Au milieu du blé, je t'ai rencontré. #PV Warren#

C'était aujourd'hui une journée comme les autres, en particulier pour Diane. Rien ne change de d'habitude. Toujours autant de questions sans réponse, toujours autant de pourquoi mystérieux, toujours autant de "Où est mon père?". Seulement, aujourd'hui, elle s'était dit qu'elle voulait du nouveau. Non pas qu'elle pensait le revoir, mais elle fouilla son placard pour le retrouver : L'uniforme de l'Académie. Peut-être que si elle le mettait, c'était qu'elle pensait à lui. Mais pourquoi ? Peut importe, elle voulait arrêter de se poser tant de questions. Elle fila à la douche, et elle enfila pour la première l'uniforme. Elle se regarda dans la glace. La jupe, la chemise, les chaussures. Elle avait simplement troquait les chaussettes contre...Rien. Elle avait aussi échangé ces ignobles chaussures en cuir marrons contre de jolies ballerines beiges. C'était déjà mieux. Sans savoir pourquoi, elle fixait les boutons de la chemise, à l'endroit même où il avait fait glissé son doigt. Peut-être qu'il avait raison. Elle était peut-être jolie dedans.

Aujourd'hui, en première heure, elle n'avait pas de cours. Elle avait décidé de se balader, elle ne savait où, mais pas dans la forêt. Sa main avait encore la coupure, et ses bras et ses jambes portaient toujours les griffures des branches. Son nez, elle devait y faire attention. Il était devenu fragile. Elle opta alors pour les champs. Un bon moyen de s'isoler. Elle ouvrit la grille e se dirigea vers les champs de la ville. Elle arriva à un premier champs, où elle pouvait voir une étendue rouge : des coquelicots. Un peu plus loin, un autre champs. Elle voyait l'étendue jaune, et devina que c'était des tournesols. Arrivée enfin aux derniers champs, elle pouvait cette fois voir une étendue dorée, qui brillait sous les rayons du soleil. Du blé. Elle couru en plein milieu, et se laissa tombée. Elle saisit son casque, qu'elle posa sur ses oreilles. Rien de mieux qu'Evanescence. Le blé lui caressait les jambes et cela lui fit l'effet d'un tapis moelleux. Elle s'endormit, un sourire aux lèvres.

Well… A peine arrivé ici, Warren, tu t’ennuyais déjà. Quel esprit difficile fais-tu donc. Encore une fois, tu ne sais pas te satisfaire de ce qui t’es offert. Pourtant, tu y étais. L’Académie Tsuki. Tu ne pensais pas qu’un tel endroit pouvait exister. Tu étais persuadé, avant d’être transporté ici, d’être unique en ton genre. Que tu faisais partie, tu ne sais pas, d’une lignée maudite ! Car tu savais que ta mère possédait le même pouvoir. Ta mère, qui a fui à ta naissance, refusant cette vie responsable… Mais tu ne lui en veux pas. Ce n’est pas plus mal. Tu ne sais pas ce qui te serait arrivé, évidemment, mais de toute façon… Tu t’en fiches. Ouais, tu t’en fiches. De toute manière, tu n’as à te plaindre que de l’ennui, ici. Oh, pas que tes raisons de te plaindre soient valables. Tu as des cours, déjà des devoirs, mais tu n’y vas pas et ne les fais pas. Tu ne les considères que comme optionnels. Ca peut être utile. De toute manière, tu rattraperas d’une manière ou d’une autre. Tu te débrouilles toujours pour rattraper d’une manière ou d’une autre.

Aujourd’hui est un autre jour. Et tu ne sais qu’en faire. Tu pourrais bien sortir de l’académie, en dépit de ton cours qui allait commencer dans dix minutes. Inutile. De plus, en y restant, tu risques de te faire attraper par un surveillant. De plus, tu ressentais le besoin de sortir… De t’éloigner, de réfléchir. Encore une fois, tes pensées te rattrapent. Ta tête se fait lourde, lourde de pensées, il faut que tu te libères, et ce ne sera sûrement pas ici. Rien que de voir les grilles d’ici t’étouffe. Tu as besoin de prendre un réel air. Et tu ne te dis pas souvent ce genre de choses. C’est que tu es vraiment pensif.

