Un surveillant en chef en service. [PV Lya] (no mj) [Fini]

Les derniers fils de sommeil se détachaient doucement de moi et ...dans le noir, j'ouvris les yeux ... Il était si tôt ... Je soupirais, essayant de trouver une position plus confortable mais sans succès ... J'avais beau me tourner et me retourner, rien n'y faisait. Le souffle régulier de ma voisine de lit commençait à m'agacer. Le réveil affichait 6h47. J'hésitais à réveiller les autres filles afin de ne pas être la seule  ... mais à quoi bon ... trop de filles et je ne pourrait collecter que d'une personne... Je rejetais mes couvertures et me leva. Sans prendre la peine de prendre mes habits, je me dirigea en pyjama jusqu'aux douches, seulement avec ma serviette et ma trousse de toilettes.

Je pris une longue douche brûlante, laissant les vapeurs remplirent complétement la pièce. Je me lavais entièrement, passant les doigts entre mes mèches mouillées avant de finalement fermer le jet d'eau et de sortir de la douche, passant une serviette autour de ma poitrine et une autre pour sécher mes longs cheveux. Je les brossa doucement jusqu'à ce qu'ils brillent. Ils couvraient mes épaules, mon dos et tombaient jusqu'en bas de mon ventre. Je récupéra mon pyjama et ma trousse, puis sorti de la salle d'eau et retourna dans ma chambre.

Je m'habilla chaudement, ne prétend pas attention aux filles encore endormies , malgré ma nudité. Je passais un manteau rouge et une écharpe beige, pris mon casque et mon téléphone et sortie enfin de la chambre. Je ne savais pas trop ou j'allais. J'avais juste besoin de prendre l'air.

Descendant l'escalier pour me rendre vers les jardins, je cherchais quoi écouter ... du Mozart , du Schubert ... Non ... il me fallait quelque chose pour me remplir la tête ... Opeth , "Porcelain Heart" pour commencer doucement et en accord avec mon humeur. Il faudrait que je pense à danser sur cette chanson ... passer d'un rythme effréné, agressif à quelque chose de plus lent et légèrement sensuel.

J'imaginais quelques pas de danse en me promenant, ne faisant absolument pas attention aux quelques rares personnes matinales présentes dans le parc. Je m'approchais du terrain d'entrainement.  Il y avait trois ... hommes ... 1 assis sur un banc , les deux autres se faisant des passes et je devais passer devant eux pour continuer mon chemin. Les 3 hommes jouaient avec un ballon ... Qui a dit que l'homme descend du singe est un génie : la preuve, l'homme ressemble bien à un animal lorsqu'on lui donne un ballon : il court après comme un simplet, tirant dedans pour l'éloigner de lui sans jamais l'attraper ... ou fait des passes à son autre collègue .... je soupirais devant tant d'affliction. Quand je passais , l'un d'eux me siffla "Pitoyable créature" et un de ceux qui jouaient tira la balle dans mes pieds. Je plantais mon pied dessus pour la réceptionner, relevant mes yeux vers l'abruti qui m'avait visé.

- Vas y montre nous ce que tu sais faire, Poupée !!

- Tu veux jouer avec nous ?

Le pathétique de leur réplique aurait pu me faire rire si je n'avais pas une envie de planter mes ongles dans leur regard stupides.

Je jeta un regard au ballon et releva les yeux vers celui qui m'avait appelé "poupée". Je pris une profonde respiration et tira de toutes mes forces dans le ballon pour l'envoyer le plus loin possible.

- Bon, maintenant tu vas être un gentil chien-chien : va chercher ta balle et ne m'interromps plus dans ma promenade.

Les trois garçons se rapprochèrent pour m'entourer. Je sentais leur colère ... leur petite fierté brisée et leur envie de me donner une bonne leçon. J'arborais un sourire confiant, sentant mon pouvoir s'éveiller, me concentrant sur celui qui était le plus énervé. Un délicieux frisson traversa mon dos ... oh oui ... haissez moi ...

- Tu te prends pour qui toi , la petite bourgeoise de mes deux ?

- Elle va la chercher cette balle et fisa !!

