Histoire de ne pas oublier.

Journal première entrée :

Il y a quelques temps je me suis rendu compte de quelque chose. Malgré toutes les connaissances que je pouvais engranger sur les matériaux connus de l’homme, ou sur les métabolismes humains, je ne pouvais pas contenter toutes mes questions. Les connaissances actuelles de l’humain sont trop limitées pour me permettre de mener à bien mon projet de reconstruction corporelle, ou même de tirer le plus grand maximum de ma création avec le sang. Toutes les matières actuelles ne pouvaient remplirent mes attentes. Si jamais je suis dépossédé de mon pouvoir, il ne me reste que mon corps qui malgré mes longues années de pratiques et qu’il soit devenue sans secret dans mes pratiques martiales, une paires de menottes ou une arme à feu aura vite raison de ma chair et de ma volonté. Il me fallait pallier à ça. Mais ça m’était impossible, parce que personne n’avait la réponse. Je m’étais creusé la tête pendant de long jours. Posant la question innocemment à valeur de test à certains autres saphirs. Puis la réponse m’était venue comme issue de la logique la plus simple et la plus pure. Si les connaissances humaines ne pouvaient pas me donner de réponse, maintenant, elles le pourraient certainement dans quelques année, voir quelques décennies. Il me faut donc un moyen d’avoir accès à ces connaissances tout de suite. Hélas je ne suis pas doté de préscience, mais d’autre l’étaient certainement.

Depuis quelques jours donc j’ai mené une enquête approfondie auprès des élèves et des professeurs, menant discrètement ma barque afin de me diriger vers une personne qui puisse voir l’avenir. A ma grande surprise il y en avait un, qui répondait à mes critères et qui était un saphir. Seulement personne ne le voyait jamais et il restait quasiment toujours dans sa chambre individuelle. Après une longue interrogation digne de l’agent Smith sur la fatalité et tout ce qui était placé sciemment dans un but précis, je fini par me décider à aller lui parler. Je m’apprêtais à toquer à sa porte quand il ouvrit, me stoppant net dans mon action. Je me trouvai face à un garçon en pleine adolescence avec une mine fatigué et blasée qui était décourageant rien qu’à regarder. Sa vie ne devait pas être drôle. J’ouvris la bouche dans une tentative pour le saluer mais il leva la main dans une demande d’arrêt que je suivis. Il attrapa une feuille de papier qui était derrière sa porte et me la plaqua sur le torse tout en me poussant, puis il ferma sa porte… . Une rencontre que je n’oublierais pas de sitôt c’est certain, c’était une des plus étranges de toute ma vie. Je me sentais un peu confus, mais aussi spolié, je n’avais rien pu dire, rien pu faire, comme si tout avait été décidé à ma place et que je m’en étais retrouvé dépourvue de tout droit de décision. C’était… dérangeant. Je regardai le papier qu’il m’avait placardé sur mon t-shirt tout en retournant à ma chambre. Je ne comprenais pas exactement ce qu’il y avait marqué dessus… ça ressemblait à une structure moléculaire mais certaines liaison étaient incohérentes, ça ne devrait pas pouvoir tenir normalement avec un arrangement spatiale pareil. Rentré dans ma chambre, je placardai le papier à mon tour, contre le mur de ma chambre. Personne d’autre n’était présent pour la journée alors j’avais quartier libre. Je m’assis dans mon siège et vissai mon regard sur le papier, comprenant de moins en moins à mesure que je réfléchissais à ce que je voyais. Il manquait quelque-chose, il manquait un principe qui me permettrait de comprendre le tout, mais je ne l’avais pas. Au pire ? Je n’avais pas besoin de comprendre pour le faire, tant que je comprenais dans son ensemble, tout allait bien, tant que je faisais à l’identique, reproduire bêtement en somme.

Fermant les yeux pour m’aider à me concentrer je sortis une petite quantité de sang de mon corps pour réaliser un premier essai. Je transformais la totalité du sang en ce qui était marqué sur la feuille, puis ce que j’en obtenue une fois la transformation fini, agit étrangement, elle semblait réagir avec elle-même mais en gardant une stabilité relative. C’était assez dur à expliquer. Ça donnait une impression de vivant, mais en même temps, je savais bien que ça ne l’était pas. Avec précaution je lui donnai une forme de baguette, un petit cylindre fin. La matière en elle-même semblait transparente, enfin même sa réaction à la lumière semblait étrange, je ne saurais pas exactement la décrire. La petite baguette en main, je tentai d’y exercer une pression sur chaque extrémité pour la casser en deux. Au début elle se déforma sans rien dire, presque comme un morceau de plastique mou. Mais plus j’y exerçais de force, plus elle résistait, et plus je devais fournir de force pour la déformer. Au bout d’un moment, complétement rouge et haletant comme un bœuf, je cessai, je n’avais pas assez de force physique pour la briser, déjà, c’était un bon point. Ensuite, j’utilisai mon sang pour tenter la briser, j’arrivais à un point où elle finit par céder et la force libérée par la cassure fit une telle détonation que j’en eu les sens coupés pendant quelques secondes, me rendant ensuite compte que j’avais les tympans percés, je n’entendais plus rien, rien du tout, un silence blanc à perte de vue.

