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Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall]

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Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall] Empty Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall]

Message par Invité Ven 26 Fév 2016, 09:01

Un jour où la pluie était assez forte, j'étais avec quelques camarades dans la maison Rubis. Cette dernière était incroyablement bondée, ce qui m'était fortement favorable. Je n'étais ainsi pas enclin à faire une crise de panique dans la salle commune qui me faisait immanquablement penser à un salon, ce qui me rapportait sans cesse à la mort de ma mère. Le fait que nous discutions me divertissait tout autant. J'étais donc d'assez bonne humeur. Le seul regret que j'avais était de ne pas être avec ma petite-amie qui était allé passer du temps avec ses propres amis. Je lui avais dit que cela ne me dérangeait pas et qu'elle avait le droit de passer du temps qui ne soit que pour elle. Elle le méritait après tout ce qu'elle faisait pour moi.
Cela faisait bien quelques heures que nous étions là quand un gars que je connaissais assez bien vint me trouver. Il avait l'air assez paniqué et ses cheveux bruns d'habitude bien arrangés étaient désordonnés et trempés par la pluie tout comme ses vêtements. Comme la plupart d'entre nous ici, nous avions troqué nos uniformes contre des vêtements un peu plus décontractés. Comme j'étais affalé sur un fauteuil et qu'il était presque aussi grand que moi, il se pencha pour me chuchoter à l'oreille, complètement paniqué :

- Yasushi, les enfants sont menacés par La Brute. Il veut que tu ailles seul, dans moins d'une heure, à la planque, sans quoi il les tuera...

Il ne m'en fallu pas plus, d'un bond, je me levai et, juste avant de partir en courant devant les yeux ahuris de la bande, je serrai l'épaule de ce gars que j'avais jadis protégé dans la rue. Traversant l'académie puis la ville en courant comme une furie, je ne fis pas attention à mon point de côté en formation. Je ne voulais pas les perdre. Même si je devais être trempé, tomber malade après cette course sous la pluie sans manteau ou autre protection, blessé mortellement ou même tué, je ne voulais pas qu'il s'en prenne à mes gosses. Ils ne méritaient pas ça!
Lorsque je fus arrivé à la planque, un petit espace auquel on accédait par des escalier après avoir traversé des ruelles qui formaient un labyrinthe, la vision que j'eus était une horreur : La Brute, entouré de quelques sbires menaçait d'un couteau la gorge de Tom. Il était notre sentinelle, si on pouvait dire. Les autres étaient-ils en sécurité? Un coup d'oeil sur la plaque d'égout me donna la réponse. J'en blêmis : les mômes étaient coincés car La Brute avait gentiment placé une grosse pierre (aussi grosse que deux ou trois ballons de basket) sur la sortie et ce qui confirma qu'ils allaient sans aucun doute mourir noyés sans pouvoir s'en sortir fut ce que me dit mon ennemi :

- Ne vas pas croire qu'ils ont encore une échappatoire. Nous avons abaissé les grilles il y a peu. Après tout, tu es en retard, fils de pute!

Non! Il n'avait pas le droit de faire ça! Il ne pouvait pas faire ça et s'en tirer! Je fis mine de m'approcher, mais il m'arrêta net en menaçant plus encore le petit Tom :

- Ohlà! Tout doux! Si tu esquisses le moindre geste, je le tue, lui aussi.

Cela suffit à m'immobiliser, l'assassin en moi toujours bien enfermé dans les tréfonds de mon esprit. J'étais plus paniqué, mort de chagrin à l'idée que je ne puisse rien faire pour sauver ces gamins qui étaient en réalité ma raison de vivre. C'était pour eux que j'avais déployé autant d'efforts! C'était pour eux que j'étais entré à l'académie. Pour eux encore que j'allais en cours malgré certaines difficultés dues à mon inactivité scolaire pendant treize longues années... Il n'avait pas le droit de les tuer... Pourtant, vu le silence environnant, ils étaient certainement déjà plus de ce monde. La pluie était trop forte et tombait depuis bien longtemps : les égouts devaient être inondés depuis belle lurette.
Devant mon immobilité, La Brute sourit machiavéliquement et fit à ses sbires :

- Chopez-le!

