-on dire que c'est utile? Surtout quand on n'a pas besoin de moi...

Au fur et à mesure que je pensais, je me recroquevillais sur moi-même. Au final, je fus assise, mes genoux repliés contre ma poitrine et mon visage caché dans mes bras qui entouraient partiellement mes jambes. Je ne savais pas ce que je répondrais si on me demandait qu'est-ce que j'avais. Je n'y réfléchissais même pas. Je ne le voulais pas. Mon esprit était ailleurs. Il flottait dans mon passé comme Chidori dans les airs à ce moment-là.

"Je vois."

...réponse courte... Alors que je me dis cela, Yumiko s'était assise dans l'herbe, son visage caché. Qu'avait elle? C'est ce que je me demandais...
Peut être que ce qui la tracassait était quelque chose dont elle ne voulait pas parler... C'est pourquoi je ne lui pausai pas la question.

Je m'accroupis en face d'elle et (Oui! mon corps et toujours parterre à ce moment la.) je lui dis:

"Si tu veux, je peux te prêter une de mes Peluches si tu ne te sens pas bien... et je lui chuchotai ensuite Moi je fais toujours des câlins à mes peluches quand je suis triste."

Puis je me relevai et me tournai vers Llewelyn  et lui dis, certes à voie basse mais sans aucune discrétions:

"T'inquiètes pas, je lui ai dis que je lui prêterai une peluche."

Toujours en gardant ma position et en chuchotant (toujours sans aucune discrétions) je pivotai vers Yumiko:

"Par contre, pas le droit de prendre mes préféré... et ne leur dis pas que j'ai dis que c'était pas mes préféré sinon elle vont plus m'aimer... Ah! Et aussi faut que tu me les pique pas trop longtemps sinon je vais être très triste... Ok?"

Et toujours en chuchotant de la même manière, je me tourne encore une fois vers Llewelyn, le pouce en l'air:

"C'est bon je maitrise."

Pendant un moment je ne me rendis pas compte que c'était à moi qu'on parlait. Je ne vis donc pas Chidori-chan s'accroupir devant moi en tant qu'esprit pour me proposer une peluche. Certainement n'aurais-je pas compris l'utilité de celle-ci puisque je n'en avais jamais eu. Je ne vis pas non plus Llewelyn-kun en train de s'inquiéter. Je ne m'en rendis compte que lorsqu'il s'approcha de moi pour me demander :

« Ca va, Yumiko ? »

Je ne répondis pas tout de suite. Puisque je n'y avais pas pensé plus tôt, je réfléchis à la réponse que j'allais leur donner. Au fond, j'étais fatiguée à cause de mes cauchemars, mais j'étais jalouse de leurs facilités avec leurs pouvoirs et j'avais peur. Et le pire était que tout était lié! Pourtant, je ne voulais pas les inquiéter et ne voulais pas être un problème. Alors, en levant la tête, bien que mes yeux soient brillants de larmes, je répondis :

- J-je suis fatiguée... J-je ne dors pas bien en ce moment...

Qu'est-ce qui était le mieux? Qu'ils me posent des questions ou non? Je ne souhaitais pas avoir l'impression de me plaindre. Mais, comme je venais de le voir, chacun avait son propre lot de problème. Liés à leur pouvoir, ou non. Les miens l'étaient, bien que ce ne soit qu'en partie par la pratique. L'autre partie concernait un sujet sensible qui me faisait pleurer à chaque fois que j'en parlais. Pleurnicharde? Peut-être l'étais-je...

Tour à tour, je regardai Chidori et Llewelyn. Ils étaient gentils. Je ne savais pas comment les remercier pour leur inquiétude, leur sollicitude.
Je suis certaine que si je les remercie comme ça ils ne comprendraient pas... pensai-je en souriant tristement.

J' entendis un petit bruit lointain ressemblant à l'aboiement d'un chien. Je rougis tentant de diriger mon regard vers l'origine de ce son (peut être aurais je pu en caresser un?). Cependant je ne vis a ce moment là... Eh bien, rien de spécial...

Je redirigeai donc ma tête vers la scène principale:

"Ca va, Yumiko ?"

Celle ci lui répondis alors, des larmes plein les yeux:

"J-je suis fatiguée... J-je ne dors pas bien en ce moment..."

Rrrahh! C'est pas juste lui il dis deux mots et Yumiko lui répond (bon trois mots, mais quand même!), moi j'ai fait tout plein de truc et je n'ai obtenu aucun résultat. Sur ces mots je gonflai mes joues, pleine de jalousie.

Calmée, je regardai Yumiko qui regarda Llewelyn et moi tour à tour, nous souriant avec un aire triste sur le visage. Alors je lui dis simplement, avec un sourire:

"Nous ne te forcerons pas mais si tu as quelque chose sur le cœur, alors tu peux nous en parler."

C'est sûr, venant de moi ça fait bizarre puisque d'habitude c'est moi qu'on réconforte. Cependant cette fois si j'allais enfin pouvoir jouais le rôle d'une espèce de grande sœur ou autre qui réconforte une jeune fille toute triste!