Etape N°1 : Recommencer [Pv - Narok]

Le plus dur aujourd’hui pour moi n’était pas d’être partie de mon pays d’enfance, ni même d’être loin de ma famille qui s’entre-déchirer. Non loin de la, j’avais apprécié le long voyage, les heures dans les transports ou vous n’avez rien à faire, juste vous asseoir et attendre que le temps passe en regardant les nuages défiler, la pluie tomber, ou bien même parfois la neige.
J’avais eu des heures pour ressasser mon arrivée dans cet établissement, cette académie où j’avais décidé d’essayer de construire ma vie, ou tout du moins essayer de réparer celle que j’avais vue se détruire à petit feu plus le temps passait. Mon esprit était en permanence en train de vagabonder d’un souvenir à un autre, d’une pensée à une autre, entre deux sourires pour une gentille petite dame qui souriait à n’importe qu’elle personnes.

J’avais fini par arriver à destination, la boule aux ventres, prête à faire demi-tour à la moindre incertitude, remplis de questions. J’avais pris mes quartiers après d’interminable rencontre avec les professeurs, avec les surveillants et autres personnes dirigeant Tsuki. J’avais demandé un logement à l’extérieur de l’académie et les personnes gentille et bienveillante de la conciergerie c’était occuper de m’aider à en trouver un par correspondance. Mon appartement se situait dans le quartier branché il était assez moderne avec une jolie cuisine équiper de style un peu industriel comme j’aimais bien. Après toute les rencontres, les visites et après avoir fait le tour de l’infirmerie j’avais pu partir à la recherche de mon nouveau chez moi.

Après des milliers de détours j’avais fini éreinté par trouver l’immeuble beige quasiment flambant neuf j’étais rentré dans le hall en observant chaque détail pour mémoriser à quoi ressemblerait désormais mon quotidien. Je n’avais jusqu’ici connu que les logements militaires, la caserne, ou les logements en missions je n’avais jamais eu de vrai chez moi. Trainant ma valise je me dirigeais vers l’ascenseur suivant les indications que l’on m’avait donné.
J’atteignais facilement mon étage, et entrais sans difficulté dans mon appartement en laissant tomber ma lourde valise dans l’entrée. D’un pas presque timide je me dirigeais vers le centre de la pièce principale ou quelques cartons m’attendais déjà, ainsi que mes futurs meubles que j’avais commandé sur internet, bien emballer. Je soupirais de soulagement d’être arrivé enfin et de pouvoir me reposer, mais je ne pouvais m’empêcher de défaire quelques cartons. Poussant certains dans les coins de la pièce pour ordonner un peu la pièce, déballant mon canapé gris scandinave, je me laissais prendre aux jeux de décorer un petit peu l’appartement pour m’y sentir à peu prêt bien ce soir.

La première nuit était toujours la plus difficile, je détestais dormir ailleurs que ce que je considérais comme chez moi, et ici cela ne l’était pas encore. J’avais passé la nuit à tourner d’un sens à un autre, le Coeur battant la chamade par le stress de prendre mes fonctions pour la première fois demain. Je n’avais plus tellement exercer mon métier depuis le fameux jour où j’avais quitté l’armée. Ne me sentant plus capable d’utiliser mes mains pour quoi que ce soit, ne sentant plus mon corps m’obéir lorsque je repensais à Matys.
Après des heures interminables dans le lit, je me relevais dans celui-ci, à bout de souffle après avoir revécu l’enfer encore une fois dans un de mes nombreux cauchemars. Je m’appuyais contre le mur, reprenant doucement mon souffle, essayant de chasser le moindre souvenir du cauchemar .J’étais fatigué, comme la plupart du temps au final, la journée s’annonçait longue pour moi, j’avais énormément de choses à faire pour mon arrivée.

Après de nombreuse tasses de café, une préparation des plus soignée, je quittais mon appartement avec ma sacoche contenant mon ordinateur, des papiers pour mon travail, et ma blouse soigneusement plié ou mon prénom et ma fonction était broder dessus en jolie lettre cursive. J’arrivais sans mal à me repérer dans l’académie, si je pouvais bien retenir une chose de mon service pour l’armée, c’était que j’avais pris à me souvenir du moindre détails pour toujours me repérer en toute circonstance. J’atteignais l’infirmerie et j’entrais doucement, comme si j’ouvrais une porte avec une charge explosive. La refermant doucement derrière moi, je me plantais au milieu de la pièce un instant à observer tout en détails, des lits plus ou moins médicalisé étaient disposé et séparer par des rideaux, au fond de la pièce des multiples casiers pour ranger toutes sortes d’ustensiles ou bien de médicament étaient disposer. Aux centres de tout ça se trouvais un bureau vide et triste. Ne pouvant m’en empêcher, je posais doucement mes affaires sur un lit et essayais de réaménager la pièce. Poussant les étagères pour les faire tenir sur le mur au fond et à gauche, je poussais également le bureau contre le mur de droite afin d’être un peu plus dans un coin qu'au milieu en pleine vue de tout le monde.

Reprenant mes affaires je me posais sur le bureau et commençais à ranger le nécessaire dans celui-ci. Je posais également mon ordinateur portable sur le bureau, celui-ci resterait la j’en avais un autre à la maison. J’entassais des crayons dans un joli pot blanc, je sortais la dernière pièce pour mon bureau de ma sacoche, le cadre qui avait orné le mien tout le temps auparavant. Une photo de moi en tenue militaire avec Matys souriant comme des abrutis fier d’avoir obtenue une médaille. Je le posais délicatement à gauche de mon ordinateur face à moi pour l’avoir toujours prêt de moi. Je me perdais dans sa contemplation avant de détourner les yeux et d’attraper un carton vide pour me diriger vers les armoires, j’ouvrais toutes les armoires et en mettais le contenu dans le carton pour faire du tri, car hier je m’étais aperçu que rien n’avait été touché depuis le départ du dernier infirmier.

Je m’installais enfin après de longues minutes au milieu de la pièce entouré de cartons avec un marqueur noir et en blouse par terre à même le sol les jambes en tailleurs. Je prenais doucement les boites une par une pour regarder de quoi il s’agissait en le disposant dans un carton ou un autre selon ce que j’allais en faire.

« Mon dieu tout ça est tellement vieux, comment ils peuvent garder ça ? Ils veulent tuer quelqu’un ou quoi ?! »

Je soupirais doucement avant de laisser retomber mon bras avec la boite que je tenais, et puis d’un geste souple je lançais la boite dans le carton poubelle. M’étirant légèrement un peu engourdi de rester comme ça, j’en profitais pour attraper mon mug transportable remplie de café qui était devenu aujourd’hui ma drogue.

Bon et bien j’étais de retour à l’académie de manière définitive, personne n’avait tenté de m’attaquer, n’avait pourrie ma chambre ou bien mon casier. C’était avec un certain soulagement que j’avais constaté que personne n’avait cherché à prendre sa revanche sur moi de manière générale et que mon retour était passé inaperçu. C’était bien, vraiment bien, j’avais ça de moins à me préoccuper et je pouvais avoir mon esprit plus concentrer sur le chaos qu’était devenue ma vie depuis un peu plus d’une semaine. Tout allait bon train jusqu’à ce qu’Aliona n’arrive. Enfin bon ce n’est pas comme si je n’étais pas prêt à endosser le rôle qu’imposait notre relation, après tout dans cette dimension j’avais bien créé avec l’agence une version d’elle âgée de quelques jours, c’est juste que je pensais avoir un minimum de temps. Je m’étais fait à l’idée bien avant d’avoir pris ma décision, pourtant au lieu d’avoir un nourrisson je me retrouvais avec une adolescente de 16 ans qui étais bien turbulente. Je ne sais pas à quoi je ressemble dans la réalité d’où elle vient si ce n’est que je suis étrangement plus vieux qu’ici, mais je ne pense pas que se soit une version de moi aussi calme et posé que je le suis généralement. L’adolescente est vraiment une petite tornade quand elle cherche mon attention. Mais d’un autre côté elle peut être très adorable et très calme également, le contraste avait été assez perturbant au début, ne sachant jamais si elle allait se mettre à faire je ne sais quoi ou raconter je ne sais quoi une fois de plus. Je la regardais souvent comme j’observerais une bombe avec un minuteur détraqué. Enfin… je crois que je finis par m’y habituer.