Ils m'attrapèrent donc pendant que d'autres s'amusèrent à me frapper, me poignarder, me jetèrent des pierres plus ou moins grosses alors que Tom hurlait des supplications pour qu'ils arrêtent. Il ne voulait pas que je meurs alors que je commençait à me demander pourquoi j'étais toujours là. Mais le moment où j'abandonnai vraiment fut lorsque La Brute, exaspéré par les cris de mon protégé, lui ouvrit la gorge sous mes yeux. Je sentis ma gorge se déchirer à cause du hurlement plein de désespoir que je poussais alors. Il s'approcha ensuite de moi et de mes yeux éteints et commença à me poignarder à multiples reprises. Quand ils me lâchèrent pour partir en courant, je tombai dans la flaque créée par la pluie tombant dans ce creux. J'avais mal, mais c'était mon coeur qui me faisait le plus souffrir. L'eau autour de moi rougissait sous mes yeux alors qu'un passant arriva en courant vers moi. Je ne fis que l'entendre, même lorsque, près de moi, une main sur mon épaule, il appela les secours qui mirent quelques minutes à arriver. Tous me crurent mort jusqu'à ce qu'un inspecteur de police vienne vers moi.

- Il est encore vivant, murmura-t-il avant de crier : Eh! Par ici! Nous avons un survivant!

Puis, s'adressant à moi alors que je m'évanouissais pour de bon, il me dit :

- Allez! Tien bon mon gars. Nous allons nous occuper de toi...

Quelques jours plus tard, je me trouvais à l'hôpital de la ville. Mes blessures faites pas La Brute guérissaient bien, mais j'étais si mal que je faisais le yo-yo entre le manque d’entrain pour tout et les coups de folies pendant lesquelles je me tapais sur les murs, me brûlais les mains avec mes boules de lumière alors que j'étais seul. tant et si bien qu'on commença à me mettre sous sédatif pour que j'arrête de me faire du mal. J'étais donc souvent assis sur le fauteuil à côté de mon lit à regarder par la fenêtre. Je ne faisais rien de mes journées, toujours en pyjama et une robe de chambre ouvert, les manches rehaussées.
Un jour, alors que je profitais de ma lucidité, je composai le numéro de l'académie et, lorsque la dame de l'accueil me répondit, je lui répondis en morse et seulement en morse :

Yasushi. S.O.S.
- Veuillez attendre un instant, je vous prie.
Elle partit un instant et revint avec quelqu'un d'autre qui me parla :
- Allô?
Yasushi. S.O.S.
- Vous êtes Yasushi, c'est ça?
Oui.
- Où vous trouvez-vous?
Hopital.
- Nous allons envoyer quelqu'un pour venir vous chercher. Vous...

Je raccrochai alors. Non seulement qu'on vienne me chercher m'était plus que suffisant, mais en plus l'inspecteur qui m'avait trouvé venait d'arriver. Il était un peu plus grand que moi, avec un physiologie fine et des boucles brunes qui lui tombaient sur le visage.

- On dirait que tu es bien plus en forme que la dernière fois que je t'ai vu, bonhomme.

Pas de réponse.

- Je sais que tu n'es certainement pas au meilleur de ta forme, mais j'aurais besoin que tu me dise qui tu es et ce qu'il s'est passé dans les ruelles le soir où on t'a trouvé.

Toujours pas de réponse.

- Bon sang! Réponds-moi! J'essaie de t'aider mon gars. Si tu continue ton mutisme c'est toi qu'on accusera du meurtre de tous ces gosses!

