Arrivée sous le beau temps de la riante Cornouaille [Libre]

J'ai été réveillé à 3h du matin à cause d'un cauchemar sur mon cirque. Je me suis habillée, veste manche courte et short bleu marine ainsi que les bottes et les chaussures qui vont avec et le collier avec une clochette verte. Je prends mon sac. Je vais me laver le visage aux toilettes des filles, je décide de rester un peu dans le hall et de lire un livre. Je m'assoie à l'envers sur le fauteuil. Comme c'est pas super de s'asseoir à l'envers avec un chapeau. J'enlève le haut-de-forme. Je finis par m'endormir sur le fauteuil, le livre sur le visage. J'entends une grand vacarme. Il y a du monde dans le hall. Je regarde l'heure sur ma montre à gousset. Je me remet à l'endroit et remet mon chapeau avant que quelqu'un ne voit mes oreilles de chat. Je me frotte les yeux pour me réveiller. J'attends un moment sur le fauteuil. Je me lève et fais quelques étirements. Je marche sans savoir où je vais aller. Je bouscule quelques personnes pendant que je marche don une qui avait des valises. Après avoir entendu le bruit d'une valise qui tombe, je me retourne. La valise s'est ouverte. Je ramasse toute les affaires dans la valise. Parce que c'est ma faute et en plus j'ai pas envie qu'un élève me cri dessus alors que je viens tout juste de me réveiller. Je marque sur mon téléphone : "Je t'en dois une". S'il attendait des excuses avec moi c'est mal partit.

Beurk, de la pluie en ce temps de l'année... D'un air dédaigneux, je regarde les gouttes d'eau qui tombent de l'autre côté de la fenêtre, alors que je me brosse les cheveux. Est-ce que c'est moi qui m'imagine des trucs ou bien il y avait vraiment de la neige durant les jours juste un peu avant mon anniversaire quand j'étais plus jeune ? Bon, on est en Angleterre et le climat est légèrement différent  de celui du Québec, mais justement là-bas non plus il n'y a pas encore de neige. C'est peut-être la dixième fois en deux semaines que je demande à Eden s'il y a finalement de la neige et je crois qu'elle commence à s'impatienter à force de se faire poser la question et à force de me répondre " Non, Tori, y'a pas neigé. " ou encore " Ouain, y'a eu un p'tit peu d'neige, mais a l'a fondue. " Je commence même à croire qu'elle se fait aussi poser la question par Venda. C'est sûr que si on est deux à le lui demander presque chaque jour, elle doit avoir hâte qu'il neige " en sacrament ". Bref, tout ça pour dire que je m'inquiète du sort de notre pauvre planète, car pour moi, pas de neige alors qu'il y en avait avant = réchauffement planétaire et changements climatiques. On parle d'espèces animales et végétales en voie d'extinction à cause du réchauffement climatique, mais moi je me dis que la neige est elle aussi condamnée à l'extinction.

Bon ben, ça semble être parti pour une journée entière à la bibliothèque... J'attrape ma veste noire et l'enfile par-dessus mon t-shirt de la même couleur. J'aurais pu rester dans le dortoir toute la journée aussi, mais j'ai oublié ma trousse à crayons dans mon casier hier, ce qui veut dire que je ne n'aurais pas pu dessiner, sauf au crayon à mine. Je n'ai pas non plus envie de passer toute la journée sur un canapé à regarder la télévision dans le salon commun. Peut-être tantôt, lorsque je reviendrai et si je ne trouve personne avec qui passer le temps comme Marco, Daaf, Echo, Croa, Musume, Lucy et j'en passe encore beaucoup... Ouais, c'est vrai que je connais une bonne quantité d'Émeraudes pour le petit nombre qu'on est, ce qui est plus que normal en fait, mais pourtant il y en a que je ne croise pas si souvent que ça ou que je n'ai plus vu depuis un moment... Enfin, j'espère qu'ils se portent bien.

