Enfin toi. [Pv Lexie]

Cela faisait quelques jours que Nysphri se sentait mélancolique, sans savoir pourquoi. En réalité il savait très bien pourquoi, il n'a que très peu d'amis et se sentait seul, surtout que celle qui l'intéresse le plus en ce moment et lui ne se sont pas croisés depuis plusieurs jours, il voulait juste la revoir, lui parler, pas forcément pour dire quelque chose d'intéressant ou rester avec elle longtemps, juste la voir. Il voulait la raccompagné jusqu'à son dortoir la dernière fois ou au moins avoir de quoi la contacter mais il n'avait osé et s'en voulait terriblement, obligé désormais d'attendre que la chance veuille bien lui sourire.
Pour reprendre un peu de joie, il décida ce jour là d'aller dans un endroit qu'il aimait bien, le jardin, il s'y sentait détendu et loin de tous ces soucis, il y flanait donc observant les diverses plantes et fleurs, profitant du moment mais sans pouvoir s'ôter cette foutue Lexie de la tête, pourquoi pensait-t-il autant à elle ? ...
Il se rappelait aussi qu'elle lui cachait quelque chose et qu'il n'avait toujours pas la réponse, cela commençait à sérieusement l'agacer, lui avait dit à la jeune fille quelque chose qu'il n'avait dit à personne d'autre, c'était son tour maintenant ! Il se promit alors d'essayer de lui faire cracher le morceau quand il la reverrai, encore fallait-il qui la revoie...
Il s'assit par terre, assis en tailleur, marmonnant dans sa barbe des grognements de frustration mais se calma et ferma les yeux dans l'espoir de réussir à méditer, en ouvrant ses paupières, sa surprise fut énorme, il observait au loin apercevant une silhouette qu'il avait de suite reconnue.

C'était une bien médiocre journée qui commençait. En réalité tu n'avais quasiment pas fermé l'œil de la nuit et tes seuls moments de répit avaient été ponctués de cauchemars. C'était donc les yeux bordés d'énormes cernes que tu étais sortie de ton lit, à contrecœur. Même si tu ne te sentais toujours pas prête à retourner en cours tu voulais garder un semblant de rythme. Alors tu t'étais levée tôt et t'étais rapidement  préparée, enfilant un simple pull gris et un pantalon noir. Tu ne savais pas pourquoi tu t'entêtais à sortir chaque jour, enfin si, chaque jour tu espérais secrètement recroiser Nysphri. Cela faisait quelques jours que tu ne l'avais plus vu, depuis cette fameuse sortie dans les bois. Il semblait bien qu'il te manquait. Tu semblais l'apprécier de  nplusplus même si tu ne voudras jamais l'avouer. Alors oui, chaque jours qui ont suivis tu étais dehors, juste dans l'espoir de le revoir, sans succès. Il était introuvable mais tu espérais qu'il n'avait rien. Tu te serais sentie mal d'apprendre qu'il lui était arrivé quelque chose.
Mais tu n'abandonnais  pas, tentant désespérément ta chance chaque jour. Aujourd'hui aussi tu allais sortir, dans l'espoir de le voir ne serait ce qu'un peu, quelques secondes auraient suffis. Tu avais donc enfilé ta veste et tes chaussures sans bruit pour ne pas  réveiller tes camarades de chambre puis tu avais quitté la pièce. Ton coeur était serré, se préparant à un autre échec. Tu angoissais également à l'idée de sortir, comme à chaque fois. Pourtant tu te forçais à le faire, malgré la peur et le stress. Un léger mal   decrâne  te suivait depuis ce matin malgré les médicaments que tu avais pris. Mais tu  avais l'habitude decegenre de symptômes, que tu savais liés au stress.
Ainsi tu déambulais dans l'académie sans plan précis. Tes pas t'avaient menés aux  tjardins par hasard. Tu fis quelquespas avant de reconnaître une silhouette, c'était Nysphri. Aussitôt ton coeur fit un bond dans ta poitrine et tu   Avançais vers lui en souriant avant de finalement reprendre ton air blasé, honteuse.

« Salut.»