Alors tu te décidas. De tes fins doigts, tu attrapas tes éternelles lunettes de soleil, et troqua ton uniforme contre des habits plus normaux pour sortir en ville. Ce qui risque surtout de gêner à partir de ce moment-là, c’est de sortir : ne pas avoir son uniforme ici se voit. Mais par grande chance, tu ne croisas personne, de ton casier jusqu’au portail. Tu avais pourtant calculé avec minutie et même crainte : tu ne cessais de te retourner, et de vérifier les horaires. Pour quoi exactement ? Tu ne le sais pas vraiment. Sûrement le stress. Une fois arrivé au niveau du portail, tu l’escaladas sans grande difficulté, et te retrouvas en liberté, en ville.

Tu sortis alors un lecteur MP3 et des écouteurs de ta poche, l’allumas et lança une musique au hasard. « Xvbarbar » ? « Niska » ? Quels goûts… Particuliers. Bien sûr, il ne t’appartenait pas, tu l’avais vu tomber de la poche d’un élève lambda, et l’avais ramassé discrètement. Tu changeas de musique et tombas alors sur du « Bring Me The Horizon ». Voilà qui est plus pour flatter tes oreilles. Tout compte fait, cet élève lambda n’a pas de si mauvais goûts. Un sourire immédiat apparut même sur tes lèvres dès que tu reconnus la musique. Tout cela est parfait. Tu entrepris donc ta petite marche tranquille.

« Can you hear the silence ? »

Une chose est sûre, c’est bien plus reposant que de faire des milliers de tours dans l’académie, qui certes est un grand site… Mais dont on a tôt vite fait le tour, surtout pour un penseur, et donc un marcheur comme toi. Là, en ville, on peut certes croiser des gens… Et même cela, ce n’est pas forcément pour te déplaire. Les bonnes rencontres arrivent souvent au hasard. Qui sait ? Au détour d’une rue, on peut tout à fait croiser celui qui deviendra un meilleur ami. Tu as même rencontré ton meilleur ami dans les toilettes de ton lycée… Alors pourquoi pas ?

« Can you see the dark ? »

Ta démarche rapide et assurée t’éloigne de l’Académie. Oh, non pas que tu ne veuilles plus jamais y aller ou que tu la honnisses de toutes tes forces. Seulement, tu as souvent besoin de changement, aussi, rester « enfermé » dans ce site était une idée qui te déplaît, pour de bon. Te voici déjà aux portes de la ville. Celles qui mènent aux champs. Champs que tu trouves à première vue particulièrement fructueux. Des champs de blé, s’étendant à perte de vue… Qu’il aurait été plus aisé de traverser avec ton pouvoir. Mais non, tu ne prendras pas ce risque. Tu sais où sont tes limites, et à moins d’être en cas d’urgence, tu ne t’en serviras pas. Et de toute façon, tu n’étais venu ici te ressourcer en tant qu’humain à dons, mais en tant qu’humain.

« Can you fix the broken ? »

Le blé te chatouille les mains et les jambes. Et toi, tu avances, imperturbable. Tu viens, réfléchir, te ressourcer… Te reposer.

« Can you feel... Can you feel my heart ? »

Tu te stoppas net. A tes pieds apparut… une jeune femme. Qui porte l’uniforme de l’académie. Qui dormait en souriant… Sa beauté t’attira de suite l’œil. Oui… Tu la trouves bien jolie, même. Poussé par ta curiosité, mais pas trop tout de même, tu décidas de t’asseoir à côté d’elle… Histoire de faire connaissance. Après tout tu étais encore nouveau, à l’académie !

