Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
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Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
En cette soirée bien fraîche pour une soirée de printemps, je m'étais dirigé, seul, vers le cimetière de la ville. Moi qui, d'habitude, arborais une expression de colère permanente, étais plein de tristesse. J'avais une raison pour cela : aujourd'hui était le jour où les souvenirs que je tentais désespérément d'oublier depuis bon nombre d'années revenaient à la surface. Et, cette fois, cela avait été particulièrement pénible!
Le matin, un surveillant était venu me chercher avant le début des cours et m'a emmené dans le bureau des surveillant. Logique jusque-là. Mais, ce qui le fut moins c'est la présence de deux agents de police. Que faisait-il donc là? Étaient-ils là pour moi? Et si c'était le cas, pourquoi? Je n'eus pas à attendre longtemps la réponse à mes questions puisque l'un d'eux m'adressa la parole :
- Monsieur Yasushi LELPH, je présume?
- Que me voulez-vous? leur répondis-je avec mon air dur.
- Cela fait des années que la police vous cherche depuis la mort de votre mère. Nous souhaitons que vous témoigniez à ce sujet.
Après cela, je n'avais pas réagis malgré la peine, la peur et toutes les questions qui m'avaient assaillit. Devant ce manque de réaction de ma part, ils me donnèrent un peu de temps pour réfléchie, en espérant que ma réponse soit positive. Mon trouble était si grand, plus grand encore que lors de ma rencontre avec Yumi, trois jours auparavant, que j'allai en cours sans râler, sans être en retard... C'était comme si j'étais devenu un robot.
Le soir venu, j'avais abandonné mes affaires sur mon lit, troquait l'uniforme contre un jean et un simple tee-shirt clair avant de me ruer en direction du cimetière. Je me doutais que, si les enfants m'avait vu à ce moment-là, ils m'auraient trouvé bizarre. Eux qui m'avaient connu en colère et plein de joie, jamais ils ne m'avaient vu pleurer. Ors c'est ce que j'avais fait tout en courant jusqu'à ce que j'arrive devant la tombe de ma mère.
- Joyeux anniversaire, maman... murmurais-je en séchant mes larmes.
Puis, je me mis à contempler la tombe, les mains dans les poches et la tête basse. J'étais tellement plongé dans mes pensées que je n'entendis pas une personne arriver derrière moi.
Le matin, un surveillant était venu me chercher avant le début des cours et m'a emmené dans le bureau des surveillant. Logique jusque-là. Mais, ce qui le fut moins c'est la présence de deux agents de police. Que faisait-il donc là? Étaient-ils là pour moi? Et si c'était le cas, pourquoi? Je n'eus pas à attendre longtemps la réponse à mes questions puisque l'un d'eux m'adressa la parole :
- Monsieur Yasushi LELPH, je présume?
- Que me voulez-vous? leur répondis-je avec mon air dur.
- Cela fait des années que la police vous cherche depuis la mort de votre mère. Nous souhaitons que vous témoigniez à ce sujet.
Après cela, je n'avais pas réagis malgré la peine, la peur et toutes les questions qui m'avaient assaillit. Devant ce manque de réaction de ma part, ils me donnèrent un peu de temps pour réfléchie, en espérant que ma réponse soit positive. Mon trouble était si grand, plus grand encore que lors de ma rencontre avec Yumi, trois jours auparavant, que j'allai en cours sans râler, sans être en retard... C'était comme si j'étais devenu un robot.
Le soir venu, j'avais abandonné mes affaires sur mon lit, troquait l'uniforme contre un jean et un simple tee-shirt clair avant de me ruer en direction du cimetière. Je me doutais que, si les enfants m'avait vu à ce moment-là, ils m'auraient trouvé bizarre. Eux qui m'avaient connu en colère et plein de joie, jamais ils ne m'avaient vu pleurer. Ors c'est ce que j'avais fait tout en courant jusqu'à ce que j'arrive devant la tombe de ma mère.
- Joyeux anniversaire, maman... murmurais-je en séchant mes larmes.
Puis, je me mis à contempler la tombe, les mains dans les poches et la tête basse. J'étais tellement plongé dans mes pensées que je n'entendis pas une personne arriver derrière moi.
Dernière édition par Yasushi le Mer 01 Juil 2015, 00:55, édité 1 fois
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Après quelques jours à l’académie, j’avais pris pleinement conscience d’un problème majeur chez moi. Je n’avais aucun sens de l’orientation. Et aucun plan ne pouvait m’aider, car je ne savais jamais dans quel sens les tenir. J’étais convaincue qu’un GPS serait la solution idéale ! Mais il était impossible d’en avoir un, alors j’allais devoir me débrouiller, peu importe comment, pour réussir à trouver ma route le reste de l’année. Il n’y avait qu’entre les cours que je ne risquais pas de me perdre, j’avais retenu le visage de chacun de mes camarades.
Quand arriva l’heure de manger, je me remis à penser à Yasushi. Depuis trois jours, au repas de midi, je pensais toujours à lui. Cette journée là – et aussi cette blanquette de veau – resteront gravées dans ma mémoire. J’aurais aimé pouvoir manger à nouveau avec lui, mais je ne me faisais pas d’illusions quant au fait que j’aurais du mal à le croiser de nouveau. Je devrais traîner un peu plus dans le parc, peut-être que je le verrais.
Alors que je mangeais tranquillement, toujours en pensant à mon ami, une fille de ma classe lança :
- Vous avez entendu ça ? Il paraît qu’il y a un élève qui a été convoqué par les surveillants !
Une rumeur ? Au réfectoire, il y en avait une à peu près tous les jours… J’aimais être entourée, avoir plein d’amis, mais je détestais les rumeurs.
- Il paraît qu’un élève a vu un policier dans le bureau.
Un… policier ?
- A quoi ressemblait l’élève ?
Les filles de la table me regardèrent, étonnées que je prenne la parole pour un fait non-avéré de ce genre.
- Il était blond, et grand. Mais ça peut-être énormément de monde, ça ne veut rien dire ! Pourquoi ?
Blond. Il y avait tant de blonds que ça ? Probablement qu’il y en avait plusieurs. Mais j’aurais préféré qu’il soit brun, roux… Et si… Et si c’était Yasushi ? Il aurait fallu que je lui parle, que j’en aie le cœur net, mais je ne pouvais rien faire. J’irai à l’accueil, chercher dans quel maison il est, et… Et je trouverai de quoi lui poser la question.
Tout le reste de la journée, je ne laissais rien paraître de mon trouble. Et, le soir venu, je me rendis dans le hall pour chercher la réception. Alors que je regardais de tous les côtés, je vis quelqu’un courir. Un blond. Grand. Et je reconnus mon ami. Devais-je le suivre ? Je…
Je décidai de courir derrière lui, aussi vite que je pouvais. J’avais, certes, subi un entraînement rigoureux, mais mon endurance avait été un peu laissée pour compte. Mais je courais. Je courais pour le rattraper, pour comprendre…
Il traversa la ville, et quand je vis les murs de ce qui ressemblait à un cimetière apparaître devant moi, je m’arrêtais net. Et en une fraction de seconde, je compris. Il avait vécu dans la rue… seul. Devais-je vraiment le suivre ? Avait-il plus besoin de moi ou de solitude ?
A pas hésitants, je marchai derrière lui. Je n’avais plus besoin de courir maintenant, je le retrouverais facilement. Et quand au loin je vis un garçon debout et seul, mon cœur se serra. A quelques pas derrière lui, je l’entendis murmurer.
- Joyeux anniversaire, maman...
Il pleurait… Il fallait que je fasse quelque chose… Non ? Au moins pour le soutenir… Je m’avançai doucement derrière lui et dit « Yasushi… » avant de poser ma main sur son épaule. Je voulais le prendre dans mes bras, mais je ne savais pas si c’était le meilleur moment pour lui.
Il y avait un nom de femme écrit sur la tombe. Sa mère… Je le regardai, terriblement triste pour lui.
- Je suis désolée… Si tu as besoin de quoi que ce soit... je suis là.
Je mis mes mains sur son bras, mes pouces caressant timidement sa peau pour essayer de le réconforter. Le voir pleurer me faisait mal, mais je gardais mes yeux posés sur lui. J’espérais que je réussirai peut-être à le réconforter ne serait-ce qu’un peu…
Quand arriva l’heure de manger, je me remis à penser à Yasushi. Depuis trois jours, au repas de midi, je pensais toujours à lui. Cette journée là – et aussi cette blanquette de veau – resteront gravées dans ma mémoire. J’aurais aimé pouvoir manger à nouveau avec lui, mais je ne me faisais pas d’illusions quant au fait que j’aurais du mal à le croiser de nouveau. Je devrais traîner un peu plus dans le parc, peut-être que je le verrais.
Alors que je mangeais tranquillement, toujours en pensant à mon ami, une fille de ma classe lança :
- Vous avez entendu ça ? Il paraît qu’il y a un élève qui a été convoqué par les surveillants !
Une rumeur ? Au réfectoire, il y en avait une à peu près tous les jours… J’aimais être entourée, avoir plein d’amis, mais je détestais les rumeurs.
- Il paraît qu’un élève a vu un policier dans le bureau.
Un… policier ?
- A quoi ressemblait l’élève ?
Les filles de la table me regardèrent, étonnées que je prenne la parole pour un fait non-avéré de ce genre.
- Il était blond, et grand. Mais ça peut-être énormément de monde, ça ne veut rien dire ! Pourquoi ?
Blond. Il y avait tant de blonds que ça ? Probablement qu’il y en avait plusieurs. Mais j’aurais préféré qu’il soit brun, roux… Et si… Et si c’était Yasushi ? Il aurait fallu que je lui parle, que j’en aie le cœur net, mais je ne pouvais rien faire. J’irai à l’accueil, chercher dans quel maison il est, et… Et je trouverai de quoi lui poser la question.
Tout le reste de la journée, je ne laissais rien paraître de mon trouble. Et, le soir venu, je me rendis dans le hall pour chercher la réception. Alors que je regardais de tous les côtés, je vis quelqu’un courir. Un blond. Grand. Et je reconnus mon ami. Devais-je le suivre ? Je…
Je décidai de courir derrière lui, aussi vite que je pouvais. J’avais, certes, subi un entraînement rigoureux, mais mon endurance avait été un peu laissée pour compte. Mais je courais. Je courais pour le rattraper, pour comprendre…
Il traversa la ville, et quand je vis les murs de ce qui ressemblait à un cimetière apparaître devant moi, je m’arrêtais net. Et en une fraction de seconde, je compris. Il avait vécu dans la rue… seul. Devais-je vraiment le suivre ? Avait-il plus besoin de moi ou de solitude ?
A pas hésitants, je marchai derrière lui. Je n’avais plus besoin de courir maintenant, je le retrouverais facilement. Et quand au loin je vis un garçon debout et seul, mon cœur se serra. A quelques pas derrière lui, je l’entendis murmurer.
- Joyeux anniversaire, maman...
Il pleurait… Il fallait que je fasse quelque chose… Non ? Au moins pour le soutenir… Je m’avançai doucement derrière lui et dit « Yasushi… » avant de poser ma main sur son épaule. Je voulais le prendre dans mes bras, mais je ne savais pas si c’était le meilleur moment pour lui.
Il y avait un nom de femme écrit sur la tombe. Sa mère… Je le regardai, terriblement triste pour lui.
- Je suis désolée… Si tu as besoin de quoi que ce soit... je suis là.
Je mis mes mains sur son bras, mes pouces caressant timidement sa peau pour essayer de le réconforter. Le voir pleurer me faisait mal, mais je gardais mes yeux posés sur lui. J’espérais que je réussirai peut-être à le réconforter ne serait-ce qu’un peu…
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Lorsque des pas firent crisser le gravier du cimetière, je ne bougeais pas. Je ne voulais pas qu'on voit mes larmes. Je ne voulais pas regarder qui était là. Après tout, il s'agissait peut-être d'un visiteur, tout comme moi. Pourtant, quand j'entendis une voix douce et chaleureuse m'appeler, je ne pus m'empêcher de m'attendrir :
« Yasushi… »
Il s'agissait de Yumi. Ma seule amie. La seule personne qui voulait m'aider, me protéger et m'égayer parmi les jeunes de mon âge. Enfin, non. Mais elle était la seule qui était aussi douce que la défunte que j'étais venu visiter.
Elle posa une main légère sur mon épaule. C'était réconfortant, mais pas assez pour me permettre d'arrêter de pleurer. De toute façon, en ce jour, je pensais que personne ne serait capable de me faire sourire. Un vague silence s'installa alors que la nuit commençait à tomber. Puis, la jeune fille parla à nouveau, sur un ton doux et triste :
- Je suis désolée… Si tu as besoin de quoi que ce soit... je suis là.
Pourquoi était-elle triste pour moi? Mon sort lui importait-il donc plus que je le pensais? Elle mit ses deux mains sur mon bras avant de le caresser doucement avec ses pouces. C'était agréable et douloureux à la fois. Mais la douleur était déjà si forte que j'eus de la peine à la taire. Mais je ne pus empêcher mes larmes de couler plus fort encore. Même lorsque je fermai les yeux, elles coulèrent sans cesse. Dans un geste fluide, je me tournai vers la brunette et mis ma tête sur son épaules. Ce geste était un espoir de réconfort et un façon à moi de cacher mes sentiments alors que ces derniers étaient plus que visibles aux yeux de tous.
- Désolé... Yumi...
Puis, comme pour moi-même, je me mis à murmurer d'une voix tremblante, pleine de peine et de douleur :
- Pourquoi fallait-il donc qu'ils viennent tourner le couteau dans la plaie...? Les policiers n'ont donc pas de cœur?