Nysphri était si excité à l'idée de rencontrer à nouveau Lexie, il essayait de garder son calme, pas qu'il ne veuille cacher sa joie, mais au moins qu'il ne l'effraie pas avec trop de bonne humeur, mais en tous cas il était cette fois décidé à garder contact avec elle.
Elle, de son côté, l'avait aperçut aussi et avançait donc vers lui (déjà elle ne me fuit pas, c'est ça de gagné :3) pensa Nysphri, et cette fois il était convaincu qu'elle souriait, même si elle reprit vite son air blasé comme si elle avait honte de ce qu'elle venait de faire. Une fois arrivée près de Nysphri elle dit comme la dernière fois :

« Salut.»

Nysphri la regardait avec la plus grande attention, la fixant dans ses magnifiques yeux avec un sourire aux lèvres puis il répondit rapidement :

Enfin toi ! C-c'est pas comme si je t'attendais particulièrement, juste... que la dernière fois euh... on s'est séparé rapidement, j'ai même pas pu te demander des trucs pour au moins savoir quand et où te revoir,
enfin je sais que tu voulais sûrement pas me revoir,
raaah désolé, je parle encore trop... Salut du coup. Content de te voir.

Il avait encore tant de chose à dire, comme si tous ces derniers jours passés sans la voir devait ressortir maintenant, mais il se retenu dans la peur de l'agacer et surtout pour la laissé répondre.

Tu remarquais que lui aussi semblait heureux, de te voir sans doute. Et cela te faisait plaisir de voir que vos sentiments semblaient réciproques. Il te fixait droit dans les yeux un grand sourire aux lèvres, presque comme s'il t'admirait. Ce contact visuel légèrement trop intense te gêna quelque peu, alors tu finis par détourner le regard avec un air contrarié.

«
Enfin toi ! C-c'est pas comme si je t'attendais particulièrement, juste... que la dernière fois euh... on s'est séparé rapidement, j'ai même pas pu te demander des trucs pour au moins savoir quand et où te revoir,
enfin je sais que tu voulais sûrement pas me revoir,
raaah désolé, je parle encore trop... Salut du coup. Content de te voir. »

Ton cœur battait à mille à l'heure, essayant tant bien que mal d'emmagasiner toutes les adorables paroles de Nysphri. Il avait l'air si heureux de te revoir, c'était vraiment agréable de se sentir important pour quelqu'un. Cela arrivait presque à combler le trou béant dans ta poitrine.
Puis, tu trouvais cela vraiment mignon quand il souriait.

« Bah oui, comme si je voulais te revoir. Je m'en fiche de toi e-ein. »

Tu jouais nerveusement avec tes cheveux, entortillant inlassablement une mèche de cheveux autour de ton doigt.

« M-mais je peux te donner mon numéro si tu veux, mais au moindre écart je te bloquerais ein. »

Dire ça était relativement stressant, tu ne savais pas ce qu'il allait répondre. Tu t'attendais à ce qu'il refuse, ne pouvant ignorer cette possibilité. Ton corps était parcouru d'un frisson d'effroi tandis que tu regardais timidement ailleurs, passant de lui au sol constamment. Mais tu espérais qu'il accepterait, ainsi tu pourrais le contacter à ta guise, si tu en avais le courage bien sûr.

Le coeur de Nysphri battait vite et fort, mais pas seulement car il avait peur des réactions de Lexie, il y avait quelque chose en plus, mais quoi ? Dans tous les cas il fut étrangement surpris de voir que physiquement parlant elle n'avait pas l'aire agacé ni repoussée par les paroles de Nysphri, au contraire elle semblait presque contente même si elle dit :

« Bah oui, comme si je voulais te revoir. Je m'en fiche de toi e-ein. »


Il ne savait pas pourquoi, il trouvait cette phrase légèrement mignonne, peut-être car son hésitation sur la fin de sa phrase ne la rendait pas crédible.

« M-mais je peux te donner mon numéro si tu veux, mais au moindre écart je te bloquerais ein. »

(Horrible celle là :')... mais elle est mignonne quand même) pensa-t-il, il était content voir touché qu'elle lui propose ça il paniqua un peu, ne s'attendant pas à qu'elle dise quelque chose comme ça mais en tous cas il rougissait et sentait son coeur battre la chamade et pris un peu de temps avant de répondre :

Ppff ouais ouais, c'est ça. E-et sinon pourquoi pas si ça te dérange pas, promis je ferai le plus d'écart possible alors.