La musique rock résonnait dans tes oreilles. Tu étais dans ton monde à toi. Un monde particulier. Très particulier. La brise légère faisait onduler les blés, et tes cheveux encadraient ton doux visage comme celui d'un ange. Ton sourire persistait. Ce fut une des premières fois que je te voyais sourire de la sorte. Un doux sourire angélique. Qui cache beaucoup de choses, hein ? D'ailleurs, ton sourire se changea en grimace. Aie. Tu replongeais dans ta mélancolie quotidienne, et la nostalgie prenait possession de toi...

Tu étais encore une petite fille de ce temps, et ton pouvoir te faisait peur. Tu entendais beaucoup de choses qui te rendaient triste.

- Ma-man !
- Oui ?
- Papa est où ? Il viendra pour mon anniversaire ?!
- Je ne pense pas ma puce... Tu sais...
- Mais Maman, je vais avoir 7 ans, il faut qu'il vienne !
- Il ne peut pas ma puce, il ne peut pas. Il le voudrait, j'en suis sûre, mais il ne peut pas...
- Ohhh...

Déçue, tu rentras dans la maison, et tu t'enfermas dans ta chambre. Ce que tu avais entendu dans l'esprit de ta mère t'avais bouleversé... " Il ne reviendra jamais... "

Tu sentis le sol vibrer, et tu ouvris lentement les yeux. Tu te redressas, et tourna la tête. Juste à côté de toi, se trouver une jeune homme. Surprise, tu sursautas et poussas un cri.

Ah ! Désolé...Je... Ne t'avais pas vu...

Tu fis doucement glisser ton casque dans tes mains, laissant le son de la musique s'envolait dans l'air. Hésitante, tu finis par plonger ton regard dans celui du jeune homme, ayant pour but d'entendre quelque chose. Il était nouveau, il s'appelait Warren...

Pourquoi tu restes ici, pourquoi tu ne continues pas simplement à te balader ? Tu ignores pourquoi. D’un coup, d’un seul, tu as eu envie de… Veiller sur elle. Un petit caprice de ton esprit. Tu n’as pas envie de repartir de suite. Puis, tu es honnête avec toi-même : elle a un visage agréable à observer, à scruter, orné d’un joli sourire. C’est un véritable spectacle, presque surnaturel qui s’offre à toi. Jusqu’aux céréales de blés semblaient l’illuminer. Mais subitement, elle perdit son sourire. Sûrement un rêve qui commence à mal tourner. Mais ça, hélas, tu ne peux rien y faire. Et quand bien même son sourire a disparu, elle n’en reste pas moins splendide. Tu ne taris effectivement pas d’éloges sur son physique. C’est car pour l’instant, tu ne lui trouves pas de défauts, que des atouts. Jusqu’à la fleur qui orne ses cheveux : ni trop fanée, ni trop « jeune », et s’accorde très bien avec la jeune femme.

Trêve d’admiration. Car c’était littéralement de l’admiration. Tu as un propre travail à accomplir sur toi-même. Et sur ton pouvoir, principalement… Il te permet beaucoup de choses, d’énormes choses. Et te donne notamment une immunité sur de nombreuses, nombreuses choses… Entre autres le blocage d’émotions. Mauvaise chose, ou bonne chose ? Il te confère pour toujours des jugements impartiaux et rationnels, certes ! Mais en échange, tu passes à côté de choses… Beaucoup de choses… De plus, cela voudrait dire que tu devras le garder activé plus souvent. De surprenantes rencontres sont si vite arrivées. En même temps, est-ce une si mauvaise chose que de ressentir ? Tu es jeune, tu as encore le temps pour t’imposer de telles restrictions, beaucoup de gens même n’y pensent pas. De plus, tu peux rater beaucoup de choses, beaucoup de choses, et tu as encore du temps devant toi. Ce même vieux débat, qui te laisse toujours indécis… La musique changea.