- Vas y on va t'apprendre les bonnes manières nous !

Le plus énervé de tous m'attrapa par l'écharpe et tira sèchement pour me rapprocher de lui.

- Tu crois quoi toi ! Qu'on va te laisser faire la fière longtemps ? Ta petite bouche d'insolente fera moins la fière dans deux secondes !

Son souffle haineux glissait contre ma bouche entr'ouverte et j'avais attrapé d'une main un de ces poignets pour lui faire lâcher prise, cet idiot serrait mon écharpe avec force et m'étranglais. Le mélange délicieux de la douleur , de la suffocation et de sa colère qui palpitait dans ses yeux ...

Codage par Libella sur Graphiorum

La main qui ne tenait pas le poignet de l'homme qui me regardait avec haine s'entrouvrit. Je sentais mon cube se matérialiser lentement contre ma paume ... froid comme la glace... Quelques secondes de plus et je pourrais augmenter ma force ... et lui montrer comment on étrangle quelqu'un ... même si je commence à suffoquer , serrant les dents pour me calmer et rester stoïque pour mieux contrôler mon pouvoir. Le frisson de plaisir laissait un peu la place au trouble de sentir mon souffle se briser et s’accélérer et je plantais mes ongles dans la main de mon agresseur pour qu'il arrête .

Mais d'un coup, quelqu'un se trouva derrière lui et attrapa mon agresseur par la tête, appuyant violemment sur les tempes. L'homme qui m'étranglait lâcha un cri mêlé de surprise et de douleur , me relâchant enfin.
Je tombais à genou en toussant , retirant vivement mon écharpe pour pouvoir respirer.  Reprenant doucement mon souffle, j'assistais à la scène avec une certaine fascination mais de l'extérieur, je semblais surtout paralysée par la peur.

- Je vous déconseille fortement de faire ce que vous êtes sur le point de faire, car je vous aurais envoyé faire dodo avant même que vous ayez utilisé vos pouvoirs à peine éveillés.

L'homme qui était venu à mon secours semblait plus vieux ... il me faisait penser à Peter ... Cette même aura qui émanait de lui ... grand et bien bâti, il maitrisa rapidement deux garçons sur trois en faisant cogner les deux tête contre tête. Le choc fut violent et cela calma le troisième qui n'osait pas riposter.
Il les avait maitrisé bien vite ... et n'avait eu aucun contre coup. C’était plutôt ... impressionnant. Je pris quelques instants pour l'observer alors qu'il dégaine son téléphone.

- Allô? Oui l'infirmerie? Ici Dean Taylor, Surveillant en chef. J'ai besoin de vous proche du terrain d'entrainement....... Oui aussi tôt, malheureusement, bon je vous attends.

Un surveillant ? Plutôt bel homme pour un tel rang ... une couleur de cheveux plutôt étrange ... quoi qu'à l'académie ... ça n'est plus vraiment étrange ...  
Et donc mon "sauveur" s’appelle Dean Taylor ... un anglais peut-être ?  
Il parle au troisième garçon, lui précisant que les "secours" n'arriveront pas avant une bonne quinzaine de minutes. Je lui jette un coup d'oeil rapide... Il a acquiescé sans rien ajouter ... tout de suite moins fier ... c'est d'un pathétique ...

Et , enfin, l'homme se tourne vers moi

- Vous allez bien mademoiselle ?

Ma gorge me fait un peu mal ... j'espère que je n'ai pas de marque sur la peau ... sinon cet idiot risque de perdre sa virilité bien trop vite. Je frotte doucement ma gorge et acquiesce , plongeant mon regard rouge dans ses prunelles dorées grises ... des yeux sublimes ...

- Oui ... Merci beaucoup ... Monsieur !

Ma voix est un peu rauque et je tousse encore un peu ... J'aimerais pouvoir frapper ces ... détritus ... les écraser sous mes bottes , mais avec le surveillant Taylor, il vaut mieux éviter ... Je me relève péniblement ...

Codage par Libella sur Graphiorum

Monsieur Taylor attrape une bouteille d'eau dans son sac et me la tends. Je le regarde avec surprise mais le remercie d'un sourire.

