Tayra ~ Think different. [Terminé]
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Tayra ~ Think different. [Terminé]
Tayra ARIVELO
Groupe Pouvoirs
- Personnage : Oda Nobunaga – [Fate/Grand Order]
- Âge : 18 ans (3 / 12 / 1999)
- Sexe : F comme Führer
- Origines : Italienne
- Taille : 1,66 m
- Cheveux : Bruns, très foncés
- Yeux : Rouges
- Logement : Internat de l'académie
- Travail : Cycle 4 à l'académie (spé terrain)
This is her...
Mental
Traits de caractère :
- Égocentrique : elle n’agit que pour son propre intérêt. Cela dit, elle n’est pas détestable pour autant ; elle voit bien des avantages à se montrer généreuse et amicale. Elle n’a pas grand-chose à faire de la gratitude des gens, mais c’est un avantage qu’ils lui soient redevables ou simplement en bonnes relations.
- Cynique : elle n’a pas peur de dire ce qu’on ose pas dire et de faire ce qu’on ose pas faire. On peut inclure ici qu’elle est confiante, même très audacieuse, car rares sont les risques qui ne valent pas la peine d’être pris. Elle s’arrange toujours pour ne pas altérer son statut ou sa liberté. Elle évite donc de se confronter à la loi si ça n’en vaut pas clairement la peine. L’éthique est un concept qu’elle rejette. Elle est impudique, se balader nue en plein centre-ville ne lui poserait pas de problème, elle ne ressent pas le malaise ni la honte. D’ailleurs, elle ressent bien peu de sentiments autres que l’amusement. Elle est donc peu compréhensive envers les autres, mais ne porte aucun jugement.
- Sarcastique : on ne peut pas dire qu’elle aie une répartie stupéfiante, mais elle aime user de sarcasme lorsqu’elle doit réagir à des propos qui n’en valent pas la peine. Le sarcasme est l’outil parfait pour énerver son adversaire et le pousser à faire une bêtise. Couplé à son calme légendaire, Tayra tire toujours de l’amusement des conflits. Lorsqu’elle a affaire à des gens plus intelligents ou des sujets sérieux, le sarcasme devient purement humoristique.
- Placide : elle a toujours un visage calme, généralement décoré d’un petit sourire confiant mais dérangé. Le sang-froid est l’une de ses qualités principales, l’énerver relève de l’impossible. Essayez plutôt de la faire rire, c’est plus amusant.
- Curieuse : elle est prête à tout pour satisfaire sa curiosité. Elle a la manie de tout vouloir comprendre. C’est notamment ce qui la motive à s’intéresser beaucoup à la science et la criminologie. Elle a toujours envie de tout connaître pour avoir un contrôle maximal sur la situation. Elle est digne de confiance, vous pouvez vous confier à elle sans crainte, et elle aussi sera heureuse d’avoir appris des choses que d’autres ignorent. Elle aime le sentiment d’avoir une longueur d’avance ou de l’autorité sur les autres.
- Sadique : En plus d’être une coquine qui aime se mettre à la séduction juste pour s’amuser, elle adore ne pas donner à quelqu’un ce qu’il veut. Si elle aime les situations complexes, elle aime aussi mettre les autres dedans. Voir les autres galérer est gratifiant pour elle.
- Énergique : Ce n’est pas une pile vivante, mais elle est toujours motivée et s’arrange pour s’amuser peu importe la situation. Cela dit, on ne peut pas toujours lire l’amusement sur son visage (il faut dire que celui-ci semble montrer des émotions un peu aléatoirement). Par exemple, Lorsqu’elle est très concentrée, elle semble ne plus voir ce qui se passe autour d’elle et devient totalement inexpressive, mais cela ne l’empêche pas de s’amuser… intérieurement.
Elle aime l’humour, bien que le sien soit parfois difficile à capter. On ne fait pas toujours la différence entre ce qu’elle dit sérieusement, et l’ironie dont elle est une adepte.
- Compétitive : elle se pousse à devenir plus forte que les autres, et ne peut s’empêcher de les provoquer et de les tester. Si elle montre une rivalité particulière envers quelqu’un, c’est qu’elle le considère comme un cap qu’elle doit dépasser. Elle n’oublie jamais une revanche qu’on lui doit, et sera ravie d’en offrir à ceux qu’elle a vaincu. Chaque confrontation est une potentielle victoire pour gonfler son égo, ou une potentielle défaite qui l’encouragera à faire mieux la prochaine fois. Elle est très déterminée et continuera d’avancer tant qu’elle le pourra.
Aime : Elle aime les sensations fortes, se sentir puissante et autoritaire, avoir de la prestance. Elle aime les gens intelligents ou spéciaux, se lassant trop vite des autres. Elle aime réfléchir, chercher à comprendre comment fonctionnent les choses. Elle est passionnée par les vieilles armes, elle a d’ailleurs un sabre et des vieux fusils à poudre noire non-fonctionnels. Elle aime aussi jouer de la guitare et aller jouer aux héroïnes pour mettre en pratique ses facultés stratégiques et combattives.
Déteste : Elle déteste se sentir ignorée ou impuissante, la sensation que sa présence est futile. Quand la situation tourne à son désavantage sans qu’elle ne puisse rien y faire. Elle déteste ne rien pouvoir tirer de quelque chose ou quelqu’un dont elle attendait beaucoup.
Autre : Tayra se comporte très différemment en présence de Oku. Elle devient plus tendre, moins manipulatrice et égocentrique. Un peu protectrice, aussi.
Physique
Tayra est mince et de taille moyenne, avec un air très élancé lorsqu’elle ne porte pas de cape. Elle n’a pas vraiment la peau sur les os puisque ceux-ci sont faits pour accueillir un corps mince. Cette silhouette se couple très bien avec l’apparence sportive qu’elle a gagné de ses années à l’académie. Par dessus son sourire malicieux se dessine discrètement un nez timide, caché sous de grands yeux étrangement rouges et toujours grands ouverts. De très longs cheveux lisses ornent le tout, variant du brun au noir en fonction de la saison et des reflets, rarement coiffés, juste brossés. Ses bras et ses jambes sont fort blancs et fins, ses hanches étroites pour une femme. Ses membres sont traîtres; bien que fins, des années à l'académie lui ont donné force et souplesse. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.
Bien qu’elle parle parfaitement français, elle a gardé un léger accent italien.
Son style vestimentaire varie en fonction des saisons, ou plus spécifiquement en fonction du temps. Dans les périodes froides, elle portera les habits qui constituent également - à peu de choses près - sa tenue d’héroïne, à savoir un T-shirt caché par un manteau noir avec une ceinture qui font très sérieux, un pantalon toujours noir assez large qui s’engouffre dans de longues bottes au niveau des genoux. Une cape rouge recouvre le tout, formant un col large, attachée par une pièce ronde dorée gravée du même motif de fleur que sur la décoration de son couvre-chef, le coiffe de pilote unique qu’elle a hérité de son père. Tayra porte cette dernière tout le temps. Finalement, une paire de gants protège ses mains. Ses bottes, son chapeau, les boutons de sa veste, sa ceinture et bien d’autres éléments de sa tenue sont ferromagnétiques, de sorte à ce qu’elle puisse se servir de son pouvoir sur elle-même.
En été ou dans les périodes chaudes, elle se contente d’un T-shirt et d’une jupe courte. Parfois un pull léger lorsqu’il y a du vent, mais qui reste souvent ouvert. Parfois elle ne porte même qu’un bikini et son chapeau.
This is her story...
J'ai posté l'histoire en-dessous, c'était trop gros pour aller dans un seul message.
Under the mask...
Prénom ou surnom : Noé, Tayra, Glaçon, Ace, la girouette... C'est au choix.
Anniversaire : 31 Mai
Loisirs : PR (forum ou papier), le théâtre
Tu aimes : les jeux vidéo, la musique, les math et les sciences, les mangas
Tu détestes : Jean-1er-degré, Jean-susceptible, Jean-extrémiste
Ton rêve : ...
Comment es tu arrivé ici ? J'ai reset
Des idées pour améliorer le forum ?
Le mot de la fin : J'peux avoir mon trophée? :D
Dernière édition par Tayra le Jeu 30 Aoû 2018, 15:13, édité 5 fois
Re: Tayra ~ Think different. [Terminé]
- Voilà l'histoire, je vous épargne le scroll:
- - Chapitre I : Prologue-
3 Décembre 1999, Milan (hôpital San Raffaele)
Naissance de Tayra, fille unique du pilote Marco Arivelo et sa charmante femme, Acilia Romano. Les tests ont révélé que le bébé était doté.
((TIP : Puisqu’elle est née fin 1999, dites-vous que durant presque tout le long de l’année, son âge sera égal à l’année en retirant 2000. Donc en 2018, elle aura 18 ans presque toute l’année.))
8 Octobre 2001, Bellusco (maison de la petite famille)
DING DONG
Acilia posa sa louche et délaissa le dîner en pleine cuisson pour aller ouvrir la porte. Tayra était dans son berceau, jouant avec la première peluche qui lui était tombée sous la main. Acilia ouvrit la porte, découvrant avec perplexité un policier en tenue, bien droit et sérieux.
