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Les pieds dans la neige [Libre]

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Message par Sally Whispers Mer 06 Déc 2017, 13:22



Avec Ceux Qui Viendront


Les pieds dans la neige

Arrivée en été, Sally avait jusqu’alors tout fait pour favoriser un état de solitude. Pour cela, elle aimait se promener dans les lieus les moins fréquentés telles les petites ruelles ou les coins oubliés des jardins. Elle aimait l’air frais, l’air pur, presque autant que la solitude et l’isolement, et cela l’avait poussée à sortir la nuit. Mais elle ne saurait dormir, ni le jour, ni la nuit. La présence de ses camarades de chambres la poussait à toujours sortir, toujours chercher à s’isoler. Pourtant, l’hivers était là désormais, et elle ne pouvait que le constater…




Quelque chose de poudreux craquela sous ma bottine. Le froid me glaçait tant que j’avais la sensation d’être devenue une poupée de porcelaine, que la température avait cristallisée ma peau et que l’on pouvait maintenant me briser d’un coup de canne. Sans doute le jour empêcherait-il celui qui l’aurait bien fait de le faire… le jour, je ne le croise jamais. Mes mains, nues, prenaient une teinte écarlate et je sentais quelques brises se faufiler sous mes jupes pour chatouiller mes jambes à travers mes bas. Déjà, tout mon corps se mouvait en une myriade de tremblements. Rester dehors est-il judicieux ?

Plantée comme un piquet, un panneau ou un lampadaire devant le dortoir -encore vide à cette heure- je crain qu’on ne me voit. Tu veux que je sois seule aussi, non ? Tu sais que les autres ne m’attirent que des problèmes… alors rester dehors, par ce temps de glace, ce doit être le mieux ! Mais où ? Je ne me suis jamais vraiment éloignée, et je ne veux pas me perdre… ni rester près des fenêtres où ton reflet apparaîtra entre les tristes traces de buée… ni rester près des fenêtres au travers desquelles on me verra, au travers desquelles on se trompera…

Le froid et l’humidité emprisonnèrent trop vite mes cheveux en petits paquets de givre. Mes yeux suivaient le cheminement sourd et incertain des panaches de fumée dans les airs. Ces derniers disparaissaient graduellement, emportés par cette même brise qui engourdissait mes membres. L’hivers m’enlaçait déjà, embrassant mon corps, me changeant en poupée désarticulée.

Où aller ?
Où être seule ?
Comment ne pas tomber dans l’hypothermie ?

Comment rester proche de ton souvenir, et loin des regards ?
Comment obéir à ton désir si je ne le connais pas ?

Décidée, je traversais la cour devenue blanche à grande enjambées, décidée à atteindre le portail au plus vite. Les flocons se remettaient à tomber du ciel, embrumant le paysage. C’était comme si une envolée de paillettes blanches s’étaient déposée sur l’image du décor. Encore une fois, tout me semblait affreusement lent, affreusement froid, affreusement figé en ton absence. Dans mes mains rouges je voyais tes yeux et cela me brûlait sans me réchauffer.

Seules, mes larmes tentaient en vain de me quitter, gelant sur mes joues. Au diable les maux que j’attraperais ! Si tant est que je peux rester seule, tout me va… après tout, sans toi, à quoi bon vivre ? Je ne fais que t’attendre… et si tu pars… si tu pars… je partirais à mon tour, puisque tel est mon destin. Tu es le seul à pouvoir rallumer la cheminée de mon cœur. J’ai déjà failli, à plusieurs reprises. Mais plus je désire renouer avec ce monde, plus je me glace. Vais-je finir comme un flocon, si je continue à espérer ?
Je ne dois pas.
Si tu reviens, je dois me ressembler.
Je dois me conserver.

La grille de fer était la chose la plus froide qu’il m’ait été donné de toucher, depuis longtemps -bien trop longtemps. C’était comme si ma peau de cristal se brisait, si pillait sous l’effort. Mes yeux étaient égarés dans le blanc du paysage. Mais j’étais aveugle en pensée. Tout ce que je parvenais à percevoir, c’était ta silhouette vague et flou, comme si tu allais venir de quelque part et m’étreindre. Je ne pouvais que rêver de ta chaleur qui se perdait un peu plus à chaque instant.

Ma marche fut longue, lente. A chaque pas, je te revoyais tomber. A chaque fois que je levais ma jambe, j’entendais à nouveau ce murmure terrible. A chaque fois que mes dents claquaient, je sentais l’étreinte de Tatie qui me dégageait de ton corps. A chaque souffle, je revoyais cette chaise vide qui me donnait des frissons. Rien de tout cela n’aura de fin sans que tu ne me tendes la main.
Mon errance est nécessaire.

Déjà, je dépassais la ville, marchant sur un petit chemin dérobé. Je voyais les bâtiments mourir dans mon dos, tandis que le ciel commençait à s’éclaircir. Graduellement, la verdure prit place. Mais elle n’était pas libre comme Roydon aimait me la présenter. Ce n’était pas les lierres montants sur des bâtiments en ruine ou une grande forêt sauvage. C’était tout ce que tu haïssais : des champs bien rangés. J’entendais encore toute ces fois où tu te plaignais. Je sentais la glace s’accumuler sur mes joues. Je ramenais mes mains à mon visage, machinalement, pour étouffer mes sanglots.

Mes jambes vacillaient de plus en plus. Mes muscles semblaient chercher une énergie que j’avais perdue. Ils semblaient réclamer ce déjeuner, ce dîner et ce petit déjeuner que j’avais manqué de leur donner. Mais avaler quelque chose me ferait sans doute perdre pied, définitivement. Je ne veux pas qu’une quelconque nourriture entre dans cette bouche qui avait aidé à naître tant d’aberration, de mots sans cohérence. Je ne voulais plus me nourrir, je n’en avais plus envie. Et mon corps qui semblait réclamer cette nourriture, je savais si bien qu’il la rejetterais. Je ne voulais plus vivre dans le confort. Je voulais sentir mon ventre se tordre, je voulais avoir mal. Cette douleur, cette faim atroce, je l’ai choisie. Je veux que le monde cesse de tourner, qu’il n’y ait plus que moi et la douleur. Si tu n’es pas là il n’y a aucune raison que je le sois ! Ma place est dans ton cœur, dans ton esprit, dans tes mots et à ton chevet !

Je tombais enfin, comme un sac, à plat, dans un bruit mat. Je sentais la bordure du champ chatouiller mes mains, mais je ne pouvais pas bouger. J’avais si froid… tant que ça devait être tout ce qui restait, avec toi. Vas-tu venir, si tu me sais dans un tel état ? J’ai emmené mon carnet, mais je crains de n’avoir rien pris pour t’écrire…
La neige se perdit sur mes cils, mouchetant ma vue qui devenait trouble.
Pour la première fois depuis des mois, je me sentais épuisée. Une douce chaleur léchait mon dos et j’eus la certitude que c’était toi, dans cette neige. On m’a un jour dit que, quand le froid tuait, on ressentait une douce chaleur. Mais je suis certaine qu’on me mentait. Cette chaleur, c’est toi, c’est toi qui m’étreint. Je veux y croire, plus que je ne veux vivre, au fond…




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Message par Invité Ven 08 Déc 2017, 16:49

Edward poussa la porte de l'académie pour laisser passer Margaret. Elle était satisfaite de son entretien avec la direction. Le don de son petit fils venait de se déclarer, quel aubaine ! Il avait toujours été son plus grand projet, quelqu'un pour lui succéder, à la tête de cette famille. Allister avait bien essayé de le soustraire à son influence, mais elle avait pu faire son éducation en bonne et due forme. Elle ne comprenait pas le besoin que son fils ressentait à vouloir que Sebastian se mêle aux gens communs et se familiarise avec eux. N'avait-il rien retenu de son éducation ? Ces gens avaient besoin d'un berger pour les guider, pas qu'on s'abaisse à leur niveau ! Elle envisageait déjà comment tout cela allait polluer l'esprit de son cher prodige. Tss que de contraintes.

Elle marcha jusqu'à la voiture acceptant l'aide bienvenue d'Edward pour y entrer. Ces douleurs n'allaient qu'en empirant, la torturant jour après jour, mouvements après mouvements. L'âge ne pardonne à personne, pas même aux grands de ce monde. Edward démarra la voiture tandis que la duchesse grelotait à l'arrière, le froid cinglant s'étant installé dans la voiture. Elle donna la destination et ils partirent vers le manoir. Tandis que le paysage défilait par la fenêtre Margaret restait pensive. Elle avait accepté que Sebastian entre à Tsuki, après tout ils étaient la seule institution compétente en matière de pouvoir. Le garçon avait également accepté au grand damne de son fils. La revanche est un plat qui se mange froid, ingrat ! Elle n'appréciait pas particulièrement les fréquentations qu'il pourrait avoir dans l'enceinte de l'académie, mais c'était un mal nécessaire. Elle espérait juste qu'il y reste assez peu de temps avant que la fange de l'académie ne le salisse.

