En sûreté, mais uniquement à tes côtés {PV • Chizuru}

Soudain, les élèves commencent à s'agiter. Alors que je réalise à peine ce mouvement, je rencontre enfin Chizuru. Un très large sourire illumine mon visage alors que les soldats noirs ont réussis à s'infiltrer. Je suis trop heureuse de la revoir en chair et en os pour me préoccupé de ce qui se passe autour de moi.

Alors que je tends mes bras pour lui donner ce qu'elle veut, Chizuru lui prend la main pour la tirer avec qu'elle, laissant tomber le vêtement chaud. Cependant, je garde le cookie que je faufile dans ma poche.

Je ne vois pas ce qui se passe, je ne veux pas voir. Je sais que les élèves et professeurs s'agitent, cris, pleurent, stressent, mais moi, je ne ressens pas cela. Je suis obnubilée par la présence de mon amante qui me prend la main pour que l'on sorte en sécurité, ensemble. Je n'aurai jamais cru être aussi heureuse de voir une personne à mes côtés, voulant à tout prix que je sois en sûreté. Normalement, le type aurait déjà prit ses jambes à son cou. Finalement, centrer mon attention uniquement sur elle ne m'a pas baissé le morale, mais n'a fait que de le renforcer. Dans un moment aussi dramatique, je suis heureuse, et mon cœur palpite à cause du contact avec la jeune fille aux cheveux lilas.

Nous sommes arrivés dans une zone étrange. Je ne comprends pas tout à fait ce qui se passe mais du moment que je suis près de Chizuru, tout va bien. Il y a de nombreux hommes en blancs nous regardant avec leurs grandes lunettes opaques. Un peu effrayant, sommes nous vraiment aux bonnes endroits ? C'est dernier nous place toutes les deux d'une chambre à part. Je suppose qu'ils se chargent de soigner les blessés, nous, nous allons très bien, nous avons réussi à les atteindre sans obstacles. Ces derniers nous ont placés dans une salle contenant un bureau, un lit, et d'autres choses qu'un scientifique pourrait avoir. Je reste sans voix. C'est alors que je sors de ma poche mon fameux cookie pour le tendre à Chizuru, avec un sourire rassurant.

« … Il me semble que tu as faim ? Surtout après tout ça ? »

Je veux ignorer cette ambiance tendue, je veux juste apaiser l'âme de mon amie et la mienne qui plus est.

Elle semble émerveillée, je suis heureuse. Je lui rend un nouveau sourire plus franc, la regardant manger. Chizuru semble tellement bien, je la trouve mignonne à dévorer son cookie tout en appréciant le goût. Elle m'est redevable, mais sa façon de manger et son simple joie me suffit largement. Je ris légèrement, me mettant à l'aise. Enfin ma compagne finit son gâteau et me sourit.

« Je suis heureuse de pouvoir passer du temps seule à seule avec toi »

Merde. Elle n'aurai jamais du dire ça. Mon cœur se met à battre la chamade, et les mêmes sensations, les mêmes sentiments, les mêmes idées me reviennent à l'esprit lorsque son ex nous a surpris en classe. Malheureusement, ils sont toujours aussi incontrôlable. J'expire un bon coup avant de remettre ça.

Je me rapproche subitement d'elle pour lui voler un baiser. Nous tombons ensuite sur le lit, je me relève afin de me retrouver dessus. Mes lèvres se décollent enfin des siennes et ma mine s'assombrit. Des larmes roulent sur mes joues et je prends une petite voix.

« Je suis tellement contente que tu sois en vie Chizuru. »

Je me recroqueville sur son buste, profitant de son odeur, de sa douceur et de sa chaleur corporel, mais surtout, pour sangloter.

Je ne sais pas pourquoi je pleure. Probablement tout ce que j'ai pu refoulé depuis l'intervention des malfrats. Je suis tout bonnement épuisée psychologiquement, perdue, et éperdument attirée par cette fille qui me rend tout bonnement folle. Elle ne fait qu'apparaître dans mes rêves, étrangement, elle est inatteignable, et personne d'autres dans mon esprit peut la jouer correctement. Chizuru me manque terriblement. Comment une inconnue peut vous rendre aussi démente ? Mais cette fois-ci, je n'ai pas uniquement envie de faire ça. Je veux savoir ce qu'elle aime, ce qu'elle déteste, ses passions, sa nourriture préférée, ses loisirs, les matières où elle est douée, son passé, ses projets, et j'en passe. Je ne sais pas comment qualifier ce sentiment si étrange, qu'est ce qu'il est douloureux mais plaisant à la fois. Serais-ce du masochisme ? Cette sensation n'est-elle pas sadique ?