Le petit crochet chirurgical qui se trouvait dans ma main disparue dans un petit éclat de sang qui retourna dans mon organisme par mes doigts. Je me reculai dans ma chaise pour prendre une vision d’ensemble sur le bras humain qui trônait sur la table de dissection du labo de biologie. Il était tout à fait normal si ce n’était qu’il n’y avait pas d’épaule rattachée à l’humérus. L’os de l’articulation était visible et l’aspect de cette partie du bras donnait l’impression d’avoir été arraché. Ce qui n’était pas le cas évidemment, puisque le bras était de ma conception il n’appartenait à aucun corps. L’avant-bras était ouvert sur la face antérieure grâce à des pinces et autres écarteurs, la chair ne saignait pas, il n’y avait pas une goutte de sang qui ne s’était répandue à aucun endroit, même les outils étaient immaculés bien que directement dans le vif. Une vraie scène de chirurgie, le gore en moins. Enfin le gore en moins, si l’on supporte de voir un membre humain ouvert et d’observer l’intérieure avec froideur et habitude. Et je le supportais bien, je le faisais même avec plaisir et un grand intérêt pour ce travail. Car ce n’était d’un simple intérêt de réviser ma biologie que je faisais ça. Je cherchais un moyen de rendre les tendons humains plus résistant grâce à des composés polymère plus résilients et souples. Malheureusement comme venait de me l’apprendre mon examen, je n’avais pas encore trouvé une solution viable, car il semblerait que les mouvement répétés des ces tendons nouvelle génération ne cause trop de frottement dans la gaine et cause des inflammations assez rapidement, c’était les tendinites assurée après n’importe quelle activité répétitive.

Je me frottais les yeux avec mes doigts et m’étirais, ça faisait trois jours que je penchais sur le problème de lubrification des tendons et je ne trouvais pas vraiment de solution, il me fallait prendre du recul, et il me fallait quelqu’un pour éprouver mes théories. Qu’elle meilleure personne pour ça qu’Archie ? Très bonne question d’ailleurs, il y’en avait-il une meilleure ? Peut-être à l’agence, mais autant éviter d’y mettre les pieds je me sentais plus à l’aise comme ça, j’avais trop l’impression d’être utilisé quand j’étais avec eux. Il faut garder une attention constante sur qui prend l’avantage sur qui et c’est éreintant au possible, très peu pour moi.

Je me levai discrètement pour ne pas réveiller Aliona qui dormait sur une chaise à côté. Elle était venue avec moi pour rester au calme avec Daddy et réviser ses livres de cours. Mais elle avait fini par s’endormir la tête sur son livre et respirait profondément, le visage serein. Je lui déposai mon manteau sur le dos pour ne pas qu’elle attrape froid et saisit le bras avec tous les outils attachés dessus avant de sortir de la pièce sans un bruit. Je pris la direction de l’infirmerie d’un pas leste et rapide tenant le bras par son épaule manquante le plus sereinement du monde. Je ne croisa quasiment personne dans les couloirs ou dans les jardins, ce qui était une bonne chose puisque généralement je devais leur expliquer pourquoi je me trimbalais avec un bras humain en pleine dissection. Ça pouvait durer assez longtemps quand il était têtu et je finissais généralement par les envoyer bouler quand il ne voulait pas comprendre, les invitant à regarder mon dossier et à me laisser étudier comme je l’entendais, disant que j’avais rendez-vous avec un dimant. Ce qui était le cas, du moins cette fois-ci.

J’arrivais rapidement à l’annexe et entra dans la salle d’attente avant de me placer devant la porte de l’infirmerie. Je toquai et entrai dans le même geste dans le cabinet.

« Archie vous êtes là ? J’ai besoin de votre esprit sur une question si je peux vous extraire de votre travail en … cours. »

Je ne me trouvais pas devant Archi mais devant une fille de mon âge en blouse blanche assise au milieu de cartons et elle semblait faire le tri. Je m’arrêtai pour un rapide examen, son visage avec les traits fins et gracile lui donnait un air juvénile et ses grands yeux bleus… ou violets… dur à dire, disons bleus. Ses grands yeux bleus complétaient un visage soigné qui offrait une impression de femme qui aime prendre soins d’elle et qui ne s’en sert pas, qui se contente d’être ce qu’elle veut et ça lui rend bien. Sous sa blouse elle avait un corps fin et entretenu, ça ne se ratai pas pour ceux qui ont l’œil et l’habitude de s’entrainer. Le brune avait ses yeux levées vers moi et je sentais une sorte de malaise qui voulait s’installer, comme si je l’avais surprise là où je n’aurais pas dus. L’infirmière Hailey, qui du coup ne devais pas avoir mon âge si elle était infirmière, elle devait être légèrement plus vieille que moi.

« Désolé de déranger, vous avez vu Archibald ? C’est l’infirmier, enfin l’autre infirmier, il est … hum, énorme, si vous l’avez vu vous ne l’avez pas raté c’est certain. Vous savez où il est ? Je le cherche. »

Je leva le bras comme pour montrer la raison du pourquoi je le cherchais… jusqu’à ce que je me rende compte de pourquoi je sentais un malaise arriver, se ramener à l’infirmerie en cherchant l’infirmier tout en tenant un bras en pleine dissection pouvait prêter à confusion. Mais je ne pouvais plus l’arrêter alors j’allais devoir attendre qu’elle explose et que je puisse en passer une. 3. 2. 1…

Je ne savais pas combien de temps j’avais passer assise là à regarder les boites et à les jeter ou pas mais il m’en restait encore une quantité phénoménal pour la plus part inutile. La plupart des produits étaient périmés et je notais ce dont j’avais besoin en même temps sur mon téléphone afin de passer une commande pour plus tard.

Je sentais la fatigue commencer à se faire ressentir dans tout mon corps, chacun de mes muscles était encore endolori du voyage que j’avais fait la veille, mais le travail ne pouvait pas attendre la santé des jeunes en dépendais ici, même si ici je pouvais utiliser ma particularité plus simplement que n’importe où ailleurs. Au moins ce que j’espérais ici c’est que j’étais plus ou moins à l’abri des plus gros traumatisme que j’avais connu dans mon métier.

Je soupirais une nouvelle fois et je ne saurais dire combien de fois je l’avais fait, je jetais une nouvelle boite dans le carton périmé avant de laisser retomber mes mains sur mes cuisses et mes jambes douloureuses. J’allongeais péniblement une jambe pour m’étirer en redressant mon dos droit. J’en faisais de même avec l’autre avant de reprendre mon mug de café encore bien chaud. Un léger bruit se fit entendre contre la porte de l’infirmerie, un bruit de quelqu’un qui demande la permission d’entrer, enfin, plus ou moins étant donné que je n’eu pas le plaisir de répondre que la porte s’ouvrait déjà en face de moi. Je ne savais pas comment agissait l’infirmier d’avant mais ici dorénavant les élèves n’entrerait plus sans ma permission au cas où je suis en train de soigner quelqu’un.

« Archie vous êtes là ? J’ai besoin de votre esprit sur une question si je peux vous extraire de votre travail en … cours. »

Je levais les yeux vers la personne qui venait d’entrer dans la pièce, et fermais mes deux mains fermement sur mon gobelet pour réchauffer celle-ci qui gelais tellement la pièce avait arrêter de vivre ici depuis un moment. Un visage où se détachaient clairement deux yeux rouges assez perturbant pour moi qui n’en avais pas croiser auparavant, un corps muscler qui me rappelait sans aucun doute ceux de mes frères d’armes. J’observais rapidement sont visage pendant que celui-ci s’était stoppé devant la porte. Un visage où se détachais clairement deux yeux rouges assez perturbant pour moi qui n’en avait pas croiser auparavant, un corps muscler qui me rappelait sans aucun doute ceux de mes frères d’armes. Je chassais toute pensée négative de ma tête avant de lui offrir un demi-sourire. Le jeune homme cherchait probablement quelqu’un qu’il s’attendait à voir ici. Je n’étais pas très à l’aise ici au milieu de mes cartons étant donné que je ne connaissais encore personne et que je n’avais pas encore été présenter officiellement.

Je me levais tranquillement comme je pouvais en garder ma tasse dans ma main pour être un peu plus à sa hauteur et ne pas me sentir inférieur de par la position d’où je me tenais. J’attendais simplement qu’il dise autre chose car il c’était rendu compte par lui-même qu’il n’y avait que moi ici.

«  Désolé de déranger, vous avez vu Archibald ? C’est l’infirmier, enfin l’autre infirmier, il est … hum, énorme, si vous l’avez vu vous ne l’avez pas raté c’est certain. Vous savez où il est ? Je le cherche. »

Je fis un léger signe de tête pour lui dire non quant au fait qu’il s’excusait de m’avoir dérangé. Aussi perturbant que cela puisse paraître le jeune homme n’avait pas l’air de savoir que l’autre infirmier dont il me parlait n’était plus à l’académie. Je n’avais aucune idée depuis quand exactement vue que je venais d’arriver mais au vu de la poussière autour de nous et les médicaments périmé j’optais pour un long moment.

