Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
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Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Peu de temps était passé depuis ma rencontre avec mon père après treize ans de fuite. Cela avait été aussi désastreux que je l'avais imaginé. Voire pire! J'avais failli faire une chose affreuse devant ma petite amie, mon ami, et d'autres témoins... Je ne savais pas si je pouvais encore me faire confiance. Entre mes crises de panique doublées d'une perte de contrôle de mon esprit lorsque je me retrouvais dans un salon et mes actes quand ma rage m'aveuglait, je commençais réellement à me demander si elle était en sécurité à mes côtés. Pire encore, les brutes de la rues devenaient de plus en plus violentes envers moi et mon entourage. J'avais peur, je devais me l'avouer. Mais si cela n'avait pas été le cas, je n'étais pas certain d'être moi... Je serais devenu ce que mon père voulait me voir devenir. Ce que j'avais à plusieurs reprise failli être. Un monstre...
Anxieux de ce que me réservait le futur, j'avais glissé un mot dans le casier de Yumi. Je lui donnais rendez-vous en pleine nuit dans le gymnase. Je souhaitais discuter tranquillement avec elle sans avoir à m'inquiéter d'être dérangé ou non. C'est pourquoi, en une soirée de pleine lune, j'étais assis sur les gradins, habillé d'un jean simple et d'un tee-shirt blanc. Mes cheveux étaient ébouriffés, j'avais des cernes à cause d'insomnies et on pouvait voir sur mes bras des bleus et des coupures plus ou moins anciens. Mes mains étaient bandées et mon arcade sourcilière avait encore le pansement qu'on m'avait mis après un passage à tabac dans la rue. Ma respiration était pénible à cause d'une de mes côtes douloureuse. J'avais l'air lamentable. J'étais certain qu'elle allait s'inquiéter. Déjà que mon mot n'avait certainement pas créé en elle un soulagement que j'aimerai lui donner. Je m'en voulais de l'inquiéter toujours autant. Jamais, depuis que nous nous étions rencontrés, je ne lui avais donné autant que ce qu'elle faisait pour moi. Seul mon amour pour elle était ce que je pouvais lui offrir. C'était si peu... Je ne pouvais ni la protéger, ni l'aider dans ses problèmes, ni lui faire de promesses...
Je suis vraiment lamentable...
Bientôt, la porte s'ouvrit. Ce ne pouvait être qu'elle. Je ne bougeai pourtant pas, gardant ma tête dans mes mains, les coudes sur mes genoux. J'essayais de rester calme, de ne pas aller m'encastrer la tête dans un mur ou de casser quelques chose. Ce n'était pas le moment. Je devais lui parler. Je devais lui avouer des zones sombres de moi-même que je m'efforçais de cacher aux yeux de tous. Je devais lui apprendre une vérité dont je n'étais pas fier...
Je dois me mettre à nu. C'est la seule chose que je puisse faire pour elle. Je lui dois tout, je lui dois tant...
Quand elle fut près de moi, je levai le visage vers elle, dévoilant mon état véritable : de la détresse, de la honte et de l'amour, tout cela mêlé dans mon expression.
Anxieux de ce que me réservait le futur, j'avais glissé un mot dans le casier de Yumi. Je lui donnais rendez-vous en pleine nuit dans le gymnase. Je souhaitais discuter tranquillement avec elle sans avoir à m'inquiéter d'être dérangé ou non. C'est pourquoi, en une soirée de pleine lune, j'étais assis sur les gradins, habillé d'un jean simple et d'un tee-shirt blanc. Mes cheveux étaient ébouriffés, j'avais des cernes à cause d'insomnies et on pouvait voir sur mes bras des bleus et des coupures plus ou moins anciens. Mes mains étaient bandées et mon arcade sourcilière avait encore le pansement qu'on m'avait mis après un passage à tabac dans la rue. Ma respiration était pénible à cause d'une de mes côtes douloureuse. J'avais l'air lamentable. J'étais certain qu'elle allait s'inquiéter. Déjà que mon mot n'avait certainement pas créé en elle un soulagement que j'aimerai lui donner. Je m'en voulais de l'inquiéter toujours autant. Jamais, depuis que nous nous étions rencontrés, je ne lui avais donné autant que ce qu'elle faisait pour moi. Seul mon amour pour elle était ce que je pouvais lui offrir. C'était si peu... Je ne pouvais ni la protéger, ni l'aider dans ses problèmes, ni lui faire de promesses...
Je suis vraiment lamentable...
Bientôt, la porte s'ouvrit. Ce ne pouvait être qu'elle. Je ne bougeai pourtant pas, gardant ma tête dans mes mains, les coudes sur mes genoux. J'essayais de rester calme, de ne pas aller m'encastrer la tête dans un mur ou de casser quelques chose. Ce n'était pas le moment. Je devais lui parler. Je devais lui avouer des zones sombres de moi-même que je m'efforçais de cacher aux yeux de tous. Je devais lui apprendre une vérité dont je n'étais pas fier...
Je dois me mettre à nu. C'est la seule chose que je puisse faire pour elle. Je lui dois tout, je lui dois tant...
Quand elle fut près de moi, je levai le visage vers elle, dévoilant mon état véritable : de la détresse, de la honte et de l'amour, tout cela mêlé dans mon expression.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
En ouvrant mon casier dans la journée, j’avais trouvé un mot. Jusque-là, il n’y avait rien de si impressionnant que ça, outre le fait que je n’en recevais jamais. Mais quand j’avais lu et compris que ce mot venait de Yasushi, plusieurs choses s’étaient croisées dans mon esprit. Tout d’abord, de la joie qu’il ait écrit, ne serait-ce que quelques mots, pour moi. De l’étonnement, aussi, pour la même raison. Ensuite, de l’angoisse. Je redoutais ce qu’il avait à me dire. Je n’avais pas peur pour moi, mais… S’il avait écrit, c’était que ça devait être important. Voire grave. Et je savais qu’avec lui, quand les choses étaient graves, elles ne l’étaient pas à moitié.
En attendant que ce soit vraiment la nuit, je n’avais pas arrêté de penser au mot. Que pouvait-il bien vouloir me dire ? Et… dans quel état allais-je le retrouver ? J’étais impatiente d’enfin le voir pour ne plus avoir à me poser toutes ces questions. Et s’il souffrait de je ne savais quelle blessure, je me faisais un devoir d’essayer de le soulager. Et de l’embrasser. D’ailleurs, blessure ou pas, c’était au programme.
C’est ainsi que je me retrouver à marcher, le plus discrètement possible – oui, bon, je n’avais aucune idée de la « légalité » ou non de ce que j’étais en train de faire – en jean et gilet polaire blanc, qui cachait un débardeur de la même couleur. J’avais failli me perdre une fois, mais finalement, j’avais trouvé le lieu sans trop de détours. Et devant la porte, mon cœur qui battait déjà très vite accéléra un peu plus. J’étais stressée et contente en même temps. Lentement, je posai ma main gauche sur la poignée et poussa doucement la porte.
La pleine lune donnait à la pièce une atmosphère presque… mystique. Je regardai Yasushi tout en m’approchant de lui. Et j’avais bien l’impression que mon pressentiment sur ses blessures se confirmait. Plus j’étais proche de lui, plus je parvenais à voir des bleus et des cicatrices, et même un pansement, sur ses bras et son visage. Il leva son regard vers moi, et, dans son expression, je lus des sentiments que je n’avais pas du tout envie de voir. Je lui lançai un sourire que j’espérais réconfortant et, tendrement, déposai mes lèvres contre les siennes. Puis je pris une de des mains bandées, que je serrai délicatement pour ne pas risquer de lui faire mal, et m’assis tout contre lui. La tête sur son épaule, autant pour cacher mon visage inquiet que pour profiter d’être avec lui, je lui dis :
- Raconte-moi tout, mon amour.
J’avais décidé de ne pas lui demander ce qui l’avait autant blessé, préférant attendre un peu. Puis, il finirait peut-être par me le dire de lui-même. Mais peu m’importait. J’étais là pour lui.
En attendant que ce soit vraiment la nuit, je n’avais pas arrêté de penser au mot. Que pouvait-il bien vouloir me dire ? Et… dans quel état allais-je le retrouver ? J’étais impatiente d’enfin le voir pour ne plus avoir à me poser toutes ces questions. Et s’il souffrait de je ne savais quelle blessure, je me faisais un devoir d’essayer de le soulager. Et de l’embrasser. D’ailleurs, blessure ou pas, c’était au programme.
C’est ainsi que je me retrouver à marcher, le plus discrètement possible – oui, bon, je n’avais aucune idée de la « légalité » ou non de ce que j’étais en train de faire – en jean et gilet polaire blanc, qui cachait un débardeur de la même couleur. J’avais failli me perdre une fois, mais finalement, j’avais trouvé le lieu sans trop de détours. Et devant la porte, mon cœur qui battait déjà très vite accéléra un peu plus. J’étais stressée et contente en même temps. Lentement, je posai ma main gauche sur la poignée et poussa doucement la porte.
La pleine lune donnait à la pièce une atmosphère presque… mystique. Je regardai Yasushi tout en m’approchant de lui. Et j’avais bien l’impression que mon pressentiment sur ses blessures se confirmait. Plus j’étais proche de lui, plus je parvenais à voir des bleus et des cicatrices, et même un pansement, sur ses bras et son visage. Il leva son regard vers moi, et, dans son expression, je lus des sentiments que je n’avais pas du tout envie de voir. Je lui lançai un sourire que j’espérais réconfortant et, tendrement, déposai mes lèvres contre les siennes. Puis je pris une de des mains bandées, que je serrai délicatement pour ne pas risquer de lui faire mal, et m’assis tout contre lui. La tête sur son épaule, autant pour cacher mon visage inquiet que pour profiter d’être avec lui, je lui dis :
- Raconte-moi tout, mon amour.
J’avais décidé de ne pas lui demander ce qui l’avait autant blessé, préférant attendre un peu. Puis, il finirait peut-être par me le dire de lui-même. Mais peu m’importait. J’étais là pour lui.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Quand elle s'approcha pour parvenir à mes côtés, son visage était souriant. Comment faisait-elle? N'avait-elle donc pas peur de moi après les preuves de violence dont j'avais fait preuve? Ne m'en voulait-elle pas de lui voler des heures de sommeil certainement bien méritées? N'était-elle donc pas inquiète de ce que je pouvais bien pouvoir lui dire? Ou cachait-elle tout en elle?
Assise près de moi, elle déposa ses lèvres sur les miennes et je répondis à son baiser en posant doucement, presque avec hésitation, ma main droite sur sa joue et son cou, frôlant sa nuque.
Une fois séparés, elle me prit ma main gauche avec une délicatesse qui me fit presque mal pendant que ma main droite alla se poser sur mon genoux. Sa tête se posa sur mon épaule et sa voix résonna légèrement dans l'espace vide du gymnase :
- Raconte-moi tout, mon amour.
J'attendis quelques secondes qui me permirent de retrouver le courage de parler. Puis, d'une voix brisée, je commençai :
- Avant toute chose, sache qu'avec ce que je vais te dire, te... te révéler, je ne t'en voudrais pas si tu décidai de me quitter. Je pense même que tu prendrais la meilleure solution pour ta propre sécurité... même si ça me fait très mal...
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle comprenne ainsi, je précisai donc :
- Il y a trois points que je dois aborder. Je le ferai un par un... en commençant par le plus difficile. Il s'agit... de l'allusion qu'a faite mon père avant que je ne perde les pédales, puis je te parlerais de ma colère... avant d'aborder les causes de mes blessures.
Je regardai dans le vide. J'avais peur. Peur de comment elle allait réagir. Peur de ce qu'elle allait penser. Peur de mes propres réactions à cause de ces souvenirs difficiles. Peur de moi. Mais il fallait que je le fasse. Pour elle. Pour son bien à elle. Je lui devais ça et plus encore. Je fis donc en sorte qu'elle me fasse face avec des gestes doux mais tremblants, je lui déposai un baiser sur son front pour tenter de la rassurer, et me levai pour faire les cent pas. J'avais mal aux côtes, mais je ne pouvais pas rester assis. Ma nervosité était bien trop grande. Après une trentaine de secondes supplémentaires, je repris en abordant mon premier point :
- Il faut que tu saches que mon père a dit la vérité quand il a dit que j'avais tenté de le tuer. Pendant l'enterrement... de... de ma mère... il avait été odieux. Il ricanait derrière le dos des invités et faisait semblant de pleurer. Il semblait si heureux que j'en ai péter un câble pendant la cérémonie. J'ai été sévèrement puni...
Je fis une pause, inspirant le plus profondément possible avec ma côte douloureuse, puis repris :
- En rentrant à la maison, je... j'ai été confronté au salon. J'y ai vu l'image de ma mère, allongée dans son sang et... et j'ai commencé à revivre son... son meurtre. La scène défilait en boucle. Mon père ne m'a pas aidé. Il a préféré aller s'enfiler une bouteille d'alcool alors que je me débattais avec ce fantôme récent. Plus la scène se jouait, plus ma... plus ma peine se transformait en colère pour ensuite devenir de la rage. Quand je fus assez fou pour revenir dans le présent j'ai... Je tournai le dos à Yumi, n'osant la regarder : J'ai pris un coupe papier qui trainait et je l'ai planté dans la cuisse de mon géniteur, près de l'artère fémorale. J'avais l'intention ferme de le tuer. Yumi... fis-je en me tournant doucement vers elle en tremblant, je n'avais que cinq ans et j'avais déjà des envies de meurtre! Imagine que je vienne à vouloir la mort de tous ceux qui m'enragent... Je ne sais pas si je suis capable de me contrôler... Je ne sais pas si je resterais la personne gentille que tu vois toujours en moi...
Je me tus, attendant avec une grande anxiété sa réaction. Si je lui avais juste avoué que j'avais eu une envie de meurtre sur mon père, elle aurait certainement essayé de me rassurer. Mais en sachant que cette envie était provoquée par ma rage... comment réagirait-elle? Me rassurerait-elle une fois encore?
Assise près de moi, elle déposa ses lèvres sur les miennes et je répondis à son baiser en posant doucement, presque avec hésitation, ma main droite sur sa joue et son cou, frôlant sa nuque.
Une fois séparés, elle me prit ma main gauche avec une délicatesse qui me fit presque mal pendant que ma main droite alla se poser sur mon genoux. Sa tête se posa sur mon épaule et sa voix résonna légèrement dans l'espace vide du gymnase :
- Raconte-moi tout, mon amour.
J'attendis quelques secondes qui me permirent de retrouver le courage de parler. Puis, d'une voix brisée, je commençai :
- Avant toute chose, sache qu'avec ce que je vais te dire, te... te révéler, je ne t'en voudrais pas si tu décidai de me quitter. Je pense même que tu prendrais la meilleure solution pour ta propre sécurité... même si ça me fait très mal...
Je ne m'attendais pas à ce qu'elle comprenne ainsi, je précisai donc :
- Il y a trois points que je dois aborder. Je le ferai un par un... en commençant par le plus difficile. Il s'agit... de l'allusion qu'a faite mon père avant que je ne perde les pédales, puis je te parlerais de ma colère... avant d'aborder les causes de mes blessures.
Je regardai dans le vide. J'avais peur. Peur de comment elle allait réagir. Peur de ce qu'elle allait penser. Peur de mes propres réactions à cause de ces souvenirs difficiles. Peur de moi. Mais il fallait que je le fasse. Pour elle. Pour son bien à elle. Je lui devais ça et plus encore. Je fis donc en sorte qu'elle me fasse face avec des gestes doux mais tremblants, je lui déposai un baiser sur son front pour tenter de la rassurer, et me levai pour faire les cent pas. J'avais mal aux côtes, mais je ne pouvais pas rester assis. Ma nervosité était bien trop grande. Après une trentaine de secondes supplémentaires, je repris en abordant mon premier point :
- Il faut que tu saches que mon père a dit la vérité quand il a dit que j'avais tenté de le tuer. Pendant l'enterrement... de... de ma mère... il avait été odieux. Il ricanait derrière le dos des invités et faisait semblant de pleurer. Il semblait si heureux que j'en ai péter un câble pendant la cérémonie. J'ai été sévèrement puni...