- Bonsoir.
- Bonsoir, Madame. Êtes-vous bien Acilia Romano ? Répondit-il.
- Oui. Qu’y a-t-il ?
Le policier laissa une seconde passer avant de continuer, installant une ambiance adéquate. Il marqua ce même silence court entre chaque phrase qui suivit.
- Je suis chargé de vous porter une mauvaise nouvelle, Madame. Vous avez peut-être entendu à la radio Qu’un accident avait eu lieu ce matin à l’aéroport Milan-Linate. Il s’agissait, malheureusement, de l’avion que pilotait votre mari à ce moment-là. Il fut probablement la première victime de cet accident. Toutes mes condoléances.
La jeune mère assimilait douloureusement l’information, les traits de son visage se tordaient et sa main se portait à sa bouche. Des sanglots éclatèrent tandis que ses yeux se peignaient de larmes. Elle aurait voulu ne pas y croire, mais la scène était trop réelle. L’agent de police soutenait le silence percé des pleurs de la jeune femme. Ce n’était certainement pas la première fois qu’il avait à faire cela, mais la tâche n’en était pas moins pénible et difficile.
Quand la veuve eut reprit son calme, le policier reprit.
- De ce que nous savons actuellement, il y a eu collision entre deux aéronefs, à cause d’un important brouillard au sol. Ils ont également percuté le dépôt à bagages. On comptera probablement plus d’une centaine de morts.
Un nouveau silence s’installa, un silence dont avait besoin Acilia. Elle tentait de calmer l’incendie dans son coeur, mais il se propageait plus vite, et elle ne pouvait que le cacher. La présence du policier était réconfortante, mais elle aurait voulu être capable d’aller prendre son bébé dans ses bras. Un pauvre bébé qui grandira sans père…
Deux heures passèrent. Le policier s’en était allé après avoir donné quelques conseils. Acilia ne mangea pratiquement rien du dîner, pleurant à courts intervalles. Elle se sentait soudainement bien seule dans cette grande maison sombre. Quelqu’un d’autre frappa à la porte. Acilia ne voulait pas aller ouvrir, elle n’en avait pas la force. Pas envie d’entendre les condoléances des autres. Mais elle se leva tout de même, et marcha jusqu’à la porte, qu’elle ouvrit faiblement après avoir séché ses larmes.
- Salut…
Un collègue de son mari qu’elle connaissait depuis l’école secondaire, Martino, en uniforme. Probablement revenait-il à peine du travail. Il tenait en main un chapeau de pilote, une vraie coiffe décorée, unique. Celle que portait Marco. Il entra et serra Acilia dans ses bras pour la réconforter.
- Et si on s’asseyait pour parler un peu ?
La jeune femme se laissa emmener dans le salon, à côté du berceau de la petite. Ils s’assirent l’un en face de l’autre sur le canapé, et Martino prit la parole.
- On t’as déjà raconté comment ça c’est passé ?
- Oui.
- 118 morts… C’est le plus gros accident que l’Italie aie connu. À cause de ce qu’il s’est passé le mois dernier, certains pensent qu’il s’agit d’un attentat terroriste.
Il regarda un moment le chapeau qu’il tenait. Il se leva ensuite et s’approcha du berceau. Tayra s’arrêta de jouer et fixa son regard dans celui du pilote, qui déposa lentement le chapeau sur la tête du bébé, cachant la moitié de sa tête.
- Je ne vais pas rester très longtemps, ma femme m’attend. Mais si jamais tu as besoin de quelqu’un, n’hésite pas à m’appeler. Je ne devrais pas avoir à retourner à l’aéroport de si tôt, alors à part si la police a besoin de moi, je serai tout le temps libre.
- Merci.- Chapitre II : Le temps du changement -
Janvier 2010, Bellusco (école primaire)
Tayra rentrait chez elle après une journée d’école normale, à un détail près. Durant la pause de midi, elle était parvenue à faire bouger magiquement des pièces de quelques centimes sous les yeux ébahis de ses camarades. Elle était même arrivée à en faire voler une, bien que de manière très bancale.
Elle fut soudainement bousculée par un garçon plus grand, et tomba au sol en perdant son chapeau de pilote. Elle regarda la brute en question, un mec de son école, qui avait deux ans et une tête de plus. Il la regardait en souriant, fier de lui. Des rires venaient de derrière, provenant de deux autres garçons qui s’approchèrent également. Le trio de garçons qui font tous le temps des bêtises et ennuient les autres. Le premier s’exclama :
- Faut regarder où tu marches, la sorcière !
Un autre enchaîna, s’approchant encore d’un pas.
- Tu veux de l’aide pour te relever ?
Il tendit la main avec un sale sourire en coin, qui convaincu Tayra de l’ignorer et de se relever seule, les ignorant. Elle ramassa son chapeau pour le remettre à sa place et saisit son sac pour continuer son chemin. Mais le garçon qui s’était avancé continua :
- C’est très impoli, ça. Je vais garder ton chapeau pour la peine.
La petite fille mit sa main sur sa tête pour empêcher qu’on lui prenne ledit chapeau, mais le garçon s’en était déjà emparé. Elle se retourna alors en fronçant les sourcils.
- Rend-le moi ! C’est le mien !
- Essaye de le récupérer.
Il lança le couvre-chef au troisième garçon, bien trop haut pour qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Ils continuèrent de se l’échanger alors qu’elle sautait vainement en levant les bras, jusqu’à ce qu’elle se décourage. Du moins à ce qu’il semblait. Au beau milieu de sa trajectoire, la chapeau se mit d’un coup à descendre vers le sol, arrivant dans les mains de Tayra. Le premier garçon réagit immédiatement en la poussant de ses deux mains pour la remettre au sol.
- Hé, sale tricheuse ! Tu vas voir ce qu’on fait aux dotés comme toi !
Il saisit son sac et le secoua pour faire tomber tout son contenu à terre. Un autre s’occupait alors de sortir toutes les feuilles de sa farde, et le troisième vida sa trousse. Grossière erreur. Tayra prit son courage à deux mains pour leur tenir tête et se releva une fois de plus.
- Vous êtes bêtes. Allez-vous en.
Les racailles ricanèrent, amusés de l’audace de la petite. Le plus grand s’avança encore vers elle pour la pousser une troisième fois, à la différence qu’elle heurta cette fois-ci un mur de pierre. Elle mit une main sur son crâne comme si ça allait adoucir la douleur. Mais cette douleur n’était pas grand-chose à côté de ce que le garçon allait subir. La paire de ciseaux mise à terre qui s’envola pour aller se planter sèchement entre l’œil de la brute et son arcade sourcilière. Il hurla de douleur en couvrant son visage d’une main, tandis que le sang affluait déjà. Seuls quelques centimètres s’étaient enfoncés et n’avaient pu causer rien de bien grave. Les deux compères de garçon n’osèrent plus approcher, de peur de se prendre autre chose dans la figure. En revanche, le premier, furax, enleva les ciseaux de la blessure et les teint fermement en main en s’approchant dangereusement de Tayra, prêt à la saigner. Rester en retrait lui aurait éviter qu’un compas, cette fois-ci, vienne planter sa pointe dans son crâne. Il cria encore en se laissant tomber sur les genoux, et lança quelques mots haineux à la jeune fille, du moins c’est ce qu’on pouvait comprendre vu la déformation causée par sa rage et ses pleurs.
Tayra ne loupa pas une seconde pour déguerpir, abandonnant son sac et tout ce qu’il y avait à l’intérieur sur place. Les deux trouillards se mirent aussitôt à sa poursuite. Tayra retournait ainsi d’où elle venait, mais fut rapidement rattrapée par ses poursuivants. Le plus rapide la plaqua sur la route, s’apprêtant à la rouer de coups. Il la retourna pour pouvoir lui frapper le visage, et fut bien surpris de la voir sourire, comme si elle avait gagné. Il ne se rendit pas tout de suite compte qu’elle avait réussi à revenir devant l’école, d’où sortait justement la directrice, qui devait comme tous les jours rester un peu plus tard pour s’assurer que tout était fermé et que personne ne restait dans le bâtiment. Il ne comprit qu’en entendant la voix de la dame en question, qui criait :
- Arrêtez ça tout de suite !
La femme s’approchait en fusillant du regard les deux garçons. Elle aida Tayra à se relever alors que les deux sacripants s’enfuyaient, inutilement puisqu’ils devraient revenir à l’école le lendemain et qu’elle avait les numéros de leurs parents. Tayra n’oublia pas de mentionner le troisième garçon avant d’aller récupérer ses affaires, sans plus être dérangée.
Juillet 2011, Bellusco (maison d’Acilia)
Acilia raccrocha le téléphone avec un grand sourire et appela sa fille à l’étage.
- Tayra ! Tu peux descendre ?
Après quelques secondes, un bruit de porte qui s’ouvre et des marches descendues 3 par 3.
- Oui ?
- J’ai une bonne nouvelle. Tu es officiellement inscrite à l’académie spécialisée d’Abondance pour l’année 2013/2014. Juste deux ans ! Tu reviendras ici durant les semaines de vacances. Ah, je vais me sentir seule moi, sans toi à la maison…
- On a qu’à acheter un animal. Un oiseau. C’est bien, un oiseau.