« I can’t believe the news today… »

D’un coup, ton regard se tourna vers la belle inconnue. Tu avais dû la surprendre : elle s’était redressée en vitesse. Tu enlevas doucement tes écouteurs, et eus le temps d’entendre qu’elle ne t’avait pas vu. A cette remarque, tu ne pus t’empêcher d’afficher un sourire taquin. Normal qu’elle ne t’ait pas vu elle dormait. Tu la regardas dans les yeux, et elle fit de même après hésitation. Une timide ? Sûrement.

« Excuse-moi. Je suis venu me ressourcer ici, dans les champs. C’est un endroit tranquille, j’aime beaucoup. Enfin, j’pensais pas croiser quelqu’un d’autre de l’académie Tsuki. Je suis arrivé il y a peu de temps… Désolé de t’avoir surpris. Je ne cherchais pas spécialement la compagnie de quelqu’un, jusqu’à t’apercevoir. Ça ne te dérange pas ? »

Après tout, pourquoi pas ?

De… Veiller sur toi ? Tes yeux s’arrondissent lentement. Mais… Pourquoi ? Tu ne le quittes plus du regard, tu es tellement étonnée que tu veux en savoir plus. Tout d’abord, tu quittes un peu ses pupilles pour l’observer un peu en lui-même… Fais comme si… Fais comme si tu étais normale.

Il est assis, là, devant toi. Des cheveux mi-longs, qui partent un peu dans tous les sens. Cette coupe, elle te plaît bien. Tu rougis un peu.
Tu continues. Il a l’air grand, et il a l’air d’être de ton âge. Tu te sens d’un coup, toute petite, et le rouge te monte un peu plus aux joues.
Ses yeux. Ses yeux, tu les trouves magnifiques. Ils sont noisettes. Un peu comme les tiens d’ailleurs. Le rouge continue de monter à tes joues d’ordinaire plus pâles ou bronzées que rosies par la gêne.
Et puis, il est musclé, il est imposant. Mais il te regarde avec une telle douceur. Un sourire taquin s’affiche sur son visage et tu finis par devenir rouge comme une tomate.

Etre normale, ça te change trop. Tu ne te sens pas toi, et très vite, tu replonges ton regard dans le sien, ta gêne augmentant en fonction du temps qui s’écoulait.
Tu ne pensais pas toi non plus, tomber sur un élève de Tsuki. Et il était dans ton cas : Nouveau, ne connaissant que quelque personnes par-ci, par-là. Alors de rencontrer de nouvelles personnes t’arrangeais plus qu’autre chose. Seulement, quand tu es en compagnie de garçons, ça change tout. Tu es timide.

La musique s’entendait toujours. Ton casque en main, tu ne t’en rendais pas compte, et Evanescence donnait l’impression de t’accompagner pour cette rencontre. Ton regard se redirigea encore vers ses pupilles et tu pus savoir son nom.

" Pas de problème War… Hum… Je… C’est pas grave, en fait, je suis un peu fautive quand même. Hum… Diane ! "

Tu étais plus que gênée. Tu avais failli encore gaffée. Tu ne voulais pas qu’il sache que tu lisais dans les pensées, tu n’aimais pas ce pouvoir, et tu n’arrivais pas à ne pas le faire.

En fait, petit à petit, tu devenais curieux. Tu ne savais pas pourquoi. Vraiment pas. Mais tu étais curieux de découvrir cette fille, qui se reposait dans les champs comme si de rien était. Honnêtement, ce n’était pas le genre de choses que l’on croisait chaque jour. Une fille qui dort dans les champs… Une jeune adolescente au milieu de blé… Cela semblait tout droit sorti d’un conte de fées. « Venez écouter l’histoire de la jeune princesse des champs »… Il y a tout de même mieux comme Disney à faire.

