Qui vit dans un ananas dans la mer?
BOB L'ÉPONGE CARRE!
Je me demande bien pourquoi… J’ai toujours aimé Bob l’éponge. Ce programme est absolument abrutissant. Mais allez savoir pourquoi, j’en suis fan.
Qui compte bien y faire carrière?
BOB L'ÉPONGE CARRE!
Evidemment, c’est l’un de mes plus grands secrets. Imaginez que quelqu’un le découvre. Bon dieu, ma réputation serait ruinée à jamais. Heureusement qui irait croire qu’une personne que moi aime ce dessin-animé ? Non en effet, j’imagine que cette rumeur n’irait pas bien loin. Du moins je l’espère.
Si vous avez un souhait qui faut-il appeler?
BOB L'ÉPONGE CARRE!
Bob l’éponge, j’ai bien envie d’un cookie. Il y a possibilité ? Mince, il faudrait que trouve un esclave à ma disposition pour m’amener mes cookies. Autre que Bob l’éponge bien sur. Cette petite éponge jaune ne mérite pas d’être mon esclave. Les abrutis de ce monde doivent bien servir à quelque chose. Bob l’éponge lui sert déjà à quelque chose.
Qui n'a pas peur des gros méchants poissons?
BOB L'ÉPONGE CARRE!
Ooh. Bob l’éponge est courageux en plus. Malheureusement je ne vais pas pouvoir regarder ce soir. A vrai dire, j’ai collé l’une de mes élèves. Je me demande bien ce qui m’a pris de lui donner de mon temps libre en faisant ça. Maintenant que c’est fait, il faut que j’accomplisse ma parole. Je n’ai pas le choix.
Je regarde d’un œil lasse la pendule. Si je ne pars pas maintenant, j’arriverais avec 1 minute de retard. Voir plus. Hors je ne peux me permettre d’être en retard. Je me redresse du canapé et passe ma main dans mes cheveux. Qui ais-je collé déjà ? Oh c’est vrai. Mlle Atomaki. Je m’étire longuement déjà un peu plus motivé. Je ne sais pas ce qui lui prend en ce moment mais elle me tient tête. Et je trouve ça affreusement intéressant. J’aime avoir un fort caractère devant moi pour mieux pouvoir le briser. Chizu était jusqu’à maintenant une gamine faible. Mais depuis peu, j’ai bien l’impression que les défaillances de son cerveau la font disjoncter. Quelle inconsciente. Elle ne sait pas ce que c’est de me provoquer. Mais je vais bientôt lui apprendre.
Je me lève paresseusement et m’arrête face à mon miroir. Mon visage ensommeillé montre bien que j’ai somnolé sur le canapé. Je coiffe mes mèches en arrière et reboutonne ma chemise. C’est que cela ferait peu soigner que d’arriver torse-nu d’avant ma petite élève. Quoique bien amusant. Peut être essayerai-je un jour.
Je me dirige donc vers la salle de cours en tentant tant bien que mal de me motiver à aller torturer mon élève. C’est que regarder Bob l’éponge, ça fatigue ! J’entre dans ma salle de cours et prends place à mon bureau. Elle n’a pas intérêt à être en retard. Elle le regretterait. J’entends enfin toquer. Ce n’est pas trop tôt.
Entrez.
Oh ? Tiens, ce n’est pas elle. La demoiselle se fait attendre.
Que voulez-vous ?
Eum.. Je voulais savoir… Enfin vous êtes bien le professeur d’Art ?
Je penche la tête. Serait-ce un abrutis ?
Non, c’est pour ça que je suis à son bureau. Vous êtes stupide ?
Eum… Excusez moi… C’est que en fait, j’aimerais devenir illustrateur.. Et enfin.. J’aimerais votre avis…
La gamin garde la tête baissée si bien que je ne peux même pas voir ses yeux. Il semble légèrement paniqué et absolument pathétique. Je me lève et ainsi peut voir les nombreux dessins qu’il tient en moins.
La plupart des œuvres que tu as produites ne sont que des infâmes copies d’illustres artistes. Ils sont pour la plupart absolument pas représentatif du travail de l’auteur et sont absolument indigestes à ma vue. Tu n’es capable que de représentation médiocre et rien de plus. Change de rêve mon chat, celui-ci est pitoyable.
Il me regarde avec des yeux ronds, sans réussir à former un mot.
Enfin j’attends quelqu’un de plus important que toi alors je te pris de me laisser maintenant.
Il fait un instant le poisson toujours sans un mot et finit par faire demi-tour en courant. Ses dessins n’étaient pas si mauvais mais je n’avais pas le temps. Et détruire le rêve de mes élèves est bien plus amusant. Je m’avance jusqu’au cadran de la porte. Et bien Mlle Atomaki, que faites vous dont ? Ne savez-vous pas que j’ai horreur des retardataires ?