Le jeune homme leva en direction de mon champ de vision quelques choses, je mis quelques secondes à comprendre de ce qu’il s’agissait avant d’écarquiller grand les yeux et d’en faire tomber mon gobelet de café sur le sol, celui-ci éclaboussa tout autours en rencontrant le sol avant de rebondir dans un silence de mort deux trois fois et de rouler un peu.
Je n’avais que faire du gobelet à vrai dire, mes yeux c’était bloquer sur le bras que le jeune homme tenait qui semblait avoir été arraché du corps de quelqu’un. Sans plus attendre les souvenirs de mes collègues du régiment aillant perdu un membre sur des mines ou autres me revenait en mémoire m’assiégeant complètement. Je restais probablement quelques minutes comme ça à essayer de comprendre pourquoi je trouvais des visions pareil ici dans une académie pour élèves ?
Je levais à nouveau les yeux vers le jeune homme pleine d’incompréhension, pourquoi avait il un bras arracher avec lui ? D’ou venait ce bras étant donné que le jeune homme avait l’air d’avoir ses deux bras. Je ne bougeais plus les deux jambes parfaitement ancrée dans le sol.

« Pouvez vous m’expliquez qu’est ce que vous faites avec .. avec un bras ? »

J’attendais que la personne se daigne à répondre, avant de m’avancer un peu plus vers lui et le bras en question pour regarder de plus prêt celui-ci. Je n’étais pas choqué par le bras, ni le fait que celui-ci soit incisé j’en avais vue des choses sur le terrain et ce n’était pas ça qui allait me faire tourner de l’oeil. Mais la j’étais dans l’incompréhension la plus totale, essayant de garder toute ma contenance je ne flanchais pas ni dans ma voix ni dans mon comportement alors que des centaines d’images défilait devant mes yeux vides d’expression fixant ce bras.

« Je suis l’infirmière ici dorénavant, l’ancien infirmier n’est apparemment plus la depuis un long moment et je ne saurais vous dire ou vous pourriez le trouver, pour ma part je viens seulement d’arriver ce matin. Je ne sais pas si vous trouvez ça normale de vous trimballer avec un bras comme ça mais pour ma part ça ne l’est pas, vous allez devoir m’expliquer avant de sortir de cette pièce. »

Je ne laissais pas de place à la négociation, je ne voulais pas voir de bout de bras ou d’autres membres se trimballer dans l’académie comme ça, je n’étais pas venu pour voir ce genre de chose. Je tenais à mes explications et je ne fermerais pas les yeux la dessus tant que je ne les aurais pas. Je tournais le dos à l’élève m’arrachant à mes souvenirs, cherchant des yeux mon gobelet par terre pour aller tranquillement le ramasser et éponger mon café qui s’était répandu sur le sol avec une vieille serviette que je trouvais au bout d’un des lits.

Tout en attendant son explosion je regardais autour de moi pour tenter de trouver des réponses. Déjà que la pièce soit remplie de cartons et qu’elle sente la poussière me donnait une vague idée de ce qu’il était advenu de son poste d’infirmier. Il ne semblait plus y avoir personne depuis un moment. Ça ne me rendait pas particulièrement triste, mais un peu quand même, autant parce que j’avais perdu une personne avec un esprit brillant en biologie et parce que même si son complexe à jouer les figures paternelles sans arrêt était chiant, fallait bien le dire, je l’appréciais. Je reportai mon attention quand l’infirmière Hailey fit un geste, enfin un geste, elle venait de lâcher sa tasse et c’est le mouvement de la tasse qui m’attira l’œil. Elle avait le visage figé de surprise les yeux grand écartés en fixant le bras. Elle resta comme ça un petit moment, le temps que la tasse finisse de rebondir et se stop sur le sol, son contenue encore chaud répandu sur le sol envahissait la pièce d’une forte odeur de caféine. Cool en plus si elle était sous caféine elle serait surement plus excitée et possiblement irritable. Elle resta sans rien dire encore quelques minutes après ça, ce qui était particulièrement gênant et aussi une perte de temps, mais si c’était l’infirmière autant être patient et lui donner le temps qu’il faut, ça lui rappelait peut-être de mauvais souvenir, le domaine hospitalier ne reçoit pas toujours des cadeaux, même pour les infirmières. Quoi qu’il n’y avait pas vraiment de différence entre les infirmières et les médecins sur ce sujet, une fois vu, c’est vu, quel que soit ton statut social.

« Pouvez vous m’expliquez qu’est ce que vous faites avec .. avec un bras ? »

Là j’étais assez surpris, dans le bon sens. J’étais étonné qu’elle n’ait pas exploser. Elle avait au lieu de ça poser une question sans hurler, assez calmement d’ailleurs, avec un certain aplomb même. Heureusement elle m’avait posé une question simple à laquelle je pouvais répondre simplement, ce que j’entrepris de faire avec un ton des plus naturel.

« Ce bras est à moi, je l’ai créé pour faire une expérience, c’est de ça que je venais parler avec Archi. Mais bon je ne vais pas vous déranger plus longtemps il n’est évidemment pas là. »

Au lieu de me laisser passer pour partir elle se rapprocha du bras en question et je m’en inquiétais un peu. Son regard était un peu livide bien que son expression soit restée mesuré. Elle avait peut-être décider de devenir infirmière après avoir subit ou été témoin d’un accident. Ce qui dans la situation présente faisait surement remonter de mauvais souvenir. Simple supposition, sinon je ne voyais que le fait qu’elle soit tellement intéressée par le projet que son esprit était à moitié ailleurs, réfléchissant rapidement sur autre chose. Ce qui m’allait très bien également, mais je préférais savoir duquel il s’agissait.

« Je suis l’infirmière ici dorénavant, l’ancien infirmier n’est apparemment plus la depuis un long moment et je ne saurais vous dire ou vous pourriez le trouver, pour ma part je viens seulement d’arriver ce matin. Je ne sais pas si vous trouvez ça normale de vous trimballer avec un bras comme ça mais pour ma part ça ne l’est pas, vous allez devoir m’expliquer avant de sortir de cette pièce. »

Bon finalement tant pis ça ne lui avait pas suffi. Par contre si elle pensai que j’allais lui révéler mes projets et mes expériences dès le premier soir elle me prenait pour un homme facile, et je ne le suis pas. En tous cas j’aimerais bien savoir comment elle allait m’empêcher de sortir parce que ce n’est clairement pas quelque chose que j’allais lui laisser m’imposer. Je soupirai avec lassitude, laissant d’échapper mon esprit de contradiction et mon manque de respect pour toute forme d’autorité gratuite. Préférant faire preuve de plus de tact. Tandis qu’elle était tournée, ce que je ne comprenais pas tellement car si elle voulait m’empêcher de sortir elle devait plutôt me garder à l’œil et non pas me laisser hors de son champ de vision. Mais bon elle avait visiblement tellement confiance en son charisme et son autorité qu’elle ne le jugeait pas nécessaire. Ce qui chatouillait mon envie de la provoquer… . à la place je fis simplement disparaitre le bras en un nuage de sang que je gardai prêt de moi.

« Laisser tomber le bras ce n’est pas important, permettez-moi plutôt de vous aider il semblerait que je vous ai fait faire tomber votre tasse. Vous m’en voyez désoler, écartez vous je vais vous aider. »

Joignant la parole au geste je me rapprochai d’elle, passant à sa droite et j’utilisais le sang qui flottait à côté de moi pour napper le sol partout où il y avait du café, m’infiltrant en dessous du liquide pour le faire quitter ses accroches avec le sol, désimbibant tout ce qui était tâché de café. Le sol ressembla à un bain de sang sous nos pieds pendant un cours moment avant que les différentes flaques de café ne soient enfermées dans des bulles de sang qui se réunirent devant ma main, je cherchais rapidement l’évier du regard et y plaça la bulle de sang au-dessus. Le café s’en écoulât doucement et s’évacua au fond de l’évier comme si ne rien n’était, ne restait que l’odeur tenace de la caféine pour prouver la précédente présence de café dans la pièce. J’offris un sourire à l’infirmière pour faire bonne image avec un parfait masque de garçon avenant et gentil. Je lui tendis ensuite la main pour faire présentation plus officielle.