« Yasushi… »
Il s'agissait de Yumi. Ma seule amie. La seule personne qui voulait m'aider, me protéger et m'égayer parmi les jeunes de mon âge. Enfin, non. Mais elle était la seule qui était aussi douce que la défunte que j'étais venu visiter.
Elle posa une main légère sur mon épaule. C'était réconfortant, mais pas assez pour me permettre d'arrêter de pleurer. De toute façon, en ce jour, je pensais que personne ne serait capable de me faire sourire. Un vague silence s'installa alors que la nuit commençait à tomber. Puis, la jeune fille parla à nouveau, sur un ton doux et triste :
- Je suis désolée… Si tu as besoin de quoi que ce soit... je suis là.
Pourquoi était-elle triste pour moi? Mon sort lui importait-il donc plus que je le pensais? Elle mit ses deux mains sur mon bras avant de le caresser doucement avec ses pouces. C'était agréable et douloureux à la fois. Mais la douleur était déjà si forte que j'eus de la peine à la taire. Mais je ne pus empêcher mes larmes de couler plus fort encore. Même lorsque je fermai les yeux, elles coulèrent sans cesse. Dans un geste fluide, je me tournai vers la brunette et mis ma tête sur son épaules. Ce geste était un espoir de réconfort et un façon à moi de cacher mes sentiments alors que ces derniers étaient plus que visibles aux yeux de tous.
- Désolé... Yumi...
Puis, comme pour moi-même, je me mis à murmurer d'une voix tremblante, pleine de peine et de douleur :
- Pourquoi fallait-il donc qu'ils viennent tourner le couteau dans la plaie...? Les policiers n'ont donc pas de cœur?
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Il pleurait, plus que quand j’étais arrivée. Je… Je ne savais pas quoi faire, je voulais l’aider, mais je ne savais pas comment réagir face à une si forte tristesse. Une boule se forma dans ma gorge. Le voir pleurer me donnait aussi envie de pleurer. Mais je devais retenir mes larmes, que ça n’aggrave pas sa peine.
Il se tourna vers moi, et posa sa tête sur mon épaule. J’étais surprise, mais d’une certaine façon, un peu soulagée. Ce geste signifiait qu’il voulait que je reste. Avant que je n’aie eu le temps de songer à bouger, j’entendis sa voix.
- Désolé... Yumi...
Il n’avait pas à s’excuser, il était… Il n’avait aucune raison de s’excuser. Une larme fit sa route le long de ma joue.
- Pourquoi fallait-il donc qu'ils viennent tourner le couteau dans la plaie...? Les policiers n'ont donc pas de cœur?
Je passai doucement mes bras autour de lui. Sa voix était si… Fragile. Je les haïssais de lui avoir fait aussi mal. Je le serrai contre moi, espérant que ce qu’il me restait de chaleur lui ferait un peu de bien. J’étais incapable de répondre car j’avais trop peur de me mettre à pleurer. Je me contentai donc de faire de caresser son dos pour me laisser le temps de reprendre le dessus. Il allait bien falloir que je réussisse. Qu’est-ce que je pouvais bien lui répondre ? Tout ce que j’avais en tête, c’était que j’étais désolée et terriblement triste pour lui. Et lui dire ça ne l’aiderait pas…
- Je…
En entendant ma voix, je me frappai mentalement. Le son qu’elle avait n’était pas celui que j’aurais voulu, il était trop… On voyait trop que je pleurais. Me reprenant, je continuai, ma voix plus douce. Mais je pleurais moi aussi.
- Je suis là, je… Je crois qu’ils n’y ont même pas pensé… Ils ont juste pensé à faire leur travail, et ils n’ont pas pensé à toi.
Je fermai les yeux et resserrai mon étreinte. Il ne méritait pas de subir tout ça… Et surtout pas seul. Il fallait qu’il partage ça, qu’il partage son fardeau. J’étais prête à entendre tout ce qu’il avait besoin de dire, je voulais bien être une sorte de défouloir. Tout, tant que ça pouvais l’aider.
- Est-ce que… Est-ce que tu veux me raconter ce qu’il s’est passé ? Ou… Ou est-ce que tu préfères qu’on reste là sans rien dire ? Je… Je vais rester à tes côtés, de toute façon. Tu ne peux pas vivre ça seul. Hm ? Je vais rester là, et je… Je te garde dans mes bras tant que tu veux.
Je posai ma main sur sa tête, caressant doucement ses cheveux.
- Je ne t’abandonnerai pas, chuchotai-je le cœur serré.
Il se tourna vers moi, et posa sa tête sur mon épaule. J’étais surprise, mais d’une certaine façon, un peu soulagée. Ce geste signifiait qu’il voulait que je reste. Avant que je n’aie eu le temps de songer à bouger, j’entendis sa voix.
- Désolé... Yumi...
Il n’avait pas à s’excuser, il était… Il n’avait aucune raison de s’excuser. Une larme fit sa route le long de ma joue.
- Pourquoi fallait-il donc qu'ils viennent tourner le couteau dans la plaie...? Les policiers n'ont donc pas de cœur?
Je passai doucement mes bras autour de lui. Sa voix était si… Fragile. Je les haïssais de lui avoir fait aussi mal. Je le serrai contre moi, espérant que ce qu’il me restait de chaleur lui ferait un peu de bien. J’étais incapable de répondre car j’avais trop peur de me mettre à pleurer. Je me contentai donc de faire de caresser son dos pour me laisser le temps de reprendre le dessus. Il allait bien falloir que je réussisse. Qu’est-ce que je pouvais bien lui répondre ? Tout ce que j’avais en tête, c’était que j’étais désolée et terriblement triste pour lui. Et lui dire ça ne l’aiderait pas…
- Je…
En entendant ma voix, je me frappai mentalement. Le son qu’elle avait n’était pas celui que j’aurais voulu, il était trop… On voyait trop que je pleurais. Me reprenant, je continuai, ma voix plus douce. Mais je pleurais moi aussi.
- Je suis là, je… Je crois qu’ils n’y ont même pas pensé… Ils ont juste pensé à faire leur travail, et ils n’ont pas pensé à toi.
Je fermai les yeux et resserrai mon étreinte. Il ne méritait pas de subir tout ça… Et surtout pas seul. Il fallait qu’il partage ça, qu’il partage son fardeau. J’étais prête à entendre tout ce qu’il avait besoin de dire, je voulais bien être une sorte de défouloir. Tout, tant que ça pouvais l’aider.
- Est-ce que… Est-ce que tu veux me raconter ce qu’il s’est passé ? Ou… Ou est-ce que tu préfères qu’on reste là sans rien dire ? Je… Je vais rester à tes côtés, de toute façon. Tu ne peux pas vivre ça seul. Hm ? Je vais rester là, et je… Je te garde dans mes bras tant que tu veux.
Je posai ma main sur sa tête, caressant doucement ses cheveux.
- Je ne t’abandonnerai pas, chuchotai-je le cœur serré.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Silencieux, je ne bougeais plus. Je n'avais plus le courage de faire quoi que ce soit. Je laissais simplement mes larmes couler, encore et encore. Je n'attendais pas grand chose de Yumi, simplement qu'elle tienne sa promesse et qu'elle me soutienne. Ce qu'elle fit en m'entourant de ses bras. Sa peau était chaude contre la mienne. Étais-je donc si glacé que ça? Ce n'était pas impossible.
- Je…
Sa voix était pleine de peine. Pourquoi? Était-ce à cause de moi? Je ne le savais pas et, dans mon état, je n'étais pas certain de vouloir le savoir. Elle reprit presque tout de suite, d'une voix dans laquelle la douceur avait remplacée la tristesse :
- Est-ce que… Est-ce que tu veux me raconter ce qu’il s’est passé ? Ou… Ou est-ce que tu préfères qu’on reste là sans rien dire ? Je… Je vais rester à tes côtés, de toute façon. Tu ne peux pas vivre ça seul. Hm ? Je vais rester là, et je… Je te garde dans mes bras tant que tu veux. Enfin, en me caressant la tête, elle me chuchota : Je ne t’abandonnerai pas.
Ces paroles étaient belles. J'avais envie d'y croire, mais j'avais peur. Mon père avait certainement dit la même chose à ma mère. Pourtant, ça s'était très mal terminé... Et si c'était moi qui finissait par faire du mal à Yumi ou à d'autres?
Après quelques minutes de silence, je pus enfin trouver un semblant de courage pour lui raconter ce que je ne lui avais pas dis quelques jours auparavant :
- Il y a treize ans, mes parents ont commencé à se disputer jusqu'à vouloir divorcer. Mais, après ça, ils ont commencé à se battre pour avoir ma garde.
Je parlais d'une voix emprunte de tristesse et de peur. Puis, quand je vins à la suite, je me mis à trembler. Il s'agissait de ce que je tentais désespérément d'oublier sans y parvenir :
- J'étais dans les escaliers, le soir où ma mère est morte. C'est... c'est mon père qui l'a tuée... Je l'ai vu de mes propres yeux.
Mes jambes lâchèrent, ce qui fit que je me trouvais à genoux, par terre. J'étais toujours en larmes, bien que je ne hoquetais pas. Les bras ballants, je regardais dans le vide. Cette scène, chaque année, se rejouais sans cesse dans mon esprit. Mais, cette fois, elle me faisait plus mal qu'avant. Parce que les policiers étaient venu me demander de faire un témoignage sur cette scène? Parce que j'étais plus fragile? Parce que j'avais peur? Je n'en avais aucune idée...
D'une voix cassée, je continuai parce que je ne pouvais pas laisser Yumi sans de réelles réponses :
- Depuis que j'ai vu cette scène, j'ai peur de retourner dans une famille et que les orphelins dont je m'occupe en ait une, qu'ils vivent la même chose que moi... Pour ce qui est de ce matin, deux policiers sont venus me demander de témoigner contre mon père, accusé du meurtre de ma mère. Cela fait treize ans qu'ils me cherchaient...
Je me tus, réalisant que tout ce que je connaissais et tout ce que j'aimais était détruit depuis l'arrivée de la lettre de l'académie. Que devais-je en penser?
- Je…
Sa voix était pleine de peine. Pourquoi? Était-ce à cause de moi? Je ne le savais pas et, dans mon état, je n'étais pas certain de vouloir le savoir. Elle reprit presque tout de suite, d'une voix dans laquelle la douceur avait remplacée la tristesse :
- Est-ce que… Est-ce que tu veux me raconter ce qu’il s’est passé ? Ou… Ou est-ce que tu préfères qu’on reste là sans rien dire ? Je… Je vais rester à tes côtés, de toute façon. Tu ne peux pas vivre ça seul. Hm ? Je vais rester là, et je… Je te garde dans mes bras tant que tu veux. Enfin, en me caressant la tête, elle me chuchota : Je ne t’abandonnerai pas.
Ces paroles étaient belles. J'avais envie d'y croire, mais j'avais peur. Mon père avait certainement dit la même chose à ma mère. Pourtant, ça s'était très mal terminé... Et si c'était moi qui finissait par faire du mal à Yumi ou à d'autres?
Après quelques minutes de silence, je pus enfin trouver un semblant de courage pour lui raconter ce que je ne lui avais pas dis quelques jours auparavant :
- Il y a treize ans, mes parents ont commencé à se disputer jusqu'à vouloir divorcer. Mais, après ça, ils ont commencé à se battre pour avoir ma garde.
Je parlais d'une voix emprunte de tristesse et de peur. Puis, quand je vins à la suite, je me mis à trembler. Il s'agissait de ce que je tentais désespérément d'oublier sans y parvenir :
- J'étais dans les escaliers, le soir où ma mère est morte. C'est... c'est mon père qui l'a tuée... Je l'ai vu de mes propres yeux.
Mes jambes lâchèrent, ce qui fit que je me trouvais à genoux, par terre. J'étais toujours en larmes, bien que je ne hoquetais pas. Les bras ballants, je regardais dans le vide. Cette scène, chaque année, se rejouais sans cesse dans mon esprit. Mais, cette fois, elle me faisait plus mal qu'avant. Parce que les policiers étaient venu me demander de faire un témoignage sur cette scène? Parce que j'étais plus fragile? Parce que j'avais peur? Je n'en avais aucune idée...
D'une voix cassée, je continuai parce que je ne pouvais pas laisser Yumi sans de réelles réponses :
- Depuis que j'ai vu cette scène, j'ai peur de retourner dans une famille et que les orphelins dont je m'occupe en ait une, qu'ils vivent la même chose que moi... Pour ce qui est de ce matin, deux policiers sont venus me demander de témoigner contre mon père, accusé du meurtre de ma mère. Cela fait treize ans qu'ils me cherchaient...
Je me tus, réalisant que tout ce que je connaissais et tout ce que j'aimais était détruit depuis l'arrivée de la lettre de l'académie. Que devais-je en penser?
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
- Il y a treize ans, mes parents ont commencé à se disputer jusqu'à vouloir divorcer. Mais, après ça, ils ont commencé à se battre pour avoir ma garde.
Je remarquai tout de suite le ton de sa voix. Elle était si triste, que pour le moment, j’étais plus marquée par la tristesse dont elle était empreinte que par ce que mon ami énonçait. Jusque-là, rien de trop grave. Des parents… aimants ? Mais je n’oubliai pas où nous étions, et surtout, à quelle personne il était venu « rendre visite ». Puis je le sentis trembler contre moi. Je le serrais un peu plus contre moi. Je doutais du fait qu’il le ressente, mais tant pis. Je me préparai psychologiquement à entendre la suite, qui devait être bien plus triste.
- J'étais dans les escaliers, le soir où ma mère est morte. C'est... c'est mon père qui l'a tuée... Je l'ai vu de mes propres yeux.
