Décompresser avant les cours, après et même pendant. [PV Impé]

Rappel du premier message :

-Note pour mon rangement : 0
-Note pour ma gentillesse : 3, à moins que ce ne soit 0 ? Ceci explique donc cela.
-Note en goût vestimentaire : 7, dont deux points que je m'offre parce que j'ai droit à un uniforme, ce qui m'empêchera d'avoir l'air de sortir de mon lit toute habillée.
-Note pour mon sens de l'orientation : 0, toujours.
-Note pour mon humeur du moment : 0, encore et toujours.
-Note pour mon régime alimentaire : 5, parce que j'ai bu 19 cannettes de Coca Light pendant le trajet, soit 0 calories, paraitrait-il. Calories récupérées dans ma tablette de chocolat. Et puis sûrement un cancer de l'estomac en formation à cause de la toxicité du Coca pour la survie de toute forme de vie.
Note pour ma schizophrénie récurrente et ma tendance à humeur changeante : inquiétante.

Bref, ne me demandez pas pourquoi, je me note dans tout ce que je fais. Parce que j'essaye de voir ce qu'il faut que j'améliore. Ça fait beaucoup, j'en conviens. D'ailleurs vous savez quoi ? Je m'en fous. On dit que la sagesse vient avec l'âge, dans 15 ans j'aurais sûrement la moyenne.

Je viens à peine d'arriver, et j'ai déjà balancé mes valise à la n'imp dans ma chambre. A vrai dire, c'est pas tout à fait comme ça que ça s'est passé... Je suis arrivée dans une chambre vide, j'ai déballé mes bagages et j'ai sorti ma tenue de sport. Disons que j'ai passé je ne sais combien d'heures dans les transports et que j'ai mal aux doigts de pieds jusqu'aux yeux. Rien de tel qu'aller courir pour me détendre, un bon footing, c'est ça qu'il me faut pour décompresser.

Je suis arrivée sur le terrain d'entraînement un peu par hasard, après m'être promenée partout en tenue de sport, sous les regards d'élèves intrigués. C'est une académie immense, avec pleins de couloirs, pleins de portes qui mènent un peu partout et d'une taille démesurée. Du coup je passe d'un petit F3, à l'hôtel de luxe rempli de gens qui pourraient me tuer rien que pour avoir osé sortir dans cette tenue le premier jour. Pis surtout, y'a des gens. Ça fait perpète que je me suis pas retrouvée aussi entourée -comment ça y'avait pas beaucoup de monde par là où je suis passée ? Ils étaient au moins 6 !

Finalement je suis assez satisfaite d'y trouver une piste autour de laquelle je vais pouvoir m'entraîner un peu. Je souris un moment, un peu toute seule et le vent se met à souffler légèrement. Il fait gris, il fait moche, y'a pas de soleil et le terrain est totalement vide... C'est pas très gai, mais ça me suffit. Je prends une grande bouffée d'air et me dirige lentement vers le stade en observant les structures et en détaillant ce qu'il y a aux alentours.

Bon, ça devrait faire l'affaire.

- "Je suis désolé, vraiment désolé. Mon pouvoir m'a fait devenir fou de chagrin et je me suis mis en tête que c'est ce que tu voulais depuis le début... me blesser. Je déteste les gens mais j'avais décidé de te faire confiance, pourtant c'est moi qui me suis comporté comme un idiot... En temps normal, jamais... je dis bien jamais, j'aurais posé la main sur une fille et ce que j'ai fait est impardonnable. J'ai négligé ta confidence alors je comprendrais que tu négliges la mienne... Je suis... vraiment désolé..."

