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Les joies de la maladie [PV Eleonore Mac-Agosse]

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Message par Invité Mar 20 Déc 2016, 21:59

Les joies de la maladie

Avant d’aller vivre à l’académie, juste après avoir découvert de quoi je souffrais, on m’avait fait suivre par un psychiatre. Ce dernier m’avait donné l’impression qu’il me donnait des phrases toutes prêtes spécialement créées pour les malades. J’avais dû supporter les séances avec lui jusqu’à ce que je change de lieu de vie et reprenne un rythme un peu moins conseillé à mon état. Bien que le fait de retourner à la civilisation après tant de temps de déprime et à des activités de mon âge soit grisant, je commençais à comprendre le rôle de ce que j’avais dû subir avec ce médecin fort peu agréable.

Depuis peu j’avais commencé un nouveau traitement dans l’espoir de réduire les métastases qui me rongeaient de l’intérieur. Malheureusement, il s’avérait plus lourd et plus contraignant, m’obligeant à passer plus de temps à l’infirmerie et à louper toujours plus de cours. Mes camarades de classe se posaient des questions. Tant et si bien que j’avais l’impression de passer un interrogatoire chaque fois que je les croisais. Je ne parle même pas du jour où je m’étais endormie sur un banc sans que personne ne s’en rende compte ! Heureusement que je m’étais réveillée avant de mourir de froid et que Okura était passé par là.
J’avais une autre preuve que mon moral baissait depuis que j’avais changé de traitement : je supportais moins les écarts des autres à mon égard. L’exemple qui me venait le premier à l’esprit était lorsque Jïnn avait sorti son téléphone pour jouer avec alors qu’il m’avait proposé une sortie destinée à me faire « profiter de la vie ». Génial le manque de respect alors que j’avais fait l’effort de me lever pour montrer un minimum de volonté ! Cela m’avait grandement fait du mal et les infirmiers avaient dus s’en rendre compte puisque j’avais reçu un rendez-vous chez la psy de l’école.

Le jour du rendez-vous, j’étais habillée chaudement malgré les températures très agréables à l’intérieur des locaux. Pour dire vrai, le produit qu’on m’injectait me donnait très froid au point que j’hésitais toujours à mettre des gants depuis quelques temps ! Pire encore, je devais chauffer mon eau quelques secondes au micro-ondes pour la boire. Bref ! Ainsi vêtue, je traversais les couloirs pour aller chez la psy. J’avais de la chance que ce rendez-vous soit avant mon prochain traitement, ce qui me laissait plus en forme que je l’avais été précédemment.
Devant la porte, je pris une grande inspiration en levant les yeux au ciel avant de toquer. J’attendis qu’on me réponde avant d’entrer et me déclarer :

- Bonjour, je m’appelle Kendra Elkosa. J’avais rendez-vous à 16H il me semble.

ft. Eleonore Mac-Agosse
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Message par Invité Mer 21 Déc 2016, 12:03

La psychiatre pestait contre le manque de précision des traitements subits par sa nouvelle patiente. Elle avait dû demander directement au médecin, la traitant, pour connaître la nature de la médication. Mais bon, la recette était prête, malgré le temps qu'il lui avait fallut pour trouver.
Elle but la dernière gorgée de son café, cherchant quel genre de boisson risquerait d'interférer avec ce traitement/gâteau. On frappa à la porte.

-Entrez.

Eléonore était plongé dans les dossiers, ceux-ci trainant sur le plan de travail. La plupart parlait des vertus de plantes et de contre indications médicales. Un magnétophone était posé sur le bureau. Deux tasses trônaient dans la place, complétant le fatras sur le meuble en bois. Enfin Fatras en apparence, car tout avait une place.
Se levant habillé de sa blouse blanche, elle s'approcha de sa patiente pour l'accueillir. Elle lui tendit la main. Elle dégageait une odeur de Lavande

-Enchantez, Éléonore Mac-Agosse. Oui, vous avez bien rendez-vous à cette heure, mademoiselle. Si vous voulez bien vous débarrassez.

La femme indiqua d'un geste le porte manteau. Dans un second geste, elle désigna le bureau


-Et prendre place s'il vous plait, le temps que je ramène notre quatre heures : un muffin à l'aloès et au miel de Lavande.


Il y avait un siège conventionnel et le fauteuil confortable du coin sofa. Elle vint reprendre sa place devant le bureau, une minute plus tard, non sans avoir posé un muffin tiède sur le set de table de la tasse vide. Tout en fermant les dossiers sur la table et en activant le magnétophone.

-Mademoiselle Elkosa, à moins que vous préfériez Kendra. Souhaitez vous boire quelque chose de particulier? Et après, nous pourrons commencer la séance par deux questions simples :
-Connaissez vous la raison de votre présence ici?
-Qu'attendez-vous de ces séances?
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Message par Invité Mer 21 Déc 2016, 19:21

Les joies de la maladie

Lorsque je pénétrai dans la pièce, je pus voir une femme rousse habillée d’une blouse médicale qui travaillait sur son bureau. J’imaginais facilement qu’il s’agissait de mon dossier et qu’il devait lui donner un sacré mal de crâne. Son accueil n’en fut pas moins aussi amical que professionnel : me tendant une main qui amena vers moi une odeur qui ne m’était pas inconnue, elle se présenta :

-Enchantez, Éléonore Mac-Agosse. Oui, vous avez bien rendez-vous à cette heure, mademoiselle. Si vous voulez bien vous débarrassez. Et prendre place s'il vous plait, le temps que je ramène notre quatre heures : un muffin à l'aloès et au miel de Lavande.


Obéissant à ses ordres, j’enlevai mon manteau à contrecœur pour le mettre sur le porte-manteau avant de m’avancer vers l’espace « salon » du bureau. Un siège et un sofa entourant une table sur laquelle était préparé le nécessaire pour prendre le thé. De ma démarche fatiguée, j’allai m’installer sur le fauteuil de manière tordue alors que la diamant apportait des muffins et un magnétophone qu’elle alluma. Puis, faisant cela, elle reprit la parole :

-Mademoiselle Elkosa, à moins que vous préfériez Kendra. Souhaitez-vous boire quelque chose de particulier ? Et après, nous pourrons commencer la séance par deux questions simples :
-Connaissez-vous la raison de votre présence ici ?
-Qu'attendez-vous de ces séances ?


- Appelez-moi Kendra, s’il vous plaît, ce sera plus agréable pour moi… lui répondis-je avec lassitude et une pointe d’agacement que je tentais de cacher du mieux que je le pus. Pour la boisson, j’accepterais volontiers une boisson chaude, peu importe laquelle.

Sérieusement, je n’étais pas difficile concernant la nourriture ou les breuvages. J’étais un peu moins conciliante quant à la façon de m’appeler puisque le « mademoiselle Elkosa » me rappelait que trop bien les moments difficiles avec ce psy à la noix aux phrases toutes prêtes. J’avais cependant tenté de cacher mon agacement puisqu’elle m’avait demandé comment je préférais être appelée. Au moins c’était un bon point pour elle. Il allait falloir que je retrouve ma patience…
Pendant qu’elle me servait ma boisson, je répondis à ses autres questions en évitant de regarder l’appareil enregistreur :

- Je suis ici pour « un suivi et soutien psychologique face à la maladie », ou plus exactement pour tenter de me faire garder le moral alors qu’un cancer dont on n’arrive pas à trouver l’origine me ronge et que les traitements qu’on m’administre me mettent mal. Pour ce que j’en attends… Peut-être pouvoir supporter cette fichue maladie et en parler sans qu’on s’apitoie à outrance sur mon sort.

