Vis tes rêves... ? [PV - Lizzie]

Cela faisait longtemps. Il est vrai que j'étais assez occupé chaque jour vu les déplacements que j'avais du faire en emménageant dans cette école… Déjà, je devais découvrir le coin afin de mieux me situer, histoire de ne pas me perdre à chaque fois que je me promenais. D'autre part, divers événements m'avaient comme forcé à me concentrer sur eux… Oui, la vie dans l'académie Tsuki était un peu active… Mais je pense que j'allais rapidement m'y faire, voire même finir par m'ennuyer. J'espérais que cela n'arrive pas jusque là. Et puis, si jamais je commencerais à plus savoir quoi faire de mes journées, j'appliquerais les grands moyens pour ne pas tomber dans l'ennui. Quoi qu'il en soit, ces derniers temps m'avaient suffisamment bousculé pour carrément me faire oublier à quel point j'étais amoureux… Amoureux de la musique.

Ce n'était pas seulement écouter des mélodies qui me fascinait au plus haut point, mais bien en faire tout simplement. Cette sensation de vibration à travers tout mon corps, cette unique atmosphère qu'ajoute le son de mes propres notes… C'est vrai, c'est vraiment indispensable, tout autant que le sport. D'une certaine façon, je me sentais mal. Je n'arrivais pas vraiment à le vivre correctement, un peu comme s'il me manquait quelque chose.

Voilà pourquoi après les cours, j'en vins à récupérer ma fameuse guitare et à m'installer sur le toit d'un des bâtiments. A cette heure-là, peu de monde venait déranger les lieux, je pouvais être tranquille. Et puis, c'était toujours mieux de prendre l'air frais plutôt que de rester dans une salle pour faire de la musique non ? De toute façon, j'avais déjà pris ma décision. C'était d'abord en observant le paysage que je me mis à me détendre, bien qu'il n'y avait pas grand-choses à voir. La simple brise suffisait à m'apaiser suffisamment pour me mettre en condition.

« Cette sensation… Ça fait vraiment longtemps. »

Après avoir fait quelques notes, je me stoppais pour souffler. Je finis alors par fermer les yeux et faire quelques mélodies.



J'avais un peu perdu depuis la dernière fois… Je l'admets. Je n'allais probablement pas me faire repérer par le moindre groupe désormais… Je ne pouvais pas être bon dans tous les domaines après tout. Si j'arrêtais de m'entraîner dans un domaine, je risquais forcément de perdre la main. En quelque sorte, le choix qui m'était imposé était plutôt dur. Même si je savais pertinemment que je préférais le sport, mon cœur n'était pas en état pour aller bien haut dans ce domaine… C'était vraiment la merde.

Pour oublier cela, j'allais commencer à chantonner un peu, en accompagnant ma musique, mais je me suis mis à surprendre une personne m'observer.

C'était un après-midi presque comme les autres. J'enchaînais les cours chiants, j'en avais fait au moins... Deux, après un réveil brutal par la sonnerie je sortais de ce qui, je l'avais décidé, serait mon dernier cours de la journée. C'est plaisant de se pointer qu'une fois sur dix et d'avoir une moyenne relativement bonne ; merci à mes parents d'avoir troqué mon enfance contre ça ! Mais revenons à nos moutons, j'étais là, devant une fin de journée sans ennuis qui s'annonçait. Mon dieu ! Quelle chance tu as , Lizzie ! Je n'me rends pas compte, vraiment. Toujours était-il que Lizzie la Magnifique, ne savait vraiment pas quoi faire. Elle se décida donc à aller sur le toit d'un bâtiment rencontrer quelqu'un. NON MAIS ÇA N'A AUCUN SENS. Très bien. Disons que Lizzie, par un pur hasard, se retrouva sur le toit d'un bâtiment, le même qu'un autre élève. Enfin, une autre personne. Peut-être un membre du personnel ou autre, en fait, elle s'en fichait bien, par contre elle écoutait volontiers ses accords. Elle était arrivée un peu avant lui, et fumait sans modération. Elle n'avait rien d'autre à faire. Enfin, si, mais bon, jouer à des jeux débiles sur son smartphone, elle a déjà fait plus amusant. Elle avait bien songé, avant d'aller se balader sur les bâtiments de l'académie, à aller jouer du piano, mais elle avait tendance à trop en faire ces temps-ci, et en avait assez pour un moment.