Il tomba au sol. Si j’avais été rapide, j’aurais pu le rattraper, ou l’aider à tomber moins durement. A genoux, les bras ballants et le regard dans le vide, il continua avant que je n’aie pu bouger.
- Depuis que j'ai vu cette scène, j'ai peur de retourner dans une famille et que les orphelins dont je m'occupe en ait une, qu'ils vivent la même chose que moi... Pour ce qui est de ce matin, deux policiers sont venus me demander de témoigner contre mon père, accusé du meurtre de ma mère. Cela fait treize ans qu'ils me cherchaient...
Je séchai ce qu’il me restait de larmes, puis je m’agenouillai face à lui. Je le regardai avec l’expression la plus douce possible, et posai ma main sur sa joue. J’avais plusieurs questions, mais je décidai qu’il valait mieux ne pas les poser dans l’immédiat. Doucement, je caressais sa joue.
- Je comprends mieux pourquoi tu es aussi attaché à eux, maintenant. Quand je te disais que tu étais gentil, j’avais raison.
Je ne comptais pas le faire sourire, je savais que c’était impossible. Peut-être voulais-je essayer de me calmer pour être plus apte à le rassurer ? Sa peur des maisons familiales me rappelait ma sœur. Tous les deux avaient vécu un traumatisme… Si il l’avait rencontrée elle, elle aurait su comment l’aider. Moi, j’étais la petite protégée des monstres qui m’avaient donné la vie. Mais j’allais l’aider. Le calmer. Je tenais trop à lui pour le laisser à genoux et en larmes.
- C’est pour ça que tu ne voulais pas aller à l’académie ? Pour qu’ils ne puissent pas te retrouver, et pour échapper à leurs questions ?
N’étant pas sûre qu’il réponde, j’ajoutai :
- Mais… Pour leurs questions, je…
Devais-je lui dire ça ? Il n’avait peut-être pas besoin de moi, après tout. Non, il avait besoin de moi. Au moins pour le moment.
- Je pourrai être là, te soutenir. Si tu veux leur répondre, je t’accompagnerai. Si tu ne veux pas, je te soutiendrai aussi. Je te tiendrai la main quoiqu’il arrive.
S’il ne voulait pas d’une famille, peut-être n’avait-il pas envie que je sois là comme ça ? Pour ne pas être tentée de voir et déchiffrer son expression, je le serrai à nouveau dans mes bras. Mais aussi parce que j’aimais bien faire ça, le serrer dans mes bras pour le réconforter.
Je remarquai tout de suite le ton de sa voix. Elle était si triste, que pour le moment, j’étais plus marquée par la tristesse dont elle était empreinte que par ce que mon ami énonçait. Jusque-là, rien de trop grave. Des parents… aimants ? Mais je n’oubliai pas où nous étions, et surtout, à quelle personne il était venu « rendre visite ». Puis je le sentis trembler contre moi. Je le serrais un peu plus contre moi. Je doutais du fait qu’il le ressente, mais tant pis. Je me préparai psychologiquement à entendre la suite, qui devait être bien plus triste.
- J'étais dans les escaliers, le soir où ma mère est morte. C'est... c'est mon père qui l'a tuée... Je l'ai vu de mes propres yeux.
Il tomba au sol. Si j’avais été rapide, j’aurais pu le rattraper, ou l’aider à tomber moins durement. A genoux, les bras ballants et le regard dans le vide, il continua avant que je n’aie pu bouger.
- Depuis que j'ai vu cette scène, j'ai peur de retourner dans une famille et que les orphelins dont je m'occupe en ait une, qu'ils vivent la même chose que moi... Pour ce qui est de ce matin, deux policiers sont venus me demander de témoigner contre mon père, accusé du meurtre de ma mère. Cela fait treize ans qu'ils me cherchaient...
Je séchai ce qu’il me restait de larmes, puis je m’agenouillai face à lui. Je le regardai avec l’expression la plus douce possible, et posai ma main sur sa joue. J’avais plusieurs questions, mais je décidai qu’il valait mieux ne pas les poser dans l’immédiat. Doucement, je caressais sa joue.
- Je comprends mieux pourquoi tu es aussi attaché à eux, maintenant. Quand je te disais que tu étais gentil, j’avais raison.
Je ne comptais pas le faire sourire, je savais que c’était impossible. Peut-être voulais-je essayer de me calmer pour être plus apte à le rassurer ? Sa peur des maisons familiales me rappelait ma sœur. Tous les deux avaient vécu un traumatisme… Si il l’avait rencontrée elle, elle aurait su comment l’aider. Moi, j’étais la petite protégée des monstres qui m’avaient donné la vie. Mais j’allais l’aider. Le calmer. Je tenais trop à lui pour le laisser à genoux et en larmes.
- C’est pour ça que tu ne voulais pas aller à l’académie ? Pour qu’ils ne puissent pas te retrouver, et pour échapper à leurs questions ?
N’étant pas sûre qu’il réponde, j’ajoutai :
- Mais… Pour leurs questions, je…
Devais-je lui dire ça ? Il n’avait peut-être pas besoin de moi, après tout. Non, il avait besoin de moi. Au moins pour le moment.
- Je pourrai être là, te soutenir. Si tu veux leur répondre, je t’accompagnerai. Si tu ne veux pas, je te soutiendrai aussi. Je te tiendrai la main quoiqu’il arrive.
S’il ne voulait pas d’une famille, peut-être n’avait-il pas envie que je sois là comme ça ? Pour ne pas être tentée de voir et déchiffrer son expression, je le serrai à nouveau dans mes bras. Mais aussi parce que j’aimais bien faire ça, le serrer dans mes bras pour le réconforter.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Je ne regardais rien. Mon champs visuel était juste dirigé vers les pieds de Yumi. Je ne voulais plus penser, pourtant des milliers de mots incohérents entre eux se bousculaient dans mon crâne. Je ne remarquai donc qu'à peine que mon amie s'était agenouillée en face de moi. Ce qui me fit le réaliser fut sa main chaude sur ma joue. Si seulement j'en avais eu la force, j'aurais mis la mienne dessus...
- Je comprends mieux pourquoi tu es aussi attaché à eux, maintenant. Quand je te disais que tu étais gentil, j’avais raison.
Ses gestes, ses mots... tout chez elle était d'une douceur qui m'avait cruellement manquée. Je ne l'avais pas réalisé. C'était elle qui était gentille. Un ange. Oui, elle était un de ces anges qui veille sur vous sans qu'on le sache. Pourquoi était-elle donc descendue du ciel? Pourquoi s'occupait-elle de moi? Je ne méritais pas tout cela.
- C’est pour ça que tu ne voulais pas aller à l’académie ? Pour qu’ils ne puissent pas te retrouver, et pour échapper à leurs questions ?
Je ne parvins pas à lui répondre tout de suite. Heureusement, elle ajouta :
- Mais… Pour leurs questions, je…
Pourquoi hésitait-elle? Avait-elle peur de moi? Ou pour moi?
- Je pourrai être là, te soutenir. Si tu veux leur répondre, je t’accompagnerai. Si tu ne veux pas, je te soutiendrai aussi. Je te tiendrai la main quoi qu’il arrive.
Elle m'entoura ensuite de ses bras. Ce geste me permit de poser à nouveau ma tête sur son épaule. Cacher ce visage tordu par la peine. Ce visage qui, d'habitude, était neutre, dur ou joyeux. Puis, je repensais à sa question. Je lui répondis alors :
- Je ne comprends pas pourquoi tu veux autant m'aider... mais je t'en remercie.
Je me tus quelques instants avant de continuer, la voix cassée :
- Peut-être que les raisons que tu as évoquées faisait partie de celles qui font que je ne voulais pas aller à l'académie. Mais, surtout, je ne voulais pas laisser les enfants seuls, livrés à leur sort... Ils peuvent se faire battre et souffrir de la faim, même si l'aubergiste est là. Mais elle n'a pas forcément le temps ou l'argent pour les garder tous éternellement...
Et je ne voulais pas qu'ils aient une famille. Je voulais qu'ils soient heureux, mais la peur qu'ils vivent la même chose que moi, ou pire, m'empêchait de prendre la décision de les mettre à l'orphelinat. Et qu'en penseraient-ils? Que ferait-on à ma place?
- Je comprends mieux pourquoi tu es aussi attaché à eux, maintenant. Quand je te disais que tu étais gentil, j’avais raison.
Ses gestes, ses mots... tout chez elle était d'une douceur qui m'avait cruellement manquée. Je ne l'avais pas réalisé. C'était elle qui était gentille. Un ange. Oui, elle était un de ces anges qui veille sur vous sans qu'on le sache. Pourquoi était-elle donc descendue du ciel? Pourquoi s'occupait-elle de moi? Je ne méritais pas tout cela.
- C’est pour ça que tu ne voulais pas aller à l’académie ? Pour qu’ils ne puissent pas te retrouver, et pour échapper à leurs questions ?
Je ne parvins pas à lui répondre tout de suite. Heureusement, elle ajouta :
- Mais… Pour leurs questions, je…
Pourquoi hésitait-elle? Avait-elle peur de moi? Ou pour moi?
- Je pourrai être là, te soutenir. Si tu veux leur répondre, je t’accompagnerai. Si tu ne veux pas, je te soutiendrai aussi. Je te tiendrai la main quoi qu’il arrive.
Elle m'entoura ensuite de ses bras. Ce geste me permit de poser à nouveau ma tête sur son épaule. Cacher ce visage tordu par la peine. Ce visage qui, d'habitude, était neutre, dur ou joyeux. Puis, je repensais à sa question. Je lui répondis alors :
- Je ne comprends pas pourquoi tu veux autant m'aider... mais je t'en remercie.
Je me tus quelques instants avant de continuer, la voix cassée :
- Peut-être que les raisons que tu as évoquées faisait partie de celles qui font que je ne voulais pas aller à l'académie. Mais, surtout, je ne voulais pas laisser les enfants seuls, livrés à leur sort... Ils peuvent se faire battre et souffrir de la faim, même si l'aubergiste est là. Mais elle n'a pas forcément le temps ou l'argent pour les garder tous éternellement...
Et je ne voulais pas qu'ils aient une famille. Je voulais qu'ils soient heureux, mais la peur qu'ils vivent la même chose que moi, ou pire, m'empêchait de prendre la décision de les mettre à l'orphelinat. Et qu'en penseraient-ils? Que ferait-on à ma place?
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Je sentis sa tête se poser à nouveau sur mon épaule. Je préférais qu’il soit comme ça plutôt qu’en face de moi. Quand il était ainsi, j’avais l’impression qu’il ne luttait plus tout seul contre sa peine, que je luttais avec lui. Après quelques instants, il se mit à parler.
- Je ne comprends pas pourquoi tu veux autant m'aider... mais je t'en remercie.
A vrai dire, je ne le savais pas vraiment moi-même. Je pensais que je voulais autant l’aider parce que je l’appréciais beaucoup. Et que j’aimais aider les gens. J’avais toujours été comme ça, à me faire des amis et vouloir les aider au moindre souci. Mais là, j’étais encore plus impliquée.
Puis il reprit, coupant le fil de mes pensées.
- Peut-être que les raisons que tu as évoquées faisait partie de celles qui font que je ne voulais pas aller à l'académie. Mais, surtout, je ne voulais pas laisser les enfants seuls, livrés à leur sort... Ils peuvent se faire battre et souffrir de la faim, même si l'aubergiste est là. Mais elle n'a pas forcément le temps ou l'argent pour les garder tous éternellement...
Il était si prévenant avec eux… Il ne voulait pas qu’ils aient de famille, mais… Ils en avaient une, grâce à lui. Il agissait avec eux comme un père ou un frère, le ferait. L’aubergiste agissait comme une mère ou une tante le ferait. Ils avaient une famille. Mais il ne valait peut-être mieux pas lui dire ? Et si je lui disais que je voulais bien l’aider avec les petits, il me demanderait à nouveau pourquoi je voulais tant lui venir en aide.
- Je crois que je veux t’aider parce que je te trouve merveilleux. Tu en fais tellement pour aider les autres que j’ai l’impression qu’il est temps qu’on t’aide. Tu es vraiment gentil, et…
Un de mes bras l’enlaçant toujours, je posai mon autre main sur ses cheveux.
- Il faut que tu te reposes. Tu as, toi aussi, besoin de quelqu’un. Si tu veux, je peux essayer de t’aider financièrement pour les enfants. Je n’ai aucun moyen de les défendre, mais je peux leur acheter de quoi s’habiller, s’abriter ou se nourrir.
Mes parents avaient décidé de m’envoyer un peu d’argent chaque semaine, et même si je ne pouvais pas lui avouer – il ne fallait pas qu’il perde encore plus confiance en la notion de famille – je préférais que cet argent serve à d’autres gens que moi. Surtout si ça pouvait aider des enfants.
- Du moment où tu as accepté ma compagnie, tu as accepté en même temps que je me soucie de toi. Et je me soucie beaucoup de toi. Alors je serai là pour toi, je te le promets.
Il y eut un silence. Mon regard se posa sur la tombe qui nous faisait face, et une question me vint. Sa mère était morte, mais… Qu’était-il advenu de son père ? Courait-il toujours dehors, malgré ce qu’il avait fait ?
- Dis… Ton… ton père, il s’est fait enfermer ?
J’espérais sincèrement que c’était le cas. En attente de la réponse à cette question que je n’aurais pas dû poser, je fermai les yeux, serrant Yasushi un peu plus fort dans mes bras.
- Je ne comprends pas pourquoi tu veux autant m'aider... mais je t'en remercie.
A vrai dire, je ne le savais pas vraiment moi-même. Je pensais que je voulais autant l’aider parce que je l’appréciais beaucoup. Et que j’aimais aider les gens. J’avais toujours été comme ça, à me faire des amis et vouloir les aider au moindre souci. Mais là, j’étais encore plus impliquée.