Je voulais recommencer à avoir de la joie de vivre, pouvoir me promener et rire comme tout le monde, mais cela me semblait hors de portée pour le moment. Certes, je n’étais plus trop sous l’emprise du produit qu’on m’injectait, mais j’en gardais la fatigue qu’elle m’avait fait connaître et cela devait se voir.

ft. Eleonore Mac-Agosse
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Message par Invité Jeu 22 Déc 2016, 15:01

Je pris sa tasse en main et me rappela d'un délicieux Mokaccino qui remplit la tasse. Mon pouvoir avait cet avantage de ne pas avoir à prédire la boisson demandée. Je le fis un peu plus chaud que dans mes souvenirs. Elle devrait plus l'apprécier comme cela.
Je me repositionna dans mon fauteuil et écouta la fin des réponses à mes questions. Une trace de lassitude dans son expression et dans sa voix, un léger énervement. Vu ces propos, je ferais mieux de ne pas la ménager.

-J'espère que ce Mokaccino sera à votre gout. Pour le muffin, en faisant des recherches sur les remèdes pour votre maladie, je suis tombée sur une recette obscur d'une potion d'herboriste sensée aidée, aux dires de son auteur, à la rémission des cancers. Je me suis "amusée" à en faire un gâteau. Dites-moi ce que vous en pensez. Je dis juste que cela existe même si la science médicale ne l'a pas reconnu entièrement. Je ne vous imposerais aucunes médications à l'issue de nos séances.
Spoiler:
Pour le magnétophone, je me permets de le laisser en évidence. L'enregistrement me servira plus tard afin de voir si je n'ai rien oubliée, ou mal compris sur le moment. Je peux le cacher si vous le souhaitez.
Voila pour les bonnes nouvelles. Maintenant les mauvaises.
Je ne peux rien pour votre moral et vos attentes.  Je pourrais faire comme certains de mes collègues et vous laissez parler et vous aiguiller, mais je préfère faire le point de suite. En psychiatrie, on ne donne pas de solutions au patient. On essaye de lui faire prendre conscience qu'il existe des outils pour l'aider et qu'il doit se les approprier.


Aller! prends-toi cela dans la tête. J'espère que cela ne la dégoûtera pas trop, mais je sent qu'elle a besoin de cela pour avancer. J'espère que mon impression ne me trompera pas. Maintenant, le coup de grâce. Si elle ne fuit pas, elle devrait être prête pour la seconde partie.

-Sur un plan médical, je suis désolée, mais votre cas est l'équivalent d'un cancer généralisé. Une des cellules cancérigène  voyager dans votre corps à un autre lieu que celui de l'affection. Au lieu de se reproduire là-bas, il semble qu'elle s'amuse un peu en vous. Désolé, mais mon pouvoir ne sert qu'à faire de la boisson, pas à soigner cela. La médecine actuelle essaye de son mieux, mais c'est comme chercher un de vos cheveux dans le dortoir Diamant. Une dure recherche et des heures, dans votre cas, peut-être même des années d'un combat presque sans fin. Mais pas impossible.
Entendez bien le pas impossible, car c'est sur cela qu'on devra travailler, si vous souhaitez avancer par vous même. Car, pour vous, commence un long parcours et croyez-moi, je ne souhaiterais cela à personne.
Je finirais donc cet exposé par une question: Préférez vous que je vous aide à trouver la voie qui vous permettra de vous passer d'un tiers pour aller mieux, ou bien suivons nous une séance thérapeutique normale qui pourrait prendre 7 à 10 ans. Les deux sont sans garanties aucune. En gros pour simplifier. Je suis une démon qui vous propose deux contrats. Dans le premier vous ne me supporté que pendant les séances. Dans le second, je vais faire de votre vie un enfer de chaque instant pour qu'à la fin, vous ne veniez me voir que pour prendre le thé et discuter comme de vieilles amies.


Le ton posé et neutre de ce monologue avait dû rendre perplexe la jeune demoiselle. Ou bien avait-elle déjà fuit son combat?
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Message par Invité Jeu 22 Déc 2016, 15:41

Les joies de la maladie

Pendant que je répondais à ses questions, elle prit la tasse à côté de moi et ferma les yeux. Et, quand elle la reposa, je pus constater un liquide fumant à l’intérieur. Intéressant son pouvoir. Me redressant un peu, je pris la tasse chaude entre mes paumes enveloppées de mon pull épais. Elle en profita pour me donner un retour aussi long que complexe que j’écoutai jusqu’au bout sans l’interrompre peu importe le sujet abordé :

-J'espère que ce Mokaccino sera à votre gout. Pour le muffin, en faisant des recherches sur les remèdes pour votre maladie, je suis tombée sur une recette obscure d'une potion d'herboriste sensée aidée, aux dires de son auteur, à la rémission des cancers. Je me suis "amusée" à en faire un gâteau. Dites-moi ce que vous en pensez. Je dis juste que cela existe même si la science médicale ne l'a pas reconnu entièrement. Je ne vous imposerais aucunes médications à l'issue de nos séances. Pour le magnétophone, je me permets de le laisser en évidence. L'enregistrement me servira plus tard afin de voir si je n'ai rien oublié, ou mal compris sur le moment. Je peux le cacher si vous le souhaitez.
Voilà pour les bonnes nouvelles. Maintenant les mauvaises. Je ne peux rien pour votre moral et vos attentes. Je pourrais faire comme certains de mes collègues et vous laissez parler et vous aiguiller, mais je préfère faire le point de suite. En psychiatrie, on ne donne pas de solutions au patient. On essaye de lui faire prendre conscience qu'il existe des outils pour l'aider et qu'il doit se les approprier.


Ce qui, pour elle, sonnait une mauvaise nouvelle, sonnait à mes oreilles comme un malentendu. Ou presque. Elle ne pouvait rien pour mon moral ? Sur le moment, certes, mais au fil des compréhensions, peut-être allais-je changer d’attitude et faire en sorte de ne pas m’enfermer sur moi-même. Je ne voulais pas faire un pas en arrière alors que ma vie à l’académie avait si bien commencé. Je ne voulais pas montrer une mauvaise image de moi à autrui. Puis… il n’y avait certainement jamais autre solution que celle qui résolvait le problème initial. Du coup, la seule solution réelle à mon problème serait un traitement adéquat, voire une chirurgie si cela était nécessaire. Certainement m’étais-je mal exprimée, du coup je hochai simplement la tête avant de boire une gorgée de la boisson qu’elle m’avait donnée. Cela eut l’effet que je recherchais, à savoir me réchauffer un peu alors qu’elle continuait :

-Sur un plan médical, je suis désolée, mais votre cas est l'équivalent d'un cancer généralisé. Une des cellules cancérigènes voyage dans votre corps à un autre lieu que celui de l'affection. Au lieu de se reproduire là-bas, il semble qu'elle s'amuse un peu en vous. Désolée, mais mon pouvoir ne sert qu'à faire de la boisson, pas à soigner cela. La médecine actuelle essaye de son mieux, mais c'est comme chercher un de vos cheveux dans le dortoir Diamant. Une dure recherche et des heures, dans votre cas, peut-être même des années d'un combat presque sans fin. Mais pas impossible.
Entendez bien le pas impossible, car c'est sur cela qu'on devra travailler, si vous souhaitez avancer par vous-même. Car, pour vous, commence un long parcours et croyez-moi, je ne souhaiterais cela à personne.
Je finirais donc cet exposé par une question : Préférez-vous que je vous aide à trouver la voie qui vous permettra de vous passer d'un tiers pour aller mieux, ou bien suivons nous une séance thérapeutique normale qui pourrait prendre 7 à 10 ans. Les deux sont sans garanties aucune. En gros pour simplifier. Je suis une démon qui vous propose deux contrats. Dans le premier vous ne me supporté que pendant les séances. Dans le second, je vais faire de votre vie un enfer de chaque instant pour qu'à la fin, vous ne veniez me voir que pour prendre le thé et discuter comme de vieilles amies.


