Encore toi... • Tsukkomi

La journée avait très bien commencé. Personne n'était venu m'emmerder. Et j'avais pu manger tranquillement les bonbons que j'avais apporté. Donc j'étais content. Mais voilà, j'avais pas tellement envie de rentrer chez moi ce soir, parce que j'avais plein de cartons à ranger. Et j'avais la flemme de le faire. J'aurai dû demander une semaine de "repos" avant de commencer à bosser, tiens. J'aurais au moins pu ranger mon appart' en toute tranquillité. Appartement qui, je dois l'avouer, est très confortable. Je pense que je vais demander une semaine pour ranger mon appart tiens. Mais pas sûr que ça me soit accordé.

Bref, tout se passait bien jusqu'à ce qu'une fille vienne se plaindre. Au début, j'avais pas compris ce qu'elle me disait, donc j'ai dû lui demander de répéter. Et elle a finit par m'exposer la situation. Apparemment, une fille n'arrêtait pas de la harceler, et ce tout les jours. Et évidemment, j'ai dû la croire sur parole... Ce que j'aime pas trop faire, car si ça se trouve elle mentait...

Et c'est comme ça que je me suis retrouvé à lire le dossier de la seconde protagoniste, la "méchante" de l'histoire. Et devinez qui c'est ? Nul autre que notre chère fille grise. Qui, d'après son dossier, répond au nom de... Tsukkomi. Bieeen. Super. J'ai pas fait attention au nom de famille, car ça m'intéresse pas. Par contre son pouvoir... Hum. Détecteur de mensonge. Ça va être compliqué de mentir avec elle, dis donc. Ce qui est bien avec ces dossiers, c'est que je peux troller les élèves car je sais certaines choses sur eux alors que eux le savent pas ~

Je m'en vais donc la retrouver. Je finis par la retrouver et vu qu'il n'y a personne, je me permet de lui demander :

- Hey, Tsukkomi. Tu harcèle les gens askip ? Quoique, ça m'étonne pas tellement d'une Rubis...

Et paf, et de un. Ok je fais peut-être une erreur en la mettant dans le même sac que tout les autres Rubis, mais ce n'est pas grave.

Spoiler:

Tsukkomi n'avait pas passé la meilleure des semaine. Une certaine personne avait décidé de venir la voir tous les jours, afin de lui raconter les aventures intéressante de insignifiante vie. Alors évidemment, Tsukkomi lui a demandé de la laisser tranquille. Mais au fur et à mesure des jours qui passaient, elle continuait sans relâche, jusqu'à ce que Tsukkomi lui révèle ses quatre vérités en face. La demoiselle s'est donc mise à pleurnicher et est partie.
Waaah sérieux je savais pas qu'un tel boulet pouvait courir aussi vite.

Mais bon, au moins, elle était partie. Et Tsukkomi pensait avoir ENFIN la paix avec cette histoire.
Mais non.
Mais non, évidemment, il fallait que cette histoire la suive partout comme un chien en manque de croquettes. Mais au moins, c'était pas l'autre qui était venue. C'était quelqu'un de plus grand. Plus intelligent aussi. Mais un peu plus chiant.

- Hey, Tsukkomi. Tu harcèle les gens askip ? Quoique, ça m'étonne pas tellement d'une Rubis...

Ahah. Très drôle. Monsieur aime l'humour.

- Je vois pas de quoi tu parles.

Elle lui disait ça avec un air blasé, traduisant une pointe d'étonnement à travers son micro-sourire innocemment moqueur.

Tsukkomi (mais quel nom horrible... c'était le nom préféré de... ouais nan j'ai pas envie de m'en souvenir et d'en parler) n'avait pas l'air de se prendre au jeu, car elle répondit :

- Je vois pas de quoi tu parles.

Elle ment ? Quel contradiction au vu de son pouvoir... J'espère pour elle qu'elle ne souffre pas... Enfin, elle va bien souffrir avec moi, car mentir, c'est l'une des rares choses que je fais à la perfection. Sans vouloir me vanter, évidemment. Et puis, elle va vite apprendre que je n'aime pas tellement que l'on me mente, surtout quand on sait que j'ai touché dans le mille...

- Ah bon ? Pourtant j'ai reçu une plainte d'une jeune fille qui me disait que tu la harcelait jusqu'à la déraison en lui racontant ta vie dont tout le monde se fout royalement. Puis tu as commencé à la forcer de t'écouter en l'insultant. Au passage, ça te fait pas mal de mentir avec ton pouvoir qui ne le permet pas tellement ?