Puis il reprit, coupant le fil de mes pensées.
- Peut-être que les raisons que tu as évoquées faisait partie de celles qui font que je ne voulais pas aller à l'académie. Mais, surtout, je ne voulais pas laisser les enfants seuls, livrés à leur sort... Ils peuvent se faire battre et souffrir de la faim, même si l'aubergiste est là. Mais elle n'a pas forcément le temps ou l'argent pour les garder tous éternellement...
Il était si prévenant avec eux… Il ne voulait pas qu’ils aient de famille, mais… Ils en avaient une, grâce à lui. Il agissait avec eux comme un père ou un frère, le ferait. L’aubergiste agissait comme une mère ou une tante le ferait. Ils avaient une famille. Mais il ne valait peut-être mieux pas lui dire ? Et si je lui disais que je voulais bien l’aider avec les petits, il me demanderait à nouveau pourquoi je voulais tant lui venir en aide.
- Je crois que je veux t’aider parce que je te trouve merveilleux. Tu en fais tellement pour aider les autres que j’ai l’impression qu’il est temps qu’on t’aide. Tu es vraiment gentil, et…
Un de mes bras l’enlaçant toujours, je posai mon autre main sur ses cheveux.
- Il faut que tu te reposes. Tu as, toi aussi, besoin de quelqu’un. Si tu veux, je peux essayer de t’aider financièrement pour les enfants. Je n’ai aucun moyen de les défendre, mais je peux leur acheter de quoi s’habiller, s’abriter ou se nourrir.
Mes parents avaient décidé de m’envoyer un peu d’argent chaque semaine, et même si je ne pouvais pas lui avouer – il ne fallait pas qu’il perde encore plus confiance en la notion de famille – je préférais que cet argent serve à d’autres gens que moi. Surtout si ça pouvait aider des enfants.
- Du moment où tu as accepté ma compagnie, tu as accepté en même temps que je me soucie de toi. Et je me soucie beaucoup de toi. Alors je serai là pour toi, je te le promets.
Il y eut un silence. Mon regard se posa sur la tombe qui nous faisait face, et une question me vint. Sa mère était morte, mais… Qu’était-il advenu de son père ? Courait-il toujours dehors, malgré ce qu’il avait fait ?
- Dis… Ton… ton père, il s’est fait enfermer ?
J’espérais sincèrement que c’était le cas. En attente de la réponse à cette question que je n’aurais pas dû poser, je fermai les yeux, serrant Yasushi un peu plus fort dans mes bras.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Il y eut un petit silence que je ne savais pas comment interpréter. A quoi pensait-elle? Était-il possible qu'elle finisse par me détester à cause de mon souhait que les enfants n'aient pas de famille? Et pourquoi ce mot évoquaient constamment, pour moi, le meurtre de ma mère?
- Je crois que je veux t’aider parce que je te trouve merveilleux. Tu en fais tellement pour aider les autres que j’ai l’impression qu’il est temps qu’on t’aide. Tu es vraiment gentil, et… Elle posa une de ses main à nouveau sur mes cheveux, comme l'avaient fait ma mère lorsqu'elle était encore là, Il faut que tu te reposes. Tu as, toi aussi, besoin de quelqu’un. Si tu veux, je peux essayer de t’aider financièrement pour les enfants. Je n’ai aucun moyen de les défendre, mais je peux leur acheter de quoi s’habiller, s’abriter ou se nourrir.
Je ne répondis pas. J'étais incapable de raisonner correctement et j'étais certain que quelqu'un m'avait déjà proposé son aide. Mais, pour le moment, je n'arrivais plus à savoir qui. Me reposer... Était-ce vraiment ce qu'il me fallait? Et qui s'assurerait de leur sécurité? Aujourd'hui encore je ne les avait pas protégés. Qui sait ce qui leur été arrivé.
- Du moment où tu as accepté ma compagnie, tu as accepté en même temps que je me soucie de toi. Et je me soucie beaucoup de toi. Alors je serai là pour toi, je te le promets.
- Si tu romps ta promesse, je te jure que tu le regrettera, lui répondis-je d'une voix étouffée.
Ce n'était pas crédible, dit comme ça. Mais le silence qui suivit dissipa ce malaise qui avait commencé à s'installer en moi. Mais cela ne dura pas bien longtemps :
- Dis… Ton… ton père, il s’est fait enfermer ?
Je ressentais de la peur dans sa question. Une peur que j'avais ressentis en m'enfuyant de la maison, après l'enterrement de ma mère. Je ne savais rien de ce qui s'était passé par la suite. Je lui fis donc :
- Après l'enterrement de ma mère, je ne voulais pas rester avec son assassin. Je suis donc partis de la maison. J'ai fugué. C'est comme ça que je me suis retrouvé "orphelin de la rue". Je... ne sais pas ce qui s'est passé... Je ne sais pas... quelle est la situation de mon père. Et j'espère qu'il ne viendra jamais sur la tombe de maman...
Que ferais-je s'il venait? Me reconnaîtrait-il? Rien que d'y penser j'enfouis plus mon visage dans l'épaule de Yumi et me remis à trembler. De peur, et de froid.
- Je crois que je veux t’aider parce que je te trouve merveilleux. Tu en fais tellement pour aider les autres que j’ai l’impression qu’il est temps qu’on t’aide. Tu es vraiment gentil, et… Elle posa une de ses main à nouveau sur mes cheveux, comme l'avaient fait ma mère lorsqu'elle était encore là, Il faut que tu te reposes. Tu as, toi aussi, besoin de quelqu’un. Si tu veux, je peux essayer de t’aider financièrement pour les enfants. Je n’ai aucun moyen de les défendre, mais je peux leur acheter de quoi s’habiller, s’abriter ou se nourrir.
Je ne répondis pas. J'étais incapable de raisonner correctement et j'étais certain que quelqu'un m'avait déjà proposé son aide. Mais, pour le moment, je n'arrivais plus à savoir qui. Me reposer... Était-ce vraiment ce qu'il me fallait? Et qui s'assurerait de leur sécurité? Aujourd'hui encore je ne les avait pas protégés. Qui sait ce qui leur été arrivé.
- Du moment où tu as accepté ma compagnie, tu as accepté en même temps que je me soucie de toi. Et je me soucie beaucoup de toi. Alors je serai là pour toi, je te le promets.
- Si tu romps ta promesse, je te jure que tu le regrettera, lui répondis-je d'une voix étouffée.
Ce n'était pas crédible, dit comme ça. Mais le silence qui suivit dissipa ce malaise qui avait commencé à s'installer en moi. Mais cela ne dura pas bien longtemps :
- Dis… Ton… ton père, il s’est fait enfermer ?
Je ressentais de la peur dans sa question. Une peur que j'avais ressentis en m'enfuyant de la maison, après l'enterrement de ma mère. Je ne savais rien de ce qui s'était passé par la suite. Je lui fis donc :
- Après l'enterrement de ma mère, je ne voulais pas rester avec son assassin. Je suis donc partis de la maison. J'ai fugué. C'est comme ça que je me suis retrouvé "orphelin de la rue". Je... ne sais pas ce qui s'est passé... Je ne sais pas... quelle est la situation de mon père. Et j'espère qu'il ne viendra jamais sur la tombe de maman...
Que ferais-je s'il venait? Me reconnaîtrait-il? Rien que d'y penser j'enfouis plus mon visage dans l'épaule de Yumi et me remis à trembler. De peur, et de froid.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
- Si tu romps ta promesse, je te jure que tu le regretteras.
Sa voix étouffée me fit tellement mal au cœur que je ne pus pas répondre. Je me contentai de resserrer un peu mon étreinte pour lui signifier que je ne romprais pas ma promesse. Je n’allais pas la rompre. Je ne savais pas trop pourquoi, mais en peu de temps, je tenais déjà énormément à lui. Et je voulais prendre soin de lui. Alors je resterais là, à ses côtés.
Puis, j’avais demandé où était son père. Je savais que je n’aurais pas dû, mais en posant les yeux sur la tombe de sa mère, il y eut une réaction idiote dans mon cerveau. Et quand il me répondit, je me sentis encore plus bête d’avoir posé une telle question.
- Après l'enterrement de ma mère, je ne voulais pas rester avec son assassin. Je suis donc parti de la maison. J'ai fugué. C'est comme ça que je me suis retrouvé "orphelin de la rue". Je... ne sais pas ce qui s'est passé... Je ne sais pas... quelle est la situation de mon père. Et j'espère qu'il ne viendra jamais sur la tombe de maman...
Il posa à nouveau sa tête sur mon épaule, et il se remit à trembler. J’avais envie de me taper la tête contre un mur. J’avais envie de changer mes mots. Pourquoi avoir demandé ça ? Pourquoi étais-je aussi stupide ?
Je caressai son dos, doucement. Je m’en voulais, mais il était trop tard. Que pouvais-je lui dire pour le rassurer ? Quels mots lui feraient du bien ? J’avais conscience que j’avais descendu quelques niveaux dans son estime.
- Je… Je ne pense pas qu’il vienne. Je suis… Je… Désolée d’avoir posé cette question, je n’aurais pas dû.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il excuse quoi que ce soit, surtout qu’il devait penser à autre chose actuellement. Mais je voulais que… Peut-être qu’il sache que je comprenais. J’avais été bête, mais il ne fallait pas que ça empiète sur lui.
- Tu as eu raison de partir. Et il est sûrement mieux que tu n’aies pas eu de contact avec lui.
J’aurais aimé être une autre. J’aurais aimé pouvoir le réconforter. C’était paradoxal, surtout vu ce qui était arrivé à mon ami, mais… Si mes parents m’avaient laissé vivre et apprendre de mes erreurs, j’aurais pu l’aider. Si j’avais eu mon lot de déprimes, j’aurais pu trouver les mots. Je détestais mes parents, mais… était-ce légitime, après ce que je venais d’entendre ? Non.
Pour éviter de laisser s’installer un blanc gênant, je répondis à sa question précédente.
- Je ne romprais pas ma promesse. Je peux te l’assurer, n’en doute jamais. En revanche, s’il arrivait quelque chose et que je ne la tenais pas, et je peux t’assurer que ce ne serait pas de ma propre volonté, tu auras tous les droits de me faire souffrir. Je souffrirais de ne pas avoir réussi à t’aider, mais… Que tu me le fasses regretter serait totalement légitime.
Je fermai les yeux et posai à mon tour ma tête sur son épaule.
- Je sais que… je ne peux pas remonter le temps, que je ne peux pas empêcher ce qui est arrivé. J’en ai envie, mais je ne peux pas… Mais… Je peux t’aider, maintenant. Te soutenir. Peu importe ce qui t’arrivera. Je… Je suis là. Et…
Devais-je tenter une phrase pour le faire sourire ? Dans le pire des cas, si j’étais sincère, ces mots ne seraient pas de trop.
- Je ne suis pas vraiment très forte, physiquement, mais… Je me battrai pour toi. Je peux tenter de frapper avec mes petits poings inutiles, je peux résister psychologiquement, faire preuve de volonté, de ténacité… Je me battrai. Et puis, tu pourras m’apprendre. Et là, je serai la meilleure des combattantes. Et je combattrai pour ton bien. Je me battrai pour toi.
Sa voix étouffée me fit tellement mal au cœur que je ne pus pas répondre. Je me contentai de resserrer un peu mon étreinte pour lui signifier que je ne romprais pas ma promesse. Je n’allais pas la rompre. Je ne savais pas trop pourquoi, mais en peu de temps, je tenais déjà énormément à lui. Et je voulais prendre soin de lui. Alors je resterais là, à ses côtés.
Puis, j’avais demandé où était son père. Je savais que je n’aurais pas dû, mais en posant les yeux sur la tombe de sa mère, il y eut une réaction idiote dans mon cerveau. Et quand il me répondit, je me sentis encore plus bête d’avoir posé une telle question.
- Après l'enterrement de ma mère, je ne voulais pas rester avec son assassin. Je suis donc parti de la maison. J'ai fugué. C'est comme ça que je me suis retrouvé "orphelin de la rue". Je... ne sais pas ce qui s'est passé... Je ne sais pas... quelle est la situation de mon père. Et j'espère qu'il ne viendra jamais sur la tombe de maman...
Il posa à nouveau sa tête sur mon épaule, et il se remit à trembler. J’avais envie de me taper la tête contre un mur. J’avais envie de changer mes mots. Pourquoi avoir demandé ça ? Pourquoi étais-je aussi stupide ?
Je caressai son dos, doucement. Je m’en voulais, mais il était trop tard. Que pouvais-je lui dire pour le rassurer ? Quels mots lui feraient du bien ? J’avais conscience que j’avais descendu quelques niveaux dans son estime.
- Je… Je ne pense pas qu’il vienne. Je suis… Je… Désolée d’avoir posé cette question, je n’aurais pas dû.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il excuse quoi que ce soit, surtout qu’il devait penser à autre chose actuellement. Mais je voulais que… Peut-être qu’il sache que je comprenais. J’avais été bête, mais il ne fallait pas que ça empiète sur lui.
- Tu as eu raison de partir. Et il est sûrement mieux que tu n’aies pas eu de contact avec lui.
J’aurais aimé être une autre. J’aurais aimé pouvoir le réconforter. C’était paradoxal, surtout vu ce qui était arrivé à mon ami, mais… Si mes parents m’avaient laissé vivre et apprendre de mes erreurs, j’aurais pu l’aider. Si j’avais eu mon lot de déprimes, j’aurais pu trouver les mots. Je détestais mes parents, mais… était-ce légitime, après ce que je venais d’entendre ? Non.