Ton sourire s’élargit, tout seul, et tu fermas les yeux en t’étirant, toujours assis. Ses paroles ne t’avaient pas échappées. Elle connaissait ton nom, Warren, le nouveau, et tu doutais qu’elle ait entendu ton prénom au détour d’un couloir. Peut-être l’avait-elle obtenu sur une liste, ou que sais-je… Peut-être était-ce aussi une dangereuse stalkeuse, m’épiant depuis mon arrivée à l’internat, pouvant lire dans mes pensées et qui aurait par conséquent su que je viendrais ici par mon subconscient tandis que mon conscient n’y avait même pas encore songé ? Peut-être faisait-elle partie de la CIA ? PEUT-ÊTRE MÊME QUE TU PARLES A UN PUTAIN D’ANDROÏDE ?! Oui, non. Les androïdes ne rougissent pas. Sinon, ils font des étincelles et explosent.

Tes pensées s’embrouillaient. Mais à l’extérieur, tu restais parfaitement calme, un grand sourire serein sur ton visage. Mais comment faisais-tu cela ? Tu n’en avais strictement aucune idée. Alors que dans ton cerveau s’amoncelait progressivement un amas de pensées, à l’extérieur, tu restais parfaitement calme. Face à cette jeune fille qui te faisait penser à… Une jolie fleur fragile, qu’on voudrait admirer sans trop manipuler, de peur de l’abîmer… Oui, c’était ça.

« Ce n’est absolument pas ta faute, mais de la mienne, je comprends que ce soit surprenant de voir apparaître soudainement un inconnu au milieu de nulle part… Je m’en excuse encore, Diane ! Et ne t’en fais pas, Warren est bien mon prénom, tu ne t’es pas trompée ! »

Tu maintins alors un regard fixe sur elle. Tu refusais de t’en cacher. Tu l’admirais de nouveau.

Warren était différent. Je m'en étais rendu compte facilement. Ses pensées n'étaient pas celle d'une personne se rendant compte que je savais des choses sur lui. Enfin, si, comme tout le monde, mais c'était le seul qui me donnait cette sensation, cette impression d'utilité... Grâce à lui, j'aimais mon pouvoir. Un sourire rieur se dessina sur mes lèvres. Ses pensées étaient les plus drôles que je n'ai jamais lu. Les plus originales. Je me retins de rire à son idée du Disney. Il était marrant. Et en plus, ce n'était pas fini. J'avais gaffé, et il avait entendu, bien sûr !

Ces scénarios paranoïaques me faisaient rires. Il ne s'inquiétait qu'à l'intérieur de lui-même, et à l'extérieur, rien ne paraissait. Cette situation me plaisait. Je m'amusais à lire ses pensées. La CIA ou même un androïde. Je me pinçais la lèvre pour ne pas rire. Mais à force de réfléchir, il avait quand même trouvé : je lisais dans ses pensées. Cette idée ne me plaisait toujours pas.

Mais voilà, comme je le voyais, il ne laissait rien paraître, et il s'efforçait de sourire. Comprenant ses doutes, je lui rendis son sourire. Mes yeux ne lâchaient pas les siens, et je voyais ses pensées défiler devant mes yeux. Le rouge me monta aux joues, lentement. Moi, une fleur fragile... Il avait vraiment de drôles d'idées...

- Je m'excuse quand même ! Tu ne m'as pas trop surprise, je dormais ! Hum... Sinon, je savais... Que je ne m'étais pas trompée.... Je ne peux pas me tromper....

Et encore une gaffe !

Oh là là, mais quels scénarios pouvaient te fournir ton brillant cerveau… Il devait être étudié avec plus d’ardeur… Comme l’ardeur de ses joues virant de nouveau au rouge. C’était si mignon ! Tellement, tellement mignon ! Si tu étais encore doté de la capacité d’exprimer corporellement, tu sentais que tu rougirais aussi ! … Mais de quoi parles-tu ? Tu en étais capable. D’ailleurs, tu étais à ton tour en train de devenir tout rouge aussi. Ô, malheur, elle te contaminait de sa maladie ! La maladie des Champs Rouges ! Comment allais-tu t’en débarrasser… Un plan… Il te fallait un plan ! Il fallait que tu trouves un plan ! « Diane, trouve donc un plan ! » Tu le pensais de toutes tes forces. « Diane, guéris-nous ! C’est désormais l’osmose entre nous, ça l’a toujours été, tu parviens à tout deviner de moi, regarde, tu sais tout, il faut que tu trouves un plan ! A tout prix ! »

Et tandis que tu pensais tout cela, tu restais parfaitement impassible à l’extérieur. Bien que tu aies une terrible envie d’éclater de rire face à tes bêtises.