Le ton posé employé par la femme en face de moi ne me surpris aucunement. J’avais eu affaire à plus stoïque que cela. Je lui répondis donc après un léger soupire destiné à me détendre et éviter que je m’énerve sans raison apparente :

- Sincèrement, je ne vous aurais jamais demandé de me soigner réellement, que vous en ayez le pouvoir ou non. Après tout, je ne voudrais pas vous faire souffrir à cause de mon mal, surtout ne sachant pas quel serait alors votre contrecoup. De plus, je suis consciente de mon état de santé et c’est pour cela que je subis des remèdes qui sont lourds à supporter sans trop m’en plaindre. Pour pouvoir guérir en espérant ne pas mourir avant. Pour répondre à votre dernière question, vous n’êtes pas le premier psy que je rencontre, et tant que vous ne m’abreuvez pas de phrases toutes faites je pense pouvoir vous supporter un moment. De toute façon, si ce n’est pas vous, je devrais aller voir quelqu’un d’autre. Je préfère supporter un démon qui me fera avancer tout en étant proche plutôt qu’aller voir un abruti qui me laissera dans ma situation tout en étant à perpette.

J’espérais m’être mieux fait comprendre. Je n’attendais aucunement d’elle qu’elle soit un miracle puisqu’il fallait que cela vienne de moi aussi. En tant que démon, elle devait être assez forte pour me faire bouger et comprendre des choses. Pour moi, elle était l’élément normal dans mon enfer, certainement pas une « amie ». Certes, c’était plus agréable d’avoir une tasse fumante entre les mains alors que je crevais de froid, mais j’étais consciente que parler de ma maladie, des effets des traitements et autres ne serait pas une chose simple. La vivre était dure, mais en parler rendait la chose pire tant on le réalisait encore plus. Après, c’était pas comme si j’allais régulièrement en examen pour voir l’avancée des métastases sans chaperon pour accueillir les informations à ma place ! Je n’étais pas faible au point de me voiler la face.

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Message par Invité Sam 24 Déc 2016, 15:48

Spoiler:

Elle le prenait plutôt bien. Et en plus, elle choisissait la pire des options pour elle. On allait donc commencer par du théorique.

Elle poussa une feuille blanche et un crayon devant sa patiente.
D'un ton amusé et chaleureux, elle dicta

-Bien leçon 1 : La douleur est une donnée de la condition humaine. On ne pourra jamais la faire disparaître totalement, à moins de vous shooter en permanence.

Leçon 2 Le corps et l'esprit ne sont pas différents. La douleur physique n'ai pas spécialement psychique et réciproquement. Mais les deux jouent sur la condition de l'autre. Ce n'est pas parce que nos règles nous causent des changements hormonaux que nous sommes désagréables, le plus souvent, c'est à cause de la douleur qu'elles nous causent. Et vu que notre équilibre intérieur, géré par nos hormones, fonctionne différemment, on a du mal à le cacher.

Donc avec la leçon 1 et 2, j'en arrive à la citation suivante : « La douleur n’écrase pas le corps, elle écrase l’individu, elle brise l’écoulement de la vie quotidienne et altère la relation aux autres. Elle est souffrance. Si la douleur est un concept médical, souffrance est le concept du sujet qui la ressent. »

Rien n'empêche de gérer la douleur, qu'elle dure longtemps, ou qu'on la ressente profondément. Mais cela s'apprend.

Lorsque la douleur est intense, elle peut envahir tout notre espace psychique, prenant une place centrale dans notre attention, au point de nous couper du monde extérieur. L’esprit se replie alors sur lui-même, n’arrivant plus à se détacher de cette sensation désagréable, ce qui aura pour effet d’augmenter l’intensité de cette perception. A l’inverse, nous avons tous fait l’expérience, d’« oublier » momentanément une douleur parce que notre esprit est occupé par autre chose : la rencontre d’un ami ou une activité mobilisant toute notre attention. De même, un policier peut être blessé sur un lieu d'opération sans s’en apercevoir, tout son esprit étant pris par l’action.

La douleur, surtout si elle est durable, a une incidence sur le moral. L’inverse l’est moins, or une humeur dépressive peut avoir pour conséquence d’augmenter les sensations douloureuses. Parfois, elle en sera même à l’origine et il n’est pas rare de voir une personne sortant d’un état dépressif constater que certaines douleurs ont disparu.

Des questions ?



Recevoir un cours à la place d'une écoute. Cela va lui changer des entretiens précédents.
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Message par Invité Lun 26 Déc 2016, 01:39

Les joies de la maladie

Je devais bien avouer que lorsque la psy me tendit une feuille blanche et un crayon, je ne fis pas mine de me relever. Je préférai boire une gorgée de ma boisson chaude avant de la regarder avec un air interrogateur. Mais ce n’est que lorsqu’elle commença à dicter des sortes de leçons que je posai le mug pour pouvoir prendre des notes non pas sans avoir envie de dire les quatre vérités à ce médecin. Bien que ce soit des notes prises avec beaucoup d’abréviations, voilà ce qu’il était dit en gros :

« Leçon 1 : La douleur est une donnée de la condition humaine. On ne pourra jamais la faire disparaître totalement, à moins de vous shooter en permanence.

Leçon 2 Le corps et l'esprit ne sont pas différents. La douleur physique n'ai pas spécialement psychique et réciproquement. Mais les deux jouent sur la condition de l'autre. Ce n'est pas parce que nos règles nous causent des changements hormonaux que nous sommes désagréables, le plus souvent, c'est à cause de la douleur qu'elles nous causent. Et vu que notre équilibre intérieur, géré par nos hormones, fonctionne différemment, on a du mal à le cacher. »


-Donc avec la leçon 1 et 2, j'en arrive à la citation suivante : « La douleur n’écrase pas le corps, elle écrase l’individu, elle brise l’écoulement de la vie quotidienne et altère la relation aux autres. Elle est souffrance. Si la douleur est un concept médical, souffrance est le concept du sujet qui la ressent. »

Rien n'empêche de gérer la douleur, qu'elle dure longtemps, ou qu'on la ressente profondément. Mais cela s'apprend.

Lorsque la douleur est intense, elle peut envahir tout notre espace psychique, prenant une place centrale dans notre attention, au point de nous couper du monde extérieur. L’esprit se replie alors sur lui-même, n’arrivant plus à se détacher de cette sensation désagréable, ce qui aura pour effet d’augmenter l’intensité de cette perception. A l’inverse, nous avons tous fait l’expérience, d’« oublier » momentanément une douleur parce que notre esprit est occupé par autre chose : la rencontre d’un ami ou une activité mobilisant toute notre attention. De même, un policier peut être blessé sur un lieu d'opération sans s’en apercevoir, tout son esprit étant pris par l’action.

La douleur, surtout si elle est durable, a une incidence sur le moral. L’inverse l’est moins, or une humeur dépressive peut avoir pour conséquence d’augmenter les sensations douloureuses. Parfois, elle en sera même à l’origine et il n’est pas rare de voir une personne sortant d’un état dépressif constater que certaines douleurs ont disparu.

Des questions ?


Laissant tomber le crayon sur la table, et ne sachant pas trop comment commencer à manger le gâteau qu’elle m’avait offert, je me remis au fond de mon fauteuil avant de lui répondre d’un ton neutre :

- Oui, au moins une : quel est le but de ces leçons ? Vous ne me connaissez pas mis à part des dossiers qui listent tous les traitements que je subis depuis mon arrivée ici pour contrer mon cancer. Alors pourquoi diable me parlez-vous de douleur et comment la contrer ?!

