Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
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Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Mes yeux étaient rivés sur le plafond blanc de la salle de classe lorsque la sonnerie retentie. Dans quel cours étais-je déjà? Ah oui! De mathématiques... Quelle connerie. Je n'ai pas besoin de connaître tel ou tel algorithme pour survivre. La preuve : je suis toujours en vie. C'est, entre autres, la raison pour laquelle j'avais rêvassé, avachis sur ma chaise, au fond de la classe. J'aurais bien regardé le dehors... si on m'avais laissé une place près des fenêtres. C'était l'inconvénient d'arriver en retard. Je pris donc une décision importante : la prochaine fois que je suis en retard et que j'ai la possibilité de ne pas aller en cours, alors je n'irais pas. Seule exception faite sera pour le cours de Maintien de pouvoir.
Après avoir poussé un soupir, je me suis levé et ais pris mon sac pour le mettre sur mon épaule gauche en le tenant par la hanse. Ma main droite me brûlait encore. Puis je sortis de la salle sans me préoccuper des autres élèves qui se bousculaient. Et lorsque je fus dans le couloir, je me mis à déambuler sans but. Enfin... Si, j'en avais un : louper le cours suivant. Le dehors commençait à me manquer cruellement au bout de trois heures enfermé.
Des cris attirèrent mon attention. J'étais au bout du couloir : à ma droite les escaliers qui menaient à la liberté, à gauche, un autre couloir menant à d'autres salles de classe. C'était de ce dernier que venaient les ricanements, cris, supplications et autres. La liberté... ou la bagarre? Cette perspective me fit prendre une décision et je dirigeai mes pas vers l'évidente altercation. Lorsque le "groupe" fut en vue, je remarquai cinq garçons entre 1m65 et 1m85. Ils semblaient parler à quelqu'un.
J'attendis dans un silence olympien, derrière eux, pour comprendre ce qui se passait. Pendant plusieurs minutes, ce furent essentiellement les mecs qui déblatérèrent des demandes absurdes comme "tu me donne ceci, tu va me donner cela"... C'était pitoyable. Puis, une affirmation me fit frissonner... d'excitation :
- Allez! soit une gentille fifille et donne nous donc ce qu'on t'a demandé!
La bagarre allait pouvoir commencer! Je me suis décroché de mon mur, laissai tomber mon sac à terre. Ils ne m'avaient pas remarqués. Je ressentais de la joie, mais aucun sourire n'étirait mes lèvres. Non, à ce moment-là, je n'exprimais que de la colère due à cette injustice. En quelques pas tranquilles, je fus assez près de mes futurs adversaires pour leur tapoter l'épaule. Ce que je fis en lançant froidement :
- Hey!
En se tournant vers moi, ils laissèrent place un étudiante. Nettement plus petite qu'eux (et que moi), elle avait des cheveux bruns attachés d'une façon assez particulière et des yeux verts.
- Vous ne valez pas mieux que les enfants de la rue... fulminai-je en les fusillant du regard.
Puis, sans attendre leur réaction, j'assénai le premier coup de poing à l'un des garçons, le plus grand d'entre eux. Ce dernier tomba à terre, sonné. J'en profitai alors pour m'occuper des quatre autres l'un après l'autre. Et lorsque vint le tour du dernier, je fis simplement mine de le frapper avant de m'arrêter à un centimètre de son nez. Puis, en le regardant de haut, d'un voix dénuée d'émotion, je lui fis :
- Tu vas partir en amenant tes petits copains avec toi. Et vous n'avez plus intérêt à vous en prendre ainsi à plus faible que vous.
Lorsqu'ils furent partis, je me tournai vers la jeune fille pour lui demander avec une voix plus douce :
- Est-ce que ça va?
Après avoir poussé un soupir, je me suis levé et ais pris mon sac pour le mettre sur mon épaule gauche en le tenant par la hanse. Ma main droite me brûlait encore. Puis je sortis de la salle sans me préoccuper des autres élèves qui se bousculaient. Et lorsque je fus dans le couloir, je me mis à déambuler sans but. Enfin... Si, j'en avais un : louper le cours suivant. Le dehors commençait à me manquer cruellement au bout de trois heures enfermé.
Des cris attirèrent mon attention. J'étais au bout du couloir : à ma droite les escaliers qui menaient à la liberté, à gauche, un autre couloir menant à d'autres salles de classe. C'était de ce dernier que venaient les ricanements, cris, supplications et autres. La liberté... ou la bagarre? Cette perspective me fit prendre une décision et je dirigeai mes pas vers l'évidente altercation. Lorsque le "groupe" fut en vue, je remarquai cinq garçons entre 1m65 et 1m85. Ils semblaient parler à quelqu'un.
J'attendis dans un silence olympien, derrière eux, pour comprendre ce qui se passait. Pendant plusieurs minutes, ce furent essentiellement les mecs qui déblatérèrent des demandes absurdes comme "tu me donne ceci, tu va me donner cela"... C'était pitoyable. Puis, une affirmation me fit frissonner... d'excitation :
- Allez! soit une gentille fifille et donne nous donc ce qu'on t'a demandé!
La bagarre allait pouvoir commencer! Je me suis décroché de mon mur, laissai tomber mon sac à terre. Ils ne m'avaient pas remarqués. Je ressentais de la joie, mais aucun sourire n'étirait mes lèvres. Non, à ce moment-là, je n'exprimais que de la colère due à cette injustice. En quelques pas tranquilles, je fus assez près de mes futurs adversaires pour leur tapoter l'épaule. Ce que je fis en lançant froidement :
- Hey!
En se tournant vers moi, ils laissèrent place un étudiante. Nettement plus petite qu'eux (et que moi), elle avait des cheveux bruns attachés d'une façon assez particulière et des yeux verts.
- Vous ne valez pas mieux que les enfants de la rue... fulminai-je en les fusillant du regard.
Puis, sans attendre leur réaction, j'assénai le premier coup de poing à l'un des garçons, le plus grand d'entre eux. Ce dernier tomba à terre, sonné. J'en profitai alors pour m'occuper des quatre autres l'un après l'autre. Et lorsque vint le tour du dernier, je fis simplement mine de le frapper avant de m'arrêter à un centimètre de son nez. Puis, en le regardant de haut, d'un voix dénuée d'émotion, je lui fis :
- Tu vas partir en amenant tes petits copains avec toi. Et vous n'avez plus intérêt à vous en prendre ainsi à plus faible que vous.
Lorsqu'ils furent partis, je me tournai vers la jeune fille pour lui demander avec une voix plus douce :
- Est-ce que ça va?
Dernière édition par Yasushi le Mer 08 Juil 2015, 21:49, édité 1 fois
Ne pas juger sur les apparences
Cher journal,
Aujourd'hui j'ai eu des ennuis ! J'étais dans le couloir, et pour une fois je n'ai pas eu de mal à trouver ma salle de classe ! Mais des garçons sont venus m'embêter...
C'était l'intercours. Pour une fois, Appia avait réussi à trouver la salle où aurait lieu son prochain cours en avance et, comme elle avait du temps devant elle, elle en profitait pour décorer ses cahiers, en y rajoutant du triple soulignage coloré, du surlignage ou elle trouvait que ça faisait joli, et des motifs dessinés là où il restait de la place.
Lorsqu'un groupe d'élèves bruyant passa dans le couloir elle n'y prêta pas attention, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent près d'elle. La Romaine leur jeta un discret coup d’œil ; il s'agissait d'un petit groupe de garçons, ce que confirmaient leurs voix graves et bruyantes. Renonçant à l'idée de leur demander de faire moins de bruit, Appia prit le parti de les ignorer.
Cependant, plus les secondes passaient, et plus elle avait l'impression d'être à l'origine de leurs rires. Au bout d'un moment, l'un d'eux se lança:
- Hé ! Hé, petite ! Tu t'appelles comment ?
Tous les autres s'esclaffèrent de cette simple question.
Appia dévisagea son interlocuteur. A sa surprise, il avait un physique plutôt agréable. Il était brun, assez grand, avec un visage d'acteur de télévision. Et tout dans son attitude montrait qu'il en était conscient.
On apprend toujours à ne pas juger les gens sur leur apparence ; la petite élève avait pourtant cette mauvaise habitude ! Ainsi dans sa tête, quelqu'un de beau était forcément gentil... non ?
Même si pour le moment il lui cassait un peu les pieds, elle fit l'effort de lui sourire pour répondre:
- Moi c'est Appia, et toi ?
Les cinq garçons rirent aux éclats, ce qui vexa beaucoup la Romaine ! Grisé par son succès, le brun reprit:
- Dis, t'es pas un peu jeune pour être ici ? T'es en quelle classe ? Cm2 ? 6ème ?
La rubis ignorait à quoi ces mots correspondaient, mais elle en avait assez entendu. Déçue, agacée, et un peu inquiète, elle fit mine de se lever pour partir, mais les garçons lui barrèrent le passage.
- C'est quoi ta coiffure ? Le style "grand-mère" ?
S'ensuivirent de nouveaux rires bêtes.
- Oh, je suis vraiment désolée qu'elle ne te plaise pas. Tu me laisses passer maintenant, s'il te plaît ?
- Allez, reste un peu ! Tu me donnes ton cahier pour que je voies ce que tu as fait ?
Il avait parlé sur un ton faussement gentil que son visage démentait clairement. Il commençait à joueur au jeu malsin de l'agresseur/victime: celui où l'on fait semblant d'être aimable, et ou la victime joue le jeu dans l'espoir que tout se termine bien alors que tout le monde sait très bien que ça va mal finir.
Au fur et à mesure que le groupe se faisait de plus en plus grossier et désagréable, Appia ne savait plus comment réagir. Peu importe ce qu'elle pouvait leur dire, ils ne l'écoutaient même pas ! Ces garçons idiots étaient juste là pour essayer de se faire un peu valoir aux yeux de leurs copains, et sans doute aussi pour remonter leur estime d'eux-même en s'en prenant à d'autres...
Prisca se contentait de serrer ses affaires contre elle et d'essayer de ne pas entendre leurs insanités, espérant tenir jusqu'à la sonnerie de reprise des cours..
S'il n'y avait eu qu'une seule personne en face elle aurait sans doute tenté de faire quelque chose (une série de répliques cinglantes peut-être... ou une fuite surprise à toute vitesse... ou alors un coup de pied dans un endroit sensible !), mais la... c'étaient tous des garçons, et beaucoup plus grands qu'elle !
Ah, ce qu'elle aurait aimé avoir un pouvoir puissant. Lancer des flammes pour se débarrasser d'eux aurait été une bonne idée. Ou les transformer en singes, puisqu'ils ne valaient pas mieux ! Ou alors avoir le pouvoir d'appeler un guerrier, ou un héros, pour l'aider à se sortir des situations désagréables.
A peine avait elle émis cette suggestion dans sa tête qu'un sixième garçon fit irruption dans le groupe. Contrairement aux autres qui étaient juste bêtes, le nouveau venu avait une vraie tête de méchant ! Il avait les cheveux longs et un peu ébouriffés, ses vêtements débraillés, et surtout un regard vraiment inquiétant. Sa présence inquiéta vraiment la Rubis: irait-il plus loin que es autres ? Pouvait-il la blesser, juste pour s'amuser ? Elle l'en croyait tout à fait capable ! Il avait vraiment une tête de brigand ; elle l'imaginait tout à fait du genre à avoir un couteau dans sa poche, et à s'en servir à la moindre occasion !
C'est là que l'inattendu se produisit: brusquement, le garçon aux cheveux blonds terrassa l'un de ses tourmenteurs d'un violent coup de poing ! Puis un autre ! Et en un rien de temps, quatre d'entre eux furent au tapis, et le cinquième ne se fit pas prier pour déguerpir !
Tout le temps de l'affrontement Appia était restée les bras devant la tête pour se protéger. Ce fut avec une voix étonnamment douce que son "sauveur" lui demanda:
- Est-ce que ça va?
Aussitôt, la réaction de la Romaine vis-à-vis du jeune homme changea du tout au tout. A bien y réfléchir, il n'avait pas l'air si méchant ! Il venait quand même de prendre le risque de se battre à un contre cinq pour sauver une fille (la concernant, l'adjectif "petite" ne venait pas à l'esprit d'Appia) ! Avec son air soudain beaucoup plus gentil, sa grande taille (elle lui arrivait à peine à la poitrine), son exploit, et ses répliques dignes d'un manga, le garçon prit soudain aux yeux d'Appia une stature de héros !
Elle n'avait habituellement aucun mal à parler aux garçons. Elle avait eu deux frères, des amis masculins de son âge, et elle ne mettait jamais d'arrières pensées romantiques dans les situations qui la concernaient. Et pourtant, devant son sauveur, elle se sentait toute bête...
- Euh... je... je...
Elle déglutit.
La Romaine se réprimanda elle-même: "Arrête de te comporter comme une idiote ! Tu vas passer pour une cruche si tu continues !".
- Je... vais bien. Mieux que ces idiots en tout cas ! Elle osa un rire, qui eut pour effet de la déstresser un peu. Merci de m'avoir aidée.
Elle dévisagea un moment le jeune homme, et ratura mentalement l'étiquette "type louche" qu'elle lui avait collée, pour la remplacer par "héros".
Ce détail réglé, la curiosité revint au grand galop !
- Je m'appelle Appia Naevius, et toi ? Tu viens d'Angleterre ? Tu es à l'académie depuis longtemps ? Et tu es dans quelle maison ?
Tout en parlant elle l'attrapa par la manche pour l'attirer vers elle.
- A mon avis on ne devrait pas rester ici. Si les adultes apprennent qu'il y a eu une bagarre ils ne seront pas contents ! Et comme tous les autres auront des bleus sur le visage, c'est toi qu'ils vont accuser...
Aujourd'hui j'ai eu des ennuis ! J'étais dans le couloir, et pour une fois je n'ai pas eu de mal à trouver ma salle de classe ! Mais des garçons sont venus m'embêter...
C'était l'intercours. Pour une fois, Appia avait réussi à trouver la salle où aurait lieu son prochain cours en avance et, comme elle avait du temps devant elle, elle en profitait pour décorer ses cahiers, en y rajoutant du triple soulignage coloré, du surlignage ou elle trouvait que ça faisait joli, et des motifs dessinés là où il restait de la place.
Lorsqu'un groupe d'élèves bruyant passa dans le couloir elle n'y prêta pas attention, jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent près d'elle. La Romaine leur jeta un discret coup d’œil ; il s'agissait d'un petit groupe de garçons, ce que confirmaient leurs voix graves et bruyantes. Renonçant à l'idée de leur demander de faire moins de bruit, Appia prit le parti de les ignorer.
Cependant, plus les secondes passaient, et plus elle avait l'impression d'être à l'origine de leurs rires. Au bout d'un moment, l'un d'eux se lança:
- Hé ! Hé, petite ! Tu t'appelles comment ?
Tous les autres s'esclaffèrent de cette simple question.