Je fis une pause, inspirant le plus profondément possible avec ma côte douloureuse, puis repris :
- En rentrant à la maison, je... j'ai été confronté au salon. J'y ai vu l'image de ma mère, allongée dans son sang et... et j'ai commencé à revivre son... son meurtre. La scène défilait en boucle. Mon père ne m'a pas aidé. Il a préféré aller s'enfiler une bouteille d'alcool alors que je me débattais avec ce fantôme récent. Plus la scène se jouait, plus ma... plus ma peine se transformait en colère pour ensuite devenir de la rage. Quand je fus assez fou pour revenir dans le présent j'ai... Je tournai le dos à Yumi, n'osant la regarder : J'ai pris un coupe papier qui trainait et je l'ai planté dans la cuisse de mon géniteur, près de l'artère fémorale. J'avais l'intention ferme de le tuer. Yumi... fis-je en me tournant doucement vers elle en tremblant, je n'avais que cinq ans et j'avais déjà des envies de meurtre! Imagine que je vienne à vouloir la mort de tous ceux qui m'enragent... Je ne sais pas si je suis capable de me contrôler... Je ne sais pas si je resterais la personne gentille que tu vois toujours en moi...
Je me tus, attendant avec une grande anxiété sa réaction. Si je lui avais juste avoué que j'avais eu une envie de meurtre sur mon père, elle aurait certainement essayé de me rassurer. Mais en sachant que cette envie était provoquée par ma rage... comment réagirait-elle? Me rassurerait-elle une fois encore?
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Il prit quelques secondes avant de parler.
- Avant toute chose, sache qu'avec ce que je vais te dire, te... te révéler, je ne t'en voudrais pas si tu décidai de me quitter. Je pense même que tu prendrais la meilleure solution pour ta propre sécurité... même si ça me fait très mal...
Entre ce que signifiaient ses paroles, et le ton de sa voix qui me déchirait le cœur, une boule se forma dans ma gorge, et mon estomac se noua. Il ne devait pas croire que j’allais le quitter. Il ne le fallait pas… Je sentais que j’étais prête à pleurer. Mais il ne fallait pas, ce n’était pas… Je ne devais pas.
- Il y a trois points que je dois aborder, reprit-il. Je le ferai un par un... en commençant par le plus difficile. Il s'agit... de l'allusion qu'a faite mon père avant que je ne perde les pédales, puis je te parlerais de ma colère... avant d'aborder les causes de mes blessures.
Je me souvenais, dans le parc. L’allusion de son ordure de père. Mais ça n’allait rien changer, rien du tout. Je voudrais toujours rester avec lui, j’en étais certaine.
Tremblant, il releva doucement mon visage, déposa un baiser sur mon front et se leva. J’avais peur. Mais pas de lui. J’avais peur pour lui. J’avais peur de pleurer. J’avais peur… de le perdre, je crois. Je le regardai marcher dans le gymnase, clouée sur les gradins. Pour le moment, je ne pouvais pas bouger. En l’observant, je remarquai qu’il n’avait pas exactement la même démarche qu’habituellement. Il était… plus gravement touché que ce que j’avais imaginé ?
- Il faut que tu saches que mon père a dit la vérité quand il a dit que j'avais tenté de le tuer. Pendant l'enterrement... de... de ma mère... il avait été odieux. Il ricanait derrière le dos des invités et faisait semblant de pleurer. Il semblait si heureux que j'en ai péter un câble pendant la cérémonie. J'ai été sévèrement puni...
Les poings serrés autant que mon cœur, je fermai les yeux. En quoi cela allait-il me faire changer d’avis ? Son père était odieux, je le savais, mais… Il n’aurait jamais dû agir comme ça, et d’autant plus devant son fils. Si quelqu’un méritait d’être seul, c’était lui. Pas Yasushi.
- En rentrant à la maison, je... j'ai été confronté au salon. J'y ai vu l'image de ma mère, allongée dans son sang et... et j'ai commencé à revivre son... son meurtre. La scène défilait en boucle. Mon père ne m'a pas aidé. Il a préféré aller s'enfiler une bouteille d'alcool alors que je me débattais avec ce fantôme récent. Plus la scène se jouait, plus ma... plus ma peine se transformait en colère pour ensuite devenir de la rage. Quand je fus assez fou pour revenir dans le présent j'ai... J'ai pris un coupe papier qui trainait et je l'ai planté dans la cuisse de mon géniteur, près de l'artère fémorale. J'avais l'intention ferme de le tuer. Yumi... je n'avais que cinq ans et j'avais déjà des envies de meurtre! Imagine que je vienne à vouloir la mort de tous ceux qui m'enragent... Je ne sais pas si je suis capable de me contrôler... Je ne sais pas si je resterais la personne gentille que tu vois toujours en moi...
Stop. Je m’imaginais un Yasushi de cinq ans faisant exactement ce qu’il décrivait. Je ne savais pas si j’étais normale. Je ne savais pas si l’amour m’aveuglait ou quelque chose du genre. Mais je ressentais plus de la colère envers son père que de la peur envers Yasushi. J’avais plus mal que peur. Mal de l’imaginer si jeune et ayant déjà tant souffert. Mal qu’il doute de lui. Je ne savais pas pourquoi, mais moi je ne doutais pas. Tout ce que je voulais, c’était… l’aider…
En rouvrant les yeux, je me rendis compte que j’étais en train de pleurer. Silencieusement, tout doucement, mais mes yeux étaient mouillés. Il fallait que j’aille le voir. Il fallait que je le réconforte, que…
Tremblante, je me levai et m’avançai vers lui la tête baissée, puis m’arrêtai à quelques centimètres de sa poitrine.
- Je… Yasushi, je… Je suis sûre que ça n’arrivera pas. Tu étais petit, et… Et il avait été tellement horrible avec toi.
Je relevais les yeux vers lui et posai mes deux mains sur ses joues, les caressant doucement avec mes pouces. J’avais envie de le serrer dans mes bras, mais j’avais peur de lui faire mal.
- Je suis peut-être folle, mais… Je n’ai pas peur de toi. Et je pense que ton père avait mérité, et… Tu ne tueras pas tout ce qui bouge. J’en suis certaine, j’ai confiance. Tu… Tu sais ce qui est mal. Et… tu peux croire ce que tu veux, je resterai. Je ne te laisserai pas. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Tu réussiras à contrôler ta rage.
Peut-être qu’il allait me prendre pour une idiote. Peut-être qu’il allait s’agacer. Mais il ne me tuerait pas, jamais. J’en étais sûre. Et puis, s’il s’en prenait à moi… Là, je n’aurais pas le choix. Mais m’imaginer sans lui, c’était trop dur.
Je laissai retomber mes bras et baissai un peu la tête. Je ne savais pas quelle expression se dessinait sur mon visage. Je ne savais pas si ce que j’avais dit avait pu l’aider ou non.
- Je… je ne veux pas te perdre. C’est tout. Voilà.
Je retenais difficilement un nouveau flot de larmes. Je ne voulais vraiment pas le perdre. Et le seul à douter de Yasushi, dans cette pièce, c'était lui.
- Avant toute chose, sache qu'avec ce que je vais te dire, te... te révéler, je ne t'en voudrais pas si tu décidai de me quitter. Je pense même que tu prendrais la meilleure solution pour ta propre sécurité... même si ça me fait très mal...
Entre ce que signifiaient ses paroles, et le ton de sa voix qui me déchirait le cœur, une boule se forma dans ma gorge, et mon estomac se noua. Il ne devait pas croire que j’allais le quitter. Il ne le fallait pas… Je sentais que j’étais prête à pleurer. Mais il ne fallait pas, ce n’était pas… Je ne devais pas.
- Il y a trois points que je dois aborder, reprit-il. Je le ferai un par un... en commençant par le plus difficile. Il s'agit... de l'allusion qu'a faite mon père avant que je ne perde les pédales, puis je te parlerais de ma colère... avant d'aborder les causes de mes blessures.
Je me souvenais, dans le parc. L’allusion de son ordure de père. Mais ça n’allait rien changer, rien du tout. Je voudrais toujours rester avec lui, j’en étais certaine.
Tremblant, il releva doucement mon visage, déposa un baiser sur mon front et se leva. J’avais peur. Mais pas de lui. J’avais peur pour lui. J’avais peur de pleurer. J’avais peur… de le perdre, je crois. Je le regardai marcher dans le gymnase, clouée sur les gradins. Pour le moment, je ne pouvais pas bouger. En l’observant, je remarquai qu’il n’avait pas exactement la même démarche qu’habituellement. Il était… plus gravement touché que ce que j’avais imaginé ?
- Il faut que tu saches que mon père a dit la vérité quand il a dit que j'avais tenté de le tuer. Pendant l'enterrement... de... de ma mère... il avait été odieux. Il ricanait derrière le dos des invités et faisait semblant de pleurer. Il semblait si heureux que j'en ai péter un câble pendant la cérémonie. J'ai été sévèrement puni...
Les poings serrés autant que mon cœur, je fermai les yeux. En quoi cela allait-il me faire changer d’avis ? Son père était odieux, je le savais, mais… Il n’aurait jamais dû agir comme ça, et d’autant plus devant son fils. Si quelqu’un méritait d’être seul, c’était lui. Pas Yasushi.
- En rentrant à la maison, je... j'ai été confronté au salon. J'y ai vu l'image de ma mère, allongée dans son sang et... et j'ai commencé à revivre son... son meurtre. La scène défilait en boucle. Mon père ne m'a pas aidé. Il a préféré aller s'enfiler une bouteille d'alcool alors que je me débattais avec ce fantôme récent. Plus la scène se jouait, plus ma... plus ma peine se transformait en colère pour ensuite devenir de la rage. Quand je fus assez fou pour revenir dans le présent j'ai... J'ai pris un coupe papier qui trainait et je l'ai planté dans la cuisse de mon géniteur, près de l'artère fémorale. J'avais l'intention ferme de le tuer. Yumi... je n'avais que cinq ans et j'avais déjà des envies de meurtre! Imagine que je vienne à vouloir la mort de tous ceux qui m'enragent... Je ne sais pas si je suis capable de me contrôler... Je ne sais pas si je resterais la personne gentille que tu vois toujours en moi...
Stop. Je m’imaginais un Yasushi de cinq ans faisant exactement ce qu’il décrivait. Je ne savais pas si j’étais normale. Je ne savais pas si l’amour m’aveuglait ou quelque chose du genre. Mais je ressentais plus de la colère envers son père que de la peur envers Yasushi. J’avais plus mal que peur. Mal de l’imaginer si jeune et ayant déjà tant souffert. Mal qu’il doute de lui. Je ne savais pas pourquoi, mais moi je ne doutais pas. Tout ce que je voulais, c’était… l’aider…
En rouvrant les yeux, je me rendis compte que j’étais en train de pleurer. Silencieusement, tout doucement, mais mes yeux étaient mouillés. Il fallait que j’aille le voir. Il fallait que je le réconforte, que…
Tremblante, je me levai et m’avançai vers lui la tête baissée, puis m’arrêtai à quelques centimètres de sa poitrine.
- Je… Yasushi, je… Je suis sûre que ça n’arrivera pas. Tu étais petit, et… Et il avait été tellement horrible avec toi.
Je relevais les yeux vers lui et posai mes deux mains sur ses joues, les caressant doucement avec mes pouces. J’avais envie de le serrer dans mes bras, mais j’avais peur de lui faire mal.
- Je suis peut-être folle, mais… Je n’ai pas peur de toi. Et je pense que ton père avait mérité, et… Tu ne tueras pas tout ce qui bouge. J’en suis certaine, j’ai confiance. Tu… Tu sais ce qui est mal. Et… tu peux croire ce que tu veux, je resterai. Je ne te laisserai pas. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Tu réussiras à contrôler ta rage.
Peut-être qu’il allait me prendre pour une idiote. Peut-être qu’il allait s’agacer. Mais il ne me tuerait pas, jamais. J’en étais sûre. Et puis, s’il s’en prenait à moi… Là, je n’aurais pas le choix. Mais m’imaginer sans lui, c’était trop dur.
Je laissai retomber mes bras et baissai un peu la tête. Je ne savais pas quelle expression se dessinait sur mon visage. Je ne savais pas si ce que j’avais dit avait pu l’aider ou non.
- Je… je ne veux pas te perdre. C’est tout. Voilà.
Je retenais difficilement un nouveau flot de larmes. Je ne voulais vraiment pas le perdre. Et le seul à douter de Yasushi, dans cette pièce, c'était lui.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Je la regardai pendant qu'un silence qui me paraissait pesant s'installa. Je pus alors voir ses larmes rouler sur ses joues. Elles ne faisaient aucun bruit. Ma petite amie pleurait. Mais je ne savais pas pourquoi. Etait-ce à cause de la peur, de la tristesse, ou de la joie? Tout ça me paraissait si irréel... Mais quand elle se leva, tremblante comme une feuille, je ne sus comment réagir. Je lui fis face, m'attendant au pire des scénarii. Surtout qu'elle commença à s'approcher an ayant la tête baissée. Elle devait être en colère. Ce ne devait pas être possible autrement! Pourtant, elle s'arrêta à quelques centimètres de moi et parla d'une voix aussi douce que d'habitude :
- Je… Yasushi, je… Je suis sûre que ça n’arrivera pas. Tu étais petit, et… Et il avait été tellement horrible avec toi.
Je ne sus comment réagir ou quoi lui répondre : j'étais surpris de sa réaction, mais aussi dérouté par ses paroles. Je portai donc une paume à mon front en détournant le regard, attendant ce qu'elle avait à me dire d'autre. La connaissant, elle n'en avait pas fini. Mais, avant cela, elle me prit le visage entre deux mains tendres et me caressa les joues avec douceur. J'étais obligé de la regarder et mon cœur me fit mal quand je lus ses sentiments dans ses yeux brillants.
- Je suis peut-être folle, mais… Je n’ai pas peur de toi. Et je pense que ton père avait mérité, et… Tu ne tueras pas tout ce qui bouge. J’en suis certaine, j’ai confiance. Tu… Tu sais ce qui est mal. Et… tu peux croire ce que tu veux, je resterai. Je ne te laisserai pas. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Tu réussiras à contrôler ta rage.
Elle me lâcha et rebaissa la tête. Je sentis quelque chose se briser en moi et je dus faire un effort considérable pour que mes propres larmes ne sortent pas. Il fallait qu'elle sache que ce n'était pas si simple...
- Je… je ne veux pas te perdre. C’est tout. Voilà.
Sa voix était brisée. Je m'en voulais, mais je savais que lui raconter tout ça était nécessaire. Pour elle. Je la laissais faire un choix. Si elle choisissait de rester à mes côtés malgré les risques, je savais que j'en serais heureux, mais aussi extrêmement inquiet.
Doucement, je lui pris le menton pour lever sa tête vers moi. Je la regardai quelques secondes avant de l'embrasser avec tendresse. Puis, je la lâchai pour prendre sa main et entreprendre de la mener jusqu'au terrain, avec lenteur pour que nous ne tombions pas, mais aussi parce qu'un trop grand effort était assez douloureux. Pendant notre descente, je lui fis :
- Tes mots me vont droit au cœur. Mais il faut que je te montre quelque chose. Ca me permettra d'arriver au deuxième point.
Quand nous fûmes sur le terrain, je lui rendis sa main et m'écartai pour ne pas la blesser. Puis, en faisant apparaître une de mes boules de lumière (jaune dorée, comme ses yeux) je lui expliquai :
- J'ai compris récemment que mes boules de lumières avaient une couleur spéciale quand je ressens certaines émotions. Les plus fréquentes sont le rouge, pour la colère... et le noir pour la rage.
