Stand de tir à l'arme à feu

Le grand jour de la compétition était enfin arrivé. Neith s'était inscrite au stand de tir de son collègue Cross. elle avait été étonnée qu'ils partagent tous deux la même passion pour l'odeur de la poudre et les flambées. Elle ne lui avait pas spécialement parlé depuis qu'elle avait rejoins le corps enseignant mais cette nouvelle découverte était le prémisse d'un rapprochement entre passionnés. Elle avait commencé l'entrainement avec un calibre 50, ce n'était pas son arme de prédilection et elle en avait vite fait les frais. Bon c'était un 7 tout à fait honorable mais c'était loin de ce qu'elle pouvait faire avec une arme.

C'est pourquoi elle décida aujourd'hui de passer sur un calibre plus petit et de donner le meilleur d'elle même. La fatigue provoquée par ses courtes nuits à préparer les cours se faisait toujours sentir mais elle était prête. Tout comme son collègue, elle était enchantée de voir que le tir à l'arme à feu attirait beaucoup de ses élèves. Que ses élèves partage aussi sa passion lui donnait du baume au cœur, ça c'est sûr!

Elle faisait partie de la première session de tir. Elle choisit le Beretta 92FS (Calibre 9mm) c'était un tout autre calibre. Elle se plaça sur le pas de tir et attendit les instructions. Elle chargea quand ce fut demandé et mit la cible en joug quand l'ordre de tirer fusa. Elle se concentra complètement sur la tâche, l'arme était une extension de son corps comme si elle devait toucher la cible avec son esprit. Son corps se tendit pour rester le plus précis possible. Elle tira cinq fois en corrigeant sa position entre chaque tire sans se relâcher. Une fois que tout le monde eut fini, elle déchargea l'arme et remis la sécurité pour le prochain utilisateur, attendant de voir son résultat.

Demande MJ:

Hier j'avais assisté au cross sans y participer pour autant. Ça ne m'avait jamais attiré de courir de cette manière, sans but autre que d'arriver le premier. Mais ce n'était pas la question du jour. Aujourd'hui se tenait la compétition de tir à l'arme à feu.

Aux alentours de 10h, j'approchai du stand qui avait déjà été installée. Je ne m'étais pas habillée de manière particulière. Un débardeur et un short tous les deux simples et des baskets formaient ma tenue. Le seul effort que j'avais fait pour l'occasion avait été de tresser mes longs cheveux pour qu'ils me gênent le moins possible. A mon arrivée, je remarquai deux choses. La première fut qu'il y avait beaucoup plus de participants que je ne l'avais cru tandis que la seconde portait sur le fait que les cibles ne se situaient qu'à ce qui semblait être 25 mètres. Apparemment, celles s'ayant été trouvées à 10 mètres du tireur avaient été bannis pour l'événement. Je repérai l'arme que j'avais utilisé pour m'entraîner et m'y précipitai. J'essayai de me souvenir de son nom en enfilant les protections. Finalement, il me fallut une dizaine de secondes de plus pour me rappeler qu'il s'agissait d'un Colt M1911. Je me refis la réflexion que son nom était bien étrange. Une fois prête, je retirai le casque anti-bruit durant le laps de temps que prenait le diamant pour donner ses instructions pour l'écouter plus aisément puis le replaçai délicatement sur mes oreilles. Rien ne paraissait bien compliqué mais cela restait de la pure théorie. La pratique pouvait très bien se trouver être tout autre. Je soupirai légèrement en entendant le premier ordre donné.

" Prêts !
CHARGEZ ! "

Je tirai la glissière de mon arme, y insérai le chargeur et relâchai en sentant un glissement contre mes doigts. Une fois prête, je me mis en position attendant le signal suivant. Ce dernier ne tarda pas réellement à arriver.

" TIREZ ! "

Je pris soin de prendre une inspiration et de la bloquer quelques secondes pour me concentrer avant de relâcher. Au moment d'expirer, j'appuyai sur la gâchette pour mon premier tir. Je ne relâchai pas la détente immédiatement et laissai un vague regard à l'endroit touché. Je ne fis que très peu attention à mon résultat exacte ne me préoccupant que de la globalité pour essayer d'ajuster ma position en fonction de ce premier coup. Je respirai pleinement et entièrement cette fois-ci puis recommençai à bloquer ma respiration le temps de me stabiliser avant de tirer une nouvelle fois.