La voiture longea les lotissements de Thouhills, des habitations pour le moins sommaires pensa la riche vieille dame. Elle roula ensuite sur une petite route qui suivait le dessin des différents champs. Le blanc s'étalait à perte de vue reflétant la lumière du soleil avec intensité faisant froncer les yeux à a duchesse. Elle n'aimait pas particulièrement la neige, il lui était suffisamment difficile de se déplacer sans qu'elle doive en plus prendre en compte que le monde entier essayait de la faire déraper ou de la ralentir. Elle continua son inspection de la masse glacée, continuant à se perdre dans ses pensées. Soudain, comme une apparition elle vit un corps étalé dans la neige un peu plus loin. Surement un enfant ... mais en se rapprochant elle reconnut des traits oh combien familier. La peau agressé par le temps, mais un visage toujours aussi dur et fier. Elle vit son mari décédé, Charles, la personne qu'elle avait aimé plus que tout au monde ! Il était là dans la neige, comme une tache expulser du paradis. Cette image brisa la carapace de la duchesse qui hurla à plein poumon :

"Edward arrêtez vous !!!!"

Le majordome pila, croyant avoir commis un impair. Il regarda sa patronne dans le rétroviseur pour la voir sortir en se précipitant par la porte arrière droite. Que lui arrivait-il ? Elle semblait complètement affolée. Elle failli trébucher dans la neige et le majordome sortit pour lui porter secours. Elle ne l'attendit pas et se précipita dans la poudreuse du champ hurlant dans le vent glacé.

"CHARLES ! CHARLEEEEESSSS!"


Elle s'enfonçait dans la neige qui ralentissait ses mouvements, la faisant tomber, mais elle se relevait toujours. La frêle dame était mue par une énergie nouvel, celui d'un espoir ridicule. A mesure qu'elle s'approchait le visage de son mari devenait plus net. Ravivant encore cet ignoble espoir. Edward aperçut alors la personne étalée dans la neige, sa mère bleuit par le froid. Elle était en hypothermie, alors il ne se fit pas prier quand la duchesse essaya de la soulever maladroitement, il s'empressa de l'aider.

A deux ils arrivèrent à ramener la personne dans la voiture, au chaud. Edward sortit une couverture de survie du coffre pour envelopper sa mère évanouie. Qu'est e que cela pouvait bien signifier. Il n'osait pas parler à Margaret qui semblait étonnement fascinée par cette rencontre, son masque d'indifférence avait fondu pour celui d'une femme comme les autres, fragile et amoureuse. Il préféra ne rien dire de peur de briser cette émerveillement et reprit sa place de conducteur pour les ramener en ville, au cas ou cette personne aurait besoin d'aide.
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Message par Sally Whispers Sam 09 Déc 2017, 15:02



Avec Margaret Cavendish


Les pieds dans la neige

Arrivée en été, Sally avait jusqu’alors tout fait pour favoriser un état de solitude. Pour cela, elle aimait se promener dans les lieus les moins fréquentés telles les petites ruelles ou les coins oubliés des jardins. Elle aimait l’air frais, l’air pur, presque autant que la solitude et l’isolement, et cela l’avait poussée à sortir la nuit. Mais elle ne saurait dormir, ni le jour, ni la nuit. La présence de ses camarades de chambres la poussait à toujours sortir, toujours chercher à s’isoler. Pourtant, l’hivers était là désormais, et elle ne pouvait que le constater…




J’entendis des crissements au loin, reconnaissant la voiture de tonton qui n’avait aucun talent pour la conduire. Je sentais que tu étais là pour moi, pour me sauver. J’entendis au loin, comme si ce n’était pas réellement là, une femme hurler :

« Charles ! Chaaarles ! »

Je restais là, entendant la neige la dévorer sans vraiment me poser de question. Je me sentais partir et c’était délicieux parce qu’enfin tu étais là. Tu aurais pu me laisser dans la neige mais tu es venu… j’étais sûre que tu ne me laisserais jamais tomber ! Le soleil vient de se lever et la neige s’est évanouie ! Les rayons tièdes du soleil me chatouillent la peau et je sens mes lèvres s’étirer en un sourire. Tout mon corps t’accueille avec joie, je suis baignée d’euphorie ! Je veux te rejoindre ! Je vois tes mains dans le ciel et, si je le pouvais, je pleurerais de joie !

Les rires restaient coincés dans ma gorge comme si la glace gagnait du terrain. Mais ne t’en fais pas, Roy, ne t’en fais, parce que l’amour gagnera ! Je ne mourrai pas ce matin, pas sans toi. Je sens que tes mains se glissent dans mon dos, que tes doigts qui désormais me semblent aussi que brûlant s’enroulent dans ma robe. Tu me l’as achetée, pour Noël, il y a deux ans. Je me suis dit que j’avais tant minci ces derniers mois qu’elle m’irait. Tu as vu ce lainage ? Il est magnifique, n’est-ce pas ? Elle est splendide ! Les broderies sont juste magnifiques !

Je sens que tu trembles. Pourtant, pour moi, ta présence a fait partir l’hiver à des kilomètres. Pour moi, maintenant, c’est le printemps et je veux chanter. Tu m’as tant manqué ! J’ai tant de choses à te dire ! Je sens que je me soulève et j’entends les craquements particuliers de la neige qu’on déplace. Une douleur cours tout le long de mon corps, mordille chaque petit morceau de peau. C’était comme si mon corps, brûlé de ta pureté, craquelait à ton contact.

Pourtant, alors que je m’élevais, maintenue en l’air par les ailes de l’amour, je sentais en mon corps les âmes qui dansaient. J’étais ivre de complaisance, d’amour, de bienêtre. Tu es le reflet de mon miroir et jamais je ne me figurerais loin de toi, jamais je ne me figurerais réellement de te perdre. C’était comme si tu attrapais ma main, me soulevant, laissant ma jupe caresser la surface irrégulière de la neige, retournée par les pieds des gens. C’était comme si ta sollicitude me soulevait du sol, comme si elle m’étreignait.  Tes mains, venant du ciel, finirent de m’attraper et je sentais doucement le contact avec moi-même diminuer.


« Calmes-toi… »

C’est ta voix tendre qui sifflent près de mon oreille. Je ne peux que me laisser aller, sentant tous mes muscles se détendre les uns après les autres sous l’effet de ta chaleur. Je sens que mon esprit entier s’en va dans tes bras. Tu es si près désormais que je sens ton souffle traverser mon col, se loger dans mon cou et me recouvrir de frissons. La félicité devient ma seule arme devant cette concupiscence inacceptable que j’accueillais sans gêne. Tu es ma vie. Je sentais que nos visages devenaient proche, voyant le cercle rouge formant ton iris. Il brillait comme une perle de sang au milieu de la neige. Il brillait toujours de la même couleur, toujours aussi fort…

Soudain, une bourrasque me frappa. J’entendis des bruits étranges. Ce n’était rien d’enchanté, rien d’ésotérique, rien de ce qui devrait nous lier désormais. Une chaleur nouvelle, douloureuse, agressive, froide et ignoble te frappa. Un instant et nous nous embrassions, un instant et je succombais, un instant et nous aurions été unis par la force de l’inconscience, de l’insouciance, de l’abondance. Bous aurions été unis plus fort qu’on ne peut unir. Nous aurions été un ! Un seul et même être ! Pour toujours cet instant de magie ! Pourquoi ? Je te voyais briser en éclat, envolé, effacé, devenu flou, travesti, abîmé par cette tornade qui te dévorait.

Non !
Non !
Roydon !
Roydon !

Je sentais mon être entier se déchirer, lentement. Je sentais que je n’étais qu’un grand glaçon, une coque de glace vide, quelque chose de faux. La mort. Cette fois ce doit être cela. Je sentais ses grands doigts maigres qui m’emballait dans mon linceul. Il crissait comme du plastique, de manière très désagréable. Je sentais qu’il me brûlait la peau, qu’il me faisait mal. Je sentais ma chair plaquée contre mes os, je sentais mon estomac qui voulait me dévorer. Mon propre corps ne veut plus de moi ! Je n’étais qu’une douleur froide, incapable de lâcher cette image, ce fantasme. Ça ne pouvait pas être faux ! Tu dois être là ! Qui m’aurait sauvé, sinon toi ? Qui tiendrait à moi, sinon toi ?

Tu es le vent quand plus rien ne bouge, le soleil quand il fait froid, la pluie quand je me dessèche, tu es la vibration de mon être qui fait fissurer mon cœur quand tu cris ! Tu es la vie, la mort, la joie, la peine, les rires, les larmes et le monde ! Quand je te vois disparaître, c’est le monde qui prend le rouge de tes yeux ; c’est la terre qui se brise, qui s’émiette ; ce sont les rires qui s’envolent, qui partent si loin que rien ne saurait les ramener ; c’est la joie qui s’efface, gommé par ce vide, ce trou noir de mon être ; c’est ma vie qui se floute, qui perds tout son sens, tout son intérêt ; ce sont les murmures du monde qui se travestissent, qui deviennent des hurlements déchirés ; c’est tout mon être qui s’abime, qui ne devient que lambeau ! Je ne puis le supporter…

Je sentais une vibration, quelque chose se mit à bouger, comme de petits va et viens, comme un petit tremblement, un petit mouvement, une légère secousse. Je me sentais partie et je n’avais aucune envie de revenir, maintenant qu’on venait de m’enlever la vie. J’étais une chrysalide enfermée dans du papier. Peut-être va-t-on m’enterrer, si je ne réagis pas. Je n’entendais que des grincements, un vrombissement infâme et ta voix déchiré qui tentait de m’expliquer.