Je fis disparaître ma boule et continuai :
- Si tu te souviens bien, et si je ne me trompe pas, ma boule était noire quand j'ai attaqué mon père dans le parc. Ce jour-là aussi je voulais le tuer et je l'aurais fait si vous ne m'aviez pas arrêté. Je commence à avoir des envie de meurtre sur La Brute et sa bande, tu comprendras pourquoi après. Mais vois que ce n'est pas si simple. Je n'ai que deux solutions qui s'offrent à moi: soit j'ai une personne capable de m'arrêter lorsque je deviens fou, soit...
Je ne terminai pas ma phrase. Cette éventualité, mine de rien, m'effrayait. Beaucoup. Je ne voulais pas devenir un meurtrier, au fond de moi. Mais je ne savais pas comment m'arrêter. Ma folie était trop grande pour que je parvienne à la briser seul. C'était pour ça que j'avais peur pour elle. Et si je n'arrivais pas à m'arrêter à temps? Et si je la blessais, gravement? Et si je venais à la tuer sans le vouloir?! Je me mis à trembler, les yeux tournés vers ma droite. Je ne pouvais pas la regarder dans les yeux alors que j'étais capable de devenir un monstre sans vraiment le vouloir...
- Je… Yasushi, je… Je suis sûre que ça n’arrivera pas. Tu étais petit, et… Et il avait été tellement horrible avec toi.
Je ne sus comment réagir ou quoi lui répondre : j'étais surpris de sa réaction, mais aussi dérouté par ses paroles. Je portai donc une paume à mon front en détournant le regard, attendant ce qu'elle avait à me dire d'autre. La connaissant, elle n'en avait pas fini. Mais, avant cela, elle me prit le visage entre deux mains tendres et me caressa les joues avec douceur. J'étais obligé de la regarder et mon cœur me fit mal quand je lus ses sentiments dans ses yeux brillants.
- Je suis peut-être folle, mais… Je n’ai pas peur de toi. Et je pense que ton père avait mérité, et… Tu ne tueras pas tout ce qui bouge. J’en suis certaine, j’ai confiance. Tu… Tu sais ce qui est mal. Et… tu peux croire ce que tu veux, je resterai. Je ne te laisserai pas. Je ne peux pas. Je ne veux pas. Tu réussiras à contrôler ta rage.
Elle me lâcha et rebaissa la tête. Je sentis quelque chose se briser en moi et je dus faire un effort considérable pour que mes propres larmes ne sortent pas. Il fallait qu'elle sache que ce n'était pas si simple...
- Je… je ne veux pas te perdre. C’est tout. Voilà.
Sa voix était brisée. Je m'en voulais, mais je savais que lui raconter tout ça était nécessaire. Pour elle. Je la laissais faire un choix. Si elle choisissait de rester à mes côtés malgré les risques, je savais que j'en serais heureux, mais aussi extrêmement inquiet.
Doucement, je lui pris le menton pour lever sa tête vers moi. Je la regardai quelques secondes avant de l'embrasser avec tendresse. Puis, je la lâchai pour prendre sa main et entreprendre de la mener jusqu'au terrain, avec lenteur pour que nous ne tombions pas, mais aussi parce qu'un trop grand effort était assez douloureux. Pendant notre descente, je lui fis :
- Tes mots me vont droit au cœur. Mais il faut que je te montre quelque chose. Ca me permettra d'arriver au deuxième point.
Quand nous fûmes sur le terrain, je lui rendis sa main et m'écartai pour ne pas la blesser. Puis, en faisant apparaître une de mes boules de lumière (jaune dorée, comme ses yeux) je lui expliquai :
- J'ai compris récemment que mes boules de lumières avaient une couleur spéciale quand je ressens certaines émotions. Les plus fréquentes sont le rouge, pour la colère... et le noir pour la rage.
Je fis disparaître ma boule et continuai :
- Si tu te souviens bien, et si je ne me trompe pas, ma boule était noire quand j'ai attaqué mon père dans le parc. Ce jour-là aussi je voulais le tuer et je l'aurais fait si vous ne m'aviez pas arrêté. Je commence à avoir des envie de meurtre sur La Brute et sa bande, tu comprendras pourquoi après. Mais vois que ce n'est pas si simple. Je n'ai que deux solutions qui s'offrent à moi: soit j'ai une personne capable de m'arrêter lorsque je deviens fou, soit...
Je ne terminai pas ma phrase. Cette éventualité, mine de rien, m'effrayait. Beaucoup. Je ne voulais pas devenir un meurtrier, au fond de moi. Mais je ne savais pas comment m'arrêter. Ma folie était trop grande pour que je parvienne à la briser seul. C'était pour ça que j'avais peur pour elle. Et si je n'arrivais pas à m'arrêter à temps? Et si je la blessais, gravement? Et si je venais à la tuer sans le vouloir?! Je me mis à trembler, les yeux tournés vers ma droite. Je ne pouvais pas la regarder dans les yeux alors que j'étais capable de devenir un monstre sans vraiment le vouloir...
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Il leva doucement mon visage vers le sien et m’embrassa. Pour ça. C’était pour ça, que je ne voulais pas le perdre. Quand il mit fin au baiser, il me prit la main pour m’amener dans un autre coin du gymnase.
- Tes mots me vont droit au cœur. Mais il faut que je te montre quelque chose. Ca me permettra d'arriver au deuxième point.
Sincèrement, je ne savais pas si j’avais toujours envie d’arriver au deuxième point. J’étais dans un état étrange, désagréable. Je me laissais porter, je me laissais faire. Et… Je n’avais pas envie de penser encore à vivre sans lui.
Nous avions avancé lentement jusqu’au terrain. Il lâcha ma main et s’écarta un peu. Je joignis mes deux paumes, angoissée par la suite. Mais… Il créa une boule de lumière dorée dans sa main. C’était… Magnifique. Absolument beau.
- J'ai compris récemment que mes boules de lumières avaient une couleur spéciale quand je ressens certaines émotions. Les plus fréquentes sont le rouge, pour la colère... et le noir pour la rage.
J’étais curieuse. La couleur jaune, que signifiait-elle ? Mais ce n’était sûrement pas le moment de demander. Avec tout ce qu’il me disait, il ne fallait pas que je l’éloigne du sujet, ou que je lui fasse croire que je ne le prenais pas au sérieux. Ce qui était totalement l’inverse, d’ailleurs, je prenais le sujet très à cœur.
- Si tu te souviens bien, et si je ne me trompe pas, ma boule était noire quand j'ai attaqué mon père dans le parc. Ce jour-là aussi je voulais le tuer et je l'aurais fait si vous ne m'aviez pas arrêté. Je commence à avoir des envie de meurtre sur La Brute et sa bande, tu comprendras pourquoi après. Mais vois que ce n'est pas si simple. Je n'ai que deux solutions qui s'offrent à moi: soit j'ai une personne capable de m'arrêter lorsque je deviens fou, soit...
Il tremblait. Si le noir était bien la rage, alors ce devait bien être ça. Mais… Il avait raison. Si nous n’avions pas été là, il l’aurait tué. Et dans le fond, si je n’avais pas été là du tout, peut-être qu’il n’aurait pas été en rage à ce point-là ? Son père n’aurait rien dit à mon sujet, ni au sujet de sa mère ? Je ne le connaissais pas assez pour savoir, mais… Peut-être que c’était vraiment le cas.
Je ne savais pas quoi lui répondre. Je ne voyais pas ce que je pouvais ajouter. Mais j’avais compris, ce dont il avait peur. Il avait peur de me faire du mal. Seulement… Même en sachant cela, même en me disant que je risquais quelque chose… Je préférais être avec lui. Et si le problème venait d’un manque de contrôle, il suffisait d’apprendre… non ?
J’avais les mains toujours jointes, et le regard fixé sur ses pieds. Je ne pouvais pas me résoudre à lever les yeux vers lui. Je ne pouvais pas lui montrer encore une fois que je n’étais pas bien.
- Il faut juste… Tu peux apprendre à te contrôler… Je pense. On peut essayer, au moins. Et puis, tu… Tu peux essayer de faire des associations dans ton esprit. Il doit y avoir des solutions.
Je ne savais pas s’il allait, lui, me quitter ou non. Peut-être que si je décidais de rester avec lui, il préfèrerait me laisser, pour me protéger ou quelque chose de ce genre. Mes jambes étaient prêtes à me lâcher. J’avais trop peur de le perdre. J’étais prête à tout pour rester avec lui.
- Si tu as besoin, je pourrai rester avec toi. Tant que tu veux, pour te raisonner. Ou on peut trouver quelqu’un...
« Mais reste avec moi, je t’en supplie », pensai-je.
- Tes mots me vont droit au cœur. Mais il faut que je te montre quelque chose. Ca me permettra d'arriver au deuxième point.
Sincèrement, je ne savais pas si j’avais toujours envie d’arriver au deuxième point. J’étais dans un état étrange, désagréable. Je me laissais porter, je me laissais faire. Et… Je n’avais pas envie de penser encore à vivre sans lui.
Nous avions avancé lentement jusqu’au terrain. Il lâcha ma main et s’écarta un peu. Je joignis mes deux paumes, angoissée par la suite. Mais… Il créa une boule de lumière dorée dans sa main. C’était… Magnifique. Absolument beau.
- J'ai compris récemment que mes boules de lumières avaient une couleur spéciale quand je ressens certaines émotions. Les plus fréquentes sont le rouge, pour la colère... et le noir pour la rage.
J’étais curieuse. La couleur jaune, que signifiait-elle ? Mais ce n’était sûrement pas le moment de demander. Avec tout ce qu’il me disait, il ne fallait pas que je l’éloigne du sujet, ou que je lui fasse croire que je ne le prenais pas au sérieux. Ce qui était totalement l’inverse, d’ailleurs, je prenais le sujet très à cœur.
- Si tu te souviens bien, et si je ne me trompe pas, ma boule était noire quand j'ai attaqué mon père dans le parc. Ce jour-là aussi je voulais le tuer et je l'aurais fait si vous ne m'aviez pas arrêté. Je commence à avoir des envie de meurtre sur La Brute et sa bande, tu comprendras pourquoi après. Mais vois que ce n'est pas si simple. Je n'ai que deux solutions qui s'offrent à moi: soit j'ai une personne capable de m'arrêter lorsque je deviens fou, soit...
Il tremblait. Si le noir était bien la rage, alors ce devait bien être ça. Mais… Il avait raison. Si nous n’avions pas été là, il l’aurait tué. Et dans le fond, si je n’avais pas été là du tout, peut-être qu’il n’aurait pas été en rage à ce point-là ? Son père n’aurait rien dit à mon sujet, ni au sujet de sa mère ? Je ne le connaissais pas assez pour savoir, mais… Peut-être que c’était vraiment le cas.
Je ne savais pas quoi lui répondre. Je ne voyais pas ce que je pouvais ajouter. Mais j’avais compris, ce dont il avait peur. Il avait peur de me faire du mal. Seulement… Même en sachant cela, même en me disant que je risquais quelque chose… Je préférais être avec lui. Et si le problème venait d’un manque de contrôle, il suffisait d’apprendre… non ?
J’avais les mains toujours jointes, et le regard fixé sur ses pieds. Je ne pouvais pas me résoudre à lever les yeux vers lui. Je ne pouvais pas lui montrer encore une fois que je n’étais pas bien.
- Il faut juste… Tu peux apprendre à te contrôler… Je pense. On peut essayer, au moins. Et puis, tu… Tu peux essayer de faire des associations dans ton esprit. Il doit y avoir des solutions.
Je ne savais pas s’il allait, lui, me quitter ou non. Peut-être que si je décidais de rester avec lui, il préfèrerait me laisser, pour me protéger ou quelque chose de ce genre. Mes jambes étaient prêtes à me lâcher. J’avais trop peur de le perdre. J’étais prête à tout pour rester avec lui.
- Si tu as besoin, je pourrai rester avec toi. Tant que tu veux, pour te raisonner. Ou on peut trouver quelqu’un...
« Mais reste avec moi, je t’en supplie », pensai-je.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Une nouvelle fois, Yumi ne répondit pas tout de suite. Je ne voulais pas l'empêcher de réfléchir. Ce que je lui disais était bien trop important. Alors, je ne dis rien. J'attendis simplement en la regardant. Elle était si belle... mais son expression était si triste, si apeurée... C'était ma faute. Je le savais. Mais que pouvais-je faire d'autre? Elle était ma petite amie et il fallait qu'elle sache ce qu'elle risquait en restant à mes côtés.
Même si elle vient à décider de me quitter, il faudra que je l'accepte. Mais si elle veut rester avec moi...
- Il faut juste… Tu peux apprendre à te contrôler… Je pense. On peut essayer, au moins. Et puis, tu… Tu peux essayer de faire des associations dans ton esprit. Il doit y avoir des solutions.
Je ne répondis rien. Je ne savais pas quelles solutions pouvaient m'aider à contrôler mes envies de meurtre. De plus, allais-je survivre d'ici là?
- Si tu as besoin, je pourrai rester avec toi. Tant que tu veux, pour te raisonner. Ou on peut trouver quelqu’un...
Je lui souris doucement. Derrière mon regard tendre que je lui destinais, ma peur me lacérait le cœur. Je m'approchai lentement d'elle et lui pris ses mains dans les miennes pour les poser sur ma poitrine. Je respirai avec quelques difficultés, mais je n'en tins pas plus compte que ça. Mon visage était proche du sien. Cette proximité était rassurante et m'effrayait. J'avais peur qu'il lui arrive du mal. Que ce soit par moi... ou par mes ennemis.
- Si tu restes avec moi, je ne veux plus que tu sortes seule en ville. Je veux que tu sois en compagnie de quelqu'un capable de te protéger quand je ne suis pas là pour le faire. En fait... même si tu décides de me quitter j'aimerais que tu écoute ce souhait. Je ne supporterais pas qu'il t'arrive quelque chose...
Je fermai les yeux en serrant plus fort ses mains. Je tenais tellement à elle. La pire chose qui puisse m'arriver était de la perdre. Que ce soit de ma main ou de celle d'un autre. Dans les deux cas, ce serait ma faute. Je ne le voulais pas, mais c'était un fait.
- Je suppose que tu as vu que j'étais blessé, fis-je doucement, sans bouger. Pour rien te cacher, j'ai une côte qui me fait mal, j'ai des bleus, des coupures plus ou moins profondes, des contusions partout, mon arcade sourcilière ouverte... J'ai été attaqué en ville par La Brute et sa bande. Lors de notre première rencontre tu avais pu voir que leur comportement était particulièrement violent... Aujourd'hui, c'est pire.
Ainsi je commençais à aborder le dernier point que je voulais voir avec elle. J'allais encore l'inquiéter, mais il fallait qu'elle sache pour sa propre sécurité, pour que nous puissions trouver une solution... avant qu'un drame n'arrive.
Même si elle vient à décider de me quitter, il faudra que je l'accepte. Mais si elle veut rester avec moi...
- Il faut juste… Tu peux apprendre à te contrôler… Je pense. On peut essayer, au moins. Et puis, tu… Tu peux essayer de faire des associations dans ton esprit. Il doit y avoir des solutions.
Je ne répondis rien. Je ne savais pas quelles solutions pouvaient m'aider à contrôler mes envies de meurtre. De plus, allais-je survivre d'ici là?
- Si tu as besoin, je pourrai rester avec toi. Tant que tu veux, pour te raisonner. Ou on peut trouver quelqu’un...
Je lui souris doucement. Derrière mon regard tendre que je lui destinais, ma peur me lacérait le cœur. Je m'approchai lentement d'elle et lui pris ses mains dans les miennes pour les poser sur ma poitrine. Je respirai avec quelques difficultés, mais je n'en tins pas plus compte que ça. Mon visage était proche du sien. Cette proximité était rassurante et m'effrayait. J'avais peur qu'il lui arrive du mal. Que ce soit par moi... ou par mes ennemis.
- Si tu restes avec moi, je ne veux plus que tu sortes seule en ville. Je veux que tu sois en compagnie de quelqu'un capable de te protéger quand je ne suis pas là pour le faire. En fait... même si tu décides de me quitter j'aimerais que tu écoute ce souhait. Je ne supporterais pas qu'il t'arrive quelque chose...