Appia dévisagea son interlocuteur. A sa surprise, il avait un physique plutôt agréable. Il était brun, assez grand, avec un visage d'acteur de télévision. Et tout dans son attitude montrait qu'il en était conscient.
On apprend toujours à ne pas juger les gens sur leur apparence ; la petite élève avait pourtant cette mauvaise habitude ! Ainsi dans sa tête, quelqu'un de beau était forcément gentil... non ?
Même si pour le moment il lui cassait un peu les pieds, elle fit l'effort de lui sourire pour répondre:
- Moi c'est Appia, et toi ?
Les cinq garçons rirent aux éclats, ce qui vexa beaucoup la Romaine ! Grisé par son succès, le brun reprit:
- Dis, t'es pas un peu jeune pour être ici ? T'es en quelle classe ? Cm2 ? 6ème ?
La rubis ignorait à quoi ces mots correspondaient, mais elle en avait assez entendu. Déçue, agacée, et un peu inquiète, elle fit mine de se lever pour partir, mais les garçons lui barrèrent le passage.
- C'est quoi ta coiffure ? Le style "grand-mère" ?
S'ensuivirent de nouveaux rires bêtes.
- Oh, je suis vraiment désolée qu'elle ne te plaise pas. Tu me laisses passer maintenant, s'il te plaît ?
- Allez, reste un peu ! Tu me donnes ton cahier pour que je voies ce que tu as fait ?
Il avait parlé sur un ton faussement gentil que son visage démentait clairement. Il commençait à joueur au jeu malsin de l'agresseur/victime: celui où l'on fait semblant d'être aimable, et ou la victime joue le jeu dans l'espoir que tout se termine bien alors que tout le monde sait très bien que ça va mal finir.
Au fur et à mesure que le groupe se faisait de plus en plus grossier et désagréable, Appia ne savait plus comment réagir. Peu importe ce qu'elle pouvait leur dire, ils ne l'écoutaient même pas ! Ces garçons idiots étaient juste là pour essayer de se faire un peu valoir aux yeux de leurs copains, et sans doute aussi pour remonter leur estime d'eux-même en s'en prenant à d'autres...
Prisca se contentait de serrer ses affaires contre elle et d'essayer de ne pas entendre leurs insanités, espérant tenir jusqu'à la sonnerie de reprise des cours..
S'il n'y avait eu qu'une seule personne en face elle aurait sans doute tenté de faire quelque chose (une série de répliques cinglantes peut-être... ou une fuite surprise à toute vitesse... ou alors un coup de pied dans un endroit sensible !), mais la... c'étaient tous des garçons, et beaucoup plus grands qu'elle !
Ah, ce qu'elle aurait aimé avoir un pouvoir puissant. Lancer des flammes pour se débarrasser d'eux aurait été une bonne idée. Ou les transformer en singes, puisqu'ils ne valaient pas mieux ! Ou alors avoir le pouvoir d'appeler un guerrier, ou un héros, pour l'aider à se sortir des situations désagréables.
A peine avait elle émis cette suggestion dans sa tête qu'un sixième garçon fit irruption dans le groupe. Contrairement aux autres qui étaient juste bêtes, le nouveau venu avait une vraie tête de méchant ! Il avait les cheveux longs et un peu ébouriffés, ses vêtements débraillés, et surtout un regard vraiment inquiétant. Sa présence inquiéta vraiment la Rubis: irait-il plus loin que es autres ? Pouvait-il la blesser, juste pour s'amuser ? Elle l'en croyait tout à fait capable ! Il avait vraiment une tête de brigand ; elle l'imaginait tout à fait du genre à avoir un couteau dans sa poche, et à s'en servir à la moindre occasion !
C'est là que l'inattendu se produisit: brusquement, le garçon aux cheveux blonds terrassa l'un de ses tourmenteurs d'un violent coup de poing ! Puis un autre ! Et en un rien de temps, quatre d'entre eux furent au tapis, et le cinquième ne se fit pas prier pour déguerpir !
Tout le temps de l'affrontement Appia était restée les bras devant la tête pour se protéger. Ce fut avec une voix étonnamment douce que son "sauveur" lui demanda:
- Est-ce que ça va?
Aussitôt, la réaction de la Romaine vis-à-vis du jeune homme changea du tout au tout. A bien y réfléchir, il n'avait pas l'air si méchant ! Il venait quand même de prendre le risque de se battre à un contre cinq pour sauver une fille (la concernant, l'adjectif "petite" ne venait pas à l'esprit d'Appia) ! Avec son air soudain beaucoup plus gentil, sa grande taille (elle lui arrivait à peine à la poitrine), son exploit, et ses répliques dignes d'un manga, le garçon prit soudain aux yeux d'Appia une stature de héros !
Elle n'avait habituellement aucun mal à parler aux garçons. Elle avait eu deux frères, des amis masculins de son âge, et elle ne mettait jamais d'arrières pensées romantiques dans les situations qui la concernaient. Et pourtant, devant son sauveur, elle se sentait toute bête...
- Euh... je... je...
Elle déglutit.
La Romaine se réprimanda elle-même: "Arrête de te comporter comme une idiote ! Tu vas passer pour une cruche si tu continues !".
- Je... vais bien. Mieux que ces idiots en tout cas ! Elle osa un rire, qui eut pour effet de la déstresser un peu. Merci de m'avoir aidée.
Elle dévisagea un moment le jeune homme, et ratura mentalement l'étiquette "type louche" qu'elle lui avait collée, pour la remplacer par "héros".
Ce détail réglé, la curiosité revint au grand galop !
- Je m'appelle Appia Naevius, et toi ? Tu viens d'Angleterre ? Tu es à l'académie depuis longtemps ? Et tu es dans quelle maison ?
Tout en parlant elle l'attrapa par la manche pour l'attirer vers elle.
- A mon avis on ne devrait pas rester ici. Si les adultes apprennent qu'il y a eu une bagarre ils ne seront pas contents ! Et comme tous les autres auront des bleus sur le visage, c'est toi qu'ils vont accuser...
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Au départ, elle avait l'air apeuré. Après ce qui venait de se passer, c'était tout à fait normal. Après tout elle venait de se faire agresser. En l'observant, je constatais avec un certain soulagement qu'elle n'avait aucune égratignure. Pourtant, elle ne resta pas bien longtemps effrayée. Son visage sembla s'éclairer alors que je sentais que son regard était pointé sur moi. Bon sang! Je n'aimais pas être dévisagé. Mais son calme contrasta avec son hésitation :
- Euh... je... je...
Alors qu'elle avait arrêté ses tentatives, je restais silencieux. Je n'avais rien à gagner de la brusquer. Au contraire, si elle était comme mes gamins, ou comme moi, ça n'aurait fait que la braquer. Finalement, elle reprit de l'assurance et me répondit enfin :
- Je... vais bien. Mieux que ces idiots en tout cas ! Merci de m'avoir aidée.
Entre ses deux phrases, elle avait rit. Bon, je n'avais plus à m'inquiéter pour elle. J'avais donc dans l'idée de m'en aller quand elle reprit :
- Je m'appelle Appia Naevius, et toi ? Tu viens d'Angleterre ? Tu es à l'académie depuis longtemps ? Et tu es dans quelle maison ?
Interloqué, je ne sus lui répondre. Etait-ce un interrogatoire, ou une simple curiosité non maîtrisée par une jeune fille? Son comportement n'était pas du tout celui de quelqu'un qui venait de se faire agresser. Même si ces brutes épaisses ne lui avaient asséné aucun coup, son moral devait en avoir prit un sacré coup quand même. Mais là, non. Ma compréhension était inefficace devant ce que je voyais. Mais, comme d'habitude, je n'en laissai rien paraître.
Ce fut lorsqu'elle m'attrapa par la manche que j'arquai un sourcil, ce qui marquait mon incompréhension : cette fois, je ne comprenais tellement pas ce qui se passait que je ne pouvais plus le cacher.
- A mon avis on ne devrait pas rester ici. Si les adultes apprennent qu'il y a eu une bagarre ils ne seront pas contents ! Et comme tous les autres auront des bleus sur le visage, c'est toi qu'ils vont accuser...
Holà! Temps mort! Cette fille s'inquiétait pour moi? Ce serait bien la première fois que mon sort intéresse quelqu'un. Pourquoi serait-ce le cas? Je répondis donc avec dénis en haussant les épaules et en fixant l'extérieur par la fenêtre :
- Ce ne serait pas la première fois que j'aurais des ennuis, crois moi. Et, au pire, si je suis renvoyé je pourrais à nouveau veiller sur les mômes de la rue.
Je ne voulais pas tout dévoiler. Mais bon... fallait bien que je trouve un moyen de la rassurer (bon! ok! c'était peut-être pas le meilleur moyen que j'avais choisi). Mais en plus fallait que je réponde à ses questions. Je poussai donc un soupire désespéré avant de rouvrir les yeux pour les planter dans les siens :
- Je suis Yasushi, de la maison Rubis. Je suis arrivé ici il y a peu. Avant je vivais dans les rue de cette ville.
Je ne fus pas tendre avec elle. Mais je ne fus pas cinglant non plus. J'avais seulement déblatéré ces trois phrases comme si cela n'avait strictement aucune importance. Puis, je me mis à marcher à pas lents, les mains dans les poches, après avoir ramassé ce sac que je détestais. Et, en plus de ça, ma main droite me faisait mal...
- Euh... je... je...
Alors qu'elle avait arrêté ses tentatives, je restais silencieux. Je n'avais rien à gagner de la brusquer. Au contraire, si elle était comme mes gamins, ou comme moi, ça n'aurait fait que la braquer. Finalement, elle reprit de l'assurance et me répondit enfin :
- Je... vais bien. Mieux que ces idiots en tout cas ! Merci de m'avoir aidée.
Entre ses deux phrases, elle avait rit. Bon, je n'avais plus à m'inquiéter pour elle. J'avais donc dans l'idée de m'en aller quand elle reprit :
- Je m'appelle Appia Naevius, et toi ? Tu viens d'Angleterre ? Tu es à l'académie depuis longtemps ? Et tu es dans quelle maison ?
Interloqué, je ne sus lui répondre. Etait-ce un interrogatoire, ou une simple curiosité non maîtrisée par une jeune fille? Son comportement n'était pas du tout celui de quelqu'un qui venait de se faire agresser. Même si ces brutes épaisses ne lui avaient asséné aucun coup, son moral devait en avoir prit un sacré coup quand même. Mais là, non. Ma compréhension était inefficace devant ce que je voyais. Mais, comme d'habitude, je n'en laissai rien paraître.
Ce fut lorsqu'elle m'attrapa par la manche que j'arquai un sourcil, ce qui marquait mon incompréhension : cette fois, je ne comprenais tellement pas ce qui se passait que je ne pouvais plus le cacher.
- A mon avis on ne devrait pas rester ici. Si les adultes apprennent qu'il y a eu une bagarre ils ne seront pas contents ! Et comme tous les autres auront des bleus sur le visage, c'est toi qu'ils vont accuser...
Holà! Temps mort! Cette fille s'inquiétait pour moi? Ce serait bien la première fois que mon sort intéresse quelqu'un. Pourquoi serait-ce le cas? Je répondis donc avec dénis en haussant les épaules et en fixant l'extérieur par la fenêtre :
- Ce ne serait pas la première fois que j'aurais des ennuis, crois moi. Et, au pire, si je suis renvoyé je pourrais à nouveau veiller sur les mômes de la rue.
Je ne voulais pas tout dévoiler. Mais bon... fallait bien que je trouve un moyen de la rassurer (bon! ok! c'était peut-être pas le meilleur moyen que j'avais choisi). Mais en plus fallait que je réponde à ses questions. Je poussai donc un soupire désespéré avant de rouvrir les yeux pour les planter dans les siens :
- Je suis Yasushi, de la maison Rubis. Je suis arrivé ici il y a peu. Avant je vivais dans les rue de cette ville.
Je ne fus pas tendre avec elle. Mais je ne fus pas cinglant non plus. J'avais seulement déblatéré ces trois phrases comme si cela n'avait strictement aucune importance. Puis, je me mis à marcher à pas lents, les mains dans les poches, après avoir ramassé ce sac que je détestais. Et, en plus de ça, ma main droite me faisait mal...
Héros ténébreux
Cher journal,
Un garçon est venu m'aider, et je crois bien que c'est une sorte de héros ! En tout cas il est très fort, et il est venu au bon moment.
Par contre il ne ressemble pas trop à un héros comme je l'aurais imaginé. Mais bon ce n'est pas grave: je suis déjà contente de l'avoir eu pour m'aider !
Le garçon était plutôt taciturne. En fait, c'était surtout parce que son jugement était complètement altéré par ce qui venait de se produire que la Romaine n'était pas effrayée, et surtout bien plus excitée que perturbée !
En plus, il était modeste ! Le présumé héros était resté tout à fait calme, malgré ce qu'il venait de faire. Pas de sourire ou de pose classe, pas non plus de remarque comme quoi elle lui avait fait risquer sa peau. Quant aux inquiétudes d'Appia, il les tenait pour négligeables.
Par contre, elle n'était pas du tout sûre de saisir le sens de ce qu'il disait. Qui étaient les "mômes de la rue" ? Peut-être appelait-il comme ça ses frères et sœurs ? Ou les gens qu'il défendait ?
Et puis, était-il sur de lui au point de ne pas craindre d'être renvoyé ? C'était vrai qu'il avait l'air débrouillard, mais au point de se permettre de renoncer délibérément à vivre dans un établissement de luxe ou on était éduqué, nourri, logé, et habillé aux frais de la princesse ? Si, comme il le disait, il venait de la rue, elle s'étonnait qu'il ne s'accroche pas plus que ça à sa nouvelle condition !
Enfin, la rudesse de son ton, si elle ne la mit pas en confiance, ne la choqua pas outre mesure. Ça collait bien au personnage.
Car Appia était en train de découvrir un nouveau type de personnage: le héros ténébreux...
Il s'appelait "Iasouchi", encore un prénom impossible à orthographier pour elle, mais peu importe. Et il disait être de la maison Rubis. C'était bien beau, mais un point en particulier, plus important, restait à éclaircir pour Appia.
- Enchantée, I... Iya... Iasouchi. Excuse-moi de te poser cette question mais je voudrais être sure: est-ce que c'est moi qui t'ai invoqué, ou tu étais là par hasard ?
Elle se souvenait clairement avoir espéré très fort que quelqu'un vienne la secourir. Et c'était juste à ce moment que Yasuchi était arrivé ; la chose ne lui paraissait donc pas impossible ! D'ailleurs elle avait vécu un précédent: lors de l'apparition de son pouvoir, il y a très très longtemps, elle avait souhaité de toutes ses forces ne pas mourir. Bon, d'accord, elle n'avait pas d'autre exemple, mais elle retenait juste ce qui l'arrangeait !
