Un Chocolat? Pv [Louise/Shusui/Narok]

Il commençait à faire froid. Le repas venait de passer et il était environ 14h. Le soleil était donc à son point culminant et pourtant il ne réchauffait pas grand-chose. Heureusement il faisait quand même beaux et peu de nuages venaient troubler se ciel d'hiver. Bien qu'il fasse froid je n'étais pas plus couvert qu’à mon habitude. Un simple jean noir et un sweat à capuche munit d’une poche ventrale, sans manche, rouge profond. Et comme marcher les pieds nues sur le sol gelé n’était pas de tout confort, j’avais aussi des rangers noir. Ma fidèle mallette entre mes pieds. Je portais également mon bras droit en écharpe et le biceps bandé en son milieu, et d’autres bandages enserraient aussi mon cou.

Bien désœuvré aujourd’hui, je m’étais baladé dans l'académie regardant le paysage gelé. Mes pas m'avaient mené vers le portail d'entrée de l'académie. Il y a peu de temps, je venais de passer celui-ci en tant que nouveau venu. Je m'assis sur le dossier d'un banc (car le reste était trempé) là où je pouvais voir les élèves entrer et sortir.

Il ne manquait plus que la neige. Les fêtes approchaient et j’avais espoir que nous aurions de la neige. Et tout en restant dans mes pensées, je faisais de petits flocons de neige successifs au bout de mon indexe. Je les faisais changer de forme et de complexité tout en ayant le regard porté vers les passants. Les fixant tous à tour de rôle mais sans les voir réellement.

L'hiver se faisait de plus en plus sentir, ce qui signifiait le grand retour des écharpes et autres bonnets. Ma journée avait été plutôt calme et paisible, sans trop de coups et autres chutes, un bonheur pour moi. J'étais passée à l'infirmerie entre midi pour voir l'amélioration d'une entorse à la cheville. Par bonheur, j'avais eu le bonheur de ne plus utiliser de béquilles et de rester juste avec une attelle. Une excellente nouvelle que j'avais décidé de fêter par la consommation de chocolat.

Je revenais de l'extérieur de l'académie quand j'aperçus un banc libre, ou presque. Il y avait juste un gars assis sur le dossier. Peut-être que le banc était mouillé ? Il fallait dire qu'il gelait désormais. Je le savais très bien, puisque l'origine de ma blessure était justement une foutue plaque de verglas.... Maudite soit la glace. Je m'avançais en boitant un peu, constatant qu'il ne m'avait apparemment pas remarqué. Plus je m'approchais et plus il me disait quelque chose... Ah, c'était un des gars qui était aussi abonné à l'infirmerie. Je le voyais assez régulièrement, mais je n'avais jamais osé le saluer ou faire plus ample connaissance. Aujourd'hui j'allais sauter le pas et l'aborder. Attention, je ne voulais pas le draguer ou autre, mais j'étais juste curieuse. Il était toujours couvert de bandages, et vu sa carrure, il n'avait pas l'air maladroit.

Je me posais sur le bord du banc, frictionnant un peu mes bras à cause du froid. Le voyant habillé de manière aussi légère par un temps pareil me donnait froid pour lui. Je retirai mon écharpe et la lui tendit avec un sourire.

-Vous allez choper la mort habillé comme ça. Mettez au moins ça, elle tient chaud, même si elle est plutôt féminine.

Mon accent français ressortait toujours quand je grelottai, c'était le seul indice de mon ascendance française, sinon j'avais un bon anglais londonien.

Shusui ne savait s’il s’agissait du Karma, d’avoir toujours eu de la chance dans la vie, mais il s’avérait qu’il intégrait l’académie Tsuki alors que le temps était au plus bas… Une température horriblement froide, le sol était humide et menaçait de geler la nuit. Rien de bon en somme.

Le taxi transportant le jeune professeur s’arrêtait après quelques minutes de route depuis l’aéroport, et le déposait devant l’immense portail de l’académie. Il eut le temps d’admirer les différents bâtiments se trouvant autour de son nouveau lieu de travail, avant de récupérer sa valise dans le coffre du véhicule, tendant au passage l’argent nécessaire au déplacement au chauffeur de taxi, le remerciant d’une poignée de main et d’un franc sourire.