Je fermai les yeux en serrant plus fort ses mains. Je tenais tellement à elle. La pire chose qui puisse m'arriver était de la perdre. Que ce soit de ma main ou de celle d'un autre. Dans les deux cas, ce serait ma faute. Je ne le voulais pas, mais c'était un fait.
- Je suppose que tu as vu que j'étais blessé, fis-je doucement, sans bouger. Pour rien te cacher, j'ai une côte qui me fait mal, j'ai des bleus, des coupures plus ou moins profondes, des contusions partout, mon arcade sourcilière ouverte... J'ai été attaqué en ville par La Brute et sa bande. Lors de notre première rencontre tu avais pu voir que leur comportement était particulièrement violent... Aujourd'hui, c'est pire.
Ainsi je commençais à aborder le dernier point que je voulais voir avec elle. J'allais encore l'inquiéter, mais il fallait qu'elle sache pour sa propre sécurité, pour que nous puissions trouver une solution... avant qu'un drame n'arrive.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Doucement, il s’approcha de moi, pris mes mains et les posa sur sa poitrine. Je relevai les yeux vers lui, et vis un regard des plus tendres. Entre ça, et les battements de son cœur sous mes paumes, j’avais envie de le serrer dans mes bras et de ne plus le laisser partir. Mais je n’oubliais pas ce pourquoi nous étions là.
- Si tu restes avec moi, je ne veux plus que tu sortes seule en ville. Je veux que tu sois en compagnie de quelqu'un capable de te protéger quand je ne suis pas là pour le faire. En fait... même si tu décides de me quitter j'aimerais que tu écoute ce souhait. Je ne supporterais pas qu'il t'arrive quelque chose...
« Si tu restes avec moi », « si tu décides de me quitter »… J’avais mal en imaginant cela. J’avais mal parce que je ne voulais pas le laisser. Ses gestes, ses paroles, sa peau… Tout chez lui m’était devenu comme indispensable. J’avais besoin de lui. Si certains considéraient que j’étais une source d’apaisement, lui, il était la mienne. Evidemment, j’étais souvent inquiète pour lui, mais quand je le voyais, j’avais juste envie de rester blottie dans ses bras. Longtemps. J’étais trop bien avec lui.
Quand il ferma les yeux en serrant plus fort mes mains, je m’autorisai à baisser les miens. Je n’allais pas le quitter. Mais… il avait l’air vraiment inquiet à l’idée que je reste à ses côtés.
- Je suppose que tu as vu que j'étais blessé. Pour rien te cacher, j'ai une côte qui me fait mal, j'ai des bleus, des coupures plus ou moins profondes, des contusions partout, mon arcade sourcilière ouverte... J'ai été attaqué en ville par La Brute et sa bande. Lors de notre première rencontre tu avais pu voir que leur comportement était particulièrement violent... Aujourd'hui, c'est pire.
Pourquoi ? Il ne méritait pas qu’on s’acharne comme ça contre lui. Il méritait juste d’être tranquille, de vivre sa vie, d’être heureux… Si j’avais pu faire quelque chose pour l’aider, je l’aurais fait. Si j’avais pu le guérir, je l’aurais fait. Ou le défendre, lui donner de la force. Mais j’étais impuissante. Je ne pouvais rien faire pour l’aider. Je pouvais juste le regarder se faire blesser un peu plus chaque jour. J’avais l’impression de ne servir à rien. D’une certaine façon, je savais que je lui apportais quelque chose, mais… J’aurais aimé faire beaucoup plus.
Une autre question se posait. Comment pouvait-on être plus violent qu’en poignardant quelqu’un ? Je n’arrivais pas à me figurer la façon dont ça pouvait être possible, mais s’il l’affirmait, c’était la vérité.
J’aurais aimé que lui aussi, ne sorte qu’avec une personne qui puisse le protéger. Mais c’était impossible. Surtout que, le connaissant, il ne voudrait sûrement pas risquer la santé d’une tierce personne. Tout ce que je voulais, c’était qu’il reste en vie. Et je voulais être avec lui.
Tout doucement, je posai mon front contre ses mains, qui tenaient les miennes. J’espérais ne pas lui faire trop mal.
- Tu sais, commençai-je d’une voix que je m’étais rarement entendue, je ne sortais déjà pas seule. Mais j’ai entendu ton souhait, je ne sortirai qu’avec une personne qui puisse me protéger. Et… Je veux toujours rester avec toi. Je me fiche du danger. Je…
Des larmes roulaient à nouveau sur mes joues. Si seulement il avait pu ne pas souffrir. S’il avait pu avoir une vie plus simple…
- Je t’aime… J’ai un souhait, moi aussi.
J’essayais de sangloter le plus discrètement possible. Je ne voulais pas le gêner dans ses déclarations, d’autant plus que je ne savais pas s’il avait fini.
- S’il-te-plaît, je… Il faut que… Reste en vie, je t’en prie. Tu peux poursuivre ce que tu as à dire, si tu n’as pas fini.
Je n’étais pas prête à entendre la suite. Je sentais que mes jambes menaçaient de me lâcher. Mais il fallait qu’il continue.
- Si tu restes avec moi, je ne veux plus que tu sortes seule en ville. Je veux que tu sois en compagnie de quelqu'un capable de te protéger quand je ne suis pas là pour le faire. En fait... même si tu décides de me quitter j'aimerais que tu écoute ce souhait. Je ne supporterais pas qu'il t'arrive quelque chose...
« Si tu restes avec moi », « si tu décides de me quitter »… J’avais mal en imaginant cela. J’avais mal parce que je ne voulais pas le laisser. Ses gestes, ses paroles, sa peau… Tout chez lui m’était devenu comme indispensable. J’avais besoin de lui. Si certains considéraient que j’étais une source d’apaisement, lui, il était la mienne. Evidemment, j’étais souvent inquiète pour lui, mais quand je le voyais, j’avais juste envie de rester blottie dans ses bras. Longtemps. J’étais trop bien avec lui.
Quand il ferma les yeux en serrant plus fort mes mains, je m’autorisai à baisser les miens. Je n’allais pas le quitter. Mais… il avait l’air vraiment inquiet à l’idée que je reste à ses côtés.
- Je suppose que tu as vu que j'étais blessé. Pour rien te cacher, j'ai une côte qui me fait mal, j'ai des bleus, des coupures plus ou moins profondes, des contusions partout, mon arcade sourcilière ouverte... J'ai été attaqué en ville par La Brute et sa bande. Lors de notre première rencontre tu avais pu voir que leur comportement était particulièrement violent... Aujourd'hui, c'est pire.
Pourquoi ? Il ne méritait pas qu’on s’acharne comme ça contre lui. Il méritait juste d’être tranquille, de vivre sa vie, d’être heureux… Si j’avais pu faire quelque chose pour l’aider, je l’aurais fait. Si j’avais pu le guérir, je l’aurais fait. Ou le défendre, lui donner de la force. Mais j’étais impuissante. Je ne pouvais rien faire pour l’aider. Je pouvais juste le regarder se faire blesser un peu plus chaque jour. J’avais l’impression de ne servir à rien. D’une certaine façon, je savais que je lui apportais quelque chose, mais… J’aurais aimé faire beaucoup plus.
Une autre question se posait. Comment pouvait-on être plus violent qu’en poignardant quelqu’un ? Je n’arrivais pas à me figurer la façon dont ça pouvait être possible, mais s’il l’affirmait, c’était la vérité.
J’aurais aimé que lui aussi, ne sorte qu’avec une personne qui puisse le protéger. Mais c’était impossible. Surtout que, le connaissant, il ne voudrait sûrement pas risquer la santé d’une tierce personne. Tout ce que je voulais, c’était qu’il reste en vie. Et je voulais être avec lui.
Tout doucement, je posai mon front contre ses mains, qui tenaient les miennes. J’espérais ne pas lui faire trop mal.
- Tu sais, commençai-je d’une voix que je m’étais rarement entendue, je ne sortais déjà pas seule. Mais j’ai entendu ton souhait, je ne sortirai qu’avec une personne qui puisse me protéger. Et… Je veux toujours rester avec toi. Je me fiche du danger. Je…
Des larmes roulaient à nouveau sur mes joues. Si seulement il avait pu ne pas souffrir. S’il avait pu avoir une vie plus simple…
- Je t’aime… J’ai un souhait, moi aussi.
J’essayais de sangloter le plus discrètement possible. Je ne voulais pas le gêner dans ses déclarations, d’autant plus que je ne savais pas s’il avait fini.
- S’il-te-plaît, je… Il faut que… Reste en vie, je t’en prie. Tu peux poursuivre ce que tu as à dire, si tu n’as pas fini.
Je n’étais pas prête à entendre la suite. Je sentais que mes jambes menaçaient de me lâcher. Mais il fallait qu’il continue.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Je rouvris les yeux. Sur le visage de Yumi je pouvais voir qu'elle se posait des questions. Malheureusement je ne savais pas lire les pensées. Je la regardai donc en silence. Plus rapidement que je l'imaginai, elle bougea, posant sa tête sur mes mains. Puis, d'une voix qui me fit frémir, elle me dit des paroles rassurantes à mes oreilles :
- Tu sais, je ne sortais déjà pas seule. Mais j’ai entendu ton souhait, je ne sortirai qu’avec une personne qui puisse me protéger. Et… Je veux toujours rester avec toi. Je me fiche du danger. Je…
C'est à ce moment-là que je sentis son visage chauffer et des sanglots percèrent sa voix pourtant si magnifique :
- Je t’aime… J’ai un souhait, moi aussi. S’il-te-plaît, je… Il faut que… Reste en vie, je t’en prie. Tu peux poursuivre ce que tu as à dire, si tu n’as pas fini.
Moi qui avait été curieux de connaître sa requête, je me sentais alors désemparé. Que pouvais-je lui répondre? J'étais en train d'essayer de lui dire que ma vie était en danger dès que je mettais un pied en dehors de cette école. Certes, elle était bénéfique pour mon avenir et celle des gamins, mais c'était certainement à cause de ce changement dans ma vie que La Brute avait décidé que je ne méritais plus de vivre. En même temps, pourquoi avais-je le droit d'avoir ce qui lui avait été refusé : des bienfaiteurs, des amis, une petite amie, un futur... le bonheur, quoi.
Je ne bougeai pas, mais des larmes sortirent sans que je le veuille. J'aurais voulu les retenir. J'aurais voulu qu'elles ne sortent pas. Mais j'étais si triste de ne pas pouvoir lui faire cette promesse, et tout aussi heureux qu'elle tienne autant à moi. Elle venait de toucher mon cœur, mon âme et mon esprit en quelques mots. Cet ange tombé du ciel, je ne voulais pas l'attrister...
- Yumi... murmurai-je dans un souffle, j'aimerais tellement pouvoir te le promettre. Moi-même je ne tiens pas à mourir et ce que je ne veux pas c'est te rendre malheureuse. Mais... mais La Brute ne s'arrêtera pas là et fera tout pour... pour me tuer.
Je pris une inspiration assez grande pour me faire mal et soufflait doucement. Je venais à ma conclusion. Le dur vérité que j'avais eu tant de mal à réaliser, j'allais le dire en quelques mots :
- Je suis pris dans un cercle vicieux dont je ne sais pas comment me sortir. Je refuse qu'on mette sa vie en danger pour moi, mais je sais que je peux moi-même mourir au moindre faux pas. Je... j'aurais pu mourir si on ne m'avait pas aidé la dernière fois... Le fait qu'on m'en veuille alors que je n'ai rien fait de mal me met autant en rage que ce qu'a fait mon père et je... il se pourrait qu'autant de rage me fasse devenir un monstre...
Je la laissai deviner que, si je ne devenais pas un monstre, alors il était fort probable que mes chances de mourir soient plus grandes. Je ne voulais pas que ma vie prenne fin, mais je ne voulais tuer personne non plus. Je ne savais pas quoi faire...
- Tu sais, je ne sortais déjà pas seule. Mais j’ai entendu ton souhait, je ne sortirai qu’avec une personne qui puisse me protéger. Et… Je veux toujours rester avec toi. Je me fiche du danger. Je…
C'est à ce moment-là que je sentis son visage chauffer et des sanglots percèrent sa voix pourtant si magnifique :
- Je t’aime… J’ai un souhait, moi aussi. S’il-te-plaît, je… Il faut que… Reste en vie, je t’en prie. Tu peux poursuivre ce que tu as à dire, si tu n’as pas fini.
Moi qui avait été curieux de connaître sa requête, je me sentais alors désemparé. Que pouvais-je lui répondre? J'étais en train d'essayer de lui dire que ma vie était en danger dès que je mettais un pied en dehors de cette école. Certes, elle était bénéfique pour mon avenir et celle des gamins, mais c'était certainement à cause de ce changement dans ma vie que La Brute avait décidé que je ne méritais plus de vivre. En même temps, pourquoi avais-je le droit d'avoir ce qui lui avait été refusé : des bienfaiteurs, des amis, une petite amie, un futur... le bonheur, quoi.
Je ne bougeai pas, mais des larmes sortirent sans que je le veuille. J'aurais voulu les retenir. J'aurais voulu qu'elles ne sortent pas. Mais j'étais si triste de ne pas pouvoir lui faire cette promesse, et tout aussi heureux qu'elle tienne autant à moi. Elle venait de toucher mon cœur, mon âme et mon esprit en quelques mots. Cet ange tombé du ciel, je ne voulais pas l'attrister...
- Yumi... murmurai-je dans un souffle, j'aimerais tellement pouvoir te le promettre. Moi-même je ne tiens pas à mourir et ce que je ne veux pas c'est te rendre malheureuse. Mais... mais La Brute ne s'arrêtera pas là et fera tout pour... pour me tuer.
Je pris une inspiration assez grande pour me faire mal et soufflait doucement. Je venais à ma conclusion. Le dur vérité que j'avais eu tant de mal à réaliser, j'allais le dire en quelques mots :
- Je suis pris dans un cercle vicieux dont je ne sais pas comment me sortir. Je refuse qu'on mette sa vie en danger pour moi, mais je sais que je peux moi-même mourir au moindre faux pas. Je... j'aurais pu mourir si on ne m'avait pas aidé la dernière fois... Le fait qu'on m'en veuille alors que je n'ai rien fait de mal me met autant en rage que ce qu'a fait mon père et je... il se pourrait qu'autant de rage me fasse devenir un monstre...
Je la laissai deviner que, si je ne devenais pas un monstre, alors il était fort probable que mes chances de mourir soient plus grandes. Je ne voulais pas que ma vie prenne fin, mais je ne voulais tuer personne non plus. Je ne savais pas quoi faire...
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
- Yumi... j'aimerais tellement pouvoir te le promettre. Moi-même je ne tiens pas à mourir et ce que je ne veux pas c'est te rendre malheureuse. Mais... mais La Brute ne s'arrêtera pas là et fera tout pour... pour me tuer.
Il risquait vraiment de mourir. Quelqu’un voulait vraiment sa mort. Mes sanglots redoublèrent, et je pleurais désormais bruyamment. Je n’avais jamais pensé que ce serait possible, que des gens pouvaient vraiment essayer de tuer une autre personne, juste comme ça, alors qu’elle n’a rien fait pour. J’aurais préféré ne jamais le savoir, et surtout pas dans ces circonstances-là.
Je me sentais mal de pleurer. La tête toujours baissée pour qu’il ne voie pas mon visage probablement rougi par les pleurs, et pour ne pas lui faire plus de mal, j’étais incapable de parler.
- Je suis pris dans un cercle vicieux dont je ne sais pas comment me sortir, continua-t-il. Je refuse qu'on mette sa vie en danger pour moi, mais je sais que je peux moi-même mourir au moindre faux pas. Je... j'aurais pu mourir si on ne m'avait pas aidé la dernière fois... Le fait qu'on m'en veuille alors que je n'ai rien fait de mal me met autant en rage que ce qu'a fait mon père et je... il se pourrait qu'autant de rage me fasse devenir un monstre...