Même si je tentais de le cacher le plus possible, j’étais agacée. Pourquoi me donner des leçons sur un thème qui, finalement, ne rebondissait même pas sur mes dires ? Cela n’avait aucun sens ! Du coup, avant de continuer je préférais qu’elle réponde à cette question. Certes, j’avais dit que j’étais prête à venir voir un démon, mais je n’avais jamais dit que je le supporterais sans but. J’étais même prête à le lui dire si jamais elle refusait de me donner une raison à tout son speech qui n’était pas pour me plaire. Les douleurs que je subissais par mon cancer étaient tellement occasionnelles et fugaces que je ne voyais aucun intérêt à prendre des antidouleurs. Dans le même temps, il m’était inconcevable de rester en l’état de légume juste pour ça ! Alors quoi ? Où allions-nous ? Certes ses « leçons » me changeaient des speechs dont j’avais été abreuvée… Peut-être même un peu trop, non ?

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Message par Invité Lun 26 Déc 2016, 21:47

Éléonore sourit gentiment à sa patiente.

-Parce que la Douleur est quelque chose que vous connaissez. Comme l'énervement, je pense, le fait de se sentir inférieur quant on vous plaint…
Enfin, je suppute. Je pourrais vous sortir le traditionnel, "je comprend ce que vous ressentez. Nous allons travailler dessus".
Sauf que je ne comprend pas ce que vous ressentez, je n'aie aucune idée de comment vous vous sentez, ni de ce qu'est supporter ce genre de maladie.


Elle s'arrêta de parler pour prendre la friandise et croquer dedans une petite bouchée.  Elle la finit (la bouchée) rapidement, en reposant le gâteau.
Elle reprit, toujours d'un ton neutre.

-Ce n'était pas une leçon sur la douleur, mais une leçon sur le conditionnement. J'aurais pût faire simple et commencer par vous dire les choses correctement. Non. J'aie poussé une feuille vierge et un crayon devant vous, vous parlant de leçon. Sauf que bien que nous sommes dans un établissement scolaire, nous ne sommes pas en cours. Mais vous avez prit des notes. Pourquoi ?  Qu'avez vous ressentit à ce moment. Enfin, je devrais plutôt demander ce que vous avez ressentit en prenant le crayon, pendant la leçon et maintenant ?

Elle leva le doigt comme pour faire signe à Kendra d'attendre avant de répondre.

-En tant que Démon, donnant donnant. Je vais vous révéler un de mes secrets avant : Pourquoi ai-je un ton neutre, professionnel en quelque sorte, malgré notre contrat signé tacitement ? Pourquoi un sourire neutre, plutôt que chaleureux ou inexistant ? A cause du conditionnement. Pas spécialement le mien. On interprète tous les signes envoyés par l'autre. Consciemment ou inconsciemment. Et si pour avancer, vous pensez qu'il faut me donner les réponses que j’attends ? Mais, je ne suis pas Dieu. Je suis une démon. Je n'aie pas la science infuse, je suis juste compétente et fait croire ensuite tous savoir. Je vous laisse donc la parole, Kendra.
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Message par Invité Mar 27 Déc 2016, 18:23

Les joies de la maladie

Loin d’être déstabilisée par mes questions et raisonnements, la psy me donna l’impression qu’elle s’y attendait en me souriant amicalement et en me répondant simplement :

-Parce que la Douleur est quelque chose que vous connaissez. Comme l'énervement, je pense, le fait de se sentir inférieur quand on vous plaint… Enfin, je suppute. Je pourrais vous sortir le traditionnel, "je comprends ce que vous ressentez. Nous allons travailler dessus". Sauf que je ne comprends pas ce que vous ressentez, je n'aie aucune idée de comment vous vous sentez, ni de ce qu'est supporter ce genre de maladie.

Je devais lui accorder le fait qu’en plus d’être honnête, elle était une personne juste. J’étais assez soulagée qu’elle avoue qu’elle ne comprenait pas ce que je ressentais et je devais avouer qu’elle avait raison en disant que la douleur était quelque chose que je connaissais. Je l’avais pleinement vécue sur le plan moral essentiellement pendant deux ans, le temps qu’il m’avait fallu pour accepter mon état. Là, elle était autre : voir les gens aller bien m’était difficile bien qu’il me fût compliqué de l’avouer réellement. Je continuai donc de l’écouter une fois qu’elle eut finit sa bouchée de gâteau sans broncher réellement :

-Ce n'était pas une leçon sur la douleur, mais une leçon sur le conditionnement. J'aurais pût faire simple et commencer par vous dire les choses correctement. Non. J'aie poussé une feuille vierge et un crayon devant vous, vous parlant de leçon. Sauf que bien que nous sommes dans un établissement scolaire, nous ne sommes pas en cours. Mais vous avez pris des notes. Pourquoi ? Qu'avez-vous ressenti à ce moment. Enfin, je devrais plutôt demander ce que vous avez ressenti en prenant le crayon, pendant la leçon et maintenant ?

Là, elle m’avait bien eue ! N’ayant aucune idée de ce qu’elle attendait de moi en me donnant un papier et un crayon, j’avais eu le réflexe de tout bon élève et pris des notes sur ses « leçons ». Cela me fit réfléchir à ses questions quand elle me demanda mon attention à nouveau :

-En tant que Démon, donnant donnant. Je vais vous révéler un de mes secrets avant : Pourquoi ai-je un ton neutre, professionnel en quelque sorte, malgré notre contrat signé tacitement ? Pourquoi un sourire neutre, plutôt que chaleureux ou inexistant ? A cause du conditionnement. Pas spécialement le mien. On interprète tous les signes envoyés par l'autre. Consciemment ou inconsciemment. Et si pour avancer, vous pensez qu'il faut me donner les réponses que j’attends ? Mais, je ne suis pas Dieu. Je suis une démon. Je n'aie pas la science infuse, je suis juste compétente et fait croire ensuite tous savoir. Je vous laisse donc la parole, Kendra.

Doucement, je soupirais avant de me relever et lui répondre avec bien moins d’agacement que précédemment :

- Je n’ai jamais cherché de solution miracle, ni même me retrouver face à une personne qui aurait soudainement la science infuse. Je ne vous demanderai donc pas de tout savoir ou d’avoir une solution miracle pour que j’aille mieux. Après, je ne connais pas votre boulot, concrètement. … Pour répondre à votre question maintenant, j’ai ressenti de l’agacement et énormément d’incompréhension lorsque vous m’avez tendu ça. Je me suis dit que ce n’était pas sans raison bien que j’ai d’abord voulu l’ignorer. En prenant le crayon je me suis sentie lasse, comme si je me retrouvais en cours alors que j’ai juste envie de me reposer à cause du traitement que je subis en ce moment. Pendant la leçon, pas grand-chose de plus si ce n’est que j’avais hâte que vous terminiez pour pouvoir vous demander le but de tout ceci. Maintenant, je suis moins perdue, quoi qu’un tout petit chouia encore. Je me sens bête à vrai dire d’être tombée dans votre piège, rigolai-je doucement en montrant ouvertement ma gêne en me laissant tomber en arrière tout en me frottant le visage.