- Un chien serait de meilleure compagnie, non ?
- Un chien et un oiseau, alors.
- Haha, d’accord. On ira une première fois à Abondance pour visiter un peu les lieux et signer la paperasse sur place.
- OK. On mange quand ? Je meurs de faim…
- Le repas est prêt, tu peux mettre la table.
Une fois la table installée et le repas entamée, la conversation reprit.
- Je suis arrivée à contrôler mon fusil en l’air. Par contre il y a un coup dans le mur…
- Je t’ai déjà dit de ne pas jouer avec dans ta chambre ! Tu vas finir par casser quelque chose, ou même te blesser. Tu auras tout ton temps pour utiliser ton pouvoir dans ta nouvelle école.
- Je pourrai prendre mon fusil ?
- Le niveau de sécurité doit être élevé, là-bas. Je ne sais pas s’ils accepteront ça…
- Mais ils sait même pas tirer !
- Tu n’en auras pas besoin là-bas.
- … On dira que c’est pour mon pouvoir ?
- Petite maligne. On verra tout ça plus tard, on a encore le temps.
- Pff, c’est long deux ans… Pourquoi je peux pas y aller avant ?
- Tu rentreras pour faire ta première année dans ce qu’ils appellent le « cycle 3 ». Les cours des cycles précédents sont très similaire à ceux que tu as maintenant, et tu es un peu trop jeune pour que je te laisse aller là-bas toute seule. Tu verras, ça va passer vite.
- Mouais.- Chapitre III : Nouvelle vie -
31 Août 2013, Abondance (internat de l’académie)
Tayra s’allongea sur son nouveau lit. Sa mère était repartie depuis quelques heures, tout était en place, elle n’avait plus qu’à attendre le lendemain que les cours commencent. Elle n’avait pu prendre avec elle que sa guitare, à condition de ne pas jouer à toute heure ni trop fort. Elle devait aussi rester dans la chambre. Aucun problème, puisqu’elle la branchait tout le temps à son casque.
Elle avait une partenaire de chambre, qui avait son âge et s’appelait Oku. Il paraît qu’elle est japonaise mais qu’elle parle bien français, elles pourraient donc parler ensemble. Elle devrait normalement la rencontrer aujourd’hui, puisqu’ils passeraient leur première nuit ensemble dans la chambre.
Voilà justement qu’une fille entra dans la chambre. La peau claire, les cheveux blonds mi-longs, les yeux ambre… Elle était plutôt mignonne. Tayra s’assit sur le bord du lit et lui lança avec un regard interrogateur :
- C’est toi Oku ?
- Euh… Oui, répondit-elle timidement.
- Moi c’est Tayra. T’es nouvelle aussi ?
- Oui.
L’italienne se leva et marcha vers la porte, continuant de parler.
- T’es dans le cycle 3 ?
- Oui.
Elle s’arrêta à mi-chemin, juste à quelques centimètres de sa nouvelle coloc’.
- On joue à ni oui ni non ?
Oku répliqua d’un sourire un peu gêné, regardant ce que faisant Tayra tandis que celle-ci rapprochait son visage de celui de la japonaise. Un peu trop près.
- Question facile… C’est quoi ton pouvoir ?
- Oui ? Répondit Oku en gardant un air naturel. Tayra sourit à son tour en soufflant du nez.
- Mauvaise réponse. Oku reprit un sourire amusé puis répondit plus sérieusement.
- Je peux faire du vent, et pousser des trucs… Et toi ?
Tayra répondit en faisant voler son chapeau pour le déposer sur la tête d’Oku, à peu près droit.
- Magnétisme, si j’ai bien compris. Ça marche avec tout ce qui peut être aimanté.
- Ton chapeau est aimanté ?
- C’est la décoration au-dessus.
- Je vois…
- Bon, je vais aux toilettes. Elle se remit donc à marcher et sortit de la chambre. En vérité, elle ne savait pas vraiment où étaient les toilettes, mais c’était l’occasion pour visiter le bâtiment plus en profondeur.
Une semaine plus tard
Première semaine de cours passée à Abondance. Les cours étaient un peu différent de ce dont elle avait l’habitude, mais surtout, elle avait pu avoir ses premiers cours de pouvoir. Il y avait beaucoup de nouveaux cette année-là, en même temps, c’est la première année du cycle 3. Sa mère lui envoyait des messages par dizaines qu’elle snobait la plupart du temps.
Après avoir joué un petit morceau de guitare à Oku qui voulait l’entendre jouer, le couvre-feu arriva et les deux filles durent se coucher. Une heure passa sans que Tayra ne s’endorme, à vrai dire elle attendait que sa coloc’ soit endormie pour regarder tranquillement des vidéos sur YouTube comme à son habitude. Elle avait adopté une vie plus nocturne depuis quelques mois. Mais avant qu’elle ne fasse quoi que ce soit, c’est Oku qui se leva en allumant son téléphone. Tayra continua de faire semblant de dormir, grommelant intérieurement de devoir attendre plus longtemps. Curieuse, elle tendit l’oreille pour écouter Oku qui semblait appeler quelqu’un à voix basse. Elle se rendit bien vite compte que ça ne servait à rien puisqu’elle parlait en japonais. À un moment, Oku prit un carnet et un crayon pour noter des choses. Certainement pas les affaires de Tayra, peut-être quelque chose de totalement anodin, mais sa curiosité la poussait à chercher à savoir ce dont ça parlait. Elle attendit avec impatience une bonne heure, le temps que Oku soit définitivement endormie. Puis elle se leva mais n’osa pas allumer la moindre lumière, lui compliquant encore la tâche pour trouver et lire ce papier. Il lui semblait avoir entendu un tiroir s’ouvrir, et les seuls tiroirs ici étaient ceux de leurs table de nuit. Elle l’ouvrit donc délicatement pour découvrir quelques carnets et bics qui semblaient arrangés au millimètre près. Tayra était du genre bordélique et fit une grimace en voyant ça. Elle saisit les carnets disposés en pile avec une précaution digne d’une partie de mikados. Une fois le butin acquis, elle les feuilleta, sans lire tout ce qu’il était marqué, elle n’allait tout de même pas sonder la vie privée d’Oku (en vrai c’est juste que c’était écrit en japonais). L’un des carnets était vierge, sauf la première page, titrée à la date d’aujourd’hui. Elle pria en allumant la lampe de poche de son téléphone pour prendre une photo, puis rangea tout soigneusement en espérant que Oku ne détecterait pas la différence d’un demi-millimètre. On ne sait jamais, ils sont fous ces japonais.
Tayra tenta de traduire les quelques lignes et dû télécharger rapidement un clavier japonais. Malheureusement, seuls quelques signes y étaient. Après s’être vite fait renseignée, elle conclu que les signes qui ne se trouvaient pas sur le clavier étaient des « kanji », et qu’en somme, elle l’avait bien profond vous savez où. La meilleure manière de traduire serait de scanner le texte… et encore. Mais elle en avait déjà marre. De toute façon, c’était probablement inutile.
Novembre 2013
Tayra et Oku sont devenues de bonnes amies. Oku intrigue de plus en plus Tayra, elle continue de se lever certains soirs pour passer des appels et note des choses dans son carnet, toujours le week-end. Mais en plus, elle disparaît aussi en ville, et revient en trouvant une fausse excuse. De plus, les notes disparaissent en même temps. Tayra sent bien qu’il y a quelque chose d’intéressant là-derrière, mais reste discrète. À côté de ça, elle est déjà arrivée à s’entourer de personnes manipulables. C’est tellement plus facile, puisque tout le monde est doté… Oku n’est pas de ceux qu’elle considère comme des jouets, c’est plus spécial. Il y a comme un « feeling » entre elles deux…
Aujourd’hui était encore l’un des jours où Oku s’était éclipsée discrètement de l’internat. C’était la quatrième fois depuis le début. Mais cette fois, Tayra avait gardé un œil dessus. Sa sortie aujourd’hui confirmait la théorie de l’italienne : Oku sortait toujours le lendemain de l’appel, à la même heure, profitant du temps libre les week-end pour sortir comme si de rien n'était. Elle la suivit donc discrètement, marchant en ville sans savoir sa destination. Mais Oku semblait savoir comment éviter d’être suivie. Au bout d’à peine quelques rues, Tayra était perdue. Plus d’Oku en vue. Mais histoire de ne pas être sortie pour rien, Tayra eut une petite idée. Elle commença à interpeller toutes les personnes avec une tête asiatique, répétant la même phrase :
- Bonjour, vous parlez japonais ? (non) Au revoir !
Il lui fallu quelques minutes pour pour recevoir une réponse positive.
- Ah ! Vous pouvez m’aider ? J’aimerais traduire un texte.
Elle montra son téléphone, qui affichait la photo de la dernière note d’Oku. L’interpellé répondit après avoir déchiffré :
- Il y a écrit « Rue Bonnor 22, Michel Montisni, meurtre de Karl Mels ». Qu’est-ce que c’est ?