Je me laissai tomber au sol. Ça me semblait irréel. Il ne devait pas mourir. Il ne pouvait pas. C’était injuste. Il sait qu’il a besoin d’aide parce qu’il est en danger, mais ne veut mettre en danger personne. La seule façon de se sortir de là, ce serait d’éliminer son ennemi, mais dans ce cas il deviendrait ce qu’il avait toujours fui.
Le visage caché dans mes mains, je tentais de réfléchir aux solutions qu’il pouvait y avoir. Il devait y en avoir. Mais sans cesse, l’idée que je pouvais le perdre pour toujours me revenait. Rien que l’idée de le quitter me faisait mal, mais… Il ne… Non. Il n’avait pas intérêt à mourir. J’étais prête à tout pour éviter ça. Si seulement j’avais pu avoir une quelconque utilité plutôt que d’être là à pleurer. Si seulement j’avais pu le protéger…
- Peut-être, dis-je entre deux sanglots, qu’on pourrait le… le faire arrêter ? Ou porter plainte ? Ou… Ou lui donner de l’argent ? Ou je peux m’occuper des orphelins, au moins pour les nourrir… Je trouverai quelqu’un pour m’accompagner… Et tu n’aurais plus à sortir si souvent ?
Je me sentais mal. Si j’avais été un garçon, si j’avais été championne d’arts martiaux, j’aurais pu le sauver. Si j’avais pu trouver une solution… Je n’arrivais pas à bien réfléchir, et j’avais trop mal au crâne et au cœur pour tenter de bouger. Je comprenais sa rage, il avait été choisi pour cible alors que tout ce qu’il faisait, c’était aider les petits. Pourquoi s’en prenait-on à lui ? Cette question m’énervait, moi aussi, parce qu’il n’y avait pas de réponse. Et aucune réponse ne serait valable. Il avait juste essayé de survivre…
- Et si… Et si leur faire peur suffisait ? Si… Si blesser était suffisant ? Il faut bien que tu te défendes, c’est… Désolée…
Je voulais l’aider. Mais je ne savais pas comment faire. Quelle solution adopter pour qu’il reste en vie ? Il fallait éviter la mort de qui que ce soit, mais surtout la sienne.
- Mais je dois te demander… Si tu risques autant, je sais que c’est pour la bonne cause, mais… Je t’en prie, n’en fais pas trop. Et je veux pouvoir te voir, et… Et te toucher, et te serrer dans mes bras quand… quand tu n’as rien à faire de spécial.
En disant ça, je réalisai un peu plus que ça pouvait s’arrêter n’importe quand. C’était pour ça que je voulais encore plus rester avec lui.
- Je sais que tu es en danger, et qu’on risque de souffrir tous les deux, mais… Ce n’est pas au moment où tu as besoin d’amour et de soutien, que… Que je vais te laisser, finis-je difficilement et en relevant la tête vers lui. Je veux rester à tes côtés, peu importe ce qui arrive, et… Je serai toujours de ton côté. Je serai l’amour dont tu as besoin. On va… On va trouver une solution.
J’espérais, mais je n’en étais pas sûre du tout. Il fallait qu’on en trouve une. Je lui lançai un sourire. Empreint d’une profonde tristesse, certes, mais je voulais lui montrer que même si je me sentais mal – et on pouvait même dire atterrée, dans le cas présent – je l’aimais. De tout mon cœur.
Il risquait vraiment de mourir. Quelqu’un voulait vraiment sa mort. Mes sanglots redoublèrent, et je pleurais désormais bruyamment. Je n’avais jamais pensé que ce serait possible, que des gens pouvaient vraiment essayer de tuer une autre personne, juste comme ça, alors qu’elle n’a rien fait pour. J’aurais préféré ne jamais le savoir, et surtout pas dans ces circonstances-là.
Je me sentais mal de pleurer. La tête toujours baissée pour qu’il ne voie pas mon visage probablement rougi par les pleurs, et pour ne pas lui faire plus de mal, j’étais incapable de parler.
- Je suis pris dans un cercle vicieux dont je ne sais pas comment me sortir, continua-t-il. Je refuse qu'on mette sa vie en danger pour moi, mais je sais que je peux moi-même mourir au moindre faux pas. Je... j'aurais pu mourir si on ne m'avait pas aidé la dernière fois... Le fait qu'on m'en veuille alors que je n'ai rien fait de mal me met autant en rage que ce qu'a fait mon père et je... il se pourrait qu'autant de rage me fasse devenir un monstre...
Je me laissai tomber au sol. Ça me semblait irréel. Il ne devait pas mourir. Il ne pouvait pas. C’était injuste. Il sait qu’il a besoin d’aide parce qu’il est en danger, mais ne veut mettre en danger personne. La seule façon de se sortir de là, ce serait d’éliminer son ennemi, mais dans ce cas il deviendrait ce qu’il avait toujours fui.
Le visage caché dans mes mains, je tentais de réfléchir aux solutions qu’il pouvait y avoir. Il devait y en avoir. Mais sans cesse, l’idée que je pouvais le perdre pour toujours me revenait. Rien que l’idée de le quitter me faisait mal, mais… Il ne… Non. Il n’avait pas intérêt à mourir. J’étais prête à tout pour éviter ça. Si seulement j’avais pu avoir une quelconque utilité plutôt que d’être là à pleurer. Si seulement j’avais pu le protéger…
- Peut-être, dis-je entre deux sanglots, qu’on pourrait le… le faire arrêter ? Ou porter plainte ? Ou… Ou lui donner de l’argent ? Ou je peux m’occuper des orphelins, au moins pour les nourrir… Je trouverai quelqu’un pour m’accompagner… Et tu n’aurais plus à sortir si souvent ?
Je me sentais mal. Si j’avais été un garçon, si j’avais été championne d’arts martiaux, j’aurais pu le sauver. Si j’avais pu trouver une solution… Je n’arrivais pas à bien réfléchir, et j’avais trop mal au crâne et au cœur pour tenter de bouger. Je comprenais sa rage, il avait été choisi pour cible alors que tout ce qu’il faisait, c’était aider les petits. Pourquoi s’en prenait-on à lui ? Cette question m’énervait, moi aussi, parce qu’il n’y avait pas de réponse. Et aucune réponse ne serait valable. Il avait juste essayé de survivre…
- Et si… Et si leur faire peur suffisait ? Si… Si blesser était suffisant ? Il faut bien que tu te défendes, c’est… Désolée…
Je voulais l’aider. Mais je ne savais pas comment faire. Quelle solution adopter pour qu’il reste en vie ? Il fallait éviter la mort de qui que ce soit, mais surtout la sienne.
- Mais je dois te demander… Si tu risques autant, je sais que c’est pour la bonne cause, mais… Je t’en prie, n’en fais pas trop. Et je veux pouvoir te voir, et… Et te toucher, et te serrer dans mes bras quand… quand tu n’as rien à faire de spécial.
En disant ça, je réalisai un peu plus que ça pouvait s’arrêter n’importe quand. C’était pour ça que je voulais encore plus rester avec lui.
- Je sais que tu es en danger, et qu’on risque de souffrir tous les deux, mais… Ce n’est pas au moment où tu as besoin d’amour et de soutien, que… Que je vais te laisser, finis-je difficilement et en relevant la tête vers lui. Je veux rester à tes côtés, peu importe ce qui arrive, et… Je serai toujours de ton côté. Je serai l’amour dont tu as besoin. On va… On va trouver une solution.
J’espérais, mais je n’en étais pas sûre du tout. Il fallait qu’on en trouve une. Je lui lançai un sourire. Empreint d’une profonde tristesse, certes, mais je voulais lui montrer que même si je me sentais mal – et on pouvait même dire atterrée, dans le cas présent – je l’aimais. De tout mon cœur.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
J'aurais dû me douter que mes mots allaient la blesser. J'aurais dû penser à sa réaction avant de tout lui déblatérer de cette façon. Cela faisait maintenant quelques minutes qu'elle pleurait contre moi. Et, lorsqu'elle se laissa tomber au sol, je la pris dans mes bras pour ralentir sa chute en tombant avec elle. Je ne voulais pas qu'elle se fasse mal, et je souhaitais la consoler. L'amour que je lui portais était bien plus fort que je l'imaginais.
- Peut-être, qu’on pourrait le… le faire arrêter ? Ou porter plainte ? Ou… Ou lui donner de l’argent ? Ou je peux m’occuper des orphelins, au moins pour les nourrir… Je trouverai quelqu’un pour m’accompagner… Et tu n’aurais plus à sortir si souvent ?
Elle n'avait pas cessé de pleurer et je ne voulais pas l'en empêcher. Elle en avait certainement besoin. Je lui caressais donc la tête avec beaucoup de douceur et de tendresse en la berçant. J'étais mal installé, mais je passais outre. Elle avait besoin de moi et je devais répondre présent. Je devais prendre soin d'elle et la consoler en restant à ses côtés.
- Et si… Et si leur faire peur suffisait ? Si… Si blesser était suffisant ? Il faut bien que tu te défendes, c’est… Désolée…
Je ris silencieusement devant ses dernières propositions, mais je ne répondis rien. Elle devait avoir compris que ce n'était pas possible. En tous les cas, je savais que La Brute ne s'arrêterait jamais. Il était une de ces personnes qui ne lâchent jamais l'affaire tant que celle-ci n'est pas menée à terme.
- Mais je dois te demander… Si tu risques autant, je sais que c’est pour la bonne cause, mais… Je t’en prie, n’en fais pas trop. Et je veux pouvoir te voir, et… Et te toucher, et te serrer dans mes bras quand… quand tu n’as rien à faire de spécial.
Je restai interdit, mais pas longtemps. Elle avait raison de me poser au moins cette condition, que j'acceptais avec soulagement. Dans toutes ses paroles, tous ses gestes, jamais elle n'a tenté de me rejeté. Elle n'avait pas peur de moi, mais pour moi. Cela me faisait plaisir. J'en gardai mon sourire alors qu'elle finit :
- Je sais que tu es en danger, et qu’on risque de souffrir tous les deux, mais… Ce n’est pas au moment où tu as besoin d’amour et de soutien, que… Que je vais te laisser. Je veux rester à tes côtés, peu importe ce qui arrive, et… Je serai toujours de ton côté. Je serai l’amour dont tu as besoin. On va… On va trouver une solution.
Elle avait relevé la tête pour me regarder et elle me souriait. Un sourire triste. Je ne répondis rien. Sur le terrain du gymnase, il y avait un grand tapis de gym qui n'avait pas été rangé. Je pris donc Yumi dans mes bras et la portai là-bas. J'avais mal, mais je ne voulais pas la laisser par terre. Je la posai en douceur avant de me placer au dessus d'elle sans l'écraser. De ma main, je lui caressai lentement son visage, lui essuyant ses larmes, avant de me pencher vers elle. Je l'embrassai amoureusement puis, quand je nous séparai, je descendis dans son cou pour l'embrasser avec beaucoup de tendresse. Je l'aimais, et je comptais le lui montrer. Entre deux bisous, je lui murmurai dans l'oreille :
- Yumiko, mon ange, j'accepte tes conditions.
- Peut-être, qu’on pourrait le… le faire arrêter ? Ou porter plainte ? Ou… Ou lui donner de l’argent ? Ou je peux m’occuper des orphelins, au moins pour les nourrir… Je trouverai quelqu’un pour m’accompagner… Et tu n’aurais plus à sortir si souvent ?
Elle n'avait pas cessé de pleurer et je ne voulais pas l'en empêcher. Elle en avait certainement besoin. Je lui caressais donc la tête avec beaucoup de douceur et de tendresse en la berçant. J'étais mal installé, mais je passais outre. Elle avait besoin de moi et je devais répondre présent. Je devais prendre soin d'elle et la consoler en restant à ses côtés.
- Et si… Et si leur faire peur suffisait ? Si… Si blesser était suffisant ? Il faut bien que tu te défendes, c’est… Désolée…
Je ris silencieusement devant ses dernières propositions, mais je ne répondis rien. Elle devait avoir compris que ce n'était pas possible. En tous les cas, je savais que La Brute ne s'arrêterait jamais. Il était une de ces personnes qui ne lâchent jamais l'affaire tant que celle-ci n'est pas menée à terme.
- Mais je dois te demander… Si tu risques autant, je sais que c’est pour la bonne cause, mais… Je t’en prie, n’en fais pas trop. Et je veux pouvoir te voir, et… Et te toucher, et te serrer dans mes bras quand… quand tu n’as rien à faire de spécial.
Je restai interdit, mais pas longtemps. Elle avait raison de me poser au moins cette condition, que j'acceptais avec soulagement. Dans toutes ses paroles, tous ses gestes, jamais elle n'a tenté de me rejeté. Elle n'avait pas peur de moi, mais pour moi. Cela me faisait plaisir. J'en gardai mon sourire alors qu'elle finit :
- Je sais que tu es en danger, et qu’on risque de souffrir tous les deux, mais… Ce n’est pas au moment où tu as besoin d’amour et de soutien, que… Que je vais te laisser. Je veux rester à tes côtés, peu importe ce qui arrive, et… Je serai toujours de ton côté. Je serai l’amour dont tu as besoin. On va… On va trouver une solution.
Elle avait relevé la tête pour me regarder et elle me souriait. Un sourire triste. Je ne répondis rien. Sur le terrain du gymnase, il y avait un grand tapis de gym qui n'avait pas été rangé. Je pris donc Yumi dans mes bras et la portai là-bas. J'avais mal, mais je ne voulais pas la laisser par terre. Je la posai en douceur avant de me placer au dessus d'elle sans l'écraser. De ma main, je lui caressai lentement son visage, lui essuyant ses larmes, avant de me pencher vers elle. Je l'embrassai amoureusement puis, quand je nous séparai, je descendis dans son cou pour l'embrasser avec beaucoup de tendresse. Je l'aimais, et je comptais le lui montrer. Entre deux bisous, je lui murmurai dans l'oreille :
- Yumiko, mon ange, j'accepte tes conditions.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Il m’avait gardée dans ses bras pendant tout le temps où j’étais au sol. Ca me faisait du bien, mais en même temps, je me sentais mal d’avoir, sans le vouloir, retourné la situation. C’était à moi de le réconforter, et c’était lui qui était là à me consoler. Mais l’entendre me dire que je pourrais ne plus le revoir, c’était difficile à supporter. Malgré ce que lui ressentait, toute la peur qu’il avait, toute l’inquiétude que je pouvais lui causer… Il était là. Si quelqu’un d’autre me l’avait appris, j’étais certaine que je me serais sentie encore plus mal. Mais il était là, et ses mots, ses gestes… Tout était fait pour m’aider.
Yasushi me prit dans ses bras et me porta. J’adorais quand il faisait ça. Dans ces moments-là, je me sentais totalement protégée, comme si une bulle se créait où il n’existait que le bien-être et l’amour, éloignant le plus gros des émotions négatives. Pour lui je ne savais pas, surtout blessé comme il était, mais pour moi, c’était terriblement agréable et apaisant. Puis, il me posa doucement, allongée, sur un tapis de gym. Je souris, touchée par l’attention. Il était si prévenant.
Il se plaça au-dessus de moi, et caressa mon visage lentement, en prenant soin d’essuyer aussi les larmes qui faisaient leur route. Je souris, les yeux fermés, apaisée malgré la boule qui était toujours présente dans mon estomac. Et je sentis ses lèvres, posées sur les miennes, unies en un baiser amoureux. Mon cœur se réchauffa instantanément tant j’étais… bien. Heureuse. Amoureuse. Ce fut ensuite au tour de mon cou de se faire embrasser avec tendresse. Des petits frissons de bien-être me parcoururent. Je l’aimais tellement.
- Yumiko, murmura-t-il à mon oreille, mon ange, j'accepte tes conditions.
Mon cœur rata un battement. Yumiko… Ça faisait plus de dix ans que l’on ne m’avait pas appelée ainsi. J’ouvris les yeux, étonnée et heureuse, en posant mes mains doucement sur ses joues. De cette façon, je pus voir ses magnifiques yeux gris-bleus, que je n’avais jamais pu aussi bien. J’y voyais toutes les nuances, comme si elles représentaient les différentes facettes du garçon que j’aimais. Je ramenai doucement son visage vers le mien pour l’embrasser de nouveau, tendrement, puis caressai ses joues.