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Les joies de la maladie [PV Eleonore Mac-Agosse] Empty Re: Les joies de la maladie [PV Eleonore Mac-Agosse]

Message par Invité Mar 27 Déc 2016, 23:13

-Dans un match de sport intense, on a dit souvent à l'équipe qui a perdu. Cela ne fait rien ou c'était un bon match ou vous ferez mieux la prochaine fois.
Des mots que l'on veut réconfortant, mais qui pourtant blessent encore plus les perdants. Et je peux vous dire que de nombreux perdants détestent être réconforter. Pourtant quand ils sont en tant que spectateurs, ils ne savent pas quoi dire d'autres.
Vous souvenez vous du conditionnement mentionné plus tôt. Ni vous, ni moi y échappons. Nous pensons savoir quoi dire au moment ou cela se présente. Cela nous touche, comme cela touche les sportifs. Cela veut aussi dire que si quelqu'un nous souhaite un bon rétablissement, ou s’enquièrent de notre santé, c'est peut être une façon maladroite et conditionné de s'exprimer.
Ne demandes-tu jamais à quelqu'un, comment il va, machinalement, après un bonjour ?
On répond machinalement bien. Enfin pour la plus part des gens. Quand quelqu'un répond mal, ou autre chose, on se sent un peu coupable. On essaye d'en savoir plus, voir de le réconforter.  Pourquoi ? On ne le sait pas soit même le plus souvent. Cela vient en fait du conditionnement de notre vie en société.


Éléonore regarda l'horloge du téléphone sur le bureau.

-Je te propose d’arrêter là pour aujourd'hui. Mais vu que je suis une vilaine démon.

Elle ouvre un tiroir et posa un cahier sur la table.

-Devoir jusqu'à notre rencontre la semaine prochaine. Notez y à chaque fois où les réflexions de quelqu'un vous mettes mal à l'aise. Réfléchissez y plus tard en notant aussi vos réflexions personnels du pourquoi du comment. Pourquoi ai-je agit comme cela ? Pourquoi a t-il ou elle réagit ainsi ? On analysera cela ensemble la semaine prochaine pour voir comment améliorer cela.
Entretien officiellement finit. Si vous avez des questions Kendra, je serais heureuse d'y répondre. Sinon, profite de ta boisson et du gâteau. J'aie encore le temps avant mon prochain rendez-vous.


La psychiatre remordit dans son gâteau, en le savourant ce coup-ci. Elle devrait changer l'alcool peut-être, ou au moins la quantité. Elle bût ensuite une gorgée de sa boisson chaude. En l'état, le deux se mariaient bien. Cela ne l’empêcha pas d'écouter Kendra avec une attention, non feinte.
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Message par Invité Jeu 29 Déc 2016, 16:34

Les joies de la maladie

-Dans un match de sport intense, on a dit souvent à l'équipe qui a perdu. Cela ne fait rien ou c'était un bon match ou vous ferez mieux la prochaine fois. Des mots que l'on veut réconfortant, mais qui pourtant blessent encore plus les perdants. Et je peux vous dire que de nombreux perdants détestent être réconforter. Pourtant quand ils sont en tant que spectateurs, ils ne savent pas quoi dire d'autres. Vous souvenez vous du conditionnement mentionné plus tôt. Ni vous, ni moi y échappons. Nous pensons savoir quoi dire au moment où cela se présente. Cela nous touche, comme cela touche les sportifs. Cela veut aussi dire que si quelqu'un nous souhaite un bon rétablissement, ou s’enquièrent de notre santé, c'est peut-être une façon maladroite et conditionné de s'exprimer. Ne demandes-tu jamais à quelqu'un, comment il va, machinalement, après un bonjour ? On répond machinalement bien. Enfin pour la plupart des gens. Quand quelqu'un répond mal, ou autre chose, on se sent un peu coupable. On essaye d'en savoir plus, voire de le réconforter. Pourquoi ? On ne le sait pas soit même le plus souvent. Cela vient en fait du conditionnement de notre vie en société.

D’une certaine manière je comprenais ce qu’elle voulait dire et que si j’avais réagis ainsi c’est parce que j’avais été conditionnée. Je ne pouvais pas lui donner tort puisqu’ayant fait des études supérieures avant de tomber malade. Mais la véritable leçon à en tirer c’était que je ne devais pas en vouloir à ceux qui voulaient s’enquérir de mon état à outrance puisqu’ils avaient été conditionnés à le faire. Ce n’était pas très plaisant, mais je comprenais ce que cela impliquait.
Après avoir regardé son horloge sur son bureau alors que je m’autorisais enfin à goûter son gâteau, elle annonça la fin de la séance. Cette dernière m’avait parue assez courte en vérité, mais elle m’avait fait tout de même pas mal de bien. Je fus cependant assez intriguée par le fait qu’elle sortit un cahier de son bureau. Heureusement, les explications ne tardèrent pas à arriver :

-Devoir jusqu'à notre rencontre la semaine prochaine. Notez-y à chaque fois où les réflexions de quelqu'un vous mettes mal à l'aise. Réfléchissez-y plus tard en notant aussi vos réflexions personnelles du pourquoi du comment. Pourquoi ai-je agi comme cela ? Pourquoi a-t-il ou elle réagit ainsi ? On analysera cela ensemble la semaine prochaine pour voir comment améliorer cela. Entretien officiellement finit. Si vous avez des questions Kendra, je serais heureuse d'y répondre. Sinon, profite de ta boisson et du gâteau. J'aie encore le temps avant mon prochain rendez-vous.

Je pris le cahier tout en écoutant attentivement. Cela me sembla être quelque chose de très correct bien que je ne pensasse pas avouer ma maladie à tout le monde non plus. En prenant une bonne gorgée de ma boisson, je réfléchis à s’il y avait quelque chose que je voulais demander. Ce ne fus d’ailleurs pas très compliqué à trouver. Je fis donc comme pensivement :

- Je ne m’attends pas à une réponse toute prête, mais seulement ce que vous en pensez : est-ce que je peux aller un minimum à l’encontre des recommandations sportives qu’on m’a données pour pouvoir profiter un maximum de ma vie ? Ma plus grande crainte est de mourir sans pouvoir faire ce dont j’ai envie, malheureusement, je me retrouve très limitée à cause de cela…

ft. Eleonore Mac-Agosse


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Message par Invité Ven 30 Déc 2016, 23:30

Étrange question : Puis-je faire du sport.  Surtout suivit de le faire avant de mourir.
Bon, je ne suis pas payé pour ce genre de conseil, mais bon, j'espère que ce n'est pas cela.
Alors, on va feinter, mais comment.  Il fallait en premier lieu un moment de surprise. C'est cela qui me permettrait de vérifier sa façon de penser. Après pour le sport, le médecin ne m'avait rien dit. Normal, je n'avais rien demandé. On allait lui faire faire quelques exercices basiques et on verrait ce que cela donne au niveau physique.

-Bien, pour le savoir, on va pratiquer un petit test.

La psychiatre fit le tour du bureau, sortant son portable de sa poche. Elle sortit un appareil et prit aussi sa tension.

-Prise de pouls en premier. Tension ensuite, avant quelques exercices mineurs.

Elle prit le pouls de la demoiselle et mémorisa ce chiffre. Elle installa le bracelet et prit la pression artérielle qu'elle nota aussi dans un coin de sa tête. Vint le tour des exercices. Elle ne s'était pas encore décidé du meilleur moment pour la question.

-Maintenant, 3 à 4 flexions des genoux, suivit du fait d'essayer de toucher le sol avec les mains, sans plier les jambes. Puis une petite course d'obstacles sur place en montant bien les genoux. Une dizaine, je pense cela suffira. Fait ce que tu peux à ton rythme.

Le médecin s'écarta et regarda sa patiente accomplir les gestes demandés, sans rien dire, mais prête à intervenir. Elle attendait le moment précis ou poser sa question. Mais elle observait aussi les efforts de sa patiente, sans intervenir. Et le moment le plus déstabilisant arriva. Au moment de la course sur place, elle lâcha.