- Aucune idée, répondit-elle avant de retourner vers l’académie.
En rentrant, il ne lui fallu pas longtemps pour trouver un article confirmant la mort d’un certain « Karl Mels », quelques mois auparavant. En revanche, c’était apparemment un accident… Et rien à propos de l’autre type.
Janvier 2014
Tout était prêt. Tard, la veille, Oku avait encore passé un appel. Et là, l’heure où Oku disparaît à chaque fois approchait. Tayra avait dérobé de papier et, cachée au bout du couloir, attendait qu la japonaise vienne le récupérer. Quand cette dernière fut entrée dans la chambre, Tayra se rapprocha de la porte à pas lents, laissant le temps à Oku de s’inquiéter un peu. Puis elle ouvrit la porte, voyant Oku chercher nerveusement son papier, et lui lança avec un regard plein de défi :
- C’est ça que tu cherches ?
- Oh… Tu peux me le rendre, s’il te plaît ? C’est important, répondit-elle le plus naturellement possible.
- D’accord. Mais avant, tu m’explique ce que c’est.
- Puisque tu l’as sorti de mon journal intime, tu dois te douter que je n’ai pas vraiment envie de le dire…
- Un nom, une adresse, un crime… Et une victime, je suppose ?
- Ce ne sont pas tes affaires, dit-elle d’un ton plus sec en s’avançant vers Tayra pour lui reprendre des mains.
- Ou alors, tu me montres juste où tu vas le déposer. D’accord ? Répondit Tayra en protégeant le papier derrière son dos.
- Tayra, s’il te plaît…
- Oku, j’ai besoin de pouvoir de faire confiance. Tu sais bien que je ne dirai rien à personne. J’ai juste besoin de savoir.
- Je ne peux rien dire, de toute façon.
- Tu ne « peux » rien dire ? Quelqu’un t’oblige à faire ça ?
- Non ! Je le fais pour moi. Mais tu n’as pas besoin de savoir tout ça. Je t’en ai déjà trop dit.
- Attends, j’ai une idée. C’est une sorte de groupe, un truc comme ça, non ? Je te connais, tu ne ferais pas ça si c’était mal. C’est un groupe qui essaye d’aider la police ? Punir ceux qui ont échappé à leur sentence ? Je suis toute proche, hein ?
- Tay… Je t’en prie…
- Ah ! C’est donc ça. Pourquoi tu fais ça ? Probablement pour ta famille, vu que tu parles en japonais au téléphone.
- Non.
- Tu es payée ? Non, tu ne ferais pas ça pour de l’argent. C’est pour tes principes, c’est ça ? Tu sais, on pourrait arranger ça.
- Comment ?
- Je veux bien t’aider.
- Je veux pas que tu t’embarques là-dedans à cause de moi.
- Mais non, c’est uniquement ma propre volonté. Allez, dis moi… Comment je fais pour rejoindre ton truc ?
- Tu peux pas.
- Tu mens mal. Aller, on sera toute les deux dedans, ce sera cool !
Oku sembla hésiter un moment. Elle fit un pas en arrière en prit son téléphone. Elle composa un numéro, et appela avant de commencer à parler en japonais. Au bout d’une minute, elle raccrocha.
- Ils vont y réfléchir. Maintenant, laisse-moi y aller, s’il te plaît.
- Héhé ! Tiens ! Répondit Tayra avec un grand sourire, tendant son papier à la japonaise.
Mai 2014
Depuis ce qui s’est passé la dernière fois, Tayra n’a pas cessé de parler à Oku de ce groupe dans lequel elle allait s’embarquer, excitée d’y être comme si c’était déjà sûr. La blonde lui répétait sans cesse qu’il fallait être discret et sérieux, et attendre la décision des supérieurs.
Pas loin d’un mois après, Oku dû passer un appel. Cette fois, Tayra ne fit pas semblant de dormir. Après avoir noté ce qu’il fallait sur son papier, la japonaise raccrocha et demanda à Tayra de la suivre jusqu’au point d’échange.
Les deux jeunes filles sortirent donc de l’internat, et se faufilèrent en ville jusqu’à leur destination. Il s’agissait d’une maison abandonnée… Oku glissa le papier à travers la fente de la porte destinée aux lettres, puis frappa. Il fallu attendre plusieurs dizaines de secondes avant qu’un homme n’ouvre. Il devait avoir la quarantaine, plutôt musclé, les cheveux bruns et gris courts. Et se décala contre le mur en fixant Tayra pour l’inviter à rentrer. Cette dernière hésita un peu, mais se dit qu’elle ne risquait rien si Oku l’avait amenée ici. Dès qu’elle fut à l’intérieur, l’homme referma la porte après un signe de tête à la japonaise.
- Va dans la pièce là, à droite, dit-il à Tayra en lui indiquant une porte ouverte.
Elle obéit, découvrant une pièce vide de meuble, à part une table et deux chaises opposées en son centre. Elle alla donc s’asseoir sur l’une des chaises. L’homme suivit, fermant la porte de la pièce avant de s’asseoir à son tour. Tayra fut surprise lorsqu’il commença à parler en italien.
- Bonjour, Tayra.
- Bonjour. Puisque vous connaissez mon nom, je peux savoir le vôtre ?
- Tu es bien audacieuse, petite. Mais hélas, je ne connais pas ton nom. Nous y viendrons plus tard. Je vais te poser quelques questions, tu as tout ton temps pour y répondre. Qu’est-ce que la justice, pour toi ?
- Euh… C’est le fait de punir les actions nuisant au fonctionnement de la société ?
- D’accord. Est-ce que tu pense que la justice fait son travail correctement ?
- Elle fait ce qu’elle peut… Je suppose.
- … Mais elle ne le fait pas complètement ?
- Il y a toujours des crimes impunis.
- Et tu aimerais que la justice s’en occupe ?
- Je ne le veux pas, tant que ça ne m’atteint pas.
- Et tu ne veux pas empêcher que cela t’atteigne ?
- Bah… Si.
- Je peux te proposer de nous aider à faire régner la justice, alors.
- Comment ?
- Puisque tu est encore très jeune, tout comme Oku, tu te contenteras de porter jusqu’ici des messages que tu recevras par téléphone. Un message te sera envoyé de temps en temps pour te signaler qu’un appel doit être passé. Tu n’auras qu’à rappeler quand tu seras dans un endroit convenable pour recevoir les informations en toute discrétion. Ensuite, il te suffira de m’apporter les informations. En passant les notes dans la fente de ma porte. Mais surtout, tout ça doit être réalisé dans la plus grande discrétion qui soit. Tu ne pourras en parler à personne. Quand tu seras plus grande, et que tu auras prouvé être digne de notre confiance… Tu pourras si tu le souhaite passer au rang supérieur.
- OK. Je veux bien.
- Parfait. Lorsque tu sortiras, empreinte des détours et fais attention de ne pas être suivie ni d’attirer l’attention. Nous comptons sur toi à partir d’aujourd’hui.
- Attendez. C’est quoi finalement, votre nom ?
- Personne ne connaît le nom de personne. Simples précautions.
- Mais vous connaissez le mien…
- Je ne le connais pas. Mais je sais que tu l’as entendu sortir de ma bouche. Sache simplement que je suis moi aussi doté.
- Cool… Mais pourquoi autant de précautions ?
- Tu sais, les criminels ne sont pas toujours contents que des fouineurs les fassent mettre en prison. Il faut parfois s’attendre à des représailles. Et puis, pour répandre la justice, il faut parfois user d’injustice… La loi n’est pas toujours de notre côté.
- Je vois. Bon, bah au revoir, alors ? Dit-elle en se levant.
Il l’accompagna jusqu’à la porte d’entrée et lui dit au revoir également avant de refermer la porte. Oku n’était plus là, elle n’avait plus qu’à trouver son chemin tout en faisant des détours en espérant ne pas se perdre…- Chapitre IV : Le genre qu’on peut aimer -
Février 2016
Oku et Tayra étaient assises toutes les deux sur le pas de la porte donnant sur l’extérieur de l’internat depuis une minute. C’est Oku qui avait demandé à l’italienne de venir s’asseoir là avec elle, où elles pouvaient être seules ensemble et dans le calme, sans être dérangées. Sans trop réfléchir, Tayra s’était assise avec elle, puis rien ne s’était passé. Tayra brisa le silence, impatiente :
- Bon, tu voulais me dire quelque chose ?
- Tu sais… C’est la première fois que j’aime quelqu’un autant, dit-elle en regardant le sol, l’air embarrassée.
- Ah ! N’est-ce pas une bonne chose ? Répondit Tayra avec un sourire amusé.
- Non, c’est…
- Aller, dis-moi, c’est qui ? Je le connais ? Je te donnerai autant de conseils que je peux !
Oku la fixa, toute gênée, comme si quelque chose ne passait pas. Le regard était pesant.
- Eh ? Il y a quelque chose sur ma figure ? Continua Tayra.
- C’est toi, Tay…
- Ha… ?
Le lendemain
- Aller, Tayra ! Un peu de concentration ! Tu n’es même pas à 15 kilos !