« Bonjour, je suis Narok. 23 ans Saphir, et récemment revenue à l’académie après une longue absence. Si c’est votre premier jour je peux sûrement vous aider j’ai passé beaucoup de temps dans cette pièce avec le précédent infirmier. »

M’efforçant de m’agenouiller pour pouvoir éponger mon délicieux café étalé sur le carrelage froid je repensais vaguement à ma réaction à la vue de ce bras arracher tenu par le jeune homme. Je reprenais à peine le travail et je ne pensais pas être confronté si tôt à ce genre de chose et encore moins ici, la surprise était tel que j’avais laissé tomber mon mug au sol et ce genre de chose ne pouvait pas se reproduire. Je rêverais sûrement beaucoup de chose en reprenant mes fonctions et il fallait que j’apprenne à faire avec aux quotidiens si je veux pouvoir continuer d’aider les gens.

Je ne comptais pas regarder si le jeune homme allait rester ou non, techniquement lorsqu’une personne vous demande une explication sans forcément avoir besoin de donner un ton autoritaire vous vous exécutez. J’avais pris pour habitude de penser que tout le monde serait en confiance comme au régiment avec moi, et que quand je demande quelques choses on m’obéissait sans poser de problème. Mais ici nous n’étions plus au régiment et il n’était pas à mes ordres.

Le carrelage sous mes genoux était froid et je m’appliquais à regarder partout ou je devrais nettoyer pour ne rien oublier, de toute manière un grand ménage s’imposait dans cette pièce et je ne pouvais pas y échapper donc je peaufinerais plus tard.

«  Laisser tomber le bras ce n’est pas important, permettez-moi plutôt de vous aider il semblerait que je vous aie fait faire tomber votre tasse. Vous m’en voyez désoler, écartez vous je vais vous aider. »

Je levais les yeux vers le garçon aux yeux rouges, le bras avait disparu il ne tenait à présent plus rien. À côté de lui seulement une multitude de gouttes de sang en suspend. J’observais celle-ci fasciné un instant, je n’oubliais pas qu’ici nous étions dans une académie pour les gens particuliers comme moi et que cela devait être dû à la sienne. Je faisais rapidement le lien avec le bras, le jeune homme devait sûrement posséder une capacité de création sûrement, je rangeais cela dans un coin de ma tête, j’avais des tonnes de dossier à lire et j’en avais pour un bon moment.

Sans un mot j’acquiesçais laissant le garçon s’avancer vers l’endroit ou le café s’était répandu et je me relevais à l’aide d’un lit pour prendre un appuie. J’observais d’un oeil concentré le garçon déplacer le sang prêt de lui et le faire recouvrir le sol. À nos pieds à présent le sol était rouge et on aurait pu penser que je venais d’égorger quelqu’un. Après ça une bulle se forma et allait se placer au-dessus du lavabo crasseux dans le coin de la pièce qui me faisait déjà grincer des dents.
Le café s’écoula de la bulle et il ne restait à présent plus rien à nos pieds.

Le garçon se retourna vers moi avec un grand sourire et je le regardais avec un visage plus ou moins impassible. Je me forçais à dessiner un petit sourire pour être moins froide lorsque celui-ci me tendit sa main poliment.

« Bonjour, je suis Narok. 23 ans Saphir, et récemment revenue à l’académie après une longue absence. Si c’est votre premier jour je peux sûrement vous aider j’ai passé beaucoup de temps dans cette pièce avec le précédent infirmier. »

J’attrapais sa main et la serais pour marquer les présentations avant de la lâcher et de laisser ma mienne retomber contre moi. J’avais à présent qu’il était bien un élève, mais un élève visiblement à la fin de ses études avec une seule année de différence avec moi. Nos parcours devaient être bien différents malgré nos âges quasiment similaires.

« Bonjour Narok, je suis le sous-of… pardon, Hailey je suis l’infirmière Hailey. J’ai quasiment le même âge que toi j’ai 24 ans. Pour ton pouvoir je n’ai pas encore regardé ton dossier mais je suppose que le bras tout ça va ensemble ? »

Je regardais autour de moi l’étendu des cartons et des boites encore à trier et le ménage à effectuer et je soupirais bruyamment. J’allais mettre plusieurs jours mais je ne pouvais pas laisser quelqu’un m’aider et encore moins un élève cela ne serait pas terrible.

« Je te remercie pour la proposition de ton aide, mais à part du tri et du ménage aujourd’hui il n’y a rien d’intéressant à faire. Et je ne suis pas sûr que ce soit ta meilleure occupation de faire du ménage avec moi ?»

J’avais dit ma dernière phrase sur le ton de la plaisanterie pour détendre l’atmosphère devenue très sérieuse. Je n’étais pas là pour faire la police et je n’avais pas le même rôle auprès des élèves de l’académie que les surveillants ou professeur. Je m’avançais vers la cafetière sur une des étagères en métal afin de l’inspecter, celle-ci était poussiéreuse mais semblait fonctionner c’était déjà une bonne chose. J’allais donc chercher prêt de l’évier une éponge pour la nettoyer et pouvoir m’en servir. J’inspectais ensuite les tiroirs en dessous sans faire trop de bruit pour laisser que le garçon voit que je l’écoutais quand même et je tournais la tête de temps en temps vers lui pour le lui montrer, je ne tenais juste pas en place et il fallait que je m’occupe. Je cherchais des yeux dans les tiroirs des capsules de café mais la seule boite que je trouvais était une boite de capsule de thé et je détestais le thé. Je refermais donc le dernier tiroir un peu déçu de ne pas avoir trouvé l’objet de mes recherches et de ne pas pouvoir avoir mon café ce matin.

Je me retournais donc vers l’élève et m’appuyais contre l’armoire les bras croisés sur la poitrine à écouter ce qu’il me disait. C’était impoli de partir comme ça et je n’avais pas forcément besoin d’un café pour survivre, même si c’était probablement ce qui me tenait debout avec le peu d’heures de sommeil.

« Alors tu as passé beaucoup de temps ici, parce que tu es un casse coup et donc ça voudrais dire que je risque de te voir souvent ici également ? »

Elle accueillit mon sourire avec un visage neutre et inchangé, pas de sourire en retour, ce qui ne m’empêcha pas de garder le mien jusqu’à ce que finalement elle esquisse un maigre sourire, certainement par pure politesse. Ensuite elle me serra la main brièvement avant de reprendre sa posture initiale. Pas de fioriture dans les gestes ni dans la parole, droit au but il semblerait. Ce n’était pas pour me déplaire, tous les détours que l’on doit parfois prendre pour bien paraitre son souvent inutiles et déplaisant. Si cela lui convenait j’appréciais la possibilité de ne plus en avoir besoin.

« Bonjour Narok, je suis le sous-of… pardon, Hailey je suis l’infirmière Hailey. J’ai quasiment le même âge que toi j’ai 24 ans. Pour ton pouvoir je n’ai pas encore regardé ton dossier mais je suppose que le bras tout ça va ensemble ? »

Ceci expliquait son comportement, sa posture et son physique. Elle faisait donc parti de l’armée avant, certainement en tant qu’infirmière. Je devais vraiment lui avoir fais revivre de mauvais souvenir avec mon irruption un bras arraché à la main. J’avais le sentiment qu’il était inutile de reprendre des excuses sur le sujet mais je prendrais soin de faire amande honorable avec elle, si ce n’était que pour me sentir mon redevable et bien ça serait déjà ça. A ça question je répondis brièvement alors qu’elle la pièce avant de soupirer.

« On peut dire ça. »

« Je te remercie pour la proposition de ton aide, mais à part du tri et du ménage aujourd’hui il n’y a rien d’intéressant à faire. Et je ne suis pas sûr que ce soit ta meilleure occupation de faire du ménage avec moi ?»

Elle avait un ton léger et semblait avoir abandonné une partie de son sérieux. Certainement un effort pour paraitre moins stricte après avoir commencé par me donner des ordres dès que je suis arrivé, mais je ne pouvais pas l’en blâmer. J’allais lui rétorquer que ça ne me dérangeait pas et ne me prendrais que très peu de temps mais elle me tourna le dos s’intéressant à autre chose. Le geste ne m’offusqua pas, mais il m’intriguait plutôt. Je me demandais de plus en plus quel genre de personne elle était puisqu’elle ne semblait pas exactement comme tout le monde. Elle approcha de la machine à café et l’occulta rapidement avant d’aller prendre une éponge pour lui donner un coup de propre. Une droguée au café donc. Elle avait même eu l’air très déçu quand elle ne découvrit dans les tiroirs que du thé, ce qui était tout Archi puisque je n’avais pas souvenir de le voir avec une tasse de café dans la main. Le pauvre était déjà bien stressé de nature alors avec du café, on l’aurait perdu depuis longtemps.