« Je le dois, Sally ! Je n’ai pas d’autre choix ! »

Je me souviens de ton départ comme on se souvient sans doute du jour de sa mort, après le trépas, lorsqu’on se réveille, brutalement, privé de tout ce qui fait de nous qui nous sommes. J’ai été privé de toi et ainsi de mon âme, de qui je suis. Je suis ton fantôme, la voix que tu appel dans la nuit, la raison de tes tourments. Je suis celle qui t’ai réellement abandonnée, aujourd’hui, et je sens que le monde entier me punit, je sens qu’on me tue mille fois à chaque seconde. Est-ce vraiment des secondes ? Le temps peut-il continuer, après toi, malgré toi ? Non. Je ne veux pas le croire. J’aurais dû partir, tu aurais dû m’accueillir, me consoler. J’aurais dû te voir, t’étreindre, te retrouver… pourquoi cette tempête t’a emporté ? Pourquoi a-t-il fallu que tu disparaisses une nouvelle fois ?

Je t’aime.
Tout mon être est à toi et je ne saurais le dire, puisque rien ne peut écrire cette énergie si forte, si spéciale, si grande, si inépuisable qui m’habite quand je pense à toi. Nos cœurs ont fusionné et sans toi je me retrouve divisée. Tes pleurs sont mes douleurs et je ne saurais me faire à cette absence, puisque tu es une part de qui je suis, une part non négligeable. Tu es le rayon de soleil qui traverse le brouillard…
Jamais un ouragan ne te tuera… alors… alors, tu me reviendras, n’est-ce pas ?




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Message par Invité Lun 11 Déc 2017, 00:36

Edward se hâtait de rejoindre la ville et par la même occasion l'hôpital. La personne qu'ils avaient trouvée semblait de plus en plus mal en point. Inconsciente elle bougeait, souriait comme proie à des hallucinations. Combien de temps avait-elle passé dans le froid ? Malgré l'urgence de la situation, il ne comprenait toujours pas pourquoi Margaret semblait si attachée à cette personne qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa défunte mère. Elle avait crié le nom de son mari tout à l'heure. Étaient-ils tous les deux en proie à une sorte d'hallucination ? En tout cas Margaret semblait totalement convaincue. Elle caressait le front de l'inconnue comme si elle était la personne la plus précieuse au monde. La redescente serait terrible, il le savait. Quand on ne savait pas aimer comme elle, on s'accrochait à la moindre once d'amour qui passait à notre portée.  

"Je crois qu'il délire Edward je dois l'aider ! Je te fais confiance pour la suite."

"Bien Madame"

Il ne protesta pas, pour le moment elle était la seul à pouvoir aider la pauvre femme transie de froid, du moins jusqu'à ce qu'ils trouvent une personne plus compétente. La duchesse ferma les yeux, laissant son esprit s'ouvrir aux personnes alentours. Elle repéra rapidement la personne à côté d'elle, visualisant son rêve qui l'entourait et l'emprisonnait. Elle devait le sortir de cette illusion. Dans un grand effort de pensée elle brisa l'illusion en mille morceau et son pouvoir se connecta à la fille convalescente. Leur pensée s’emmêlèrent un cours instant et tout devint noir.

Un hurlement déchira les ténèbres, celui d'une femme qu'on avait trompé, celui d'une personne à qui on avait donné de l'espoir, un abcès de possibles qui venait d'éclater. En se connectant à la jeune fille, Margaret avait compris que ce n'était pas son mari. Elle avait partagé de nombreux rêves avec lui, elle saurait le reconnaître entre tous. Le noir fit place au salon du manoir, ses grand tableaux, sa cheminé, leur endroit à tous les deux. Elle hurla à nouveau de fureur, les murs se craquelaient devant sa colère, les meubles se brisaient et volaient aux quatre coins de la salle. La duchesse était au bord de l'explosion, comment avait-elle pu croire un seul instant en la résurrection de son mari ? Comment cette sale petite peste, qui se tenait devant elle avait osé lui faire ça.

"SALE PETITE GARCE, TU VAS ME LE PAYER !!!!!!!!!!"

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Message par Sally Whispers Ven 29 Déc 2017, 04:14



Avec Margaret Cavendish


Les pieds dans la neige

Arrivée en été, Sally avait jusqu’alors tout fait pour favoriser un état de solitude. Pour cela, elle aimait se promener dans les lieus les moins fréquentés telles les petites ruelles ou les coins oubliés des jardins. Elle aimait l’air frais, l’air pur, presque autant que la solitude et l’isolement, et cela l’avait poussée à sortir la nuit. Mais elle ne saurait dormir, ni le jour, ni la nuit. La présence de ses camarades de chambres la poussait à toujours sortir, toujours chercher à s’isoler. Pourtant, l’hivers était là désormais, et elle ne pouvait que le constater…




Soudain, tout se brisa et j’eus peur que tu te brises aussi. Tout était très étrange et je ne te voyais plus, je ne te sentais plus. Je te savais là, dans mon cœur, dans mon être. Mais tu ne quitteras jamais cet endroit alors que faire ? Je ne sais pas. Je veux te chercher mais comment : je flotte dans le vide. Tout semble se déchirer dans une douleur qui ne vient plus de moi… quelqu’un d’autre est là, tout près, ce n’est pas toi. J’ai mal de cette information. Je ne veux pas de cette information. Je veux penser que c’est toi mais tout mon être me dit le contraire, que je dois réagir, que je dois me sauver, que je dois comprendre, que c’est dangereux.

La chose hurla très fort, si fort que j’en eu mal. L’as-tu entendue ? Peux-tu l’entendre ? Je te sais lié à moi par ce précieux livre mais sais-tu comme mon cœur est en errance ? Tu ne dois pas comprendre ce chaos, cette colère et cette peine. C’est un cœur en deuil, un cœur en miette qui s’est ajouté au mien. Je ne sais que faire. Où suis-je exactement ? J’étais sensé partir, loin de toi, loin du monde. Tu es venu, tu as disparu, je ne comprends plus. Suis-je en moi-même ? C’est impossible… tu serais là ! Tu serais avec moi !

Le noir se rompit progressivement et une grande salle richement décorée se dessina. Je n’ai aucun repère ici, pas même le son d’une voix familière, un visage de mes souvenirs. Je ne vois pas ton reflet, pas encore du moins. Mais je sais que je ne suis pas seule. Il y a cette femme grave et ses cheveux courts, debout, droite, me regardant avec effroi. Qui est-elle ? Que me veut-elle ? Je ne la connais pas, pas du tout, elle ne me dit rien. Mais elle me fait peur. J’ai un mauvais pressentiment devant ses traits tirés de haine et de rage. Mon reflet. Tout vient toujours de mon reflet.

Les murs craquent les uns après les autres, leurs craquements m’évoquent des os qui s’écrasent et je ne peux m’empêcher de me souvenir de tous les os que j’ai vu se briser. Tout se fissure comme mon esprit quand tu as quitté mon corps mais la femme ne bouge pas. Elle tremble de rage. Tout cela viendrait-il d’elle ? Est-ce son pouvoir ? Je suis en danger.

Les meubles se brisaient ensuite. Ils s’envolaient en éclat comme si une bombe brisait des sculptures de verre. Tout semblait vouloir me tuer, tout, du sol au plafond, même cette femme et ses yeux d’horreur. J’entendais sa voix cassante et dure me crier :


« Sale petite garce, tu vas me le payer ! »

Je regardais dans la pièce, cherchant une jeune fille. Je ne comprends pas. C’est comme si le vide se tenait derrière ces mus… je ne sais pas… je pense que tout ça ne devrait pas arriver… Payer ? Payer ? Payer pour quoi ? Payer pour elle, pour cette haine ?  Est-ce moi, la garce ? Que signifie tout ceci ? Est-ce un rêve ? Est-ce un univers parallèle ? J’ai peur. J’ai mal. J’ai mal pour elle, peut-être pour moi. J’ai la sensation que ce monde me déteste. Sans doute que le monde me déteste… sans doute que personne ne saurait m’aimer, sinon toi. Qui en aurait la force, sinon toi ? Personne. Je suis perdue. Est-ce cela, la vérité ? Suis-je emprisonnée dans toute la haine que j’ai généré ? Dans ce cas, il n’y a qu’une chose à dire.

« Prenez ce que bon vous semble, mais ne le touchez pas. »

Je revoyais ton visage dans ma tête. Je te voyais les frapper, prendre le prix. Si je dois payer encore, je payerais. Je ne ferais que ça, s’il le faut, jusqu’à que tu reviennes. Je suis une dette et quelqu’un doit la payer. Je ne peux pas m’offrir à quelqu’un d’autre que toi… mais je ne veux pas que tu paies… Payer déchire cœur et corps ! Je ne veux pas te savoir déchiré ! Je ne veux pas te faire déchirer ! Je ne peux que subir et attendre… souffrir et t’attendre… parce que tu es ma lune, mon soleil, ma venus, mon Jupiter, mon air et mon vide et que sans toi plus rien n’est et tout me dévore. C’est comme si le monde se retournait dans une cacophonie impossible à comprendre et que j’en devenais le centre. Je ne veux pas être le centre du monde mais seulement le centre du tien.

Non, en fait, je veux simplement que tu reviennes à toi, que tu te réveilles de ce sommeil trop long, que tu te lèves et que tu vives. Je veux que tu vives. Je payerais ta vie. Je donnerais la mienne. Je tuerais. Je tuerais tout le monde s’il le faut. Mais, je t’en prie, vis… tu ne peux pas laisser ton âme disparaître !