Je ne répondis pas malgré toutes ses menaces. A mes yeux j'étais responsable de leur mort, bien que ce ne soit pas moi qui les ai enfermés dans les égouts ou ouvert la gorge. Mais c'était à cause de moi que La Brute s'en était pris à eux. Mais ce qui me détruisait le plus c'était de les avoir vu mourir sous mes yeux sans rien avoir pu faire. Eux, ma raison de vivre...
Après le départ du policier, je me réinstallai dans mon fauteuil et attendit l'arrivée d'un membre, ou plus, de l'Académie. Je ne voulais plus être là. Si je restais je savais que j'allais faire une connerie irrémédiable. Là-bas, au moins, j'avais des personnes qui m'attendaient.
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Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall] Empty Re: Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall]

Message par Invité Dim 28 Fév 2016, 09:54

Je regardais par la fenêtre, décidément, la météo ne faisait que se dégrader depuis quelque temps. Ça faisait un petit moment que je n'avais pas aperçu un rayon de soleil ou ne serait ce qu'une éclaircie, je soupirais, projetant ainsi de la buée sur la vitre. L’hôpital n'était pas si loin de l'académie, donc le trajet ne devrait plus être très loin. Pourquoi m'étais-je embarquée là dedans ? Après tout, ce n'était pas vraiment mon genre de voler au secours des autres, surtout depuis le petit incident de... oui bon passons. Je ne savais même pas vraiment dans quoi je m'embarquais, seulement, je n'avais pas pu refuser.
Ce qu'il s'était passé en fait, c'est que j'avais été au mauvais endroit au mauvais moment.
Voyez vous, J'avais quelques petites choses à régler avec l'administration et quand je mettais enfin décidé à m'y rendre et j'y avais trouvé le personnel plutôt agité. Pourquoi ? Que se passait-il ? N'ayant pas obtenu de réponse à ces interrogations, je n'avais pas vraiment insisté, après tout je m'en foutais un peu.
Je m'apprêtais donc à repartir quand une femme eut finalement l'amabilité de me prendre pour régler mes quelques petites affaires, ce qui était plutôt pratique car Dieu seul sait quand j'aurais réussi l'exploit de revenir ici.

-... un rubis aussi...
-... elle pourrait peut être...
-...maison pas très coopérative...
-... serait rassuré ?
-... ne se connaissent pas...

Je dois avoué que je n'avais pas vraiment compris ce que j'entendais, ce n'était que des murmures fait dans mon dos. Je n'avais même pas tout entendu, seulement quelques passages et je dois avouer que l’intérêt que je portais à ses messe-basses était minime.
Mais quelques instants avant que je ne quitte le lieu, un adulte se décida à me parler. Il me demanda tout d'abord de ne pas ébruiter l'affaire, que j'allais devoir rendre un service à l'académie, puis m'exposa à peu près la situation de ce fameux garçon que je devais "secourir". Un certain "Yasushi", rubis tout comme moi et également du même âge, les autres détails ne me regardaient pas -je doutais même qu'ils les connaissent- mais actuellement, il était dans un mauvais état à l'hôpital et c'était à moi que l'on demandait d'aller l'y récupérer. Il paraît qu'il y avait des avantages à ce que ce soit quelqu'un de la même maison que lui qui y aille, une personne avec qui il aurait quelques points communs. Ma tache était donc de récupérer un garçon que je ne connaissais ni d’Ève ni d'Adam dans un hôpital où je n'avais encore jamais mis les pieds.
Mais j'avais accepté. Non, je ne suis pas gentille, je suis une personne horriblement méchante, et je me vengerais de tous ceux qui oseront me contredire. Mais je reste humaine, et la maison rubis fut comme une deuxième famille pour moi. Une famille dont je ne connais pas tous les membres, dont je n'aime pas tous les membres, mais une famille quand même.