J'esquisse un mini-sourire. L'histoire que m'avait raconté l'autre fragile était un peu énorme, aussi je pense qu'elle a exagéré les faits. Genre elle les a grossi en 2000x voir qu'elle les a même carrément modifiés sur certaines parties pour accentuer l'effet "dramatique" de cette histoire et pour que Tsu' (si si j'abrège déjà son prénom) en prenne encore plus dans la gueule... Sur ce, je repris :

- Est-ce vrai, cette histoire ? Je suis curieux de le savoir, vois-tu... Alors tu serai gentille de me donner ta version des faits, juste pour que je vérifie que j'ai à peut près la même partout...

J'attendis sa réponse, bien que je sentais que ça n'allai pas être simple de régler cette histoire...

- Ah bon ? Pourtant j'ai reçu une plainte d'une jeune fille qui me disait que tu la harcelait jusqu'à la déraison en lui racontant ta vie dont tout le monde se fout royalement. Puis tu as commencé à la forcer de t'écouter en l'insultant. Au passage, ça te fait pas mal de mentir avec ton pouvoir qui ne le permet pas tellement ?

...
Ahah
Ahahah.
Je vais la buter.
Tsukkomi déteste le foutage de gueule. En particulier lorsqu'elle en est la cible. Quelle pute. Oh que de jolis mots, Tsukkomi. Ton père ne t'as t-il donc rien apprit? Oh si. Il m'a apprit à castrer les gens qui tentent quoi que ce soit sur ma personne. Il fait un parfait cobaye, d'ailleurs. Pauvre père, dirons nous. Mais il est vrai que Tsukkomi ne sait pas tout de lui.
N'est-ce pas, Akatsuki?

- Est-ce vrai, cette histoire ? Je suis curieux de le savoir, vois-tu... Alors tu serais gentille de me donner ta version des faits, juste pour que je vérifie que j'ai à peu près la même partout...

Tsukkomi poussa un léger soupir. Ce jeune bleu était bien naïf. Elle ne connaissait même pas son prénom, d'ailleurs.

- T'as réussi à avaler les conneries de l'autre pute, tu baisses dans mon estime. Quelle estime? Pfuh. C'est plutôt elle qui s'amusait à me raconter sa vie oui. Du coup je l'ai envoyée valser. Et dis pas que je suis méchante après, t'aurais fait pareil à ma place.

Tsukkomi sortit de sa poche une sucette et l'engouffra dans sa bouche avec un air blasé. Ce si joli air blasé qui lui allait si bien.

J'eus droit à un magnifique soupir de sa part. Ce qui signifiait que...

- T'as réussi à avaler les conneries de l'autre pute, tu baisses dans mon estime. C'est plutôt elle qui s'amusait à me raconter sa vie oui. Du coup je l'ai envoyée valser. Et dis pas que je suis méchante après, t'aurais fait pareil à ma place.

Ah ? Parce que j'étais très haut dans son estime ? Bien, j'apprends des choses tout les jours. Sinon, je détestait quand on me mentais. Or, il semblerait que l'autre fille avait mentit. Très bien. Si c'était effectivement le cas, elle allait le regretter. En effet, je croyais Tsukkomi, parce qu'elle ne semblait absolument pas mentir (et c'est pas parce que je me fit au pouvoir). Autant dans le discours de l'autre fille, j'avais senti que quelques trucs n'allaient pas, mais ici c'était plus.. clair. Je hausse les épaules et lui dit d'un ton désinvolte :

- Ah parce que j'étais haut dans ton estime ? Eh bien... Et non j'ai pas "avalé" les conneries de "l'autre pute", c'était pas assez crédible à mon goût pour que je les avalent. Et puis, si je l'avait crue, tu crois vraiment que je serait ici en train de parler avec toi de cette histoire ?

Je me gardai bien de lui demander qui lui avait donc appris à dire d'aussi jolis mot que "pute". Ses parents peut-être ? Enfin, si elle avait eu ceux que j'ai eu, ça m'aurait à peine étonné j'espère d'ailleurs pour elle qu'elle a pas eu le même type de parent que j'ai eu... Je repris ensuite :

- Et en effet, j'aurai fait pareil... Mais peut-être en un peu plus violent ~

Dans le sens où je l'aurai envoyée baladée sans sommation et avec froideur. Et grande méchanceté.

- Ah parce que j'étais haut dans ton estime ? Eh bien... Et non j'ai pas "avalé" les conneries de "l'autre pute", c'était pas assez crédible à mon goût pour que je les avalent. Et puis, si je l'avais crue, tu crois vraiment que je serais ici en train de parler avec toi de cette histoire ?