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Message par Invité Jeu 18 Jan 2018, 16:02

Le déchet ne semblait pas réaliser où il était comment aurait-il pu ? Loin de prendre peur face à la colère de la noble dame, il l'affronta avec un regard plein d'arrogance ou était-ce de l'abandon, elle ne saurait le dire. L'étrange illusion n'avait pas prise ici, elle put voir que ce n'était qu'une jeune fille complètement perdu, pas un assassin ou un de ses ennemis. Mais n'importe qui aurait pu l'utiliser pour lui mettre des bâtons dans les roues ou par vengeance. Il ne lui vint même pas à l'idée que ce n'était qu'un malheureux concours de circonstances.

« Prenez ce que bon vous semble, mais ne le touchez pas. »


De qui parlait-elle ? L'avait-on menacé pour accomplir pareille ignominie ? Menaçait-on un membre de sa famille ? Ce petit moment de lucidité permit à Margaret de se rendre compte de la situation, la fille délirait complètement. Toujours sur l'emprise de sa colère, même un peu affaiblit, elle essaya de faire revenir la jeune fille à ses esprits : en lui administrant une série claque onirique bien choisie.

Loin du monde des rêves, la voiture arriva en vue de l'hôpital. Le majordome se gara au plus près de la porte et alla chercher du personnel médical pour transporter l'inconnue en hypothermie. Tandis qu'il discutait avec une infirmière pour expliquer dans quelles circonstances ils avaient trouvé la victime il vit que les brancardiers avaient également transporté sa patronne. Il les laissa faire pensant qu'il serait légèrement difficile de leur expliquer pourquoi elle était dans un état proche du coma. Cette journée commençait à devenir un véritable enfer, surtout que chaque personne qui voyait l'inconnue gelée semblait faire une demi crise cardiaque ...
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Message par Tori Clark Sam 20 Jan 2018, 02:29

Matin normal, matin anodin, malgré la température froide à l'approche du solstice d'hiver, j'avais décidé d'aller me promener loin de l'académie pour pouvoir observer le paysage enneigé. Chaque fois que l'hiver arrive, je me sens un peu plus proche de la maison. La météo du Royaume-Uni a beau être plus clémente que celle du Québec au cours de la saison morte, le temps froid parvient malgré tout un peu à me duper.

Je profite de la balade non seulement pour contempler ce qui m'entoure, mais aussi pour faire le point sur les récents évènements de ma vie, ainsi que sur ce qui s'en vient. Je suis à peine majeure depuis quelques jours que déjà je vais me marier. Le simple fait de mentalement me dire ça me donne l'impression que c'est mal vu de nos jours de se marier aussi tôt. On a beau dire qu'il n'y a pas d'âge pour aimer, lorsqu'il s'agit de mariage, subitement les opinions changent. C'est peut-être parce qu'au Moyen-Âge, les filles étaient mariées à 13 ans dans certains cas et avaient leur premier enfant à l'âge de 14 ans. Mariées contre leur gré la plupart du temps... La simple idée que certaines personnes ne pensant pas au-delà de leurs préjugés puissent croire que je me trouve dans la même situation, ça me donne des frissons. Je me marie parce que je suis en amour et parce que les événements survenus au cours des dernières années m'ont prouvé que la vie pouvait s'interrompre à tout moment, voilà tout !

En passant près de l'hôpital, je suis soudainement perturbée par quelque chose défilant dans mon champ de vision. Sans prendre le temps de réfléchir, je me mets à courir alors que mon cœur s'est serré dans ma poitrine. Marco sans connaissance, emmené sur une civière à l'intérieur du centre hospitalier. Avec cette corpulence, je suis sûre que c'est lui. J'ai l'impression que l'entrée est à un kilomètre de distance et que je n'avance pas du tout en courant. Je cours jusqu'à ce que la neige au sol me fasse glisser, puis tomber...

Je ne sais pas si c'est l'impact, mais je réalise que j'étais en train de faire n'importe quoi. Marco dormait encore au moment où je suis partie et je lui ai envoyé un texto pour le mettre au courant. S'il s'était réveillé entre temps, il m'aurait sans doute répondu et j'aurais entendu la notification de mon téléphone. Il ne peut donc pas avoir eu le temps de se blesser au point de perdre connaissance... Eh ben, bravo Tori ! Ça t'apprendra à foncer tête baissée ! Pourtant, ça lui ressemblait tellement de loin... Il y avait aussi une autre personne. Une autre personne et un homme qui les accompagnait... Ça me rend curieuse. Je me relève et enlève du mieux que je peux la neige sur mes vêtements. Malheureusement, elle a eu le temps de les mouiller par endroits, mais ça me donne une raison supplémentaire d'entrer dans l'édifice : me réchauffer. Après tout, je suis vraiment bien placée pour le savoir, c'est une mauvaise idée de rester au froid avec des vêtements humides ou mouillés.

Je me dépêche donc d'entrer, craignant avoir déjà perdu de vue l'homme qui doit être le mieux placé pour me renseigner sur ce qu'il s'est passé, mais par chance, je le repère et me dirige vers lui. Avant de faire une tentative pour l'aborder, je range ma tuque (bonnet) dans l'une des poches de mon manteau noir pour, je ne sais pas, moins donner l'impression que j'arrive de l'extérieur... C'est pas comme si mes joues et mon nez rougis par le froid pouvaient prouver le contraire, mais c'est plus accueillant de parler à quelqu'un qui a la tête à découvert, on va dire. Ne sachant pas comment aborder l'homme, j'essaie de dire quelque chose au hasard, me préparant presque à devoir inventer une raison pour laquelle je suis ici. Après tout, pourquoi commencer à parler du problème des autres à une inconnue qui n'a rien à voir là-dedans.

- Deux personnes dans le coma qui arrivent ensemble... Ce n'était pas une collision, au moins ?

Bon, c'était n'importe quoi, mais c'était mieux que de demander directement ce qu'il s'est passé.
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Message par Sally Whispers Ven 26 Jan 2018, 13:12



Avec Margaret Cavendish et Tori Clark


Les pieds dans la neige

Arrivée en été, Sally avait jusqu’alors tout fait pour favoriser un état de solitude. Pour cela, elle aimait se promener dans les lieus les moins fréquentés telles les petites ruelles ou les coins oubliés des jardins. Elle aimait l’air frais, l’air pur, presque autant que la solitude et l’isolement, et cela l’avait poussée à sortir la nuit. Mais elle ne saurait dormir, ni le jour, ni la nuit. La présence de ses camarades de chambres la poussait à toujours sortir, toujours chercher à s’isoler. Pourtant, l’hivers était là désormais, et elle ne pouvait que le constater…




Tu ne peux pas… pas vrai ?

Soudain, je sentis mon sang remonter dans ma joue. Une… claque ? J’en ai senti, des centaines et, encore aujourd’hui, je dois en supporter ? Je sens ce petit picotement qui ne me trompera jamais. J’ai… j’ai mal. Je le sens en moi. Elle recommence. Je la vois, enragée, s’en prendre à mon visage comme une furie. Qu’essaie-t-elle de me faire payer ? Est-ce le karma ? Est-ce parce que je t’ai laissé derrière ? Je suis comme paralysée par la peur d’interrompre une punition importante. Je ne veux pas te perdre, tu sais ? Je veux tes lèvres, tes mains, tes mots et tes étreintes… qu’attends-elle, elle, de nous ? Est-ce à cause de cette chose qui me pourri la vie ? Sans doute… je devrais… dire quelque chose… ? Non ! Je ne dois pas l’interrompre… mais à quoi bon ce regard déterminé ? Qu’essaie-t-elle de faire ? Elle va me tuer ? Ce serait drôle, comme mort, des claques, tu ne crois pas ? Et après, si tu mourais, je serais là, pour toujours. Ce serait drôle…

Mais tu m’as dit de vivre. C’était tes mots, ce jour horrifiant, quand on est rentré du parc, quand j’étais encore plus en furie qu’elle. Alors je ne dois pas la laisser me tuer.
De mes deux mains je tentais de mettre un peu de distance entre nous. Je sentais mon bustier serré se tendre, tirer sur mes aisselles et sur mes côtes mais qu’importe. Mes joues me brûlaient et sans doute étaient-elles si irritées qu’elles finiraient bientôt par imiter mon cœur et pleurer de leur sang en attendant son retour. Je ne dois pas. Je ne dois pas saigner s’il ne peut pas le voir. Il l’adore, mon sang, ça le fascine, je ne peux pas lui enlever.


« Madame… je… vous pourrez continuer de prendre votre paiement… mais… »

Perdue, je suis perdue. Il y a cette brume dans ma tête, quand on me tape dessus. Je dois arrêter la violence en la prenant sur moi alors… pourquoi je déteste tant la douleur ? Parce qu’elle ne vient pas de toi, parce que tu n’es pas là… je dois me ressaisir ou tu ne seras jamais là, pas vrai ?

« Mais… je dois savoir… ce que je vous ai fait, à vous. Est-ce encore… parce que… je suis née ? »

La lettre, la lettre de maman, contre mon cœur. Ses yeux qui ont brisé son cœur à force de me voir, moi. Les mots, les mots de ces gens, du monsieur de la nuit. Je vous jure ! Je vous jure que je regrette d’être née ! J’ai compris !

