Chambre Saphir 1M [Libre aux membres de la chambre :v]

Rp de Jarreth dans la maison des saphirs : Clique ici !

Je tournais à droite et à gauche, battant des bras comme si j’étais en train de me battre avec quelqu’un, j’hurlais, tapais des pieds et des mains, puis me retournais une dernière fois avant de dégringoler de mon lit. Ma tête frappa le sol dans un bruit sourd. Je restais un moment au sol, la tête poser à l’endroit où elle avait tapé. Je ramenais difficilement mes mains de chaque part et d’autre de mon corps et poussais sur mes bras pour me relever un peu. Soufflant, je me levais entièrement et m’asseyais sur le lit. D’ailleurs ce lit était le lit de l’infirmerie. Y’a pas à dire, c’est ma deuxième maison ici. Il fallait que je reste positif, je le savais, mais comment faire dans ce genre de moment ?

Ah, Je m’étire et me relève sans motivation, Je me regarde une dernière fois dans le miroir, essayant, tant bien que mal, de faire un sourire… Pourquoi faire ? Au cas où j’aurais besoin de mentir, c’est bien de faire un sourire quand on ment. Ça passe mieux. Je sors de l’infirmerie attrapant ma veste au passage. Mine de rien il fait froid ce soir, je n’avais pas besoin de tomber malade. J’suis assez malade comme ça. Je parle de mentalement. J’arpente les couloirs avec ma lampe torche observant chaque recoin de l’académie. J’espérais bien tomber sur quelqu’un pour lui faire la causette, en général je tombe toujours sur des rubis qui n’en font qu’à leurs têtes à transgresser le couvre-feu.  Bien. Un dernier tour et je rentre chez moi.

Je crois être de bonne humeur. Je n'en suis pas tout à fait sûr, mais en y repensant, comparant cet instant à d'autres, je pense pouvoir affirmer que le nombre de choses qui vont bien à l'instant t dépasse le nombre de choses qui vont mal. Donc, mathématiquement parlant, je vais bien. Une fois arriver vers le dortoir je me dirigeais d’abord vers ceux des saphirs, je savais déjà que je n’y trouverais rien, c’était pourquoi fallait la faire en premier. Étrangement, ça m’a surpris de voir quelqu’un dans le couloir devant une porte… Le plus surprenant c’était qu’il avait des bagages avec lui. Un nouveau ? Oui, j’avais entendu parler d’un nouvel arrivant. Mais pourquoi il arrivait que maintenant ? Ça ne me dérange pas… d’aller l’accueillir… J’eu un sourire remplie de malice aux lèvres. Fallait vraiment que j’arrête de faire l’enfant.

Je m’approchai lentement du jeune homme pointant la lampe torche sur lui. Un garçon de taille moyen, des cheveux noirs et une petite queue de cheval à l’arrière… Style vestimentaire simple, propre, rien d’autre à ajouter. Une fois arriver à ses côtés je baisse la lampe vers ses pieds. « Bonsoir, tu dois être le nouveau. Ravis de faire ta connaissance. » dis-je en lui tendant la main. Oui, c’était les formalités tout ça. Une fois les présentations faites j’attrape la clef de la chambre pour ouvrir la porte. Oui, j’avais les clefs de partout, c’était normal vus que j’étais surveillant ici.

Mais ce soir, je serais un simple élève, je dirais même plus un camarade de chambre ! Une fois la porte ouverte je l’invite à entrer.  « Fait comme chez toi l’ami. Les autres ne sont pas là on dirait. » J’entre, je choisis un lit au hasard puis saute dessus. Whaoh, c’est fou comme ils ont des lits super confortables. Pourquoi il n’y avait pas ce genre de lit dans l’infirmerie ? J’en serais presque jaloux tien. Je me redresse puis observe notre nouvel arrivant. « Oh, j’ai oublié, je suis Kuro, ton camarade de chambre, ça ne fait pas longtemps que je suis là aussi… 3 jours pour être plus précis. Et toi c’est quoi ton prénom ? »

Rho, j’adore quand les choses se passe comme prévus, Il n’y a rien de mieux. Il ne se doutait de rien, mais j’aurai du prendre l’identité d’un de ces camarades de chambre pour faire plus vrai, non ? Bref. Par contre, sa réponse manque quelque peu d'entrain. En vérité, tout en lui respire un manque de quelque chose. Ici, les gens ont tendance à sourire facilement, souvent par politesse ou par embarras et même s'il est dommage d'en user à des fins sociales, le sourire reste une marque chaleureuse lorsqu'elle n'est pas détournée. Mais dans le cas présent, quelque chose d'étrange se dégage de lui. Jarreth Gillian, il était irlandais, je n’en ai pas croiser beaucoup ici. C’était le premier il me semble… C’est un garçon bien élever qui n’a pas l’air de chercher les problèmes pour un rien. Un saphir quoi.  Quoi qu’il en soit je le trouvais déjà sympathique.