- Tu sais, mon cœur, ce n’est plus la peine de me demander si je préfère te quitter ou rester avec toi. Parce que ma réponse sera toujours la même, et que je t’aime. Je resterai de ton côté peu importe ce que tu auras fait. Et, même si je ne peux pas te défendre, je me chargerai au moins de te rendre heureux quand on sera tous les deux. Et… Merci. Pour tes gestes, tes paroles, ta façon d’être… Tu es merveilleux. J’ai vraiment eu de la chance d’être tombée sur toi au jardin, quand on est allés manger.
En le regardant, je me demandais comment on pourrait faire pour l’aider. Déjà, ce que je pouvais faire, et ce qui était vraisemblablement la seule chose que je puisse faire pour le moment, c’était lui montrer que je ne douterais jamais de lui. Il ne deviendrait pas un monstre, c’était certain. Il avait peut-être du mal à se contrôler, mais on ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. De toute façon, je ne pourrais lui en vouloir pour rien.
Je posai ma main sur sa tête, et, tout en lui caressant les cheveux, je repensai à la lumière qu’il pouvait créer. Il avait eu de la chance d’avoir un pouvoir qui avait pu lui permettre de survivre face aux fous furieux qui étaient dans la rue. Je me sentais soulagée qu’il ait cet atout en sa possession, car il pouvait au moins se défendre un peu plus. Si j’avais eu un pouvoir plus utile, je n’aurais pas hésité à l’utiliser pour lui. Si j’avais pu créer des champs de force, ou quelque chose comme ça.
- Dis, commençai-je d’une voix douce, tu sais, les boules de lumière que tu peux créer… Ce pouvoir ne peut pas être celui d’un monstre, j’en suis certaine. Et jamais je ne te verrai comme tel. Enfin, je me demandais… Si les boules ont une couleur différente selon les sentiments, que voudrait dire le doré de tout à l’heure ?
J’avais envie de le serrer contre moi, mais j’avais peur à cause de sa côte. Alors je restai comme ça, une main dans ses cheveux et l’autre dans son cou, un regard aussi tendre que le sourire qui était sur mes lèvres.
Yasushi me prit dans ses bras et me porta. J’adorais quand il faisait ça. Dans ces moments-là, je me sentais totalement protégée, comme si une bulle se créait où il n’existait que le bien-être et l’amour, éloignant le plus gros des émotions négatives. Pour lui je ne savais pas, surtout blessé comme il était, mais pour moi, c’était terriblement agréable et apaisant. Puis, il me posa doucement, allongée, sur un tapis de gym. Je souris, touchée par l’attention. Il était si prévenant.
Il se plaça au-dessus de moi, et caressa mon visage lentement, en prenant soin d’essuyer aussi les larmes qui faisaient leur route. Je souris, les yeux fermés, apaisée malgré la boule qui était toujours présente dans mon estomac. Et je sentis ses lèvres, posées sur les miennes, unies en un baiser amoureux. Mon cœur se réchauffa instantanément tant j’étais… bien. Heureuse. Amoureuse. Ce fut ensuite au tour de mon cou de se faire embrasser avec tendresse. Des petits frissons de bien-être me parcoururent. Je l’aimais tellement.
- Yumiko, murmura-t-il à mon oreille, mon ange, j'accepte tes conditions.
Mon cœur rata un battement. Yumiko… Ça faisait plus de dix ans que l’on ne m’avait pas appelée ainsi. J’ouvris les yeux, étonnée et heureuse, en posant mes mains doucement sur ses joues. De cette façon, je pus voir ses magnifiques yeux gris-bleus, que je n’avais jamais pu aussi bien. J’y voyais toutes les nuances, comme si elles représentaient les différentes facettes du garçon que j’aimais. Je ramenai doucement son visage vers le mien pour l’embrasser de nouveau, tendrement, puis caressai ses joues.
- Tu sais, mon cœur, ce n’est plus la peine de me demander si je préfère te quitter ou rester avec toi. Parce que ma réponse sera toujours la même, et que je t’aime. Je resterai de ton côté peu importe ce que tu auras fait. Et, même si je ne peux pas te défendre, je me chargerai au moins de te rendre heureux quand on sera tous les deux. Et… Merci. Pour tes gestes, tes paroles, ta façon d’être… Tu es merveilleux. J’ai vraiment eu de la chance d’être tombée sur toi au jardin, quand on est allés manger.
En le regardant, je me demandais comment on pourrait faire pour l’aider. Déjà, ce que je pouvais faire, et ce qui était vraisemblablement la seule chose que je puisse faire pour le moment, c’était lui montrer que je ne douterais jamais de lui. Il ne deviendrait pas un monstre, c’était certain. Il avait peut-être du mal à se contrôler, mais on ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. De toute façon, je ne pourrais lui en vouloir pour rien.
Je posai ma main sur sa tête, et, tout en lui caressant les cheveux, je repensai à la lumière qu’il pouvait créer. Il avait eu de la chance d’avoir un pouvoir qui avait pu lui permettre de survivre face aux fous furieux qui étaient dans la rue. Je me sentais soulagée qu’il ait cet atout en sa possession, car il pouvait au moins se défendre un peu plus. Si j’avais eu un pouvoir plus utile, je n’aurais pas hésité à l’utiliser pour lui. Si j’avais pu créer des champs de force, ou quelque chose comme ça.
- Dis, commençai-je d’une voix douce, tu sais, les boules de lumière que tu peux créer… Ce pouvoir ne peut pas être celui d’un monstre, j’en suis certaine. Et jamais je ne te verrai comme tel. Enfin, je me demandais… Si les boules ont une couleur différente selon les sentiments, que voudrait dire le doré de tout à l’heure ?
J’avais envie de le serrer contre moi, mais j’avais peur à cause de sa côte. Alors je restai comme ça, une main dans ses cheveux et l’autre dans son cou, un regard aussi tendre que le sourire qui était sur mes lèvres.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Je la regardai. Elle était si jolie, si gentille, si... Ses mains sur mon visage me firent perdre le fil de mes pensées. Ses yeux étaient plantés dans les miens. Je n'y voyais nulle trace de tout ce que j'avais redouté y trouver. Le soulagement fut ce que je ressentis alors que nos lèvres se trouvèrent à nouveau et s'enlacèrent en un baiser tendre. Quand nous nous séparâmes, je rouvris les yeux en me délectant de ses caresses sur mes joues et sa voix s'éleva dans le silence de l'immense gymnase :
- Tu sais, mon cœur, ce n’est plus la peine de me demander si je préfère te quitter ou rester avec toi. Parce que ma réponse sera toujours la même, et que je t’aime. Je resterai de ton côté peu importe ce que tu auras fait. Et, même si je ne peux pas te défendre, je me chargerai au moins de te rendre heureux quand on sera tous les deux. Et… Merci. Pour tes gestes, tes paroles, ta façon d’être… Tu es merveilleux. J’ai vraiment eu de la chance d’être tombée sur toi au jardin, quand on est allés manger.
De la joie. Du soulagement. De la tendresse. Et bien d'autres sentiments positifs... C'était ce qui réchauffait mon cœur en cet instant alors que mes yeux se remplissaient de larmes. Mon corps se détendait. Je me rendis alors compte à quel point j'avais été stressé et que j'attendais cette réaction avec beaucoup de peur.
- Non, Yumiko, lui fis-je en murmurant, c'est à moi de te remercier pour la chaleur que tu as bien voulu donner au glacier que je suis. Merci de m'avoir trouvé et de me montrer la douceur que ce monde cache avec beaucoup de finesse.
Une de ses main se posa sur ma tête et je sentis des caresses dans mes cheveux. Ce geste, qu'on pourrait penser anodin, m'apaisait énormément. Je n'osai plus bouger car j'avais l'impression qu'elle voulait me dire autre chose. Mais quoi?
- Dis, tu sais, les boules de lumière que tu peux créer… Ce pouvoir ne peut pas être celui d’un monstre, j’en suis certaine. Et jamais je ne te verrai comme tel. Enfin, je me demandais… Si les boules ont une couleur différente selon les sentiments, que voudrait dire le doré de tout à l’heure ?
Je réfléchis. A quels moments avais-je bien pu créer des boules dorées? Puis, je me souvins. Je ris à m'en faire mal avant de répondre plus sérieusement :
- Je ne sais pas si tu as raison ou tort, mon ange. Mais pour répondre à ta question, je n'ai réussis à créer cette couleur que deux fois : une fois ici, et l'autre en cours de Bio. J'étais tellement concentré qu'elle a ébloui toute la classe ce jour-là. Et c'est comme ça que j'ai attiré l'attention de Mr. Hatami.
Je lui souris et l'embrassai à nouveau. Mais cette fois j'y mis plus de passion. Je l'aimais tellement que je voulais le lui montrer, d'une façon ou d'une autre. Et celle à laquelle je pensais à ce moment-là dépendait aussi d'elle. Les gestes que je fis étaient donc doux, presque hésitants, comme si j'attendais une autorisation. Je glissai une main sous son haut, découvrant la peau douce et chaude de ses hanches. Je la montai doucement tout en l'embrassant avec autant de passion qu'elle me le permettait. Je me demandai si elle allait répondre à mes avances.
- Tu sais, mon cœur, ce n’est plus la peine de me demander si je préfère te quitter ou rester avec toi. Parce que ma réponse sera toujours la même, et que je t’aime. Je resterai de ton côté peu importe ce que tu auras fait. Et, même si je ne peux pas te défendre, je me chargerai au moins de te rendre heureux quand on sera tous les deux. Et… Merci. Pour tes gestes, tes paroles, ta façon d’être… Tu es merveilleux. J’ai vraiment eu de la chance d’être tombée sur toi au jardin, quand on est allés manger.
De la joie. Du soulagement. De la tendresse. Et bien d'autres sentiments positifs... C'était ce qui réchauffait mon cœur en cet instant alors que mes yeux se remplissaient de larmes. Mon corps se détendait. Je me rendis alors compte à quel point j'avais été stressé et que j'attendais cette réaction avec beaucoup de peur.
- Non, Yumiko, lui fis-je en murmurant, c'est à moi de te remercier pour la chaleur que tu as bien voulu donner au glacier que je suis. Merci de m'avoir trouvé et de me montrer la douceur que ce monde cache avec beaucoup de finesse.
Une de ses main se posa sur ma tête et je sentis des caresses dans mes cheveux. Ce geste, qu'on pourrait penser anodin, m'apaisait énormément. Je n'osai plus bouger car j'avais l'impression qu'elle voulait me dire autre chose. Mais quoi?
- Dis, tu sais, les boules de lumière que tu peux créer… Ce pouvoir ne peut pas être celui d’un monstre, j’en suis certaine. Et jamais je ne te verrai comme tel. Enfin, je me demandais… Si les boules ont une couleur différente selon les sentiments, que voudrait dire le doré de tout à l’heure ?
Je réfléchis. A quels moments avais-je bien pu créer des boules dorées? Puis, je me souvins. Je ris à m'en faire mal avant de répondre plus sérieusement :
- Je ne sais pas si tu as raison ou tort, mon ange. Mais pour répondre à ta question, je n'ai réussis à créer cette couleur que deux fois : une fois ici, et l'autre en cours de Bio. J'étais tellement concentré qu'elle a ébloui toute la classe ce jour-là. Et c'est comme ça que j'ai attiré l'attention de Mr. Hatami.
Je lui souris et l'embrassai à nouveau. Mais cette fois j'y mis plus de passion. Je l'aimais tellement que je voulais le lui montrer, d'une façon ou d'une autre. Et celle à laquelle je pensais à ce moment-là dépendait aussi d'elle. Les gestes que je fis étaient donc doux, presque hésitants, comme si j'attendais une autorisation. Je glissai une main sous son haut, découvrant la peau douce et chaude de ses hanches. Je la montai doucement tout en l'embrassant avec autant de passion qu'elle me le permettait. Je me demandai si elle allait répondre à mes avances.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Je le sentais se détendre un peu. C’était discret, mais je le sentais, et sincèrement… Ça me détendait moi aussi. J’avais eu si peur de ce qu’il pouvait me dire, qu’il me quitte ou quelque chose de pire encore, que de le sentir soulagé me faisait du bien.
- Non, Yumiko, c'est à moi de te remercier pour la chaleur que tu as bien voulu donner au glacier que je suis. Merci de m'avoir trouvé et de me montrer la douceur que ce monde cache avec beaucoup de finesse.
Deux petites larmes prirent place au coin de mes yeux. Déjà, parce qu’entendre mon nom en entier était tellement inhabituel que ça me faisait un effet étrange. J’étais à la fois heureuse, et comme honorée de voir que quelqu’un m’aime assez pour prendre la peine de ne pas utiliser que le diminutif que l’on m’accordait. Mais aussi parce que j’avais l’impression d’avoir une place toute particulière pour lui. Je savais qu’il m’aimait, bien entendu, mais… C’était quand même merveilleux d’en avoir la preuve chaque fois que j’étais avec lui.
Doucement, je lui caressai les cheveux, lui demandant à quoi correspondaient les boules de lumière dorées. Je lui laissai le temps de réfléchir, puis il rit. Je n’avais aucune idée de ce qui le faisait rire, mais c’était agréable de le voir comme ça, et d’entendre son rire. S’il pouvait être tout le temps dans cet état d’esprit, ce serait… Merveilleux.
- Je ne sais pas si tu as raison ou tort, mon ange. Mais pour répondre à ta question, je n'ai réussis à créer cette couleur que deux fois : une fois ici, et l'autre en cours de Bio. J'étais tellement concentré qu'elle a ébloui toute la classe ce jour-là. Et c'est comme ça que j'ai attiré l'attention de Mr. Hatami.
Alors que je pensai que cette couleur était porteuse de bons présages, il me sourit, et m’embrassa de nouveau, plus passionnément. Avec des gestes doux, il passa ses mains sous mon haut. Je frissonnai au contact de sa peau sur la mienne puis, doucement, je passai mes mains sous son haut à lui. Avec précaution, pour ne pas lui faire mal, je remontai mes paumes jusqu’en haut de son dos, en de petites caresses, puis le serrai contre moi. Je me sentais bien comme je l’étais rarement. Les boules dans ma gorge et mon estomac s’étaient dénouées, l’inquiétude que j’avais ressentie avait largement régressé et fait place à un fort sentiment de bien-être. Le froid qui régnait dans la pièce avait disparu.
- Je t’aime, lui murmurai-je doucement.
Puis, hésitante, je déposai un baiser dans son cou. J’étais rouge écarlate, mais pour une fois, ça ne me dérangeait pas plus que ça. Et, de toute façon, il n’allait sûrement pas remarquer mon changement de couleur.
- Non, Yumiko, c'est à moi de te remercier pour la chaleur que tu as bien voulu donner au glacier que je suis. Merci de m'avoir trouvé et de me montrer la douceur que ce monde cache avec beaucoup de finesse.
Deux petites larmes prirent place au coin de mes yeux. Déjà, parce qu’entendre mon nom en entier était tellement inhabituel que ça me faisait un effet étrange. J’étais à la fois heureuse, et comme honorée de voir que quelqu’un m’aime assez pour prendre la peine de ne pas utiliser que le diminutif que l’on m’accordait. Mais aussi parce que j’avais l’impression d’avoir une place toute particulière pour lui. Je savais qu’il m’aimait, bien entendu, mais… C’était quand même merveilleux d’en avoir la preuve chaque fois que j’étais avec lui.
Doucement, je lui caressai les cheveux, lui demandant à quoi correspondaient les boules de lumière dorées. Je lui laissai le temps de réfléchir, puis il rit. Je n’avais aucune idée de ce qui le faisait rire, mais c’était agréable de le voir comme ça, et d’entendre son rire. S’il pouvait être tout le temps dans cet état d’esprit, ce serait… Merveilleux.