Il tournait les talons, la voiture disparut dans une ruelle quelques instants plus tard, et le jeune homme put faire son entrée dans la cour, réajustant sa cravate couleur aubergine, au passage, tirant un peu sur son costume pour ne pas faire paraître un seul pli et avoir l’air présentable.

Les premiers pas qu’il effectuait, l’amenait à se retrouver à proximité de deux élèves assis sur le dossier d’un banc trempé, tous deux grelottant de froid. L’un était un garçon d’apparence froide, à en juger par son expression et les sourcils froncés. L’autre était une demoiselle raffinée, le professeur arrivait au moment où elle tendait sa propre écharpe au jeune homme, ce qui le fit sourire.

Il s’approchait rapidement, coupant leur conversation. Avec l’assurance d’un adulte et enseignant, il les interrogeait dans un anglais courant, auquel cas le Japonais n’aurait pas pu être compris.[/i]

« Bonjour à tous les deux, je suis professeur, nouvellement arrivé dans votre académie. J’aurais besoin de votre aide, pour me familiariser avec cette école et me permettre de m’y retrouver… Pourrais-je compter sur vous, en premier lieu pour trouver une boisson chaude, je vous l’offrirais même ?»

Ceci étant fait, il n’avait qu’à entendre les réponses de ces deux possibles nouveaux élèves, ressentant lentement le froid régnant en maître sur la ville.

Je n’eus pas longtemps l’esprit dans mes pensées. Une jeune fille que je ne connaissais pas venait de s’installer sur le même banc que moi. Je ne l’avais pas vue venir car elle était arrivée depuis l’intérieur de l’académie, dans mon angle mort. Je ne lui adressai pas la parole pensants que peut être elle était venue à côté de moi pour le banc plus que pour ma présence. Sachant que mon expression habituelle n’était pas extrêmement accueillante comme on me l’a souvent fait remarquer.

-Vous allez choper la mort habillé comme ça. Mettez au moins ça, elle tient chaud, même si elle est plutôt féminine.

Je fus très surpris quand elle m’adressa la parole. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle engage la conversation. Et encore moins à recevoir un « vous ». Quelques peu désarçonné, je la fixais pour mieux connaitre ses intentions. Elle avait les yeux d’une couleur intéressante quoi que moins que d’autre que j’avais croisé, et même moins que moi. Mais ces cheveux étaient violets. Détail qui m’amusa. Pour le reste ces vêtements chauds ne laissait paraitre qu’un soupçonnée forte poitrine. Que ne regardais que très brièvement pour ne pas être inconvenant.

Ma réponse que je m’apprêtai à formuler fut tuée dans l’œuf par un autre  arrivant.

« Bonjour à tous les deux, je suis professeur, nouvellement arrivé dans votre académie. J’aurais besoin de votre aide, pour me familiariser avec cette école et me permettre de m’y retrouver… Pourrais-je compter sur vous, en premier lieu pour trouver une boisson chaude, je vous l’offrirais même ?»

Je me retournais vers notre nouveau professeur. Et si il avait besoins d’aide ne serait-ce que pour s’orienté, il devait être « nouvellement arrivé » au pied de la lettre. Il était vêtu d’un costume et d’une cravate violette. Accompagné de sa valise qui me confirmait, par sa présence et par les traces qui venaient du portail, les suggestions que j’avais avancées.

Je commençai par répondre à ma camarade, assez gentille pour m’offrir son écharpe.

« Bonjours et merci pour le geste mais je ne pense pas en avoir besoin. (Je lui désignai mon bandage qui recouvrait la totalité de mon cou avec plu-sieurs épaisseurs) Et puis… j’en ai déjà une si on veut. »

Je lui refermai de ma main chaude, la main qu’elle m’avait tendue et qui contenait son écharpe. Effectivement je comprenais qu’elle pense que j’ai froid, vue la température de ses mains! Et pour finir je lui rendis le sourire qui accompagnait l’écharpe.

Je me retournai vers le professeur et descendis du banc pour lui tendre ma main valide, la gauche. Tout en lui répondant à son tour.

« Bonjour. Professeur… ? Je m’appelle Narok. Puisque vous en avez besoin, je me propose à vous aider dans votre repérage, si vous le voulez. Par contre, concernant la boisson chaude je ne sais pas très bien si on peut en trouver une par ici. Il n’existe pas de cafétéria dans l’enceinte de l’académie, mais seulement quelques distributeurs. Peut-être aurons-nous la chance d’en croiser une sur notre route ? »

Je me retournai vers ma camarade et lui demanda le visage interrogateur.