-J'espère que tu ne me demandes pas de faire du sport pour brader ta premier fois avec un homme ?

Quelle sera la réaction de la jeune femme et à combien sera son pouls. Pire encore. Comment jugerais t'elle la psychiatre. Vous le serez, peut-être dans la prochaine réponse.
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Message par Invité Sam 31 Déc 2016, 02:03

Les joies de la maladie

Ma question eu le mérite de faire réfléchir la psy. Sincèrement, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’elle me donne une réponse de médecin, mais plus un avis plus personnel. Je la laissai tout de même réfléchir en mangeant et buvant lentement mon encas. Au bout d’un instant elle finit par me déclarer que nous allions faire un « petit test ». Sur ce, elle prit son portable ainsi qu’un petit appareil tout en contournant son bureau et venir vers moi :

-Prise de pouls en premier. Tension ensuite, avant quelques exercices mineurs.

Je la laissai me prendre mon pouls puis ma tension sans dire un mot. Certainement avait-elle une bonne mémoire puisqu’elle ne nota nulle part les résultats. C’était dommage puisque j’aurais bien voulu les connaître, bien que j’imaginasse assez bien qu’ils n’étaient pas alarmant. Surtout quand elle me donna les fameux exercices :

-Maintenant, 3 à 4 flexions des genoux, suivit du fait d'essayer de toucher le sol avec les mains, sans plier les jambes. Puis une petite course d'obstacles sur place en montant bien les genoux. Une dizaine, je pense cela suffira. Fait ce que tu peux à ton rythme.

Je hochai la tête en répondant un « ok » neutre alors qu’elle se reculait afin de me laisser un peu de place. Dans l’ordre, je commençai à faire les trois, quatre flexions sans trop de difficultés malgré quelques tremblements que je ressentis sur la fin. Vint ensuite la course. Sur le coup cela ne me sembla pas bien compliqué, mais la fatigue commençait à remonter et je m’essoufflai assez rapidement. D’ailleurs, avant la fin de l’exercice, la psy me posa une question qui eut le mérite de finir de me faire perdre l’équilibre et tomber sur les fesses :

-J'espère que tu ne me demandes pas de faire du sport pour brader ta premier fois avec un homme ?

D’abord surprise, je me mis à rire avec difficulté, réellement amusée par la question mais fort fatiguée par l’exercice couplé avec le traitement que j’avais subi peu de temps auparavant. Je mis un petit moment avant de me calmer, mais lorsque ce fut fait et que j’eus repris mon souffle, je lui répondis :

- C’est vrai que ça aurait pu être ça, mais je pensais aux sports dont on parle plus communément comme le patinage, le volley, le badminton et j’en passe. Parce que, voyez-vous, on m’a fortement déconseillé de faire du sport pour ma sécurité, mais si j’écoutais tout ce qu’on me déconseillait je ne serais même pas là. Du coup, je voulais votre avis à ce sujet.


Difficilement, bien que je tentai de le cacher, je me levai pour me rassoir et laisser la psy me prendre mon pouls et ma tension.

ft. Eleonore Mac-Agosse
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Message par Invité Jeu 12 Jan 2017, 15:59

Bon, ce n'était pas pour sa première fois qu'elle voulait faire du sport. C'était déjà cela. Par contre vu ces niveaux et sa performance, elle pouvait dire adieu aux sports traditionnels. Et elle voulait faire…. Du traditionnel bien sûr. La psychiatre finie de prendre son pouls. Elle fit une grimace. La tension ? Deuxième grimace.

-Bon, jeune demoiselle, j'appelle pour un fauteuil roulant, ou un cercueil en premier ? A l'heure actuelle, je ne préconiserais que de la marche et encore.

Léger rire. Elle s’arrêta pour réfléchir.

-Enfin bon ! Je vais voir avec une des professeurs de sport s'il ne peut pas vous faire une remise en forme version légèrement plus speed. Je ne garantie rien. Sinon, je préconise une personne connaissant votre état et avec un portable en état d'appeler d'où vous pratiquez. Et de vous arrêtez dès que vous vous sentez fatiguée. J'aie connu un jeune de vingt deux ans qui m'a fait un malaise cardiaque alors qu'il était en meilleur santé que vous.

Soupir prolongé et Éléonore secoua la tête d'un signe de négation.

-Je fais un bien mauvais démon. Sachez Kendra que malgré le fait que vous essayez de cacher des réactions de votre corps, il parle quand même pour vous. J'espère ne pas regretter mon autorisation car vous refuserez d'écouter ce dernier.
Je ne rentrais pas dans les détails, mais votre équilibre laisse à désirer, vos muscles n'ont plus l'habitude de bouger et vous faites ces exercices, comme ci vous aviez arrêter le sport hier.
Prenez le temps de faire chaque mouvement, quitte à le décomposer. Plus vous foncerez à froid, plus les risques de complications musculaires surgiront. Pareil pour la précipitation. Et cela ne vous aidera pas à retrouver une forme optimale. Comme disait Monsieur De La Fontaine, à la fin d'un de ces contes, «  Rien ne sert de courir, il faut partir à point. »


Elle retourna de l'autre côté du bureau reprendre sa place, attendant d'autres questions (ou pas) de la part de sa patiente.




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Message par Invité Ven 13 Jan 2017, 01:26

Les joies de la maladie

Alors qu’elle prenait les nouvelles données de mon pouls et ma tension, je guettai ses mimiques. Bien m’en fit puisque je pus apercevoir des grimaces qui furent suivies par une plaisanterie à moitié sérieuse :

-Bon, jeune demoiselle, j'appelle pour un fauteuil roulant, ou un cercueil en premier ? A l'heure actuelle, je ne préconiserais que de la marche et encore.

Dans d’autres circonstances j’en aurais certainement rit, mais cela ne m’allait pas du tout. Comment profiter de la vie sans pouvoir faire ce que je voulais ! La psy semblait comprendre mon état d’esprit puisqu’après avoir pris le temps de réfléchir rapidement elle ajouta :

-Enfin bon ! Je vais voir avec une des professeurs de sport s'il ne peut pas vous faire une remise en forme version légèrement plus speed. Je ne garantis rien. Sinon, je préconise une personne connaissant votre état et avec un portable en état d'appeler d'où vous pratiquez. Et de vous arrêter dès que vous vous sentez fatiguée. J'aie connu un jeune de vingt-deux ans qui m'a fait un malaise cardiaque alors qu'il était en meilleur santé que vous.

D’un signe de tête, je la remerciai. Je comprenais que mon état était inquiétant, surtout quand on m’entendait parler de faire du sport dans mon état. Malheureusement pour les personnes qui tenaient à moi, je ne pouvais pas me permettre de perdre encore du temps à rester sans bouger justement parce que j’avais peur de mourir. J’avais peur de voir mes secondes s’envoler sans pouvoir m’amuser comme je l’entendais. C’était justement quelque chose qui me faisait déprimer. J’appréciais donc réellement ses conseils malgré qu’ils puissent être un peu vexants. Je savais qu’elle avait raison puisque deux ans sans faire de sport tout en subissant la torture de la chimiothérapie laissait forcément des séquelles.

-Je fais un bien mauvais démon. Sachez Kendra que malgré le fait que vous essayez de cacher des réactions de votre corps, il parle quand même pour vous. J'espère ne pas regretter mon autorisation car vous refuserez d'écouter ce dernier.

- Vous m’avez assez bien cernée semble-t-il, lui répondis-je avant qu’elle ne reprenne.