Il finit sa phrase avec un clin d'oeil et dirigea alors ses mains dans ses poches afin d'en sortir son portable, et s'avançait un peu plus vers elle puis attendait désormais sa réponse avec impatience avant de lui donner son numéro.

Nysphri rougissait sans raisons apparentes, même si tu trouvais cela mignon tu ne comprenais pas pourquoi il réagissait ainsi.

« Ppff ouais ouais, c'est ça. E-et sinon pourquoi pas si ça te dérange pas, promis je ferai le plus d'écart possible alors. »

Il avait légèrement bégayé, ce qui te fis rigoler. Tu trouvais également cela mignon mais tu ne pouvait t'empêcher de rire, comme si tu ressentais une obligation de te moquer de lui.  Toutefois tu étais contente qu'il ait accepté, et apaisée. Ton cœur était comme ôté d'un poids.
Il s'était ensuite approché de toi et avait sorti son téléphone. Tu avais fait de même et vous aviez ainsi échangé vos numéros.
Tu rangeais ensuite ton téléphone et relevais la tête vers Nysphri.

« Du coup... Qu'est ce que tu veux faire ? »

Tu recommençais à toucher tes cheveux en regardant ailleurs. C'est vrai, tu avais passé ton temps à vouloir le voir et maintenant qu'il était devant toi tu ne savais quoi faire. Pourtant tu aimais sa présence, si bien que tu aurais pu rester à ses côtés des heures, sans rien faire. Le simple fait de le savoir à côté de toi te rendais infiniment joyeuse, sans que tu saches pourquoi.

Elle rigola, avec un ton un peu moqueur mais Nysphri ne le prit pas mal, même si il faisait mine d'être un peu fâché, c'était la première fois qu'il entendait son rire et il le trouvait charmant et ne faisait qu'ajouter une qualité à la jeune Lexie (Mais pourquoi je trouve tout mignon chez elle ! Je devrais détester ce genre de personne... alors pourquoi...) pensa-t-il. C'est vrai que c'était la première fois qu'il ressentait ce genre d'amitié pour quelqu'un, comme si il y avait quelque chose de plus...
Elle sorti son téléphone à sont tour et vous vous échangèrent alors vos numéros, elle releva ensuite la tête vers lui et dit :

« Du coup... Qu'est ce que tu veux faire ? »

Nysphri ne savait pas trop quoi répondre, il était occupé à la regarder avec une certaine insistance, elle se touchait encore les cheveux et regardait ailleurs, il trouvait ça particulièrement craquant mais il devait répondre, il prit donc un instant de réflexion et tourna le regard à son tour  et répondit avec un air timide mais sûr de lui :

Bah... Je suis venu ici dans l'espoir de te revoir, alors pourquoi pas rester un peu avec toi, si ça te dérange pas bien sûr, je sais que je suis insupportable...

Il disait ça tout en gigotant un peu sur lui même, stressé par ce qu'il venait de dire. Il la fixa timidement, admirant une fois de plus la couleur magnifique de ses yeux et ne disait plus rien en attendant la réponse de Lexie, peut-être avait-il été trop direct cette fois-ci...

« Bah... Je suis venu ici dans l'espoir de te revoir, alors pourquoi pas rester un peu avec toi, si ça te dérange pas bien sûr, je sais que je suis insupportable... »

Il s'était mit à gigoter tout en disant sa phrase, te regardant timidement. Son attitude trahissait son stress, comme s'il regrettait ce qu'il venait de dire. Nysphri avait certainement  parlé sans réfléchir, même s'il avait gardé un ton sur de lui. Tu enviais sa capacité à garder un ton affirmé peu importe les circonstances.
Mais ces paroles t'avaient profondément surprises et gênées, si bien que ton visage était devenu complètement rouge, ce qui était malheureusement impossible à cacher. Tu tournais la tête, faisant mine de regarder quelque chose avec attention et cherchant désespérément quoi lui répondre.

« B-bah moi aussi. Même si tu es insupportable je supporterai, on peut savoir là si tu veux. »

Tu avais désigné d'un simple de geste de main un petit banc à quelques mètres de vous, dévoilant ainsi ta paume encore meurtrie. Elle semblait en bonne voie de cicatrisation même si elle en restait encore douloureuse.