- Y a pas de quoi, c'est mon devoir de vous protéger.

Bien de la même trempe que Peter donc ... les chevaliers servants ne vivant que pour protéger. Il faut donc que je l'attire dans mes filets ... c'est toujours une bonne chose d'avoir un "protecteur" dans ces contacts. Et puis il n'est pas mal à regarder ... autant allier l'utile à l'agréable. Il me semble tout de même être plus jeune que Peter qui aura 32 dans un mois et demi. Je bois une gorgée, grimaçant un peu en sentant l'eau couler un peu difficilement dans ma gorge mais j'espère que le jeu en vaudra la chandelle. J'en profite pour détailler ce "surveillant en chef" et aperçoit à coté de son sac un arc. Il semblait venir du terrain d'entrainement. Pour s'entrainer surement ? Je serais curieuse de voir ce qu'il vaut ...

- Hé Gamin, c'est quoi qui vous a poussé à perdre toute dignité et vous mettre à trois qu'une fille. Alors ouais, pouvoir bla bla bla, c'est pas une raison.

Le surveillant me sort de mes questions en interrogeant le garçon restant, les autres étant au sol sont divinement silencieux et immobiles.

- C'est elle là! Nous on jouait tranquille au foot, et genre a un moment bah mon pote il tire un peu trop fort. Elle qui était là à ce moment bah ça arrive vers elle. Donc nous on lui demande de nous renvoyer la balle gentiment, et elle, c'est pas si limite elle nous insulte et tir la balle super loin, bah mon pote il a le sang chaud et commence a aller vers elle, mais elle continue a nous provoquer aussi cette pou...

Je ne peux m’empêcher de rire intérieurement. Encore une fois les hommes ne sont que d'insignifiants insectes ... A tenter de faire le fier quand on leur donne la parole. Je tourne la tête pour bien graver les traits de cet ... homme ... histoire d'aller lui faire une visite de courtoisie plus tard. Dès que son regard coléreux se pose sur moi, un délicieux frisson s'empare de moi ... oui il me déteste et je savoure cette sensation avec délectation.

Monsieur Taylor gronde sur le langage de cette vermine qui se justifie lamentablement par un méprisable " Ouais... Pardon... mais c'est elle quoi. "

Je reste impassible, massant doucement ma gorge , voyant très bien que le surveille n'a pas l'air convaincu et il finit d'ailleurs par se tourner vers moi

- Et vous mademoiselle? Votre version, histoire d'avoir les deux sons de cloches.

Je note que j'ai encore le droit au privilège du "vous". Et bien .. vais-je mentir en ma faveur ou jouer la carte de l’honnêteté ? Je n'ai rien à me reprocher et puis si je veux espérer me mettre ce beau surveillant dans la poche il faudra en premier lieu le mettre en confiance.

- Je me promenais tranquillement et quand je suis passé à coté de ces ... messieurs ... Ils m'ont sifflés comme on siffle un chien avant de m'envoyer la balle dessus, m'incitant lourdement à jouer avec eux. Je les ai donc traités comme ils m'avaient traités au préalable et j'ai envoyer la balle au loin pour qu'ils puissent jouer à "chercher la baballe" Je n'ai rien fait ou dit d'autre car , ces charmants messieurs m'ont entourés et celui-ci ... [ Je désignais du doigts celui qui m'avait étranglé] m'a étranglé en me promettant que "Ma petite bouche d'insolente fera moins la fière dans deux secondes".

J'avais plongé mon regard dans celui du surveillant, parlant d'une voix franche. Je n'avais dit que la vérité et je bus une autre gorgée d'eau sans daigner jeter un coup d’œil aux garçons. Ils me faisaient perdre mon temps pour des broutilles et une fierté blessée .... Je leur donnerais une leçon plus tard. J'avais surtout hâte qu'ils soient hors de ma vue que je puisse en apprendre un peu plus sur le surveillant Taylor.

Codage par Libella sur Graphiorum

Bien évidemment , dès que j’eus fini de raconter ma version de l'histoire, l'autre idiot protesta vivement mais Dean me cru plus qu'il ne croyait les propos du garçon.

