Une folle et un punk. [PV Azraël]

"La musique est une loi morale.
Elle donne une âme à nos coeurs,
des ailes à la pensée, un essor à l'imagination.
Elle est un charme à la tristesse,
à la gaité, à la vie, à toute chose.
Elle est l'essence du temps et s'élève à tout ce qui est de forme
invisible mais cependant éblouissant et passionnément éternelle."
Platon

« Aaaaaaah… ! »

Je fini de m’étirer et je referme ma bouche dans la continuation de mon bâillement.

Les matins ne sont vraiment pas quelque chose pour moi ! Pourtant aujourd’hui, je m’étais réveillé. Naturellement qui plus est ! Qu’allais-je donc faire encore de cette journée ? Aller assister aux cours ? Haha, je ne savais même pas s’il y avait un cours me concernant aujourd’hui. De toute façon, je ne sentais pas en moi la motivation d’aller suivre un cours et de boire plus ou moins attentivement les paroles d’un prof pendant de longues minutes. Il ne me restait qu’à allait errer jusqu’à que mes pieds finissent par me guider vers mon occupation de la journée. Je me levais d’un mouvement lent avant de sortir de la chambre puis du dortoir afin de m’engouffrer dans les couloirs de l’académie. Je m’enfonçais une nouvelle fois dans une rivière d’élèves aux mouvements incessants. Mes pieds me dirigeait dans la direction du hall d’entrée, se permettant un virage ici et là, alors que mon esprit était concentré sur les gouttes de pluie coulant à des rythmes plus ou moins soutenu le long des vitres. Leurs mouvements fluides ne formaient pas une ligne droite comme la gravité le voudrait mais formaient des trajectoires uniques formée de virages inattendus ainsi que de fusions avec d’autres gouttes pour en formait une plus grosse et plus rapide. Mmh au final le chemin de nos vies ne se rapprochent-elles pas de cette trajectoire… ? Oh mais…

Je fermais mes yeux pour me concentrer sur ce son qui avait réussi à capter mon attention et qui se dessina. Le son se transformait petit à petit en une belle mélodie m’entrainant vers elle. Je reconnaissais le son si doux des cordes d’un piano. Moi qui pensais que cette vieille académie n’avait aucune installation qui pourrait m’intéresser. Plus je m’approchais, plus je sentais de la puissance naitre dans la musique la rendant plus épique sans pour autant lui faire perdre le coté doux et mélodieux. Arrivé devant la salle de laquelle sortait le son, j’ouvrais la porte furtivement avant de me glisser dans la salle où une jeune femme aux cheveux bruns jouait sur un piano droit. Je ne voyais pas son visage d’où j’étais mais il ne me fallut pas beaucoup de temps pour que je me dirige vers le piano sur lequel je vins m’asseoir. Ces yeux… ? Etaient-ils naturels ou portait-elle des lentilles ? Leur rouge était intense et m’attirait. Je mis ma main droite derrière moi pour m’appuyer, laissant mes jambes tombait sur le côté du piano. Le piano vibrait sous moins me berçant et accentuant les sensations que m’apportait la mélodie. Je ne dis pas un mot ne voulant la couper dans son élan. Je me contentais de fixer tour à tour ses yeux et ses mains.