« je viens de l'Irlande. A cause hum... d'incidents et de concours de circonstances, je n'ai pas été scolarisé depuis un bout de temps. J'ai 20 ans mais j'espère bien profiter des cours, cela me fera du bien... »

Il s'adresse à nouveau à moi sur un ton emplit de formalité. Rien ne semble pouvoir transpercer sa carapace de nonchalance. Faut dire que c’est ce qui a de plus intéressant chez lui. C’est sûr que les cours, ça peut être sympa, mais je suis assez fainéant pour trouver que déplacer un petit pois est une tâche trop fatigante. Après, cela dépend de la taille du petit pois, évidemment. Mais aujourd’hui, je me fous des petits pois comme de la dernière guerre, et je ne vais pas laisser des légumes me pourrir la vie. Des graines, pardon. Cette fixette qu’on fait sur la classification des aliments. Les tomates sont des fruits pas des légumes, blabla. Je ne souhaite à personne de se retrouver un jour piégé dans un débat comme celui-là. Enfin… Pour le moment, je n’ai encore rien vus, peut être qu’il me réserve d’autre surprise ? Enfin c’est ce que j’ai crus.

« Ouais... en tous les cas, je te remercie pour ton accueil. On pourrait discuter ! Enfin cela dit je risque de laisser le sommeil m'envahir bientôt, le voyage a été éprouvant. »

Il me remercie pour mon accueil… L’était-il vraiment ou était-il super bien élevé ? Je n’ai pas fait grand-chose pourtant. Après, chacun son point de vue, n’est-ce pas ? Je m’allonge sur le lit regardant le plafond en silence, c’était plus fort que moi. « Bon dieu, que ce lit est confortable. C’est à cause de ce genre de matelas qu’ont arrivent plus à sortir du lit le matin… » Dis-je en me roulant sur le lit comme un gamin de 10 ans. « Ne t’inquiète pas, ici tu vas vivre une nouvelle vie, et tu vas l’apprécié, les gens sont sympas et la bouffe à la cantine est énorme… Encore plus énorme que la poitrine de la secrétaire blonde à l’accueil… » Je laisse un long silence se faire dans la chambre, comme si d’un coup je m’étais endormi. La tension redescend d'un coup et j'éclate de rire. « Non, je te taquine. Le bouffe est pas trop ça. Par contre pour ce qui est de la secrétaire… J’te laisse imaginer ! » Je voulais le mettre dans une situation un peu délicate pour voir comment il allait réagir, c’est dans les moment comme ça qu’on peut observait la véritable personnalité des gens. Je voulais le mettre à l’aise aussi, pour pas qu’il n’ait honte de me parler de tout sujet à l’avenir.

Après cette parenthèse de blabla incroyablement irritante, je restai pensif quelques temps. Je me demande comment aurait était ma vie si j’étais un élève dans l’établissement… Sans aucun doute ma maison aurait été Rubis, j’suis trop complexe pour certaine personne. Ou alors saphir c’est bien de faire le gentil juste pour l’apparence mais au fond, tes juste un bon gros salaud. Ce n’est pas de bien de jouer avec les gens ect ect, oui et alors ? Désolé mais, c’est le seul moyen que j’ai de ne pas me faire chier dans cet établissement. Je pousse un long soupire Serait-ce possible que rien ne puisse un jour me rapprocher de ce que l'on appelle la « Normalité » ? Moi qui avais toujours été anticonformiste, je n'avais jamais eu d’inconvénients à ne pas être entourée d'une marée d'ami(e)s collantes et aimantes à souhait.

Et pourtant, si je devais vivre dans cet endroit pendant les années à venir, des questions n'ayant jamais eu leur place dans ma tête devaient désormais être posées, à mon grand regret. Ce qui, à vrai dire, avait le don de créer un certain gène en moi... « Si tu veux, j'peux te faire une petite visite de l’établissement, et avec un peu de chance y’aura le reste de la Team avec nous.  » Oui, la Team, camarade de chambre, c’est pareil, non ?  « Oh, J’parle trop. Désolé si je te met mal à l'aise. Pour le moment repose toi on verra tout ça demain !  » Ce n’était pas dans mon habitude de parler autant, mais dans le feu de l’action j’étais dans le personnage.  Faire bonne impression c’est ce que j’avais en tête en ce moment.