- C'est bien ce que je me disais. Estime toi heureux de ne pas avoir reçu le même traitement que tes deux comparses, mais tu n'échapperas pas à ta séances chez le psy et ta semaine d’intérêt général et de colle. Tu vas aimer la vie en communauté, crois-moi.

Quel sévérité , Monsieur Taylor ... Je ricanais intérieurement de voir l'embarras du garçon augmenter et jubilait d'entendre Dean le punir.
L'abruti fait enfin silence et Dean reste tout autant silencieux. Nous attendons les secours en silence. En attendant , je sonde Dean quand il posa son regard d'or surmoi pour voir ce qu'il ressentais vis à vis de moi. La seule émotion que je peux percevoir c'est une très légère méfiance, provocant chez moi , un faible frémissement de plaisir . Uhm ... il va falloir que je remédie à ça. Pour l'instant, je dois gagner sa confiance ... une simple méfiance ne me satisfait pas. Qui plus est ... Dean m'a privé de mes "jouets" en intervenant. Je dois donc rétablir cela.  Enfin les secours arrivent et s'enquièrent des blessés.

- Oui, ces deux là, et prenez le troisième au passage et conduisez le au bureau du responsable académique, il s'occupera du reste. J'ai une douche à prendre.
Les secours demandent si j'ai besoin de soin mais Dean réponds par la négatif, précisant qu'il n'y a pas de congestion ou de trauma. Vu qu'il s'est à peine approché, je me demande comment il peut être tant sûr de lui ... Les secouristes finissent par s'occuper des deux blessés et embarquent le dernier avec eux .

Il ne reste donc plus que moi et le surveillant. Il se redresse et me sourit avant de m'adresse la parole

- Bon on est plus que deux, et désolé de cette situation que vous avez vécu, je m'efforce depuis que je suis arriver à réduire de telles situations, mais malheureusement j'ai pas comme pouvoir d'être partout à la fois, ça serait sacrément pratique cela dit. Je dois retourner à ma chambre dans le dortoir diamant, j'en profite pour vous raccompagner ? On va éviter un autre soucis hein ?

Je lui souris et acquiesce, prenant mon écharpe dans la main et lui emboitant le pas. Nous marchons quelques instants en silence. C'est le moment. D'une voix timide et encore fragile je tourne un peu mon visage vers Dean.

- Je ... voulais vous remercier ... d'être venu à mon secours. Je ... je crois que je les ai un peu provoquée ... Mais ... je n'aime pas qu'on me considère comme ... un objet ou une proie ... un trophée ... et  .. du coup ... je les ai traité de "chien-chien".

Je soupire tristement, la tête baissée et les épaules basses comme attristée par ma réaction ... le cliché parfait de la petite victime qui culpabilise. Le genre de personne qui m'horripile mais qui arrive à créer de la pitié et de la compassion.

- Oh ... et je m’appelle Lya ! Ravie de vous rencontrer Monsieur Taylor.

Je lui tends la main de manière candide en guise de présentation. Je connais son nom, je souhaite qu'il connaisse le mien.

Codage par Libella sur Graphiorum

Mes paroles ont eu l'air d’apaiser sa méfiance naissante. Je ris intérieurement. Naif. Mais au moins cette méfiance est morte dans l'oeuf si je puis dire et plus aucun sentiment négatif ne l'habite à mon égard. Parfait !

A mes remerciements , il hoche la tête négativement, m'informant que c'est normal de venir en aide aux élèves, le parfait discours du preux chevalier... Puis il continue avec des parfaites phrases du bon grand féministe suivi du petit conseil, l'air de rien sur le fait de savoir garder mon calme. Un surveillant mais aussi un psychologue de bas étage. La liste s’agrandit très cher Dean Taylor. Il ne manque plus que le surnom " ma petite" et la tape sur la tête pour que le cliché soit au rendez-vous. Pathétique ... Il termine par une petite phrase qui me fait sourire

- Et c'est un plaisir partagé Mademoiselle Lya, même si j'aurais préférer vous rencontrer dans d'autres circonstances.