- Je ne sais pas si tu as raison ou tort, mon ange. Mais pour répondre à ta question, je n'ai réussis à créer cette couleur que deux fois : une fois ici, et l'autre en cours de Bio. J'étais tellement concentré qu'elle a ébloui toute la classe ce jour-là. Et c'est comme ça que j'ai attiré l'attention de Mr. Hatami.
Alors que je pensai que cette couleur était porteuse de bons présages, il me sourit, et m’embrassa de nouveau, plus passionnément. Avec des gestes doux, il passa ses mains sous mon haut. Je frissonnai au contact de sa peau sur la mienne puis, doucement, je passai mes mains sous son haut à lui. Avec précaution, pour ne pas lui faire mal, je remontai mes paumes jusqu’en haut de son dos, en de petites caresses, puis le serrai contre moi. Je me sentais bien comme je l’étais rarement. Les boules dans ma gorge et mon estomac s’étaient dénouées, l’inquiétude que j’avais ressentie avait largement régressé et fait place à un fort sentiment de bien-être. Le froid qui régnait dans la pièce avait disparu.
- Je t’aime, lui murmurai-je doucement.
Puis, hésitante, je déposai un baiser dans son cou. J’étais rouge écarlate, mais pour une fois, ça ne me dérangeait pas plus que ça. Et, de toute façon, il n’allait sûrement pas remarquer mon changement de couleur.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Sous mes caresses je la sentis frissonner avant que ses mains fasses la même chose sur mon dos. Moi aussi, je ressentis des frissons délicieux me parcourir et une douce brûlure persister là où ses doigts s'étaient attarder. J'aimais tellement ses caresses... Je fus surpris quand elle me serra contre elle, mais je m'en remis vite, trop heureux d'être auprès d'elle, toujours plus proche d'elle.
- Je t’aime.
Ces trois mots murmurés accompagnés par un bisou dans le coup me donna la chair de poule. Je me mis donc à caresser son oreille avec le bout de mon nez en lui murmurant à mon tour :
- Je t'aime moi aussi, ma belle. Et maintenant, je ne te lâche plus, quoi qu'il arrive.
Suite à ces mots, je me mis à lui faire des bisous doux et passionnés partout sur son visage et son cou tout en la caressant de ma main libre, l'autre me retenant pour ne pas l'écraser.
Après quelques minutes, je vins m'allonger près d'elle et l'invitai à poser sa tête sur mon bras. Il ne fallait pas que j'aille trop loin. Nous étions encore jeune, la vie nous tendait les bras.
Nous avons encore beaucoup de temps devant nous, n'est-ce pas?
Je me mis à regarder ma belle et lui caresser avec tendresse le visage. Que pensait-elle de tout ça? Regrettait-elle que je me sois arrêté? Ou en était-elle un peu soulagée? Peut-être était-elle simplement indécise? Dans le doute, je préférais reprendre si elle me le demandais. Et si elle le faisais, alors je souhaitais l'emmener d'abord dans un lieu plus confortable et plus intime. Nous avions beau être au beau milieu de la nuit...
En la regardant à la lueur de lune, je voyais en elle un ange plus beau que tous ceux qu'on nous montrait partout. Un ange avec lequel je voulais rester depuis qu'elle était venue me trouver au jardin, puis ensuite au cimetière.
- Je te protègerais, mon ange. Quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour toi...
- Je t’aime.
Ces trois mots murmurés accompagnés par un bisou dans le coup me donna la chair de poule. Je me mis donc à caresser son oreille avec le bout de mon nez en lui murmurant à mon tour :
- Je t'aime moi aussi, ma belle. Et maintenant, je ne te lâche plus, quoi qu'il arrive.
Suite à ces mots, je me mis à lui faire des bisous doux et passionnés partout sur son visage et son cou tout en la caressant de ma main libre, l'autre me retenant pour ne pas l'écraser.
Après quelques minutes, je vins m'allonger près d'elle et l'invitai à poser sa tête sur mon bras. Il ne fallait pas que j'aille trop loin. Nous étions encore jeune, la vie nous tendait les bras.
Nous avons encore beaucoup de temps devant nous, n'est-ce pas?
Je me mis à regarder ma belle et lui caresser avec tendresse le visage. Que pensait-elle de tout ça? Regrettait-elle que je me sois arrêté? Ou en était-elle un peu soulagée? Peut-être était-elle simplement indécise? Dans le doute, je préférais reprendre si elle me le demandais. Et si elle le faisais, alors je souhaitais l'emmener d'abord dans un lieu plus confortable et plus intime. Nous avions beau être au beau milieu de la nuit...
En la regardant à la lueur de lune, je voyais en elle un ange plus beau que tous ceux qu'on nous montrait partout. Un ange avec lequel je voulais rester depuis qu'elle était venue me trouver au jardin, puis ensuite au cimetière.
- Je te protègerais, mon ange. Quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour toi...
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Doucement, il caressa mon oreille avec le bout de son nez. J’aimais cette proximité entre nos deux visages, la chaleur de sa peau… Il se qualifiait assez facilement de glacier, mais je ne voyais pas ça chez lui. Il était tout le contraire.
- Je t'aime moi aussi, ma belle, me murmura-t-il. Et maintenant, je ne te lâche plus, quoi qu'il arrive.
J’avais l’impression de fondre. Je ne voulais pas qu’il me lâche, je voulais rester avec lui, le plus possible, le plus longtemps possible. Surtout que plus le temps passait, plus il était doux. Comme à cet instant. Là, au-dessus de moi, il m’embrassait passionnément le visage et le cou, tout en me caressant doucement. Je ne voulais pas que cet instant s’arrête. Pour une fois, nous n’étions que tous les deux, seuls à seuls, et personne ne pouvait venir nous gêner. Tout était parfait. Rien ne semblait pouvoir nous arriver, nous étions allongés, hors du temps. Juste lui et moi.
Chaque fois que ses lèvres touchaient ma peau, j’avais envie de me blottir un peu plus contre lui. Je ne savais pas comment il faisait ça, mais j’aurais tout donné pour rester comme ça pour toujours. Puis, peu de temps après, il s’allongea près de moi et je posai ma tête contre son bras. J’étais un peu triste qu’il s’arrête, mais ce sentiment s’estompa rapidement lorsque je me mis à regarder dans ses magnifiques yeux.
Il caressa tendrement ma joue, et je posai ma main sur la sienne. Je me retenais de le serrer à nouveau contre moi, pour pouvoir regarder encore un peu son visage.
- Je te protègerais, mon ange. Quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour toi...
Ces mots me faisaient plaisir, mais pour le moment, j’avais envie qu’on parle d’autre chose que de problèmes et de protection, car c’était lui le plus en danger. Lentement, je me redressai sur mon coude pour avoir le visage un peu plus haut que le sien, pouvant ainsi mieux voir ces traits que j'aimais tant. Mes cheveux longs tombant d’un côté faisaient comme un rideau qui nous séparait un peu plus encore de la réalité.
- Merci, mon ange, lui chuchotai-je doucement. Mais repose toi un peu, arrête de penser aux malheurs, juste un peu. Je t'aime.
Dans un geste tendre, je fis glisser mes doigts le long de son bras avant de les entrelacer avec les siens, et de l’embrasser avec une passion toute tendre et un peu maladroite. En fait, je n’arrivais pas à me détacher de lui. Je ne le voulais plus.
- Je t'aime moi aussi, ma belle, me murmura-t-il. Et maintenant, je ne te lâche plus, quoi qu'il arrive.
J’avais l’impression de fondre. Je ne voulais pas qu’il me lâche, je voulais rester avec lui, le plus possible, le plus longtemps possible. Surtout que plus le temps passait, plus il était doux. Comme à cet instant. Là, au-dessus de moi, il m’embrassait passionnément le visage et le cou, tout en me caressant doucement. Je ne voulais pas que cet instant s’arrête. Pour une fois, nous n’étions que tous les deux, seuls à seuls, et personne ne pouvait venir nous gêner. Tout était parfait. Rien ne semblait pouvoir nous arriver, nous étions allongés, hors du temps. Juste lui et moi.
Chaque fois que ses lèvres touchaient ma peau, j’avais envie de me blottir un peu plus contre lui. Je ne savais pas comment il faisait ça, mais j’aurais tout donné pour rester comme ça pour toujours. Puis, peu de temps après, il s’allongea près de moi et je posai ma tête contre son bras. J’étais un peu triste qu’il s’arrête, mais ce sentiment s’estompa rapidement lorsque je me mis à regarder dans ses magnifiques yeux.
Il caressa tendrement ma joue, et je posai ma main sur la sienne. Je me retenais de le serrer à nouveau contre moi, pour pouvoir regarder encore un peu son visage.
- Je te protègerais, mon ange. Quoi qu'il arrive, je serais toujours là pour toi...
Ces mots me faisaient plaisir, mais pour le moment, j’avais envie qu’on parle d’autre chose que de problèmes et de protection, car c’était lui le plus en danger. Lentement, je me redressai sur mon coude pour avoir le visage un peu plus haut que le sien, pouvant ainsi mieux voir ces traits que j'aimais tant. Mes cheveux longs tombant d’un côté faisaient comme un rideau qui nous séparait un peu plus encore de la réalité.
- Merci, mon ange, lui chuchotai-je doucement. Mais repose toi un peu, arrête de penser aux malheurs, juste un peu. Je t'aime.
Dans un geste tendre, je fis glisser mes doigts le long de son bras avant de les entrelacer avec les siens, et de l’embrasser avec une passion toute tendre et un peu maladroite. En fait, je n’arrivais pas à me détacher de lui. Je ne le voulais plus.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Je fus surpris de la voir se relever. Ses gestes étaient lents. J'avais l'impression qu'elle était plus magique qu'elle ne voulait bien le montrer. Une déesse. Plus qu'un ange, elle était ma déesse. Une déesse qui me regardait avec amour mêlé à une légère contrariété. Cette contrariété, je sus d'où elle venait quand elle me chuchota :
- Merci, mon ange. Mais repose toi un peu, arrête de penser aux malheurs, juste un peu. Je t'aime.
Dans un geste tendre, je passai ses mèches derrière ses oreilles en pensant :
Je ne pensais juste que je voulais te voir heureuse... Mais tu as raison, ça peut porter à confusion.
Dans des frissons délicieux, je sentis ses doigts monter vers les miens en me caressant le bras avant de les entrelacer. Sa petite main, je la serrai fort en faisant attention de ne pas lui faire mal. Je la laissai m'embrasser, suivant son rythme. J'avais l'impression qu'elle avait peur d'être loin de moi. Je ne voulais pas qu'elle ait peur. Je souhaitais la rassurer. Mais je savais que c'était moi-même qui avait créé cette crainte en elle. Celle de me perdre, sans aucun doute. Je l'entourai donc de mes bras, libérant sa main, et la ramenait vers ma poitrine, la couchant tout contre moi. Au diable mes côtes. Yumiko était bien plus importante qu'une pauvre petite côte douloureuse!
De ma grande main, je me mis à lui caresser doucement et distraitement ses cheveux, les yeux fermés. Mes sentiments douloureux renfermés par mes soins éclatèrent sans exploser et firent couler des larmes sur mes joues. J'avais l'impression que la tranquillité des lieux et la présence rassurante de mon ange me permettait de laisser mes sentiments sortir sans que j'ai peur de mes réaction. Pour être totalement franc, je n'avais pas envie de réagir. Je souhaitais seulement rester ainsi, quitte à dormir avec elle, ainsi.
- C'est une belle nuit... murmurai-je sans vraiment réfléchir.
- Merci, mon ange. Mais repose toi un peu, arrête de penser aux malheurs, juste un peu. Je t'aime.
Dans un geste tendre, je passai ses mèches derrière ses oreilles en pensant :
Je ne pensais juste que je voulais te voir heureuse... Mais tu as raison, ça peut porter à confusion.
Dans des frissons délicieux, je sentis ses doigts monter vers les miens en me caressant le bras avant de les entrelacer. Sa petite main, je la serrai fort en faisant attention de ne pas lui faire mal. Je la laissai m'embrasser, suivant son rythme. J'avais l'impression qu'elle avait peur d'être loin de moi. Je ne voulais pas qu'elle ait peur. Je souhaitais la rassurer. Mais je savais que c'était moi-même qui avait créé cette crainte en elle. Celle de me perdre, sans aucun doute. Je l'entourai donc de mes bras, libérant sa main, et la ramenait vers ma poitrine, la couchant tout contre moi. Au diable mes côtes. Yumiko était bien plus importante qu'une pauvre petite côte douloureuse!
De ma grande main, je me mis à lui caresser doucement et distraitement ses cheveux, les yeux fermés. Mes sentiments douloureux renfermés par mes soins éclatèrent sans exploser et firent couler des larmes sur mes joues. J'avais l'impression que la tranquillité des lieux et la présence rassurante de mon ange me permettait de laisser mes sentiments sortir sans que j'ai peur de mes réaction. Pour être totalement franc, je n'avais pas envie de réagir. Je souhaitais seulement rester ainsi, quitte à dormir avec elle, ainsi.
- C'est une belle nuit... murmurai-je sans vraiment réfléchir.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
Entourée de ses bras, j’étais couchée tout contre lui. Je sentais sa poitrine se lever au rythme de sa respiration, et une main posée sur son cœur, je pouvais le sentir battre. J’aimais ça, le sentir contre moi, en vie, ça avait quelque chose d’apaisant. Et de plus, blottie contre lui, j’étais plongée dans une sorte de chaleur agréable et reposante. J’en étais déjà certaine, mais chaque jour je l’étais un peu plus, surtout dans des moments comme dans ceux-là : il était ce dont j’avais le plus besoin. La personne pour laquelle je voulais le plus être heureuse, et celle que je voulais le plus rendre heureuse.
- C'est une belle nuit... murmura-t-il en me caressant les cheveux.
Je posai délicatement la main qui était posée sur son cœur sur sa joue, et sentit qu’elle était mouillée. J’avais bien senti qu’il avait la voix cassée, mais comme rien de plus grave ne semblait en perler, je supposais qu’il ne fallait pas que je m’inquiète… Non ?
Doucement, je me mis à caresser sa joue. J’avais envie de bouger, mais j’avais aussi envie de rester comme ça, allongée dans ses bras. Finalement, je restai contre lui, mes doigts glissant sur la peau de son visage.
- C’est une nuit magique, murmurai-je à mon tour.
Et je le pensais vraiment, c’était une nuit magique. Les rayons de lune, les émotions que je ressentais, le bien-être surtout, et les mots, les gestes, tout contribuait à rendre ce moment magique. J’espérais que ce moment dure le plus longtemps possible. Que l’on aie des moments comme ceux-là le plus possible. Et j’avais envie qu’il le sache. Il fallait qu’il voie à quel point je l’aimais.
- Tu sais que tu me rends vraiment heureuse ? dis-je tendrement. J’ai… une confidence, à te faire.
Je me blottis un peu plus contre lui, et, les yeux fermés et le sourire aux lèvres, je repris.
- On ne m’avait jamais aimée comme ça, aussi sincèrement et tendrement. C’est comme si j’avais découvert l’amour pur. Je ne pensais pas du tout à ça, en arrivant dans cette école, et je suis heureuse de t’y avoir trouvé. J’étais venue juste pour voir ma sœur, et finalement, je t’ai trouvé, toi. Et d’un coup, j’ai vécu pour moi, quelque part. D’ailleurs, tu es le premier à qui je me suis permise de me confier. Je ne sais pas si c’est bien pour toi, remarque, mais… C’est le cas. Enfin, bref. Tu es une bénédiction, à mes yeux. Par contre, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi…
Le plus précautionneusement possible, pour ne pas lui faire trop mal aux côtes, je me retirai de ses bras et me glissai plus à sa hauteur, la tête à côté de la sienne. Je tournai tout doucement son visage vers le mien, puis collai mon front au sien. Les yeux fermés, je lui pris la main encore une fois.
- La mauvaise nouvelle, murmurai-je, c’est que je ne compte plus te laisser. Tu devras me supporter, finis-je en riant un peu.