« Si c’est cela, tout va bien… mais… je sais que c’est bête mais… »

Ce n’est pas bête, c’est pire que ça. C’est égoïste. Tu ne dois plus être égoïste ! Tu dois le faire revenir alors arrêtes tes bêtises, Sally ! Sinon, il sera mort. Mort. Non. Je perds mon souffle quelque part dans ce champs où je suis tombée dans ses bras, tout à l’heure. Je ne me souviens même pas comment on est arrivé ici ou comment tu es parti, Roy… mais tu n’es pas mort, dis-moi ? Les larmes se préparent, au bord de mes yeux, au grand plongeon. A chaque fois qu’elles pensent à ton départ elles veulent mourir écrasées sur le sol alors dis-leur que tu reviendras, que ce n’est que temporaire, qu’on va te retrouver, un jour….

« Mais j’aimerais simplement savoir… vous… vous voulez bien ? »

Je ne sais même pas si je le souhaite… je souhaite si fort de te retrouver, Roydon, mon adorable amour, alors puis-je encore souhaiter autre chose ? N’est-ce pas futile ? Dis-moi que c’est légitime, que je ne me trompe pas de chemin, que je te trouverais, bientôt, que tu te souviens de moi, que tu fais tout pour me revenir et qu’on va s’aimer encore plus fort, toi et moi… c’est ça, mon souhait. Alors pourquoi je raconte n’importe quoi ?

Bon. Ça y est. La première larme est morte, sur le sol. Elle va disparaître, aspirée par l’air, parce qu’elle est trop petite et trop faible, ce sera rapide. Pour moi, c’est long et lent, parce que je suis trop grande, trop épaisse aussi. Je ne devrais pas… je ne devrais vraiment pas…


« En fait, oubliez… ce n’est rien… »

Je rejoins ses yeux qui m’en veulent. Frappe-moi, maintenant. Je suis prête, je m’y attends. Je mourrais pour lui, alors tu me frapper tant que tu veux. Passe-la, ta haine, ta peur, ta colère, ton envie. Passe-le, ton malheur, ton tourment, ton trouble, ton souvenir. Tu dois m’en vouloir, non, d’être ce que je suis ? Je te rappel quelqu’un et tu trouves ça fourbe et pervers. Peut-être que tu vois en moi ton amour ou ton parent. Peut-être que cette personne est morte. Peut-être que je te rappel quelqu’un qui n’est plus près de toi. Je me fais la même chose, devant les miroirs… alors je comprends, je sais que ça fait mal. Je sais que tu dois me faire mal, maintenant. Alors fais-moi mal ! C’est monstrueux et horrifiant, ce que tu vois en face de toi, cette créature immonde qui nous rappel que tous ceux qu’on aime ne sont pas du tout éternel ! Cette créature qui tua sa propre mère ! Son amour ensuite ! Ne doit-elle pas partir à son tour, la terrible ignominie que je suis ?




Dernière édition par Sally Whispers le Ven 16 Fév 2018, 05:01, édité 1 fois
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Message par Invité Lun 05 Fév 2018, 17:34

Un lapereau, un pauvre lapereau égaré, voilà ce qu'elle avait ramassé sur le bord de la route. Une pauvre âme à la recherche d'un hôte à parasité. Tss comment avait-elle put être berné par cette gamine. Elle connaissait bien cette espèce, elle vous attirait avec leur misère et vous suçait jusqu'à la moelle la moindre goutte d'argent que vous pouvez posséder. Et si vous tentiez de les laisser crever dans leur coin vous vous retrouvez avec tous ces socialistes sur le dos qui vous trainent sur la place publique en vous traitant de monstre sans cœur. C'est pour ça qu'elle ne regardait jamais les cafards sur lesquels elle marchait, bon dieu celle là avait réussi un instant là ou tous les autres avaient échoué, elle lui concédait bien ça ...

« Madame… je… vous pourrez continuer de prendre votre paiement… mais… Mais… je dois savoir… ce que je vous ai fait, à vous. Est-ce encore… parce que… je suis née ? Si c’est cela, tout va bien… mais… je sais que c’est bête mais… Mais j’aimerais simplement savoir… vous… vous voulez bien ? En fait, oubliez… ce n’est rien… »


"Oh mon dieu achever moi par pitié !",pensa-t-elle. C'était d'un ennui. Au moins le parasite savait comment s'adresser à une dame de son rang. Voilà qu'elle se transformait en parasite de luxe maintenant, ahah ! Elle cessa sa "punition", après toi elle pouvait maintenant avoir une conversation avec cette pleureuse. Elle croisa les bras regardant cette gamine de haut, le visage froid et impassible. Il serait peut-être temps de la ramener à la réalité.


"Ce que tu m'as fait ? Tu me fais perdre un temps précieux avec tes gémissement incessants. Tu ne pouvais pas trouver un meilleur endroit que ma route pour mourir ? J'ai bien d'autres choses à faire que de jouer les assistantes sociales avec ceux qui ne sont pas fait pour la "vraie vie". Sache que je ne suis pas là pour te tendre la main jeune fille. Un malheureux concours de circonstance nous a amené à nous croiser. Mais la vie quitte de ton corps, alors que vas-tu faire ? Te laisseras-tu faire, incapable et inutile ou te battras-tu pour survivre ? "

La luminosité baissa soudainement dans la pièce, les mur étant peu à peu grignotés par l'obscurité. Des fissures noir lézardaient le sol et le plafond. Le rêve s'effilochait comme l'esprit de la jeune fille.

Pendant ce temps nos deux malades étaient transportés dans une chambre à part. Le personnel médicale se dépêcha de retirer les vêtements encore mouillés par la neige. Ils enveloppèrent ensuite les deux femmes dans une couverture de survie. Edward regardait ce spectacle en imaginant la colère de Madame quand elle se réveillerait ... Il fut distrait par une voix dans son dos. Il se retourna pour voir une jeune fille blonde, le nez rougit par le froid.


- Deux personnes dans le coma qui arrivent ensemble... Ce n'était pas une collision, au moins ?


"Non, le froid peut faire des ravages si l'ont n'y prête pas attention"


Il ne comptait pas parler plus à cette inconnue, il était préoccupé par autre chose. La personne qu'il avait trouvé avait fait un arrêt cardiaque. Depuis combien de temps était-elle dans la neige ? Ce petit incident avait provoqué un véritable émoi chez le personnel médical. Tous le monde tremblait comme s'ils étaient au chevet de quelqu'un ... mais oui c'était ça ! C'était un don comme le sien ou celui de madame ! Il fallait en être sûr. Il se tourna donc vers la petite curieuse et lui demanda le plus simplement du monde.


"Veuillez m'excuser mademoiselle, mais pourrais-je vous demander qui est allongé dans ce lit ?"
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Message par Tori Clark Mar 06 Fév 2018, 06:37

L'homme parait préoccupé, ce qui est loin d'être anormal vu l'état dans lequel se trouve les personnes qu'il accompagne et à sa place, presque n'importe qui serait dans un état d'esprit à l'opposé de la zenitude. Cependant, sans porter directement attention aux victimes, je remarque que le personnel aussi est tendu. En encore, c'est peu dire... Malgré ce qu'il se passe, j'obtiens une réponse à ma question posée précédemment : 

"Non, le froid peut faire des ravages si l'ont n'y prête pas attention"

Je ne peux que compatir, répondant peut-être pour moi-même plus qu'autre chose et baissant la tête :

- Hypothermie... Je ne connais que trop bien...

En tentant de trouver quelque chose d'autre à dire, je me rends compte que ma tentative pour ouvrir le dialogue n'a pas fait long feu avant de frapper un mur et l'homme ne prête pas davantage attention à ma présence. Au moment où je me dis qu'il s'agit d'un échec lamentable, il se retourne pourtant à nouveau et pose à son tour une question à laquelle je ne m'attendais pas :

"Veuillez m'excuser mademoiselle, mais pourrais-je vous demander qui est allongé dans ce lit ?"

- Euuh...

... En essayant de garder une expression neutre, je jette un coup d'œil à la personne que j'ai cru être Marco et qui est pareille à lui, en fait, mais qui ne peut pas être lui pour des raisons logiques, puis je regarde à nouveau mon interlocuteur. S'il me demande de qui il s'agit, c'est que lui ne connait pas la personne, mais si ce n'est pas Marco, bien que ça lui ressemble autant, ça veut dire que je ne la connais pas non plus, mais ça ne peut pas juste être une coïncidence qu'elle ressemble autant à mon amoureux, alors c'est qu'il doit y avoir un truc anormal, hors je me trouve à Thouhills, la ville où se situe l'académie des phénomènes anormaux par excellence, alors si moi je vois une personne que je connais, alors l'homme en voit peut-être une qu'il connait, mais si je donne une réponse trop développée, il va bien se rendre compte que la description que j'en fais ne concorde pas avec ce qu'il voit où avec ce qu'il connait de la personne... Quoique s'il me pose la question, c'est qu'il ne doit pas connaitre pas la personne, alors... Mais je peux pas répondre un truc pas logique, parce que sinon il va comprendre qu'un truc cloche avec sa vision et je pas que ça nuise à l'existence de l'académie et... DAAAAH !!! J'aime pas réfléchir à toute vitesse !!! Finalement, je réponds en posant une autre question qui pourrait m'éviter de dire quelque chose que je regretterais :

- Euh, eh bien, vous connaissez l'académie qui se situe en marge de la ville ? L'académie Tsuki ? Je crois avoir déjà vu cette personne se tenir aux alentours de l'entrée.