Pour éviter de laisser s’installer un blanc gênant, je répondis à sa question précédente.
- Je ne romprais pas ma promesse. Je peux te l’assurer, n’en doute jamais. En revanche, s’il arrivait quelque chose et que je ne la tenais pas, et je peux t’assurer que ce ne serait pas de ma propre volonté, tu auras tous les droits de me faire souffrir. Je souffrirais de ne pas avoir réussi à t’aider, mais… Que tu me le fasses regretter serait totalement légitime.
Je fermai les yeux et posai à mon tour ma tête sur son épaule.
- Je sais que… je ne peux pas remonter le temps, que je ne peux pas empêcher ce qui est arrivé. J’en ai envie, mais je ne peux pas… Mais… Je peux t’aider, maintenant. Te soutenir. Peu importe ce qui t’arrivera. Je… Je suis là. Et…
Devais-je tenter une phrase pour le faire sourire ? Dans le pire des cas, si j’étais sincère, ces mots ne seraient pas de trop.
- Je ne suis pas vraiment très forte, physiquement, mais… Je me battrai pour toi. Je peux tenter de frapper avec mes petits poings inutiles, je peux résister psychologiquement, faire preuve de volonté, de ténacité… Je me battrai. Et puis, tu pourras m’apprendre. Et là, je serai la meilleure des combattantes. Et je combattrai pour ton bien. Je me battrai pour toi.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Quelques secondes passèrent avant qu'elle ne me caresse le dos. Certainement avait-elle été choquée par mes propos... Mais son comportement n'en fut que plus doux à mon égard. Je ne comprenais pas. Qu'est-ce qui lui donnait tant l'envie de venir en aide, ou même se lier, à quelqu'un comme moi? J'étais une brute. Je pouvais être méchant. Et si je venais à tomber dans la violence pure elle serait certainement la première blessée! Si je venais à la blesser je m'en voudrai à coup sûr!
Pendant qu'elle essayait de me consoler, elle parla d'une voix emprunte de gêne principalement :
- Je… Je ne pense pas qu’il vienne. Je suis… Je… Désolée d’avoir posé cette question, je n’aurais pas dû.
Puis, elle sembla se ressaisir puisque sa voix me semblait moins prise par la peine et ses mots étaient plus encourageants :
- Tu as eu raison de partir. Et il est sûrement mieux que tu n’aies pas eu de contact avec lui.
Elle fit une légère pause avant de répondre à ma "menace" que, finalement, j'avais dites sur le coup, sans réellement penser à lui faire du mal :
- Je ne romprais pas ma promesse. Je peux te l’assurer, n’en doute jamais. En revanche, s’il arrivait quelque chose et que je ne la tenais pas, et je peux t’assurer que ce ne serait pas de ma propre volonté, tu auras tous les droits de me faire souffrir. Je souffrirais de ne pas avoir réussi à t’aider, mais… Que tu me le fasses regretter serait totalement légitime.
Je lui avais fait peur. J'en était certain. Ce n'était pas ce que je voulais... En fait, je voulais lui dire que je comptais sur elle. Mais les "menaces" sont ce qui marchent le mieux dans la rue. J'ai donc pris l'habitude de les formuler. Je ne suis définitivement pas gentil.
Elle posa sa tête sur mon épaule avant de continuer :
- Je sais que… je ne peux pas remonter le temps, que je ne peux pas empêcher ce qui est arrivé. J’en ai envie, mais je ne peux pas… Mais… Je peux t’aider, maintenant. Te soutenir. Peu importe ce qui t’arrivera. Je… Je suis là. Et…
Petite pause.
- Je ne suis pas vraiment très forte, physiquement, mais… Je me battrai pour toi. Je peux tenter de frapper avec mes petits poings inutiles, je peux résister psychologiquement, faire preuve de volonté, de ténacité… Je me battrai. Et puis, tu pourras m’apprendre. Et là, je serai la meilleure des combattantes. Et je combattrai pour ton bien. Je me battrai pour toi.
Qu'est-ce que je pouvais bien lui répondre? Tout ce que je voulais lui dire n'était pas forcément bon à dire ou à entendre. Mais, finalement, une question se posait plus que les autres :
- Pourquoi? Pourquoi m'aides-tu moi? Qu'est-ce qui te fait rester avec une personne qui te menace? Une personne qui pourrait devenir violent...
Je m'arrêtais de parler. Puis, je fit une déclaration que je pensais réellement cette fois :
- Je ne suis pas une personne qui a le droit d'être aimée...
Pendant qu'elle essayait de me consoler, elle parla d'une voix emprunte de gêne principalement :
- Je… Je ne pense pas qu’il vienne. Je suis… Je… Désolée d’avoir posé cette question, je n’aurais pas dû.
Puis, elle sembla se ressaisir puisque sa voix me semblait moins prise par la peine et ses mots étaient plus encourageants :
- Tu as eu raison de partir. Et il est sûrement mieux que tu n’aies pas eu de contact avec lui.
Elle fit une légère pause avant de répondre à ma "menace" que, finalement, j'avais dites sur le coup, sans réellement penser à lui faire du mal :
- Je ne romprais pas ma promesse. Je peux te l’assurer, n’en doute jamais. En revanche, s’il arrivait quelque chose et que je ne la tenais pas, et je peux t’assurer que ce ne serait pas de ma propre volonté, tu auras tous les droits de me faire souffrir. Je souffrirais de ne pas avoir réussi à t’aider, mais… Que tu me le fasses regretter serait totalement légitime.
Je lui avais fait peur. J'en était certain. Ce n'était pas ce que je voulais... En fait, je voulais lui dire que je comptais sur elle. Mais les "menaces" sont ce qui marchent le mieux dans la rue. J'ai donc pris l'habitude de les formuler. Je ne suis définitivement pas gentil.
Elle posa sa tête sur mon épaule avant de continuer :
- Je sais que… je ne peux pas remonter le temps, que je ne peux pas empêcher ce qui est arrivé. J’en ai envie, mais je ne peux pas… Mais… Je peux t’aider, maintenant. Te soutenir. Peu importe ce qui t’arrivera. Je… Je suis là. Et…
Petite pause.
- Je ne suis pas vraiment très forte, physiquement, mais… Je me battrai pour toi. Je peux tenter de frapper avec mes petits poings inutiles, je peux résister psychologiquement, faire preuve de volonté, de ténacité… Je me battrai. Et puis, tu pourras m’apprendre. Et là, je serai la meilleure des combattantes. Et je combattrai pour ton bien. Je me battrai pour toi.
Qu'est-ce que je pouvais bien lui répondre? Tout ce que je voulais lui dire n'était pas forcément bon à dire ou à entendre. Mais, finalement, une question se posait plus que les autres :
- Pourquoi? Pourquoi m'aides-tu moi? Qu'est-ce qui te fait rester avec une personne qui te menace? Une personne qui pourrait devenir violent...
Je m'arrêtais de parler. Puis, je fit une déclaration que je pensais réellement cette fois :
- Je ne suis pas une personne qui a le droit d'être aimée...
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
- Pourquoi? Pourquoi m'aides-tu moi? Qu'est-ce qui te fait rester avec une personne qui te menace? Une personne qui pourrait devenir violent...
Je… Je ne comprenais pas. Pourquoi me demandait-il tout ça ? Il ne doutait pas de moi, mais… Il doutait de lui ?
- Je ne suis pas une personne qui a le droit d'être aimée...
Ses mots me frappèrent. Son ton n’était pas méchant. Il ne criait pas. Mais sa phrase était si dure envers lui-même. Mon estomac était serré et mon cœur me faisait mal. Il ne méritait pas ça. Il ne méritait pas de souffrir autant, d’avoir une si mauvaise image de lui-même.
C’était à cause de son père, tout ça ? C’était sa faute ? Parce que les personnes qu’il aimait le plus ne sont plus là ? Parce qu’elles se sont entretuées ? Il avait peur que je finisse de la même façon ? Je… Je devais lui faire comprendre que ça irait. J’avais envie que son père souffre, là, tout de suite. Je voulais lui faire payer le malheur de son fils.
Je déglutis difficilement. Etrangement, ses paroles m’avaient blessée comme physiquement. J’avais envie de pleurer. La tête toujours sur son épaule, je commençai à parler.
- Yasushi… Est-ce que… tu me frapperais ? Est-ce que tu me ferais délibérément du mal ? Est-ce que je dois avoir peur de tes gestes ?
Je frottai mon visage contre son haut pour essuyer les micro-larmes qui avaient perlé aux coins de mes yeux.
- Je n’ai pas peur de toi. J’ai confiance en toi. Je sais que… Que tu… Tu ne me feras rien. Tu ne lèveras pas la main sur moi. Tu ne me veux pas de mal.
Lentement, je relevai la tête et pris doucement le visage de mon ami dans mes mains. Je le forçais à me regarder, mon regard dans le sien, alors que mes yeux brillaient de tristesse.
- Tu mérites d’être aimé. Ne redis jamais que tu ne le mérites pas. Tu le mérites. Tu as peur de me faire du mal, mais ça veut dire que tu ne m’en fera pas. Ne crois pas ça, juste parce que c’est cette ordure a fait. J’ai confiance, tu m’entends ? Il ne m’arrivera rien, tu sais faire la différence entre le bien et le mal. Je n’en ai rien à faire que tu me menaces, je n’en ai rien à faire que tu penses être dangereux. Je suis là, et je tiens à toi. Je ne partirai pas. Et tu n’es pas ton père.
Plus je parlais, moins j’arrivais à contenir mes larmes. Et je me mis lamentablement à pleurer en parlant.
- Je suis là, et tu ne me feras rien. Tu te retiendrais. Les cris ne me font pas peur. Les hurlements non plus. Ce n’est rien. Et je ne vais pas disparaître parce que tu m’auras menacé. Je suis forte, tu sais ? Mais j’ai compris. Tu penses ne pas avoir le droit d’être aimé parce que les personnes que tu aimais ne sont plus là. Mais tu n’es pas ton père. Je ne suis pas ta mère. Tu ne tueras personne, tu n’es pas comme ça. Alors oui, je veux t’aider, parce que je tiens à toi. Et j’ai confiance en toi ! Et…
Je baissai les yeux, mes mains toujours sur ses joues et murmurai :
- Je t’interdis de redire que tu n’as pas le droit d’être aimé, ça fait mal. Pour toi comme pour moi.
J’avais honte de pleurer comme ça devant lui. Je n’aurais pas dû m’emporter comme ça, il n’avait pas besoin d’une hystérique en pleurs. Mais peut-être que cela lui aura remis les idées en place et qu’il aura enfin compris pourquoi je voulais l’aider ?
Je… Je ne comprenais pas. Pourquoi me demandait-il tout ça ? Il ne doutait pas de moi, mais… Il doutait de lui ?
- Je ne suis pas une personne qui a le droit d'être aimée...
Ses mots me frappèrent. Son ton n’était pas méchant. Il ne criait pas. Mais sa phrase était si dure envers lui-même. Mon estomac était serré et mon cœur me faisait mal. Il ne méritait pas ça. Il ne méritait pas de souffrir autant, d’avoir une si mauvaise image de lui-même.
C’était à cause de son père, tout ça ? C’était sa faute ? Parce que les personnes qu’il aimait le plus ne sont plus là ? Parce qu’elles se sont entretuées ? Il avait peur que je finisse de la même façon ? Je… Je devais lui faire comprendre que ça irait. J’avais envie que son père souffre, là, tout de suite. Je voulais lui faire payer le malheur de son fils.
Je déglutis difficilement. Etrangement, ses paroles m’avaient blessée comme physiquement. J’avais envie de pleurer. La tête toujours sur son épaule, je commençai à parler.
- Yasushi… Est-ce que… tu me frapperais ? Est-ce que tu me ferais délibérément du mal ? Est-ce que je dois avoir peur de tes gestes ?
Je frottai mon visage contre son haut pour essuyer les micro-larmes qui avaient perlé aux coins de mes yeux.
- Je n’ai pas peur de toi. J’ai confiance en toi. Je sais que… Que tu… Tu ne me feras rien. Tu ne lèveras pas la main sur moi. Tu ne me veux pas de mal.
Lentement, je relevai la tête et pris doucement le visage de mon ami dans mes mains. Je le forçais à me regarder, mon regard dans le sien, alors que mes yeux brillaient de tristesse.
- Tu mérites d’être aimé. Ne redis jamais que tu ne le mérites pas. Tu le mérites. Tu as peur de me faire du mal, mais ça veut dire que tu ne m’en fera pas. Ne crois pas ça, juste parce que c’est cette ordure a fait. J’ai confiance, tu m’entends ? Il ne m’arrivera rien, tu sais faire la différence entre le bien et le mal. Je n’en ai rien à faire que tu me menaces, je n’en ai rien à faire que tu penses être dangereux. Je suis là, et je tiens à toi. Je ne partirai pas. Et tu n’es pas ton père.
Plus je parlais, moins j’arrivais à contenir mes larmes. Et je me mis lamentablement à pleurer en parlant.
- Je suis là, et tu ne me feras rien. Tu te retiendrais. Les cris ne me font pas peur. Les hurlements non plus. Ce n’est rien. Et je ne vais pas disparaître parce que tu m’auras menacé. Je suis forte, tu sais ? Mais j’ai compris. Tu penses ne pas avoir le droit d’être aimé parce que les personnes que tu aimais ne sont plus là. Mais tu n’es pas ton père. Je ne suis pas ta mère. Tu ne tueras personne, tu n’es pas comme ça. Alors oui, je veux t’aider, parce que je tiens à toi. Et j’ai confiance en toi ! Et…
Je baissai les yeux, mes mains toujours sur ses joues et murmurai :
- Je t’interdis de redire que tu n’as pas le droit d’être aimé, ça fait mal. Pour toi comme pour moi.