L’italienne forçait comme elle le pouvait pour soulever une pile de blocs de métal toujours plus lourde. Elle ne devait pas la faire toucher le sol et la maintenir en équilibre, malgré l’effort prolongé et les blocs qui étaient ajoutés à intervalle régulier. Le prof lui criait dessus pour la stimuler, alors qu’elle sentait de la transpiration couler entre ses épaules. Elle commençait à avoir froid aux mains et aux pieds, des sensations de vertige… Un trait de sang coula de son nez et ses yeux devenaient rouges avant qu’elle ne laisse d’un coup la pile s’écrouler au sol.
- C’est bien ! On reprend dans deux minutes.
Tayra se laissa tomber sur le dos en respirant à grands coups, essuyant le filet de sang sous son nez. Les cours de pouvoir étaient plus intenses que les cours de sport, pour certains. C’est ce qu’elle se permettait de penser en voyant l’un de ses camarades qui, pour s’entraîner, lisait un livre. Du moins, c’est ce qu’il semblait faire à chaque fois. Elle n’avait encore jamais essayé de comprendre son pouvoir. Elle se leva pour s’approcher du type en question, et railla :
- Qu’est-ce que tu regarde avec autant d’attention ? Un magazine de porn ? T’aimes les hommes, pas vrai ?
Le garçon mit bien en évidence la page de couverture sur laquelle on pouvait lire « Poésie française », et répondit en lui faisant un clin d’œil suivi d’un rictus.
- Seules les femmes m’intéressent.
- Well… Moi aussi, rétorqua Tayra, non sans capter l’intérêt d’Oku qui écoutait un peu plus loin. Le lecteur remarqua la réaction de la japonaise dans le dos de Tayra, et lui adressa un regard avant de rire nez et de répondre :
- Je vois.
Tayra leva un sourcil, intriguée face à la réaction du jeune homme. Elle se décida ensuite à lui poser la question qui l’avait amenée là.
- C’est quoi, ton pouvoir ?
- Mmh… Je peux raconter des histoires, dit-il en se replongeant dans sa lecture.
- Je peux le faire aussi, ça…
- Pas aussi bien que moi.
- Vas-y, montre-moi.
Le garçon leva la tête pour regarder Tayra, hésita un moment, puis replongea dans son livre.
- Si tu veux, tu pourras participer à la prochaine partie de jeu de rôle que j’organiserai. Tu pourras voir ce que ça fait.
- Jeu de rôle ? OK… Je compte sur toi pour pas oublier.
La voix grave du prof surgit de derrière, rappelant Tayra à la tâche. Elle soupira un coup avant d’y retourner.
Quelques jours plus tard
Tayra sortait de sa première partie de jeu de rôle. C’était Antonin le maître de jeu, le mec qui lit tout le temps. Et Tayra a enfin pu expérimenter son pouvoir… Puisqu’il s’en sert pour faire le jeu de rôle, durant certains temps de midi. C’était un peu comme une hypnose dans laquelle on reste parfaitement conscient… Conscient d’être quelqu’un d’autre, tout en sachant que c’est fictif. Faudra penser à demander les détails au principal concerné. En tout cas, l’italienne a fait deux découvertes intéressantes aujourd’hui, avec le jeu de rôle et le pouvoir d’Antonin.
Elle rentra dans sa chambre et déposa sa fiche de personnage dans le tiroir de sa table de nuit. Oku était là aussi, assise sur son lit, jouant à un jeu sur son smartphone. Depuis quelques jours, elles ne s’étaient pas beaucoup parlé. Oku fuyait son regard. Tayra n’aimait pas penser à ça. « L’amour. » Elle avait bien d’autres choses à faire. Pourtant, elle appréciait Oku, plutôt fort même, sans pour autant vouloir être en couple. Tayra n’était pas faite pour être en couple. Elle se sentait bien incapable de tomber réellement amoureuse. Elle y voyait surtout une perte de liberté. Elle ne laissait jamais libre cours à ses sentiments. C’est la meilleure façon de se perdre. Cependant, elle ne pouvait pas se permettre de ne rien tirer d’Oku alors qu’il existait bel et bien une attirance réciproque…
L’italienne sourit subitement. C’était tout bête ; elle pouvait donner à Oku ce qu’elle désirait, du moins en partie, tout en gardant sa liberté de faire et de penser. Une sorte de relation libre… Elle devrait comprendre que Tayra ne pouvait pas se limiter à aimer quelqu’un.
Le soir venu, Tayra attendait seule dans la chambre que Oku revienne avant le couvre-feu. La pièce tait en L. L'italienne s'était adossée à un mur de sorte à être cachée par rapport à la porte. Lorsque celle-ci s'ouvra, un sourire large apparut sur le visage de Tayra.
- Oku? Viens voir!
- Quoi, répondit la japonaise en s'approchant pour voir ce qu'il se passait.
Au moment où elles purent se voir, Tayra lui sauta dessus et l'embrassa sans prévenir.
- Ça...
- Pourquoi tu ne me l’as pas dit plus tôt, dit Oku une fois ses lèvres libérées.
- Te dire quoi ?
- Que tu m’aimais aussi.
- Si je devais le dire à toutes les personnes que j’aime…
- Comment ça ?
- Rien. Considère juste que ce couple ne nous prive pas du reste…
- Tu ne m’aimes pas vraiment, demanda Oku, inquiète.
- Bien sûr que si. C’est même toi que j’aime le plus. Mais ça ne m’empêchera pas de m’amuser avec les autres.
- Je ne pourrai pas supporter que tu ailles voir ailleurs comme si c’était normal...
- Si tu veux, je te réserve exclusivement les baisers et « le reste ». Mais interdiction de râler parce que j’ai dragué quelqu’un d’autre. Je ne veux pas que notre relation tienne au détriment de ma liberté.
Comprenant bien qu’elle n’arriverait pas à lui retirer ça, Oku accepta le marché. Il lui suffira de ne pas faire preuve de jalousie lorsque Tayra aura envie de « s’amuser » à sa manière... C’est le prix que ça coûte, d’aimer une fille comme elle. Elle conclut la discussion en prenant l’italienne dans ses bras, heureuse de leur nouvelle situation malgré ses faibles contraintes.- Chapitre V : Le nom de la justice -
Mars 2018
Aujourd’hui, les deux filles avaient été appelées par le numéro qui leurs donnaient des notes à transmettre. Elles s’étaient donc rendues ensemble au point de rendez-vous. Elles se doutaient de ce qui allait se passer, mais restaient curieuses d’en savoir plus sur cette petite organisation qu’elles servaient depuis plusieurs années. L’homme les reçu en souriant, et les invita à entrer dans une nouvelle pièce. Il s’agissait du salon, bien que la pièce faisait tout aussi vide que les autres. Il n’y avait qu’une table basse et un canapé en demi-cercle. Tayra fut la première à se jeter dans le canapé.
Une fois qu’ils furent tous trois installés, l’homme prit la parole.
- Vous devez vous douter de la raison pour laquelle on va a toutes les deux appelées. Étant donné que vous avez fait votre travail à la perfection ces dernières années, et que vous êtes maintenant majeures, du cycle 4 de l’académie qui plus est, j’ai l’honneur de vous donner le rang de justicier de l’organisation. Ce qui veut dire que vous n’aurez plus à nous transmettre les informations, mais à la place, c’est vous qui agirez sur le terrain… Si vous le souhaitez, bien sûr. Avant d’aller plus loin, je vais donc vous demander si vous souhaitez obtenir le rang de justicier, continuer à nous aider en transmettant les informations, ou tout arrêter.
- La réponse A, répondit Tayra.
- Moi de même, enchaîna Oku.
- Bien. Je vais pouvoir éclairer un peu votre lanterne quant à l’organisation en elle-même. Ce que vous saviez déjà, c’est que nous ne donnons pas nos noms aux autres membres, par mesure de sécurité. Nous avons donc des noms de code. Il s’agit de noms d’animaux. Moi, c’est Serpent. Je suis le chef des justiciers. Avec vous, nous sommes maintenant 6 justiciers. Les recrues, qui transmettent les informations le comme vous le faisiez jusqu’à maintenant, sont recrutées entre 13 et 15 ans de préférence. Ils peuvent devenir justiciers et gagner un nom de code une fois qu’ils sont majeurs et qu’ils ont montré qu’ils étaient dignes de notre confiance. Nous en avons actuellement 3, puisque vous n’en êtes plus. Ensuite, il y a le boss. Lui, on l’appelle juste « le boss ». C’est lui reçoit d’abord les informations et qui les fait passer aux recrues. Comme vous avez pu le remarquer, il parle beaucoup de langues. Nous sommes donc 7 membres dans l’organisation. 5 d’entre nous sont dotés, les 2 autres ont des gears. La boss a le pouvoir de retenir tout, sans exception. La moindre information sonore, visuelle, tactile, olfactive… Il retient tout et peut retrouver n’importe quelle information en un rien de temps. Mon pouvoir à moi, c’est un pouvoir illusoire. Je peux faire entendre ce que je veux à toute personne qui m’entend directement. Et le pouvoir peut plonger dans la mémoire des personnes affectées pour fonctionner. Par exemple, c’est comme ça que vous m’entendez prononcer vos noms alors que je ne les connaît pas. Et ce qui est beau, c’est que quand je dis « Invité », Vous entendez chacune votre propre nom. Vous aurez l’occasion de rencontrer les autres membres plus tard. Vous devez savoir qu’il y a des façons de faire votre boulot de justicières. D’une, vous devez vous occuper de parvenir à prouver à la police les crimes impunis dont nous sommes informés grâce au boss. Bien sûr, cela requiert parfois de faire des choses que la police n’approuve pas. Il faut donc être discret et s’y prendre intelligemment. En général, on fait ça à plusieurs et on prend le temps de faire un plan. L’un de nos membre est justement de la police. Ensuite, vous pouvez aussi agir au moment du crime et non après. Agir comme un vigilant, quoi. Maintenant, revenons à vous, les filles… Vous noms de code sont Harfang pour Oku, et Requin pour Tayra. J’ai une petite surprise pour vous.