Voilà, comme ça je n'affirme ni son identité, ni son apparence, ni que je vais à l'académie, mais seulement que cette personne doit y être liée.
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Message par Sally Whispers Ven 16 Fév 2018, 05:01



Avec Margaret Cavendish et Tori Clark

Les pieds dans la neige

Arrivée en été, Sally avait jusqu’alors tout fait pour favoriser un état de solitude. Pour cela, elle aimait se promener dans les lieus les moins fréquentés telles les petites ruelles ou les coins oubliés des jardins. Elle aimait l’air frais, l’air pur, presque autant que la solitude et l’isolement, et cela l’avait poussée à sortir la nuit. Mais elle ne saurait dormir, ni le jour, ni la nuit. La présence de ses camarades de chambres la poussait à toujours sortir, toujours chercher à s’isoler. Pourtant, l’hivers était là désormais, et elle ne pouvait que le constater…




Alors vas-y ! Frappe-moi jusqu’à la mort si tu veux ! Je mérite chaque coup qu’on me donne, j’en mérite plus ! Fais-moi mal à en pleurer, à en mourir ! Fais-moi mal jusqu’à me pardonner ! Fais-moi mal jusqu’à ne plus souffrir de te souvenir de moi, couchée dans la neige ! Fais-moi mal à en perdre ton souffle ! Fais-moi mal pour toujours ! Je le vois, que tu le veux ! Je le vois dans tes yeux, dans la façon dont tu me regardes ! Tu me méprises ! Tu veux me faire mal ! Tu veux me blesser ! Allez ! Vas-y ! Fais-moi tout ce mal que je t’inspires ! Pourquoi tu arrête en si bon chemin ? Mes joues me brûlent alors c’est là qu’il faut frapper plus fort ! Fais couler le sang de la rédemption ! Vas-y ! Fais-moi du mal puisque je t’inspire toute cette horreur ! Met mon visage à cette horreur que j’inspire, je t’en prie !

« Ce que tu m’as fait ? »

C’est ça ! Dans ta voix ! C’est ça ! Tu te sens offensée, n’est-ce pas ? Tes bras croisé, ton air de mépris, hautain, de supériorité bien méritée. Tu dois détester être en face d’une bassesse comme moi ! Dis-le ! Montre-le ! Frappe-moi, puisque je ne mérite que ça ! Montre-moi cette attention ! Je n’attends que ça, tu sais ? Alors donne-le moi ! Donne-moi le droit au pardon, fais couler le sang sur ces joues chaudes ! Tu dois le faire, je t’en prie ! Je t’ai blessée, non ?

« Tu me fais perdre un temps précieux »

Tu me hais ? Tu me méprises ? Je le sais ! Je suis comme ça ! C’est ce que j’inspire au monde ! Je mange ton temps ! Je te fais du mal, tu veux aider cette personne que tu aimes mais c’est faux ! Je t’ai menti comme je mens à tous ! Je suis faîtes de mensonge alors vas-y ! Frappe et frappe encore jusqu’à briser ce mensonge que je suis ! Puisque je ne serais jamais que ça…

« Avec tes gémissements incessants. »

Mes gémissements ? Oui… on les méprises. Ça t’énerve ? Tu veux me faire taire ? Tu peux ! Si tu me frappes assez forts, je ne pourrais plus m’exprimer ! ça m’est arrivé, d’avoir si mal que je ne pouvais plus parler ! Je te jure que c’est possible ! Alors je t’en supplie de toutes les fibres de mon être, fais-moi subir la douleur que je t’inflige ! Offre-moi ton pardon ! Fais-moi sentir que cette douleur est réelle !

« Tu ne pouvais pas trouver un meilleur endroit que ma route pour mourir ? »

C’est ça. Tu es plus triste que je ne le pensais. C’est triste. C’est très triste. J’en ai des nausées. Voir un corps en train de mourir, ça te touche tant que ça ? Tu es trop altruiste pour laisser mourir un gosse devant toi ? Tu es fausse, ma parole ! J’ai jamais rien entendu d’aussi faux que ces choses insensées sur l’amour de son prochain ! Si c’était vrai, il n’y aurait pas que Roydon et l’aveugle pour m’aimer ! Ma colocataire a disparue ! On me frappe ! On me méprise ! On l’a tué ! Vous, tous autant que vous êtes, vous pouvez voir les gens mourir ! Vous les tuez, sans un seul remords ! Vous me l’avez volé ! Et vous prétendez que je vous ai entravé par ma mort ?

« J’ai bien d’autres choses à faire »

Que de t’occuper de moi ? Oui. Alors pars, loin de moi ! Retourne-toi ! Laisse-moi ! Si tu ne veux pas m’accorder ce pardon, va-t’en ! Je ne le mérite pas, de toute manière.

« Que de jouer les assistantes sociales »

Ah ! Les assistantes sociales ! Ne faudrait-il pas les punir, elles-aussi, d’avoir été si dures avec ma mère ? Elles sont cruelles et se disent bonnes ! Elles disaient vouloir mon bien mais elles voulaient que je vois le monde ! Le monde est horrible ! Il me l’a pris ! Il m’a pris l’amour de toute ma vie et jamais plus je ne pourrais ouvrir les yeux ou les fermer sans m’en souvenir ! Je l’aime ! Je ne veux pas le perdre ! Elles sont stupides ! Elles sont cruelles, ces pestes ! Je les déteste ! Je les déteste ! Alors pourquoi devrais-tu jouer à leur ressembler ? Sois une bonne personne ! Tu peux le faire ! Va-en, loin de moi ! Ou bien frappes-moi ! Frappes-moi !

« Avec ceux qui ne sont pas fait pour la vraie vie. »

Elle avait appuyé les deux derniers mots. Pourquoi vraie ? Je ne suis même pas faite pour la vie, alors la vraie ! Quelle ironie ! Si tu ne veux pas de moi pars ! Je ne te retiens pas ! Pourquoi mon pouvoir te fais tant d’effet ? Tu ne pourrais pas l’oublier, tout simplement ? Non ? Allez ! Va-en ou frappe-moi ! Pourquoi te faire du mal sans te vanger sur moi ?

« Sache que je ne suis pas là pour te tendre la main jeune fille »

Je sais. Personne n’est jamais là pour ça, à part mon amour. En fait non… même lui n’est plus là pour ça. Je ne veux pas de votre main, de toute façon, sinon pour me frapper. Alors tout va bien. Je ne cherche rien que vous ayez. J’ai tout ce dont les idiots rêvent : l’amour, une famille, une maison, de l’argent. Mais je ne suis pas l’une de ces idiotes.

« Un malheureux concours de circonstance nous a amené à nous croiser. »

Je suis le malheureux concours de circonstance. Non. Mon pouvoir l’est. Ce que je suis. On en revient à ma naissance. C’est ça, la cause de toutes ces pertes de temps. Si je pouvais tout recommencer, je mourrais avec ma mère, comme elle, pour moi, à cause de moi ! Je ne veux pas prendre le temps des autres. Je ne voulais pas qu’on me trouve, qu’on me prenne à ses bras…

« Mais la vie quitte ton corps, »

Quoi ? Quand ? Comment ? Je n’ai rien vu ! On est dans un manoir, au chaud, et tout va bien ! Est-ce une illusion de mon esprit ? Etes-vous seulement réelle ? Vous me semblez, soudain, très irréelle. J’en ai un haut le cœur. Mourir. La libération suprême. Puis-je seulement me le permettre ?

« Alors que vas-tu faire ? »

Attends ! Attends ! Tu vas trop vite ! Une seconde, s’il te plaît !

« Te laisseras-tu faire ? »

Oui ? Non ! Tatie ! Roy ! Léa ! Ginny ! Je ne peux pas ! Je ne dois pas !

« Incapable et inutile »

Oui ! C’est moi ! Non ! ça ne doit pas l’être !

« Ou te battras-tu ? »

Pas de violence ! Pas de combat ! Je n’en ai pas la force !

« Pour survivre ? »

Pas le choix. Je regarde dans ses yeux, le mépris profond et ce petit quelque chose indescriptible. Au fond, je pense à Roydon, je ne peux pas faire autrement, j’entends sa voix dans mon esprit, comme s’il était encore là, à me le murmurer.

« Peu importe comme c’est dure pour toi, je ne survivrais pas à ta mort ma belle créature… alors vis, quoi qu’il arrive, je t’en supplie. »

Non ! Arrête de me prendre comme ça ! Tu sais que je ne peux pas te dire non ? Alors pourquoi ? Arrête ! Tu joues avec mon cœur ! Tu me dis pourtant toujours que c’est mal ! Arg ! J’ai mal ! J’ai mal ! Laisse-moi souffrir, mon amour ! La lumière s’éteins comme tout espoir, dans mon âme. Je meurs ? Oh non ! Je meurs ! Je ne peux pas ! Je suis désolée, mon amour ! Je ne veux pas te désobéir ! Ces murs qui se déchirent, qui se détachent, c’est mon âme qui se détruit à l’idée de te faire du mal. Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! Je ne veux pas te quitter ! Les larmes coulent sur mes joues, fuient cette mort certaine. Je les sens, avalées par la mort qui me menace. Non ! Je ne veux pas… que tu aies dit ces morts en vain… je… t’en… prie…

« Je veux vivre… »

Ce n’est qu’un murmure, dans mon état, un simple murmure étouffé par la peur, par ma gorge qui se serre. Je commence à ressentir le froid et la peur. Je ne veux pas !

« Je vais me battre ! »

Les larmes courent et courent comme le temps.