Tandis que la petite élève, les yeux brillants, essayant d'en savoir plus sur son sauveur, une troisième personne observait la scène à distance. C'était le garçon brun qui avait embêté Appia quelques paragraphes plus haut, dont le joli visage était maintenant défiguré par un énorme œil au beurre noir, dont la teinte tirait à la fois sur le bleu et le vert. Une fois revenu à lui, il avait abandonné sa bande pour revenir sur les lieux du "crime". Il bouillait de rage: qui était-il ce blondinet, pour se la ramener comme ça ?! Il l'avait peut-être eu par surprise la première fois, mais cette fois-ci ce serait son tour ! Il allait voir !!
Le garçon serra très fort le poing. De longues aiguilles de porc-épic se mirent alors à lui pousser sur le dos de la main. Ces deux-là allaient regretter ce qui venait de se passer...
Appia et son "héros" parlaient toujours lorsque soudain, la figure de la Romaine se décomposa sans raison apparente. Alors que ce changement d'attitude pouvait paraître incompréhensible à Yasushi, la Romaine leva son cahier comme si elle cherchait à frapper son interlocuteur, et le lança -pas très adroitement- dans sa direction, en criant !
- Attention, derrière toi !!
Un garçon est venu m'aider, et je crois bien que c'est une sorte de héros ! En tout cas il est très fort, et il est venu au bon moment.
Par contre il ne ressemble pas trop à un héros comme je l'aurais imaginé. Mais bon ce n'est pas grave: je suis déjà contente de l'avoir eu pour m'aider !
Le garçon était plutôt taciturne. En fait, c'était surtout parce que son jugement était complètement altéré par ce qui venait de se produire que la Romaine n'était pas effrayée, et surtout bien plus excitée que perturbée !
En plus, il était modeste ! Le présumé héros était resté tout à fait calme, malgré ce qu'il venait de faire. Pas de sourire ou de pose classe, pas non plus de remarque comme quoi elle lui avait fait risquer sa peau. Quant aux inquiétudes d'Appia, il les tenait pour négligeables.
Par contre, elle n'était pas du tout sûre de saisir le sens de ce qu'il disait. Qui étaient les "mômes de la rue" ? Peut-être appelait-il comme ça ses frères et sœurs ? Ou les gens qu'il défendait ?
Et puis, était-il sur de lui au point de ne pas craindre d'être renvoyé ? C'était vrai qu'il avait l'air débrouillard, mais au point de se permettre de renoncer délibérément à vivre dans un établissement de luxe ou on était éduqué, nourri, logé, et habillé aux frais de la princesse ? Si, comme il le disait, il venait de la rue, elle s'étonnait qu'il ne s'accroche pas plus que ça à sa nouvelle condition !
Enfin, la rudesse de son ton, si elle ne la mit pas en confiance, ne la choqua pas outre mesure. Ça collait bien au personnage.
Car Appia était en train de découvrir un nouveau type de personnage: le héros ténébreux...
Il s'appelait "Iasouchi", encore un prénom impossible à orthographier pour elle, mais peu importe. Et il disait être de la maison Rubis. C'était bien beau, mais un point en particulier, plus important, restait à éclaircir pour Appia.
- Enchantée, I... Iya... Iasouchi. Excuse-moi de te poser cette question mais je voudrais être sure: est-ce que c'est moi qui t'ai invoqué, ou tu étais là par hasard ?
Elle se souvenait clairement avoir espéré très fort que quelqu'un vienne la secourir. Et c'était juste à ce moment que Yasuchi était arrivé ; la chose ne lui paraissait donc pas impossible ! D'ailleurs elle avait vécu un précédent: lors de l'apparition de son pouvoir, il y a très très longtemps, elle avait souhaité de toutes ses forces ne pas mourir. Bon, d'accord, elle n'avait pas d'autre exemple, mais elle retenait juste ce qui l'arrangeait !
◊◊◊◊◊
Tandis que la petite élève, les yeux brillants, essayant d'en savoir plus sur son sauveur, une troisième personne observait la scène à distance. C'était le garçon brun qui avait embêté Appia quelques paragraphes plus haut, dont le joli visage était maintenant défiguré par un énorme œil au beurre noir, dont la teinte tirait à la fois sur le bleu et le vert. Une fois revenu à lui, il avait abandonné sa bande pour revenir sur les lieux du "crime". Il bouillait de rage: qui était-il ce blondinet, pour se la ramener comme ça ?! Il l'avait peut-être eu par surprise la première fois, mais cette fois-ci ce serait son tour ! Il allait voir !!
Le garçon serra très fort le poing. De longues aiguilles de porc-épic se mirent alors à lui pousser sur le dos de la main. Ces deux-là allaient regretter ce qui venait de se passer...
◊◊◊◊◊
Appia et son "héros" parlaient toujours lorsque soudain, la figure de la Romaine se décomposa sans raison apparente. Alors que ce changement d'attitude pouvait paraître incompréhensible à Yasushi, la Romaine leva son cahier comme si elle cherchait à frapper son interlocuteur, et le lança -pas très adroitement- dans sa direction, en criant !
- Attention, derrière toi !!
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
J'étais en train de la dépasser quand la petite continua à me parler :
- Enchantée, I... Iya... Iasouchi. Excuse-moi de te poser cette question mais je voudrais être sure: est-ce que c'est moi qui t'ai invoqué, ou tu étais là par hasard ?
Hein? Quoi? C'est quoi cette histoire d'invocation? Je ne suis pas un ange venu du ciel. Ni un esprit de l'au-delà. Mais à quoi pouvait donc rêver cette fille? Vivait-elle sur la même planète que moi? J'étais totalement bouche bée. Mais c'était quoi son pouvoir?
- Euh... ... Tu nous fais quoi là? Je suis un humain comme toi et je suis juste venu parce qu'il y avait une injustice à régler.
Nous discutâmes un peu de sa possibilité de faire apparaître quelqu'un par un simple souhait (ce qui me paraissait totalement farfelu). Pendant ce temps, quelqu'un s'approcha de nous. Je ne l'entendis pas, ni ne le sentis arriver. C'est le visage de mon interlocutrice qui commença à me mettre la puce à l'oreille. Il s'était progressivement décomposé. Puis, elle leva son cahier comme pour frapper quelqu'un et s'élança derrière moi en criant :
- Attention, derrière toi !!
En me retournant, je vis le danger : un des anciens agresseurs de la jeune fille revenait à la charge. Je ne pris pas le temps de voir l'ampleur du danger. Je m'élançai, lâchant mon sac, pour attraper Appia par le bras pour la ramener en arrière. C'est lors de ce dernier mouvement que je vis les pics sur le dos de la main du garçon. Je fis alors apparaître une boule de lumière violette dans ma main gauche et la lançai dans l'estomac de mon adversaire. Ce dernier reçu un choc sans être brûlé et tomba, inconscient, par terre.
Après cela, j'étais debout, essoufflé, les bras balans. Je regardais ma victime en pensant que je l'avais échappé belle. Si la petite brune ne m'avait pas aidé, je serais certainement bon pour l'infirmerie. J'avais oublié qu'ici tout le monde avait un pouvoir... Bon sang! Je portai ma main droite à mon visage sans le cacher totalement. Je ne savais pas comment réagir.
- Enchantée, I... Iya... Iasouchi. Excuse-moi de te poser cette question mais je voudrais être sure: est-ce que c'est moi qui t'ai invoqué, ou tu étais là par hasard ?
Hein? Quoi? C'est quoi cette histoire d'invocation? Je ne suis pas un ange venu du ciel. Ni un esprit de l'au-delà. Mais à quoi pouvait donc rêver cette fille? Vivait-elle sur la même planète que moi? J'étais totalement bouche bée. Mais c'était quoi son pouvoir?
- Euh... ... Tu nous fais quoi là? Je suis un humain comme toi et je suis juste venu parce qu'il y avait une injustice à régler.
Nous discutâmes un peu de sa possibilité de faire apparaître quelqu'un par un simple souhait (ce qui me paraissait totalement farfelu). Pendant ce temps, quelqu'un s'approcha de nous. Je ne l'entendis pas, ni ne le sentis arriver. C'est le visage de mon interlocutrice qui commença à me mettre la puce à l'oreille. Il s'était progressivement décomposé. Puis, elle leva son cahier comme pour frapper quelqu'un et s'élança derrière moi en criant :
- Attention, derrière toi !!
En me retournant, je vis le danger : un des anciens agresseurs de la jeune fille revenait à la charge. Je ne pris pas le temps de voir l'ampleur du danger. Je m'élançai, lâchant mon sac, pour attraper Appia par le bras pour la ramener en arrière. C'est lors de ce dernier mouvement que je vis les pics sur le dos de la main du garçon. Je fis alors apparaître une boule de lumière violette dans ma main gauche et la lançai dans l'estomac de mon adversaire. Ce dernier reçu un choc sans être brûlé et tomba, inconscient, par terre.
Après cela, j'étais debout, essoufflé, les bras balans. Je regardais ma victime en pensant que je l'avais échappé belle. Si la petite brune ne m'avait pas aidé, je serais certainement bon pour l'infirmerie. J'avais oublié qu'ici tout le monde avait un pouvoir... Bon sang! Je portai ma main droite à mon visage sans le cacher totalement. Je ne savais pas comment réagir.
Yasushi est un magicien
Cher journal,
Je me suis peut-être un peu trompée à propos du garçon: il n'a pas l'air d'être venu parce que je l'ai voulu. Donc on peut dire que j'ai eu de la chance. A moins que ça ne soit de la malchance, puisque si on m'avait laissée tranquille je n'aurais pas eu besoin de son aide. Ou alors... j'ai été chanceuse dans ma malchance !
Pendant qu'on discutait, l'idiot qui m'embêtait est revenu. Cette fois je crois qu'il voulait vraiment faire du mal !
Tout se passa très vite: alors qu'elle s'apprêtait à assener un coup de cahier, Appia se sentit ramenée en arrière sans comprendre pourquoi. Surprise, elle manqua de s'étaler sur le sol, lâchant au passage son cahier et son sac, dont le contenu se vida par terre. Depuis sa position délicate, elle ne vit que d'une façon incertaine son protecteur faire apparaitre une... grosse lumière magique violette incroyable, qui fit perdre connaissance au garçon brun !
La scène laissa Appia un peu hébétée. Elle ne réalisait pas franchement ce qui venait de se passer même elle avait plus ou moins conscience d'avoir échappé à un danger, et d'avoir assisté à une scène plutôt violente. Et puis cette lumière... c'était... de la magie ?! Pas simplement un "pouvoir", comme on les appelait à l'académie, qui consistaient faire de façon anormale quelque chose de normal, comme créer du feu ou de la glace à partir de rien, ou d'avoir un cors qui évolue au ralenti, enfin ce genre de choses... Mais la Yasushi avait fait apparaître une boule de... "truc" qui n'existait pas normalement, et qui avait des effets inattendus ! (En tout cas la Romaine n'avait encore jamais vu de boule de lumière violette qui assommait les gens, même en 2015 !). Conclusion: Yasushi était un magicien !
Le plus important réglé (à savoir trouver des théories farfelues pour expliquer des phénomènes incompréhensibles), Appia put s'inquiéter du présent. Il fallait être honnête: si elle vivait ce qui lui arrivait avec une certaine sérénité, c'était parce qu'elle ne se rendait pas vraiment compte de la situation.
Un simple coup d’œil à son agresseur lui assura qu'il était toujours inconscient ; il ne lui vint pas à l'idée qu'il puisse être mort: les héros ne tuent pas les gens de toute façon -sauf s'ils sont moches (les gens, pas les héros)-. Rassurée, elle se remit droite, et passa la main dans ses cheveux pour s'assurer qu'ils étaient toujours en place (l'avantage d'une coiffure aussi sophistiquée, c'était qu'elle ne bougeait pas si facilement).
Si elle allait bien, Yasushi en revanche avait l'air sérieusement affecté. Il respirait à grands coups, et son regard, à demi caché par sa main, trahissait son trouble. Et pire que ça: en voulant cacher son visage il avait mis en évidence sa main ; celle-ci, probablement déjà malmenée par les cours, semblait avoir mal vécu la bagarre.
La Rubis hésita un moment. Elle était surprise de voir le masque d'impassibilité du garçon se fissurer. Son agresseur avait-il réussi à le blesser ? Ou étais-ce une séquelle de son précédent affrontement contre les cinq à la fois ? Avait-il mal ou était-il simplement fatigué ? Ou encore sous l'effet de la surprise ? Ou tout ça à la fois ?!
Depuis qu'elle avait pris conscience de son pouvoir, la Romaine avait toujours eu du mal à savoir comment se comporter avec les autres personnes, surtout ceux qui, physiquement, étaient plus âgés qu'elle...
Cependant, vu l'état actuel de Yasushi, elle allait devoir agir ! Elle se donna une claque mentale pour se réveiller. Ce qu'il fallait, c'était donner une impression d'assurance...
Elle s'approcha finalement de lui et lui prit doucement le poignet en lui parlant d'une voix calme.
- Ça va aller ?... C'est fini... Tu es vraiment très fort tu sais ! Elle le gratifia d'un sourire d'encouragement. Tu me laisses voir ta main ?
Naturellement, elle avait imité l'attitude qu'elle utilisait quand elle s'occupait de sa petite sœur: un visage calme, combiné avec un air sur de soi. Parce que de toute façon on ne remet pas en question les compétences de ses aînés !
Sans attendre l'accord de son protecteur, elle regarda sa main droite. Appia n'y connaissait rien en médecine, et ignorait totalement s'il s'agissait d'une foulure, d'une fracture, d'un simple hématome, ou d'une tumeur gangrenée en train de se développer à une vitesse foudroyante. Cependant, dans ce genre de cas, on lui avait appris que de l'eau froide et un tissu mouillé constituaient un bon début. Et probablement un passage à l'infirmerie si les choses ne s'arrangeaient pas, en admettant que le garçon soit du genre à accepter de l'aide, ce dont elle doutait.
Mais après tout il l'avait aidée, et c'était chacun son tour !
- Viens avec moi, on va passer ta main sous l'eau ! Il y a des toilettes à côté.
Il est difficile d'avoir l'air autoritaire quand on a la petite voix fluette d'une fille de onze ans. Mais s'il se rebellait (par fierté, ou toute autre raison stupide de garçon), Appia ne comptait pas le laisser protester !
Je me suis peut-être un peu trompée à propos du garçon: il n'a pas l'air d'être venu parce que je l'ai voulu. Donc on peut dire que j'ai eu de la chance. A moins que ça ne soit de la malchance, puisque si on m'avait laissée tranquille je n'aurais pas eu besoin de son aide. Ou alors... j'ai été chanceuse dans ma malchance !
Pendant qu'on discutait, l'idiot qui m'embêtait est revenu. Cette fois je crois qu'il voulait vraiment faire du mal !
