Les Morts qui me ressemblent [PV Eloane & Nysphri]

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Message par Sally Whispers Ven 16 Fév 2018, 01:02

Ces morts qui me ressemblent
« Ne me secouez pas, je suis plein de larmes » Henri Calet, Peau d’ours
La flamme de la bougie dansait, dans la chambre, alors que je pensais à toi. A la voir danser, ainsi, dans la nuit, je me sentais mourir. Dans mon cœur se déchirait ton visage que j’aime, l’amour que je te porte et je pensais que l’amour était sans doute, faible et amer, face à la mort. Tu le sais, je te promettrais ma vie, ma mort, tout ce que je peux donner et plus encore. Je chercherais des morceaux d’étoiles si ça pouvait te faire sortir de ce lit froid et métallique, en Allemagne. Si seulement tu pouvais te relever, sourire, juste un instant… j’ai eu mal en la voyant danser parce qu’elle dansait, et que toi, tu ne pouvais pas. C’était cette nuit, alors que je t’écrivais encore, incapable de dire autre chose que mes larmes. Je t’avais promis d’oublier mon égoïsme et je suis désolée… je n’y arrive pas ! Tu es dans mes jours et mes nuits, et pas dans ceux des autres.

Je me demande à quoi je pense parfois. Le ciel est déjà un peu sombre, mais je n’entrave pas encore le règlement. Les cours sont terminés, ce vendredi soir, et je me sens libéré de cette autre journée infinie. Je veux que chaque seconde passe au ralenti, que je puisse souffrir mille fois chaque seconde. Je veux que chaque seconde passe au ralenti, que, quand tu te lèveras de ton lit, tu vives chaque seconde comme si elle était un millier. Je t’aime de tout l’amour dont un être humain est capable. Je t’aime plus que tout, mais je ne peux plus te voir. Quelle ironie ! Je me sens maussade, ces derniers jours. Je me sens vide comme une coquille et affublée d’une pression si forte. Et pour me soutenir, pour soutenir cette maigre coque de porcelaine que je forme, il n’y a rien que ton souvenir. J’ai la sensation que ce monde, que les méchants camarades et que ces regards affreux vont m’écraser, me réduire en bouillie, en ton absence.

La neige s’en va, depuis cette journée de saint valentin. Je me demande ce que tu en penses. Bon Dieu, j’ai dû te faire tant de mal, de m’amuser sans toi ! Si tu savais comme je m’en veux… j’ai tellement peur que toute cette douleur t’ai tuée… j’ai tellement peur de t’avoir fait mal en faisant ça, en compagnie de tous ces gens… oh comme je suis désolée, mon amour ! Une femme est entrée dans mon esprit, dans mes rêves. Elle a modelé mes rêves comme elle le souhaitait et a soustrait ton visage, si facilement… Ô mon Roydon, je suis tellement, mais tellement désolée ! Depuis que je suis ici, je t’ai fais tant de mal… je suis même tombée amoureuse d’une inconnue, comme idiote ! J’aimerais mourir, mourir pour t’avoir fait tout ça, à toi qui est si gentil, si parfait. Je t’aime, tu le sais ? Je me demande si je peux toujours te dire ça, après t’avoir trahi.

Je manque de m’étaler à cause d’une pierre. Mes réflexes m’épargnent. J’aurais dû tomber, souffrir comme je t’ai fait souffrir… je m’en veux tellement ! Ramenant à mon visage mes mains gantés, je replace quelques mèches folles, frôlant ces cernes qui sont venues ternir ton reflet. Je suis… une idiote. A quoi est-ce que tu ressembles désormais, quand je te regarde dans mon miroir ? Tout ça te fait paraître laid. Tu n’es pas laid ! Tu es l’être le plus beau qui soit ! Alors pourquoi apparais-tu si détruit ? Je n’en peux plus de te voir ainsi, je n’en peux plus de pleurer chaque fois que j’ai assez d’eau dans mon corps pour le faire.