Une fois qu’elle vit que son besoin ne saurait être comblé elle s’adossa contre une des armoires et croisa les bras. Je la regardais sans rien dire de plus ne sachant pas si elle voulait que je relance la conversation ou bien qu’elle attendait toujours réponse à sa question.

« Alors tu as passé beaucoup de temps ici, parce que tu es un casse coup et donc ça voudrais dire que je risque de te voir souvent ici également ? »

Finalement c’est elle qui avait relancé la conversation. Et à ça question je ne put m’empêcher d’avoir un début de rire raté, deux expirations comme un vieux taco que ne voulait pas démarrer. La bonne blague.

« Non pas du tout, je venais ici pour parler avec Archie et l’aider à soigner les élèves quand c’était de grosses blessures. Pour mon pouvoir j’ai beaucoup étudié la biologie et la médecine et la pharmacologie du coup j’en discutait souvent avec lui puisqu’il était homme de science et aimait les découvertes que je faisais sur mon pouvoir. Mais bon du coup, non vous ne me verrez jamais venir ici avec une blessure et promis, je ne vous amènerais pas de blesser. Enfin je pense. Je ne vais pas toujours soigner tout le monde. »

Je la regardais toujours alors qu’elle m’écoutait et pris son mug qu’elle avait posé non loin. L’occasion de faire amande honorable se présentait très tôt finalement. Je posai ma main sur le dessus de la tasse pour faire couvercle et y laissa couler du sang à l’intérieur. Je le changeai ensuite en café bien noir et aromatisé avec une petite dose de sucre. Je retirai ma main deux secondes plus tard et laissa s’échapper un petit nuage de vapeur produit par le café chaud nouvellement apparu. Il faisait plutôt froid dans cette pièce fantôme même si le chauffage était fonctionnel c’est pourquoi j’avais servi le café chaud. J’espérais qu’il soit à son goût, sinon je n’aurais qu’a le changer. Je me permis de reprendre la parole avant qu’elle ne me pose des questions sur le contenue de la tasse.

« Vous savez il n’y a pas de mal à me demander de l’aide pour faire le ménage, comme vous l’avez vu ça ne va me prendre que quelques secondes pour retirer la poussière de toute la pièce. Et puis je serais très prochainement un collègue diamant, je discute encore de mon possible poste à l’académie avec l’administration. On peut peut-être se tutoyer par la même occasion ? Pas trop stréssé pour votre premier jour? »

Le froid du casier en métal traversait ma blouse et mon tee-shirt et se répercutait sur ma peau me faisant frissonné légèrement. J’avais pour habitude d’être envoyé dans des pays chaud et de vivre dans une maison surchauffée et cette pièce n’avait pas connu le chauffage depuis un bout de temps. Je joignais mes mains l’une sur l’autre, le contact était froid comme toujours, je me rappelais que mes patients ne s’en plaignait jamais et pourtant elle était glacer.

Le bruit du rire de Narok inondait la pièce avec une certaine résonance, je ne pus m’empêcher de sourire amuser par ce rire semi étouffer. J’étais curieuse de savoir ce qui le faisait rire autant. Est ce que c’était parce qu’effectivement celui-ci passait sont temps ici ? Ou cela avait simplement un rapport avec le fait qu’il vienne ici pour l’ancien infirmier que je remplaçais à présent.

«  Non pas du tout, je venais ici pour parler avec Archie et l’aider à soigner les élèves quand c’était de grosses blessures. Pour mon pouvoir j’ai beaucoup étudié la biologie et la médecine et la pharmacologie du coup j’en discutais souvent avec lui puisqu’il était homme de science et aimait les découvertes que je faisais sur mon pouvoir. Mais bon du coup, non vous ne me verrez jamais venir ici avec une blessure et promis, je ne vous amènerais pas de blesser. Enfin je pense. Je ne vais pas toujours soigner tout le monde. »

J’écoutais attentivement chacune des paroles sortant de la bouche de ce garçon, tranquillement les bras croiser contre moi. J’avais effectivement tapé dans le mille, le garçon venait ici trouver l’ancien monsieur qui s’occupait de l’infirmerie. J’étais quelqu’un qui moi aussi étudiait beaucoup, pour pouvoir me débrouiller de moi-même face à des cas plus particuliers quand il s’agissait de soigner quelqu’un, mais avec l’armée c’était différent, je ne pouvais pas je devais juste trouver une solution vite et l’appliquer. Je n’avais jamais eu l’occasion d’étudier les pouvoirs puisque personnes n’étaient au courant là ou j’étais. J’allais rétorquer qu’il ne pouvait pas prévoir de ne jamais être blessé et qu’il atterrirait peu être lui aussi ici, mais le jeune homme me devança rapidement et me cloua le bec. Je me demandais jusqu’ou s’étendais sont pouvoir s'il pouvait soigner quelqu’un.

J’attrapais distraitement la tasse de café que j’avais posé prêt de moi quand je cherchais ma boisson ou tout du moins de quoi la faire et la serrais dans mes mains dans l’espoir que la tasse est garder un peu la chaleur du café qu’elle contenait pour essayer de réchauffer mes mains. Je réfléchissais à ce qu’il venait de dire et l’envie d’aller lire son dossier était de plus en plus forte mais je le ferais plus tard calmement à la maison et pour le moment j’avais encore une montagne de trie à faire.
Le garçon s’approcha de moi pendant que je ne bougeais toujours pas de mon étagère en métal, je l’observais faire quand celui-ci posa sa main sur ma tasse. Je ne bougeais pas baissant les yeux vers cette main posé faisais un couvercle à ma tasse, j’entendis un liquide tomber à l’intérieur contre les parois en intox. J’attendais patiemment de savoir ce qu’il faisait, sûrement une démonstration de ses capacités. Il finissait enfin par relever ça mains et j’observais la tasse curieusement, l’intérieur était rempli d’un liquide noir et fumant sentant divinement bon l’odeur d’un café raffiné. J’en inspirais l’odeur et collant encore plus mes mains contre les parois de la tasse à présent chaud tout en continuant de fixer tout ceci sans vraiment comprendre.

« Vous savez il n’y a pas de mal à me demander de l’aide pour faire le ménage, comme vous l’avez vu ça ne va me prendre que quelques secondes pour retirer la poussière de toute la pièce. Et puis je serais très prochainement un collègue diamant, je discute encore de mon possible poste à l’académie avec l’administration. On peut peut-être se tutoyer par la même occasion ? Pas trop stressé pour votre premier jour? »

Je relevais les yeux vers lui, bien sûr que non il n’avait pas de mal à demander de l’aide mais j’avais sûrement une sorte de fierté mal placé qui me bloquait toujours quand il s’agissait de demander de l’aide. J’étais une personne qui avait été former pour travailler en équipe et pourtant j’aimais particulièrement me débrouiller par moi-même. Je réfléchissais un instant, il m’avait dit qu’il avait 23 ans et de ce que je savais sur l’école c’était donc effectivement sûrement la dernière année qu’il passait en tant qu’élèves, après ça soit il partait rejoindre le reste du monde, soit il devenait diamant ici si il le voulait et apparemment c’était l’option qu’il envisageait très certainement.

« Oui c’est vrai que tu serais plus rapide que moi. Oh tu reste donc ici à l’académie, c’est bien c’est une bonne chose, enfin je crois. Bien sûr que tu peux me tutoyer dans ce cas sans problème après tout tu seras bientôt un collègue. »

Je réfléchissais un instant, il m’avait dit qu’il avait 23 ans et de ce que je savais sur l’école c’était donc effectivement sûrement la dernière année qu’il passait en tant qu’élèves, après ça soit il partait rejoindre le reste du monde, soit il devenait diamant ici s'il le voulait et apparemment c’était l’option qu’il envisageait très certainement. Bonne question, ce matin j’avais une boule aux ventres mais est ce que c’était du fait d’arriver et de travailler ici ? Dans un sens oui et non, j’étais stressé de redevenir infirmière et d’échouer à sauver des vies, mais pour le reste rien n’était insurmontable donc pas forcément.