Je me dégage doucement de la main qu'il a posé sur mon épaule en écoutant ce qu'il a à dire, puis... Une larme ? Je fronce légèrement les sourcils, et j'avoue ne rien comprendre. Lui qui était si froid, pourquoi tout à coup deviendrait-il si démonstratif ? Je me racle la gorge en cherchant son regard, regard qui ne m’effraie pas, bien au contraire. Ça ne me ressemble pourtant pas, mais je me sens un peu coupable de l'avoir fait pleurer. Même si de base, je n'y suis pas pour grand chose...

-Je ne sais pas si je saurais vraiment te pardonner ça. Mais j'accepte tes excuses et je te fais les miennes aussi... En espérant que tu sois sincère.

Je lui souris et d'un revers de la main, je chasse la larme qui s'écoule sur sa joue.

-C'est mieux comme ça.

Je sens ma peau bleuir rien qu'à la sensation désagréable dans mon cou. Puis une image me revient et mon visage se ferme soudainement sans que je ne le contrôle vraiment. Des images de mon enfance, bien que je ne pense pas que ce soit de la faute d'Impé. Ma mère... Dans le passé, ce n'était pas si rose qu'avant... Je baisse le regard en recherchant mon bandage que je retrouve un peu plus loin. Je me dépêche de le récupérer, lequel est plein de brindilles. L'avantage de mon sang c'est qu'il ne peut pas s'infecter... Ou du moins ça ne m'est encore jamais arrivé ! Je refais le bandage délicatement puis je repose mon regard sur Impé.

Y'a deux solutions... Ou je mets à apprécier des gens, ce qui serait inquiétant... Ou alors je suis vraiment fatiguée et ça ira mieux après été courir.

Alors qu'elle venait de s'excuser également, elle sécha ce qui était bel et bien une larme sur mon visage. Je crois que je m'étais totalement gouré sur son compte... Cela me fit sourire bien que mal à l'aise, je me voyais mal lui dégager la main, ce que j'aurais fait d'habitude, alors qu'on venait de se réconcilier. Je pris alors sur moi contenta de la regarder avec délicatesse. J'aperçus alors son visage se transformer, était-ce mes yeux qui la choquaient ? Avais-je fait quelque chose de mal sans m'en rendre compte ? Elle baissa rapidement le regard et ramassa son bandage afin de l'appliquer de nouveau. Lorsqu'elle me regarda de nouveau, je lui dis avec inquiétude en me frottant la nuque par stress et baissant les yeux :

- "Quelque chose ne va pas ?"

- "Quelque chose ne va pas ?"

Il semble mal à l'aise et je peux le comprendre. Après tout je venais de m'enfuir comme un chat sauvage. Je n'ai pas envie d'en dévoiler plus sur mon passé, pourtant je lui lâche tout de même :

-De vieux souvenirs. C'est rien.

Je détourne le regard puis arranges correctement le bandage autour de ma main. Je replace mon short qui s'amuse encore à descendre puis je me gratte la jambe, complètement salie de boue. Je ne sais pas par quelle magie elle est devenue aussi crade. Je suis passée maîtresse dans l'art de me faire des blessures ou des dessins à la boue sur le corps sans le vouloir. Je me rapproche d'Impé puis en me plantant devant lui, je lui demande avec la voix la plus amicale que je suis capable de prendre :

-Je ne sais pas ce que tu es venu faire ici, mais si tu as envie de courir, tu peux me rejoindre, je resterais ici.

Je le fixe dans les yeux, lui souris, puis je lui tends la main comme pour la lui serrer en ajoutant :

-Serres ma main si tu m'autorises à te considérer comme un ami.

Je m'attends à tout et surtout à n'importe quoi, après tout, il est si lunatique... Mais finalement, s'il refuse, ça m'apprendra à avoir cru que je pouvais me faire des amis. J'attends quelques instants, en me balançant sur mes jambes, un peu stressée à l'idée qu'il puisse refuser... Mais je préfère en finir vite avec cette conversation qui pourrait me mettre mal à l'aise. Un bon footing ne me fera que du bien ! En attendant...

J'espère vraiment le rencontrer à nouveau...