Lentement, le cimetière se dessine à l’horizon, droit et rangé. Il me semble propre et simple, ainsi. J’aime y venir, parfois. Tous ces morts, ces gens que tout le monde oublie, à qui on jette les mêmes regards qu’à moi, je les trouve un peu familier… après tout, Tatie m’emmenait toujours voir maman dans ce genre d’endroit… avant ça, maman m’emmenait voir papa. C’est toujours ici que j’allais, pour rendre visite à mes proches. Il y avait tant de personnes, bien en rang, dans leur lit de bois, invisibles sous toute cette terre. Ça me rappel quand maman est devenu la prisonnière d’un endroit semblable… en traversant la grille, j’observe les pierres inchangées. Les vieilles, les jeunes, celles qu’on oublie et celles que l’on entretient. Je me demande… si je mourrais, maintenant, est-ce que c’est là que je dormirais ? Je ne veux pas dormir là, ma chambre décorée de simple pierres gravées.

Chassant une goutte de mélancolie de ma joue, je m’approchais d’une pierre vieille et fissurée. Le nom gravé ici n’était plus lisible, et la pierre était encore givrée. Je ne sais pas qui tu étais, mais je vais passer un moment avec toi, puisque je ne dérange que les vivants. Je suis sans doute comme vous… j’aurais dû mourir il y a bien longtemps, quand je ne savais pas encore marcher… le monde s’est trompé alors me voilà, je corrige le tir en m’installant chaque soir à côté d’une autre tombe, à côté d’une autre boîte qui a emprisonné quelqu’un qui méritait de vivre, sans doute bien plus que moi. S’il y a un dieu, j’espère qu’il me voit lui rappeler ce qu’il fait comme erreur.


« Bonsoir, monsieur ou madame qui dort paisiblement… »


Retirant le gant de ma main droite, je caresse la pierre. Je sens le froid mordre ma peau, remonter dans mon sang. C’était comme serrer une main, pour moi. C’est comme ça que maman m’a dit de faire, pour serrer les mains : enlever mon gant droit. Selon elle, c’est une pratique anglaise que papa appréciait beaucoup, alors je devais faire pareil. Tu sais, petite tombe, mon papa est comme toi.
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Message par Nysphri Ven 16 Fév 2018, 05:02

C'était un de ses jours où Nysphri ne se sentait pas heureux mais pas triste non plus, il avait beaucoup de temps libre et s'ennuyait sans vouloir rien faire pour autant. Il se leva, fit sa préparation habituelle et se contenta alors de se guider au gré du vent, c'est alors qu'il se retrouva seul avec son esprit. Il était debout, entouré de vie, reposé dans sa tête, pensant à la mort, oui la mort voilà à quoi il pensait, ça ne lui arrivait pas souvent, après tout il avait eu la chance de ne pas l'avoir beaucoup connue, il avait toujours cet exemple en tête tout de même...

Quoi qu'il en soit Nysphri se dirigeait alors vers le cimetière, il n'est pas d'ici ni aucun membre de sa famille, il n'y avait donc aucune vraie raison d'y aller, mais comme il pensait aux défunts et qu'il imaginait apaisante l'atmosphère particulière du cimetière il y alla sans se poser plus de questions. Une fois arrivé il commença à navigué entre les tombes, il ressentait ce qu'il avait imaginé, une ambiance calme, respectueuse, presque divine et s'amusait à regarder les épitaphe et à essayer de trouver qui des corps enterrés était là depuis le plus longtemps.

Il attendit des bruits de pas, de frottements contre le sol plus ou moins intenses, il lui semblait avoir entendu un son typique d'un trébuchement mais cette mélodie venait compléter son état et il assimilait tout simplement le bruit sans y prêter attention, mais il ne put ignorer cela très longtemps. Un court moment plus tard il entendit une petite voix :

« Bonsoir, monsieur ou madame qui dort paisiblement… »

Étrangement cette phrase le fit sourire et il chercha tout naturellement d'où elle venait, en levant alors la tête son regard croisa celui d'une fille ? D'une femme ? De sa mère ? Son coeur s'emballa, et il accéléra le pas vers elle comme un réflexe tout en continuant de l'observer
(Attends, ma mère n'a jamais d'expression telle que celle-ci, et ce style, ça ne lui ressemble pas, calme toi Nysphri tu délires juste mon vieux) pensa-t-il, c'est alors que soudain il se rappela d'une rencontre étrange du même genre, au final il s'était avéré que ce n'était qu'une jeune fille, au visage à la fois inconnu et si familier, malheureusement le temps qu'il ai finit sa réflexion il était déjà en train de la bousculer. Il détourna simplement le regard et dit en ayant un flash de mémoire permettant de compléter sa réplique :

E-excuse moi, j'étais ailleurs... Sally c'est ça ?