"D'autres circonstances" ? uhm ... oui j'imagine bien la situation inverse. Les Doigts de Dean autour de ma gorge et son regard plein de haine ... J'en frissonne de plaisir et passe délicatement ma main sur mon cou. Un jouissif sentiment de colère ... qui plus est si cette situation se produit, je pourrais aisément le faire renvoyer ... Sa haine en serait décupler ... Si délicieux ... Ses beaux yeux dorés-gris rempli de colère, sa bouche tordu par la rage et les muscles de ses bras tendus pour resserrer sa prise autour de ma gorge fine ... Quel tableau des plus excitant...

Il finit par prendre ma main, la serrant doucement mais fermement. Elle semblait immense par rapport à la mienne. C'est vrai qu'il était plutôt grand et était bien bâti. Il pourrait facilement me casser en deux.

- C'est la première fois que vous avez ce genre de soucis? Car si c'est régulier, il va falloir que je mette en place une cellule de répression, les surveillants vont devoir faire des heures supplémentaires. Moi aussi d'ailleurs.

Il veut vraiment me retirer tous mes jouets de la bouche lui ... S'il commence à jouer les détectives , tout le monde va se tenir à carreaux.
Je secoue doucement la tête.

- Non c'est la première fois ce matin ... et j'espère bien la dernière .

Le froid sur mon cou me fait du bien et je sers mes doigts autour de mon écharpe. Nous avançons à un pas tranquille

- De quelle maison faîtes-vous partie? C'est toujours un plus de savoir par où passer héhé.

La raison de sa question est bizarrement tournée mais je ne m'en formalise pas, trouvant son ptit rire presque mignon

- Je suis de la maison Rubis, je ne suis ici que depuis quelques mois seulement. Et vous ? Vous êtes tout nouveau ici , sembliez-vous dire avant .. ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Uhm ... Un frisson me traverse le dos après ma réponse à Dean et il me jette un petit regard. La méfiance est de retour ... non pas aussi fortement ... plus ... une certaine perplexité ... La réputation des rubis, dans cette situation ne m'arrange pas. L'étiquette "rubis" sur la tête il va falloir jouer avec finesse avec Dean.Cela rends donc le challenge plus intéressant encore.

- Nouveau? Pas vraiment. Disons plutôt que je reviens après un moment d'absence suites à des soucis qui sont arrivés. Je connais donc bien la zone et le propriétaire.

Qui plus est il a déjà ces habitudes dans l'académie. Sur ce terrain là , j'ai donc un désavantage. Qu'importe, j'acquiesce à ces dires, l'observant un peu pour gaucher au mieux ces sentiments négatifs ... Il est à l'affût

- En tout cas, l'endroit te plait? Je sais que pour certain c'est compliqué de tout quitté pour venir dans un endroit comparable a une autre dimension. Pour d'autre beaucoup moins, c'est plus une libération. Et aussi, savoir si le corps enseignant ne t'apporte pas de problème non plus, il me faut un avis de l'intérieur sur ceux que je vais gérer.

Je réfléchis quelques secondes. Autant jouer franc jeu sur cette question car même s'il apprends que j'ai été dans diverses écoles, il ne peux en connaitre les véritables raisons. A chaque école, mes parents ont dû sortirent des sommes considérables et faire travailler Peter pour acheter le silence des professeurs et élèves ... J'aimais faire forte impression dans les écoles ou j'avais été ... au péril de quelques "incidents" bien sur ... Une façon de ne pas se faire oublier ! Donc même s'il appelé les anciennes écoles ou j’avais été, il y a avait une infime chance de tomber sur quelqu'un qui n'est pas été corrompu pour garder le silence sur mes "affaires". Mon passé était blanc comme neige, je n'avais donc aucun risque.

- L'académie est un bel endroit je trouve, mais j'ai déjà été dans plusieurs écoles alors j'ai l'habitude des changements. Dire que c'est difficile ou une libération ... Je considère cela plutôt comme ... une nouvelle expérience de vie ... Concernant les professeurs , ils me semblent tous compétent, je n'ai pas grand chose à dire de plus ... seulement je trouve qu'il manque de cours "spéciaux" ... Par rapport aux pouvoirs. Nous sommes dans une école spécial à cause de nos pouvoirs et il n'y a pas de cours en conséquence : tant pour apprendre à gérer, canaliser nos pouvoirs et les améliorer ... Je trouve ça un peu dommage.