Il me fallut donc d’abords réparer les tissus abimé. Ensuite j’observai la baguette, la cassure était absolument nette, pas d’éclats, pas de morceaux, c’était propre et sans bavure. Etonnant, avec la force libérée je me serait attendue à avoir l’effet d’une bombe au shrapnel sur le plafond de ma chambre. Puis je dû rassurer tous les élèves et les surveillants qui étaient venue toquer à ma porte en craignant une catastrophe, quand ils comprirent que tout allait bien que je faisais mumuse avec mon pouvoir, je me fis engueuler parce que j’ai fait un barouf de tous les diables. Bon voilà ça c’est fait revenons à ce qui est important. Prochain test, la résistance aux coupures. Là c’était simple, une baguette aussi, et un petit tentacule aussi fin que possible, avec plus ou moins de force et plus ou moins de tranchant. Résultat ? Presque impossible à couper, et quand je dis presque impossible, c’est que j’ai dû faire un tentacule plus fin que le visible à l’œil nu pour pouvoir couper les forces de cohésions qui semblaient résister aux pénétrations. Pour les perforations, c’est pareil ou presque, pour réussir à le traverser de part en part, j’ai dû faire une pointe assez fine pour traverser un cheveu dans la longueur. Un peu moins résistant mais c’est pas comme si un truc de cette taille-là avait ensuite suffisamment de force pour briser le truc de l’intérieur, ce que je ne parvint pas non plus à faire malgré mon pouvoir.

Bon alors du coup avec tous les éléments de test que j'ai réuni je suis arrivé à une conclusion à la fin de la journée, la matière est résistante aux coupures, aux percées, aux déformations (bien que d'abords elle présente une parfaite souplesse, et que plus il y a de matière, moins elle est souple mais garde autant de résistance sur tous les autres paramètres. Elle est inerte chimiquement et biologiquement, elle ne réagit qu'avec elle-même, elle est thermo résistante mais conduit bien la chaleur. Optiquement parlant, elle a une espèce de propriété de mimétisme, quand on la prend en main elle a la couleur de la peau, et ce partout, et quand on la pose au sol c'est la couleur du sol qu'elle transmet. Même si je la pose sur la table en en laissant dépasser une partie, la, partie qui dépasse et qui donc n'a de contact avec rien, a la couleur de la table. C'était absolument absurde, mais bien pratique sans aucun doute. Au finale je savais parfaitement ce que je voulais faire avec, exactement ce que je cherchais, cette matière minérale était parfait pour mes futures projets.

Bien heureux d'avoir trouvé réponse à mes problèmes, de je m'étais rendu une nouvelle fois à la chambre de l'élève... mais elle était vide, la porte était ouvert et il n'y avait aucune trace de qui que ce soit. Il avait dû partir. Mais pourquoi? L'avenir qu'il se voyait à l'académie ne lui paraissait pas si enviable que ça finalement? Ça ne présageait rien de très bon. Ou bien il avait vu que finalement tout le monde allait le harceler pour voir son avenir ou avoir des réponses, et il a décidé de partir avant que ça n'arrive. Peut-être aurait-il été mieux pour lui que je ne le trouve pas? Mais pour moi c'était indubitablement une bonne chose. Quand même, je me sentais un peu coupable de l'avoir fait fuir... il aurait été un atout non négligeable et il avait peut-être laissé des choses derrière lui qu'il aurait voulue garder? Qui sait.

En tous cas pour moi il ne me restait plus qu'à aller voir Archi avec ma belle petite découverte. Mais d'abords je retournai dans ma chambre pour récupérer le papier avec la formule magique dessus. Je l'avais laissé sur le mur accrocher en plein milieu. Alors pourquoi n'y était-elle pas? Je regardai partout au sol, sur mon bureau ou n'importe quelle endroit ou le vent l'aurait emporté, ou une chute l'aurais déposée, mais rien. Quelqu'un l'avait prise. Ce n'était pas un autre élève puisque je ferme toujours la porte de ma chambre à clé avant de sortir. Donc cette personne avait possiblement les clés ou savait les ouvrir, ou savait passer les murs... Trop de possibilité dans cette foutue académie. Mais ce n'était sûrement pas un élève, les saphirs ne sont pas du genre à ce chaparder des feuilles de papiers. Surtout qu'en si peut de temps je ne vois pas qui aurait pu apprendre pour la formule et décider de venir me la dérober. Si quelqu'un était venue de par le couloir en plus, je l'aurait vue j'était dans le même couloir et il n'y avait pas eu beaucoup de passage. Donc de toutes évidences la personnes ou les personnes n'étaient pas venue par la porte? … C'est épineux comme problème. Mais plus j'y réfléchissais, plus je ne voyait qu'une seule personne qui pouvait être venue dans ma chambre et m'avoir dérober le papier. Le garçon qui me l'avait donné, ou bien l'agence. Finalement ça fait deux. J'espérais vraiment que c'était le garçon, sinon l'agence venait de mettre la main sur une information inestimable pour mon plus grand stress. Paranoïa bienvenue à toi. Je ne pensais pas qu'elle se serait intéressée aussi vite à mes activités. Dans une éclaire d'inquiétude j'inondai la chambre de sang et ne me laissa qu'un minuscule espace pour respirer, j’arrivai à ma cache et vérifia son contenue, les informations que j'avais compilé sur la substance de déviance était toujours là, et mon système de sécurité n'était pas rompue, donc il ne l'avait pas trouvé ou pas cherché. Me replaçant au centre de la pièce je retirai tout le sang et me dirigea vers chez Archi pour lui montrer ma découverte. J'avais besoin de son savoir pour modéliser un système osseux, et tout un corps à vrai dire, qui serait en mesure d'utiliser cette matière. Ça ne valait pas un bon coup de sang comme protection, mais si je me trouvais sans pouvoir, ça me garderait en vie.