Il sortit de la pièce et revint quelques secondes plus tard avec deux armures en main.
- Cadeau de la maison ! Voici vos uniformes de justicières. Ils combinent solidité et discrétion. Ça peut arrêter une balle ! Avec ça, impossible de voir votre visage, même avec un gear. Les désavantages, c’est qu’il fait chaud là-dedans, et c'est assez lourd, ça peut vous ralentir. La cape est optionnelle, ça rend bien mais je vous déconseille de la garder dans le feu de l’action. Néanmoins, le système d’attache lui permet de se décrocher facilement si on tire dessus. D’ailleurs Requin, vu qu’il y a une couche de métal, tu pourras t’amuser. Vous pouvez les laisser ici, je vais vous donner les clés de la maison. Vous n’aurez qu’à passer ici pour vous transformer un justicières !
- Ce sera comme les patrouilles, mais sans restrictions ennuyantes, railla Tayra.
Les trois justiciers papotèrent encore quelques minutes avant de se laisser. Les filles rentrèrent à l’internat, fières de leur nouveau rang. Ces années de transmission d’informations avaient enfin payé.
Avril 2018
Le veille, Tayra avait reçu un appel urgent. Non pas du boss, malheureusement. C’est pourtant bien une voix masculine et italienne qu’elle avait entendu. Un certain agent de police, qui l’invitait à revenir chez elle au plus vite. L’académie lui avait donné congé le temps qu’il lui fallait. Étonnement, elle n’avait pas pleuré, ni même exprimé la moindre émotion. Quand Oku lui demanda ce qui se passait, elle répondit simplement et sans émotion :
- Ma mère est morte.
Les gens autour d’elle semblaient plus choqué qu’elle. Voilà qu’elle arrivait justement près de la maison de son enfance. Une voiture de police était là avec deux flics, le périmètre était délimité par des piquets et un ruban rouge et blanc. Plusieurs personnes du voisinage regardaient timidement ce qu’il se passait, et un autre homme parlait à l’un des policiers. Elle connaissait bien cet homme, c’était un bon ami de sa mère. « Martino ». Il trottina jusqu’à Tayra en la voyant arriver. La mine sombre, il s’inquiéta de l’état de la jeune héroïne.
- Ça va, Tayra ? Oh, que tu as grandi. Je… Je suis vraiment désolé de ce qui est arrivé.
Elle fit un signe de tête en guise de réponse, toujours inexpressive. Elle n’avait pas prononcé un mot depuis qu’elle avait quitté Abondance. Elle s’arrêta devant les rubans, et regarda la maison quelques secondes. Le corps de sa mère n’y était sûrement plus, mais avec elle était morte la maison. La scène la perturbait malgré tout. Tous ça ne serait pas là s’il s’agissait d’une mort accidentelle. Elle regarda le policier le plus proche en soulevant légèrement le ruban, pour demander gestuellement l’autorisation d’entrer. Après un hochement de tête, elle passa sous le ruban et s’approcha de la porte d’entrée ouverte. À l’intérieur, un criminologue qui finissait son travail. Était marqué au sol l’endroit exact où gisait le corps quelques heures plus tôt. L’ordinateur était ouvert, donnant sur plusieurs fenêtres internet. « Accident de Linate ». Un carnet de notes était ouvert à côté, sorti du tiroir d’en dessous. Tayra le prit en main et lu quelques pages. Sa mère avait noté que la météo avait prévu un grand soleil, que le brouillard était étrangement centralisé sur l’aéroport, que les accusés de négligence disaient être somnolents sur la piste… Des témoignages de personnes qui racontaient avoir été contacté par un inconnu pour les empêcher de prendre l’avion. Sous ces personnes, était indique : « doté ». Acilia avait entouré plusieurs fois le détail. Sur la page d’à côté, ce que Tayra devinait être la liste des victimes. Toute la liste était entourée et une flèche la ramenait aux mots « non-dotés ». Les pages d’avant étaient plus brouillon, certaines étaient barrées. Il y avait ensuite des photos, sur lesquelles étaient entourés un homme. Toujours le même. Plusieurs question sur son identité étaient écrites, toutes répondues par « ?? ». Acilia marquait le fait qu’il soit passé par des endroits interdits au public, sans pour autant faire partie du staff de l’aéroport. Comment avait-elle pu réunir toutes ces informations ? Et depuis combien de temps ?
Tayra se mit à fouiller l’ordinateur, et posa quelques questions eu criminologue :
- Monsieur ?
- Oui ?
- L’ordinateur était-il allumé quand vous êtes arrivé ?
- Non, je l’ai ouvert moi-même. L’écran avait été éteint mais pas la machine.
- Et ce carnet ?
- Il était dans le tiroir en dessous, le tiroir était fermé, pas le carnet.
- Comment est-elle morte ?
- Par asphyxie. Mais aucune trace d’étranglement, ni rien pouvant expliquer cette mort.
- Qu’en avez-vous conclu ?
- J’aimerais bien pouvoir faire un lien aux notes du carnet… Mais ça semble un peu gros.
- Plus c’est gros, plus ça passe…
- Et vous, qu’est-ce que vous croyez ?
- Elle était quelqu’un de sensé. Pas du genre à sortir toutes ses suppositions de nulle part.
- Vous pensez que l’accident de Linate n’en était pas un ?
- Ce n’est pas impossible. En réunissant ces informations… On pourrait penser que c’est l’œuvre d’un doté pro-doté extrémiste. Un pouvoir créant de la fumée, de la brume… Avec divers effets… Comme rendre somnolent, ou même provoquer l’asphyxie.
Le criminologue regarda Tayra, perplexe. Il n’avait probablement pas l’habitude de travailler sur des cas de dotés, cela lui paraissait surnaturel.
- Vous êtes de l’académie d’Abondance, n’est-ce pas ?
- Oui. Je m'intéresse beaucoup à la criminologie. Si c’est le même homme qui est bel et bien revenu ici pour s’occuper de ma mère, 17 ans plus tard… Soit c’est un individuel très doué, soit c’est un membre d’un groupe important.
- Tu es forte. Mais rien ne nous prouve que c’est bien le même homme. Et quelques chose cloche. Pourquoi la tuer sans détruire le fruit de ses recherches ? Le carnet n’était même pas vraiment caché. Et si ce n’était simplement pas lié ?
- Ou alors, c’est fait exprès.
- Comment ça ?
- Peut-être que sa mort sert d’exemple.
- … Et ils auraient laissé les indices justement pour qu’on sache que c’est eux ?
- C’est probable. Regardez ce que j’ai trouvé dans l’historique de l’ordinateur.
L’homme s’approcha, et pu lire un court article disant qu’un groupe inconnu se vantait responsable de l’incident de l’avion.
- Je pense que ce groupe a tué ma mère exprès pour qu’on trouve ces informations… Et qu’on sache qui ils sont, et ce dont ils sont capables.
- Je vais garder ces suppositions dans un coin de ma tête. Merci.
Quelques jours plus tard
Tayra venait de finir de ramener les affaires qui lui appartenait. Un société avait déjà racheté la maison, il faut dire que ce n’est pas n’importe quelle maison. Tayra avait placé pratiquement tout l’argent touché par la vente, mais aussi l’héritage, dans un compte en banque pour plus tard. Il lui restait encore pas mal de paperasse. L’académie avait accepté qu’elle garde sa collection d’anciens fusils à poudre dans sa chambre puisqu’ils ne fonctionnaient plus, ainsi que ses deux sabres, bien que ceux-ci devaient rester dans son casier la plus part du temps. Elle en avait offert un à Oku, se disant qu’elles formeraient un beau duo avec leurs sabres. D’ailleurs, l’arme convenait plutôt bien à leurs deux pouvoirs. La seule dépense qu’elle avait fait fut l’achat d’un nouvelle guitare: design unique, haute qualité, le top, quoi.
Tous les soirs, Tayra poursuivait les recherches de sa mère. Ce mystérieux groupe avait grandement attisé sa curiosité. Elle espérait aussi que faire ces recherches l’amènerait à rencontrer l’un des membres du groupe. De toute façon, si les information actuelles étaient correctes, ils ne lui feraient pas de mal puisqu’elle est dotée. Et au pire… Ça fera du travail à sa troupe de « justiciers ».