Tout se passa très vite: alors qu'elle s'apprêtait à assener un coup de cahier, Appia se sentit ramenée en arrière sans comprendre pourquoi. Surprise, elle manqua de s'étaler sur le sol, lâchant au passage son cahier et son sac, dont le contenu se vida par terre. Depuis sa position délicate, elle ne vit que d'une façon incertaine son protecteur faire apparaitre une... grosse lumière magique violette incroyable, qui fit perdre connaissance au garçon brun !
La scène laissa Appia un peu hébétée. Elle ne réalisait pas franchement ce qui venait de se passer même elle avait plus ou moins conscience d'avoir échappé à un danger, et d'avoir assisté à une scène plutôt violente. Et puis cette lumière... c'était... de la magie ?! Pas simplement un "pouvoir", comme on les appelait à l'académie, qui consistaient faire de façon anormale quelque chose de normal, comme créer du feu ou de la glace à partir de rien, ou d'avoir un cors qui évolue au ralenti, enfin ce genre de choses... Mais la Yasushi avait fait apparaître une boule de... "truc" qui n'existait pas normalement, et qui avait des effets inattendus ! (En tout cas la Romaine n'avait encore jamais vu de boule de lumière violette qui assommait les gens, même en 2015 !). Conclusion: Yasushi était un magicien !
Le plus important réglé (à savoir trouver des théories farfelues pour expliquer des phénomènes incompréhensibles), Appia put s'inquiéter du présent. Il fallait être honnête: si elle vivait ce qui lui arrivait avec une certaine sérénité, c'était parce qu'elle ne se rendait pas vraiment compte de la situation.
Un simple coup d’œil à son agresseur lui assura qu'il était toujours inconscient ; il ne lui vint pas à l'idée qu'il puisse être mort: les héros ne tuent pas les gens de toute façon -sauf s'ils sont moches (les gens, pas les héros)-. Rassurée, elle se remit droite, et passa la main dans ses cheveux pour s'assurer qu'ils étaient toujours en place (l'avantage d'une coiffure aussi sophistiquée, c'était qu'elle ne bougeait pas si facilement).
Si elle allait bien, Yasushi en revanche avait l'air sérieusement affecté. Il respirait à grands coups, et son regard, à demi caché par sa main, trahissait son trouble. Et pire que ça: en voulant cacher son visage il avait mis en évidence sa main ; celle-ci, probablement déjà malmenée par les cours, semblait avoir mal vécu la bagarre.
La Rubis hésita un moment. Elle était surprise de voir le masque d'impassibilité du garçon se fissurer. Son agresseur avait-il réussi à le blesser ? Ou étais-ce une séquelle de son précédent affrontement contre les cinq à la fois ? Avait-il mal ou était-il simplement fatigué ? Ou encore sous l'effet de la surprise ? Ou tout ça à la fois ?!
Depuis qu'elle avait pris conscience de son pouvoir, la Romaine avait toujours eu du mal à savoir comment se comporter avec les autres personnes, surtout ceux qui, physiquement, étaient plus âgés qu'elle...
Cependant, vu l'état actuel de Yasushi, elle allait devoir agir ! Elle se donna une claque mentale pour se réveiller. Ce qu'il fallait, c'était donner une impression d'assurance...
Elle s'approcha finalement de lui et lui prit doucement le poignet en lui parlant d'une voix calme.
- Ça va aller ?... C'est fini... Tu es vraiment très fort tu sais ! Elle le gratifia d'un sourire d'encouragement. Tu me laisses voir ta main ?
Naturellement, elle avait imité l'attitude qu'elle utilisait quand elle s'occupait de sa petite sœur: un visage calme, combiné avec un air sur de soi. Parce que de toute façon on ne remet pas en question les compétences de ses aînés !
Sans attendre l'accord de son protecteur, elle regarda sa main droite. Appia n'y connaissait rien en médecine, et ignorait totalement s'il s'agissait d'une foulure, d'une fracture, d'un simple hématome, ou d'une tumeur gangrenée en train de se développer à une vitesse foudroyante. Cependant, dans ce genre de cas, on lui avait appris que de l'eau froide et un tissu mouillé constituaient un bon début. Et probablement un passage à l'infirmerie si les choses ne s'arrangeaient pas, en admettant que le garçon soit du genre à accepter de l'aide, ce dont elle doutait.
Mais après tout il l'avait aidée, et c'était chacun son tour !
- Viens avec moi, on va passer ta main sous l'eau ! Il y a des toilettes à côté.
Il est difficile d'avoir l'air autoritaire quand on a la petite voix fluette d'une fille de onze ans. Mais s'il se rebellait (par fierté, ou toute autre raison stupide de garçon), Appia ne comptait pas le laisser protester !
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Était-ce si facile que cela de perdre ses réflexes? Ou était-ce ce cadre qui me les avalait? D'habitude je savais anticiper un danger, même lorsque je n'avais pas prévu ce dernier. Mais là...
- Ça va aller ?... C'est fini... Tu es vraiment très fort tu sais ! Tu me laisses voir ta main ?
Je la regardai à la dérobée, sans bouger. Je ne répondis pas non plus. Je n'avais rien à dire et j'avais honte, derrière mon air grave retrouvé, qu'elle m'ait vu dans cet état. Pourtant, lorsqu'elle prit ma main droite pour la regarder, je la laissai faire. et ce bien qu'elle dévoila mon visage... et qu'elle se trompait de main. Quoi que ça ne faisait pas une grande différence : mes deux mains portaient les traces de l'utilisation, parfois abusif, de mon pouvoir. Mais, il fallait l'avouer, la droite était bien plus abîmée que l'autre. N'allez pas comprendre ma logique foireuse... Même avec un esprit tordu, on a du mal à me comprendre.
Lorsque mon regard se porta sur le visage d'Appia, je vis ce dernier passer du sourire à une expression inquiète. J'avais presque envie de rire : qui s’inquiéterait pour un orphelin tel que moi? Et pourquoi serait elle la première? Ah non! pardon, la deuxième. J'avais complètement oublié l'aubergiste... La pauvre, après ce qu'elle sacrifiait pour mon groupe et moi...
- Viens avec moi, on va passer ta main sous l'eau ! Il y a des toilettes à côté.
Oh là! Non, non, non et non! Je n'allais pas me laisser traîner jusqu'aux toilettes par une jeune fille, aussi jolie soit-elle. Je savais que ses intentions étaient louables, mais je n'étais pas prêt à me laisser faire. Si ça avait été un garçon, alors il se serait certainement prit un coup. Je sais, je suis violent, mais la rue n'apprend pas la diplomatie. C'est donc un peu brutalement que je retirai ma main.
- Ce n'est rien. T'en fais donc pas pour moi.
Froid. Voilà ce que j'avais (encore) été. Mais c'est pas vrai! Je pouvais pas faire preuve d'un peu de délicatesse? Comme avec les gamins de mon groupe, par exemple. Mais, en même temps, c'est pas tout à fait la même chose...
- Ça va aller ?... C'est fini... Tu es vraiment très fort tu sais ! Tu me laisses voir ta main ?
Je la regardai à la dérobée, sans bouger. Je ne répondis pas non plus. Je n'avais rien à dire et j'avais honte, derrière mon air grave retrouvé, qu'elle m'ait vu dans cet état. Pourtant, lorsqu'elle prit ma main droite pour la regarder, je la laissai faire. et ce bien qu'elle dévoila mon visage... et qu'elle se trompait de main. Quoi que ça ne faisait pas une grande différence : mes deux mains portaient les traces de l'utilisation, parfois abusif, de mon pouvoir. Mais, il fallait l'avouer, la droite était bien plus abîmée que l'autre. N'allez pas comprendre ma logique foireuse... Même avec un esprit tordu, on a du mal à me comprendre.
Lorsque mon regard se porta sur le visage d'Appia, je vis ce dernier passer du sourire à une expression inquiète. J'avais presque envie de rire : qui s’inquiéterait pour un orphelin tel que moi? Et pourquoi serait elle la première? Ah non! pardon, la deuxième. J'avais complètement oublié l'aubergiste... La pauvre, après ce qu'elle sacrifiait pour mon groupe et moi...
- Viens avec moi, on va passer ta main sous l'eau ! Il y a des toilettes à côté.
Oh là! Non, non, non et non! Je n'allais pas me laisser traîner jusqu'aux toilettes par une jeune fille, aussi jolie soit-elle. Je savais que ses intentions étaient louables, mais je n'étais pas prêt à me laisser faire. Si ça avait été un garçon, alors il se serait certainement prit un coup. Je sais, je suis violent, mais la rue n'apprend pas la diplomatie. C'est donc un peu brutalement que je retirai ma main.
- Ce n'est rien. T'en fais donc pas pour moi.
Froid. Voilà ce que j'avais (encore) été. Mais c'est pas vrai! Je pouvais pas faire preuve d'un peu de délicatesse? Comme avec les gamins de mon groupe, par exemple. Mais, en même temps, c'est pas tout à fait la même chose...
Bien sûr que tu n'as pas mal...
Cher journal,
Je m'attendais bien à qu'il proteste. Mais quand même ! Quel mal y a-t-il à simplement aller se soigner ? Ça ne va pas le rendre plus viril de continuer à avoir mal !
Ça me dépasse...
Le refus de Yasushi aurait pu mettre Appia mal à l'aise, si elle n'y avait pas été préparée. D'autant qu'il avait quand même un air un peu effrayant. Mais il était évident qu'un jeune homme qui venait de mettre cinq personnes au tapis allait refuser d'admettre qu'il s'était fait mal. Quitte à hurler de douleur ensuite, une fois qu'il serait seul ! Mais même les héros devaient bien se faire soigner de temps en temps. En admettant qu'il en soit un, car il avait l'air de penser que non.
La petite Romaine hésitait sur la marche à suivre. Elle pouvait le trainer de force pour l'obliger à prendre soin de lui, mais en le faisant elle risquait de le braquer encore plus. Et puis si le garçon refusait vraiment de la suivre elle n'aurait aucun moyen de l'y contraindre. Mauvaise idée donc...
Elle pouvait aussi le planter là, puisqu'il ne faisait même pas l'effort d'être agréable ! Mais... non, c'était stupide. Très souvent, les personnes désagréables et/ou froides sont en réalité mal dans leur peau, ou simplement désorientées.
Il valait sans doute mieux le raisonner. Il était sous le choc, et probablement pas aussi à l'aise qu'il aurait voulu le laisser croire. Mais dans son état, serait-il sensible à ses arguments ?
C'est avec un air taquin qu'Appia lui répondit:
- Tu aurais dû inventer mieux comme mensonge ! Par exemple: "ne t'en fais pas, ça va se guérir tout seul". Ou alors tu aurais pu me faire croire que tu allais à l'infirmerie, pour te débarrasser de moi ! Là, ça se voit très bien que tu as mal.
Hum... mieux valait peut-être ne pas lui donner trop de mauvaises idées... ? Et puis, si elle voulait coller à l'image de fille respectable qu'elle essayait d'avoir aussi souvent que possible, il ne fallait surement pas montrer à quel point elle était douée pour inventer des mensonges...
Cela dit, devant tant de froideur, son assurance se fissurait. Elle savait pourtant qu'elle ne pouvait pas abandonner le garçon comme ça ; elle s'en voudrait !
Ce n'étaient pas vraiment les vieilles traces de brûlures sur ses deux mains qui lui posaient problème: de son temps elle avait vu bien pire ! Ce n'était rien d'autre -pensait elle- que des mains de travailleurs. Mais elle savait que les brûlures pouvaient être très douloureuses, et surtout il s'était faite celle-ci uniquement à cause d'elle, par gentillesse.
En faisant la moue, elle tenta une autre approche.
- Bon, je ne vais pas te forcer si tu ne veux pas. Mais... tu faisais comment avec les "mômes" dont tu as dit que tu t'occupais -enfin "môme" ça veut dire enfant, c'est bien ça- ? Si aucun de vous ne voulait jamais se faire soigner, vous deviez avoir belle allure !
Ce point qu'elle soulevait lui faisait venir à l'esprit une foule d'autres questions ! Chose bien paradoxale pour une personne qui, finalement, s'arrangeait toujours pour en dire le moins possible à son sujet.
Je m'attendais bien à qu'il proteste. Mais quand même ! Quel mal y a-t-il à simplement aller se soigner ? Ça ne va pas le rendre plus viril de continuer à avoir mal !
Ça me dépasse...
Le refus de Yasushi aurait pu mettre Appia mal à l'aise, si elle n'y avait pas été préparée. D'autant qu'il avait quand même un air un peu effrayant. Mais il était évident qu'un jeune homme qui venait de mettre cinq personnes au tapis allait refuser d'admettre qu'il s'était fait mal. Quitte à hurler de douleur ensuite, une fois qu'il serait seul ! Mais même les héros devaient bien se faire soigner de temps en temps. En admettant qu'il en soit un, car il avait l'air de penser que non.
La petite Romaine hésitait sur la marche à suivre. Elle pouvait le trainer de force pour l'obliger à prendre soin de lui, mais en le faisant elle risquait de le braquer encore plus. Et puis si le garçon refusait vraiment de la suivre elle n'aurait aucun moyen de l'y contraindre. Mauvaise idée donc...
Elle pouvait aussi le planter là, puisqu'il ne faisait même pas l'effort d'être agréable ! Mais... non, c'était stupide. Très souvent, les personnes désagréables et/ou froides sont en réalité mal dans leur peau, ou simplement désorientées.
Il valait sans doute mieux le raisonner. Il était sous le choc, et probablement pas aussi à l'aise qu'il aurait voulu le laisser croire. Mais dans son état, serait-il sensible à ses arguments ?
C'est avec un air taquin qu'Appia lui répondit:
- Tu aurais dû inventer mieux comme mensonge ! Par exemple: "ne t'en fais pas, ça va se guérir tout seul". Ou alors tu aurais pu me faire croire que tu allais à l'infirmerie, pour te débarrasser de moi ! Là, ça se voit très bien que tu as mal.
Hum... mieux valait peut-être ne pas lui donner trop de mauvaises idées... ? Et puis, si elle voulait coller à l'image de fille respectable qu'elle essayait d'avoir aussi souvent que possible, il ne fallait surement pas montrer à quel point elle était douée pour inventer des mensonges...
Cela dit, devant tant de froideur, son assurance se fissurait. Elle savait pourtant qu'elle ne pouvait pas abandonner le garçon comme ça ; elle s'en voudrait !
Ce n'étaient pas vraiment les vieilles traces de brûlures sur ses deux mains qui lui posaient problème: de son temps elle avait vu bien pire ! Ce n'était rien d'autre -pensait elle- que des mains de travailleurs. Mais elle savait que les brûlures pouvaient être très douloureuses, et surtout il s'était faite celle-ci uniquement à cause d'elle, par gentillesse.
En faisant la moue, elle tenta une autre approche.
