Le cairn des poussiéreux - Natsume Hoshikami

Un casier tout ce qu'il y a de plus simple, la porte a commencé à rouiller par endroits en raison de l'absence d'entretien et d'utilisation. Il faut dire que Natsume n'a encore jamais ouvert son casier en 2 ans. Ce matin, en bougeant des vieux cartons, la clé est tombée à ses pieds, après un bref instant de réflexion il se souvint que cette clé ouvre son casier. Poussé par la curiosité il se décide à aller l'ouvrir. Sur la porte, une petite étiquette indiquant Natsume Hoshikami est collée, le bout de papier est en mauvais état et jaunit par le temps et l'humidité, il a sûrement été collé là par l'administration. Le cadenas a fait son temps aussi, la serrure est dure, elle bloque et ne semble pas vouloir se desceller.


Le jeune homme force et elle finit par céder. À l'intérieur, c'est le bazar, des lettres, des prospectus et autre sont entassés les uns sur les autres, mais le plus marquant reste l'épaisse couche de poussière. Probablement aussi surpris que Natsume de voir quelqu'un ici une petite araignée s'enfuit à toute trombe hors du casier, un petit cri s'échappe de la bouche de la jeune femme au côté du Saphir, elle le regard comme s'il avait ouvert la boite de pandore, il hausse les épaules et se met à trier le contenue du casier. Des lettres de l'administration pour la plupart assez vieille, un prospectus de bienvenue et un plan de l'école, ce qui ne manque pas de faire rire l'intéressé, le reste du casier contient des lettres lui étant adressées par d'autres élèves et des prospectus de club dont certain ont fermés entre temps. Une lettre d'amour figure même dans le tas, probablement quelqu'un venant du Japon comme lui, car ce n'est pas une coutume courante ici. La lettre date d'environ 1 an et demi, désolé très chère inconnue pense-t'il avant de faire une pile bien uniforme avec le contenue de son casier et de tout ranger dans son sac, une fois cela fait Natsume retire la toile d'araignée et la poussière puis ferme son casier non sans difficulté à cause du cadenas rouiller.


Il recolle l'étiquette qui commence à se décoller et tourne les talons. Le Saphir se pose dans un coin tranquille et à l'abri des regards hors de l'enceinte de l'académie, il sort le contenue de son casier et son briquet puis commence à brûler les lettres, prospectus, etc un à un sans prendre la peine de les ouvrir. Bien entendu, il fait attention à ne rien faire brûler d'autre, ce n'est pas un pyromane, une fois tout le contenue de son casier partie en fumer, il lâche un léger soupir satisfait et retourne vaquer à ses occupations.