« Pardon de coupé court mais peut être veut tu venir avec nous ? (je baissai la voie pour tenter d’échappé au professeur en costume) Je ne suis pas ici depuis très longtemps et de l’aide pourrait être la bienvenu. (je lui souris pour faire pencher la balance en ma faveur) »

-Bonjour à tous les deux, je suis professeur, nouvellement arrivé dans votre académie. J’aurais besoin de votre aide, pour me familiariser avec cette école et me permettre de m’y retrouver… Pourrais-je compter sur vous, en premier lieu pour trouver une boisson chaude, je vous l’offrirais même ?

J'avais vu la personne arriver vers nous. Il s'agissait probablement d'un nouvel enseignant. Je me demandais bien quelle matière il allait enseigner. Vu que j'avais fini le cursus secondaire normal, j'avais du mal à ne pas m'ennuyer en cours. Rêvasser n'était pas mon genre, mais il fallait dire que j'avais vraiment pas le défi que m'inspiraient les cours universitaires. 

Le garçon à qui j'avais tendu mon écharpe m'avait fixé de son regard, me jugeant probablement. J'avais l'habitude, après tout j'avais tendance à proposer mon aide à ceux dans le besoin, et pas mal de personnes avaient tendance à prendre ça pour de la manipulation. 

-Bonjours et merci pour le geste mais je ne pense pas en avoir besoin.  Et puis… j’en ai déjà une si on veut.

Il m'avait montré ses bandages et je fais une moue dubitative. Je n'étais pas convaincue de sa réponse. Après tout, j'avais beau être très bien couverte, j'avais vraiment froid, merci l'uniforme. Je me promis de me changer une fois au dortoir pour mettre un gros pull et des legging en laine.
Il me prit la main et je fus surprise de constater qu'elle était vraiment chaude, même à travers mes gants. Enfin, ils étaient assez fins, donc ne tenaient pas très chaud. Il me fit un sourire et je me dis qu'il ne devait pas être si méchant, malgré son air patibulaire. Après, je pouvais aussi me tromper, mais je savais tout de même assez bien juger les gens.

Je suivais leur conversation tandis que le garçon, nommé Narok d'après sa présentation, continuait de me tenir la main. Je remis mon écharpe de main valide, et ne lachait pas l'autre. Il tenait chaud, donc je n'allais pas me plaindre. Il se tourna vers moi et je sentis le coup venir.

 -Pardon de coupé court mais peut être veut tu venir avec nous ? Je ne suis pas ici depuis très longtemps et de l’aide pourrait être la bienvenu.

Ah, ainsi donc il était aussi arrivé depuis peu. Pour ma part, je commençais à bien connaitre les lieux, merci les sorties nocturne. Je ne me laissai toutefois pas berner par son sourire. Après tout j'utilsais en permanence les sourires, je savais reconnaître les significations derrière, et là il voulait surtout mon aide.

Je poussais un soupir  et me levai, faisant bien attention à ne pas m'appuyer sur ma cheville blessée. Je fis mon plus beau sourire pour paraître la plus aimable, malgré le fait que je mourrai d'envie de me changer.

-Je m'apelle Louise Hewley, enchantée de faire votre connaissance. Je veux bien vous faire découvrir les alentours, si cela ne vous gêne pas d'y aller lentement, puisque je suis un peu estropiée malheureusement. Pour les boissons chaudes, il y a la cafétéria qui est à l'extérieur de l'académie, à environ 10 minutes de marche je dirai. Après il y a en effet les distibuteurs, mais je ne peux pas vous garantir le goût, puisque je ne prends jamais rien dedans, héhé.

J'avais un thermos de thé dans mon sac, mais je me disais qu'l valait mieux garder cette information sous silence. Après tout, s'il y avait un truc que je partageai pas, sauf avec mes amis, c'était mon thé.


-Dites moi, avez-vous un lieu particulier où passer ? Comme l'accueil ou aller directement à l'aile Diamant? C'est l'aile réservé aux enseignants et au personnel.

Et voilà, au final j'allais m'improviser guide pour l'après midi. Heureusement que j'avais pris quelues jours de congés avec le boulot, sinon j'aurai eu vraiment eu du mal à tout gérer.