Je répétai cette opération pour chacun de mes coups, essayant de relâcher l'air de mes poumons au même instant pour mon doigts appuyait sur la détente et ce jusqu'à épuiser mes cinq chances. Quand ce fut fait, je soupirai légèrement en me détenant complètement.

" STOP ! DECHARGEZ! "

Je retirai le chargeur vide de mon arme avant de reposer les protections que j'avais utilisé à leur place initiale. Je clignai des yeux quelques fois avant de m'éloigner d'une demi-dizaine de pas et d'attendre les résultats en regardant les tirs de la seconde session de participants.

Aujourd'hui avait lieu, la compétition de tir à l'arme à feu. Je m'étais entraînée de nombreuses fois et j'espère que tous mes efforts allaient payer. Je m'étais levée avant l'aube et avait fait de nombreux exercices de concentration pour être en parfaites conditions pour tirer. Mes exercices étaient d'apparence simple mais Ils ne l'étaient pas tant que ça. Par exemple, je fixait un objet en étant immobile et je ne devait pas me laisser déconcentrer par les bruits alentours. Après ses exercices faits, j'avais pris un solide petit déjeuner et m'étais vêtue d'une tenue confortable à savoir une robe qui m'arrivais en dessous des genoux mais qui me permettrais d'être libre dans mes mouvements.  J'avais attaché mes cheveux en un chignon tressé parfaitement serré. Après avoir mis mes ballerines, je me dirigeais vers le stand de tir à l'arme à feu. Je faisais parti de la deuxième session de tir. Je ne regardais pas la première pour ne pas me stresser. Quand ce fut le tour de la deuxième session, j'embrassais mon collier clé de sol et priais pour qu'il me porte chance. Je reprenait l'arme que je prenais à mon habitude à savoir le Beretta 92FS, j'avais l'habitude de cette arme et je me concentrait oubliant le monde autour de moi. Quand on nous demanda de charger l'arme, je le fis, mes mains ne tremblaient pas. On nous demanda après de viser. Ce que je fis, la cible à 25 mètres me semblait être juste en face, je n'avais pas peur, j'étais confiante. Quand on nous demanda de tirer, pas de problèmes pour moi, mes exercices de concentration et mon entraînement semblaient avoir porté leurs fruits. Je tirais 5 fois et ces 5 tirs, je les tirait avec un peu plus de précision à chaque tirs. C'est bon, je l'avais fait, on nous demanda à présent de décharger l'arme, ce que je fis, la remettant dans la position où je l'avais trouvé. J'attendais maintenant mon résultat qui ne devait être pas trop mauvais.

Aujourd'hui je faisais tranquillement ce que j'avais à faire dans ma vie d'étudiant, soudain une alarme retentit. C'était mon téléphone qui me prévenait d'un événement. Apparemment, ma présence était nécessaire au stand de tir... Après un court instant de réflexion, je me suis rappelé la nature de cette nécessité. Bien, il fallait donc que je participe au concours de tir. Il fallait donc que je me prépare pour aller au stand. Béquille en main, je suis donc parti pour le terrain d'entraînement.

J'étais plutôt détendu à mon arrivée au stand, je m'étais révélé être un bon tireur amateur. Et au pire, ce n'est qu'un ridicule concours, rien de bien important après tout. J'étais donc présent. On nous demandait simplement de faire comme d'habitude, avec des instructions en plus. Il fallait suivre ces instructions lors du concours. Soit, rien de bien difficile, la vraie difficulté est et reste le tir en lui-même. J'avais d'ailleurs étudié encore un peu plus le tir. Je voulais savoir à tout prix pourquoi ma dernière tentative était si médiocre. Et comme je le supposais, j'avais beau faire un calcul parfait et lié à mon pouvoir... Le monde lui, n'est pas parfait. J'avais oublié de prendre en compte l'aléa des "défauts" de conception de l'arme et des munitions. Même si à ce niveau, on ne peut pas vraiment parler de défaut. Il y avait aussi cet étrange réflexe. Idem, j'ai étudié la question et ce n'est que moi qui ai un peu trop anticipé le recul. Il faudra aussi faire attention à ce genre de détail. Quoi qu'il en soit, je pense être prêt, du moins suffisamment, avec le peu d'entraînement que j'ai eu.