Mai 2018
Tayra et Oku se promenaient en ville, se faufilant dans les rues sombres et sur les toits des vieux bâtiments. Elles n’étaient pas reconnaissables dans leur équipement, c’est à peine si on pouvait reconnaître la silhouette de femme avec l’obscurité. Ces armures étaient très pratiques, mais comme l’avait dit Serpent, il faut bien supporter la chaleur et le poids sur la durée.
Ce soir, les filles avaient décidé d'aller faire un petit tour en ville pour jouer aux vigilantes. Elles peuvent sortir librement maintenant qu'elles sont majeures, mais pour ne pas paraître trop suspectes, elles avaient dit sortir au cinéma.
- Harfang ! Regarde, dit Tayra en pointant du doigt un petit groupe de gens isolé. Allons voir ce qu’il se passe.
- Je te suis.
Les filles se faufilèrent à vive allure jusqu’à l’endroit désigné, faisant bien attention de ne pas être repérées. Oku resta au sol, prête à intervenir au moindre signe de fuite. Tayra avait grimpé sur les toits, jusqu’à arriver à quelques mètres des 4 hommes qui discutaient. L’italienne sourit en apercevant l’échange d’un sachet à moitié rempli d’une poudre blanche suspecte et d’une liasse de billets. Le petit groupe avait choisi une petite ruelle qui débouchait directement sur deux carrefours, de sorte à pouvoir fuir aisément. Le plan serait donc de ne pas leur laisser le temps. Tayra fit un signe à Oku, et cette dernière répondit du même signe avant de prendre un téléphone jetable et d’appeler la police.
Quelques minutes plus tard, deux des hommes décidèrent malheureusement de déjà s’en aller, une intervention des justicières de l’ombre s’imposait. Les hommes partaient vers la rue qu’Oku ne gardait pas, ce serait donc à Tayra de s’en occuper. Elle longea le toit pour leur passer devant, puis attendit qu’ils franchirent la ligne limite de la rue.
Après une grande inspiration, elle sauta devant elle. Elle tomba sur l’un des deux hommes, qui s’écroula sur le coup. L’autre fit un bond de côté, surpris. Il eut aussi le réflexe de sortir un couteau du genre bien coupant dans sa main droite. Tayra releva la tête, un genou et les mains au sol, ou plutôt en appui sur l’homme qui a gentiment accepté d’amortir sa chute. Le deuxième homme avançait vers elle, prêt à la planter avec son arme. Elle se jeta vers lui en se relevant, usant de son pouvoir pour écarter le couteau de sorte à replier le bras de l’ennemi sur son ventre. Sa main gauche partait à 45° pour donner un coup de paume violent à l’oreille du mec et le déséquilibrer, tandis que son poing droit enchaînait par un coup sur le plexus pour couper la respiration, juste au-dessus du bras replié. Chacun de ses coups étaient assistés de son pouvoir. L’homme fit un pas en arrière dans l’espoir vain de se rattraper, puis tomber au sol. Un cri retentit, venant d’un des mecs en retrait.
- Bouge plus ou je te troue !
Il brandissait un fusil, et Tayra était à présent la seule debout, il n’avait donc plus de crainte de toucher l’un de ses alliés. Mais Tayra n’allait pas lui faire le plaisir de s’arrêter de bouger pour lui faciliter la tâche. Pas alors que Oku était juste derrière, prête à s’en occuper.
La japonaise fit un ample mouvement de ses deux mains, partant de la droite de son bassin à son épaule gauche. En résulta une violente rafale d’air, qui renversa le quatrième homme. Celui avec le fusil était malheureusement bien trop lourd et ne fût que déséquilibré. Oku ne perdit pas de temps pour renvoyer une deuxième rafale qui, cette fois, fit tomber le tireur à quatre pattes. Oku poursuivit en le rattrapant et se débarrassa d’un coup de pied de l’arme que le gros venait de relever vers elle. Elle le contourna pour le coincer entre elle et le mur. Il se traîna jusqu’à ce dernier et s’en servit comme appui pour se relever. Le bougre n’en avait pas fini puisqu’il sortait maintenant lui aussi un couteau, bras tendu pour empêcher Oku d’avancer. Elle n’eut qu’à faire un geste du bras pour faire cogner la tête du dealer contre le mur, et qu’il retourne au sol. Le cri qui suivit sortit pourtant de sa propre bouche, couvert par un coup de feu ; une balle avait transpercé l’intérieur de son avant-bras. Elle se retourna directement vers le tireur, couvrant sa blessure et serrant les dents.
Pendant ce temps, Tayra s’était occupée de neutraliser l’homme sur lequel elle était accidentellement tombée, lequel s’était rapidement relevé la première fois. Elle avait usé de son pouvoir pour le menacer avec plusieurs couteaux sortis de sa ceinture, puis pour lui mettre des menottes sans s’approcher. Il avait préféré se faire coffrer que découper. Elle allait faire la même chose au deuxième lorsque le coup de feu retentit. L’homme que Oku avait envoyé valser en premier avait récupérer le fusil de l’autre gars et tirer sur Oku, mais Tayra réagit tout de suite, rageuse. Alors que le tireur restait bras tendu pour que personne ne bouge, un couteau fendit l'air pour venir se planter dans la main, l'obligeant à lâcher le fusil que Tayra envoya une dizaine de mètres plus loin.
La sirène de police se fit entendre toute proche, la mission était accomplie. Tayra couru vers Oku et la releva. Les deux justicières s’en allèrent ainsi quelques secondes à peine avant qu’un flic ne descende de sa voiture.
Les filles arrivèrent chez Serpent une dizaine de minutes plus tard. Celui-ci devait être rentré, normalement. Tayra frappa à la porte, jusqu’ à ce que celle-ci s’ouvre. L’italienne suivit Oku qui rentrait dans la maison et referma la porte. Elle enleva son équipement et le rangea en vitesse avant de rejoindre ses deux compères dans le salon. Oku était allongée sur le canapé et retirait son équipement, aidée par Serpent.
- Elle va bien ? S’inquiéta Tayra.
- Le tireur a réussi à toucher un des seuls endroits de l'armure qui ne protègent pas des balles. Elle saigne beaucoup, il faut bander la blessure. Va chercher le bandage dans le bureau, s’il te plaît.
Tayra s’exécuta, presque en courant dans la maison. Elle ouvrit tous les tiroirs en même temps, et saisit le rouleau de bandage pour le ramener immédiatement à Serpent. Celui-ci venait de prendre son téléphone. Il le cala entre son épaule et sa tête pour mettre le bandage tout en appelant.
- Allô Ours ? Ici Serpent, on a besoin de toi tout de suite, chez moi.
Il raccrocha aussitôt, terminant de couvrir les blessure de Oku.
- Vous allez faire la connaissance de notre Ours. Vous allez voir, il est chouette. Il peut soigner les autres, et... Et faire le contraire, mais ça vous pourrez le voir une autre fois. Alors Requin, tu me racontes ce qu’il s’est passé ? Je t’ai jamais vu aussi tressée.
- Ils étaient quatre… Ils dealaient de la drogue, on a appelé la police mais ils ont commencer à partir avant qu’elle arrive. On a du les retenir. On s’attendait aux couteaux, mais pas au flingue…
- Et vous les avez eu ?
- …
- Requin ? Vous les avez eu ?
- Euh… Oui. La police est arrivée rapidement après ça…
- Quatre hommes pour une première fois, c’est pas mal ! Et puis, c’est pas facile de neutraliser des mecs en essayant de pas les blesser. M’enfin, je suppose que vous avez déjà eu pas mal d’entraînement à l’académie, non ?
- …
- T’es sûre que ça va ? C’est Harfang, c’est ça ? T’inquiète, c’est rien, ça va complètement disparaître.
- Yep.
DING DONG
Serpent alla ouvrir la porte, et salua son invité comme un bon ami. Les deux filles purent découvrir un homme plutôt grand, un peu trapu, chauve avec une grande barbe broussailleuse.
- Salut, les filles ! Requin et Harfang, c’est ça ? Vous pouvez m’appeler Ours. Content d’enfin vous voir. Bon, je vais vite arranger votre petit problème sanglant…
Il posa un genou à terre devant Oku et saisit son avant-bras dans sa grosse main. Cette dernière sembla lentement s’assécher, comme s’il devenait tout maigre mais seulement de la main. Quand il la retira, le bras d’Oku était comme neuf et un plomb usé roula dessus. Impossible de dire que quiconque avait été touché par balle.
- Voilà voilà ! Au moins la prochaine fois, vous saurez que c’est pas des balles de peinture ! Vous avez arrêté les brigands qui ont fait ça ?
- À deux contre quatre hommes armés ! Des vraies guerrières, je te dis.
- Haha ! La prochaine fois appelez moi, il serait temps que je m’y remette moi aussi. Bon, j’aurais aimé parler un peu plus longtemps avec mes nouvelles amies, mais on m’attend autre part. À toute, mes jolies ! Essayez de ne plus vous abîmer !
Les deux hommes rigolèrent encore un peu avant de déjà se quitter. Les relations avaient l’air d’être bonnes dans le groupe.