Après avoir mis mes Docs Martens, je quitte ma chambre et je marche jusqu'au bout du couloir, puis j'ouvre la porte menant à l'extérieur où je regarde pendant quelques instants la pluie. Prenant mon courage à deux mains, je pars en courant, je traverse l'annexe ainsi que le parc intérieur pour finalement atteindre le hall d'entrée de l'aile Nord et je ne me fais pas prier pour y entrer.

Je constate qu'il y a du monde. Évidemment, tous n'ont pas envie de rester enfermés dans leur dortoir et comme le temps n'est pas accueillant, alors il faut se réfugier au chaud quelque part. Par réflexe, je secoue ma tête pour tenter de chasser le plus d'eau possible de mes cheveux, même s'ils ne sont pas très mouillés et je reprends ma progression, mais il me faut peu de temps avant que je ne m'arrête à nouveau, car j'entends quelque chose qui attire mon attention.

"Il n'y a pas un accueil ou quelque chose dans l'genre ?"

Il s'agit d'un garçon que je ne connais pas, se trouvant accompagné d'une valise et qui désigne une feuille à une très jeune fille que je me souviens avoir vu dans l'étrange et surtout horrible cauchemar que j'ai fait, il y a de ça quelques jours ou plutôt quelques nuits. Rien que d'y penser, j'ai de nouveau mal au cœur. Brrrr, vite, se changer les idées... Je m'approche calmement du duo. Il ne fait aucun doute que ce garçon vient d'arriver et je vois qu'il a déjà trouvé quelqu'un pour l'aider, mais c'est toujours apprécié de se faire expliquer les choses clairement lorsqu'on n'est pas nécessairement familier avec les lieux. Quoiqu'avec moi... Non, mais il me semble que je suis quand même concise dans mes explications, non ? De toute façon, c'est l'occasion de faire quelque chose de probablement plus sympathique que de s'entourer de bouquins dans un coin.

- Salut vous deux. Excusez-moi de vous déranger, mais j'étais curieuse et j'ai cru comprendre que tu venais d'arriver, alors je voulais te souhaiter la bienvenue... Euh, donc bienvenue à Tsuki !

J'accompagne mon accueil d'un sourire chaleureux. Si seulement ce petit geste pouvait suffire à effacer toute trace du mauvais temps. C'est plutôt dommage d'arriver lors d'un jour pluvieux.

Bon, les choses allaient finir par s’améliorer au final !
Même si, Maxime était toujours aussi trempé que tout à l’heure. Sa traversée de la ville sous la pluie y était pour beaucoup… Ou plutôt, si, c’était de la faute de cette putain de pluie ! Qui tombant comme des cordes avait rendu son parapluie inefficace.
Même si, Sherlock essayait désespérément de s’étirer pour sortir et se matérialiser au milieu d’une foule de gens qui n’y comprendrait surement rien ! Ce qui obligeait Maxime à marche de temps à autre sur une main ou une jambe qui commençait à sortir du plancher.
Même si, sa valise était maintenant de nouveau fermé, elle restait pleine à craquer et risquait de s’ouvrir n’importe quand. Vu que tout avait été remballé par lui et la fillette étrange n’importe comment.
Enfin… En parlant de cette dernière qui semblait tout droit sortir d’un conte de fée, au moins, il espérait qu’elle pourrait l’aider. Voir poser quelque autres questions de circonstance… Fallait bien ! Il débarquait dans une académie au style victorien, au nom japonais situé, situé dans une des régions du Royaume-Uni les plus belles. Vive la pluie, vive les grenouilles !
Alors, lui qui venait de sa chère ville : Toronto au Canada… Pas plus perdu, ce n'était pas possible ! Mais il essayait tout de même de garder le sourire. Ça serait l’occasion pour lui de découvrir d’autres gens, et surtout des gens " spéciaux " comme lui !
D’ailleurs, une jeune fille s’approchait déjà vers lui, ayant remarqué qu’il avait tout du nouvel arrivant, et qui l’accueilli avec le plus beau des sourires du monde. Oh kawaii… Ahem… Mais un truc clochait… Il se sentit, d'un seul coup, nerveux en voyant approcher la fille. Ce sentiment de ne venait pas de lui, mais de Sherlock, son ombre. C’était la première fois qu’il lui faisait ça, lui. Étrange. Mais ce dernier fit l’effort d’arrêter de tenter de bouger, au moins.
Alors, répondant au sourire de la fille, par le sien, il s’approcha, excusant la fillette d’un signe de la main.