J’avais honte de pleurer comme ça devant lui. Je n’aurais pas dû m’emporter comme ça, il n’avait pas besoin d’une hystérique en pleurs. Mais peut-être que cela lui aura remis les idées en place et qu’il aura enfin compris pourquoi je voulais l’aider ?
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Lorsqu'elle se remis à parler, Yumi me sembla très triste. Je ne comprenais pas pourquoi mais je ne fis aucun commentaire.
- Yasushi… Est-ce que… tu me frapperais ? Est-ce que tu me ferais délibérément du mal ? Est-ce que je dois avoir peur de tes gestes ?
La frapper délibérément? JAMAIS! Mais j'étais du genre à voir rouge assez vite. J'avais simplement peur de perdre le contrôle de moi-même. Je secouai tout de même négativement contre sa frêle épaule.
Non, je ne veux pas te faire de mal. Je veux...
Elle se frotta contre mon épaule avant de reprendre :
- Je n’ai pas peur de toi. J’ai confiance en toi. Je sais que… Que tu… Tu ne me feras rien. Tu ne lèveras pas la main sur moi. Tu ne me veux pas de mal.
Comment pouvait-elle en être aussi sûre? Mais je pensais pouvoir lui faire confiance. Et si jamais je lui faisais du mal, je n'aurais qu'à disparaître.
Ce que je veux...
Elle se releva, fit en sorte de pouvoir prendre mon visage entre ses mains et m'obligea à la regarder dans les yeux. Comme ils étaient merveilleux. De l'or pur... Ils étaient le reflet de son âme, l'âme d'un ange tombé du ciel pour on ne savait quelle raison.
- Tu mérites d’être aimé. Ne redis jamais que tu ne le mérites pas. Tu le mérites. Tu as peur de me faire du mal, mais ça veut dire que tu ne m’en fera pas. Ne crois pas ça, juste parce que c’est cette ordure a fait. J’ai confiance, tu m’entends ? Il ne m’arrivera rien, tu sais faire la différence entre le bien et le mal. Je n’en ai rien à faire que tu me menaces, je n’en ai rien à faire que tu penses être dangereux. Je suis là, et je tiens à toi. Je ne partirai pas. Et tu n’es pas ton père.
Alors qu'elle commençait à pleurer, je sentais ma poitrine me faire mal. Les larmes brouillaient doucement ma vue avant de descendre à nouveau sur mes joues. Je lui avait fait du mal... Pourtant, elle était toujours gentille avec moi.
Oh, Yumi... Comme j'aimerais...
Elle reprit en pleurant doucement :
- Je suis là, et tu ne me feras rien. Tu te retiendrais. Les cris ne me font pas peur. Les hurlements non plus. Ce n’est rien. Et je ne vais pas disparaître parce que tu m’auras menacé. Je suis forte, tu sais ? Mais j’ai compris. Tu penses ne pas avoir le droit d’être aimé parce que les personnes que tu aimais ne sont plus là. Mais tu n’es pas ton père. Je ne suis pas ta mère. Tu ne tueras personne, tu n’es pas comme ça. Alors oui, je veux t’aider, parce que je tiens à toi. Et j’ai confiance en toi ! Et…
Elle baissa les yeux avant de terminer :
- Je t’interdis de redire que tu n’as pas le droit d’être aimé, ça fait mal. Pour toi comme pour moi.
Yumi... murmurai-je en portant mes mains sur les siennes.
Doucement, je les enlevai de mon visage avant de prendre la jeune fille dans mes bras. J'avais envie de pleurer, encore et encore, touché par ses mots. Mais j'avais une requête important à lui faire. Une requête qui me permettrait peut-être de ne jamais être violent contre elle. Je voulais la protéger!
- Yumi, permets-moi de devenir ton épée et ton bouclier. Mon voeux est de te protéger quoi qu'il arrive. Quitte à venir en cours, j'y serais avec toi. Enfin... si tu veux bien. Tu es tellement gentille avec moi alors que je t'ai fait pleurer. Je veux me racheter et faire en sorte qu'il ne t'arrive rien.
Je la serrai fort contre moi tout en faisant attention de ne pas lui faire mal. Elle sentait bon. C'était le première fois que je ressentais ça pour une fille.
Faites qu'elle accepte, priais-je silencieusement, les yeux fermés.
- Yasushi… Est-ce que… tu me frapperais ? Est-ce que tu me ferais délibérément du mal ? Est-ce que je dois avoir peur de tes gestes ?
La frapper délibérément? JAMAIS! Mais j'étais du genre à voir rouge assez vite. J'avais simplement peur de perdre le contrôle de moi-même. Je secouai tout de même négativement contre sa frêle épaule.
Non, je ne veux pas te faire de mal. Je veux...
Elle se frotta contre mon épaule avant de reprendre :
- Je n’ai pas peur de toi. J’ai confiance en toi. Je sais que… Que tu… Tu ne me feras rien. Tu ne lèveras pas la main sur moi. Tu ne me veux pas de mal.
Comment pouvait-elle en être aussi sûre? Mais je pensais pouvoir lui faire confiance. Et si jamais je lui faisais du mal, je n'aurais qu'à disparaître.
Ce que je veux...
Elle se releva, fit en sorte de pouvoir prendre mon visage entre ses mains et m'obligea à la regarder dans les yeux. Comme ils étaient merveilleux. De l'or pur... Ils étaient le reflet de son âme, l'âme d'un ange tombé du ciel pour on ne savait quelle raison.
- Tu mérites d’être aimé. Ne redis jamais que tu ne le mérites pas. Tu le mérites. Tu as peur de me faire du mal, mais ça veut dire que tu ne m’en fera pas. Ne crois pas ça, juste parce que c’est cette ordure a fait. J’ai confiance, tu m’entends ? Il ne m’arrivera rien, tu sais faire la différence entre le bien et le mal. Je n’en ai rien à faire que tu me menaces, je n’en ai rien à faire que tu penses être dangereux. Je suis là, et je tiens à toi. Je ne partirai pas. Et tu n’es pas ton père.
Alors qu'elle commençait à pleurer, je sentais ma poitrine me faire mal. Les larmes brouillaient doucement ma vue avant de descendre à nouveau sur mes joues. Je lui avait fait du mal... Pourtant, elle était toujours gentille avec moi.
Oh, Yumi... Comme j'aimerais...
Elle reprit en pleurant doucement :
- Je suis là, et tu ne me feras rien. Tu te retiendrais. Les cris ne me font pas peur. Les hurlements non plus. Ce n’est rien. Et je ne vais pas disparaître parce que tu m’auras menacé. Je suis forte, tu sais ? Mais j’ai compris. Tu penses ne pas avoir le droit d’être aimé parce que les personnes que tu aimais ne sont plus là. Mais tu n’es pas ton père. Je ne suis pas ta mère. Tu ne tueras personne, tu n’es pas comme ça. Alors oui, je veux t’aider, parce que je tiens à toi. Et j’ai confiance en toi ! Et…
Elle baissa les yeux avant de terminer :
- Je t’interdis de redire que tu n’as pas le droit d’être aimé, ça fait mal. Pour toi comme pour moi.
Yumi... murmurai-je en portant mes mains sur les siennes.
Doucement, je les enlevai de mon visage avant de prendre la jeune fille dans mes bras. J'avais envie de pleurer, encore et encore, touché par ses mots. Mais j'avais une requête important à lui faire. Une requête qui me permettrait peut-être de ne jamais être violent contre elle. Je voulais la protéger!
- Yumi, permets-moi de devenir ton épée et ton bouclier. Mon voeux est de te protéger quoi qu'il arrive. Quitte à venir en cours, j'y serais avec toi. Enfin... si tu veux bien. Tu es tellement gentille avec moi alors que je t'ai fait pleurer. Je veux me racheter et faire en sorte qu'il ne t'arrive rien.
Je la serrai fort contre moi tout en faisant attention de ne pas lui faire mal. Elle sentait bon. C'était le première fois que je ressentais ça pour une fille.
Faites qu'elle accepte, priais-je silencieusement, les yeux fermés.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Je l’entendis vaguement murmurer mon nom avant de me prendre dans ses bras. Pleurer dans ses bras faisait moins mal que pleurer face à lui. Il ne me verrait pas, comme ça. On m’avait toujours dit que pleurer était signe de faiblesse, et bien que je n’y aie jamais cru, cela avait créé un malaise. Je n’aimais pas pleurer. Surtout quand c’était devant une personne que je souhaitais aider. Mais là… Je n’avais pas pu m’en empêcher.
Jamais personne ne m’avait pris dans ses bras pour me réconforter. Et ça faisait tellement bien de sentir quelqu’un contre soi !
- Yumi, permets-moi de devenir ton épée et ton bouclier. Mon voeux est de te protéger quoi qu'il arrive. Quitte à venir en cours, j'y serais avec toi. Enfin... si tu veux bien. Tu es tellement gentille avec moi alors que je t'ai fait pleurer. Je veux me racheter et faire en sorte qu'il ne t'arrive rien.
J’enfouis ma tête au creux de son cou, mes larmes redoublant. Alors tout ce que j’avais réussi à faire, c’était qu’il se sente coupable ? J’avais quand même bien raté mon but. Quant à sa proposition… Il avait beau dire qu’il n’était pas gentil, tous ses actes prouvaient le contraire. Mais je ne voulais pas être un fardeau de plus pour lui. Je ne voulais pas qu’il se sente obligé de s’occuper de moi. C’était moi qui devait m’occuper de lui, c’était moi qui… C’était à moi de le protéger.
Je fermai les yeux, tentant de faire ralentir le flux de larmes.
- Je… Je veux bien. Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose…
Sa décision allait peut-être m’aider à prendre soin de lui ? Oui, c’était le moment. Je pouvais tirer parti de sa demande pour moi aussi le protéger.
- J’accepte que tu sois mon épée et mon bouclier, mais… Accepte que moi aussi je te protège. Que je sois là pour toi. Je veux… Je veux…
Allez, dis-le, pensai-je.
- Je veux prendre soin de toi.
Je savais que je pouvais en être capable. Il fallait juste qu’il me laisse le faire.
- La seule condition pour que tu me protèges, ce sera… Je… Je veux te protéger moi aussi. Laisse-moi prendre soin de toi, je t’en supplie… S’il te plait…
Mes pleurs regagnèrent en intensité. Je devais avoir l’air misérable, comme ça. Et surtout, il fallait que j’arrête de pleurer, pour qu’il ne s’en veuille plus. Si seulement je pouvais contrôler mes pleurs… Tout serait plus simple. Et ça aurait pu éviter à Yasushi de souffrir.
Espérant qu’il allait accepter ma seule condition, je le serrai plus fort dans mes bras, ma tête toujours cachée dans son cou. J’étais bien, comme ça, cachée de sa vision.
Jamais personne ne m’avait pris dans ses bras pour me réconforter. Et ça faisait tellement bien de sentir quelqu’un contre soi !
- Yumi, permets-moi de devenir ton épée et ton bouclier. Mon voeux est de te protéger quoi qu'il arrive. Quitte à venir en cours, j'y serais avec toi. Enfin... si tu veux bien. Tu es tellement gentille avec moi alors que je t'ai fait pleurer. Je veux me racheter et faire en sorte qu'il ne t'arrive rien.
J’enfouis ma tête au creux de son cou, mes larmes redoublant. Alors tout ce que j’avais réussi à faire, c’était qu’il se sente coupable ? J’avais quand même bien raté mon but. Quant à sa proposition… Il avait beau dire qu’il n’était pas gentil, tous ses actes prouvaient le contraire. Mais je ne voulais pas être un fardeau de plus pour lui. Je ne voulais pas qu’il se sente obligé de s’occuper de moi. C’était moi qui devait m’occuper de lui, c’était moi qui… C’était à moi de le protéger.
Je fermai les yeux, tentant de faire ralentir le flux de larmes.
- Je… Je veux bien. Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose…
Sa décision allait peut-être m’aider à prendre soin de lui ? Oui, c’était le moment. Je pouvais tirer parti de sa demande pour moi aussi le protéger.
- J’accepte que tu sois mon épée et mon bouclier, mais… Accepte que moi aussi je te protège. Que je sois là pour toi. Je veux… Je veux…
Allez, dis-le, pensai-je.
- Je veux prendre soin de toi.
Je savais que je pouvais en être capable. Il fallait juste qu’il me laisse le faire.
- La seule condition pour que tu me protèges, ce sera… Je… Je veux te protéger moi aussi. Laisse-moi prendre soin de toi, je t’en supplie… S’il te plait…
Mes pleurs regagnèrent en intensité. Je devais avoir l’air misérable, comme ça. Et surtout, il fallait que j’arrête de pleurer, pour qu’il ne s’en veuille plus. Si seulement je pouvais contrôler mes pleurs… Tout serait plus simple. Et ça aurait pu éviter à Yasushi de souffrir.
Espérant qu’il allait accepter ma seule condition, je le serrai plus fort dans mes bras, ma tête toujours cachée dans son cou. J’étais bien, comme ça, cachée de sa vision.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Alors que je la serrais dans mes bras, elle pleura de plus belle. Je faisais toujours pleurer mon entourage... C'était malheureux, mais je me sentais comme une source d'ennuis dont on ne pouvait pas s'échapper. Je pensais donc que, si elle n'acceptait pas ma demande, je ne lui en voudrais pas. C'est aussi pour ça que sa réponse me surpris :
- Je… Je veux bien. Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose…
-Qu-quoi? pensai-je, ahuri.