« Pourquoi tu voulais me revoir ? »

C'est vrai pourquoi, c'était une question que tu étais légitime de te poser. Il donnait l'impression de te detester, tout comme toi le faisait avec lui, alors pourquoi voudrait-il te revoir ? En demandant cela tu espérais aussi secrètement qu'il veuille te revoir pour les mêmes raisons que toi. Raisons que tu ne connaissaient pas vraiment mais que tu ne pouvais ignorer.

Après que Nysphri ai finit sa phrase, le visage de Lexie devint tout rouge, mais elle n'avait pas l'air apeurée ou énervée ce qui rassura et attendri Nysphri.
Elle regarda ensuite quelque chose avec attention et mit un peu de temps avant de répondre

« B-bah moi aussi. Même si tu es insupportable je supporterai, on peut savoir là si tu veux. »

(M-mignonne...) pensa-t-il immédiatement, elle avait montré avec un geste rapide de la main un banc situé quelques mètres plus loin laissant apparaître sa main encore blessée par la dernière fois au réfectoire, Nysphri ne pouvait avoir de la pitié et de l'inquiétude en voyant ça mais ne savait pas quoi faire. Ensuite elle continua :

« Pourquoi tu voulais me revoir ? »

Nysphri avait oublié qu'il avait dit une telle chose et regrettait un peu ne sachant pas comment se justifier mais il décida de jouer la carte de la sincérité jusqu'au bout et répondit :

Oui oui, c'est très bien là, ça va tes mains ? T'as encore mal ? J'espère que t'es allée voir l'infirmière ein. Et sinon tout simplement par ce que, j-j'aime ta présence, je crois...
et puis je s-suis sûr que tu m'as caché quelque chose.

Nysphri aurait voulu fuir et se cacher ayant honte mais il ne pouvait pas alors son teint prit le même que la jeune fille et il s'empressa d'avancer vers le banc ne supportant pas de rester immobile après avoir dit ça.

« Oui oui, c'est très bien là, ça va tes mains ? T'as encore mal ? J'espère que t'es allée voir l'infirmière ein. Et sinon tout simplement par ce que, j-j'aime ta présence, je crois...
et puis je s-suis sûr que tu m'as caché quelque chose. »

Tu regardais avec un air surpris ta main, choquée de ne pas avoir remarqué que tu avais rendue ta blessure visible. Toutefois il semblait vraiment s'inquiéter pour, si bien que tu envisageras peut-être l'idée d'aller à l'infirmerie te faire soigner par une professionnelle. Tu avais essayé d'apaiser la douleur comme tu avais pu mais ce n'était sans doute pas la meilleure solution. Mais au final cela t'importais peu d'avoir mal ou non, tu n'avais que ce que tu méritais.
Puis vint la suite, ton coeur fit un bond dans ta poitrine en entendant ses paroles et sentiment d'euphorie se répandit en toi. Il voulait te voir pour la même raison que toi, c'était plaisant. Tu étais également rassurée qu'il ne t'aies pas posé la question en retour, cela aurait été gênant de lui dire que tu aimais être avec lui, ou encore pire de lui mentir.
Mais tu ne comprenais pas vraiment la fin de sa phrase, tu lui cachais quelque chose ? Tu ne savais pas de quoi il parlait et tu voulais tirer cette affaire au clair, tu ne voulais pas le contrarier.
Te remémorant ses paroles tu mordillais tes lèvres de gêne et touchais tes cheveux pour désespérément occuper tes mains. Tu voyais que Nysphri s'était dirigé vers le banc que tu avais désigné quelques secondes plus tôt, tu le suivis alors et alla t'asseoir sur celui-ci.

« Euh non je n'y suis pas allée, je me débrouille seule t'inquiète. »

Tu tournais la tête vers Nysphri un instant, prenant un air agacé et le fixais. Essayant de ne pas être déconcentrée par sa bouille adorable.

« Et comment ça je te cache quelque chose ? De quoi tu parles ? »

Tu croisais les bras en attendant une réponse.

