Erika, l'Histoire ne fait que commencer ! [Terminé]

An 14 après E.S

Une journée lambda comme les autres, cours de langue étrangère, l'allemand, sa seconde langue et celle de sa mère. Puis ensuite deux heures d'histoire, enfin en ce moment c'est géographie et elle a horreur de cette matière, autant elle aime et arrive facilement à placer les pays sur une carte ... mais les cours sur l'organisation territoriale de la Finlande sont plutôt horribles. Et finalement, la mâtiné devrait se terminer par son cours de langue maternelle, contrôle de prévu et elle n'a pas révisé, tant pis elle allait miser sur le talent comme bien souvent. 6H30, le réveil vint ôter Erika de son long sommeil tout en douceur. Mais son regard se troubla car juste à coté de son lit se tenait sa chaise sur laquelle était déposée un pantalon à rayures noires et une chemise de même couleur. Posé sur le dossier une veste de costume, un chapeau en feutre et une cravate venait compléter le reste de l’attirail posé juste en face de la jeune fille.            
Elle se leva et tenta de les toucher du bout des doigts ... ils étaient réels ... Qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire pendant son sommeil se disait-elle... Ce n'était pas sa mère qui les avait déposés c'est certain. Elle préféra oublier cela et continuer tranquillement sa routine matinale, elle prit simplement soin de les ranger dans son placard pour ne pas les laisser à la vue de sa mère.
Prête, elle descendit dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner avant de se diriger vers le bus. Sa mère l'appela depuis la cuisine -Oui ? Durant la discussion avec sa mère elle hésitait à lui faire part de ce qu'elle a vu en se réveillant, mais après quelques secondes de réflexion, elle décida de garder cela pour elle . Elle récupéra ensuite ses affaires pour se diriger vers l’arrêt de bus.
Elle monta dedans et s’assit à sa place habituelle puis l’autocar se mit à démarrer tandis qu'elle fixait sa maison qui était juste en face. Celui-ci sortit de la rue comme à son habitude pour se diriger vers la sortie de la ville.
Un flou et un bourdonnement frappèrent Erika sur-le-champ, en quelques secondes elle se mit à vaciller à la vue de tous avant de s'écrouler au milieu du bus. Un écran noir et un acouphène intense sont les dernières sensations qu'elle perçut de la journée.

An 19 après E.S

Les discussions se croisent et s’entremêlent au cœur de l'amphi' d'histoire de Berlin. Les discussions en question couvraient tous les sujets possibles, entre les partiels qui approchaient à grands pas et le dernier match de la Mannschaft . Erika était quant à elle, déjà assise à sa place et sur son ordinateur.
Elle mettait en ordre ses dossiers tout en discutant avec son meilleur ami qui se trouvait juste derrière elle, leur discussion à eux était orienté sur leur soirée de cette nuit qui devait commencer dans un bar de Berlin pour finir dans les couloirs des appartements universitaires. Erika était en pantalon noir avec un simple t-shirt rouge et une veste brune. Le cours commença à l’instant où le prof entra dans la vaste salle, il lui fallut peu de temps avant qu'elle s'écroule sur sa table, les révisions de la veille s'étaient prolongés plus tard que prévu et ont empiété sur son sommeil.
Dans son sommeil elle rêvait d'une frise de sa vie, les années du lycée qu'elle n'a pas connu a cause de son pouvoir, elle travaillait et suivait les cours chez elle. Puis de comment elle a réussi à faire évoluer cette situation, en commençant, tout d'abord par en parler à ses parents qui l'ont aidé dans cette aventure, étant les seules au courant. Elle essayait de temps en temps de sortir de chez elle, lorsque soit les vêtements n'était pas trop indiscret soit lorsqu'elle pouvait les faire passer pour un costume. Mais même avec cela, ses années lycée n'ont rien d'enviable.
Puis elle commence à repenser à la chance qu'elle a eu de rencontrer ce Léonard qui est devenu son meilleur ami désormais, lui aussi était différent, sa spécialité à lui c'était les illusions, il arrivait à faire passer les uniformes militaires et autres armures pour de simples vêtements quotidiens au vu des autres personnes, ce système permis à Erika de vivre presque comme avant. Bien qu'en arrivant à Berlin, elle s'était convaincue que faire croire qu'elle aimait se déguiser était une bonne idée sa rencontre fut un extrême coup de chance. Elle se fit réveillée en sursaut par la voix du prof qui lui demanda de bien vouloir partir si ce qu'il disait n'était pas intéressant.
An 25 après E.S

Les élèves s'agitaient dans la classe vide de son enseignant, ils étaient pour la plupart debout a côté de leurs tables à discuter, profiter de la pause qu'une sonnerie mit à termes, ces mêmes élèves se turent pour s’asseoir chacun devant son bureau, le regard fixe vers le tableau noir, un cours silence qui semblait durée une éternité, puis tranquillement en l’absence du professeur, les discussions quotidiennes des élèves reprirent. Un bruit régulier métallique résonnait dans le couloir de l'académie, ce bruit qui devenait de plus en plus audible mit fin aux derniers bavardages. Une silhouette massive se dessina à travers la porte, ce colosse de métal fit son premier pas dans la classe désormais silencieuse, l’impressionnante armure brillait tandis que le drap blanc accroché a la ceinture qui servait de tabard arborait une croix de malte, cet insigne écarlate flottait au vent du courant d'air qui traversait la pièce aux fenêtres ouvertes. Le heaume toujours fermé regardait brièvement chaque table à la recherche d'un absent, l’atmosphère lourde se coupa net lorsque la professeur vint saisir une craie pour venir y inscrire « Interrogation ». Un mécontent, puis un second prirent la parole qui se transforma aussitôt en brouhaha général, un son strident de lame sortant de son fourreau mit fin à la brève insurrection. Elle commença à traverser les rangs en déposant à l'envers chaque feuille du contrôle de connaissance pour ensuite retourner à son bureau, une fois chacun des élèves prêts, elle retira son heaume pour laisser retomber ses longs cheveux bruns sur son armure, un sourire était inscrit sur son visage tandis que la classe se pencha sur sa copie.