Après avoir mis mon cerveau sur "on", je me suis dit "Peut-être qu'une personne portant un uniforme est un élève !" Oui Lizzie ! Quelle éclair de génie ! Tu es impressionnante, presque autant que tu es ridicule ! Bon je vais arrêter de me parler comme ça, déjà j'espère que j'ai pas dit ça à voix haute parce que l'autre me r'garde.

"Wesh mec t'as un problème ?"

Eh bien, en voilà un cas peu appréciable. Je n'avais que dirigé mon regard en sa direction quelques instants qu'elle m'agressait déjà. Pour une jolie demoiselle, c'était bien dommage. Je sentais déjà venir les insultes et les remarques déplacées, et pourtant je ne m'étais tut, comme si je me devais de lui adresser la parole. Je savais qu'il n'existait pas que des individus bienveillants, qu'il n'y avait pas que des princesses dans ce monde. Cela dit, je n'arrivais à m'empêcher de tenter d'ouvrir le cœur des gens, de façon imagée.

Je me levais par la suite, afin de tirer une révérence princière, à l'aide de mon instrument de musique. Celui-ci porté en arrière, je me courbais légèrement avec sourire, sans forcément répondre méchamment. Non, ce fut même le contraire. J'en gardais mon trait digne, et ma formulation douce.

« Bien le bonjour ma chère. C'est juste que je n'avais découvert votre présence avant cet instant. »

Je me rapprochais alors, afin de mieux lui parler, de mieux communiquer.

« Vous dites que j'ai un problème c'est cela ? De votre formulation, j'imagine que c'est plutôt, 'un problème avec vous', n'est-ce pas ? Eh bien, nul doute que je n'ai aucun problème avec vous. Je me suis même dis que vous étiez plutôt mignonne, mais cela est à part. »

Oui, je tentais tout de même de communiquer avec elle, même si elle pourrait être bien désagréable. Par ma nature chevaleresque, je ne pouvais rejeter une personne rien que par la couleur de sa carapace.

« Sinon, il me semblait qu'à cette heure-ci, peu de mondes, voire même personne s'adonne à une vue du toit. Que faites-vous ici, si ce n'est trop vous demander ? »

« Bien le bonjour ma chère. C'est juste que je n'avais découvert votre présence avant cet instant. »

Ho mon dieu mais il a l'ai trop chiaaaaaaant ! Genre, ouais, snob vite fait, mais pas snob bien comme moi, nan, snob genre "OUI JE VOUS VOUVOIE N'EST-CE PAS NOUS NE SOMMES PAS AMIS VOUS ET MOI." MAIS PAIE TA MODESTIE MERDE ON EST DEUX GOSSES ON PEUT BIEN SE DIRE TU NAN ?

« Vous dites que j'ai un problème c'est cela ? De votre formulation, j'imagine que c'est plutôt, 'un problème avec vous', n'est-ce pas ? Eh bien, nul doute que je n'ai aucun problème avec vous. Je me suis même dis que vous étiez plutôt mignonne, mais cela est à part. »

Et allez, v'là qu'il continue son monologue MDR, putain mais rien ne l'arrête une fois qu'il est lancé. J'TE DÉRANGE PAS ÇA VA ? ON INSTAURE UN TEMPS DE PAROLE SI TU CONTINUES À L'OUVRIR TROP.

« Sinon, il me semblait qu'à cette heure-ci, peu de mondes, voire même personne s'adonne à une vue du toit. Que faites-vous ici, si ce n'est trop vous demander ? »

"Blablabla t'as pas le droit d'être ici." Et toi, connard, t'es où ? Bon, gardons un semblant de calme, allez Lizzie, sois chiante !

"C'est trop me demander."

Ha merde, si je lui dit ça il va recommencer à parler de sa vie, et on va en finir dans vingt ans avec la cueillette des champignons aux Pays-Bas. MERDE LIZZIE RÉAGIS ! REPRENDRE LA PAROLE AVANT LUI !

"Heuuuuuu non non non non non ! C'est pas ce que je voulais dire ! C'est mon seul temps de parole avant que tu reprennes ton monologue, merde ! J'devais parler maintenant ? Mon dieu j'étais pas prête merde ! Heuuuuuuu j'me suis perdue ! Voilà !"

Et un joli sourire désagréable et faussement gêné... Lizzie : tu es PAR-FAITE !

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