- Alors comme ça, madame s’inquiète pour moi ? Depuis quand t’as de l’empathie, toi, blagua Oku en se relevant.
- Mmh, on en apprend tous les jours…
Elles s’embrassèrent un coup avant de s’apprêter à retourner à l’internat.
- Oh, je ne savais pas que c’était comme ça entre vous, remarqua Serpent avec surprise. Je suppose que vous retournez à l’internat, maintenant. Je vous dis aussi au revoir, du coup ! Je vais réparer l'équipement.
Les filles rentrèrent donc jusqu’à leur chambre, fières de ce qu’elles avaient accompli.
Dernière édition par Tayra le Jeu 30 Aoû 2018, 00:43, édité 1 fois
Re: Tayra ~ Think different. [Terminé]
Bonsoir, voici mes commentaires :
*Pour le groupe de vigilant, je suis pas contre l'idée mais il me faut un certain rapport de transparence quant à leur ampleur et leur pouvoirs/gears pour éviter qu'un jour on me sorte un pnj magiquement sorti de nul part avec un don ou un gear cassé.
*Concernant l'équipement fourni, c'est un peu trop fort à mon goût. Par balle, léger, solide. Ce genre de pièces coûtent cher à fabriquer et se procurent difficilement dans la légalité, alors dans l'illégalité j'en parle même pas. Ironie du sort Oku elle a tout bouffé. Enfin voilà, ils sont peu nombreux et même avec le flic dedans, un équipement pareil n'est pas supposé être accessible.
*Concernant le groupe de Dealers et de la mort du monsieur, je trouve ça pas faisable et assez illogique. Déjà si c'est un fusil, le tourner à 180° ça revient à dire deux choses :
1-Le mec il a du chewing gum dans les bras car s'il est pas foutu de cramponner son arme c'est chaud.
2-Impossible qu'il se tire lui même dessus car d'une part la balle ira bien plus vite que le temps de réaction nécessaire plus l'influence du pouvoir pour tourner le temps que le balle ne sorte pas du canon et au pire des cas il appuie juste pas dessus quand il voit le canon devant sa tronche. Je trouve que tu surestimes ton perso sur ce point. Au mieux la balle est déviée de sa trajectoire par rapport à la vision du pnj.
*Pour l'académie, elle est hautement sécurisée. J'ai beaucoup de mal avec le fait qu'en plusieurs années y'a même pas un surveillant qui vous a gaulé au téléphone dans des couloirs silencieux. Puis les allers-retours multiples devraient aussi attirer des soupçons qui vous trahiraient, surtout sur un aussi long terme. De plus, c'est pas un moulin, on entre pas et on sort pas aussi facilement. Je pense notamment au soir où vous êtes sorti toutes les deux en ville casser du malfrat. Puis surtout, le couvre feu n'est pas là pour faire beau, les surveillants vérifient que tous les élèves soient rentrés avant de mettre des moyens à disposition pour savoir où le galopin est passé. Surtout que les dealers restant qui peuvent témoigner vont faire jouer la montre jusqu'à ce qu'on vous retrouve grâce à l'apparat et aux pouvoirs employés.
*Pour la blessure d'Oku, il va me falloir plus de consistance en terme de narration. Je veux dire par là que pour moi, vu comment je l'ai lu, elle devrait être morte. On compte le temps pour se déplacer du lieu de combat jusqu'à la maison de serpent qui ensuite appelle Ours qui arrive en tapant après la discute. Pour moi y'a large 10-15-20mn car un blessé ça se transporte pas aussi facilement à l'abri des regards etc. Ce serait aussi un peu con si le lieu des dealers était genre à 3mn de la maison de serpent, vous auriez 0 discrétion.
*Le reste de l'histoire, ça va.
*Pour le groupe de vigilant, je suis pas contre l'idée mais il me faut un certain rapport de transparence quant à leur ampleur et leur pouvoirs/gears pour éviter qu'un jour on me sorte un pnj magiquement sorti de nul part avec un don ou un gear cassé.
*Concernant l'équipement fourni, c'est un peu trop fort à mon goût. Par balle, léger, solide. Ce genre de pièces coûtent cher à fabriquer et se procurent difficilement dans la légalité, alors dans l'illégalité j'en parle même pas. Ironie du sort Oku elle a tout bouffé. Enfin voilà, ils sont peu nombreux et même avec le flic dedans, un équipement pareil n'est pas supposé être accessible.
*Concernant le groupe de Dealers et de la mort du monsieur, je trouve ça pas faisable et assez illogique. Déjà si c'est un fusil, le tourner à 180° ça revient à dire deux choses :
1-Le mec il a du chewing gum dans les bras car s'il est pas foutu de cramponner son arme c'est chaud.
2-Impossible qu'il se tire lui même dessus car d'une part la balle ira bien plus vite que le temps de réaction nécessaire plus l'influence du pouvoir pour tourner le temps que le balle ne sorte pas du canon et au pire des cas il appuie juste pas dessus quand il voit le canon devant sa tronche. Je trouve que tu surestimes ton perso sur ce point. Au mieux la balle est déviée de sa trajectoire par rapport à la vision du pnj.
*Pour l'académie, elle est hautement sécurisée. J'ai beaucoup de mal avec le fait qu'en plusieurs années y'a même pas un surveillant qui vous a gaulé au téléphone dans des couloirs silencieux. Puis les allers-retours multiples devraient aussi attirer des soupçons qui vous trahiraient, surtout sur un aussi long terme. De plus, c'est pas un moulin, on entre pas et on sort pas aussi facilement. Je pense notamment au soir où vous êtes sorti toutes les deux en ville casser du malfrat. Puis surtout, le couvre feu n'est pas là pour faire beau, les surveillants vérifient que tous les élèves soient rentrés avant de mettre des moyens à disposition pour savoir où le galopin est passé. Surtout que les dealers restant qui peuvent témoigner vont faire jouer la montre jusqu'à ce qu'on vous retrouve grâce à l'apparat et aux pouvoirs employés.
*Pour la blessure d'Oku, il va me falloir plus de consistance en terme de narration. Je veux dire par là que pour moi, vu comment je l'ai lu, elle devrait être morte. On compte le temps pour se déplacer du lieu de combat jusqu'à la maison de serpent qui ensuite appelle Ours qui arrive en tapant après la discute. Pour moi y'a large 10-15-20mn car un blessé ça se transporte pas aussi facilement à l'abri des regards etc. Ce serait aussi un peu con si le lieu des dealers était genre à 3mn de la maison de serpent, vous auriez 0 discrétion.
*Le reste de l'histoire, ça va.
Re: Tayra ~ Think different. [Terminé]
Alors!
Déjà, on parlera des PNJ du groupe sur discord.
Pour les équipements, j'ai noté qu'ils étaient lourds.
Pour Oku, je vais me contenter de la blessure au bras, ça devrait pas être trop mortel ^^' et dans la foulée j'enlève le meurtre, pas envie d'avoir des problèmes.
Concernant l'académie, donc je précise que le téléphone se passe à voix basse dans la chambre, à moins que quelqu'un écoute aux murs (et on va dire que non) ça devrait aller. J'ai précisé que Oku sortait le week-end durant son temps libre pour pas attirer les soupçons.
Pour la petite sortie amoureuse, j'ai réécris ça dans la chambre.
Sinon j'ai un peu bidouillé le début de la sortie pour casser du dealer, histoire que ce soit pas trop suspect x)
Déjà, on parlera des PNJ du groupe sur discord.
Pour les équipements, j'ai noté qu'ils étaient lourds.
Pour Oku, je vais me contenter de la blessure au bras, ça devrait pas être trop mortel ^^' et dans la foulée j'enlève le meurtre, pas envie d'avoir des problèmes.
Concernant l'académie, donc je précise que le téléphone se passe à voix basse dans la chambre, à moins que quelqu'un écoute aux murs (et on va dire que non) ça devrait aller. J'ai précisé que Oku sortait le week-end durant son temps libre pour pas attirer les soupçons.
Pour la petite sortie amoureuse, j'ai réécris ça dans la chambre.
Sinon j'ai un peu bidouillé le début de la sortie pour casser du dealer, histoire que ce soit pas trop suspect x)
Re: Tayra ~ Think different. [Terminé]
Il va me haïr à jamais, le pire c'que j'ai même pas fait exprès.
Felicitation !
T'es validé !
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Tu vas pouvoir enfin commencer tes activités de membre sur le forum et tu auras très prochainement ta couleur correspondant à ton groupe.
(Si l’une des deux fiches à faire n’a pas été validée, concentre-toi dessus pour enfin nous rejoindre pour de bon ! Si tout est déjà fait, alors welcome !)
(Je t’invite aussi une fois validé(e) à créer ton journal intime afin d’y répertorier ta timeline qui indiquera la temporalité de tes RP)
-Tu gagnes 190 xp avec ta fiche.
Pour la suite je te propose quelques liens utiles :
- Liste de demande de Rp
- Et enfin, si tu le souhaites, créer ton journal intime
Si tu as des questions, n'hésite pas à m'envoyer un MP.
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