- Salut vous deux. Excusez-moi de vous déranger, mais j'étais curieuse et j'ai cru comprendre que tu venais d'arriver, alors je voulais te souhaiter la bienvenue... Euh, donc bienvenue à Tsuki !

Alalala… Les bienvenus, ce n’était jamais son truc. Non pas que cette fille était formelle dans sa façon de le dire, mais ça le gênait quand même un peu toujours. Décidant de lui tendre la main pour lui serrer la sienne en signe de bonjour, il ajouta, agrandissant son sourire, heureux de quand même avec quelqu’un avec qui parler.

-Eh bien… Merci ! J’m’appelle Maxime. Maxime Hartword. J’commençais à désespérer que personne ne vienne. Merci, sincèrement ! Euh… C’quoi ton nom ?

Pis, avant de jeter un coup d’œil autour de lui, signifiant qu’il était paumé, ajouta :

-Je ne sais pas du tout comment ça fonctionne ici ! J’ai reçu une lettre… Ça m’semblait bien, pis, j’devais choisir la suite de mes études, alors… Bah voilà…

"Psst ! Tu saurais pas m'aider ? Je dois montrer ça à qui au juste ? Il n'y a pas un accueil ou quelque chose dans l'genre ?"

Non, je veux partir de là avant que quelque chose n'arrive. Bon je dois l'aider, pas parce que je suis gentille mais parce que je lui ai dit "je t'en dois une". Il devrait vite trouver sa chambre pour ce changer, il est tout tremper. Il a plu pendant que je dormais ? Je cherche dans En faite il n'y a pas d'accueil. Du coup je serais obligé de lui montrer l'école ? J'ai pas envie. Une personne approche vers nous avec un grand sourire. Je suis surprise en la regardant. Mais....cette fille, elle était dans mon cauchemars. Dit comme ça on dirait une insulte. C'est étrange, je ne l'avais jamais rencontré avant...et pourtant...Je détourne le regard. C'est moi ou il y a une sorte de tension entre la fille et moi. Elle dit à...je connais pas son nom :

"Salut vous deux. Excusez-moi de vous déranger, mais j'étais curieuse et j'ai cru comprendre que tu venais d'arriver, alors je voulais te souhaiter la bienvenue... Euh, donc bienvenue à Tsuki !"

En tout cas c'est vraiment bien, je pourrais peut-être m'éclipser de là. Mais je lui ai quand même dit "Je t'en dois une". D'ailleurs il va finir par attraper un rhume s'il ne se change pas vite. Je cherche dans mon sac de quoi s'essuyer. Je ne trouve qu'un mouchoir en tissu, c'est pas grand chose. Je ne trouve rien d'autre. En plus si je lui donne ma veste je ne pense pas qu'on a la même taille de vêtement. Il répond à la fille :

"Eh bien… Merci ! J’m’appelle Maxime. Maxime Hartword. J’commençais à désespérer que personne ne vienne. Merci, sincèrement ! Euh… C’quoi ton nom ?"

Maxime ? Je m'en rappellerai. Son nom ? Je dois m'en rappeler. Tarot ? Tari ? Toro ? Trina ? Tara ? Non c'est pas ça. Toru ? Tora ? Turi ? Tore ? Tori ? Oui! Oui c'est ça! Dans mon rêve, enfin cauchemars elle s'appelait Tori ou un truc du genre en tout cas. Je dois en avoir le cœur nette. Je marque sur mon téléphone :

"Est-ce que tu t'appelles Tori ?"

C'est pas grave si je me trompe au moins je veux être sûr que ce n'était qu'un cauchemars. Maxime demande de l'aide à peut-être Tori :

"Je ne sais pas du tout comment ça fonctionne ici ! J’ai reçu une lettre… Ça m’semblait bien, pis, j’devais choisir la suite de mes études, alors… Bah voilà…"

Le garçon me présente sa main et c'est sans hésitation que je tend la mienne pour la lui serrer. Je suis toujours contente lorsque d'autres personnes font ce geste de politesse. C'est un peu plus chaleureux et sympathique que de garder ses distances.