Le regard que je lui donnais signifiait « Je t’aime, mon ange ». Je ne doutais pas qu’il allait arriver à lire sa signification.
- C'est une belle nuit... murmura-t-il en me caressant les cheveux.
Je posai délicatement la main qui était posée sur son cœur sur sa joue, et sentit qu’elle était mouillée. J’avais bien senti qu’il avait la voix cassée, mais comme rien de plus grave ne semblait en perler, je supposais qu’il ne fallait pas que je m’inquiète… Non ?
Doucement, je me mis à caresser sa joue. J’avais envie de bouger, mais j’avais aussi envie de rester comme ça, allongée dans ses bras. Finalement, je restai contre lui, mes doigts glissant sur la peau de son visage.
- C’est une nuit magique, murmurai-je à mon tour.
Et je le pensais vraiment, c’était une nuit magique. Les rayons de lune, les émotions que je ressentais, le bien-être surtout, et les mots, les gestes, tout contribuait à rendre ce moment magique. J’espérais que ce moment dure le plus longtemps possible. Que l’on aie des moments comme ceux-là le plus possible. Et j’avais envie qu’il le sache. Il fallait qu’il voie à quel point je l’aimais.
- Tu sais que tu me rends vraiment heureuse ? dis-je tendrement. J’ai… une confidence, à te faire.
Je me blottis un peu plus contre lui, et, les yeux fermés et le sourire aux lèvres, je repris.
- On ne m’avait jamais aimée comme ça, aussi sincèrement et tendrement. C’est comme si j’avais découvert l’amour pur. Je ne pensais pas du tout à ça, en arrivant dans cette école, et je suis heureuse de t’y avoir trouvé. J’étais venue juste pour voir ma sœur, et finalement, je t’ai trouvé, toi. Et d’un coup, j’ai vécu pour moi, quelque part. D’ailleurs, tu es le premier à qui je me suis permise de me confier. Je ne sais pas si c’est bien pour toi, remarque, mais… C’est le cas. Enfin, bref. Tu es une bénédiction, à mes yeux. Par contre, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi…
Le plus précautionneusement possible, pour ne pas lui faire trop mal aux côtes, je me retirai de ses bras et me glissai plus à sa hauteur, la tête à côté de la sienne. Je tournai tout doucement son visage vers le mien, puis collai mon front au sien. Les yeux fermés, je lui pris la main encore une fois.
- La mauvaise nouvelle, murmurai-je, c’est que je ne compte plus te laisser. Tu devras me supporter, finis-je en riant un peu.
Le regard que je lui donnais signifiait « Je t’aime, mon ange ». Je ne doutais pas qu’il allait arriver à lire sa signification.
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
C'était bizarre. Je me sentais bizarre. J'étais si bien avec elle que j'aurais pu m'endormir à ce moment-là. Mais mes larmes, bien que libératrices, m'oppressaient un peu la poitrine. Je m'efforçai de ne pas respirer profondément à cause de ma côte, bien que cela m'aurait fait un bien fou. Je ne savais pas trop comment je me sentais tant le mélange de mes émotions était grand.
La main de Yumi vint se poser sur une de mes joues mouillées. Pour être franc, j'aurais préféré qu'elle ne sente pas ce surplus d'émotions qui me faisaient pleurer. J'avais peur de l'inquiéter à nouveau. Pourtant, contre toute attente, elle me caressa tendrement la joue, puis ensuite mon visage tout entier. Je la laissai faire, profitant de cette douceur, du calme et surtout de ce répit dont j'avais tant besoin.
- C’est une nuit magique.
Ces mots murmurés, je les savourai. Si seulement cette nuit pouvait durer éternellement... Yumi, ma douce Yumiko, je souhaitais rester à ses côtés pour toujours.
- Tu sais que tu me rends vraiment heureuse ? J’ai… une confidence, à te faire.
Non, je ne le savais pas. Mais j'avais envie de l'entendre, de l'écouter. Je ne répondis rien, la laissant se blottir plus encore contre moi, me retenant pour ne pas la serrer fort contre moi. Il fallait que je la laisse parler. Il fallait que je sache ce qui la rendait si heureuse. Et... cette confidence. Que pouvait-elle bien être?
- On ne m’avait jamais aimée comme ça, aussi sincèrement et tendrement. C’est comme si j’avais découvert l’amour pur. Je ne pensais pas du tout à ça, en arrivant dans cette école, et je suis heureuse de t’y avoir trouvé. J’étais venue juste pour voir ma sœur, et finalement, je t’ai trouvé, toi. Et d’un coup, j’ai vécu pour moi, quelque part. D’ailleurs, tu es le premier à qui je me suis permise de me confier. Je ne sais pas si c’est bien pour toi, remarque, mais… C’est le cas. Enfin, bref. Tu es une bénédiction, à mes yeux. Par contre, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi…
Tout ce qu'elle venait de dire ne pouvait que me réjouir. Pourtant, j'avais peur. Quelle était cette mauvaise nouvelle pour moi? Elle ne pouvait pas me quitter! Elle m'avait promis de rester à mes côtés, non? Attendant avec anxiété, je me mordis la joue. A quoi devais-je m'attendre? Que pouvait donc être cette mauvaise nouvelle après tout ce qu'elle venait de me dire? Je ne comprenais pas...
Avec lenteur, elle se retira pour poser son front contre le mien, me déroutant plus encore. Puis, de sa voix légère, elle finit par ma dire en riant :
- La mauvaise nouvelle, c’est que je ne compte plus te laisser. Tu devras me supporter.
Quelques secondes. C'est le temps qu'il me fallut pour réussir à réaliser ce qu'elle venait de me dire. Un sourire étira mes lèvre très doucement alors que je mis ma main droite sur mes yeux. Puis, petit à petit, toute la tension que je venais d'accumuler disparut dans un rire nerveux qui secoua douloureusement ma cage thoracique. C'est alors que je riais, niant ma douleur, que je m'exclamai, faisant résonner ma voix dans le gymnase :
- Putain... Oh mais putain! Yumiko, je t'en supplie, ne me fait plus jamais peur comme ça... Je te jure! Je comprenais rien...!
Je sentais mes larmes couler encore. J'avais beaucoup trop de stress emmagasiné pour pouvoir supporter d'autres frayeurs, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Je savais qu'elle ne pensait pas à mal. Je mis longtemps avant de me calmer. Je finis tout de même par y parvenir.
Après avoir libéré mes yeux, je la regardai avec amour mêlé à une légère supplication. Puis, je lui murmurai :
- Désolé, Yumiko, mais ne fais plus peur comme ça. Pas encore. J'ai bien trop peur en ce moment pour supporter plus...
La main de Yumi vint se poser sur une de mes joues mouillées. Pour être franc, j'aurais préféré qu'elle ne sente pas ce surplus d'émotions qui me faisaient pleurer. J'avais peur de l'inquiéter à nouveau. Pourtant, contre toute attente, elle me caressa tendrement la joue, puis ensuite mon visage tout entier. Je la laissai faire, profitant de cette douceur, du calme et surtout de ce répit dont j'avais tant besoin.
- C’est une nuit magique.
Ces mots murmurés, je les savourai. Si seulement cette nuit pouvait durer éternellement... Yumi, ma douce Yumiko, je souhaitais rester à ses côtés pour toujours.
- Tu sais que tu me rends vraiment heureuse ? J’ai… une confidence, à te faire.
Non, je ne le savais pas. Mais j'avais envie de l'entendre, de l'écouter. Je ne répondis rien, la laissant se blottir plus encore contre moi, me retenant pour ne pas la serrer fort contre moi. Il fallait que je la laisse parler. Il fallait que je sache ce qui la rendait si heureuse. Et... cette confidence. Que pouvait-elle bien être?
- On ne m’avait jamais aimée comme ça, aussi sincèrement et tendrement. C’est comme si j’avais découvert l’amour pur. Je ne pensais pas du tout à ça, en arrivant dans cette école, et je suis heureuse de t’y avoir trouvé. J’étais venue juste pour voir ma sœur, et finalement, je t’ai trouvé, toi. Et d’un coup, j’ai vécu pour moi, quelque part. D’ailleurs, tu es le premier à qui je me suis permise de me confier. Je ne sais pas si c’est bien pour toi, remarque, mais… C’est le cas. Enfin, bref. Tu es une bénédiction, à mes yeux. Par contre, j’ai une mauvaise nouvelle pour toi…
Tout ce qu'elle venait de dire ne pouvait que me réjouir. Pourtant, j'avais peur. Quelle était cette mauvaise nouvelle pour moi? Elle ne pouvait pas me quitter! Elle m'avait promis de rester à mes côtés, non? Attendant avec anxiété, je me mordis la joue. A quoi devais-je m'attendre? Que pouvait donc être cette mauvaise nouvelle après tout ce qu'elle venait de me dire? Je ne comprenais pas...
Avec lenteur, elle se retira pour poser son front contre le mien, me déroutant plus encore. Puis, de sa voix légère, elle finit par ma dire en riant :
- La mauvaise nouvelle, c’est que je ne compte plus te laisser. Tu devras me supporter.
Quelques secondes. C'est le temps qu'il me fallut pour réussir à réaliser ce qu'elle venait de me dire. Un sourire étira mes lèvre très doucement alors que je mis ma main droite sur mes yeux. Puis, petit à petit, toute la tension que je venais d'accumuler disparut dans un rire nerveux qui secoua douloureusement ma cage thoracique. C'est alors que je riais, niant ma douleur, que je m'exclamai, faisant résonner ma voix dans le gymnase :
- Putain... Oh mais putain! Yumiko, je t'en supplie, ne me fait plus jamais peur comme ça... Je te jure! Je comprenais rien...!
Je sentais mes larmes couler encore. J'avais beaucoup trop de stress emmagasiné pour pouvoir supporter d'autres frayeurs, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Je savais qu'elle ne pensait pas à mal. Je mis longtemps avant de me calmer. Je finis tout de même par y parvenir.
Après avoir libéré mes yeux, je la regardai avec amour mêlé à une légère supplication. Puis, je lui murmurai :
- Désolé, Yumiko, mais ne fais plus peur comme ça. Pas encore. J'ai bien trop peur en ce moment pour supporter plus...
Re: Les mots du coeur [Pv Yumi J.]
En voyant son expression, je réalisai que j’avais une erreur. Une super grosse erreur. Mon cerveau avait été complètement, ou j’étais tout simplement stupide ? J’aurais dû me douter qu’il ne fallait pas lui faire un truc comme ça maintenant. Je me sentais idiote.
- Putain... Oh mais putain! Yumiko, je t'en supplie, ne me fait plus jamais peur comme ça... Je te jure! Je comprenais rien...!
Ne t’en fais pas pour ça, pensai-je, plus jamais. Et il pleurait toujours, ce qui était l’extrême opposé de ce que je voulais. Et plus il pleurait, plus j’avais envie d’aller me frapper la tête contre un mur, ne serait-ce que pour ma bêtise. Je le regardai, tout en cachant du mieux possible mon inquiétude. Je ne savais pas trop ce qu’il pouvait me dire, mais en attendant, ses larmes étaient comme des milliers de petites aiguilles qui piquaient mon cœur. Je n’osai pas bouger.
Quand il me regarda avec amour et supplication, mon cœur se brisa et j’eus l’impression d’être la personne la plus cruelle – et stupide, encore une fois – au monde.
- Désolé, Yumiko, mais ne fais plus peur comme ça. Pas encore. J'ai bien trop peur en ce moment pour supporter plus...
Le plus doucement possible, allongée sur le côté, je caressai ses cheveux. Je réfléchissais à ce que je pouvais lui dire, mais c’était comme si j’avais perdu toute confiance en mes mots. Il fallait bien, pourtant, que je lui réponde et que je le rassure.
- Désolée, dis-je en le regardant avec une tendresse qui était sincère mais qui me servait aussi à cacher tout ce que je ressentais, je te promets que je ne le referai plus. Plus jamais.
Je me mis à genoux au niveau de ses épaules et mes pouces essuyèrent ses larmes. Je lui souris d’un air doux tout en le regardant. Il fallait qu’il oublie tout ça. Le pire, dans tout ça, c’est qu’il n’y avait presque pas à en douter… Bientôt, il allait retourner voir les orphelins, se faire attaquer de nouveau, passer à côté de la mort à nouveau et, dans ces moments-là, je doute qu’il ne pense à ça. Mais il fallait tout de même que je continue à le rassurer.
Je déposai mes lèvres sur son front en un baiser, puis lui murmurai ce que je voulais vraiment lui dire, la seule chose qu’il devait retenir.
- Tout ce qu’il faut que tu saches, c’est que j’aime être avec toi et que ça me rend heureuse. Que j’aime être dans tes bras, entendre ta voix, sentir ta peau contre la mienne… Tout ça, ça me fait chaud au cœur et ça me rend heureuse. Je t’aime.
Ce furent ensuite ses lèvres qui reçurent un baiser, tendre et que j’espérais chaleureux.
- Je ne te laisserai pas, je te le jure. Je serai toujours là. Je te le jure.
Je passai finalement une main dans le haut de son dos et une autre sous sa tête pour le serrer contre moi. J’essayais d’y aller doucement, pour ménager ses côtes, mais pas trop non plus. Il fallait qu’il sente que j’étais là. Que je l’aimais.
- Putain... Oh mais putain! Yumiko, je t'en supplie, ne me fait plus jamais peur comme ça... Je te jure! Je comprenais rien...!
Ne t’en fais pas pour ça, pensai-je, plus jamais. Et il pleurait toujours, ce qui était l’extrême opposé de ce que je voulais. Et plus il pleurait, plus j’avais envie d’aller me frapper la tête contre un mur, ne serait-ce que pour ma bêtise. Je le regardai, tout en cachant du mieux possible mon inquiétude. Je ne savais pas trop ce qu’il pouvait me dire, mais en attendant, ses larmes étaient comme des milliers de petites aiguilles qui piquaient mon cœur. Je n’osai pas bouger.
Quand il me regarda avec amour et supplication, mon cœur se brisa et j’eus l’impression d’être la personne la plus cruelle – et stupide, encore une fois – au monde.
- Désolé, Yumiko, mais ne fais plus peur comme ça. Pas encore. J'ai bien trop peur en ce moment pour supporter plus...
Le plus doucement possible, allongée sur le côté, je caressai ses cheveux. Je réfléchissais à ce que je pouvais lui dire, mais c’était comme si j’avais perdu toute confiance en mes mots. Il fallait bien, pourtant, que je lui réponde et que je le rassure.
- Désolée, dis-je en le regardant avec une tendresse qui était sincère mais qui me servait aussi à cacher tout ce que je ressentais, je te promets que je ne le referai plus. Plus jamais.
Je me mis à genoux au niveau de ses épaules et mes pouces essuyèrent ses larmes. Je lui souris d’un air doux tout en le regardant. Il fallait qu’il oublie tout ça. Le pire, dans tout ça, c’est qu’il n’y avait presque pas à en douter… Bientôt, il allait retourner voir les orphelins, se faire attaquer de nouveau, passer à côté de la mort à nouveau et, dans ces moments-là, je doute qu’il ne pense à ça. Mais il fallait tout de même que je continue à le rassurer.
Je déposai mes lèvres sur son front en un baiser, puis lui murmurai ce que je voulais vraiment lui dire, la seule chose qu’il devait retenir.
- Tout ce qu’il faut que tu saches, c’est que j’aime être avec toi et que ça me rend heureuse. Que j’aime être dans tes bras, entendre ta voix, sentir ta peau contre la mienne… Tout ça, ça me fait chaud au cœur et ça me rend heureuse. Je t’aime.
Ce furent ensuite ses lèvres qui reçurent un baiser, tendre et que j’espérais chaleureux.
- Je ne te laisserai pas, je te le jure. Je serai toujours là. Je te le jure.
Je passai finalement une main dans le haut de son dos et une autre sous sa tête pour le serrer contre moi. J’essayais d’y aller doucement, pour ménager ses côtes, mais pas trop non plus. Il fallait qu’il sente que j’étais là. Que je l’aimais.
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