Les deux élèves avaient interrompu leur propre discussion pour répondre à la requête du nouveau professeur. Les deux acceptants sans problèmes de lui venir en aide, à condition de se déplacer lentement pour ne pas blesser d’avantage la demoiselle apparemment atteinte d’une jambe selon ses propos.

Tour à tour, ils se présentaient, en commençant par le garçon qui offrit sa main pour une poignée amicale, auquel Shusui répondit en lui serrant la main et souriant en voyant tant d’amabilité.

Puis après avoir entendu son prénom, Shusui tendit une main serviable vers la jeune élève afin de l’aider à marcher, et ne pas risquer de la ramasser sur le sol froid et presque gelé qu’offrait le temps. Immédiatement, le professeur prit les devants pour tenter de raisonner la jeune fille.

« Nous devrions peut-être commencer la visite par l’infirmerie, afin de vérifier que vous n’avez rien de grave ? »

À en juger par la débrouillardise de la demoiselle lorsqu’elle se levait, elle semblait habituée à ce genre de broutilles. Pour ne pas l’offusquer, Shusui ravalait ses mots et détournait la conversation vers un autre sujet.

« Je veux bien que vous m’indiquiez la route vers l’aile Diamant si ça ne vous dérange pas, et je me risquerai volontiers à un chocolat chaud venant du distributeur, je n'ai peur de rien, autrement je ne serais pas dans une école où se côtoient des possésseurs de pouvoirs spéciaux, non ? »

Ils prirent aussitôt route vers le bâtiment principal et plus précisément vers le hall d’entrée. Ce lieu si mystérieux, dégageant presque une sensation de mal-être… Le professeur s’arrêtait net et contemplait tout autour de lui, puis se retourne face aux deux élèves, pour les interroger un peu plus sur eux. et sur l'académie.

« Depuis quand êtes-vous élèves ici ? Et aussi que signifient les termes « Diamant », ainsi que les 3 autres noms, Rubis, Emeraude et Saphir ? Je suis un petit peu perdu voyez-vous. »

Aussitôt fini sa phrase, il s’aventurait dans le hall pour inspecter les affiches au mur, lisait les différents messages inscrits et jetait des coups d’œil aux deux élèves en attendant des réponses à ses questions.

Notre nouveau professeur n’avait finalement pas saisit ma perche pour nous dire son nom. Tempi il faudra juste lui redemander plus tard. En tout cas il accueilli ma poignée de main visiblement sans s’en offusqué, et me sourit même. Je sais que certain refuse les poignée de main en guise de salutation. Comme certains professeurs qui voient ce geste comme un rapprochement amicale qui n’a pas lieu d’être entre élève et professeur.

La nouvellement identifié comme Louise se présenta à son tour et accepta de codiriger la visite. Elle émit même une suggestion pour notre première étape en laissant le choix à l’enseignant.

Je veux bien que vous m’indiquiez la route vers l’aile Diamant si ça ne vous dérange pas, et je me risquerai volontiers à un chocolat chaud venant du distributeur, je n'ai peur de rien, autrement je ne serais pas dans une école où se côtoient des possésseurs de pouvoirs spéciaux, non ?

Vue comme ça… . Mais lui visiblement savait l’environnement de travail qui l’attendait ici avant de venir.  Et sans plus attendre il prit la direction du hall d’entrée de l’aile nord. Une fois rentré dans le bâtiment il regardait partout, observant, et surement enregistrant ce qu’il voyait. Puis il s’arrêta.

« Depuis quand êtes-vous élèves ici ? Et aussi que signifient les termes « Diamant », ainsi que les 3 autres noms, Rubis, Émeraude et Saphir ? Je suis un petit peu perdu voyez-vous. »

Je pris les devants et lui répondis. Pendant qu’il vagabondait. Je restais près de Louise au cas où elle aurait une perte d’équilibre à cause de nous chaussure mouillées sur le sol désormais plus glissant. Si jamais elle faisait mine de tombé je pourrais lui éviter de se refaire mal je suppose.