- Bon, je ne vais pas te forcer si tu ne veux pas. Mais... tu faisais comment avec les "mômes" dont tu as dit que tu t'occupais -enfin "môme" ça veut dire enfant, c'est bien ça- ? Si aucun de vous ne voulait jamais se faire soigner, vous deviez avoir belle allure !
Ce point qu'elle soulevait lui faisait venir à l'esprit une foule d'autres questions ! Chose bien paradoxale pour une personne qui, finalement, s'arrangeait toujours pour en dire le moins possible à son sujet.
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Le regard tourné vers l'extérieur, je ne vis pas la jeune fille hésiter. J'étais plongé dans mes réflexions. J'avais encore envie de me défouler. Non pas parce que je voulais faire mal gratuitement... mais parce que je ne pouvais pas me faire mal moi-même. Je me sentais presque idiot. J'envoyais paître quelqu'un qui voulait m'aider, tout comme j'aidais les personnes en difficulté.
Croyant qu'elle était partie, lorsqu'elle prit la parole je fus surpris sans le laisser paraître :
- Tu aurais dû inventer mieux comme mensonge ! Par exemple: "ne t'en fais pas, ça va se guérir tout seul". Ou alors tu aurais pu me faire croire que tu allais à l'infirmerie, pour te débarrasser de moi ! Là, ça se voit très bien que tu as mal.
Son air était moqueur, mais pas méchant. C'était le genre de ton que j'utilisais lorsque je taquinais mes gamins. Mais, là, je n'avais vraiment aucune envie de rire. Peut-être devais-je l'envoyer balader, comme elle venait gentiment de me le suggérer. Mais, avant même que je puisse ouvrir la bouche pour répliquer, elle continua, d'une autre façon :
- Bon, je ne vais pas te forcer si tu ne veux pas. Mais... tu faisais comment avec les "mômes" dont tu as dit que tu t'occupais -enfin "môme" ça veut dire enfant, c'est bien ça- ? Si aucun de vous ne voulait jamais se faire soigner, vous deviez avoir belle allure !
Je fronçai les sourcils. Elle avait réussit à me mettre en colère. Que savait-elle donc de ce que nous vivions dans la rue? Que savait-elle de ce que j'avais vécu? De ce que mes mômes vivaient? C'est dans cet état d'esprit que je la foudroyai du regard et que je lui répliquai glacialement :
- Que sais-tu de la vie dans la rue? Y as-tu vécu une bonne partie de ta vie? Tu crois que, parce que nous avons des histoires similaires, on s'entraide?! Non!! Alors, oui je m'occupe de mes mômes. Mais je n'ai jamais eu besoin qu'on s'occupe de moi! Et ce même lorsque j'étais en bas de la chaîne alimentaire!
Plus j'avais parlé, plus ma voix avait résonnée dans le couloir vide. Fou de rage, je commençai à partir vers les escaliers. J'en oubliais le sac que je détestais et j'avais caché mes mains abîmées dans les poches de mon pantalon. Mais pour qui se prenait-elle?
Croyant qu'elle était partie, lorsqu'elle prit la parole je fus surpris sans le laisser paraître :
- Tu aurais dû inventer mieux comme mensonge ! Par exemple: "ne t'en fais pas, ça va se guérir tout seul". Ou alors tu aurais pu me faire croire que tu allais à l'infirmerie, pour te débarrasser de moi ! Là, ça se voit très bien que tu as mal.
Son air était moqueur, mais pas méchant. C'était le genre de ton que j'utilisais lorsque je taquinais mes gamins. Mais, là, je n'avais vraiment aucune envie de rire. Peut-être devais-je l'envoyer balader, comme elle venait gentiment de me le suggérer. Mais, avant même que je puisse ouvrir la bouche pour répliquer, elle continua, d'une autre façon :
- Bon, je ne vais pas te forcer si tu ne veux pas. Mais... tu faisais comment avec les "mômes" dont tu as dit que tu t'occupais -enfin "môme" ça veut dire enfant, c'est bien ça- ? Si aucun de vous ne voulait jamais se faire soigner, vous deviez avoir belle allure !
Je fronçai les sourcils. Elle avait réussit à me mettre en colère. Que savait-elle donc de ce que nous vivions dans la rue? Que savait-elle de ce que j'avais vécu? De ce que mes mômes vivaient? C'est dans cet état d'esprit que je la foudroyai du regard et que je lui répliquai glacialement :
- Que sais-tu de la vie dans la rue? Y as-tu vécu une bonne partie de ta vie? Tu crois que, parce que nous avons des histoires similaires, on s'entraide?! Non!! Alors, oui je m'occupe de mes mômes. Mais je n'ai jamais eu besoin qu'on s'occupe de moi! Et ce même lorsque j'étais en bas de la chaîne alimentaire!
Plus j'avais parlé, plus ma voix avait résonnée dans le couloir vide. Fou de rage, je commençai à partir vers les escaliers. J'en oubliais le sac que je détestais et j'avais caché mes mains abîmées dans les poches de mon pantalon. Mais pour qui se prenait-elle?
Faire le premier pas ?
Cher journal,
Je suis très déçue ! Ce garçon n'est absolument pas un héros, finalement. Je ne l'aime plus du tout ! Quand il s'est énervé, j'ai eu peur qu'il me tape moi aussi ! Je crois que je l'ai vexé, mais je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi. Mais de toute façon, depuis le début, il n'était pas très aimable.
La réaction du garçon fit à Appia l'effet d'une gifle ! Elle avait bien senti qu'ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde, mais pas à ce point...
Par sa remarque, elle n'avait absolument pas cherché à blesser son interlocuteur, simplement à lui faire réaliser le côté "puéril" de son entêtement.
La réponse de Yasushi la laissa interdite, si bien qu'elle ne fit même pas mine de l'arrêter lorsqu'il s'en alla.
Le héros venait de descendre de son piédestal, échangeant en quelques secondes son statut contre celui de simple brute. Après tout, il fallait avoir un sacré grain pour attaquer sauvagement cinq personnes, comme ça ! Quelqu'un de raisonnable aurait au moins pris la peine de discuter avant ; de les menacer, ou n'importe quoi ! La Romaine se demandait sérieusement si, en réalité, le garçon n'était pas intervenu uniquement pour défouler son agressivité.
D'accord, monsieur avait vécu pauvrement, à l'inverse de la grande majorité des élèves de l'académie. Et oui, il semblait avoir eu une vie difficile ; mais ça au contraire, c'était commun à beaucoup de monde ici. Souvent à cause des pouvoirs. Mais ce n'était pas une raison pour se comporter comme ça !
Elle devait l'admettre, Appia avait supposé qu'au XXIème siècle la pauvreté avait été éradiquée, pour la simple raison que depuis son "réveil" il y avait toujours eu quelqu'un pour s'occuper d'elle, sans rien demander en échange. La clinique pédiatrique d'abord, où elle avait été recueillie et soignée, puis l'académie ensuite. Mais justement, si de telles choses existaient, pourquoi le garçon n'en avait-il pas profité ? La Romaine finit par en conclure -un peu hâtivement- que c'était juste un idiot. Ou un violent. Ou les deux.
Elle non plus ne possédait plus rien: même les vêtements qu'elle portait lui avaient été donnés par l'académie à son arrivée ! Sans parler de tout le reste ! Et pourtant elle ne se défoulait pas sur les gens qu'elle croisait, en clamant qu'elle avait vécu des moments difficiles !
Alors qui était-il, cet idiot, pour se permettre de lui faire la leçon ?
Même si elle était offusquée par l'attitude du garçon, ce n'était pas vraiment de la colère qu'elle éprouvait, mais plutôt de la peine. Elle détestait les situations de conflit, et se sentait coupable de ses mauvaises pensées. La Romaine savait déjà qu'elle passerait sûrement le reste de la journée, et surement la nuit, à ressasser évènements qui venaient de se passer, pour se demander comment elle aurait dû réagir.
La Rubis s'apprêtait à repartir, tout en ruminant ses idées noires, lorsqu'elle vit le sac que Yasushi-la-brute avait oublié par terre. Elle hésita ; il était sans doute encore à portée de voix, mais elle n'était pas sure d'avoir encore envie de lui parler. Ni de revoir sa tête qui faisait peur ! Mais d'un autre côté, elle-même aurait détesté perdre ses affaires, surtout qu'elle n'avait pas la moindre idée du prix du matériel scolaire, mais c'était sans aucun doute hors de prix pour quelqu'un comme lui ou elle.
Cela dit, l'idée de remplir le sac de boules de papier, ou de le cacher dans un coin, lui paraissait très tentante...
Non ! Un peu de sérieux ! Si elle ne le rendait pas, elle savait qu'elle aurait une très piètre image d'elle-même. Mais bon... elle n'était vraiment pas rassurée de devoir lui faire à nouveau face !
Elle ramassa le sac, et appela à voix haute:
- Iasouchi ?
Je suis très déçue ! Ce garçon n'est absolument pas un héros, finalement. Je ne l'aime plus du tout ! Quand il s'est énervé, j'ai eu peur qu'il me tape moi aussi ! Je crois que je l'ai vexé, mais je ne suis pas sûre de comprendre pourquoi. Mais de toute façon, depuis le début, il n'était pas très aimable.
La réaction du garçon fit à Appia l'effet d'une gifle ! Elle avait bien senti qu'ils n'étaient pas sur la même longueur d'onde, mais pas à ce point...
Par sa remarque, elle n'avait absolument pas cherché à blesser son interlocuteur, simplement à lui faire réaliser le côté "puéril" de son entêtement.
La réponse de Yasushi la laissa interdite, si bien qu'elle ne fit même pas mine de l'arrêter lorsqu'il s'en alla.
Le héros venait de descendre de son piédestal, échangeant en quelques secondes son statut contre celui de simple brute. Après tout, il fallait avoir un sacré grain pour attaquer sauvagement cinq personnes, comme ça ! Quelqu'un de raisonnable aurait au moins pris la peine de discuter avant ; de les menacer, ou n'importe quoi ! La Romaine se demandait sérieusement si, en réalité, le garçon n'était pas intervenu uniquement pour défouler son agressivité.
D'accord, monsieur avait vécu pauvrement, à l'inverse de la grande majorité des élèves de l'académie. Et oui, il semblait avoir eu une vie difficile ; mais ça au contraire, c'était commun à beaucoup de monde ici. Souvent à cause des pouvoirs. Mais ce n'était pas une raison pour se comporter comme ça !
Elle devait l'admettre, Appia avait supposé qu'au XXIème siècle la pauvreté avait été éradiquée, pour la simple raison que depuis son "réveil" il y avait toujours eu quelqu'un pour s'occuper d'elle, sans rien demander en échange. La clinique pédiatrique d'abord, où elle avait été recueillie et soignée, puis l'académie ensuite. Mais justement, si de telles choses existaient, pourquoi le garçon n'en avait-il pas profité ? La Romaine finit par en conclure -un peu hâtivement- que c'était juste un idiot. Ou un violent. Ou les deux.
Elle non plus ne possédait plus rien: même les vêtements qu'elle portait lui avaient été donnés par l'académie à son arrivée ! Sans parler de tout le reste ! Et pourtant elle ne se défoulait pas sur les gens qu'elle croisait, en clamant qu'elle avait vécu des moments difficiles !
Alors qui était-il, cet idiot, pour se permettre de lui faire la leçon ?
Même si elle était offusquée par l'attitude du garçon, ce n'était pas vraiment de la colère qu'elle éprouvait, mais plutôt de la peine. Elle détestait les situations de conflit, et se sentait coupable de ses mauvaises pensées. La Romaine savait déjà qu'elle passerait sûrement le reste de la journée, et surement la nuit, à ressasser évènements qui venaient de se passer, pour se demander comment elle aurait dû réagir.
La Rubis s'apprêtait à repartir, tout en ruminant ses idées noires, lorsqu'elle vit le sac que Yasushi-la-brute avait oublié par terre. Elle hésita ; il était sans doute encore à portée de voix, mais elle n'était pas sure d'avoir encore envie de lui parler. Ni de revoir sa tête qui faisait peur ! Mais d'un autre côté, elle-même aurait détesté perdre ses affaires, surtout qu'elle n'avait pas la moindre idée du prix du matériel scolaire, mais c'était sans aucun doute hors de prix pour quelqu'un comme lui ou elle.
Cela dit, l'idée de remplir le sac de boules de papier, ou de le cacher dans un coin, lui paraissait très tentante...
Non ! Un peu de sérieux ! Si elle ne le rendait pas, elle savait qu'elle aurait une très piètre image d'elle-même. Mais bon... elle n'était vraiment pas rassurée de devoir lui faire à nouveau face !
Elle ramassa le sac, et appela à voix haute:
- Iasouchi ?
- Spoiler:
- Désolée pour le retard ! J'ai réussi à récupérer internet =)
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
J'étais parti en marchant à pas lents et réguliers. La colère était peinte sur mes traits. Mes mains étaient cachées dans les poches de mon pantalon comme pour les cacher de toutes personnes qui aurait eu la merveilleuse idée de vouloir s'occuper de moi. Mais pourquoi donc mon sort intéressait-il tout le monde d'un coup? Je n'étais pourtant pas le seul orphelin de cette fichue ville. Enfin, je disais ça, mais, au fond, je savais que c'était à cause de mon pouvoir que je me retrouvais entre quatre murs. Je trouvais ces derniers étouffants. D'autres en avaient bien plus besoin que moi! Des enfants.
Mais ce n'était pas le but de cet établissement que de recueillir les enfants "perdus". La preuve en était le comportement, les habitudes vestimentaire ou simplement l'ignorance de certains élèves de cette académie. Ignorance qui pouvait me faire sortir de mes gonds. La preuve était simplement la façon dont j'avais répondu à Appia. J'avais honte. Ce sentiment me mettait en colère... contre moi-même. Après tout, elle avait juste voulu m'aider. D'autres avaient voulu m'aider. Pourtant, je ne les avais pas tous envoyés balader de la sorte...
J'avais presque atteint les escaliers en pensant à tout cela lorsqu'une voix féminine parvint jusqu'à mes oreilles dans ce couloir silencieux.
- Iasouchi ?
Hein? Quoi? Elle voulait encore me parler après ce que je lui avais fait? Après ce que je lui avais dit? Incroyable... Ce fait me toucha tellement que je pris quelques secondes pour me remettre avant de me tourner vers elle, en la regardant de la façon la plus neutre que je pus. Il fallait que je me maîtrise. Si je me laissais emporter, soit j'allais encore la blesser moralement, soit j'allais me fissurer.
- Oui? fut le seul mot que je pus lui répondre d'une voix neutre, bien que légèrement tremblante.
Mais ce n'était pas le but de cet établissement que de recueillir les enfants "perdus". La preuve en était le comportement, les habitudes vestimentaire ou simplement l'ignorance de certains élèves de cette académie. Ignorance qui pouvait me faire sortir de mes gonds. La preuve était simplement la façon dont j'avais répondu à Appia. J'avais honte. Ce sentiment me mettait en colère... contre moi-même. Après tout, elle avait juste voulu m'aider. D'autres avaient voulu m'aider. Pourtant, je ne les avais pas tous envoyés balader de la sorte...