- Je ne rentrais pas dans les détails, mais votre équilibre laisse à désirer, vos muscles n'ont plus l'habitude de bouger et vous faites ces exercices, comme si vous aviez arrêté le sport hier.
Prenez le temps de faire chaque mouvement, quitte à le décomposer. Plus vous foncerez à froid, plus les risques de complications musculaires surgiront. Pareil pour la précipitation. Et cela ne vous aidera pas à retrouver une forme optimale. Comme disait Monsieur De La Fontaine, à la fin d'un de ces contes, « Rien ne sert de courir, il faut partir à point. ».


Même la mort. Je ne pouvais m’empêcher de penser que cette morale était fort ironique sur un certain point. C’est pourquoi j’eus un air grave pendant un instant avant de reprendre le sourire pour la remercier :

- Vos conseils me sont précieux. Merci beaucoup pour votre aide et ce que vous faîtes pour moi. D’une certaine manière, ça m’aide, malgré que vous soyez un démon.

Une fois totalement remise et avoir terminé ma boisson tiédie, je pris le reste de mon gâteau et souhaitait une bonne journée à la psy avant de repartir. Je devais bien avouer que je n’avais jamais eu idée de rencontrer un médecin qui me permettrait de me sentir légèrement plus forte après une séance de psy. Je n’oubliais pas cependant ce qui avait été dit sur le conditionnement et le travail qui m’avait été donné de faire pour la prochaine séance, une semaine plus tard.

ft. Eleonore Mac-Agosse
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Message par Invité Lun 23 Jan 2017, 13:33

Le rendez vous approchait et elle ne savait toujours pas quoi faire pour la séance du jour. En fait, cela dépendrait beaucoup de la demoiselle. Le temps passa, ainsi que les autres clients. Ce qui était amusant chez les enfants, c'était la complexité de leur problème. Beaucoup voyaient dans l'Amour (quelque soit sa forme), une réalité fictive qu'ils aimeraient souvent toucher ou dans l'amour (toujours quelque soit sa forme) une chose simple et pourtant si difficile à déceler la première fois. Mais l'amour ne se comprenait pas, il se vivait. Mais bon ce n'est pas à un psy de leur apprendre cette leçon. Mais plus de leur faire comprendre cela.

Enfin cela ne sera pas le cas de sa prochaine patiente. Sa maladie et sa soif de vie étaient autant de choses sur lesquelles elle se concentrait. Éléonore avait eut peur à un moment lors de la dernière séance qu'elle ne veuille tout simplement que tester la vie pendant qu'elle le pouvait. Mais il semblait en être autrement. Restait à savoir si elle avait bien écouté les conseils concernant le sport.

La porte ouverte du cabinet laissait suinter une odeur agréable de fruits frais. Car oui, aujourd'hui, Éléonore se forçait à faire sa boisson à la main. Agrumes et autres fruits se trouvaient, après avoir été déshabiller pour la plupart, laver pour tous, enfermer dans la centrifugeuse. Cette dernière tournait généreusement, pour réduire les morceaux à l'état de pulpe juteuse. Chaque fruit avait son bol pour recevoir ce fameux nectar. Certains prirent la direction du micro ondes. Celui ci sonna à plusieurs reprises.

On frappa à la porte. Éléonore jeta un œil. C'était son rendez-vous.

-Entrez Kendra, fermez la porte s'il vous plaît et asseyez vous. J'arrive avec la boisson du jour.

Elle retourna en cuisine et sortit les verres. Elle fit le mélange, aux bonnes proportions dans un bol qu'elle repassa au mixeur (qui avais été lavé entre temps.)
Les verres prêts, elle se lava les mains, remit sa blouse et arriva vers le bureau avec deux grands verres légèrement chaud contenant une mixture à la couleur proche du violet/vert supplanté d'un parasol posé dans une paille droite. Elle posa les verres et tendit la main vers sa patiente.

-Enchantez de vous revoir. Comment vous portez vous ?

Question purement rhétorique car à la fin de la séance, la psychiatre en sera certainement autant, voir plus sur le morale de sa patiente qu'elle même.
Après la réponse, elle fit le tour pour s'asseoir à son tour. Elle retira la parasol de la paille et but une gorgée (tiède)) de sa boisson consistante. En reposant son verre, elle activa le magnétophone.

-Le verre est chaude, mais la boisson est tiède. Aucun effet médical si ce n'est ceux des fruits eux même. J'aie malheureusement oubliée le nom de ce breuvage artisanale. Je vous propose de commencer la séance par vos devoirs. Enfin dès que vous serez prête.

Une nouvelle séance venait de commencer.
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Message par Invité Mar 24 Jan 2017, 16:33

Les joies de la maladie

Une semaine était passée depuis le dernier rendez-vous avec la psy. Je me souvenais assez bien de ce qu’il s’était passé et je n’avais pas oublié mes « devoirs ». Pour ainsi dire, je m’étais presque moi-même fait des réflexions des raisons pour lesquelles les choses avaient tourné de telles ou telles façons, parfois même sur le coup. Le conditionnement, hein ? Il n’était, à mes yeux, pas toujours la source de ma frustration finalement.

Profitant que la prochaine administration de mes traitements ne serait que quelques jours plus tard, et que j’étais par conséquent plus en forme qu’une semaine plus tôt, je me préparai assez rapidement. La conséquence qui n’était cependant pas partie, à mon plus grand désarroi, était la sensation de froid qui persistait. C’est donc toujours chaudement habillée que j’étais sortie dans les couloirs : en plus de mon jean, j’avais enfilé un sous-pull, un tee-shirt et, par-dessus le tout, un gros sweet qui semblait être assez rembourré pour que je puisse me passer de manteau dans les couloirs. Je regrettais cependant de ne pas avoir enfilé de gants.
En arrivant au lieu de rendez-vous, je sentis une douce odeur fruitée qui me parut fort agréable. Aurait-elle eu pour idée de préparer les boissons à l’avance ? Et son pouvoir était-il réellement capable de faire une odeur si alléchante ? Peu importait au fond puisque les bruits mécaniques portaient à croire qu’elle ne l’utilisait pas, à moins que ce ne soit pas un jus de fruit qui ne soit pas en préparation. Légèrement curieuse tout de même, e m’approchai donc de l’entrée et frappai à la porte. Comme si elle m’attendait, ce qui n’était pas étonnant, la psy se tourna vers moi et me répondit :

-Entrez Kendra, fermez la porte s'il vous plaît et asseyez-vous. J'arrive avec la boisson du jour.

Bingo ! C'est bien une boisson. Elle se retourna pour finir ce qu’elle faisait. J’en profitai donc pour m’assoir à la même place que j’avais pris la fois précédente et regarder plus attentivement ce qui m’entourait. Je n’eus cependant pas le loisir de m’approprier plus que cela des lieux puisque la dame arriva, habillée de sa blouse et apportant deux verres emplis de ce que j’imaginai être une boisson verte. Comme j’avais sentis l’odeur de fruits divers et variés, j’imaginai qu’il pouvait y avoir du kiwi. Je ne fus donc pas dégoûtée et regardai simplement la psy poser les contenant en me demandant :

-Enchantez de vous revoir. Comment vous portez vous ?

- Je vais pas trop mal si on compare à la dernière fois, répondis-je en prenant le parasol entre mon pouce et mon indexe.

Je me mis à le faire tourner pensivement en pensant brièvement que j’allais voir mon moral baisser dans quelques temps. Mais il fallait que je me concentre sur le présent et mes pensées passèrent sur la boisson. Etait-elle froide ? Comme si elle avait lu dans mes pensées, ou parce qu’elle avait elle-même commencé à boire la mixture, elle me déclara :

-Le verre est chaude, mais la boisson est tiède. Aucun effet médical si ce n'est ceux des fruits eux-mêmes. J'ai malheureusement oublié le nom de ce breuvage artisanal. Je vous propose de commencer la séance par vos devoirs. Enfin dès que vous serez prête.