Je laisse mon regard dans le vague pendant que je parle sans émotion particulière.
En lui jetant un autre regard, je remarque qu'il est plutôt habillé ... légèrement. Il n'a pas froid ?
Je lui tends mon écharpe et la pose un peu de force dans sa main, évitant de croiser son regard.

- Vous devriez vous couvrir si vous ne voulez pas tomber malade ... Des élèves pourraient avoir besoin de vos services.

Je n'ai pas vraiment calculer mon geste ... c'est plus un mouvement involontaire ... Dean me fait penser à Peter. Ça me rends faible.
Mais la maison Diamant n'est plus loin.

Infos :

Codage par Libella sur Graphiorum

Je lui tends mon écharpe sans le regarder mais je sens sa main se poser sur la mienne pour refuser doucement mon écharpe. Je lui jete un regard et c'est avec un petit sourire qu'il me réponds

- Merci de vouloir prendre soin de ma santé, mais t'en fais pas, ce petit froid n'est rien. Et puis tu as plus besoin de cette écharpe que moi, tu as une gorge encore légèrement fragilisé, évitons de l'exposer à un trop grand froid tout de suite.

Il .. me tutoie ? Pourquoi ce changement ? Et pourquoi sa réponse ne me surprends absolument pas ? J'aurais pu parier sur son refus ... Comme Peter l'aurait fait... Cette constatation me fait serrer les dents. Je ne dois pas me laisser avoir. Ce n'est pas Peter, c'est un simple surveillant. Il n'aura pas plus le droit à ma pitié qu'un autre. Je finis par acquiescer aux paroles de Dean, le regard ailleurs sans pour autant remettre l'écharpe autour de mon cou.
Le stupide garçon l'a souillé en la touchant avant, je ne compte pas remettre ce tissu autour de mon cou. Il faudra que je me débarrasse de cette écharpe après.

- Je crois qu'on arrive à destination. C'était en tout cas fort sympathique de parler un peu avec vous Lya, on aura peut être la chance de se recroiser, dans un atmosphère moins chargé je l'espère. Si vous avez un problème ou qu'un camarade a un soucis, hésitez pas à me laisser un message dans mon casier, il est là pour ça. Je vais à présent prendre congé et vous souhaite une bien meilleur journée que ce qu'elle a commencé.

Je relève la tête, en effet la maison diamant n'est plus qu'à quelques mètres. Bien. Il a repris son ton formel de surveillant et reprend le vouvoiement. Mais il prends ma main droite et j'ai l'impression pendant une seconde qu'il veut la baiser. Je lui laisse ma main en fronçant légèrement les sourcils mais il se reprends et me serre la main. Je lui fais un petit sourire, les joues teintées de rose.

- Merci encore d'être venu à mon secours et je n'hésiterais pas à vous demander à la rescousse si besoin est ! Je vous souhaite aussi une très bonne journée ... Dean.

Je resserre mes doigts plus fermement contre sa paume, me plongeant encore quelques secondes dans son regard étonnant ... puis sans un regard en arrière me retourne et pars dans le sens inverse. J'ai clairement utilisé son prénom plutôt que son nom de famille pour le saluer ... Est ce un manque de respect ? Non. Plutôt un moyen de me mettre à son niveau. Ne pas lui laisser croire que je suis qu'une petite étudiante de rien du tout. Je sens que bizarrement,  je le reverrais bien assez tôt. Autant lui laisser forte impression tout de suite.

Je marche vers le bâtiment principal. Je compte passer rapidement à l'infirmerie. Tant pour aller jouer un peu avec les 3 insectes de ce matin , pour bien leur rappeler mon visage et affermir leur colère à mon égard que de m'assurer qu'ils ne m'ont pas laissé de séquelles sur le cou. Quand je suis sûre que Dean ne me voit plus, je jette nonchalamment mon écharpe dans une poubelle et avec un sourire carnassier, me dirige vers l'infirmerie, retrouver mes 3 pathétiques proies ...

Codage par Libella sur Graphiorum