"Eh bien… Merci ! J’m’appelle Maxime. Maxime Hartword. J’commençais à désespérer que personne ne vienne. Merci, sincèrement ! Euh… C’quoi ton nom ?"

Je suis presque gênée de recevoir des remerciements alors que je n'ai pourtant pas fait grand chose, du moins pas encore.

- C'est la moindre des choses d'aider... Moi, je m'a...

Je m'interromps en voyant que la jeune fille me montre quelque chose qu'elle a écrit sur son téléphone. Je ne suis pas tant étonnée de la manière dont elle communique, en revanche je le suis par ce que je lis :

"Est-ce que tu t'appelles Tori ?"

Un frisson parcourt mon corps en entier. J'ai déjà parlé à Jïnn du cauchemar et j'ai éprouvé une sensation semblable lorsque j'ai appris que je n'étais pas la seule à l'avoir fait. Ça me perturbe toujours autant. Après un instant de choc, je réponds à l'affirmative :

- Oui, exactement, je m'appelle Tori... Et toi, c'est Cheshire, non ?

Je me doute déjà de la réponse, mais je la pose malgré tout. Par la suite, Maxime me sort de ma torpeur en prenant de nouveau la parole :

"Je ne sais pas du tout comment ça fonctionne ici ! J’ai reçu une lettre… Ça m’semblait bien, pis, j’devais choisir la suite de mes études, alors… Bah voilà…"

Ah, chère fichue lettre... Je réponds d'un ton rassurant :

- Ne t'en fais pas pour le système. Il diffère un peu de celui des écoles " normales ", mais n'est pas trop complexe à comprendre. Je pourrai t'expliquer, si tu veux, mais je crois que dans un premier temps, tu devrais t'installer dans ton dortoir.

Je jette un coup d'œil à sa valise, mais mon attention est attirée par quelque chose au sol. Oh, son ombre. Je relève la tête, mais je constate quelque chose d'étrange et je regarde à nouveau par terre. Son ombre n'a pas la même posture. Juste pour m'en assurer, je fais passer mon regard encore une fois du plancher à Maxime, puis de Maxime au plancher. Je n'hallucine pas, il se passe vraiment quelque chose. Pourtant, Je n'ai rien fait, du moins pas consciemment, alors que se passe-t-il ? Harumi ? Akimitsu ? Non pourtant, ils ne font pas de trucs du genre. Juste au cas où, je balais rapidement le hall des yeux. Je n'en aperçois aucun des deux. Je ne vois plus qu'une possibilité.

- Par hasard, tu n'aurais pas un pouvoir en rapport avec l'ombre ?

Détective Tori mène son enquête.

Elle me répond :

"Oui, exactement, je m'appelle Tori... Et toi, c'est Cheshire, non ?"

Est-ce que je suis encore entrain de dormir ? Je me pince la main mais ça ne me fait pas mal. Je prends une paire de ciseaux dans mon sac. Avec le ciseaux je me coupe le doigt (pas coupé en deux). Ça pique, je ne rêve pas. Euh, je devrais peut-être ranger mes ciseaux avant qu'on ne croit des choses, comme par exemple que j'essaye de tuer ou bien que quelqu'un ne pense que je vais me suicider, même si ça ne dérangera pas grand monde. Je lance le ciseaux et met le sac en dessous du ciseaux pour qu'il tombe à l'intérieur. Alors, si ça se trouve son pouvoir et d'aller dans nos rêves. C'est bien possible. C'est sans doute pour ça que les autres élèves n'avaient pas l'air d'être au courant, en plus tous les affiches ont tous disparus, même mes notes, et surtout les morts vont bien. Ou peut-être qu'on a tous fait un rêve commun. Après j'envoie un message à Jane (elle appel jamais avec son téléphone). Je marque sur mon téléphone :

"Oui, je m'appelle Cheshire, pour quelques raisons. Tu n'aurais pas fait un étrange rêve il y a quelques jours sur des meurtres ?"