Aussitôt avais-je dit oui, aussitôt m'avait-on jeté dans une voiture, en uniforme de l'académie et n'ayant pour me tenir chaud que ma longue veste noire qui m'arrivait à mi-cuisse et était nouée à la taille par une ceinture. Je ne connaissais même pas l'homme qui la conduisait -un membre du personnel de l'académie certainement. Un homme pour le moins taciturne, j'avais tenté de débuter une conversation avec lui, mais ses réponses froides et fermées m'avaient rapidement lassées.
C'est donc dans une atmosphère bien lugubre que nous arrivâmes à l'hôpital, je ne m'attardais pas sur l'aspect plus que banal du bâtiment et y pénétrais, l'homme qui m'accompagnait m'avait informé qu'il resterait dans la voiture. Une infirmière tenait l'accueil, je me présentais poliment et avec le sourire, lui donnait des papiers importants que l'académie m'avait chargé de transmettre, elle prit les quelques feuilles qu'elle regarda avec attention, puis un peu hésitante elle me demanda de patienter. Je la vis partir vers un homme plutôt grand, un visage encadré par des boucles sombres. L'homme posa sur moi un regard dur.
Finalement, les deux revinrent vers moi, l'homme ne m'adressa pas un mot, il me dévisageait seulement. A croire que je pourrais être une assassin ou quelque chose comme ça ! La femme m'indiqua une chambre, et lassée de patienté je m'y rendis, suivi par l'homme aux boucles. Quels casse pieds celui là, enfin pour être polie.
Arrivé devant la porte de la fameuse chambre, je me retournais d'un air furieux et l'homme s'arrêta juste devant moi.

- Puis je vous demander d'avoir l'obligeance de nous laisser seuls !?
- Désolé mademoiselle, mais nous sommes en plein milieu d'une enquête, je n'apprécie pas trop que vous veniez récupérer la dernière victime en vie.
- Eh bien ça monsieur ce n'est pas mon problème. J'ai donné les papiers à l'infirmière, si vous voulez vérifier que tout est en ordre, je vous en pris ! Mais je vous interdit de me suivre là-dedans !

J'avais durci ma voix et plongeait mon regard dans le sien pour lui montrer que j'étais sérieuse. Visiblement il était irrité, mais ce n'était pas ma faute, il irait voir l'académie s'il avait des revendications !
Le laissant finalement dehors, j'entrais dans la chambre et découvrais un jeune homme dans un plutôt mauvais état, installé non pas dans le lit mais sur un fauteuil près de celui-ci. Il y avait quelque chose chez lui, d'incroyablement triste, je ne saurais dire s'il s'agissait d'une impression ou de quelque chose dans son regard, mais sa souffrance était visible.
Je soupirai doucement, puis lui adressais un sourire avant de me rapprocher de lui.

- Bonjour Yasushi, je m'appelle Lily, l'académie m'a envoyé pour venir te chercher.

C'était bien la première fois que je me sentais triste pour quelqu'un que je ne connaissais pas...
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Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall] Empty Re: Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall]

Message par Invité Lun 29 Fév 2016, 18:07

Je ne sais pas combien de temps s'était passé depuis que j'étais seul dans ma chambre, après le passage de l'emmerdeur. Tout ce que j'avais vu de mon environnement, enfermé dans ma bulle comme je l'étais, c'était une infirmière venue s'acquérir de mon état. Et, voyant que j'étais calme, elle me redonna simplement des antidouleurs qu'elle me força à avaler, me conseilla fortement de me recoucher dans mon lit, bien qu'elle ne m'y obligea nullement (certainement de peur de ma réaction), et repartie. Puis, pas mal de temps plus tard, alors que je n'avais pas bougé d'un pouce, j'entendis deux voix distinctes derrière la porte, bien que je ne compris pas ce qu'elles disaient. Puis, après un instant de silence pendant lequel j'étais déconnecté, la porte s'ouvrit. Pourtant, je ne fus pas curieux de savoir qui venait me voir, pensant obstinément qu'il s'agissait d'une autre infirmière ou de l'emmerdeur, et regardai toujours la pluie tomber au-dehors. Du coup, je ne vis pas la jeune fille aux cheveux longs, sombres et ondulés qui contrastaient avec peau claire. Ce n'est que lorsque j'entendis sa voix que je fis attention à elle :

- Bonjour Yasushi, je m'appelle Lily, l'académie m'a envoyé pour venir te chercher.