J'avais presque atteint les escaliers en pensant à tout cela lorsqu'une voix féminine parvint jusqu'à mes oreilles dans ce couloir silencieux.
- Iasouchi ?
Hein? Quoi? Elle voulait encore me parler après ce que je lui avais fait? Après ce que je lui avais dit? Incroyable... Ce fait me toucha tellement que je pris quelques secondes pour me remettre avant de me tourner vers elle, en la regardant de la façon la plus neutre que je pus. Il fallait que je me maîtrise. Si je me laissais emporter, soit j'allais encore la blesser moralement, soit j'allais me fissurer.
- Oui? fut le seul mot que je pus lui répondre d'une voix neutre, bien que légèrement tremblante.
Et si j'étais vieille, tu serais un enfant ?
Cher journal,
Honnêtement, je crois que j'aurais préféré qu'il ne m'entende pas. Comme ça j'aurai juste eu à donner son sac aux surveillants, et j'aurai été débarrassée ! Parce que la... je ne sais vraiment pas ce qu'il risque de me faire s'il est encore en colère !
De toute manière, il était trop tard pour avoir des remords maintenant que le garçon était à nouveau devant elle. Il avait toujours ce visage inquiétant, ce qui n'arrangeait rien. Appia aurait été incapable de dire s'il était triste, toujours en colère, perdu, ou quoi que ce soit d'autre. Déjà qu'en temps normal elle n'était pas forcément douée pour lire le visage des gens, mais alors là...
- Oui?
Au moment de l'appeler, elle s'était fait un film dans sa tête, comme quoi elle allait le remettre à sa place avec une scène dramatique et des arguments frappants ! Ou en le prenant au dépourvu avec un pardon solennel et émouvant ! Et lui montrer qu'elle était meilleure que lui parce que même si elle non plus n'était pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle faisait le premier pas vers lui.
Tout son beau scénario s'effondra lorsqu'elle croisa le regard du Rubis ! Et au lieu de ce qu'elle avait imaginé, elle baissa les yeux en grimaçant.
Elle devait dissimuler son malaise! Faire comme si... elle était au-dessus de tout ça ! Et faire semblant d'être sure d'elle !
Facile à dire...
Étrangement, ce fut le comportement du garçon qui lui permit de se ressaisir . Elle s'était attendue à une réaction plus tranchée: qu'il lui lance un "quoi encore ?!" désagréable par exemple, qu'il la frappe, ou même qu'il s'excuse ! Mais la... il paraissait aussi hésitant qu'elle.
Pourtant, ce n'était pas une brute ? Ou un héros ? Les héros n'hésitent pas, les brutes non plus !
Toujours en faisant la moue, elle haussa un sourcil, et lui adressa un regard intrigué. Puis elle redirigea ses yeux vers ses pieds, pour indiquer au garçon son sac qui était juste à côté d'elle.
- Mh... tu as oublié ça...
Que c'était dur de savoir comment être avec les gens ! Mais en y réfléchissant, la petite Rubis finissait par cerner son problème. Enfin elle en avait plusieurs, mais l'un d'eux était plus important que les autres. Elle réalisait qu'elle considérait toutes les personnes plus âgées qu'elles comme des adultes. Il suffisait d'avoir 15-16 ans pour être à ses yeux un "monsieur" ou une "madame", et donc d'être plus digne de respect qu'elle-même. Mais en réalité tous les autres élèves, même Yasushi, n'étaient encore que des enfants ! Enfin... grands enfants pour certains, mais quand même !
Elle avait le souvenir très net qu'à une époque, elle considérait les "grands" de sept ans comme presque des adultes. Avec le recul ça paraissait ridicule, et pourtant il en était certainement de même avec sa vision actuelle des choses: c'était sa façon de voir qui était faussée parce qu'elle n'avait pas grandi. Alors qu'en poussant un peu le raisonnement... c'était elle la plus âgée ! Peut-être que si elle était devenue vieille, elle aurait l'impression que le monde était rempli d'enfants ?
C'était bien beau tout ça, mais il lui faisait quand même un peu peur, ce pas-un-monsieur-mais-un-enfant-Yasushi. Même en était persuadée qu'une "grande" de plusieurs siècles n'avait pas à se laisser marcher sur les pieds.
Pour briser le malaise qui perdurait toujours -et parce qu'elle était trop bavarde pour s'en empêcher- Appia essaya de relancer le dialogue.
- Je n'ai pas tout compris à ton histoire. Mais tu sais, tu aurais dû venir en Italie. Là-bas, j'étais dans une clinique, qui s'occupait des enfants malades. Même ceux qui n'avaient plus de... parents. Ils auraient surement bien voulu t'aider aussi !
Elle ne se considérait pas comme orpheline. Ses parents étaient vivants à une autre époque, voilà tout. C'était... plutôt embêtant, mais elle était convaincue de pouvoir y remédier un jour.
C'était ça ou hurler, crier, pleurer, de toute façon...
Honnêtement, je crois que j'aurais préféré qu'il ne m'entende pas. Comme ça j'aurai juste eu à donner son sac aux surveillants, et j'aurai été débarrassée ! Parce que la... je ne sais vraiment pas ce qu'il risque de me faire s'il est encore en colère !
De toute manière, il était trop tard pour avoir des remords maintenant que le garçon était à nouveau devant elle. Il avait toujours ce visage inquiétant, ce qui n'arrangeait rien. Appia aurait été incapable de dire s'il était triste, toujours en colère, perdu, ou quoi que ce soit d'autre. Déjà qu'en temps normal elle n'était pas forcément douée pour lire le visage des gens, mais alors là...
- Oui?
Au moment de l'appeler, elle s'était fait un film dans sa tête, comme quoi elle allait le remettre à sa place avec une scène dramatique et des arguments frappants ! Ou en le prenant au dépourvu avec un pardon solennel et émouvant ! Et lui montrer qu'elle était meilleure que lui parce que même si elle non plus n'était pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, elle faisait le premier pas vers lui.
Tout son beau scénario s'effondra lorsqu'elle croisa le regard du Rubis ! Et au lieu de ce qu'elle avait imaginé, elle baissa les yeux en grimaçant.
Elle devait dissimuler son malaise! Faire comme si... elle était au-dessus de tout ça ! Et faire semblant d'être sure d'elle !
Facile à dire...
Étrangement, ce fut le comportement du garçon qui lui permit de se ressaisir . Elle s'était attendue à une réaction plus tranchée: qu'il lui lance un "quoi encore ?!" désagréable par exemple, qu'il la frappe, ou même qu'il s'excuse ! Mais la... il paraissait aussi hésitant qu'elle.
Pourtant, ce n'était pas une brute ? Ou un héros ? Les héros n'hésitent pas, les brutes non plus !
Toujours en faisant la moue, elle haussa un sourcil, et lui adressa un regard intrigué. Puis elle redirigea ses yeux vers ses pieds, pour indiquer au garçon son sac qui était juste à côté d'elle.
- Mh... tu as oublié ça...
Que c'était dur de savoir comment être avec les gens ! Mais en y réfléchissant, la petite Rubis finissait par cerner son problème. Enfin elle en avait plusieurs, mais l'un d'eux était plus important que les autres. Elle réalisait qu'elle considérait toutes les personnes plus âgées qu'elles comme des adultes. Il suffisait d'avoir 15-16 ans pour être à ses yeux un "monsieur" ou une "madame", et donc d'être plus digne de respect qu'elle-même. Mais en réalité tous les autres élèves, même Yasushi, n'étaient encore que des enfants ! Enfin... grands enfants pour certains, mais quand même !
Elle avait le souvenir très net qu'à une époque, elle considérait les "grands" de sept ans comme presque des adultes. Avec le recul ça paraissait ridicule, et pourtant il en était certainement de même avec sa vision actuelle des choses: c'était sa façon de voir qui était faussée parce qu'elle n'avait pas grandi. Alors qu'en poussant un peu le raisonnement... c'était elle la plus âgée ! Peut-être que si elle était devenue vieille, elle aurait l'impression que le monde était rempli d'enfants ?
C'était bien beau tout ça, mais il lui faisait quand même un peu peur, ce pas-un-monsieur-mais-un-enfant-Yasushi. Même en était persuadée qu'une "grande" de plusieurs siècles n'avait pas à se laisser marcher sur les pieds.
Pour briser le malaise qui perdurait toujours -et parce qu'elle était trop bavarde pour s'en empêcher- Appia essaya de relancer le dialogue.
- Je n'ai pas tout compris à ton histoire. Mais tu sais, tu aurais dû venir en Italie. Là-bas, j'étais dans une clinique, qui s'occupait des enfants malades. Même ceux qui n'avaient plus de... parents. Ils auraient surement bien voulu t'aider aussi !
Elle ne se considérait pas comme orpheline. Ses parents étaient vivants à une autre époque, voilà tout. C'était... plutôt embêtant, mais elle était convaincue de pouvoir y remédier un jour.
C'était ça ou hurler, crier, pleurer, de toute façon...
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Elle mit un certain temps avant de me répondre :
- Mh... tu as oublié ça...
Pourquoi avait-elle autant hésité pour me montrer enfin mon sac de cours? Peut-être était-ce ma faute? Oui, c'était certainement ça. Est-ce que Yumi avait raison quand elle disait me trouver gentil? Etais-je vraiment gentil? Je n'en étais vraiment pas sûr. Quelqu'un de plus gentil aurait eu le courage de s'excuser. Quelqu'un de plus gentil aurait sourit pour la rassurer... Je n'étais pas ce genre de personne. Même si je pensais à le faire, les mots ne me venaient pas. Je ne savais pas comment on faisait. Je ne savais pas quand c'était le moment de le faire.
Sans un mot, je me redirigeais simplement vers mon sac et me baissait pour prendre mon bien et le mettre sr mon épaule. Je ne pris pas la peine de regarder la jeune fille de peur de lui faire peur de nouveau. Ou même plus qu'à cet instant. Mais, lorsque je fus sur le point de partir à nouveau, elle m'adressa à nouveau la parole :
- Je n'ai pas tout compris à ton histoire. Mais tu sais, tu aurais dû venir en Italie. Là-bas, j'étais dans une clinique, qui s'occupait des enfants malades. Même ceux qui n'avaient plus de... parents. Ils auraient surement bien voulu t'aider aussi !
J'étais surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise quelque chose comme ça, et sans peur. Je me sentis mal. Des images vinrent s'imposer à moi, malgré mes efforts pour les oublier. Les yeux au sol, je fermai les poings si fort que les jointures blanchirent et je lui répondis en tentant d'être le plus neutre possible :
- Je ne veux pas retourner dans une... une famille. (Ah ce que ce mot pouvait me rendre nerveux, peureux...) Ici, en Angleterre, nous avons des orphelinats. Mais, si j'y étais allé, je n'aurais pas pu m'occuper des orphelins qui sont comme moi à leur âge, j'aurais pu aussi être adopté et... tout aurait recommencé.
Je ne voulais pas me souvenir. Pas maintenant. Dans quelques jours je laisserais mes larmes, ma tristesse et ma détresse éclater devant la tombe que je visitais chaque année. Mais, là, c'était franchement pas le moment...
- Mh... tu as oublié ça...
Pourquoi avait-elle autant hésité pour me montrer enfin mon sac de cours? Peut-être était-ce ma faute? Oui, c'était certainement ça. Est-ce que Yumi avait raison quand elle disait me trouver gentil? Etais-je vraiment gentil? Je n'en étais vraiment pas sûr. Quelqu'un de plus gentil aurait eu le courage de s'excuser. Quelqu'un de plus gentil aurait sourit pour la rassurer... Je n'étais pas ce genre de personne. Même si je pensais à le faire, les mots ne me venaient pas. Je ne savais pas comment on faisait. Je ne savais pas quand c'était le moment de le faire.
Sans un mot, je me redirigeais simplement vers mon sac et me baissait pour prendre mon bien et le mettre sr mon épaule. Je ne pris pas la peine de regarder la jeune fille de peur de lui faire peur de nouveau. Ou même plus qu'à cet instant. Mais, lorsque je fus sur le point de partir à nouveau, elle m'adressa à nouveau la parole :
- Je n'ai pas tout compris à ton histoire. Mais tu sais, tu aurais dû venir en Italie. Là-bas, j'étais dans une clinique, qui s'occupait des enfants malades. Même ceux qui n'avaient plus de... parents. Ils auraient surement bien voulu t'aider aussi !
J'étais surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise quelque chose comme ça, et sans peur. Je me sentis mal. Des images vinrent s'imposer à moi, malgré mes efforts pour les oublier. Les yeux au sol, je fermai les poings si fort que les jointures blanchirent et je lui répondis en tentant d'être le plus neutre possible :
- Je ne veux pas retourner dans une... une famille. (Ah ce que ce mot pouvait me rendre nerveux, peureux...) Ici, en Angleterre, nous avons des orphelinats. Mais, si j'y étais allé, je n'aurais pas pu m'occuper des orphelins qui sont comme moi à leur âge, j'aurais pu aussi être adopté et... tout aurait recommencé.
Je ne voulais pas me souvenir. Pas maintenant. Dans quelques jours je laisserais mes larmes, ma tristesse et ma détresse éclater devant la tombe que je visitais chaque année. Mais, là, c'était franchement pas le moment...
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Cher journal,
Au début j'ai cru qu'il allait encore se fâcher ! Et vu comme il serrait les poings, avec son regard bizarre, j'ai même eu peur qu'il m'attaque !
En constatant que son interlocuteur manifestait une sorte... d'émotion, à propos du sujet abordé, Appia avait redouté qu'il ne se fâche à nouveau. Mais au lieu de ça, il sembla prendre sur lui, et lui expliqua calmement ce qu'il en était.
Ainsi, en Angleterre, on recueillait aussi les orphelins, même les pauvres, pour leur donner une nouvelle famille ! Décidément, à bien des égards, le XXIème siècle était une époque paradisiaque.
Et pourtant, Yasushi avait renoncé à ce privilège pour prendre soin de ceux qui -pour une raison qu'elle ne comprenait pas vraiment- ne pouvaient pas être adopté. C'était bien un héros alors ?! Brutal, rustre,... mais altruiste !
Depuis le début, le garçon aux cheveux blonds faisait des montagnes russes dans l'estime de la petite Romaine ! Lui qui était dans le bas fond du mépris, revenait sur son piédestal de héros ! Elle l'imaginait déjà comme un jeune papa qui s'occupait de toute une bande d'enfants perdus à la Peter Pan. Sa façon de voir les choses était paradoxale puisque pour elle, faire travailler des enfants, où en voir abandonnés dans la rue, n'était pas choquant en soi. En revanche, elle n'imaginait pas que ce genre de choses existait encore dans le monde merveilleux de 2015.