- J’accepte que tu sois mon épée et mon bouclier, mais… Accepte que moi aussi je te protège. Que je sois là pour toi. Je veux… Je veux…
Je restai sans voix. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle réagisse ainsi. Si j'étais heureux de son choix, une part de moi-même la cachait tant j'étais encore persuadé de ne pas avoir le droit à sa compassion, à sa tendresse, à sa chaleur... Mais j'étais encore loin de me douter de ce qu'elle voulait à ce moment-là :
- Je veux prendre soin de toi.
Bien que nous avions abordé le sujet, je ne pensais pas que ce souhait était si profondément ancré dans son esprit. Je devais me résigner. J'avais beau avoir une piètre image de moi-même, je me rendais compte que jamais je ne serais capable de lui enlever cette idée. Je la serrais donc plus fort dans mes bras. C'était réel, n'est-ce pas? Je ne rêvais pas?
- La seule condition pour que tu me protèges, ce sera… Je… Je veux te protéger moi aussi. Laisse-moi prendre soin de toi, je t’en supplie… S’il te plait…
Toujours en la serrant contre moi, je mis une main sur ses cheveux bruns. Ils étaient doux. Puis, je lui répondis d'une voix nostalgique :
- J'ai encore des bribes de souvenirs de ma mère s'occupant de moi. Ils sont agréables par ce que ce sont de bons souvenirs. Mais ils sont tout aussi douloureux à cause de sa mort. Après ma fugue, j'ai dû me débrouiller seul. Je n'avais que cinq ans. Personne pour se préoccuper de moi, pour m'aider quand je me faisais voler ma nourriture durement acquise. Personne pour me protéger quand je me faisais battre. C'était dur, mais j'ai tenu bon. Pendant treize ans j'ai vécu en pensant ne jamais recevoir une quelconque forme de tendresse telle que tu m'en donne depuis notre rencontre. Je ne sais pas pourquoi tu t'es mis en tête de me donner ça... mais si tu le souhaite vraiment, alors soit. Mais fais-le discrètement. Ce n'est pas que je tiens à une réputation que je me serait faite. J'en ai rien à cirer. Mais je ne veux pas qu'on te fasse du mal parce que tu es proche de moi alors que je ne suis pas près de toi...
Je lui avais dit tout ce que je pensais. Sans rien cacher. Sans rien retenir. Certainement que je ne l'avais pas consolée. Mais j'aurais au moins répondu à certaines de ses questions.
- Je… Je veux bien. Mais je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose…
-Qu-quoi? pensai-je, ahuri.
- J’accepte que tu sois mon épée et mon bouclier, mais… Accepte que moi aussi je te protège. Que je sois là pour toi. Je veux… Je veux…
Je restai sans voix. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle réagisse ainsi. Si j'étais heureux de son choix, une part de moi-même la cachait tant j'étais encore persuadé de ne pas avoir le droit à sa compassion, à sa tendresse, à sa chaleur... Mais j'étais encore loin de me douter de ce qu'elle voulait à ce moment-là :
- Je veux prendre soin de toi.
Bien que nous avions abordé le sujet, je ne pensais pas que ce souhait était si profondément ancré dans son esprit. Je devais me résigner. J'avais beau avoir une piètre image de moi-même, je me rendais compte que jamais je ne serais capable de lui enlever cette idée. Je la serrais donc plus fort dans mes bras. C'était réel, n'est-ce pas? Je ne rêvais pas?
- La seule condition pour que tu me protèges, ce sera… Je… Je veux te protéger moi aussi. Laisse-moi prendre soin de toi, je t’en supplie… S’il te plait…
Toujours en la serrant contre moi, je mis une main sur ses cheveux bruns. Ils étaient doux. Puis, je lui répondis d'une voix nostalgique :
- J'ai encore des bribes de souvenirs de ma mère s'occupant de moi. Ils sont agréables par ce que ce sont de bons souvenirs. Mais ils sont tout aussi douloureux à cause de sa mort. Après ma fugue, j'ai dû me débrouiller seul. Je n'avais que cinq ans. Personne pour se préoccuper de moi, pour m'aider quand je me faisais voler ma nourriture durement acquise. Personne pour me protéger quand je me faisais battre. C'était dur, mais j'ai tenu bon. Pendant treize ans j'ai vécu en pensant ne jamais recevoir une quelconque forme de tendresse telle que tu m'en donne depuis notre rencontre. Je ne sais pas pourquoi tu t'es mis en tête de me donner ça... mais si tu le souhaite vraiment, alors soit. Mais fais-le discrètement. Ce n'est pas que je tiens à une réputation que je me serait faite. J'en ai rien à cirer. Mais je ne veux pas qu'on te fasse du mal parce que tu es proche de moi alors que je ne suis pas près de toi...
Je lui avais dit tout ce que je pensais. Sans rien cacher. Sans rien retenir. Certainement que je ne l'avais pas consolée. Mais j'aurais au moins répondu à certaines de ses questions.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Il posa sa main sur ma tête. Aussi anodin que cela puisse paraître, ce geste me calma. Mes larmes ralentirent, jusqu’à presque s’arrêter. Je ne bougeai pas. J’avais envie de rester comme ça, contre lui, sa main sur mes cheveux. Doucement.
- J'ai encore des bribes de souvenirs de ma mère s'occupant de moi. Ils sont agréables par ce que ce sont de bons souvenirs. Mais ils sont tout aussi douloureux à cause de sa mort. Après ma fugue, j'ai dû me débrouiller seul. Je n'avais que cinq ans. Personne pour se préoccuper de moi, pour m'aider quand je me faisais voler ma nourriture durement acquise. Personne pour me protéger quand je me faisais battre. C'était dur, mais j'ai tenu bon. Pendant treize ans j'ai vécu en pensant ne jamais recevoir une quelconque forme de tendresse telle que tu m'en donne depuis notre rencontre. Je ne sais pas pourquoi tu t'es mis en tête de me donner ça... mais si tu le souhaite vraiment, alors soit. Mais fais-le discrètement. Ce n'est pas que je tiens à une réputation que je me serait faite. J'en ai rien à cirer. Mais je ne veux pas qu'on te fasse du mal parce que tu es proche de moi alors que je ne suis pas près de toi...
Alors… Il n’avait toujours pas saisi. J’allais essayer encore une fois de lui expliquer, puis j’abandonnerai pour aujourd’hui. Ces révélations confirmèrent mon envie de faire du mal à son père, tout comme elles appuyèrent mon idée qu’il était gentil. Je ne savais pas s’il ne l’était qu’avec moi, mais… Il l’était. C’était certain.
N’osant pas bouger de peur que sa main ne reste pas sur ma tête, je posai une des miennes sur sa joue.
- Je veux te donner de la tendresse, je veux prendre soin de toi, parce que je t’apprécie vraiment beaucoup. Et que je tiens énormément à toi. Tu sais, je tiens à rendre les gens heureux, parce qu’il arrive trop de choses affreuses dans ce monde. Et… Tu fais partie des gens que j’aime. Donc je veux te protéger.
Faiblement, je relevai la tête pour coller ma joue contre la sienne, les yeux fermés. J’avais besoin de chaleur, et peut-être que ça achèverait de nous réconforter ?
- Je te promets d’être discrète. Si tu t’inquiètes tant pour moi, je te jure de ne rien faire qui pourrait me mettre en danger. Et… Si tu m’apprenais à me battre, au cas où ? Si ça peut te rassurer, je peux apprendre.
Epuisée sans véritable raison apparente, je laissai glisser ma tête jusqu’à l’appuyer contre son torse, non loin de son cœur. Sentir un cœur battre était apaisant, selon moi. Et d’autant plus s’il s’agissait de celui d’un être qui m’était cher.
- Je ferai tout pour que tu n’aies pas à t’en faire. Mais… fais pareil pour moi. Bats-toi seulement si quelque chose d’important pour toi en dépend. Ne cours pas de danger inutile. Je t’en prie.
Les yeux fermés, j’espérais qu’il répondrait positivement. Je commençais à le connaître assez pour en douter, mais… Il fallait être optimiste.
- J'ai encore des bribes de souvenirs de ma mère s'occupant de moi. Ils sont agréables par ce que ce sont de bons souvenirs. Mais ils sont tout aussi douloureux à cause de sa mort. Après ma fugue, j'ai dû me débrouiller seul. Je n'avais que cinq ans. Personne pour se préoccuper de moi, pour m'aider quand je me faisais voler ma nourriture durement acquise. Personne pour me protéger quand je me faisais battre. C'était dur, mais j'ai tenu bon. Pendant treize ans j'ai vécu en pensant ne jamais recevoir une quelconque forme de tendresse telle que tu m'en donne depuis notre rencontre. Je ne sais pas pourquoi tu t'es mis en tête de me donner ça... mais si tu le souhaite vraiment, alors soit. Mais fais-le discrètement. Ce n'est pas que je tiens à une réputation que je me serait faite. J'en ai rien à cirer. Mais je ne veux pas qu'on te fasse du mal parce que tu es proche de moi alors que je ne suis pas près de toi...
Alors… Il n’avait toujours pas saisi. J’allais essayer encore une fois de lui expliquer, puis j’abandonnerai pour aujourd’hui. Ces révélations confirmèrent mon envie de faire du mal à son père, tout comme elles appuyèrent mon idée qu’il était gentil. Je ne savais pas s’il ne l’était qu’avec moi, mais… Il l’était. C’était certain.
N’osant pas bouger de peur que sa main ne reste pas sur ma tête, je posai une des miennes sur sa joue.
- Je veux te donner de la tendresse, je veux prendre soin de toi, parce que je t’apprécie vraiment beaucoup. Et que je tiens énormément à toi. Tu sais, je tiens à rendre les gens heureux, parce qu’il arrive trop de choses affreuses dans ce monde. Et… Tu fais partie des gens que j’aime. Donc je veux te protéger.
Faiblement, je relevai la tête pour coller ma joue contre la sienne, les yeux fermés. J’avais besoin de chaleur, et peut-être que ça achèverait de nous réconforter ?
- Je te promets d’être discrète. Si tu t’inquiètes tant pour moi, je te jure de ne rien faire qui pourrait me mettre en danger. Et… Si tu m’apprenais à me battre, au cas où ? Si ça peut te rassurer, je peux apprendre.
Epuisée sans véritable raison apparente, je laissai glisser ma tête jusqu’à l’appuyer contre son torse, non loin de son cœur. Sentir un cœur battre était apaisant, selon moi. Et d’autant plus s’il s’agissait de celui d’un être qui m’était cher.
- Je ferai tout pour que tu n’aies pas à t’en faire. Mais… fais pareil pour moi. Bats-toi seulement si quelque chose d’important pour toi en dépend. Ne cours pas de danger inutile. Je t’en prie.
Les yeux fermés, j’espérais qu’il répondrait positivement. Je commençais à le connaître assez pour en douter, mais… Il fallait être optimiste.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
En silence, elle posa une main sur ma joue. Mais, pour le reste, elle ne bougea pas. Je pensai que cela aurait été plus simple pour elle de la positionner autrement, mais je ne lui en fis pas part. Ce n'était pas le moment. Elle pu donc prendre la parole :
- Je veux te donner de la tendresse, je veux prendre soin de toi, parce que je t’apprécie vraiment beaucoup. Et que je tiens énormément à toi. Tu sais, je tiens à rendre les gens heureux, parce qu’il arrive trop de choses affreuses dans ce monde. Et… Tu fais partie des gens que j’aime. Donc je veux te protéger.
Je ne répondis rien. J'étais trop occupé à intégrer le fait qu'elle m'aimait bien. Elle leva doucement et juste un petit peu la tête pour mettre nos joues l'une contre l'autre. Mon coeur fit un bond comme s'il allait sortir de ma poitrine.
- Je te promets d’être discrète. Si tu t’inquiètes tant pour moi, je te jure de ne rien faire qui pourrait me mettre en danger. Et… Si tu m’apprenais à me battre, au cas où ? Si ça peut te rassurer, je peux apprendre.
Je fronçais les sourcils. Je n'étais pas vraiment pour qu'elle apprenne à se battre. Je ne voulais pas qu'elle se mette en danger de la sorte. Il existait d'autres moyens qui permettaient de gagner du temps. Je n'eus pas le temps de lui dire qu'elle reprenait déjà :
- Je ferai tout pour que tu n’aies pas à t’en faire. Mais… fais pareil pour moi. Bats-toi seulement si quelque chose d’important pour toi en dépend. Ne cours pas de danger inutile. Je t’en prie.
- Je te promet de faire attention, lui répondis-je.
Puis, je la pris pas les épaules d'une façon très douce avant de l'aider à se relever. Je ne pleurais plus. Mais j'étais encore loin de sourire. Je la regardai dans les yeux et lui dis :
- Nous reparlerons du fait de t'apprendre à te battre plus tard. En attendant, je crois que nous devrions rentrer. Il commence à se faire tard.
- Je veux te donner de la tendresse, je veux prendre soin de toi, parce que je t’apprécie vraiment beaucoup. Et que je tiens énormément à toi. Tu sais, je tiens à rendre les gens heureux, parce qu’il arrive trop de choses affreuses dans ce monde. Et… Tu fais partie des gens que j’aime. Donc je veux te protéger.
Je ne répondis rien. J'étais trop occupé à intégrer le fait qu'elle m'aimait bien. Elle leva doucement et juste un petit peu la tête pour mettre nos joues l'une contre l'autre. Mon coeur fit un bond comme s'il allait sortir de ma poitrine.
- Je te promets d’être discrète. Si tu t’inquiètes tant pour moi, je te jure de ne rien faire qui pourrait me mettre en danger. Et… Si tu m’apprenais à me battre, au cas où ? Si ça peut te rassurer, je peux apprendre.
