[Event] La fin de Tsuki [un bruit court] [PV aux plus rapides]

Comme je n'avais plus rien à faire et que je m'ennuyais, je déambulai dans les couloirs. Les scientifiques se bousculaient de partout, et ils semblaient tous affairés à je-ne-sais-quoi. Je crois bien que j'allai connaître le bâtiment par cœur, à force... Ou presque. Car il y avait certains couloirs que les scientifiques ne me laissait pas emprunter. Dommage. J'aurai bien aimé voir ce qu'il y avait dans ces passages. Mais si on ne pouvait pas y aller, c'est qu'il devait y avoir une raison. Et mes oreilles me disaient que j'avais bien fait d'y aller, car il me parvenait des bruits... étranges, pour ne pas dire flippant.

Au bout d'un moment, je failli me prendre littéralement une porte au nez. Heureusement que j'ai reculé juste à temps... Le gars qui l'avait ouverte l'avait fait si brusquement que j'ai failli me la ramasser en pleine tronche. Tout de même, tout cela m'intriguait... Je crois que j'allai suivre le responsable de cette ouverture brutale de porte...

Je m'arrêtai derrière un mur, assez loin pour ne pas qu'ils me voient, mais grâce à mes oreilles, je réussi à entendre toute la conversation, pourtant à voix basse. Ça donnait à peut près cela :

- Nous les avons trouvés, ils sont au sud, dans un entrepôt au bord du fleuve selon les informations que nous avons pu récupérer grâce aux trois élèves dans l'Assembleur.

Ils les ont.... trouvés ? Bonne nouvelle ! Mais un gars semblait plus que choqué, car il dit à voix haute :

- Vous avez utilisé l'Assembleur ?!! Mais il n'est pas terminé, vous êtes fou, vous n'avez pas la moindre idée de ce qu'encourent ces élèves !

D'accord. Si j'ai bien compris, ils ont utilisé une machine non identifiée et même pas terminée pour les retrouver. Ils sont fous. La conversation reprit un ton plus bas.

-  Pas la peine de s'en faire, les simulations précédents cet essai réel étaient tout à fait concluantes, mais passons, nous aurons l'occasion d'en reparler plus tard, le temps presse. Nous allons envoyer un drone de reconnaissance pour savoir de quoi il retourne sur place, et après nous tenterons un contact avec le S.O.A, avec un peu de chance nous pourrons les mobiliser pour une intervention de secours et pas d'élimination pour une fois, même si j'ai bien peur qu'il ne faille pas compter la dessus... Peu importe, nous aurons une solution au problème dans tous les cas.

J'ai mal entendu là. Surtout le passage "une intervention de secours et pas d'élimination pour une fois". C'est quoi, ce bordel ? Une intervention de secours qui risque de tourner en intervention d'élimination ??? Bon, ils veulent nous tuer, c'est pas possible... Et j'ai un peu mal digéré le "pour une fois". Parce qu'ils ont l'habitude de faire ce genre de truc ?

- Vous débloquez un peu mon cher, ce ne sont pas de simples pions à déplacer sur un plateau d'échiquier, ces enfants ne sont pas seulement des sujets d'expérience, ils ont tous une vie qui leur est propre, vous ne pouvez pas risquer de mettre leur vie en danger pour les sauver, ça n'a pas de sens pendant une seule seconde.

Des pions à déplacer sur un plateau d'échiquier ??? Des sujets d'expériences ??? C'est ce qu'on est pour eux ??? Des sujets d'expériences ayant "une vie qui leur est propre" ??? Je ne sais pas du tout comment le prendre, ça. Après, peut-être que j'ai mal compris cette tournure... Les hommes en blouses blanches finirent par se quitter tandis que je restai là où j'étais, seule dans mon coin. Que devais-je faire ? Informer tout le monde ? Ne rien dire ? Tant d'options se bousculaient en moi... Puis je su ce que je devais faire. En informer au moins les personnes que je connaissaient. Ensuite, libres à elles de propager à leur tour la rumeur. Oui, c'est ce que je vais faire.

Je quittai l'endroit où j'étais cachée et me mis à chercher les personnes à qui je pourrai confier tout cela.

Je venais tout juste de rentrer de la ville. Que voulez-vous? J'aime me promener, voir les gosses que j'ai vu grandir, tabasser mon pire ennemi... NON! Oubliez ce que je viens de dire! Surtout que, cette fois, l'embuscade qu'il venait de me faire avec son groupe m'avais laissé une jolie balafre sur la joue droite. Rouge et légèrement enflée, elle me brûlait légèrement. J'espérais qu'elle ne s'infecterait pas. Il ne manquerait plus que je tourne de l'œil ici!

Je marchais en me demandant si je devais aller à l'infirmerie ou non (oui, oui. Vous avez bien entendu), quand j'entendis une sorte de fin de conversation en vis une jeune fille, qui me disait vaguement quelque chose, cachée et vachement intéressée par celle-ci :

- [...] seulement des sujets d'expérience, ils ont tous une vie qui leur est propre, vous ne pouvez pas risquer de mettre leur vie en danger pour les sauver, ça n'a pas de sens pendant une seule seconde.

Euh... pouvait-on me la refaire? Les sourcils froncés par l'énervement et le dégoût provoqué par certains de ces mots, je me demandais sérieusement ce que pouvait bien être cette histoire. La jeune fille, que je me rappelais maintenant être Célestia, commença à partir, à venir dans ma direction. Vu que j'avais l'intention de lui demander des détails, je l'attendis et, quand elle fut près de moi, je lui demandai d'une voix que seule elle pu entendre, de peur qu'elle ne résonne dans les couloirs vides (manquerait plus que je dévoile notre présence!) :

- Eh! De quoi ils parlaient? Je crois qu'il y a des mots que j'ai entendu qui n'avaient rien à voir avec ce qu'on appelle une "école normale", je me trompe?

En repensant au terme "sujets d'expérience", je me rappelais de Mr. Hatami et de son histoire de laboratoire qui l'aurait empêché d'aller à l'école. Si jamais cette histoire était mauvaise, je voulais qu'il soit le premier que je mette au courant... après Yumi et sa sœur, bien entendu!