- C'est… vraiment très généreux ce que tu fais pour les autres enfants ! Finalement, je crois que tu es quelqu'un de gentil… même si tu es un peu brutal.
Elle conclut sa phrase par un sourire taquin pour que son interlocuteur ne se méprenne pas sur ses propos. Malgré tout, vu la susceptibilité du spécimen, elle se rendit compte qu'elle prenait un risque.
Tout en parlant, une autre information se fraya un chemin dans son cerveau : s'il s'occupait d'enfants orphelins, mais qu'il devait aussi suivre les cours à l'académie, comment faisait-il ? Que ce soit pour s'occuper d'eux ou pour les nourrir d'ailleurs.
Dévorée par la curiosité, les yeux brillants d'excitation, la Romaine lâcha une nouvelle fournée de questions :
- Mais du coup tu fais comment si tu es à l'académie ? Ils y sont venus avec toi ? Ou alors tu ne retournes les voir que le soir pour dormir ? A moins qu'ils n'aient trouvé de nouveaux parents ?
Au début j'ai cru qu'il allait encore se fâcher ! Et vu comme il serrait les poings, avec son regard bizarre, j'ai même eu peur qu'il m'attaque !
En constatant que son interlocuteur manifestait une sorte... d'émotion, à propos du sujet abordé, Appia avait redouté qu'il ne se fâche à nouveau. Mais au lieu de ça, il sembla prendre sur lui, et lui expliqua calmement ce qu'il en était.
Ainsi, en Angleterre, on recueillait aussi les orphelins, même les pauvres, pour leur donner une nouvelle famille ! Décidément, à bien des égards, le XXIème siècle était une époque paradisiaque.
Et pourtant, Yasushi avait renoncé à ce privilège pour prendre soin de ceux qui -pour une raison qu'elle ne comprenait pas vraiment- ne pouvaient pas être adopté. C'était bien un héros alors ?! Brutal, rustre,... mais altruiste !
Depuis le début, le garçon aux cheveux blonds faisait des montagnes russes dans l'estime de la petite Romaine ! Lui qui était dans le bas fond du mépris, revenait sur son piédestal de héros ! Elle l'imaginait déjà comme un jeune papa qui s'occupait de toute une bande d'enfants perdus à la Peter Pan. Sa façon de voir les choses était paradoxale puisque pour elle, faire travailler des enfants, où en voir abandonnés dans la rue, n'était pas choquant en soi. En revanche, elle n'imaginait pas que ce genre de choses existait encore dans le monde merveilleux de 2015.
- C'est… vraiment très généreux ce que tu fais pour les autres enfants ! Finalement, je crois que tu es quelqu'un de gentil… même si tu es un peu brutal.
Elle conclut sa phrase par un sourire taquin pour que son interlocuteur ne se méprenne pas sur ses propos. Malgré tout, vu la susceptibilité du spécimen, elle se rendit compte qu'elle prenait un risque.
Tout en parlant, une autre information se fraya un chemin dans son cerveau : s'il s'occupait d'enfants orphelins, mais qu'il devait aussi suivre les cours à l'académie, comment faisait-il ? Que ce soit pour s'occuper d'eux ou pour les nourrir d'ailleurs.
Dévorée par la curiosité, les yeux brillants d'excitation, la Romaine lâcha une nouvelle fournée de questions :
- Mais du coup tu fais comment si tu es à l'académie ? Ils y sont venus avec toi ? Ou alors tu ne retournes les voir que le soir pour dormir ? A moins qu'ils n'aient trouvé de nouveaux parents ?
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
- C'est… vraiment très généreux ce que tu fais pour les autres enfants ! Finalement, je crois que tu es quelqu'un de gentil… même si tu es un peu brutal.
Pourquoi tout le monde trouvait que j'étais gentil? Pourquoi, à leurs yeux, je faisais quelque chose de bien en m'occupant des gosses de la rue? Pourquoi les personnes qui nous rejetaient, nous insultaient, nous humiliaient, ne disaient pas la même chose? Était-ce parce qu'elles avaient été volées? Comment pouvaient-on changer de point de vue de la sorte? Le vécu. Personne n'avait le même vécu et ce dernier nous montrait une facette différente de la vie. J'avais pu le constater rien qu'avec ma conversation entre Appia et moi, quand elle me faisait voir qu'au final elle ne connaissait rien aux conditions des enfants de la rue parce qu'elle n'en était pas une. Son histoire était toute autre, mais je ne voulais pas la connaître. J'avais trop à faire avec la mienne pour le moment... et ça n'allait pas aller en s'arrangeant.
La jeune fille me sourit. Sa conclusion ne me surprit pas le moins du monde. Je savais que j'étais une brute, même si je ne ressemblait pas à celle qui était mon ennemie jurée. Le garçon grassouillet dont je parle était du genre à voler les autres gosses de la rue et les marchands, de taper pour un oui ou pour un non... Je ne voulais pas lui ressemblait. C'est pour cela que j'aidais les plus faibles à quelques conditions et que je faisais tout pour me contrôler. Ce n'était pas toujours facile, mais j'espérais bien y arriver.
- Mais du coup tu fais comment si tu es à l'académie ? Ils y sont venus avec toi ? Ou alors tu ne retournes les voir que le soir pour dormir ? A moins qu'ils n'aient trouvé de nouveaux parents ?
Je me mordis les joues lorsqu'elle eut prononcé le dernier mot. Ne pas s'énerver. Surtout rester calme. me répétais-je pendant quelques secondes avant de lui répondre de la même façon qu'un peu plus tôt :
- Je vais les voir le plus souvent possible. Même s'ils sont jeunes, ils savent se débrouiller par eux-même sans voler. Je m'occupe des brutes, les véritables brutes qui tapent et volent tout le monde, quand elles s'en prennent à mon groupe de gosses.
Mais j'essayais de trouver une autre solution. En évitant la police, l'orphelinat... tout ce qui pourrait les rendre malheureux. Je n'étais pas gentil, sinon je leur aurai demandé ce qu'ils souhaitaient. Sinon j'aurais accepté qu'ils aient ce que je redoutais le plus. J'aurais mis à part mon passé pour leur permettre d'avoir une vie meilleure.
Pourquoi tout le monde trouvait que j'étais gentil? Pourquoi, à leurs yeux, je faisais quelque chose de bien en m'occupant des gosses de la rue? Pourquoi les personnes qui nous rejetaient, nous insultaient, nous humiliaient, ne disaient pas la même chose? Était-ce parce qu'elles avaient été volées? Comment pouvaient-on changer de point de vue de la sorte? Le vécu. Personne n'avait le même vécu et ce dernier nous montrait une facette différente de la vie. J'avais pu le constater rien qu'avec ma conversation entre Appia et moi, quand elle me faisait voir qu'au final elle ne connaissait rien aux conditions des enfants de la rue parce qu'elle n'en était pas une. Son histoire était toute autre, mais je ne voulais pas la connaître. J'avais trop à faire avec la mienne pour le moment... et ça n'allait pas aller en s'arrangeant.
La jeune fille me sourit. Sa conclusion ne me surprit pas le moins du monde. Je savais que j'étais une brute, même si je ne ressemblait pas à celle qui était mon ennemie jurée. Le garçon grassouillet dont je parle était du genre à voler les autres gosses de la rue et les marchands, de taper pour un oui ou pour un non... Je ne voulais pas lui ressemblait. C'est pour cela que j'aidais les plus faibles à quelques conditions et que je faisais tout pour me contrôler. Ce n'était pas toujours facile, mais j'espérais bien y arriver.
- Mais du coup tu fais comment si tu es à l'académie ? Ils y sont venus avec toi ? Ou alors tu ne retournes les voir que le soir pour dormir ? A moins qu'ils n'aient trouvé de nouveaux parents ?
Je me mordis les joues lorsqu'elle eut prononcé le dernier mot. Ne pas s'énerver. Surtout rester calme. me répétais-je pendant quelques secondes avant de lui répondre de la même façon qu'un peu plus tôt :
- Je vais les voir le plus souvent possible. Même s'ils sont jeunes, ils savent se débrouiller par eux-même sans voler. Je m'occupe des brutes, les véritables brutes qui tapent et volent tout le monde, quand elles s'en prennent à mon groupe de gosses.
Mais j'essayais de trouver une autre solution. En évitant la police, l'orphelinat... tout ce qui pourrait les rendre malheureux. Je n'étais pas gentil, sinon je leur aurai demandé ce qu'ils souhaitaient. Sinon j'aurais accepté qu'ils aient ce que je redoutais le plus. J'aurais mis à part mon passé pour leur permettre d'avoir une vie meilleure.
Yasu le mafieux
Cher journal,
Décidément, je n'arrive pas à comprendre ce garçon ! Mais il m'intrigue de plus en plus. Je suis sûre qu'il n'est pas bête, donc son raisonnement a sûrement un sens.
Mais pourquoi s'imposer de vivre dans la rue quand on peut avoir de nouveaux parents ? Une maison luxueuse gratuite ? Entre trois et quatre repas par jour ?
En résumé, Yasushi, qui, à l'en croire, vivait dans la rue, protégeait des enfants dans le même cas que lui ; il leur apprenait à vivre sans voler -probablement en travaillant ?-, mais sans utiliser l'aide qu' « on » leur offrait. Qui était ce « on » d'ailleurs, elle n''en savait rien. C'était honorable… enfin sûrement. Mais pas très sensé, de son point de vue.
Elle continua à l'interroger, en s’efforçant toujours d'être aimable, bien qu'elle soit un peu tendue à cause du risque que le Rubis s'énerve de nouveau.
- Alors si je comprends bien tu les fais travailler, tu les protèges, et en échange ils te rapportent de quoi te nourrir ? Tu es une sorte de mafieux finalement ?
Pour elle, cela n'avait absolument pas la connotation négative que l'on associe à la mafia contemporaine. Même si les mafias de l'époque avaient un fonctionnement globalement similaire, il s'agissait surtout d'organisations qui, quand le besoin s'en faisait sentir, s'occupaient de distribuer gratuitement du pain et du blé à ceux qui en avaient besoin. C'était surtout pour eux un moyen de se faire bien voir de la population et d'être tolérés par le gouvernement, mais Appia était bien loin de ce genre de considérations.
Pour elle, son raisonnement collait tout à fait : une personne brutale, mais avec un gentil fond, dont le métier est la violence et l'argent, mais dont les préoccupations vont à la protection et le bien-être.
A force de jouer les curieuses, l'heure de son prochain cours était déjà passée mais elle s'en fichait ! Cela ne l'empêchait pas de vouloir à tout prix résoudre certains mystères, d'autant que Yasushi semblait enfin décidé à répondre !
- Mais je ne comprends toujours pas : pourquoi moi j'ai le droit d'être à l'académie, et pas eux ? Je n'ai pas d'argent, mon uniforme on me l'a donné. Et je ne suis qu'une… -elle chercha sans succès un synonyme anglais à « plébéienne », n'en connaissant pas la traduction- je ne suis pas sûre du mot : une… fille pas riche et pas… noble. Et pourquoi toi tu y es allé, finalement, alors que tu as déjà une vie ?
Elle s'était peut-être un peu trop avancée. Après tout le garçon ne s'était pas du tout intéressé à elle, ce qui lui avait permis de ne pas avoir à mentir à son sujet, mais elle avait toujours peur de montrer qu'elle ne connaissait pas certaines choses évidentes pour les gens de cette époque. Au pire, elle essaierait de jouer la carte du je-viens-d'Italie-on-a-pas-les-mêmes-coutumes !
Décidément, je n'arrive pas à comprendre ce garçon ! Mais il m'intrigue de plus en plus. Je suis sûre qu'il n'est pas bête, donc son raisonnement a sûrement un sens.
Mais pourquoi s'imposer de vivre dans la rue quand on peut avoir de nouveaux parents ? Une maison luxueuse gratuite ? Entre trois et quatre repas par jour ?
En résumé, Yasushi, qui, à l'en croire, vivait dans la rue, protégeait des enfants dans le même cas que lui ; il leur apprenait à vivre sans voler -probablement en travaillant ?-, mais sans utiliser l'aide qu' « on » leur offrait. Qui était ce « on » d'ailleurs, elle n''en savait rien. C'était honorable… enfin sûrement. Mais pas très sensé, de son point de vue.
Elle continua à l'interroger, en s’efforçant toujours d'être aimable, bien qu'elle soit un peu tendue à cause du risque que le Rubis s'énerve de nouveau.
- Alors si je comprends bien tu les fais travailler, tu les protèges, et en échange ils te rapportent de quoi te nourrir ? Tu es une sorte de mafieux finalement ?
Pour elle, cela n'avait absolument pas la connotation négative que l'on associe à la mafia contemporaine. Même si les mafias de l'époque avaient un fonctionnement globalement similaire, il s'agissait surtout d'organisations qui, quand le besoin s'en faisait sentir, s'occupaient de distribuer gratuitement du pain et du blé à ceux qui en avaient besoin. C'était surtout pour eux un moyen de se faire bien voir de la population et d'être tolérés par le gouvernement, mais Appia était bien loin de ce genre de considérations.
Pour elle, son raisonnement collait tout à fait : une personne brutale, mais avec un gentil fond, dont le métier est la violence et l'argent, mais dont les préoccupations vont à la protection et le bien-être.
A force de jouer les curieuses, l'heure de son prochain cours était déjà passée mais elle s'en fichait ! Cela ne l'empêchait pas de vouloir à tout prix résoudre certains mystères, d'autant que Yasushi semblait enfin décidé à répondre !
- Mais je ne comprends toujours pas : pourquoi moi j'ai le droit d'être à l'académie, et pas eux ? Je n'ai pas d'argent, mon uniforme on me l'a donné. Et je ne suis qu'une… -elle chercha sans succès un synonyme anglais à « plébéienne », n'en connaissant pas la traduction- je ne suis pas sûre du mot : une… fille pas riche et pas… noble. Et pourquoi toi tu y es allé, finalement, alors que tu as déjà une vie ?
Elle s'était peut-être un peu trop avancée. Après tout le garçon ne s'était pas du tout intéressé à elle, ce qui lui avait permis de ne pas avoir à mentir à son sujet, mais elle avait toujours peur de montrer qu'elle ne connaissait pas certaines choses évidentes pour les gens de cette époque. Au pire, elle essaierait de jouer la carte du je-viens-d'Italie-on-a-pas-les-mêmes-coutumes !
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Bien qu'aimable, ce qu'elle se mit à me dire me blessa :
- Alors si je comprends bien tu les fais travailler, tu les protèges, et en échange ils te rapportent de quoi te nourrir ? Tu es une sorte de mafieux finalement ?
Je me fis violence pour lui répondre sur un ton calme et posé malgré la colère qui menaçait d'exploser :
- Non, tu n'y es pas du tout. Dans la rue, tu as deux solutions : soit tu voles, soit tu vends et/ou travail. Moi, je travaille en tant que nettoyeur de la ville. Les gosses, eux, vendent leurs trouvailles. Du coup, la plupart du temps, c'est moi qui les nourrit en plus de les protéger. Ça n'a donc rien à voir avec ce que tu me dis.