Heureusement, Chizuru ne la repousse pas, encore une fois. Ressent-elle la même chose que moi ? Cette chose qui la ronge jusqu'à la moelle ? Cette chose qui te rend obsédée par un seul et unique être ? Je me calme enfin. Mon chagrin cesse et je déguste ce somptueux moment intime avec elle, ou toute ma peine s'évapore. J'expire un soupir de soulagement. Je me relève enfin et me place sur le côté pour la laisser respirer un peu. Dans la foulée, je décide de lui dire tout ce qui me pèse sur le cœur. Un simple baiser n'est pas suffisant. Je dois me confesser. Je prends une nouvelle inspiration, avant de fixer le sol en triturant mes doigts.

« Chizuru. Je ne sais pas si ça te fait la même chose mais … Tu me hantes atrocement l'esprit. Je ne peux pas m'empêcher de penser à toi, de rêver de toi, de penserà te revoir mais je m'en prive. Et je pense que ne pas t'avouer tout ça aurait été bien pire,ricane nerveusement, j'aurai probablement fini par te violer. Donc je pense que tu méritais de savoir tout ça. Chizuru ... »

Mon regard se tourne vers elle.

« Je, je veux te connaître plus ! Je voudrais me rapprocher de toi. »

Je sais que j'ai dis des bêtises, mais je pense qu'elle me pardonnera, les émotions me débordent et les circonstances me dépassent.

Je suis rassurée et heureuse. Je ne suis donc pas seule à être complètement folle. A ses mots francs et à ses joues rosés, je lui souris à pleine dent.

« C'est ce que je veux aussi. Pose moi n'importe qu'elle question et j'y répondrais. Mais en échange tu devras y répondre aussi...ça te va ? »

Cette idée me plaît. Alors j'acquiesce. A présent, il n'y a plus de guerre. Il n'y a plus de mort. Plus de stress, ni de tristesse. Seulement Yumie et Chizuru dans une chambre blanche un peu saugrenue. Alors c'est partie. Je dois réfléchir à une question.

Cependant, de milliers de questions me viennent à l'esprit, c'est si dur de choisir. Alors, je me contente de lui faire une petite offre.

« Très bien, mais tout d'abord, mettons nous à l'aise. » dit-je avec un côté espiègle.

Je ne me gêne pas de retirer mes petites chaussures pour me faufiler sous la couette blanche du lit. Nous devons avoir du repos, et se caler tout en faisant un truc marrant c'est beaucoup plus intéressant. Je me colle contre le mur, la tête posé sur ma main et la regarde. Je pense déjà avoir trouvée une première question.

« Pour commencer, quel âge as-tu ? »

Certes, il faut un début. Je ne veux pas entrer dans des sujets trop personnels, et je dois m'abstenir de lui poser de multiples questions en même temps, je ne veux pas l'embrouiller. Non seulement j'attends sa réponse trépidante, mais j'ai surtout hâte que la jolie demoiselle me rejoins dans le lit. Je me sentirai beaucoup plus intime et à l'aise.

A sa réponse, je lui souris. Je lui répond que j'ai eu récemment mes dix sept ans, au printemps. On pourrait croire que je mens vu mon physique chétif et mes formes pas totalement formées, totalement opposée à Chizuru qui elle, est l'idéal féminine. J'observe une nouvelle fois ses courbes, plus précisément ses cuisses qui ont de la chair, tout comme ses fesses j'imagine. Je rêve de ne plus avoir mes pattes squelettique, ou même un torse collé aux os, avec cette poitrine formant que des petits raisins. Mon physique est absolument exécrable au contraire de celui que j'avais dans mon rêve érotique. Je me demande alors comment Chizuru ne peut pas être autant déçu de moi. La première fois où l'on s'est vu et que l'on s'est fait une étreinte sauvage, je n'ai pas semblé l’écœurer, au contraire, elle a été aussi folle de moi que moi qu'elle, d'apparence.

Ah, je ne cesse de la contempler. Malgré tout ce qui s'est passé, elle semble plus apaisée, ce qui la rend encore plus belle. Chizuru n'a pas ses joues creuses et se teint livide que je peux avoir, la jeune fille aux cheveux couleur parme a l'air, elle au moins, vivante et en pleine forme.

A force de se comparer et de se rabaisser à sa très proche amie, je m'aperçois seulement après que celle-ci m'ait rejoins dans le lit. Je prends un air surpris, puis finalement satisfait. Je crois qu'il faut que je lui pose ma question qui trotte dans ma petite tête.

« Dis ... »

Mon doigt vient tournoyé machinalement sur le matelas, près de Chizuru. Je le fixe, prenant un air enfantin.

« La première fois que tu m'as vu ... »

J'arrête de faire danser mon index et plante mes yeux dans ce de ma copine. Je fais la moue.

« Je ne t'ai pas, genre … Physiquement déçue ? Je ne ressemble absolument pas à ce que tu as pu voir dans ton rêve, et la différence est flagrante donc, je ne sais pas ce qui fait que tu sois encore ''attirée'' par moi. »