Ça change rien au fait que tu sois con.
Con, c'est ce qu'il était à ses yeux. Le genre de con qu'on a bien envie de jeter dans la décharge la plus proche histoire qu'il disparaisse le plus vite possible de votre champ de vision.

- Et en effet, j'aurai fait pareil... Mais peut-être en un peu plus violent ~

Oh oui fais ça, fais toi virer aussi, ça fera des vacances à tout le monde. Tsukkomi ignora les dernière paroles du bleu et soupira d'un air légèrement agacé, parce qu'au départ, elle avait rien demandé, la Tsukkomi. Mais fallait que des gens viennent l'emmerder et tout.

- C'est tout sinon? Parce que là tu sers un peu à que dalle, en fait.

Spoiler:

- C'est tout sinon? Parce que là tu sers un peu à que dalle, en fait.

Je souris. Mais ce n'est pas un vrai sourire. C'est une moue qui ressemble vaguement à un sourire moqueur. Je n'avais jamais eu l'intention de servir à quelque chose, de toute façon. C'était contre mon grès que je suis en face de Tsukkomi, en train de parler d'un problème qui ne me concerne pas le moins du monde. Tout ça parce qu'il fallait que ces pantins ambulants sans cervelle appelés élèves venaient me voir pour résoudre leur problème.

- Parce que tu crois que j'ai demandé à servir à quelque chose dans cette putain d'académie ?

Je la regarde en silence. Puis je reprend :

- Bref, c'est pas moi qui doit m'occuper de ton histoire avec l'autre neuneu normalement, de toute façon. C'est quelqu'un d'autre, mais je sais pas qui c'est. T'as plus qu'à essayer de convaincre cette personne de gober ton histoire, parce que l'autre elle a l'air de mentir assez bien. Enfin, ça sera pas un problème, vu ton pouvoir, non ?

Je commence à tourner les talons. Allait-elle réagir ou ne rien dire et laisser faire ? Mais qu'elle ne compte pas sur moi lui servir d'avocat ou de quoique ce soit d'autre. C'est son problème, pas le mien, de toute façon.

HRP:

Et il continuait de parler alors que Tsukkomi se fichait royalement de ce qu'il pouvait dire. Il était un peu trop bavard à son goût, d'ailleurs. À croire qu'il aimait raconter sa vie aux autres.

- T'as pas fini de parler tout seul?

C'étaient ses derniers mots, avant de tourner les talons et de partir de son côté, une sucette à la bouche. Mais pas n'importe quelle sucette hein. Vous savez, ce genre de sucette qui défonce la gueule au début parce que c'est acide mais qui devient tout doux à la fin, que tu bouffes pour montrer que t'es trop un rebelle ou je ne sais quoi. Tsukkomi les détestait. Mais bon, elle a toujours sa réputation à tenir, la demoiselle. Elle aurait bien voulu s'étaler sur son lit comme une crêpe mais à tous les coups les trucs qui lui servaient de colocataires allaient trouver le moyen de l'empêcher de siester. En se gueulant dessus pour X ou Y raison, par exemple.

Spoiler:

Après mon petit discours pour la prévenir de ce qu'elle risquait et alors que je commençait à tourner les talons, elle me dit :

- T'as pas fini de parler tout seul ?

Je ne réplique rien. Elle veut pas m'écouter, soit. C'est son problème, après tout. Je m'éloigne d'elle. Maintenant, là de suite, j'avais envie de rentrer chez moi et de m'étaler sur mon lit, mais quelque chose me retenait de le faire. Pas le boulot, non, mais quelque chose d'autre... Je devais aller revoir le dossier de Tsukkomi. J'avais l'impression d'avoir loupé quelque chose d'important.... Mais de très important.
Je reprend le dossier de la grise et me dirige vers un coin tranquille de l'aile Diamant, dans un coin où je serait à peut-près sûr que je ne serait pas dérangé par une quelconque personne qui viendrait par là pour me demander un truc. Je m'assied et commence à relire le dossier. Et là...

- Non.... Bordel c'est une blague...

C'est pas possible. Comment elle peut... Non, doit y avoir une erreur quelque part. Elle peut pas... Ou alors si c'est ça... Je refuse catégoriquement cette possibilité. Je repose le dossier à sa place et part. J'aurai jamais cru que Tsukkomi et moi puissions avoir le même nom de famille... Enfin, celui que j'ai enterré il y a bien longtemps. Autant dire que j'ai été assez perturbé. En rentrant chez moi, je m'affale sur mon lit et ferme les yeux. Je n'arrêtait pas de me demander comment cette fille avait pu avoir ces ordures comme parents et ne pas être si choquée que ça...