Il prit un petit sourire habituel tout en se frottant derrière la tête d'un air gêné et essayait de se forcer à ne pas la regarder.
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Message par Eloane Lun 19 Fév 2018, 22:53

Aujourd'hui était une journée particulièrement froide, même pour un mois de Février. Entre cette brise glaciale, les nuages qui recouvraient le ciel en permanence et ses restes de neiges qui ne laissaient pas le sol se réchauffé c'était un véritable calvaire. Ou bien l'idée de se trimbalée en jupe et manche courtes et ayant qu'une simple écharpe pour se protégé du froid n'était pas l'idée du siècle? Surement, c'est ce que ce disait Eloane qui subissait depuis le début de la matinée les conséquences de cette terrible décision alors qu'elle devait se remettre dans le bain scolaire à plein régime après 6 ans sans suivre aucun cours.

Mais soit, après tout elle avait décidée de faire ainsi pour que son physique rattrape le désastre qu'était sa capacité à sociabilisé, alors elle l'assumerais jusqu'au bout, en plus il commençais a faire sombre donc elle devrais bientôt rentrée dans sa chambre. Mais il lui restait un peu de temps alors pourquoi pas faire une petit excursion hors de l'académie? Une bonne idée sur le fond, car elle pourrait ainsi découvrir un peu plus son nouveau lieu de vie. Oui, sur le fond. Mais son sens de l'orientation plus que douteux la fit se perdre et elle se mit alors à dérivée seule dans l'intimidant cimetière. Des pierres tombales à perte de vue, l'obscurité qui prenait de plus en plus sa place nocturne, définitivement pas la meilleur situation pour la mettre en confiance.

Mais elle entendis alors une voix, un peu distante, au loin devant elle.

« Bonsoir, monsieur ou madame qui dort paisiblement… »

Elle s'approcha alors et aperçu un jeune homme, un corps plutôt bien battis, un air plutôt sympathique bref quelqu'un qui pourrais lui inspirée confiance. En face de lui, sur une tombe se trouvait...Elle même, dans une robe magnifique au passage, qui lui allait terriblement bien et ses gants allaient parfaitement avec le tou- Attendez, elle même?! Eloane ne pu s'empêchée de lâchée un petit cri de surprise. Puis elle se souvient que elle n'était pas dans une école spéciale pour rien, ça devait juste être son pouvoir. Elle s'approcha alors un peu, non rassurée.

" S-Salut !..."
Eloane
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Message par Sally Whispers Mar 20 Fév 2018, 16:51

Ces morts qui me ressemblent
« Ne me secouez pas, je suis plein de larmes » Henri Calet, Peau d’ours
Il est aussi sous la terre, recouvert d’une jolie pierre brillante avec son nom dessus. Mais mon papa a quitté l’Angleterre… il est Espagne, là où il est né, à côté de son papa. C’est drôle comme les gens sont touchés par les pierres froides comme toi… je suis tout aussi froide, je les fais tout autant pleurer et pourtant, moi, ils ne reviennent pas me voir… je me dis que c’est peut-être parce que je ne suis pas une pierre. Ça doit être ça, pas vrai ?

Les cailloux dansent, je les entends danser. Qu’est-ce que ça peut-être ? Est-ce que tu as de la famille en vie, ici ? Mais alors, pourquoi ils ne t’entretiennent pas ? J’ai peur… tu sais, petite tombe, tous les vivants me détestent… il ne me reste que mon cousin… tous les autres vivants sont partis ou sont morts aussi… mais mon cousin est aussi comme toi, mais sur la terre. Il dort depuis des mois, en Allemagne, très loin d’ici. Je n’ai pas le droit de le voir. Et je sais qu’il ne va pas bien… il me manque… j’ai peur qu’il finisse comme toi… ça me déchire, ça me détruit, ça me dévore. J’aimerais qu’on me dise que c’est impossible… qu’il ne peut pas me quitter… mais je ne veux pas qu’on me mente…