« Parce que je serais une nuisance encore plus grande en mourant ! »

Je n’en peux plus. Je m’étouffe mais qu’importe. Je ne veux pas te quitter, alors ne me laisse pas non plus, d’accord ? Si je vis, tu devras te battre aussi fort que moi pour me retrouver, je t’en prie…


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Message par Invité Mer 21 Fév 2018, 19:46

Elle avait arrêté de pleurer un instant, arrêté de n'être qu'un cafard. Elle se rendait enfin compte de son état et de ce qui allait arriver. Les murs et le mobilier était déjà dévorés par les ténèbres. Il ne restait plus qu'un mince pinceau de lumière qui les éclairait toutes les deux. "Elle s'éteint", pensa froidement la duchesse. Au moins ses problèmes en serait réglés.

Je veux vivre…


Comme tous les cafards ma petite. Survivre et se reproduire, voilà le but de votre existence. Vous ne vous attachez qu'à ce que le hasard vous a donné, alors qu'il y a tellement plus à obtenir.

Je vais me battre !


Oui bats toi ! Brasseras-tu l'air comme ses chiens de rue, hurlant à la mort pour un oui ou pour un non ? Ou alors t'élèveras-tu de ta condition d’insecte pour briller tel un phœnix et faire pâlir tes semblables de jalousie ?

Parce que je serais une nuisance encore plus grande en mourant !


Ah ! AHAHAHAH ! Elle ne s'attendait pas à cette réponse, elle était parfaite ! Bien sûr que sa mort lui causerait plein de problème. Elle allait devoir perdre un temps fou avec la police à expliquer comment elle l'avait trouvé dans la neige. Elle éclata de rire, un rire mauvais, froid, cynique. Et pendant qu'elle se gaussait de son malheur des flammes intenses combattirent les ténèbres, projetant leur lueur à travers la noirceur. Ce n'étais pas des flammes bienveillante, mais des flammes de douleur qui perçaient le corps de la jeune fille. La vieille dame cessa alors de rire, puis elle attrapa la gamine sous le menton et lui ordonna d'une fois puissante

ALORS REVEILLES-TOI !


Et elle mit fin au rêve, laissant Sally combattre pour sa vie, seule.



UN, DEUX, TROIS : ON DÉGAGE !


Margaret ouvrit les yeux sous les hurlements du médecin en chef. Il y avait tout un attroupement autour du lit. Le personnel essaya de faire repartir le cœur de l'étrangère. Pauvres idiots, vous pensez voir la personne que vous aimez, mais il n'en est rien ! Elle se releva doucement notant au passage qu'on s'était permis de la déshabiller, quelle disgrâce ! Elle fit signe à Edward de la rejoindre en passant à travers l'attroupement de personnes. Il était accompagné d'une fille blonde, allons bon vous en ramassez une et c'est tout le clapier qui vous court après ... Il remercia la jeune fille pour sa réponse et se rapprocha de son employeur.

Tout va bien Madame ?, lui demanda Edward



Oui, même si ma capacité à espérer vient d'être sauvagement piétiné par cette sale gamine. Où sont mes vêtements ?


Le majordome s'empressa de récupérer ses affaires qui étaient pliés sur une chaises un peu plus loin. Pendant ce temps elle regarda ce qu'allait devenir son cloporte favoris. Allait-elle survivre ou resterait-elle une nuisance, même dans la mort ?
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Message par Sally Whispers Dim 11 Mar 2018, 03:23



Avec Margaret Cavendish et Tori Clark

Les pieds dans la neige

Arrivée en été, Sally avait jusqu’alors tout fait pour favoriser un état de solitude. Pour cela, elle aimait se promener dans les lieus les moins fréquentés telles les petites ruelles ou les coins oubliés des jardins. Elle aimait l’air frais, l’air pur, presque autant que la solitude et l’isolement, et cela l’avait poussée à sortir la nuit. Mais elle ne saurait dormir, ni le jour, ni la nuit. La présence de ses camarades de chambres la poussait à toujours sortir, toujours chercher à s’isoler. Pourtant, l’hivers était là désormais, et elle ne pouvait que le constater…




Si je vis, alors, un jour, je pourrais peut-être à nouveau voir ton visage… c’est tout ce qui compte, maintenant, c’est tout ce qui doit compter. Je dois vivre, pour toi, parce que je t’aime, parce que je suis la seule à te tenir la main dans ta solitude, la seule qui puisse te sortir de là, parce que je t’aime et je te parle, parce que tu es tout mon monde et tu m’as dit un jour que je devenais le tien. Parce que je serais une nuisance…

La dame rit fort, aussi froide que le lit dans lequel je m’étais endormie avant de me retrouver ici, avec elle. Elle ne riait pas gentiment. Je me souviens que tu riais comme ça, quand on te parlais… pas vrai ? C’est comme ça que tu riais… toujours… et je me taisais, comme maintenant. Il faut que je la regarde rire, que je revois cette expression qui doit épouser la tienne avec perfection, que je me détache un moment de ton image parfaite, de ton souvenir magnifique. Pour voir le feu. Il y a le feu qui lèche la mort et la nuit, projetant sa lueur rougeoyante, vacillante. J’ai toujours cru que le feu était la destruction… j’avais sans doute raison, puisque soudain je sentais la douleur s’étendre et s’étirer dans mon corps comme s’il s’agissait de sa demeure. C’était la douleur, la bonne douleur de la vie, celle qui me devait me ramener, celle qui devait… celle qui m’avait déjà rendu mes rires, ma vie, ma vigueur, à tes côtés. Je pliais vaguement, dans le flou, hypnotisée par cet étrange incendie dans l’obscurité intense de la souffrance.

Je vis le bras de la femme approchée à peine un instant avant de sentir sa prise sur mon menton. Son rire ne nourrissait plus le grand feu… il doit mourir de faim, maintenant. Il devait le savoir… c’est pour ça qu’il me mange, hein ? oui… il me mange parce qu’il ne mange plus le froid délicieusement terrifiant de la grande dame.


« Alors réveilles-toi ! »

Sa voix sonnait comme un commandement inviolable, puissante et sans appel. Et les flammes finirent par mourir de faim alors que la silhouette de la femme les rejoignait. Alors ce n’était pas une femme ? Est-ce que c’est une amie à toi, Roydon ? La peur m’étreignit avec la douleur. De grandes vagues traversaient mon corps, quelque chose d’étrange courrait en moi et je me sentais, griffée, écorchée, trainée dans des braises rouges, piquées par des milliers d’aiguilles, martelée, écrasée, étirée. Tout était confus. Comment se bas-t-on, déjà ? Le souvenir de la dernière fois où je me suis battue ne vient pas me rappeler, parce que je n’ai jamais mené de bataille. Depuis que tu n’es plus mon guide j’attends inlassablement que le flot m’emporte et maintenant qu’il est là, face à moi, je devrais le renvoyer ? Mais tu es là, quelque part en Allemagne, et je sais que tu penses à moi. A quoi peux-tu penser d’autre ? Sans doute suis-je la seule attache qu’il te reste. Tatie… je causerais plein de problèmes en mourant, sans doute plus qu’en vivant ici.

Une nouvelle vague, plus forte, m’électrisa. J’eus la sensation de dévaler plusieurs étages, de m’effondrer inlassablement dans le vide, de tomber de très haut vers tes bras. Je voulais fermer mes yeux mais rien ne répondait. Je voyais ton image trouble se rapprocher, comme l’impact. Puis paf. Un grand bruit lointain, une sensation de choc, un vacillement, une grande lumière, des voix entremêlées et le vide. Je flotte dans quelque chose de mou, on me tâtonne comme une peluche et je reste là, immobile. Tout autour semblait trouble et vide. Tout est vide. Tout est blanc. Tout est étrange ? Le blanc au-dessus de ma tête me rappel le ciel, mais il semble étrangement moins criard. Doucement, je sentais l’air brûler ma gorge, la râcler, la gratter et y allumer un brasier insupportable. La douleur me donna un haut-le-cœur. Je n’en peux plus…


« Mademoiselle… ? »

Il y a ces voix étranges… ces voix qui courent, qui dansent tout autour comme de petits farfadets surexcités… comme des centaines d’écho superposées… et l’image floue qui tourne, avec ces formes de peinture pas claires du tout. Je ne suis pas dehors. Il ne fait pas froid. Je suis dans une salle qui sent le désinfectant. Je suis entourée de blanc. Soudain, un frisson me parcourt, suivie de la pire vague de douleur qui ne m’ait jamais traversée. Je n’arrive pas à sentir la lettre, dans ma robe… je n’arrive pas à sentir ma robe, en fait… doucement, petit air… doucement, entre et sort… je dois respirer… c’est important… doucement, je dois attendre… je dois comprendre… je dois…

« …Votre Nom… »

Donc je dois répondre. Mon nom ? La première chose qui me saute au visage, c’est Roydon Whispers, le doux Roydon. Mais ce n’est pas moi, parce que Roydon est génial… toute la brume m’empêche de réfléchir normalement… maman a donné un nom à la non-chose que je suis. Pourquoi il le faut à cette voix assurée ? Ma gorge crie au secours mais je n’ai pas le choix.