Tournant la tête, mon regard vint se planter dans les yeux bleus de ma camarade. Bien que je sois déçu de ne pas être face à mon frère ou ma petite-amie, je n'en montrai rien et je me contentai de l'observer. Puis, après avoir passé la surprise discrète de ne pas voir l'emmerdeur avec elle, je compris qu'elle avait dû le convaincre de rester à l'extérieur. Peu envieux de devoir passer devant lui, qu'il me suive jusque l'académie, et que je sois encore victime de ses questions incessantes, je me levai péniblement, cachant la douleur que je ressentais avec difficulté et, m'aidant du mur et autres objets m'entourant, j'allai vers une chaise. Arrivé à destination, je pris un temps pour me remettre de cet effort avant de la traîner lentement vers la porte avant de la placer sous la poignet, empêchant ainsi quiconque d'entrer, la porte n'ayant pas de serrure.

- Comme ça l'emmerdeur d'inspecteur ne viendra pas, dis-je à la jeune fille d'une voix rauque, le regard déterminé, devançant toute question de sa part.

Pendant tout ce temps, et maintenant qu'elle était là, une idée avait germé et poussé dans mon esprit. Puisqu'il voulait mettre la main sur le tueur de mes mômes, pourquoi ne pas le lui offrir sur un plateau d'argent? Personnellement ça me donnerait un peu de satisfaction, cela pourrait aider quelques orphelins tout en me donnant une brève raison de vivre avant de retourner vers les deux personnes qu'il me restait en ce monde.
Puis, toujours aussi péniblement, j'allai à la salle de bain et fermai la porte. Cette fois, j'avais dans l'idée d'enfiler les vêtements qu'on m'avait apporté en échange de ceux que j'avais le jour où je m'étais fait poignarder. Les blessures qui en résultait me brûlaient et ce fut pire lorsque je me mis à m'habiller. J'étais cependant bien trop fier pour demander de l'aide à cette jeune fille.
Lorsque je sortis de la petite pièce, je me dirigeai de la même façon que précédemment vers le lit pour m'y asseoir, dos à Lily. Là, d'une voix pareille à avant que j'ailles m'habiller d'un jean et d'un tee-shirt, je lui demandai :

- J'ai quelque chose à faire en ville, sans que l'autre emmerdeur vienne y fourrer son nez. Est-ce que tu pourrais m'aider à sortir de là et à aller jusque dans le quartier animé?

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Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall] Empty Re: Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall]

Message par Invité Ven 11 Mar 2016, 16:42

Son regard inexpressif se tourna alors vers moi. Je n'arrive pas à décrire ce que j'ai pu voir à travers ses yeux, ils en disaient trop et pas assez à la fois.
C'est alors que, sans chercher mon aide, il commença à bouger, se levant avec une difficulté visible. J'aurais aimé pouvoir lui être utile, d'ailleurs, j'eu un mouvement vers lui, voulant le soutenir, mais je me retins. Il ne me connaissait pas, il semblait avoir vécu quelque chose de douloureusement puissant, il n'avait surement pas envie de s'appuyer sur une parfaite inconnue pour faire quelque chose d'aussi simple que se déplacer. Je le regardais donc faire, me sentant légèrement impuissante. Je ne comprenais pas vraiment où il allait, jusqu'à ce qu'il prenne une chaise et bloque la porte avec.

- Comme ça l'emmerdeur d'inspecteur ne viendra pas, lâcha-t-il, m'apprenant alors que l'homme qui m'avait suivi était un inspecteur, bien que je m'en sois doutée.

