C'est vrai, tu as déjà rencontré un fantôme ? Raconte-moi ! | Enil [finie]

C'est incroyable de voir à quel point certains préjugés peuvent modifier la vision que les gens ont de vous.

Mon père était un médecin et ma mère travaillait dans un atelier de confection de bijoux. C'est ma mère m'avait appris sa passion tandis mon père m'avait déjà tracé un futur avenir dans la médecine. J'avais été leur premier enfant, leur petite chérie, leur princesse.
Ils avaient pu m'envoyer sans grande difficulté dans une bonne école. Je n'étais pas particulièrement malheureuse avec eux. En dehors, d'un légère sentiment de différence par rapport à d'autres enfants ou d'une drôle d'impression en voyant les faux sourires de mes parents, tout me semblait aller pour le mieux. Nous avons vécu comme une famille tout à fait ordinaire pendant longtemps. Tous les matins, mon père avait lu le journal et, chaque fois qu'il avait croisé une information concernant une personne X disant posséder des pouvoirs surnaturels, il s'était mis à jurer sur le papier, les traitant "d'enfants du diable" ou autres... Il ne les avait jamais vraiment aimés tout comme ma mère qui l'avait soutenu à chaque fois. Si seulement ils avaient su.

D'aussi loin que je m'en souvienne, j'avais toujours pu voir les ondes des autres et j'avais pensé que tout le monde en était capable. Je m'étais trompée. Je l'avais découvert alors que je n'avais encore que 10 ans. En effet, lorsque votre père avait pour seul souhait de vous former pour un métier dont vous n'avez pas le choix, il ne perdait pas de temps et le faisait au plus vite et ce avant que vous ayez la possibilité de vous rendre compte qu'il n'avez pas à dicter votre vie future. A chaque fois qu'il avait vu une occasion ou trouvé un moment, il s'était installé à côté de moi et avait ouvert n'importe quel livre relatant du sujet pour m'enseigner tout ce qui aurait pu me servir.
Je me souvenais encore de ce jour où nous étions tombés sur une page sur laquelle avait figuré des schémas ressemblant à ces courbes colorées que j'avais toujours perçues autour de moi. Curieuse, j'avais demandé plus d'explications à mon père qui avait semblé d'autant plus ravi de cet intérêt soudain. Il m'avait même rapporté un petit appareil qui m'avait permis d'enregistrer certaines vibrations de l'air et de "jouer" avec l'enregistrement en l’amplifiant, l’accélérant,... C'était sûrement ce qui m'avait permis d'apprendre comment gérer mes propres ondes cérébrales. Pour le fait de pouvoir déterminer l'état d'une personne en fonction ce que je voyais, je l'avais simplement acquis en observant les gens autour de moi et en liant ce la situation dans laquelle ils avaient été aux ondes vues.

Plus j'avais grandi, moins mes parents avaient jugé nécessaire de me surveiller ou de me faire garder. Quand je n'avais eu ni la permission de jouer avec les autres enfants ni la motivation de créer de nouveaux bijoux, j'étais sortie dans la petite cour qui s'était trouvée derrière notre maison accompagnée de mon petit appareil bien pratique et j'avais essayé de reproduire ce qu'il m'avait montré. Ça m'avait pris trois ans pour obtenir un niveau à peu près correct mais même après j'avais continué de m'entraîner jusqu'à atteindre celui d'aujourd'hui sans jamais rien dire à mes parents en raison de leur haine envers les possesseurs de pouvoirs.

Comme je l'ai dit, mon père avait cherché sans cesse à me familiariser avec son propre univers. Moi, je n'avais pas encore choisi ce que je souhaitais faire dans ma vie alors je n'avais jamais protesté me disant que j'allais peut-être y voir un intérêt. Un jour, alors que j'étais allée sur mes 16 ans et que ma mère avait été enceinte de 7 mois déjà, il avait eu l'idée de me faire assister à une cette opération au milieu des apprentis médecins, internes de l'hôpital. Mais encore une fois, son air enjoué n'avait pas collé avec ce que j'avais vu onduler autour de lui. J'aurais peut-être simplement dû refuser cette offre car une mauvaise fée avait dû être présente dans le bloc opératoire et ne m'avait attiré que des ennuis ! Au milieu de ces internes, j'avais eu l'impression d'étouffer, comme emprisonnée par un amas de personnes beaucoup trop calmes face à un homme se faisant ouvrir le ventre et risquant sa vie à chaque seconde qui était passée. Ça m'avait mis beaucoup trop mal à l'aise, je n'y étais pas arrivée. J'avais eu le sentiment d'avoir des jambes de coton et une tête remplie de chewing-gum. Sans rien demander, j'étais sortie de la salle pour prendre l'air. Je m'étais installée sur un banc de l'hôpital. Je m'étais tenue la tête, complètement perdue et incapable de me calmer.
Petit à petit, j'avais senti mes émotions prendre trop d'ampleur et j'avais essayé en vain de les contenir mais rien n'avait semblé marcher, à part trembler et respirer fortement, je n'avais rien réussi à faire. Alors, quand j'avais entendu ma mère m'appeler, j'avais relevé brusquement la tête malgré une douleur toujours présente. Avec son ventre rond, elle m'avait guetté depuis les premières marches d'un escalier. Sans trouver d'explication, mon cerveau avait fait immédiatement le lien entre le fait qu'elle soit enceinte et une opération possible prescrite par un médecin si le bébé n'avait pas donné de signe de vie rapidement et j'avais perdu entièrement le contrôle. Mes ondes s'étaient converties et amplifiées avant de l'avoir touchée. Elle avait été prise de vertiges avant de chuter dégringolant les dizaines de marches qui l'avaient séparés du sol.