« « Tu me sembles gênée… Quelque chose te tracasse, ou te distrait ? »

Tu étais tout de même en train de te construire dans ta tête un scénario post-apocalyptique dans ta tête… Oui, tu voyais déjà l’affiche, où vous seriez les seuls au courant de ce terrible virus, qui détruirait villes, puis pays, où vous devrez le combattre, étant les seuls à connaître l’antidote, qui serait… Un baiser. Bah oui, évidemment, tu parlais d’un Disney, il est normal d’introduire « LE » élément des Disney. Un baiser. Mais actuellement, vous ne le saviez pas encore, nous ne sommes qu’au début du film. Par ailleurs, plus tu maintenais son regard, plus tu rougissais. « Diane, on doit faire quelque chose, ça ne peut plus durer… » Tu te mis à regarder partout autour de toi, toujours en souriant avec gentillesse, et tu osas faire un pas vers elle.

« C’est super calme, par ici… C’est agréable. Rien qui ne puisse nous perturber… »

Ah, Warren, sacré toi, décidément… Si elle savait à quoi tu pensais actuellement…

Il se mit à rougir, à rougir... C'est vrai, je crois bien lui avoir refiler une maladie, la maladie du rougissement. Ses pensées me faisait vraiment rire, mais je me contentais de sourire timidement. En voyant ces quelques pensées, je me mis à rougir encore plus. Je pouvais lire ses pensées, il le savait ou quoi ? Ses pensées... Il me parlait. Un air surpris apparu sur mon visage. Est-ce qu'il le savait vraiment ? Bêtement, je le lui demanda.

- Est-ce.... Est-ce que tu sais, pour... Moi. Enfin, mon pouvoir ? Tu es au courant ? Enfin... ça en a tellement l'air, je veux dire, ce que tu penses... Enfin, le fait de me parler par la pensée... Ohhhh.

Je m'enfonçais. Je soupira doucement et rougis encore plus. Je ne savais plus comment me comporter avec lui et ses drôles de pensées. Mais je ne pouvais pas quitter son regard, je ne pouvais pas, j'étais comme... Emerveillée ? Impressionnée ? Subjuguée ? Je ne le savais. Je rougis encore plus. Pas seulement à cause de ses joues qui s'empourpraient aussi, ses... ses pensées... Je baissa vivement le regard, mais je ne pus m'empêcher de le relever à nouveau.

Bien que son scéario soit original, original, original et drôle, tu restais bloquée sur la fin. C'étai vrai. Il parlait d'un Disney, alors, c'était vrai de chez vrai... A chaque fin de Disney, le baiser... Je rougis, rougis, rougis....

Il vient de dire quoi ?! Ne me dites pas que ça a un quelqconque rapport avec ses précédentes pensées.... Ah, ba si. Je ne pus m'empêcher de sourire.... Je sais parfaitement à quoi il pense, c'est peut-être ça le problème.... Je suis tellement timide, que voir les pensées des autres et les intentions qu'ils ont envers moi peuvent être gênante... En particulier.... Là ?

- C'est vrai que c'est calme... Et puis en plus, le paysage est magnifique.... Le soleil soulignant la couleur dorée des blés, le vent les faisant onduler, et nous deux au milieu de tout ça....

Je crois que je m'enfonce un peu....

Je rougis, baisse le regard, mais comme avant, je le remonte. Je n'ose plus rien dire. Mes dernières paroles résonnent dans ma tête : - Et puis en plus, le paysage est magnifique.... Le soleil soulignant la couleur dorée des blés, le vent les faisant onduler, et nous deux au milieu de tout ça..... Je me sens honteuse, rougissante.... Rougissante, c'est vraiment le cas !