Elle n'avait pas l'aire d'avoir remarqué que sa main était visible et la regardait donc avec un air surpris en entendant les paroles de Nysphri, le visage de Lexie paraissait ensuite détendu voir même rempli d'une expression de joie ce qui ne ressemblait pas à ce qu'elle laissait paraître jusqu'ici mais bon Nysphri était juste content de voir cette face d'elle surtout quand elle semblait ses mordiller les lèvres en jouant une fois de plus avec ces cheveux, rendant Nysphri complètement obnubilé par elle.

« Euh non je n'y suis pas allée, je me débrouille seule t'inquiète. »

Nysphri fut stoppé dans ses pensées par sa phrase et après avoir entendu ce qu'elle disait, il était agacé mais pas surpris et étant bien décider à lui faire un sermon quand il en aurait l'occasion.
Elle s'asseya ensuite à côté de lui, tourna sa tête vers lui avec un air agacé, elle le fixait ce qui le rendait un peu mal à l'aise surtout en face d'un visage d'ange comme celui là mais ensuite elle dit :

« Et comment ça je te cache quelque chose ? De quoi tu parles ? »

Elle croisait ensuite les bras semblant attendre de pied ferme une réponse.
Nysphri s'était mit dans un sacré embarras, il ne savait comment lui dire sans la blessé ou lui rappeler de mauvais souvenirs, mais il était trop tard et déteste mentir alors il dit clairement :

Je t'ai dit quelque chose de très personnel tu sais... Je sais que tu as vécu quelque chose de similaire, je sais que tu ne veux pas m'en parler sinon tu l'aurai déjà fait je suppose, mais j'aimerai vraiment savoir un jour... que ça soit aujourd'hui ou plus tard.

Il disait ça avec un ton franc en la fixant et attendait sa réponse avec un peu d'appréhension.

«
Je t'ai dit quelque chose de très personnel tu sais... Je sais que tu as vécu quelque chose de similaire, je sais que tu ne veux pas m'en parler sinon tu l'aurai déjà fait je suppose, mais j'aimerai vraiment savoir un jour... que ça soit aujourd'hui ou plus tard. »

Tes yeux se perdaient dans ses pupilles bicolores tandis que tu essayais de comprendre ce qu'il attendait de toi. Des évènements tragiques tu n'en avais pas connu énormément, il n'y avait même qu'un seul qui figurait sur ta liste, et tu aurais voulu l'oublier à tout jamais. Mais c'était impossible, tout était fait pour te remémorer ce jour, ta vie entière tournait autour de cet incident.
Et il voulait savoir, ce qui était logique, étant donné que lui-même t'avais raconté une histoire très personnelle. C'était une preuve indéniable qu'il te faisait confiance.
Tu hésitais longuement, ne sachant si tu devais lui dire ou non. Personne n'était au courant, pas même tes parents, alors pourquoi devait-il savoir ? Pourtant tu ressentais le besoin de lui dire, sans quoi il serait déçu. Tu l'appréciais et tu avais confiance en lui, au moins un peu. Puis, il avait l'air touché par ce qui était arrivé à son amie donc il n'avait aucune raison de se moquer de toi.
Tu prenais une grande inspiration puis le fixais à nouveau en soupirant. Tu avais beaucoup réfléchi, si bien que tu avais bien du rester silencieuse quelques minutes. Même si le doute persistais encore tu devais lui dire.

« Je me suis fait violer. »

Tu avais dit ça d'une traite, sans réfléchir. Aussitôt tu regrettais tes paroles et alla enfouir ta tête contre tes jambes, honteuse.

Il ne s'en était pas rendu compte mais elle semblait aussi le fixer, si bien qu'elle mit du temps à emmagasiner la réplique de Nysphri. Ensuite commença un long silence, Nysphri pensait en premier lieu qu'elle n'avait juste pas écouté mais il comprit vite qu'elle ne savait juste pas quoi répondre et n'osait rien dire non plus, c'était normal vu ce qu'il venait de dire, il commençait d'ailleurs à s'en vouloir mais au bout d'un moment elle dit une phrase courte, simple pourtant portée sur un sujet horrible, après avoir dit ça elle enfouit sa tête contre ses jambes comme pour ne pas faire face à ce qu'elle venait de dire, c'était compréhensible.