J'haussais un sourcil, c'était étrange mais quelque chose dans son regard, dans le ton qu'il avait employé m'interdisait de répondre. Et j'avais horreur des interdictions. Je dois avouer qu'il m'avait attendri quand je l'avais vu en entrant dans cette chambre, son air abattu, déçu et légèrement pitoyable m'avaient touchée. Mais je commençais à voir toute cette affaire d'un œil très différent.
Sérieusement, j'aimais de moins en moins cette situation, j'avais l'impression qu'on se servait de moi de A à Z ! Je mourrais d'envie de le planter là, ce gars que je venais aidé et qui ne semblait ressentir aucune gratitude envers cela, j'avais envie de rentrer à l'académie et de leurs dire d'envoyer quelqu'un d'autre, après tout, j'avais déjà prouvé que je n'étais pas faite pour les missions sauvetages non ? J'avais déjà échouée une fois, n'était-ce pas suffisant ? Mais sans me laisser le temps de proclamer mon mécontentement, le blessé se remit en action, j'avais l'impression de regarder un film au ralenti. J'aurais pu l'aider, mais à la place je me contentais de lâcher un gros soupir, cette fois, je ne ressentais plus aucune pitié envers lui. Il ne voulait pas de mon aide ? Très bien, qu'il se débrouille.
J'avais horreur de me laisser marché sur les pieds comme ça, pour qui se prenait-il ? Il m'énervait. S'il avait vécu un truc horrible c'était son problème, tout le monde à des mauvais moments, et si monsieur ne voyait que les siens et se faisait victime et ennemis du monde, alors je n'allais pas l'apprécier du tout.
Puis, il entra dans la salle de bain, et ce fut le silence. J'étais en colère, parce qu'on se servait de moi, et qu'en plus cet idiot m'exaspérait. Et puis pourquoi ne me demandait-il pas de l'aide pour se déplacer ? Après tout, j'étais là pour ça alors que ça serve ! Mais non monsieur faisait visiblement plus confiance aux meubles qu'à une fille de sa propre maison ! D'ailleurs, lui avais-je dis ? Non. Quel dommage, c'était pourtant pour ça qu'on m'avait envoyé moi. Tant pis, je n'en avais rien à faire.

Sans une once de gêne apparemment, il me fit patienter encore comme ça pendant un moment. Mon regard parcouru la chambre, s'arrêtant sur des détails inintéressants, parcourant la fenêtre et la vue. Un nouveau soupir. Quel ennui.

Finalement, il daigna de nouveau montrer son nez, sans même s'excuser d'avoir fait attendre une demoiselle sans aucune occupation pour la distraire, il se dirigea difficilement vers son lit, les vêtements propres qu'il avait enfilé lui donnaient un air un peu moins mourant bien qu'il restait pale et en mauvais état. Son regard se planta froidement dans le mien avant qu'il ne m'annonce :

- J'ai quelque chose à faire en ville, sans que l'autre emmerdeur vienne y fourrer son nez. Est-ce que tu pourrais m'aider à sortir de là et à aller jusque dans le quartier animé?

Non. J'en avais marre qu'on me prenne pour une marionnette ! Je croisais les bras en dessous de ma poitrine, adoptant le même regard dur que j'avais eu avec l'inspecteur que le jeune homme avait renommé "l'emmerdeur", un surnom très distingué d'ailleurs.
J'ouvrais donc la bouche pour lui exprimer mon refus, mais au dernier moment, une nouvelle idée traversa mon esprit. Si je le ramenais contre son grès, je devenais ce que je haïssais le plus, un bon petit toutou de l'académie. En étais-je un ? Certainement pas.
Et le pire dans tout ça, c'est que je n'arrivais pas à en vouloir à ce présomptueux, car sur certains points, il me faisait penser à moi. Et c'était insupportable. Je fronçais les sourcils, visiblement mécontente.

- Très bien, j'accepte de t'aider. Mais tu as intérêt à te montrer plus courtois si tu veux que ça se passe bien ! Et je n'accepte pas pour toi, mais parce que j'ai horreur de suivre les ordres.