« Un peu stresser oui d’arriver dans l’inconnu mais pour le reste ça va encore, après tout je suis toute seule dans mon infirmerie alors je ne vais pas être stressé de croiser beaucoup de monde ou quoi que ce soit, c’est plutôt calme par rapport à ce que j’ai pus connaître auparavant »

Je laissais mes yeux revenir sur la tasse fumante qui me réchauffait doucement les mains un peu hésitante. Est ce que c’était une mauvaise blague, est ce que c’était vraiment du café ? Je ne pouvais pas en avoir le coeur net avant de plonger mes lèvres dedans. J’osais quand même le tout pour le tout et posais mes lèvres sur la tasse avant de faire couleur le liquide doucement, j’avalais une mini gorgée. Un instant je n’osais pas avaler par peur que ce soit juste du sang, mais non le liquide n’était pas épais, légèrement sucré avec un arôme de café, le genre de café parfais que l’on a qu’avec une super machine à expresso. Assez surprise j’en prenais une deuxième gorgée en laissant un grand sourire apparaître après celle-ci j’étais désespérément une cause perdu avec le café.

« Merci beaucoup, le café c’est en quelques sortes ma drogue on va dire ça. Enfin c’est ce qui me tient debout une journée complète en fait. »

Je me relevais doucement de contre les casiers et me dirigeais doucement vers mon bureau pour m’installer sur la chaise en face de mon ordinateur, je posais la tasse prêt de moi et refermais l’écran de l’ordinateur pour avoir une vue dégagée devant moi. En face de moi une chaise était disposée pour les personnes venant me voir. Je regardais Narok pour capter sont attention et lui fit un signe de tête pour qu’il vienne s’asseoir s'il le souhaitait.

« Alors dis-moi depuis combien de temps est tu ici ? Tu as l’air de pouvoir faire beaucoup de chose avec ton pouvoir et j’avoue que c’est assez intriguant. Il faudrait te trouver un poste qui te plairait et qui pourrait éventuellement correspondre avec t’es capacités si tu souhaites t’en servir. En tout cas si tu as besoin d’aide ou n’importe quoi n’hésite pas, je ne suis pas toujours utile mais je peux essayer. Qu’est-ce que tu aurais envie de faire ? »

La sous-of regardait la tasse avec une certaine dose de perplexité, mais aussi de contentement puisque simplement le fais d’avoir le café chaud lui permis de se réchauffer les mains. Je le vis quand elle resserra sa prise sur la tasse, blottissant ses paumes contre la paroi.

« Oui c’est vrai que tu serais plus rapide que moi. Oh tu reste donc ici à l’académie, c’est bien c’est une bonne chose, enfin je crois. Bien sûr que tu peux me tutoyer dans ce cas sans problème après tout tu seras bientôt un collègue. »

Bien, très bien, elle ne restait pas coincée dans le stéréotype de la personne militaire avec une rigidité d’esprit des plus malheureuse. Ce n’était pas pour me déplaire et pouvoir la tutoyer me permettrais de moins me sentir à marcher sur des œufs. Je lui offris un sourire pour marquer ma satisfaction quant à son accord pour la tutoyer. Et tandis qu’elle réfléchissait, j’en faisais de même. Je me demandais comment elle allait s’en sortir ici à l’académie, après tout si elle était partie de l’armée pour fuir le champ de bataille. Puisque ce ne pouvait pas être par faute professionnelle, sinon elle n’aurait pas été engagée. Mais ici ce pouvais être pire ou aussi horrible que l’armée. La nature de certains pouvoir et leur utilisation pouvait être extrêmement pénible à regarder. Comme soigner une personne qui était en train de fondre sous de l’acide. Ce genre de chose pouvait retourner l’estomac de la personne la plus aguerrie. Pour ma part il n’y a plus aucune blessure qui pouvait me faire peur puisque j’avais passé une grande partie de mon temps depuis que je pouvais me soigner, à m’infliger toute sorte de blessures pour acquérir de l’expérience et n’avoir à redouter aucune chose. L’acide ne faisait pas parti de mes préférés, je devais bien l’avouer.

« Un peu stresser oui d’arriver dans l’inconnu mais pour le reste ça va encore, après tout je suis toute seule dans mon infirmerie alors je ne vais pas être stressé de croiser beaucoup de monde ou quoi que ce soit, c’est plutôt calme par rapport à ce que j’ai pus connaître auparavant »

Je la jaugeais du regard bien malgré moi et j’étais hésitant sur quoi lui dire. Lui faire perdre ses illusions maintenant ? Attendre qu’elle le vive par elle-même ? Lui permettre de s’y préparer ou la faire fuir tout de suite. Elle me tira de mes pensé quand elle reporta son attention sur la tasse. J’avais hâte de voir ce qu’elle pouvait bien penser du breuvage que j’avais fait. Rien de mieux qu’une connaisseuse pour juger en la matière. Et puis je pouvais toujours adapter l’équilibre si besoin. Elle y plongea ses lèvres avec une prudence qui me laissait un peu vexé en premier lieu, quoi j’avais une tête qui n’inspirait pas confiance, pourtant j’avais toujours affiché un air gentil et avenant. Mais elle prit une gorgé et se peint sur son visage de la surprise, mais pas de la mauvaise surprise mêlée à du dégout. Je pense qu’elle ne se serait pas faite priée pour cracher si c’était le cas. Mais elle avait eu une agréable surprise.

« Merci beaucoup, le café c’est en quelques sortes ma drogue on va dire ça. Enfin c’est ce qui me tient debout une journée complète en fait. »

« Avec plaisir. »

Je lui avais répondu simplement avec un sourire satisfait non feint quand j’avais vue à quel point elle appréciait ce que je lui avais donné. Ensuite elle se redressa, prenant la direction de son bureau avec un pas mesuré et s’assis sur son fauteuil. Délaissant la tasse à côté d’elle, fermant son ordinateur pour mieux me voir, elle préparait son espace comme si elle allait me recevoir en rendez-vous. Ça me donna un sourire en coin amusé, je me demandais ce qu’elle me réservait. Je jouai le jeu et m’assis sur la chaise en face d’elle, La posture assez droite, bien calé dans le fond de mon support.

« Alors dis-moi depuis combien de temps est tu ici ? Tu as l’air de pouvoir faire beaucoup de chose avec ton pouvoir et j’avoue que c’est assez intriguant. Il faudrait te trouver un poste qui te plairait et qui pourrait éventuellement correspondre avec t’es capacités si tu souhaites t’en servir. En tout cas si tu as besoin d’aide ou n’importe quoi n’hésite pas, je ne suis pas toujours utile mais je peux essayer. Qu’est-ce que tu aurais envie de faire ? »

« Oula, ce que j’aurais envie de faire ? La question est difficile. Le mieux serait je pense quelque chose comme professeur de pouvoir ou de biologie, mais pour ça il faut avoir 25 ans. Donc ça ne sera pas possible tout de suite même si j’ai insisté pour passer des tests et prouver ma valeur apparemment cette politique est très ferme et ne bougera pas tout de suite. »

Je poussai un soupir assez déçu avant de reprendre une lente et profonde inspiration et de continuer.

« Sinon depuis les 3 ans que je suis ici, enfin plus ou moins 3 ans je ne sais plus exactement, j’ai appris à développer mon pouvoir comme je le souhaitais. Je peux pratiquement tout faire avec. Je veux dire je suis passé à mon arrivé de pouvoir transformer mon sang en fer et en cristal, à maintenant pouvoir faire du café, je peux même recréer un corps Humain complet ! C’est pour ça que je voulais aussi postuler pour prof de pouvoir mais bon. »

Je parlais avec une certaine conviction et laissais transparaitre de ma passion pour mon pouvoir et l’apprentissage afin de donner un discours plus vivant.

« Mais bon du coup malgré tout ça je ne sais pas trop quoi choisir comme orientation professionnelle. Après tout je peux faire ce que je veux avec mon pouvoir. Donc à peut près tous les post sont convenable je suppose, de l’agent d’entretient à agent de sécurité en passant par l’éducateur, parce que en 3 ans ici j’en ai eu des expériences de vie. Je pourrais aussi faire bibliothécaire parce que pour le nombre de livre que j’ai étudié et emprunté là-bas je connais très bien la bibliothèque. Surveillant, Secrétaire, concierge, cuisinier aussi pourquoi pas, jardinier aussi, tout ça serait possible. Mais pas Psychiatre par-contre, je pense que quelques-uns en auraient besoin mais je ne suis pas assez intéressé ni compétent dans la psychologie humaine pour prétendre à ce genre de post. »

Évidemment je laissais de côté le nom de Noa qui pour moi avait besoin de parler de beaucoup de chose comme je le lui avait conseillé il y a déjà longtemps et vu son état toujours identique il ne devait pas l’avoir fait. Aussi je m’étais bien gardé de dire que je n’en avais rien à faire de l’état psychique de ceux qui sont à l’académie. Pour moi ça n’avait aucune espèce d’importance ni d’intérêt. Je préférais de loin faire mes petites expériences sur le corps humain de mon côté que toute autre chose.