« Je me suis fait violer. »

Cette phrase résonnait dans l'esprit de Nysphri, un tas d'émotions vinrent à lui, il regrettait de l'avoir presque forcée à dire ça, même si il s'en doutait presque au fond de lui il se mit à genoux devant elle pour essayer de croiser son regard malgré la position de la jeune fille et il dit à vois basse, la regardant avec tendresse et compassion :

Désolé, désolé.. désolé... désolé de t'avoir fait dire ça. Je ne te reprocherai plus jamais rien, ça doit être dur de vivre avec ça depuis tout ce temps... J'aimerai juste... t'aider à être moins seule, si tu le veux bien.
Même si je ne le mérite pas vraiment...

Il disait ça d'une voix et avec un regard comme si il la touchait, ne pouvant le faire réellement mais en tous cas il n'avait qu'une chose en tête désormais : la protéger et... l'aimer.

Un craquement. Des pas. Sous ton armure de chair tu pouvais distinctement entendre que Nysphri s'était relevé et avait marché. Ton cœur se serra instantanément, l'imaginant déjà au loin, te fuyant. Mais un soulagement immense se répandit en toi lorsque tu entendis de plus légers bruits, juste en face de toi. Tu supposais qu'il s'était mit devant toi, pour tu ne sais quelle raison. Pourtant tes yeux demeuraient fermés, évitant son regard fictif et cherchant à feindre l'invisibilité.

« Désolé, désolé.. désolé... désolé de t'avoir fait dire ça. Je ne te reprocherai plus jamais rien, ça doit être dur de vivre avec ça depuis tout ce temps... J'aimerai juste... t'aider à être moins seule, si tu le veux bien.
Même si je ne le mérite pas vraiment... »

Même si tu avais réussi à te retenir jusque là ce fut le coup de trop, les larmes qui perlaient le long de tes yeux coulèrent alors abondamment sur tes joues sans cesser. Cela te touchais réellement que quelqu'un se soucie de toi ainsi et veuille t'aider. Jamais tu n'aurais imaginé qu'une telle chose soit possible. Tu te trouvais abjecte et hideuse pourtant lui semblait te trouver des qualités et des raisons de t'apprécier. Tu aurais voulu lui répondre, le remercier autant que possible mais tu en étais tout simplement incapable, tu ne pouvais prononcer mot sans renifler ou pleurnicher. Grâce à lui tu te sentais comme libérée d'un poids porté durant trop longtemps.
Résignée, tu déplias tes jambes et te mis à ton tour sur tes genoux avant de te laisser tomber contre lui. À son contact tu essayas de resserrer tes bras autour de lui, avant d'être envoyée valsé un peu plus loin, Nysphri n'ayant pas pu bouger bloqué entre toi et le sol.
Tu avais mal. Ton dos, tes jambes, tes bras et ta tête te lançaient. Cela te faisait souffrir mais tu ne regrettais pas ton geste. Même si tu avais eu peur, même si cela n'avait duré qu'une seconde, tu étais fière de l'avoir fait.
Tu restais allongée sur le sol froid, tentant de te remettre de tes émotions, le coeur battant la chamade.

Nysphri était anxieux, il était sûrement allé trop loin, il avait peur, d'avoir tout brisé, encore une fois, il avait désormais compris ce qu'il ressentait pour elle et voulait passé le plus de temps avec elle mais c'était sûrement foutu... Il la regarda avec peu d'espoir ses joues étaient remplies de larmes, ses yeux coulaient à flots et elle semblait vouloir parler sans pouvoir rien dire tant elle pleurait puis d'un coup, elle déplia ses jambes, se mit à aussi à genoux, Nysphri ferma les yeux s'apprêtant presque à recevoir un coup mais à la place il sentit l'espace d'une seconde le délicat et agréable corps de Lexie ainsi que ses bras se refermer sur lui, l'espace d'un instant, d'un si court instant, Nysphri était comblé et une explosion de sentiments éclataient en lui mais il senti tout ce bonheur partir brusquement et cette fois c'était la jeune Lexie qui s'était retrouvée éjectée.
Nysphri ne réfléchit pas, courra vers elle sans dire un mot en essayant de la relever il savait qu'il allait se faire éjecté mais il s'en foutait, mais il ne fut pas éjecté il se demandait pourquoi mais n'avait pas le temps de trop y penser alors il s'assit à même le sol et se frotta la tête en la regardant droit dans les yeux avec un air contrarié mais heureux, même plus que ça et il se contenta juste d'un :

ça va?