Je n'avais pas le droit de faire le moindre détour, je devais simplement le ramener. Or, je ne supportais pas me plier sans même tenter un instant de faire face. C'était rageant de devoir lui rendre service, mais ça me libérais d'un poids. Je n'étais pas le petit chien de l'académie.

- Ne bouge pas et ne dis rien, je nous débarrasse de l'inspecteur et après on file en vitesse.

Je semblais clairement exaspérée. Je le plantai là, retirant sa chaise qui bloquait la porte et sortant enfin de cette chambre  si propre et si blanche qu'elle en était oppressante ! J'avais deux choix. Soit je m'en allais maintenant et l'abandonnais là, soit je me débrouillais pour faire dégager le bouclés. Dépassant la porte en soupirant, je rentrais dans une personne qui attendait là depuis quelques instants déjà. Le fameux inspecteur qui m'observait avec un air résolu.

- Je vous cherchais justement monsieur. Dis-je en lui adressant un grand sourire et en lui tendant ma main.

La dernière fois que j'avais fait ça dans une situation critique... ça avait très mal fini. Mais cette fois encore, l'idée m'était venue d'un coup, et je n'avais pas le temps d'y penser. Haussant un sourcil sceptique, il finit par saisir la main que je lui tendais, et j'avais gagné. Je lançais mon charme à travers son bras, et l'incompréhension envahit peu à peu ses traits, rongeant son regard. Il me lâcha d'un air confus, pour une personne ne croyant pas en la magie, il était impossible de penser que ce sentiment qui montait peu à peu était du à un quelconque sort. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressentie le plaisir de voir quelqu'un qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait, après tout à l'académie tout le monde devinait bien trop vite qu'il s'agissait de mon don.
Mais passons, l'homme me dévisageait comme si c'était la première fois qu'il me voyait, et d'un sourire je le désarmais, puis, avec une certaine délicatesse je passais une main dans mes cheveux, d'un air un peu naïf et surtout gêné.

- Excusez moi pour tout à l'heur, j'étais pressée. Pourriez vous aller chercher l'infirmière Carter pour moi s'il vous plaît ?

J'avais lâcher le première prénom qui me venait à l'esprit, en espérant qu'il n'y ait pas d'infirmière de ce nom dans cet hôpital. Mais malgré mon sort, je pus percevoir une ombre d'hésitation dans son regard, décidément, quel flic dévoué. Je me mordis la lèvre inférieure en prenant un air mignon et démunie pour ajouter :

- S'il vous plaît c'est important...

Je le vis alors soupirer en détournant le regard avant de passer sa main sur sa figure. L'avais je eu ? Je trépignais, mes vieilles méthodes de l'époque où je vivais encore chez mes parents marchaient-elles encore ?

- J'y vais toute suite. Surveillez le bien.

J’acquiesçais avec un grand sourire et le vit partir en marmonnant. Bingo. J'entrais de nouveau dans la chambre et rejoignais le blessé, j'avais mis plus de temps que je ne l'aurais souhaité, mais c'était bon.

- T'as intérêt à avoir une bonne raison, je dirais que dans le pire des cas on a une petite dizaine de minutes avant que monsieur l'inspecteur ne se décide à revenir et ne découvre ta fuite.

Je soupirais et lui tendais la main, avec un sourire amical. Si je comptais l'aidé autant partir sur de bonnes bases non ? Je n'avais aucune envie de me chamailler avec lui pendant tout le trajet.

- Prends ma main, si je t'aide à marcher on ira bien plus vite non ? Finis-je avec une voix bienveillante.
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Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall] Empty Re: Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall]

Message par Invité Mar 29 Mar 2016, 20:59

Lorsqu'elle accepta sous gage que je sois plus courtois à l'avenir, je ne pus m'empêcher d'esquisser un léger sourire d'amusement malgré son air mécontent. Elle avait raison, je le savais et ma stupidité était la cause de cette réaction. J'avais voulu garder le peu de fierté qu'il me restait et avait été tellement envahis par le meurtre de mes mômes que j'avais manqué d'empathie. C'est alors qu'elle me l'avait fait remarqué que je me rendais compte combien c'était vrai. Je soutins son regard et lui répondis avec un peu plus de chaleur :

- Oui, tu as raison. Je suis désolé.