Aoutch ! Quelque chose me pousse et sans attendre je fais volte-face et manque de hurler. Mon cri est étouffé par ma gorge et ressemble plus à un gémissement étranglé qu’autre chose. Mon cœur manque un battement puis repart au quart de tour, à toute vitesse. Il y a… un autre vivant… en face de moi… Oh mon Dieu ! Mais qui croit-il que je suis ? Qu’est-ce que je vais faire ? Je ne peux pas rester là ! Son regard me fuis. Est-ce que je suis encore un mort ? Oh non ! Je ne veux pas faire face à ça… je ne peux pas… je pourrais pas le supporter…

« E…Excuse-moi… »



Non ! Non ! Tais-toi ! Laisse-moi m’enfuir ! Bon Dieu mais pourquoi les gens viennent jusque dans le cimetière ? Il n’existe donc aucun endroit où je puisse penser à lui, en paix ?

« J’étais ailleurs… »



Non… ne t’excuses pas… tu ne me connais pas. Après tout, qui me connaît ? On ne connait vraiment que les vivants, ceux qui pensent et qui existent… alors on ne doit pas me connaître… je n’existe pas, pour toi… alors pourquoi t’entêter ? Va-en ! Laisses-moi seule avec cet (ou cette) inconnu (ou inconnue) pour qu’on puisses discuter entre morts ! Je ne suis pas de ton monde ! Je suis de celui des cailloux de ce parc, ce parc pour personne comme moi ! Tant que Roydon dort, je ne suis personne ! Je suis ce qu’il veut et tant qu’il dort il ne veut rien alors… laisses-moi n’être personne…

« Sally c’est ça ? »



Stop.

Un petit cri dans l’air.

J’ai dit stop !

Mon corps bouge tout seul, attiré par le son. Oh non… quelqu’un d’autre… je n’y crois pas… une fille, une fille terrorisée. Pourquoi il y a tant de monde au cimetière après les cours ?

Mon regard rejoint le garçon. Comment connait-il mon nom ? Devrais-je lui accorder le bénéfice du doute ? Non. Je parlais de toi. Il a dû me croiser en cours… le plan de Tatie fonctionne, c’est tout. Je parlais de toi. Je ne dois pas m’arrêter, parce que, si vraiment tu… si tu continues de dormir… peut-être que je peux te faire de futurs amis comme ça… tu es si merveilleux, ils vont forcément t’adorer… tu ne crois pas ?

« S… Salut ! »


Mon corps bouge à nouveau. La fille nous regarde toujours. Pourquoi elle n’a pas dit de nom ? Pourquoi elle hésite ? Pourquoi, dans ces yeux, je vois que je ne la connais pas… je dois me tromper. Elle voit forcément quelqu’un. Mais, de toute façon, ils sont là, maintenant. Si je me tais, je ne pourrais pas parler à ton futur ami (ta future amie ?) en paix… alors il faut que je leur parle. Les vivants, quand on les ignore, ils s’énervent… et quand JE les ignore, ils frappent. Je ne peux pas permettre que quelqu’un d’autre me frappe… pas tant que Tatie ne m’écrit pas, en tout cas… j’ai peur… je n’ai aucune nouvelle… ça m’inquiète, tu sais ?

Je ne sais pas qui regarder. Je ne sais pas non plus quoi dire. Deux personnes. Un des deux me connait et l’autre… c’est comme si elle voyait une inconnue. Je ne sais pas quoi penser, comment agir… comment ne pas les bousculer… les vivants, c’est fragile… j’ai peur… je ne veux pas finir comme les cailloux… elle a… un badge rouge… sur la poitrine… comme lui… comme celui qui m’a poussé à te trahir… je ne devrais me méfier… pour ne pas te blesser, mon Roydon.