C'est donc l'heure de vérité, ou quelque chose du même registre. Il y a plusieurs personnes alignées à bonne distance. Nous sommes tous bien équipés. J'ai reprit le Glock 35, étant donné que j'ai tout misé sur cette arme. Et puis jusqu'à maintenant, ce mécanisme ne m'a pas déçu. Bien, je suppose qu'il n'y a plus qu'à attendre le signal. En attendant, j'active mon pouvoir dans le silence. Me remémorant les équations de trajectoire et me concentrant sur tout ce que j'avais à garder en tête pour réussir le meilleur tir possible. Je me tiens en bonne position, je peux prendre mon temps pour tirer, pas besoin de trop se presser et se rater comme la dernière fois. En espérant cette fois-ci que le tirs seront moins hasardeux.


J'étais prêt, attentif. Ma concentration était à son paroxysme, mon pouvoir infaillible. J'étais à l'affût de la moindre instruction du professeur.


Rien de bien compliqué jusque là, je charge le pistolet et l'arme. Avec vitesse et aisance, aidé de mon pouvoir. Plus qu'à me mettre en joue et à attendre le signal pour tirer.


C'était le signal. Je vise, me remémore tout ce dont j'ai besoin et fait de mon mieux pour tirer dans le mille. Je prends mon temps, garde un rythme soutenu et tire les cinq balles demandées. Je n'ai plus qu'à compter sur ma chance pour ce qui est de la marge d'erreur avec laquelle je ne peux pas interagir.

Je m'étais levé du bon pied. Tout était parfait dans cette journée. Et j'y comptais bien en profiter à fond. Tirer à l'arme à feu... Une chance qu'un concours pareil eu lieu ici, dans cette académie. J'avais l'impression que le destin s'était enfin montré utile, depuis le temps que j'attendais. C'était l'occasion d'enfin apprendre à manier une vraie arme et ce n'était pas pour rien. Moi qui avait comme projet d'un jour en obtenir pour m'en servir avec mon pouvoir, c'était une chance inouïe, étant donné que je n'avais aucune expérience en la matière. Enfin, à Londres, j'avais bien dû tirer deux ou trois fois pour faire fuir d'autres voleurs, mais cela n'avait rien avoir. Alors c'est parti. J'avais bien fait gaffe à tout mettre de mon côté pour gagner. Tout d'abord, j'avais l'estomac bien remplis. Rien de mauvais. Ce n'était peut-être pas utile, mais je ne voulais pas laisser la chance décider de mon sort.

Bref, après toutes mes superstitions, il était temps d'y aller. J'étais confiant, je reconnaissais mes précédentes erreurs. Lors de mes premiers tirs, je n'avais pas fait attention au recul, puis apprendre à bien recharger avec cette arme ne m'avait pas laissé le temps de réessayer. La deuxième fois, j'ai voulu me précipité et mes derniers tirs furent affreux. Je savais donc maintenant à quoi m'en tenir. Je pris la même arme avec laquelle je fis mes débuts et me positionna. Je regardais mon arme et me remémorer ce que j'avais appris. Tout d'abord, la précision de cette arme est extrêmement bas. Et il en va de même pour le recul qui donnait également une grosse contrainte. Et dernier point, ne pas me hâté, tout simplement juste prendre son temps pour viser sur une cible. C'est comme affronter un boss qu'on connait par coeur alors il était de montrer qui était le chef.



C'était l'heure. Je tenais fermement mon arme, et je faisais le vide. Il n'y avait plus que moi, mon arme et la cible. Plus rien n'avait d'importance.


C'était le moment où je voulais montrer ma capacité à savoir recharger une arme, aussi problématique soit-elle. Alors je mis mes connaissances à exécution et rechargea l'arme avant la prochaine instruction du prof'.


Je tirais les 5 balles demandaient avec un regard qui percerait la plus forte des murailles. Mes yeux luisaient d'un orange pourpre qui montrait ma détermination et ma confiance en mes actes qui prenaient en compte les caractéristiques de l'arme et ma visée. Les balles étaient partit. Et pour la toute dernière fois, c'était l'heure.