Si elle n'a pas fait de rêve alors elle va me prendre pour une folle. En faite, je suis peut-être folle, ça fera juste une raison de plus qui me fait ressembler au Chat du Cheshire dans Alice au Pays des Merveilles. Maxime répond à Tori :

"Eh bien, enchanté, Tori"

Je l'avais complètement oublié lui avec cette histoire. Tori répond à Maxime :

"Ne t'en fais pas pour le système. Il diffère un peu de celui des autres écoles "normales", mais n'est pas trop complexe à comprendre. Je pourrais t'expliquer, si tu veux, mais je crois dans un premier temps, tu devrais t'installer dans ton dortoir."

D'ailleurs, il est de quelle maison ? Et de auelle maison Tori fait partie. Je peux voir sur sa veste (j'éditerai si besoin) le badge Émeraude. J'aurais du m'en douté. Elle est gentille, serviable et sympathique. Maxime regarde la lettre et dit :

"Euh... Pour le dortoir, je sais plus... Attend, ça disait quoi déjà...? Ghnn... Dortoir Émeraude... 7M ? Et du coup, oui après, j'veux bien ! Enfin, si ça ne te dérange pas, hein Tori. Je peux t'appeler Tori, d'ailleurs, s'il te plaît ?"

Eh bien, Tori est la mieux placé pour le guider alors. Du coup ça veut dire que je peux partir ? De toute façon comment il allait l'appeler ?

"Y'a un probl-"

La situation commence à me dépasser. Je ne comprends plus rien.

"Par hasard, tu n'aurais pas un pouvoir en rapport avec les ombres ?"

Je recule de quelques pas.

"Ahem... Bah en faite... Arf. Autant tout de suite faire les présentations. Surtout que tout à l'heure, il crevait d'envie de sortir en plus..."

Hein ?

"J'te présente Sherlock. C'est mon ombre et mon meilleur pote. Il est parfois chiant, mais l'est sympa. Après avec ta question, j'suppose que tout le monde en a un ici ? Héhéhé."

Une ombre ? Je suis plutôt impressionnée. Je ne savais pas que quelqu'un d'autre maitrise les ombres, la seule personne que je connaisse qui manipule les ombres, c'est Harumi. Tout le monde ? Un pouvoir ? Une ombre ? Ou un meilleur ami ? Pour le meilleur ami, j'en ai pas. Je demande à Tori :

"Tori, as-tu le pouvoir de contrôler les rêves ?"


Hrp: J'éditerai demain pour que les codes marchent. (Mon ordinateur bug)

Suite à ma question, Maxime soupire. J'espère que je ne l'ai pas gêné.

"Ahem... Bah en faite... Arf. Autant tout de suite faire les présentations. Surtout que tout à l'heure, il crevait d'envie de sortir en plus..."

Il ? Je ne tarde pas à découvrir ce que ce " il " représente. Je recule d'un pas en m'apercevant que quelque chose sort du sol. Au fur et à mesure qu'il s'extrait, je remarque qu'il s'agit d'une silhouette très sombre me faisant penser aux objets d'Harumi. L'entité m'adresse un signe de la main en guise de salutation et je lui retourne le signe avec un sourire. Pour le coup, je suis impressionnée.

"J'te présente Sherlock. C'est mon ombre et mon meilleur pote. Il est parfois chiant, mais l'est sympa. Après avec ta question, j'suppose que tout le monde en a un ici ? Héhéhé."

Avant de répondre à la question, je commence par m'incliner légèrement vers l'avant.

- Enchantée de faire ta connaissance, Sherlock.

En me redressant, je vois que Cheshire a de nouveau écrit quelque chose sur son téléphone :

"Tori, as-tu le pouvoir de contrôler les rêves ?"

Je secoue la tête en signe de négation.

- Non, je ne contrôle pas les rêves, mais j'aimerais bien pouvoir le faire. Ça m'éviterait de faire des cauchemars aussi souvent...