« Salut… »

J’ai parlé aussi vite que j’ai pu, de ma voix enraillée par ma gorge irritée. Je ne dois pas trop parler… quand je parle, je sens comme un goût métallique… c’est drôle… ça fait comme les punitions au visage… ça me blesse… c’est douloureusement doux, comme ta présence… quand je repense à tout ça, ça me manque… toutes ces douleurs… ces punitions… ces attentions… tu voulais faire de moi quelqu’un de meilleur. J’ai été une mauvaise élève ! J’aurais dû te laisser faire sans jamais me plaindre… je t’aime, Roydon. J’aime la douleur parce que c’était le cadeau que tu me faisais le plus…

Allez Sally, reprends-toi ! Sinon, ils ne vont pas s’en aller… peut-être qu’ils avaient rendez-vous ici, à l’abri des regards… peut-être que c’est pour ça, qu’elle est troublée. Peut-être qu’elle l’a vu en moi et que c’est pour ça qu’elle savait qu’elle ne me connaissait pas… ça ne peut être que ça, après tout.

« S…Sally. C’est ça… »

Ma gorge me gratte… j’ai mal aux yeux… ils me grattent aussi… et mon ventre se tord pour me supplier de manger plus que le sucre de mon thé. Il peut toujours courir… la douleur qu’il m’inflige est réjouissante alors je ne vois pas pourquoi je mangerais, après tout.

« Et… »

Vous. Mais ma gorge mange le pronom, me forçant à tousser tout mon saoul. La douleur est belle… elle est délicieusement terrible… je m’en délecte, tenant mon buste fermement dans un spasme incontrôlable, attendant que la quinte de toux passe. Un frisson me traverse. Je suis encore malade… mais ça ne s’arrête donc jamais ? Vois-tu ce que le monde me donne, quand tu passes ? Il pense que des choses si minuscules qu’on ne peut les voir te remplaceront, en me torturant de l’intérieur… le monde est idiot de penser cela…

La toux passée, je demande à mi-voix, pour ne pas retomber dans une quinte de toux qui les inquièteraient outre mesure et les rendrait agités, parce que oui, petites tombes, les vivants s’agitent pour un rien et se veulent altruistes alors ils ne partiront pas si je crois que je meurs :

« Et vous ? »

Ma voix grimpe doucement et je retiens de nouveau les petits gratouillements désagréablement exquis dans ma gorge. Je me demande quand ces vivants lâcheront l’affaire… ça peut prendre des heures et je ne sais pas combien mon corps de vivant peut tolérer votre présence, petites tombe… et la lune qui est déjà si haute… l’hiver est vraiment une malheureuse saison pour les vivants…
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Message par Nysphri Jeu 01 Mar 2018, 22:32

Pendant que Nysphri disait ça, il se rappelait à quel point il était compliqué de discuter avec cette fameuse Sally, il sentait d'avance qu'il s'en voudrait un millier de fois avant de finir ce qui venait de commencer.

Soudain il entend un bruit un peu lointain, un cri de fille. Nysphri fait mouvoir ses jambes sans réellement se déplacer, juste pour faire croire qu'il fait quelque chose, puis regarde naturellement autour de lui l'air inquiet en cherchant la source de ce bruit strident.
Il la voit, elle s'approche, Nysphri la regarde l'air perplexe, elle dit :

S… Salut !

Il savait à peu près ce qu'il allait se passer, et il le redoutait, il regarda de nouveau Sally pour voir sa réaction et sursauta en voyant sa mère oubliant un instant le pouvoir particulier de la souvenir, il détourna immédiatement le regard sachant qu'il était trop tard mais à sa grande surprise la jeune fille au visage inconnu répondit :

Salut…
S…Sally. C’est ça…
Et vous ?


Elle disait ça avec une voix si pitoyable, si emplie de douleur, Nysphri n'était pas très fort en relations humaines ou en psychologie et il savait déjà qu'il est trop bête pour réussir l'exploit de la rassurer, mais son esprit de bon samaritain lui forçait à garder cet objectif dans le crâne.
Il était d'ailleurs tellement occupé à réfléchir à ce propos qu'il mit un temps à comprendre qu'il devait répondre, il fit simplement :

Nysphri... on s'était déjà vu le jour de ton arrivée...

Il s'efforçait de ne pas sourire bêtement, de ne pas paraître ni trop heureux ni trop triste, ce contrôle précis l'énervait mais il s'était infligé ça tout seul.
Alors il se contenta de regarder l'autre fille qui venait d'arriver pour savoir ce qu'elle allait désormais répondre.
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