« Bien sûr comme je l’ais mentionné j’ai de très bonne connaissance en anatomie et en biologie donc le métier d’infirmier serait tout indiqué mais… »

Je la désignai d’un signe de tête et le regard entendu.

« Nous avons déjà une infirmière qui j’en suis certain est extrêmement compétente. Tiens d’ailleurs ça me fait penser. Ton pouvoir est en soin avec les soins ouuuuuu… ou pas du tout ? »

Personnellement je serais bien tenté de dire que oui, mais bien sûr il pouvait en être tout autre. Même si une personne avec un pouvoir de soin pouvait s’orienter vers la médecine à cause de son pouvoir il pouvait aussi en être tout autre et que le pouvoir soit découvert après, n’ayant aucun lien avec le parcourt professionnel. Par exemple Archi, et bien son pouvoir était de … flotter dans les airs. Aucun rapport avec les soins et pourtant s’était un très bon médecin et un esprit brillant. C’est pour ça que j’allais vers lui quand j’avais besoin d’un avis éclairé ou de parler avec quelqu’un qui pouvait comprendre de quoi je parlais afin que pendant la discussion une idée me vienne. Il m’arrivait très souvent de me servir de lui comme d’un stimulateur intellectuel et je savais qu’il appréciait se rôle et nos discutions. Je me demandais si Hailey pourrait remplir se rôle. Après tout elle devait en savoir beaucoup après avoir été une infirmière de champs de bataille mais valait-elle l’esprit d’un chercheur quarantenaire en médecine ? Je suppose que je le saurais assez rapidement. Pour le moment je me contentai de l’écouter attentivement pour voir ses réactions à mon discourd.

Le garçon que je suivais du regard c’était diriger vers le fauteuil libre en face de mon bureau et c’était installer tout en m’écoutant avec attention. Je me positionnais déjà pour l’aider comme je le faisais à chaque fois, si ce jeune homme voulait rester et rejoindre l’équipe des diamants c’était une bonne chose mais il lui faudrait trouver quelques choses qui puissent lui plaire pour qu’il se sente bien. J’avais du mal à imaginer comment la transition entre élève et diamants pouvait se faire étant donné que je venais d’arriver et que je n’avais jamais vue ça. Je me demandais comment il arriverait à se positionner avec ses anciens camarades, et à cause de ça j’avais du mal à l’imaginer surveillant ou tout autre figure d’autorité. Mais je ne le connaissais pas, et si cela se trouvait ses amies et autres ancien camarade le respecterais justement parce qu’il était élève l'avant, personne ne pouvait vraiment savoir à quoi s’attendre vraiment. Je triturais délicatement mon stylo noir ou mon prénom était gravé dessus, un cadeau de ma famille qui me suivait depuis que j’avais eu mon diplôme.

«  Oula, ce que j’aurais envie de faire ? La question est difficile. Le mieux serait je pense quelque chose comme professeur de pouvoir ou de biologie, mais pour ça il faut avoir 25 ans. Donc ça ne sera pas possible tout de suite même si j’ai insisté pour passer des tests et prouver ma valeur apparemment cette politique est très ferme et ne bougera pas tout de suite. »

J’écoutais attentivement à la recherche dans chaque mot de la moindre information qui pourrait me permettre de le guider ou tout du moins le diriger du mieux que possible afin de le soutenir dans la transition qu’il allait faire. Je réfléchissais, certes il fallait un âge légal pour être professeur ici cela lui laissait le temps de se former prêt d’un professeur éventuellement et pour gagner en confiance et autorité face aux élèves ce n’était pas forcément un mal. Le garçon en face de moi semblait terriblement déçu et je pouvais comprendre sa déception. Pour lui c’était sûrement comme un refus d’atteindre ce qu’il voulait et se prendre un stop ainsi n’était jamais plaisant lui qui voulait simplement leur montrer sa motivation. Il prit une profonde inspiration et ouvrit la bouche pour continuer à parler alors je me contentais de l’écouter calmement.

« Sinon depuis les 3 ans que je suis ici, enfin plus ou moins 3 ans je ne sais plus exactement, j’ai appris à développer mon pouvoir comme je le souhaitais. Je peux pratiquement tout faire avec. Je veux dire je suis passé à mon arrivée de pouvoir transformer mon sang en fer et en cristal, à maintenant pouvoir faire du café, je peux même recréer un corps Humain complet ! C’est pour ça que je voulais aussi postuler pour prof de pouvoir mais bon. »

Narok m’expliquait brièvement l’étendue de son pouvoir et je n’arrivais pas encore à en voir les limites, il avait un pouvoir très impressionnant qui lui permettait de reconstituer n’importe quoi, il serait tellement utile pour tellement de postes ici ou bien même ailleurs dans la vie de tous les jours. Je souriais doucement, je repartais dans mon délire d’être utile, c’était triste je ne voyais désormais plus que comme ça à présent, toute ma vie se dirigeait autour de ce simple mot, est ce que je suis utile ? La grande question de toute ma vie.

Je chassais cette pensée de ma tête, je ne savais pas si Narok était fait pour être professeur mais s'il peut attendre un an le temps qu’il apprenne prêt des autres et que je gagne en confiance ici à l’académie je pourrais probablement soutenir sa cause. Il lui fallait juste attendre un peu, une année ça passait vite mais que pourrait il faire en attendant ? Le garçon était passionné dans sont récit et laissait apparaître une certaine détermination, et s'il gardait cette même détermination j’étais sûr qu’il pourrait y arriver, la détermination est une force si elle reste inchangée, on pourrait aller n’importe où comme ça.

«  Mais bon du coup malgré tout ça je ne sais pas trop quoi choisir comme orientation professionnelle. Après tout je peux faire ce que je veux avec mon pouvoir. Donc à peut près tous les post sont convenable je suppose, de l’agent d’entretient à agent de sécurité en passant par l’éducateur, parce que en 3 ans ici j’en ai eu des expériences de vie. Je pourrais aussi faire bibliothécaire parce que pour le nombre de livre que j’ai étudié et emprunté là-bas je connais très bien la bibliothèque. Surveillant, Secrétaire, concierge, cuisinier aussi pourquoi pas, jardinier aussi, tout ça serait possible. Mais pas Psychiatre par-contre, je pense que quelques-uns en auraient besoin mais je ne suis pas assez intéressé ni compétent dans la psychologie humaine pour prétendre à ce genre de post. »

Je revoyais passer une certaine déception quand il s’arrêtait de parler de son pouvoir encore une fois et du post qu’il convoitait. Il enchaînait en me disant que n’importe qu’elle poste était convenable mais la je n’étais pas vraiment d’accord. Si tu fais quelques choses par dépit ce n’est pas convenable c’est un peu comme de la survie au final. Je réfléchissais à toute allure, je ne pouvais pas laisser ce garçon devenir concierge ou bien même bibliothécaire, pas avec les capacités qu’il avait et j’avais peur qu’il se démotive et reste à ce post après par dépit. Je voulais lui trouver une solution pour qu’il puisse continuer de travailler sur ce qu’il souhaite faire. Le garçon ne poursuivait pas de suite et je hochais la tête doucement pour lui faire comprendre que je voyais ce qu’il voulait dire. J’observais distraitement la pièce pour essayer de trouver une idée, pourquoi ne serait il pas assistant d’un professeur ? Il pourrait comme ça gagner en expérience et faire quand même ce qu’il aimait c’était un bon plan. J’allais réagir quand il enchaîna doucement.

«  Bien sûr comme je l’ais mentionné j’ai de très bonne connaissance en anatomie et en biologie donc le métier d’infirmier serait tout indiqué mais… »

Le garçon me désigna d’un léger signe de tête, et c’est là que je trouvais l’idée qui pourrait sûrement lui plaire. Je pourrais le prendre comme assistant infirmier, il pourrait travailler avec moi ici et comme ça je pourrais lui donner le temps libre qu’il voulait pour aller aussi avec des professeurs en cours s'il voulait. Je souriais doucement le laissant finir sa phrase avant de lui exposer mon idée.

« Nous avons déjà une infirmière qui j’en suis certain est extrêmement compétente. Tiens d’ailleurs ça me fait penser. Ton pouvoir est en soin avec les soins ouuuuuu… ou pas du tout ? »

Je souriais à nouveau au dernier compliment qu’il venait de me faire même s'il n’en savait rien du tout avant de me rembrunir à l’idée de savoir que je n’étais pas si compétente que ça au final sinon j’aurais probablement sauvé plus de vies que ça. Une ombre passa dans mon regard comme à chaque fois que je me perdais dans mon âme pleine de cicatrices et réduite en cendres. Je me battais avec mes démons quotidiennement, je jouais à les repousses dans un coin chaque jour. Je me laissais tomber dans le fond du fauteuil, les bras croisé contre moi, mon pouvoir oui mon pouvoir était liées aux soins, mais je n’étais pas utile.