Je la regardais en essayant de paraître aimable, ce qui me parut compliqué à cause de cette histoire de... comment on dit déjà? Ah oui, à cause de ce quiproquo. Tout qui touchais à ce que je faisais et mon histoire dans la rue me tenait beaucoup à coeur. Peut-être trop. Du coup, j'avais beaucoup de mal à contenir mes émotions qui pourraient effrayer mon interlocutrice. Cette dernière n'en avait apparemment pas fini de vouloir en savoir plus sur moi :
- Mais je ne comprends toujours pas : pourquoi moi j'ai le droit d'être à l'académie, et pas eux ? Je n'ai pas d'argent, mon uniforme on me l'a donné. Et je ne suis qu'une… je ne suis pas sûre du mot : une… fille pas riche et pas… noble. Et pourquoi toi tu y es allé, finalement, alors que tu as déjà une vie ?
Pour lui répondre au mieux, je me remémorais la lettre que j'avais reçu et pourquoi j'étais venu ici. La réponse me vint alors toute seule :
- Je ne suis pas riche non plus, je te rappel. Si nous sommes ici, c'est simplement parce que nous avons tous quelque chose en commun : un pouvoir. Si tu ne sais pas quel est le tien, je suppose que l'académie le sais. Ou en a une idée. En tout cas, ce n'est pas ta classe sociale qui fait que tu es ici. Sinon, je ne serais pas là non plus.
Je me tus pour la laisser méditer ce que je venais de lui dire. En attendant, je me demandai si j'allais pouvoir sortir pour rendre visite aux orphelins qui devaient m'attendre.
- Alors si je comprends bien tu les fais travailler, tu les protèges, et en échange ils te rapportent de quoi te nourrir ? Tu es une sorte de mafieux finalement ?
Je me fis violence pour lui répondre sur un ton calme et posé malgré la colère qui menaçait d'exploser :
- Non, tu n'y es pas du tout. Dans la rue, tu as deux solutions : soit tu voles, soit tu vends et/ou travail. Moi, je travaille en tant que nettoyeur de la ville. Les gosses, eux, vendent leurs trouvailles. Du coup, la plupart du temps, c'est moi qui les nourrit en plus de les protéger. Ça n'a donc rien à voir avec ce que tu me dis.
Je la regardais en essayant de paraître aimable, ce qui me parut compliqué à cause de cette histoire de... comment on dit déjà? Ah oui, à cause de ce quiproquo. Tout qui touchais à ce que je faisais et mon histoire dans la rue me tenait beaucoup à coeur. Peut-être trop. Du coup, j'avais beaucoup de mal à contenir mes émotions qui pourraient effrayer mon interlocutrice. Cette dernière n'en avait apparemment pas fini de vouloir en savoir plus sur moi :
- Mais je ne comprends toujours pas : pourquoi moi j'ai le droit d'être à l'académie, et pas eux ? Je n'ai pas d'argent, mon uniforme on me l'a donné. Et je ne suis qu'une… je ne suis pas sûre du mot : une… fille pas riche et pas… noble. Et pourquoi toi tu y es allé, finalement, alors que tu as déjà une vie ?
Pour lui répondre au mieux, je me remémorais la lettre que j'avais reçu et pourquoi j'étais venu ici. La réponse me vint alors toute seule :
- Je ne suis pas riche non plus, je te rappel. Si nous sommes ici, c'est simplement parce que nous avons tous quelque chose en commun : un pouvoir. Si tu ne sais pas quel est le tien, je suppose que l'académie le sais. Ou en a une idée. En tout cas, ce n'est pas ta classe sociale qui fait que tu es ici. Sinon, je ne serais pas là non plus.
Je me tus pour la laisser méditer ce que je venais de lui dire. En attendant, je me demandai si j'allais pouvoir sortir pour rendre visite aux orphelins qui devaient m'attendre.
Le gentil vaurien
Cher journal,
Il a beau prétendre qu'il n'est pas un mafieux, moi je trouve que ce qu'il fait y ressemble quand même beaucoup ! C'est bizarre qu'il en ait honte, alors qu'il accepte de parler de sa vie dans la rue, et des enfants dont il s'occupe.
Au final, je ne sais pas trop si je l'embête ou pas. Il ne fait pas mine de partir, mais il ne me relance pas non plus. J'aimerai bien lui poser encore des tas de questions, mais comme à chaque fois il semble sur le point de se fâcher je ne vais peut-être pas m'y risquer.
Appia resta un moment à hésiter. Malgré toute la haute estime qu'il semblait accorder à son ancienne vie, Yasushi ne lui avait pas dit pourquoi il l'avait soudain sacrifiée au profit de l'académie. La Romaine savait que si elle avait eu le choix entre retrouver sa famille et apprendre à maîtriser un soi-disant pouvoir, elle n'aurait pas hésité une seconde, et aurait dit adieu au pouvoir, à l'académie, et au reste !
- Décidément, je ne comprends pas du tout ta façon de penser ! Tu es peut-être bizarre, ou alors tellement logique que ça me dépasse !
Après tout, il était assez âgé, et surtout assez fort pour savoir ce qu'il voulait. Cela ne la regardait sans doute pas. Sauf que même en admettant ça elle en revenait au problème du début : ce grand gaillard, fier et indépendant, avait de vilaines traces de brûlures qu'il refusait de faire soigner !
C'est alors que la Rubis fit l'association entre les différents éléments : peut-être était-il venu contre son gré ? Il disait protéger les enfants… il avait sans doute besoin de son pouvoir de lumières violettes pour ça. Malheureusement, ce pouvoir le blessait lorsqu'il l'utilisait. C'était sûrement pour ça qu'il était venu à Tsuki : il avait laissé sa famille/mafia de la rue à contre cœur, pour un moment, pour apprendre à se contrôler ! Et quand il retournerait à la rue, il serait encore plus redoutable ! Vu comme ça, c'était vraiment beau ! Très sérieusement, si c'était bien la raison, ce garçon y perdait beaucoup en ne montrant que les côtés sombres de sa personnalité.
Bon après, il ne fallait pas oublier l'hypothèse selon laquelle c'était juste une brute qui faisait ce qu'il voulait, là où ses poings lui commandaient d'aller…
- Bon… j'espère vraiment que tu trouveras ce que tu cherches à l'académie. En tout cas, merci encore de m'avoir aidée. On se reverra peut-être, je suis aussi de la maison Rubis.
Elle fit mine de s'éloigner de quelques pas, puis se retourna vers Yasushi, et lui dit avec un air taquin :
- Quand il n'y aura plus personne pour te voir, tu devrais quand même passer voir l'infirmière. Elle est vraiment très bien, elle trouvera sûrement quelque chose à faire pour tes mains !
La petite Rubis trouvait le résultat de sa rencontre avec le garçon plutôt mitigé. Même si elle pensait avoir plus ou moins cernée sa personnalité, elle n'était toujours pas sûre de comprendre sa façon de penser. En tout cas ils n'étaient carrément pas sur la même longueur d'onde ! De ce fait, elle n'était pas non plus certaine d'avoir laissé une très bonne impression d'elle-même au garçon, ce qui la dérangeait un peu.
Il a beau prétendre qu'il n'est pas un mafieux, moi je trouve que ce qu'il fait y ressemble quand même beaucoup ! C'est bizarre qu'il en ait honte, alors qu'il accepte de parler de sa vie dans la rue, et des enfants dont il s'occupe.
Au final, je ne sais pas trop si je l'embête ou pas. Il ne fait pas mine de partir, mais il ne me relance pas non plus. J'aimerai bien lui poser encore des tas de questions, mais comme à chaque fois il semble sur le point de se fâcher je ne vais peut-être pas m'y risquer.
Appia resta un moment à hésiter. Malgré toute la haute estime qu'il semblait accorder à son ancienne vie, Yasushi ne lui avait pas dit pourquoi il l'avait soudain sacrifiée au profit de l'académie. La Romaine savait que si elle avait eu le choix entre retrouver sa famille et apprendre à maîtriser un soi-disant pouvoir, elle n'aurait pas hésité une seconde, et aurait dit adieu au pouvoir, à l'académie, et au reste !
- Décidément, je ne comprends pas du tout ta façon de penser ! Tu es peut-être bizarre, ou alors tellement logique que ça me dépasse !
Après tout, il était assez âgé, et surtout assez fort pour savoir ce qu'il voulait. Cela ne la regardait sans doute pas. Sauf que même en admettant ça elle en revenait au problème du début : ce grand gaillard, fier et indépendant, avait de vilaines traces de brûlures qu'il refusait de faire soigner !
C'est alors que la Rubis fit l'association entre les différents éléments : peut-être était-il venu contre son gré ? Il disait protéger les enfants… il avait sans doute besoin de son pouvoir de lumières violettes pour ça. Malheureusement, ce pouvoir le blessait lorsqu'il l'utilisait. C'était sûrement pour ça qu'il était venu à Tsuki : il avait laissé sa famille/mafia de la rue à contre cœur, pour un moment, pour apprendre à se contrôler ! Et quand il retournerait à la rue, il serait encore plus redoutable ! Vu comme ça, c'était vraiment beau ! Très sérieusement, si c'était bien la raison, ce garçon y perdait beaucoup en ne montrant que les côtés sombres de sa personnalité.
Bon après, il ne fallait pas oublier l'hypothèse selon laquelle c'était juste une brute qui faisait ce qu'il voulait, là où ses poings lui commandaient d'aller…
- Bon… j'espère vraiment que tu trouveras ce que tu cherches à l'académie. En tout cas, merci encore de m'avoir aidée. On se reverra peut-être, je suis aussi de la maison Rubis.
Elle fit mine de s'éloigner de quelques pas, puis se retourna vers Yasushi, et lui dit avec un air taquin :
- Quand il n'y aura plus personne pour te voir, tu devrais quand même passer voir l'infirmière. Elle est vraiment très bien, elle trouvera sûrement quelque chose à faire pour tes mains !
La petite Rubis trouvait le résultat de sa rencontre avec le garçon plutôt mitigé. Même si elle pensait avoir plus ou moins cernée sa personnalité, elle n'était toujours pas sûre de comprendre sa façon de penser. En tout cas ils n'étaient carrément pas sur la même longueur d'onde ! De ce fait, elle n'était pas non plus certaine d'avoir laissé une très bonne impression d'elle-même au garçon, ce qui la dérangeait un peu.
Re: Le mal dans le couloir [Pv Appia - FIN]
Mon interlocutrice ne réfléchit pas longtemps avant de paraître désespérée :
- Décidément, je ne comprends pas du tout ta façon de penser ! Tu es peut-être bizarre, ou alors tellement logique que ça me dépasse !
Devant cette remarque, je me contentai d'hausser les épaules en lui jetant un bref regard avant de détourner les yeux. Je ne m'attendais pas à ce qu'on me comprenne dans cette école. Ce n'était pas comme si j'avais voulu venir... Mais lui expliquer aurait été trop long à mon goût et certainement peu compréhensible pour une fillette qui me prenait pour ce que j'étais pas.
Si je restais, c'était juste par "politesse", pour qu'elle n'aille pas croire que j'étais fâché, ou autre chose. Mais pourquoi me souciais-je de ça? Après tout ça m'avait pas dérangé plus tôt. Pourtant, je m'en voulais d'être partis parce que ses propos m'avais blessés. Je n'aimais pas crier. Je le regrettais toujours. Et pendant longtemps, sans savoir comment m'excuser.
- Bon… j'espère vraiment que tu trouveras ce que tu cherches à l'académie. En tout cas, merci encore de m'avoir aidée. On se reverra peut-être, je suis aussi de la maison Rubis.
Elle commença à partir. J'allais faire de même lorsqu'elle sembla se raviser :
- Quand il n'y aura plus personne pour te voir, tu devrais quand même passer voir l'infirmière. Elle est vraiment très bien, elle trouvera sûrement quelque chose à faire pour tes mains !
Encore ça? Mais qu'avait-ils tous avec l'infirmerie? Je n'avais rien à la main. On ne pouvait rien y faire. Je n'avais aucune envie qu'on s'occupe de moi pour ça. D'ailleurs, si on avait pu ne pas s'occuper de moi pour me laisser m'occuper de mes orphelins, ça m'aurait arrangé.
Je partis en faisant un signe de main, sans dire un mot, sans paraître en colère. Non, je partais comme si je venais de terminer une discussion. Je ne savais pas s'il en était de même pour elle, mais je ne voulais pas tellement le savoir. Pas à ce moment-là, en tout cas. Je ne savais pas où je dirigeais mes pas, tout comme j'étais loin de me douter que mes points de vue allaient commencer à changer un peu.
- Décidément, je ne comprends pas du tout ta façon de penser ! Tu es peut-être bizarre, ou alors tellement logique que ça me dépasse !
Devant cette remarque, je me contentai d'hausser les épaules en lui jetant un bref regard avant de détourner les yeux. Je ne m'attendais pas à ce qu'on me comprenne dans cette école. Ce n'était pas comme si j'avais voulu venir... Mais lui expliquer aurait été trop long à mon goût et certainement peu compréhensible pour une fillette qui me prenait pour ce que j'étais pas.
Si je restais, c'était juste par "politesse", pour qu'elle n'aille pas croire que j'étais fâché, ou autre chose. Mais pourquoi me souciais-je de ça? Après tout ça m'avait pas dérangé plus tôt. Pourtant, je m'en voulais d'être partis parce que ses propos m'avais blessés. Je n'aimais pas crier. Je le regrettais toujours. Et pendant longtemps, sans savoir comment m'excuser.
- Bon… j'espère vraiment que tu trouveras ce que tu cherches à l'académie. En tout cas, merci encore de m'avoir aidée. On se reverra peut-être, je suis aussi de la maison Rubis.
Elle commença à partir. J'allais faire de même lorsqu'elle sembla se raviser :
- Quand il n'y aura plus personne pour te voir, tu devrais quand même passer voir l'infirmière. Elle est vraiment très bien, elle trouvera sûrement quelque chose à faire pour tes mains !
Encore ça? Mais qu'avait-ils tous avec l'infirmerie? Je n'avais rien à la main. On ne pouvait rien y faire. Je n'avais aucune envie qu'on s'occupe de moi pour ça. D'ailleurs, si on avait pu ne pas s'occuper de moi pour me laisser m'occuper de mes orphelins, ça m'aurait arrangé.
Je partis en faisant un signe de main, sans dire un mot, sans paraître en colère. Non, je partais comme si je venais de terminer une discussion. Je ne savais pas s'il en était de même pour elle, mais je ne voulais pas tellement le savoir. Pas à ce moment-là, en tout cas. Je ne savais pas où je dirigeais mes pas, tout comme j'étais loin de me douter que mes points de vue allaient commencer à changer un peu.
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