Posant le cahier bien entretenu sur la table, je pris le verre et bu deux gorgées généreuses après avoir goûté et apprécié le « jus » de fruits. Il était sucré et doux, ce qui était très agréable. Puis, en posant le verre et ouvrant le cahier, je me mis à réfléchir à comment commencer ma séance. Les faits commentant mes frustrations étaient relatés avec soin, précédés d’une date. Mais devais-je lui en parler en lui parlant de toute la situation dans ses moindres détails, ou devais-je m’en tenir à autre chose ? J’hésitais sérieusement… Puis, comme si j’avais tranché, je répondis simplement :

- Avant toute chose, je crois que je vous dois des remerciements pour avoir contacté Monsieur Poliakov. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi rapide.

Je me posais encore des questions concernant le fait qu’elle lui ait parlé de ma maladie. Bien entendu, cela était indispensable, mais cela allait un peu à l’encontre de mon envie de ne pas en parler à tout le monde. Heureusement, Stormka, puisqu’il m’avait demandé de l’appeler comme ça, ne m’avait pas paru outrageusement inquiet pour moi, chose que j’avais grandement apprécié, ne serait-ce qu’au début de la séance de sport.

ft. Eleonore Mac-Agosse
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Message par Invité Mar 24 Jan 2017, 22:25

Elle commença directement par les remerciements. Cool, cela veut dire que ce c'était bien passé.

-Je n'avais aucuns doute sur les compétences du professeur. Si cela vous intéresse.

Éléonore sortit du dossier de Kendra une copie du mot destiner à l'homme tigre.


A L'intention de Monsieur Poliakov, professeur de sport.

Très cher collègue,

Suite à un entretien avec une élève, je me tourne vers vous afin de solliciter votre aide.

L’élève en question, Kendra Elkosa, suit un lourd traitement pour un cancer récalcitrant. Elle souhaite faire un peu de sport, mais les traitements et les deux années d'absences de sport ne la laisse pas au meilleur de sa forme.

Pourriez-vous, en dehors des cours, la suivre lors de cours particuliers afin de la réhabituer à faire correctement du sport et la sensibilisé aux limites de celui-ci. Pour lui avoir fait faire quelques flexions et une petite course sur place, je peux dire que c'est une tache assez impressionnante qui s'offre à vous. Mais, je ne doute pas de vos capacités à aider cette élève à pratiquer modérément une dépense physique, qui serait un plus pour son mental.

Sincères salutations

Éléonore Mac-Agosse, psychiatre de l'école

Ps : Elle est au courant de ma démarche. Vous pouvez directement prendre contact avec elle.

Elle laissa quelques instants l'élève lire la lettre et la rangea une fois qu'elle eut finie.
Elle regarda le cahier et sourit.

-Je peux voir dans ma boule de psychanalyse que vos devoirs vous ont laissé beaucoup de questions. Même si le fait que vous repreniez le sport « Doucement » peut-être une discutions intéressante.

La voix de la psychanalyste laissait supputer qu'elle savait, sois pour la patinoire, soit pour le basket. Mais elle savait quelque chose… Enfin c'est ce que disait sa voix.
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Message par Invité Mer 25 Jan 2017, 22:08

Les joies de la maladie

La psy me répondit à mes remerciements en déclarant qu’elle n’avait jamais eu de doutes quant aux capacités de Stormka. Après quoi, elle me tendit une note qui semblait adressée au professeur dont nous parlions. Ainsi, j’appris qu’elle lui effectivement parlé très brièvement de mon état de santé. Comme je le pensais, cela avait été indispensable et, pour mon plus grand soulagement, tout s’était très bien passé. Je rendis donc le mot à la dame en face de moi. Cette dernière, une fois qu’elle eut rangé ce qui venait de lui être rendu, jeta un œil à mon cahier avant de me dire dans un sourire :

-Je peux voir dans ma boule de psychanalyse que vos devoirs vous ont laissé beaucoup de questions. Même si le fait que vous repreniez le sport « Doucement » peut-être une discutions intéressante.

- Je ne vois pas de quoi vous parlez, tentai-je de nier quant à son insinuation.

Bien entendu, j’allais devoir lui parler au moins de la patinoire pour aborder le fait que j’avais été frustrée là-bas. Pour cela, il fallait que je sois honnête. Voilà la raison qui me poussa à soupirer avant de reprendre :

- Bon, ok, j’ai fait un peu de sport avant de rencontrer le prof de sport. La première fois c’était par hasard, et la seconde mes retrouvailles avec mon frère. Ce sont les deux seules fois avant que je commence mes cours particuliers. Mais je pense que, de toute façon, je vais certainement vous en parler en abordant les… questions que j’ai.

Je pris mes notes et les relus rapidement pour trouver les mots exacts à dire. Plus que des questions, j’avais surtout écris les situations dans lesquelles je m’étais retrouvée et qui m’avaient menée à être frustrée, ou ressentir des sentiments négatifs. Après un instant de réflexion, et un autre pour me rappeler qu’elle était tenue au secret professionnel, que pour le professeur Stormka c’était particulier parce que nécessaire, je regardais la psy dans les yeux pour lui demander :

- Je sais que le conditionnement peut amener les gens à mal se comprendre, mais qu’en est-il de retrouver un mec dans sa chambre alors qu’on vient de sortir de la douche ? J’sais pas, mais personnellement je l’ai pas très bien pris et je n’ai pas forcément eu d’explications par la suite. Je n’étais pas en colère, mais plus agacée. C’était normal non ?

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Message par Invité Mer 01 Fév 2017, 10:14

Bingo, elle n'avait pas écouté ses directives et fais du sport par elle même.  Il lui avait bien semblé l’avoir vu sortir à plusieurs reprises. Bon, elle avait survécu, c'était le principale. Et avec cette pseudo prédiction, elle gagnait encore un peu de terrain sur sa patiente.
Après la négation, les faits. Bon, elle avait beau être le diable, elle n'en était pas moins humaine et ne dis rien sur ces petits dérapages.
Vint les « devoirs ». Qu'avait elle bien pût mettre dedans. Le premier sujet était un voyeur.

-Un homme dans la chambre d'une demoiselle. Dans un dortoir Diamant, je dirais que cela ne pose pas de problème, mais le règlement interdit aux élèves d'aller dans les dortoirs du sexe opposé. Enfin, l'agacement, et la colère sont de mise. Je pourrais même vous dire de porter plainte auprès de l'administration si vous le souhaitez. Savez vous pourquoi, cet homme est rentré dans votre chambre ?

Eleonore s’arrêta quelques secondes non contente de sa question.

-Excusez moi, je reformule. Est ce que vous, ou quelqu'un de votre chambre ont fait quelque chose ou bien invité ce garçon à pénétrer dans votre chambre ? Si ce n'est pas le cas, il est plus que normal de lui en vouloir. Encore une chance qu'il ne vous ait pas fait de mal. Enfin j'espère ?

La femme était inquiète pour sa patiente. Elle s'était imaginée des choses et des situations embarrassantes et certains glauques voir traumatisantes. Cela se ressentait à travers sa gestuelle et le ton de sa voix.
Elle remarqua très vite qu'elle était déjà presque debout près à faire le tour du bureau pour la consoler. Un manque flagrant de professionnalisme. Elle lui montrait ainsi qu'elle pensait qu'elle avait été agressée ou qu'Eleonore souhaitait la réconforter.
Elle se colla deux claques mentales et se rassit, attendant la suite et remettant son masque d'impassibilité.
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