Il disait ça bien sûr avec le plus grand des sourires qu'il ne lui avait jamais montré.

Une voix parvenait à tes oreilles sans que tu ne puisses l'identifier, tel un écho lointain. Tu entendais cette voix résonner dans ton esprit, essayant de la décripter. Ta tête était douloureuse, ainsi que ton coeur.
Tu sentis que Nysphri tenta de t'aider à te relever, ce qui te crispa aussitôt. Même si au plus profond de toi même tu le voulais cela te terrorisais. Tu te relevais rapidement en t'éloignant légèrement de Nysphri, voulant garder une distance de sécurité entre vous deux.

« Ça va ? »

Il avait l'air démesurément heureux, tu l'enviais presque. Toi tu ne savais si tu voulais sourire ou pleurer, tes sentiments étaient confus et compliqués. Était-ce ton geste qui l'avait mit dans un tel état ? Tu en doutais.
Mais en repensant à cet instant, tu n'osais plus croiser son regard et rougissais à vu d'oeil. Tes mains jouaient nerveusement avec tes cheveux tandis que tu cherchais quoi lui répondre.

« Euh... O-oui ça va, grâce à toi, m-merci »

Tu étais si paniquée à présent, sa présence te mettais mal à l'aise tant tu avais honte de ton acte. Pourtant tu aurais voulu revivre cet instant, encore plus longtemps. Mais tu savais cela impossible.

« Oublions ça s'il te plaît. J-je suis tombée par a-accident ein. »

Tu aurais voulu le remercier davantage pour tout ce qu'il avait dit, mais tu t'en sentais incapable. Exposer tes sentiments n'a jamais été chose aisée pour toi, généralement tu préférais te taire pour ne pas risquer d'être blessée par la vérité.
Mais avec lui tu voulais essayer. Alors tu relevais légèrement la tête et lui adressait un doux sourire l'espace d'un instant, avant d'à nouveau détourner le regard.

Elle ne regardait pas Nysphri dans les yeux et devenait toute rouge en ayant les mains encore une fois dans les cheveux, tu pensais que c'était bon signe surtout quand elle lui répondit :

« Euh... O-oui ça va, grâce à toi, m-merci »

Nysphri craquait alors totalement ces trois mots "grâce à toi" le rendait particulièrement heureux, elle avait dit ça effaçant toutes les attitudes désagréables qu'elle avait eu jusqu'à maintenant, il était trop heureux mais se rendit vite compte qu'elle semblait si gênée qu'elle était mal à l'aise mais il y avait comme quelque chose de plus que Nysphri n'arrivait pas à desceller, dans tous les cas, elle continua :

« Oublions ça s'il te plaît. J-je suis tombée par a-accident ein. »

(Mh... Je vais m'amuser un peu :3)
pensa-t-il, il prit alors un air un peu supérieur mais ironique pour insister sur le fait qu'il se moquait d'elle et répondit :

Moh, pauvre princesse, tu ne sais pas tenir debout ? Je ferai exprès de ne jamais oublier ce moment, ma chère. Et au fait, je ne te crois pas du tout.

Il était fier de lui, de pouvoir lui avoir tenu autant tête, même si il se moquait d'elle il ne pouvait s'empêcher d'ajouter à sa voix un ton tendre et même légèrement amoureux malgré lui, il ne voulait pas trop la froisser après tout.
Il se contenta juste ensuite de la regarder avec un léger sourire habituel en attendant un réplique assassine.

« Moh, pauvre princesse, tu ne sais pas tenir debout ? Je ferai exprès de ne jamais oublier ce moment, ma chère. Et au fait, je ne te crois pas du tout. »

Il t'agaçait tellement, c'est dans ce genre de moments que tu regrettais presque de ne pouvoir le frapper, lui ou quiconque. De quel droit pouvait-il se sentir supérieur ainsi ? Tu poussais un soupir exaspéré tandis que tu commençais à dépoussiérer avec attrait tes vêtements, ne voulant croiser son regard une seconde fois.