- Ne bouge pas et ne dis rien, je nous débarrasse de l'inspecteur et après on file en vitesse.

Je lui fis signe que je ferais ce qu'elle m'ordonnerait et m'exécutai tout en attendant alors qu'elle sortait de la chambre. Ce fut difficile de réfréner mon impatience de voir La Brute puni pour l'horreur qu'il avait commis. Mais, pour me maintenir en place, je pensais aux personnes qui n'avaient rien fait de mal et à qui je ne souhaitais pas des problèmes à cause de cet abruti fini. C'est les yeux fermés que j'entendis la jeune femme revenir alors que les visages des mômes toujours en vie sous son emprise défilaient dans mon esprit.

- T'as intérêt à avoir une bonne raison, je dirais que dans le pire des cas on a une petite dizaine de minutes avant que monsieur l'inspecteur ne se décide à revenir et ne découvre ta fuite.

Sans répondre, bien que cela me démangeait, je me préparai à me lever. Mais lorsque je vis une jolie main entrer dans mon champs de vision, paume en l'air, je dirigeai mon regard vers la jeune femme qui me souriait :

- Prends ma main, si je t'aide à marcher on ira bien plus vite non ?

En la remerciant d'un sourire égale au premier que je lui avais fait, je lui pris la main et m'aider de cela pour me lever avec difficultés. Puis, lorsque je fus debout, je passai un bras autour de ses épaules pour garder un minimum d'équilibres et ne pas paraître aussi faible que je l'étais réellement. Et, lorsque nous fûmes hors de ma chambres, je soufflais de sorte à ce qu'elle seule m'entende :

- Sortons par l'arrière : il me semble que nous serons plus rapidement dans le quartier animé comme ça. Quand nous serons dehors, je t'expliquerais ce que je veux faire. Libre à toi de me planter dans la ville si tu change d'avis. Je ne veux pas te forcer à me suivre.

Sur le reste du chemin que nous parcourûmes avant d'atteindre la rue, je ne prononçai pas un mot, concentré sur ma respiration et mon objectif. J'avais terriblement mal, mes blessures me lançaient et tiraient. J'en transpirais et fronçais les sourcils. Je m'interdisais de grimacer ou même de gémir. Je me devais d'agir avec courage et comme si je n'avais rien. L'aide de la jeune fille m'était d'un grand secours et j'espérais pouvoir la remercier en conséquence.
Lorsque nous fûmes dans une rue relativement calme car presque vide, je repris la parole en ralentissant sensiblement la marche pour pouvoir respirer plus lentement :

- Si je me suis retrouvé à l'hôpital, c'est parce que je me suis fait battre à mort par mon pire ennemi. Je te passerais les détails, mais saches qu'il a aussi assassiner une dizaine de gosse plus jeunes que nous sans aucun scrupule, ni remords, juste parce qu'il veut me voir disparaître. Ces gosses... Je veux qu'il paie pour ce crime! fis-je sur un ton glacial, haineux avant de reprendre un peu plus légèrement. Je ne le tuerais pas. Je veux le vendre à la police, mais en parler à l'emmerdeur mettrait d'autres gosses en péril. Je vais donc leur offrir La Brute sur un plateau d'argent.

Je la laissais réfléchir à cela en silence. Je savais que seul je ne pouvais rien faire, mais même si elle ne voulait plus me suivre, j'étais persuadé qu'il me resterait un allié. La personne à laquelle je pensais n'allait certainement pas rester les bras croisés après avoir perdu son petit frère.
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Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall] Empty Re: Meurtre, désespoir et fin d'une histoire [Pv Lily Marshall]

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