Stand de tir à l'arme à feu

La matinée commençait plutôt bien depuis que nous avions déployés les stands, quelques jeunes sont passés s'essayer sur les cibles métalliques, j'ai donné quelques conseils par-ci par là, c'était vraiment très agréable. Je terminais justement un café alors qu'un jeune homme aux long cheveux noirs s'approchait de la carabine en bois de calibre .22 Lr,
aussitôt allais-je le rejoindre mon casque antibruit collé aux oreilles pour lui servir quelques munitions et lui expliquer comment fonctionne l'arme. Alors que je lui montrais comment sortir le chargeur, armer l'arme ainsi que se servir des organes de visée, je remplissais l'étui de métal avec quelques unes des plus petites munitions qui puissent exister. Une fois ces explications sommaires effectuées, je lui plaçais l'arme contre l'épaule lui indiquant l'absence totale de recul de ces petites cartouches pourtant les plus meurtrières dans nos sociétés modernes. Je le félicitais alors du très beau tir qu'il venait de réaliser en trouant sa cible dans le deuxième cercle intérieur du noir central.

Un peu plus tard, je rejoignais une demoiselle aux cheveux châtains ayant choisis le Beretta 92FS aux munitions de calibre 9mm.. Une fois la paire de lunette sur ses yeux et le casque antibruit sur ses oreilles, je remplissais son chargeur tout en lui indiquant le fonctionnement de l'arme. Canon immobile, culasse en arrière pour armer, placement des deux mains en tenailles sur la poignée de l'arme sans trop serrer ni sans être trop tendu, mais le Beretta 92FS à 25 mètres est une arme très difficile à manier qui s'oriente plus vers des tireurs expérimentés, et la jeune demoiselle, bien que très attentives à mes explications effectua un tir qui atterri en dehors du noir central, ce qui est en soi déjà très bien puisque la plupart des débutants avec cette arme ne touche même pas la cible...

La journée continuait ainsi bon train alors qu'un jeune aux cheveux cramoisis vint saisir le Colt à poudre noir, je me détournais alors vers lui

"Sais-tu, jeune homme, que cette arme était la plus répandue au Far West durant l'époque de la ruée vers l'or ? A cette époque, pour ne pas avoir l'inconvénient de remplir les chambre du barillet avec la poudre pour ensuite y enfoncer la bille de plomb et enfin mettre une amorce à l'arrière de la cheminée tel que je le fais sous tes yeux, les cowboys, chercheurs d'or et autres gangsters, roulaient non pas des cigarettes mais de la poudre de noir comme ils faisaient leur cigarette mais en plaçant la bille en plomb à l'extrémité comme on placerait un filtre à notre époque. Ils pliaient l'autre extrémité du rouleau et se préparaient des cartouches de cette manière. Il ne leur restait plus qu'à enfoncer le tout dans la chambre déjà équipée d'une amorce prête à enflammer la cavité remplie de poudre pour gagner en temps sur le champ de bataille ou lors des duels. C'est une arme vraiment agréable à utiliser bien qu'assez peu précise en général, mais elle produit un bruit magnifique et de vastes flammes à l'embouchure du canon. Amuses toi bien !"

Je le laissais alors se mettre en joug et observa lui puissante détonation embraser l'air d'une gerbe de flammes d'une bonne dizaine de centimètres l'espace d'une demie seconde. Ces armes me sembleront toujours aussi incroyables.

Passons à la suite, je me tournais vers un jeune homme qui s'équipa de la carabine à plomb au 10 mètres. Sans aucune hésitation il plaça le plomb dans le compartiment de compression et se mit en joug avec une forme d'habitude prouvant qu'il n'en était pas à son coup d'essai. Et c'est en effet un tir effectué avec une précision ultime qui lui valu le plein centre de la cible. Tout simplement parfait !

En fin d'après midi, alors que les stands allaient bientôt fermer pour la journée, Neith me rejoignit au stand. Je l'ai déjà croisé à quelques reprises dans la salle des professeurs mais sans jamais plus lui adresser la parole ne serait-ce que pour lui souhaiter une bonne journée, ce que je fis à nouveau lorsqu'elle vint se saisir du Desert Eagle posé sur un des pas de tir du 25 mètres. Je lui apportais les munitions, lui indiquant que c'est un calibre .50 tout à fait classique sans aucune modification sur son fonctionnement habituel et de lui souhaiter un bon tir. D'un coin de l'oeil, je regardais le résultat, un 7, modeste et sobre, que l'on peut clairement améliorer, mais avec une arme d'un calibre si important, on peut passer d'un groupement parfait à des tirs épars en un rien de temps. Ce sont des armes moins simples à manier.


Le lendemain matin, je reconnus immédiatement la demoiselle aux cheveux châtains de la veille s'essayer à nouveau au Beretta 92FS, j'allais alors lui glisser un petit mot d'encouragement et quelques conseils sur son placement et le résultat ne se fit pas attendre, elle venait de mettre un tir dans le noir central, à sa limite certes, mais dans le noir tout de même et c'était honorable !