« Sally. »

Que veut-il que je dise ? Je veux bouger. Mais un spasme me secoue alors que je me dresser et je m’effondre aussitôt, une douleur lancinante dans tout mon corps. Tout mon corps me fait un mal de chien dans un froid brûlant insupportable. Donc je suis vivante ? Un sourire maladroit essaie de naître, mais je ne crois pas que j’ai jamais fait naître quelque chose de réussis sinon mes larmes…

« Sally Whispers. »

Mon souffle rauque semble être une caricature de ma voix, cachée dans une cagoule et des vêtements émaillées. Prise d’une toux terrible, toute la situation me bondit au visage comme un chat alors que ma gorge me fait ses représailles. C’est pour toi que je suis là, Roydon, alors reviens… une larme naît, parce que je ne sais faire que ça. Les gens bougent. Les gens parlent. Mais Sally, la petite et méchante Sally pleure, monstrueuse insoumise qui ne suit pas leurs conversations terrifiées, stressées… personne n’a l’air de comprendre… je pense que je ne suis pas un model courant… c’est compliqué de faire aussi gênant que moi… c’est bien, s’ils sont choqués… ça veut dire qu’ils n’ont pas à supporter quelque chose comme l’horreur que je suis… c’est bien…

Mais là, ils vont vouloir appeler quelqu’un. Je ne suis pas majeure… et même si je l’étais, je n’ai rien sur moi pour le prouver. Chauffe, petit cerveau… que leur dire ? Qui peuvent-ils appeler ? En Cornouaille, je ne connais personne… enfin… le garçon de la nuit… et puis la fille aux pouvoirs qui ressemblent… mais vraiment pas grand monde, en fait… s’ils doivent appeler quelqu’un, c’est…


« De l’académie Tsuki. »

La toux revient. Allez ! Je dois me concentrer ! Mais sur quoi ? C’est comme si des centaines de trains supersoniques traversaient mon esprit couvert de brume et que je dois les empêcher de se rencontrer. C’est pas possible ! Je veux fermer les yeux…



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Message par Invité Lun 19 Mar 2018, 16:09

Tandis qu'elle se rhabillait Margaret écouta l'évolution de la situation. Elle n'avait pas besoin de voir à travers la foule de médecin pour deviner que la jeune fille avait ouvert les yeux. Il suffisait de compter le nombre de soupirs de soulagement pour s'en convaincre. Bien entendu la petite chose fragile ne put s'empêcher de faire ce pourquoi elle existait : pleurer pour attendrir les pigeon autour d'elle. Et le pire c'est que ça marchait ! La duchesse poussa un soupir dégoûté, il était temps de partir avant qu'elle se retrouve bloqué par la bienséance. Elle enfila lentement son manteau avec l'aide d'Edward, complètement oublié par le commun des mortels qui n'avait d'yeux que pour l'imposteur dans son lit. Une fois habillé elle prit sa canne et s'empressa de mettre les voiles. Cependant avant d'atteindre la porte de la pièce elle entendit les mots de la jeune fille.

De l’académie Tsuki.


Une élève ? Mais oui évidemment que c'était une élève, il y avait une telle concentration d'enfant surdoué dans cette ville à cause de l'académie, comment pouvait-il en être autrement ? La situation inextricable dans laquelle était Sally passa du statut "débrouille toi ma grande" à " en tant que professeur je me dois de régler le problème". Si elle laissait la fille ici, il y avait peu de chance qu'elle puisse partir. Les gens ne comprenant pas pourquoi elle avait le même visage que l'être cher. Elle s'éloigna donc un petit peu dans le couloir, bousculant une jeune fille blonde un peu trop curieuse. Elle s'excusa au passage avant de sortir le téléphone de sa veste et de composer le numéro du responsable du personnel.

"Bonjour, monsieur Clawford, Madame Cavendish à l'appareil. J'aurais besoin de votre aide pour évacuer une élève de l'hôpital ... Sally Whispers ... je l'ai trouvé en hypothermie ... oui tout le monde l'a vu et l'attroupement commence à prendre une certaine ampleur. Oui ... très bien je vous attend sur place, faite au plus vite."


La discussion avait durée à peine une minute, elle raccrocha son téléphone puis se posta près de la porte pour surveiller la situation, en attendant l'arrivée de Balthazar. 

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Message par Tori Clark Lun 19 Mar 2018, 22:19

De loin, j’observais la progression de la situation. La dame se réveilla et, en la regardant, la première impression que j’eue d’elle ne fut pas des plus positives. Cependant, elle semblait avoir récupéré un état de santé stable et au-delà de l’opinion qu’on peut porter à quelqu’un, je crois que l’essentiel reste tout de même d’espérer que cette personne aille bien. Quant à l’autre… Il semblerait que l’autre personne ait plus de difficulté, mais… en observant bien l’attitude de l’attroupement autour, je crois que son état a fini par se stabiliser. En fait, je crois aussi qu’elle a dit quelque chose, mais je n’ai pas compris quoi.

Suite à cela, la femme remise sur pieds et que je n’avais pas vu venir vers moi me bouscule pour passer. Je bafouille des excuses pour ne pas m’être écartée de son chemin, puis je garde mon attention sur elle pendant qu’elle passe un appel. Comme elle n’est pas trop loin, j’écoute malgré moi la conversation :

- Bonjour, monsieur Clawford, Madame Cavendish à l'appareil. J'aurais besoin de votre aide pour évacuer une élève de l'hôpital ... Sally Whispers ... je l'ai trouvé en hypothermie ... oui tout le monde l'a vu et l'attroupement commence à prendre une certaine ampleur. Oui ... très bien je vous attend sur place, faite au plus vite.

Je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps. Élève = école. Évacuation = danger. Attroupement = curiosité. Si on additionne tout ça, qu’est-ce qu’on obtient ? l’Académie Tsuki, évidemment ! Donc j’avais raison… Du coup, autant me rendre utile. J’approche de la dame et me présente :

- Pardonnez-moi, madame… Cavendish ? Je m’appelle Tori Clark, je suis la représentante de la maison Émeraude. J’étais à portée de voix et j’ai entendu votre appel. Vous pouvez compter sur mon aide pour la situation.

Pas besoin de dire que je viens de l’académie, c’est bien plus direct et crédible de dire que je fais partie des Émeraudes. Aussi, j’omets consciemment de donner la raison pour laquelle je suis ici. De toute manière, il y a des choses bien plus importantes sur lesquelles il faut se concentrer pour le moment.

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Message par Abraham Jäggercrown Mar 20 Mar 2018, 23:30

- ce rp se situe avant la catastrophe de Myo'-
Jour frais et paisible à l'académie, à croire que personne ne se rend compte combien l'état des archives académiques est préoccupant. Puisque on n'est jamais mieux servi que par soi-même, voilà que je me retrouve à devoir classer un an et demi de paperasses diverses pour retrouver une quelconque trace du mandat concernant les travaux sur le grenier des rubis. Tiens, parlons-en des rubis. Quelle merveilleuse idée que de rassembler tout les éléments à problème... Non seulement je dois composer avec une administration complètement à l'ouest mais en plus cadrer des abrutis notoires. Autant les autres, saphirs comme émeraudes, ont l'air de se tenir plus ou moins à carreau mais ceux-là jouent avec mes nerfs. Ils va falloir qu'ils se méfient d'une potentielle descente surprise dans leur maison, histoire de les remettre au pas. La moitié de ces imbéciles pourraient être considérés comme des armes de destruction massive dans le civil mais ils continuent à se comporter comme des gosses irresponsables... Mais en même temps n'est-ce pas leur nature?
Enfin.
Ce quotidien, aussi insupportable soit-il, reste le mien et il va bien falloir m'en accommoder.
Vvv Vvv
Allons bon. Mon téléphone personnel? Décidément le monde entier s'est ligué contre ma sérénité. Un peu de paix, est-ce trop demander pour quelqu'un qui a une demi-tonne de papier sur les bras?!

Bonjour, monsieur Clawford, Madame Cavendish à l'appareil.

Je vous en prie Madame, appelez-moi Balty. Que me vaut le plaisir?

J'aurais besoin de votre aide pour évacuer une élève de l'hôpital... Sally Whispers... Je l'ai trouvé en hypothermie...

Ma main plonge dans un proche tas de dossier pour ressortir celui de l'élève en question en un claquement de doigt

Mh. L'hôpital de Thouhills j'imagine. Y'a t-il eu des témoins? Je vois ici que son pouvoir est un passif pour le moins encombrant au yeux de nos semblables.

Oui tout le monde l'a vu et l'attroupement commence à prendre une certaine ampleur.

Décidément cette journée est une suite de renouvellement plus agréables les uns que les autres. Je marque une seconde de réflexion avant de répondre, choisissant ma stratégie avec soin. Toujours le téléphone à l'oreille, je traverse l'aile diamant en direction de mon bureau.

Débrouillez-vous pour l'éloigner, prétextez je-ne-sais-quoi pour l'enfermer aux toilettes ou quelque chose du genre. Je suis sur les lieux dans 6 minutes et... jette un rapide coup d'œil à sa montre 20 secondes tout au plus. Tâchez de survivre jusque là.

Je n'écoute pas vraiment la fin de la conversation, cherchant mes clefs au fond de ma poche et enfilant mon imper. Sur le chemin me menant à mon véhicule je croise Mr Hendrixson. Excellent, il fera parfaitement l'affaire. Je lui fait rapidement signe de me suivre pour embarquer dans une jeep noire comme la nuit, des jantes jusque aux vitres teintées. J'attrape le volant, démarre et fonce vers le portail qui s'ouvre à mon passage.
Je traverse la campagne séparant Thouhills et l'académie en conduisant bien au-dessus de la limite de vitesse, avoisinant les 150 sur la route heureusement déserte... Du moins pour l'instant.

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Abraham Jäggercrown
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