« Ta gueule. »

Gêne ? Oubliée. Grâce à cette phrase l'ambiance était revenue à la normale, ou presque. Même si ses paroles étaient provocatrices Nysphri avait prit un ton étonnement doux, tu ne pouvais l'ignorer. Sans doute pour ne pas trop te froisser et adoucir légèrement ses propos, comme s'il ne voulait pas trop te blesser. Tu ne savais pas s'il faisait ça à cause de ce que tu venais de lui dire ou pour une autre raison, ce qui te troublais légèrement. Tu n'étais pas faible, tu n'avais pas besoin qu'on te prenne avec des pincettes, tu n'es pas fragile.
Alors tu mettais rapidement tes mains glacées dans tes poches et relevais la tête vers lui un instant, plongeant ton regard glacial dans le sien.

« Et pas la peine de me parler comme ça, je ne suis plus une enfant. »

En parlant de ça tu ne savais même pas quel âge il avait, la seule chose qui était sûre c'est qu'il était plus âgé que toi, mais cela te ne gênait pas, on pouvait même dire que tu t'en foutais royalement. D'ailleurs lui non plus ne connaissait pas ton âge, tu te demandais si tu paraissais plus jeune ou plus âgée, ou ni l'un ni l'autre.

Elle laissa échapper un soupir, Nysphri s'y attendait et pensait bien avoir à faire à une violente réponse mais ce qui suivit le dépassa totalement.

« Ta gueule. »

Froid, glacial, sec, ce n'était qu'une simple expression mais Nysphri semblait avoir pris un énorme poing dans la figure. Il perdit alors immédiatement son air supérieur et satisfait et une profonde colère mêlée à presque une sorte de peur se mêla dans sa tête, il voulait répliqué, après tout il est susceptible de nature mais il l'avait bien cherché et se tut donc, surtout qu'il regrettait son acte vu comme Lexie avait changé, elle avait de nouveau son air froid et semblait le détester, il haïssait ça et voulait à tout prix retrouver la mignonne petit Lexie mais son ego était trop touché et quand elle continua avec :

« Et pas la peine de me parler comme ça, je ne suis plus une enfant. »

Il rigola légèrement, se leva en se mettant bien droit, et se plaça de façon à mettre le plus en valeur sa carrure et dit à voix haute :

On t'as pas appris les bonnes manières la petite ? Tu crois être adulte juste par ce que tu sais mépriser, et bah méprise moi autant que tu veux, ça ne fera que renforcer...

Il s'interrompu au milieu de sa phrase en se rendant compte qu'il avait changé de ton au fur et à mesure et que si il semblait autoritaire au début, plus il avançait plus il paraissait timide et il évita de justesse une confession très gênante.
Il se contenta de reprendre en bégayant :

Bref... désolé, me déteste pas... c'est tout.

Et pria pour une réponse pas trop négative.

On t'as pas appris les bonnes manières la petite ? Tu crois être adulte juste par ce que tu sais mépriser, et bah méprise moi autant que tu veux, ça ne fera que renforcer... »

Il avait légèrement rigolé avant de parler, amusé par ce que tu venais de dire. Mais peu à peu son ton s'était adouci, passant d'autoritaire à timide sans que tu ne comprennes vraiment pourquoi. Nysphri semblait tout à coup avoir perdu toute confiance en lui et ressemblait presque à un enfant apeuré à présent. C'était presque mignon.
Il tentait ensuite de se rattraper en bégayant.

« Bref... désolé, ne me déteste pas... c'est tout. »

Alors que tu étais au départ agacée par son comportement tu étais maintenant attendrie, voir même compatissante envers Nysphri. Tu voulais savoir ce qui semblait le tracasser et l'apaiser comme lui l'avait fait. Maintenant tu avais presque l'impression de lui être redevable, c'était peut-être l'occasion de changer cela. Puis ta curiosité maladive n'arrangeait en rien la chose.

« Qu'est ce qu'il y a ? »

Tu te rapprochais quelque peu de lui, n'étant plus qu'à quelques centimètres de Nysphri. Si près mais toujours si loin.
Tu avais pris un ton calme, sans animosité particulière. Tu ignorais ce qu'il avait dit plus tôt et te concentrais uniquement sur son état actuel. Tu touchais tes mains l'air anxieuse.

« Je te déteste pas t'inquiète pas, je vois pas pourquoi ça serait le cas d'ailleurs. »

Tu levais les yeux vers lui et souriais malgré toi. Tu espérais qu'il irait au moins un peu mieux.