Je fronçais les sourcils. Je n'étais pas vraiment pour qu'elle apprenne à se battre. Je ne voulais pas qu'elle se mette en danger de la sorte. Il existait d'autres moyens qui permettaient de gagner du temps. Je n'eus pas le temps de lui dire qu'elle reprenait déjà :
- Je ferai tout pour que tu n’aies pas à t’en faire. Mais… fais pareil pour moi. Bats-toi seulement si quelque chose d’important pour toi en dépend. Ne cours pas de danger inutile. Je t’en prie.
- Je te promet de faire attention, lui répondis-je.
Puis, je la pris pas les épaules d'une façon très douce avant de l'aider à se relever. Je ne pleurais plus. Mais j'étais encore loin de sourire. Je la regardai dans les yeux et lui dis :
- Nous reparlerons du fait de t'apprendre à te battre plus tard. En attendant, je crois que nous devrions rentrer. Il commence à se faire tard.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
- Je te promet de faire attention.
Tout me laissait penser qu’il le ferait. Je ne savais pas pourquoi, mais cette fois… Il y avait quelque chose qui me disait qu’il ferait attention. Peut-être lui avais-je fait pitié. Mais à vrai dire, peu importait la raison pour laquelle il voulait faire attention, tant qu’il le faisait.
La tête tournée vers ses jambes, je ne le vis pas me prendre doucement par les épaules. La douceur dans ses gestes me faisait plaisir. Il m’aida ensuite à me relever, et je le regardai à nouveau. Ses pleurs s’étaient arrêtés. J’étais un peu soulagée. Il posa son regard dans le mien et reprit.
- Nous reparlerons du fait de t'apprendre à te battre plus tard. En attendant, je crois que nous devrions rentrer. Il commence à se faire tard.
Sur le moment, je n’avais rien trouvé à répondre. Je me contentais de le regarder. Son visage, bien qu’empreint de tristesse et de douleur, restait beau. Je le trouvais beau. Mais en regardant ses joues, on pouvait voir les traces qu’avaient laissées ses larmes. Mon cœur se serra un peu. Je posai mes mains sur ses joues et essuyai doucement les sillons de ses larmes.
- Je ne tiens pas vraiment à me battre, tu sais. C’est juste… que si ça peut t’éviter de t’inquiéter… Je ne veux pas que tu t’inquiètes trop pour moi.
J’avais envie de le serrer contre moi à nouveau. J’avais envie de retrouver sa chaleur. C’était doux d’être dans les bras de quelqu’un. Je ne savais pas pourquoi je ressentais ça avec lui, mais… Je le ressentais. Et ça faisait du bien.
Délicatement, j’amenais son visage vers le mien, avant de déposer un bisou sur son front. J’avais lu quelque part que c’était signe qu’on voulait protéger quelqu’un. Comme j’aimais le contact de sa peau, je déposai ensuite un bisou sur sa joue, avant de les caresser doucement. Il avait la peau douce.
Je baissai la tête, souriante. J’étais un peu timide, bizarrement. Probablement parce que je n’avais jamais agi comme ça avec un garçon. Mais… Il était spécial. Et j’aimais ça.
Tout me laissait penser qu’il le ferait. Je ne savais pas pourquoi, mais cette fois… Il y avait quelque chose qui me disait qu’il ferait attention. Peut-être lui avais-je fait pitié. Mais à vrai dire, peu importait la raison pour laquelle il voulait faire attention, tant qu’il le faisait.
La tête tournée vers ses jambes, je ne le vis pas me prendre doucement par les épaules. La douceur dans ses gestes me faisait plaisir. Il m’aida ensuite à me relever, et je le regardai à nouveau. Ses pleurs s’étaient arrêtés. J’étais un peu soulagée. Il posa son regard dans le mien et reprit.
- Nous reparlerons du fait de t'apprendre à te battre plus tard. En attendant, je crois que nous devrions rentrer. Il commence à se faire tard.
Sur le moment, je n’avais rien trouvé à répondre. Je me contentais de le regarder. Son visage, bien qu’empreint de tristesse et de douleur, restait beau. Je le trouvais beau. Mais en regardant ses joues, on pouvait voir les traces qu’avaient laissées ses larmes. Mon cœur se serra un peu. Je posai mes mains sur ses joues et essuyai doucement les sillons de ses larmes.
- Je ne tiens pas vraiment à me battre, tu sais. C’est juste… que si ça peut t’éviter de t’inquiéter… Je ne veux pas que tu t’inquiètes trop pour moi.
J’avais envie de le serrer contre moi à nouveau. J’avais envie de retrouver sa chaleur. C’était doux d’être dans les bras de quelqu’un. Je ne savais pas pourquoi je ressentais ça avec lui, mais… Je le ressentais. Et ça faisait du bien.
Délicatement, j’amenais son visage vers le mien, avant de déposer un bisou sur son front. J’avais lu quelque part que c’était signe qu’on voulait protéger quelqu’un. Comme j’aimais le contact de sa peau, je déposai ensuite un bisou sur sa joue, avant de les caresser doucement. Il avait la peau douce.
Je baissai la tête, souriante. J’étais un peu timide, bizarrement. Probablement parce que je n’avais jamais agi comme ça avec un garçon. Mais… Il était spécial. Et j’aimais ça.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
J'attendais qu'elle fasse le premier pas pour sortir du cimetière quand je la vis poser ses mains sur mes joues, une nouvelle fois. Mais, contrairement à auparavant, ce n'étais pas pour que je la regarde dans les yeux, ce que je ne pus m'empêcher de faire. Non, en réalité, avec des gestes extrêmement doux, elle entreprit d'essuyer mes larmes qui avaient roulées sur mes joues et presque séchées. Tout en faisant cela, elle me fit d'une voix que je trouvais calme et aussi douce que ses gestes :
- Je ne tiens pas vraiment à me battre, tu sais. C’est juste… que si ça peut t’éviter de t’inquiéter… Je ne veux pas que tu t’inquiètes trop pour moi.
Je ne répondis pas. Je ne voulais pas la snober. Seulement, je ne voulais plus réfléchir à cela pour le reste de la journée. Je devais résoudre d'autres problèmes qui me semblaient plus urgents.
Doucement, sans que je n'oppose de résistance (pour quoi faire?), elle amena mon visage vers le sien pour déposer un léger baiser sur mon front. Je rougis face à cette nouvelle preuve... d'amour? Puis, comme pour faire un clin d'oeil à mes pensées, elle me fit un bisou sur la joue. Mon coeur battait vite. J'avais l'impression d'avoir couru un marathon. Depuis le départ je ressentais un quelque chose pour elle que je n'arrivais pas à définir. Pire, j'avais envie de faire des gestes auxquels je n'avais jamais pensé.
Elle avait baissé la tête. Je lui pris avec délicatesse son menton entre mon pouce et mon indexe pour la lui relever. Lentement, je m'approchais d'elle pour lui donner le temps de me dire non si elle ne voulais pas que je fasse ce que je m'apprêtais à faire. Puis, doucement, j'unis nos lèvres en un baiser léger.
Le baiser fut court. J'aurais voulu qu'il dure encore longtemps. Mon coeur battait à la chamade, mon ventre me chatouillait et mes joues étaient chaudes. Je mis ma main qui tenait son menton sur sa joue en une caresse et fis de même avec l'autre. Je voulais recommencer, mais je ne voulais pas brusquer les choses non plus. Je me contentai donc de lui dire d'une voix douce que je ne me connaissais pas :
- Désolé, si tu ne voulais pas ça. Je... je n'ai jamais ressentis ça pour qui que ce soit. Yumi, je crois que je... Je crois que je t'aime.
Je regardais ses magnifiques yeux dorés. Je ne les quittais pas pendant que j'attendais sa réponse.
- Je ne tiens pas vraiment à me battre, tu sais. C’est juste… que si ça peut t’éviter de t’inquiéter… Je ne veux pas que tu t’inquiètes trop pour moi.
Je ne répondis pas. Je ne voulais pas la snober. Seulement, je ne voulais plus réfléchir à cela pour le reste de la journée. Je devais résoudre d'autres problèmes qui me semblaient plus urgents.
Doucement, sans que je n'oppose de résistance (pour quoi faire?), elle amena mon visage vers le sien pour déposer un léger baiser sur mon front. Je rougis face à cette nouvelle preuve... d'amour? Puis, comme pour faire un clin d'oeil à mes pensées, elle me fit un bisou sur la joue. Mon coeur battait vite. J'avais l'impression d'avoir couru un marathon. Depuis le départ je ressentais un quelque chose pour elle que je n'arrivais pas à définir. Pire, j'avais envie de faire des gestes auxquels je n'avais jamais pensé.
Elle avait baissé la tête. Je lui pris avec délicatesse son menton entre mon pouce et mon indexe pour la lui relever. Lentement, je m'approchais d'elle pour lui donner le temps de me dire non si elle ne voulais pas que je fasse ce que je m'apprêtais à faire. Puis, doucement, j'unis nos lèvres en un baiser léger.
Le baiser fut court. J'aurais voulu qu'il dure encore longtemps. Mon coeur battait à la chamade, mon ventre me chatouillait et mes joues étaient chaudes. Je mis ma main qui tenait son menton sur sa joue en une caresse et fis de même avec l'autre. Je voulais recommencer, mais je ne voulais pas brusquer les choses non plus. Je me contentai donc de lui dire d'une voix douce que je ne me connaissais pas :
- Désolé, si tu ne voulais pas ça. Je... je n'ai jamais ressentis ça pour qui que ce soit. Yumi, je crois que je... Je crois que je t'aime.
Je regardais ses magnifiques yeux dorés. Je ne les quittais pas pendant que j'attendais sa réponse.
Re: Des souvenirs douloureux [Pv Yumi J. - FIN]
Je sentis les doigts de Yasushi saisir doucement mon menton. Il relevait mon visage vers lui. Je le regardais, comme absorbée par ses yeux. Il se rapprochait de moi. Plus la distance entre nous devenait petite, plus mon cœur battait vite. J’avais une idée de ce qu’il voulait faire. Et… Je pensais le vouloir aussi. Ca ne pourrait pas être mauvais, de toute façon, non ?
Quand nos lèvres se touchèrent enfin, je ressentis tout plein de sensations. Tellement que les larmes me venaient aux yeux. Mais c’étaient des larmes de… bonheur ? De bonheur, sûrement. Et de sentiments mêlés. Tout mon corps était plongé dans une sorte de douce chaleur. J’avais des papillons dans le ventre, et je devais avoir les joues rosies. Quand il s’éloigna de moi – bien trop rapidement à mon goût – je regardais son visage en souriant. Il avait l’air bien, lui aussi. Alors qu’il faisait glisser ses deux mains sur mes joues, mon cœur rata un battement.
- Désolé, si tu ne voulais pas ça. Je... je n'ai jamais ressentis ça pour qui que ce soit. Yumi, je crois que je... Je crois que je t'aime.
Il avait dit ça d’une voix si douce… Je sentis mes joues passer du rose au rouge, et je me retenais de baisser la tête. Je regardai ses yeux, tout comme lui regardais les miens. J’étais incapable de parler.
- Ya-yasushi, je…
Je rapprochai son visage du mien, de sorte à pouvoir l’embrasser de nouveau. Les yeux fermés, mes mains sur ses joues et mon cœur contre le sien, j’étais bien. Je n’avais jamais embrassé personne, avant lui. Il était le premier. Je ne savais pas ce qu’était vraiment l’amour, mais ça devait certainement ressembler à ça. J’aimais avoir ses lèvres douces contre les miennes. Quand nous nous séparâmes, je cachai ma tête dans son cou. Je n’avais pas peur, mais si je l’avais regardé, il m’aurait été impossible de lui dire ce que j’avais à dire.
- Je crois que moi aussi, je…
Je le serrai fort dans mes bras. Mon cœur battait plus fort que jamais, sûrement le sentirait-il.
- Je crois que je… que je t’aime.
Je ne voulais pas me séparer de lui. J’étais trop bien, là, contre lui.
Quand nos lèvres se touchèrent enfin, je ressentis tout plein de sensations. Tellement que les larmes me venaient aux yeux. Mais c’étaient des larmes de… bonheur ? De bonheur, sûrement. Et de sentiments mêlés. Tout mon corps était plongé dans une sorte de douce chaleur. J’avais des papillons dans le ventre, et je devais avoir les joues rosies. Quand il s’éloigna de moi – bien trop rapidement à mon goût – je regardais son visage en souriant. Il avait l’air bien, lui aussi. Alors qu’il faisait glisser ses deux mains sur mes joues, mon cœur rata un battement.
- Désolé, si tu ne voulais pas ça. Je... je n'ai jamais ressentis ça pour qui que ce soit. Yumi, je crois que je... Je crois que je t'aime.
Il avait dit ça d’une voix si douce… Je sentis mes joues passer du rose au rouge, et je me retenais de baisser la tête. Je regardai ses yeux, tout comme lui regardais les miens. J’étais incapable de parler.
- Ya-yasushi, je…
Je rapprochai son visage du mien, de sorte à pouvoir l’embrasser de nouveau. Les yeux fermés, mes mains sur ses joues et mon cœur contre le sien, j’étais bien. Je n’avais jamais embrassé personne, avant lui. Il était le premier. Je ne savais pas ce qu’était vraiment l’amour, mais ça devait certainement ressembler à ça. J’aimais avoir ses lèvres douces contre les miennes. Quand nous nous séparâmes, je cachai ma tête dans son cou. Je n’avais pas peur, mais si je l’avais regardé, il m’aurait été impossible de lui dire ce que j’avais à dire.
- Je crois que moi aussi, je…
Je le serrai fort dans mes bras. Mon cœur battait plus fort que jamais, sûrement le sentirait-il.
- Je crois que je… que je t’aime.
Je ne voulais pas me séparer de lui. J’étais trop bien, là, contre lui.
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