« Oui, je soigne les gens grâce à mon pouvoir … Je manipule l’énergie vitale des gens en faite. »

J’avais du mal à dire que oui je soignais, parce que malgré tout je ne pouvais pas toujours le faire et c’était terrible pour quelqu’un comme moi. Je reportais mon regard vers le jeune homme bien décidé à changer de sujet et passer outre les discussions me concernant.

« J’ai peut-être quelques choses à te proposer, ça ne sera peut-être pas pour toi des plus passionnants, mais voilà, c’est une proposition. Tu pourrais devenir mon assistant, je ne sais pas encore la charge de travail qu’il y a ici mais je trouverais toujours de quoi t’occuper et quand tu n’auras pas de travail ici je pourrais te laisser aller avec un professeur pour être sont assistant pour un cours par exemple. Je pense que ça peut être un bon deal et tu serais parfait comme assistant infirmier, tu serais du coup sous ma responsabilité, bien entendu quand tu sera plus à l’aise avec les rôles d’un infirmier même si je doute que ça prenne du temps avec ton pouvoir, tu pourras travailler en autonomie par exemple quand je ne suis pas là. »

Je regardais le jeune homme très sérieusement pour lui faire comprendre que ma proposition l’était tout autant si cela l’intéressait. Je m’avancer sur le bord de la chaise pour ouvrir mon ordinateur et le pousser à coté de moi de sorte qu’il voit aussi l’écran. Je cherchais rapidement dans mon dossier de l’académie mon planning pour lui donner un ordre d’idée sur ce qu’il pourrait faire comme horaire.

« Si tu veux jeter un oeil, tu ne seras pas obligé de faire les mêmes mais si tu le souhaites, tu peut sachant qu’on pourrait tourner à tour de rôle pour l’astreinte la nuit. D’ailleurs je ne loge pas ici donc tu seras le plus prêt si tu restes ici habiter toi ? »

Je laissais l’écran allumer pour qu’il puisse le regarder et je reposais mes mains sur la tasse devant moi pour continuer de les réchauffer.

Et sa première réaction fut de s’assombrir. C’était clair comme de l’eau de roche, elle avait des idées noires à ce sujet. La question de son pouvoir avait fait remonter jusque sur son visage des sentiments qu’elle ne voulait pas avoir. Cette précision venait parce qu’elle se reprit rapidement et conserva juste une mine affichante qu’elle réfléchissait, pas nécessairement que sa réflexion était déplaisante. Bon, donc éviter de parler de l’armée et de parler de son pouvoir. C’était lié avec quelques 99% de chances, les deux facteurs ne pouvaient pas être dissocié, assurément. Mais à savoir si c’était parce qu’elle avait fait quelque chose ? Qu’elle n’avait pas fait quelque chose ? Ou bien elle s’était faite découverte, mais donc ça retombait sur les deux choix précédents.

« Oui, je soigne les gens grâce à mon pouvoir … Je manipule l’énergie vitale des gens en faite. »

Humm… Une énergie vitale hein ? Le sujet pouvait être si vaste et complexe qu’il ne m’intéressait pas du tout. Je lui aurais bien posé des questions sur le sujet histoire de confirmer. Mais quand c’est une énergie que seul l’utilisateur peut manipuler… alors autant demander à un français d’expliquer l’impressionnisme à un aveugle tibétain. Peut importe comment elle pouvait m’en parler je ne serais pas en mesure de comprendre, il n’y avait aucune valeur chiffrable dans le processus. A moins qu’on ne trouve un moyen de mesurer ce genre d’énergie ? ça restait envisageable ! Humm il faudrait que j’en apprenne plus sur le sujet.

« J’ai peut-être quelques choses à te proposer, ça ne sera peut-être pas pour toi des plus passionnants, mais voilà, c’est une proposition. Tu pourrais devenir mon assistant, je ne sais pas encore la charge de travail qu’il y a ici mais je trouverais toujours de quoi t’occuper et quand tu n’auras pas de travail ici je pourrais te laisser aller avec un professeur pour être sont assistant pour un cours par exemple. Je pense que ça peut être un bon deal et tu serais parfait comme assistant infirmier, tu serais du coup sous ma responsabilité, bien entendu quand tu sera plus à l’aise avec les rôles d’un infirmier même si je doute que ça prenne du temps avec ton pouvoir, tu pourras travailler en autonomie par exemple quand je ne suis pas là. »

Humm… Oui j’espérais bien avoir ce genre de proposition. Mais ce n’était pas un peu présomptueux de s’avancer autant alors qu’elle venait d’arriver ? La question c’était rarement posée à l’académie et je ne sais pas si elle a eu le temps d’en faire le tour depuis son arrivée. En tous cas c’est ce que je visais, je n’irais pas jusqu’à dire que c’était de la manipulation mais… où sont les frontières ? Nan ça c’est de la philo je laisse ça aux autres. Le fait ait que ce que j’avais dit était bien dans le but qu’elle me propose ce genre de chose, peut-être pas directement, j’avais eu dans l’idée de repasser la voir, si c’était plus rapide pourquoi s’en plaindre ? Même si j’aurais préféré être son égale plutôt qu’elle ne me voit comme son assistant… ça faisait un peu comme si je n’étais pas sortie du statu de l’élève et que plutôt que de m’aider elle voulait me prendre sous son aile. C’était… plus maternelle qu’amicale. Enfin j’imagine.

Elle commença par s’avancer sur sa chaise et elle prit son ordinateur en main pour l’ouvrir et le tourner vers moi également, nous pouvions tous les deux voir l’écran désormais. Tiens, originale comme fond d’écran, c’était standard ou elle l’avait placé elle-même ? Je me reculai et déplaçai ma chaise pour me situer plus sur le côté du bureau que vraiment en face, profitant du nouvel angle pour mieux voir les informations qu’elle allait me montrer. Le temps que je me déplace, elle avait sorti son emploi du temps.

« Si tu veux jeter un oeil, tu ne seras pas obligé de faire les mêmes mais si tu le souhaites, tu peut sachant qu’on pourrait tourner à tour de rôle pour l’astreinte la nuit. D’ailleurs je ne loge pas ici donc tu seras le plus prêt si tu restes ici habiter toi ? »

« hmm… »

« Je serais plus que ravie de pouvoir travailler avec toi. Mais je préfère le dire tout de suite, si on vient me voir avec autre chose qu’une blessure physique, ou à la limite un empoisonnement, je ne saurais pas trop quoi faire. Si c’est pour un rhum ou une grippe mes connaissance s’étendent vaillamment jusqu’au paquet de vitamine et aller sous la couette. Mais tout ce qui est traumatique, là par contre, 5 minutes après ils peuvent repartir jouer à la roulette russe. »

… je continuais de regarder, pensant à voix haute.

« Hmm… Oui après les horaires c’est pas forcément un problème, tant que je peux continuer de faire mes petites expériences ça va me convenir, peut-importe l’heure. Comme d’ordinaire je ne sors pas beaucoup de ma chambre, n’assistant qu’a très peu de cours, je n’ais pas exactement ce qu’on peut appeler un rythme de vie très classique. Donc bon les astreintes c’est pas un souci non plus. Après pour mon logement, je vais en avoir un de fonction ici à l’académie je suppose, dans l’aile des diamants. Mais sinon j’ai également un logement en ville, c’est plus un coin ou se poser si jamais je n’ai pas trop envie d’aller à l’académie. »

Je me retournais vers elle le visage entre la gêne et la blague.

« Mais tu n’as pas peur que je te vole tout ton travail ? Et surtout si ton pouvoir est de manipuler l’énergie vitale des autres pour les soigner, ça pourrait te priver de chances pour développer ton pouvoir. A moins que je ne m’occupe que des traumas, et des suivis quand tu n’es pas là ? »

La prise de repère allait être assez particulière si le post m’était accepté. Entre le fait que je pouvais soigner n’importe quelle blessure, et qu’elle aussi puisse soigner, même si je ne savais pas jusqu’à quel point, et à quelle vitesse elle pouvait soigner. J’espérais que je ne lui marcherais pas trop sur les plantes bandes, mais après tout, c’est Tsuki ici. Si 4 blessé mortel ne franchissait pas la porte dans la journée alors c’est que personne n’était venue à l’académie. Ça me rappelait mon bras d’arracher ça. Sans y penser, je me grattais l’épaule droite, puis frottais ma peau.