Mais qu'est-ce que j'avais fait...

Plus tard, il avait été affirmé que ma mère était en bonne santé et le bébé également même s'il avait dû naître 2 mois en avance à cause du choc de la chute. Mon père avait longtemps cru que je l'avais poussée sous le coup du stress mais je n'avais pas supporté longtemps ces accusations et lui avait hurlé la vérité. Une fois le coup encaissé, il s'était mis à jurer et m'insulter de la même manière qu'il l'avait toujours fait envers ceux qui avaient des pouvoirs. Mais une fois la colère passée, elle laissa place à une peur et une rancœur qu'il n'avait pu me cacher. Lui et ma mère avaient voulu m'envoyer en pension, le plus loin d'eux et du bébé.

La personne qui m'avait sauvée avait été ma grand-mère. Ignorante, elle les avait arrêtés et avait insisté pour me garder chez elle. Mes parents avaient fini par accepte. Enfin ils ne m'avaient pas fait confiance pour autant mais ils avaient été du genre à ne se préoccuper que d'eux au dépit des autres, même de leurs proches. Je l'avais compris à cet instant.

Ma grand-mère avait été une personne tellement charmante. C'était elle qui m'avait bercée d'histoires telles que celles parlant de fées, de légumes se transformant en carrosse ou encore d'elfes protégeant des chaudrons d'or. Histoires fantastiques mais assurément vraies ! C'était également elle qui m'avait donné l'idée de dissimuler des armes, passant des lames aux cachettes de balles de plomb, dans mes bijoux pour toujours avoir un moyen de me défendre sur moi. Cela m'avait bien arrangé, mon pouvoir marchant mieux quand j'étais proche de mes cibles il me fallait au moins un possible moyen de survie !

Mais encore une fois tout avait mal tourné. Près d'un an après cela, mon père, ma mère, leur fille (ma petite sœur), ma grand mère et moi avions été réunis dans le jardin de la femme m'abritant. "Une simple visite de courtoisie" voilà ce qu'avait dit mon père mais ses ondes avaient montrées qu'il avait été plus tendu que lors d'une visite normale.
Toute l'après-midi s'était bien déroulée mais au moment de se quitter mes parents avaient dit qu'ils seraient ravis de revoir bientôt ma grand-mère. Elle et seulement elle... Était-ce possible d'être jalouse d'une femme aussi charmante et agréable ayant au moins sept fois notre âge ? Pendant quelques secondes je l'avais été. Seulement quelques secondes. Mais il avait s'agit de quelques secondes de trop. Durant toute leur visite, j'avais été très stressée de me retrouver face à eux et le fait d'entendre ça m'avait rendu incroyablement jalouse. Encore une fois, je n'avais rien maîtrisé. Mes jambes m'avaient semblé de coton, ma tête remplie de chewing-gum... et tout avait explosé une nouvelle fois. Mais cette fois-là, j'avais visé inconsciemment ma grand-mère. Quand je m'en étais rendue compte il avait été trop tard. Elle était déjà gisante sur le sol en se tenir la tête, tremblante de manière espacée alors que la vaisselle avait explosé sur la table et que ma petite sœur s'était mise à pleurer. Mais rien n'avait été dirigé contre le bébé, la vieille dame avait tout pris.

Plus tard, il s'était avéré que ma grand-mère ne reviendrait pas. Une personne âgée est beaucoup plus affaiblie physiquement qu'une autre atteignant à peine la quarantaine. C'est ce qui l'avait différenciée de ma mère. Mais je l'avais vraiment tuée ? Ce n'était pas ce que j'avais voulu alors est-ce que j'avais vraiment pu le faire ? Pour mes parents ça avait été une évidence.

Ils m'avaient immédiatement inscrite dans une pension spécialisée. Ils m'avaient fait passée pour une folle afin de m'éloigner d'eux le plus possible. J'y aurais été allée sans riposter. Après tout ma mère le l'avait dit, j'avais été un danger. Pourquoi remettre ses mots en doute ? Mais quelque chose avait tout changé. Cette lettre d'une académie. Elle avait dit m'inviter à m'y inscrire, que je serais entourer de personnes possédant également des pouvoirs et que j'y serais plus libre qu'à l'extérieur. Ce dernier point m'avait particulièrement plu et m'avait poussée à la montrer à mes parents. Après réflexion, cette lettre était tombée à point. Ils avaient la possibilité de m'éloigner encore plus de leur vie sans prendre en charge quoi que se soit. Ils avaient accepté sans plus de difficultés.

Voilà comment j'en étais arrivée là, à voir cette académie m'ouvrir ses grilles. Il ne me restait plus qu'à aviser la suite en espérant avoir fait le bon choix.

♦ Prénom ou surnom :
♦ Anniversaire : (avec l'année si possible) 27 Juin 2001
♦ Activité : (études, emploi ou rien) Lycéenne
♦ Loisirs : écrire des fictions, lire (n'importe quels formats autant les romans que les mangas ou les Bd), dessiner, gérer un blog, ...
♦ Tu aimes : Pratiquer mes loisirs, rire et parler avec mes amis, me baigner, les chocolats chauds, regarder des animes, ...
♦ Tu détestes : les gens prétentieux, qu'on se serve de moi, les hypocrites, courir,...
♦ Ton rêve : Lequel ? Non en fait, ils sont tous top secret ♫
♦ Comment es-tu arrivé ici ? Un gentil miracle de Google
♦ Des idées pour améliorer le forum ? Honnêtement pas vraiment. C'est réellement la première fois que je vais sur un forum rpg et il a l'air super tel qu'il l'est actuellement.
♦ Petit mot de fin : Qu'on leur coupe la tête ! Ou pas, à voir... en attendant, mangeons un peu, non ?