Et j'ajoute à l'intention de Maxime :

- En effet, tout le monde a un pouvoir ici. Par exemple, c'est tout un hasard, car le miens a aussi rapport avec les ombres.

Je pointe le mur étant le plus rapproché de nous et je me concentre sur la surface en visualisant un corbeau en plein vol. Une petite partie du mur s'obscurcit et bientôt, il est possible de distinguer la silhouette d'un oiseau de taille réelle, battant des ailes tout en restant sur place. Je fais durer la projection pendant environs une dizaine de secondes, puis je la laisse disparaître.

- Voilà, ça donne un bref aperçu de mes capacités...

"Non, je ne contrôle pas les rêves, mais j'aimerais bien pouvoir le faire. Ça m'éviterait de faire des cauchemars aussi souvent...En effet, tout le monde a un pouvoir ici. Par exemple, c'est tout un hasard, car le mien a aussi rapport avec les ombres."

Moi aussi j'aimerai arrêter de faire ces horribles cauchemar. Ils ont tous les deux des pouvoirs sur l'ombre, alors ? Ils ont plein de points commun. Ce n'est pas un hasard si nous avons fait le même rêve. Je me demande si d'autres personnes ont fait aussi ce rêve. Mais bon elle m'a aidé.

"Ah, ouais ?"

Tori utilise son pouvoir pour faire un corbeau d'ombre. Elle a un pouvoir vraiment génial, pas comme le mien en plus à cause mes limites je ne peux pas rester longtemps là-bas. Je l'applaudis.

"Voilà, ça donne un bref aperçu de mes capacités..."

"Stylé ! On dirait comme un spectacle d'ombre chinoise un peu. Et donc, chaque personne de l'établissement possède un pouvoir différent ? Genre euh... Je sais pas moi... Cracher du feu ? Et même les profs et le directeur aussi, en ont un ? Eh beh...Bah alors, tu t'en évanouis d'émotion, Sher' ? Blague à part, c'est la première fois que je te vois reculer."

Bon je vais y aller. J'étais resté pour avoir des informations sur ce rêve mais en faite elle non plus ne sait rien. Je sors de ma poche un petit papier et un stylo. J'y marque mon numéro de téléphone avec écris "si tu veux qu'on reparle de ce rêve ou si tu as besoin d'aide tu peux me contacter par ce numéro". Je lui tends la feuille et pars du hall.

-Stylé ! On dirait comme un spectacle d'ombre chinoise un peu. Et donc, chaque personne de l'établissement possède un pouvoir différent ? Genre euh... Je sais pas moi... Cracher du feu ? Et même les profs et le directeur aussi, en ont un ? Eh beh...

Je me sens un peu gênée par le compliment de Maxime. Je souhaite de ne pas être en train de rougir en ce moment. Je profite de la question qu'il pose ensuite comme d'une porte de sortie pour ne pas laisser de chance à la gêne de prendre le dessus.

- Oui, c'est ça.

Je me garde de dire que très peu de gens ici connaissent le directeur et que même moi je ne sais pas à quoi il ressemble. Inutile qu'il le sache dès le premier jour. Avant que quelqu'un ait le temps d'ajouter quelque chose, Sherlock retourne de là d'où il est venu, c'est à dire du plancher. Je m'attendais à ce qu'il reste plus longtemps, mais peut être que sa matérialisation demande à Maxime une certaine quantité d'énergie et qu'il ne peut pas lui permettre de resté matérialisé plus de quelques minutes.

-Bah alors, tu t'en évanouis d'émotion, Sher' ? Blague à part, c'est la première fois que je te vois reculer.

Ah même lui est surpris ? Il ne s'agit donc pas de la volonté du nouvel Émeraude, mais plutôt de celle de l'ombre elle-même. J'espère que ce n'est pas à cause de moi... Je détourne mon attention vers Cheshire qui me tend un papier. Le temps que je le lise, elle a disparu de mon champ de vision et du hall par la même occasion. Sur ce constat, je range précieusement son message dans une poche de mon pantalon et un peu malaisée par ce départ précipité, je demande à Maxime et Sherlock :

- Eumh, voudriez-vous que je vous conduise au dortoir ?