Un p'tit café ? [Pv. Tristalle]

Un autre mercredi, une autre matinée d'entraînement. C'était devenu la routine de l'écossais. Il s'étonnait lui-même en fait, lui qui ne possède pas vraiment le trait assiduité. Et, ce n'était pas que le mercredi. Certes, c'était en cette journée de la semaine qu'il portait une attention particulière à son pouvoir, mais cela ne l'empêchait pas de profiter des temps morts le reste de sa semaine pour aller courir ou dépenser quelques calories d'une manière ou d'une autre. Il fallait bien qu'il compense pour toute la bière et autres alcools qu'il se permettait. D'ailleurs, il s'était fait engagé au pub irlandais du coin, pour autant qu'il ne refasse plus jamais de numéro comme l'autre fois. Cette fois où pour défendre Rain, il s'était donné en spectacle debout sur le comptoir. Cet emploi lui donnait l'argent nécessaire pour ses dépenses, ainsi que le contexte idéal pour boire une peu à chaque semaine... Enfin, tout ça pour dire qu'après plusieurs bonnes semaines, William s'était retrouvé dans un semblant de routine. Il avait besoin de quelque chose de plus que l'occasionnel nuit avec Rain pour briser la monotonie. Du coup, lorsqu'il avait croisé Tristalle la veille, c'était l'occasion idéale.

Cela faisait plusieurs fois qu'ils se croisaient tous les deux et échangeaient quelques mots, quelques regards. Chaque fois, ça ne durait pas plus de quelques minutes, car l'un ou l'autre devait continuer son chemin. Cette fois là n'était pas différent. Cependant, MacKenzie avait décidé que pour briser la roue de sa monotonie, il devait prendre les choses en mains. Il avait donc donné rendez-vous à la jeune suédoise dans un salon de thé de la ville. C'était d'un simple texto qu'il avait lancé son invitation, après que leurs pas les aient déjà éloigné un de l'autre comme à l'habitude.

Let's hang out.
Tomorrow 3pm @Lionheart's.
Y/N?

Bon, ou en étais-je... Jouer dans le passé et revenir dans le présent d'un texte écrit au passé c'est mélangeant... Ah, oui, l'entraînement matinale de William. Entraînement qu'il terminait à l'instant, la tête légère. Il prit sa pause habituel avec bouteille d'eau et relaxation d'un trentaine de minute, puis s'en retourna à la maison rouge. Il se doucha, se nourrit et passa près de deux heures à simplement écouter sa musique en solitaire, le temps que ses symptômes post-Mach diminuent. L'heure venue, il quitta le dortoir vêtu d'une chemise de lin et d'un pantalon d'un gris charbon, avec ses cheveux retenu par son bandeau aux couleurs familiales et un large bracelet de cuir estampé des armoiries de son clan.

Quelques minutes plus tard, ce jeune homme était assis au Lionheart's Tearoom et attendait tranquillement la jeune femme qui lui avait répondu positivement à son invitation. Il portait encore ses écouteurs, malgré la musique d'ambiance de l'endroit. Il était assez fier de son timing d'ailleurs, une fois son invitée arrivée, il n'aurait aucun problème à supporter l'environnement sonore de l'endroit. D'ici là, il lisait un récent article sur une avancé du côté viking de l'histoire. On venait de confirmer qu'une dépouille datant du 9e ou 10e siècle et qu'on croyait celle d'un puissant chef de guerre était en fait celle d'une femme. Et encore en 2017 on devait se faire chier avec des débat de sexes...

À chaque personne qui rentrait, il relevait l'oeil de son téléphone pour voir si ce n'était pas Tristalle. Il n'eut pas à le faire bien souvent avant que ce soit effectivement le cas. Elle entrait donc dans le salon, enjouée, et atteignait l'écossais en moins de deux. Le garçon s'était bien sûr levé pour acceuillir son amie, tout en retorant ses écouteurs de ses oreilles. Il lui sourit, d'ailleurs, d'un sourire sincère. Il était content d'élargir son cerxle d'amies, après tout.

"Tristalle," dit-il avant de lui faire la bise. "Je suis également content qu'on ait enfin le temps de s'échanger plus que quelques mots à peine."

Il répondait bien sûr en reprenant place sur sa chaise. Puis, comme si elle n'attendait que ça, la vieille septagénaire en charge de l'établissement vient leur porter chacun une carte. Thés, pâtisseries et confiseries étaient au menu. Il y avait de quoi plaire à tout le monde. MacKenzie remercia la dame d'un signe de tête, mais ne regarda pas immédiatement son menu. Il gardait plutôt son oeil turquoise sur le visage délicieusement sculpté de la suédoise.

"Alors, Tristalle de Suède, parle-moi de toi un peu,  question qu'il y ait plus qu'un nom et un accent agréable associé à ce jolie visage."

Il dit le tout avec un sourire charmeur au lèvre et un véritable étincelle d'intérêt dans le regard. Tout en restant attentif pour la réponse, il attrapait enfin la carte pour y jeter de rapide coup d'oeil pendant qu'il profiterait de l'accent nordique de la jeune femme.