« Et bien personnellement je suis ici depuis quelques semaines seulement. Quant aux noms de différentes maison l’explication est enfaite assez simple. » (Je pris une inspiration pour marquer une pause)

« Les Diamants sont tous le corps enseignant ainsi que le personnel de l’académie. Ils possèdent soit un logement dans l’enceinte même de l’académie ou bien en ville. »

« Les autres maisons, Saphir, Rubis, et Émeraude, regroupent les élèves se-lon leurs personnalités. Je suppose que cet aménagement a pour but de rapprocher les élèves et favoriser la création de liens entre nous. Chaque mai-son à son bâtiment comprenant dortoir séparé pour les deux sexes et une salle commune. Personnellement je suis un Saphir. Normalement vous pou-vez le voir sur l’uniforme des élèves par la couleur de l’emblème sur leur poitrine. (Je tapotais mon torse à l’emplacement du supposé blason si j’avais porté mon uniforme) »

« Si vous voulez allez à l’aile diamant depuis l’intérieure de l’aile nord il nous faudra suivre ce couloir et ensuite ressortir pour l’atteindre. L’académie est assez grande et je n’ai pas encore eu la chance de croiser un plan détaillé de l’académie dans aucun couloir... »

Je m’arrêtai là dans ma diatribe ma dernière phrase en suspens. J’allais lui proposer de lui montrer un plan «3D» de l’académie avec mon pouvoir mais j’avais peur qu’une démonstration impliquant du sang puisse mettre mal à l’aise soit lui soit Louise. Je ne savais pas trop si cela serait bien accueillit. Et je repris un peu gêné.

« Pardon professeur mais je n’ai pas bien retenue votre nom. »

Ha erreur de question, mais bon il sera utile de connaitre son nom quand même. Mais je repris sans trop attendre sa réponse lancé à parler.

Si vous voulez je vous montré un plan de l’école avec mon pouvoir. Mais je préfère vous demandez si même n’ayant peur de rien, la vue du sang vous dérange-t-elle ? (je me retournais vers Louise l’incluant dans la question).

Peut être en profiterais elle pour apporter des précisions sur ce que j’avais laissé de côté comme les caractères pour chaque maison, ou bien tout autre chose. Je faisais la navette entre le professeur et Louise avec mon regard,  afin de percevoir un acquiescement ou du rejet de leur part.

On se dirigea vers l'aile Nord, en direction du hall d'entrée. Je vis le nouvel enseignant observer un peu partout, et j'en profitais pour l'observer discrètement, Narok à côté de moi. Le nouvel enseignant, malgré sa cravate dont la couleur ne lui allait pas vraiment au teint, avait les traits fins qui me signalaient une ascendance asiatique. Quand à savoir s'il était vraiment asiat' ou pas de nationalité, je ne préférais pas m'avancer là-dessus.

Puis, il nous demanda ce que signifiait le nom des maisons. Je savais bien que c'était sujet à interrogation. Même moi je m'étais posé la question, mais j'avais trouvé la réponse par moi-même, à force d'observations. J'écoutais la réponse de Narok avec attention, notant au passage qu'il était un saphir. Pour ma part, j'avais ouvert mon manteau, laissant apparaître ma veste blazer avec le sigle vert, symbole de ma maison. Je décidais de compléter sa réponse, puisque je la trouvais plutôt incomplète.

-Nos maisons? Eh bien, comme l'a dit Narok, on est triés selon nos personnalités avant notre entrée à l'institut. Globalement, les saphirs sont travailleurs et intelligents, les rubis actifs et parfois violents, et les émeraudes sont amicaux et courageux. Mais ce n'est pas vraiment exact, vu qu'il y a des exceptions partout. Pour ma part, je suis une émeraude, comme l'indique mon sigle vert.

Je montrai le symbole tout en disant ces mots. Je suivis Narok demander au professeur son nom, de manière détournée bien sûr, puisque celui-ci ne s'était toujours pas présenté. Pour ma part, peu importait. Après tout, les nouvelles allaient vite dans ma salle commune, et je savais que j'aurai son nom dans la journée si je faisais un effort. Ce qui m'intéressait, c'était surtout sa matière. J'étais curieuse de savoir si j'aurai l'opportunité de me mettre un challenge ou pas.

Puis Narok nous demanda si on avait peur du sang. Pour ma part, ce n'était pas vraiment une question car je me blessais tout le temps, donc je ne m'en serai pas sortie si en plus j'avais la trouille de l'hémoglobine. Je fis un sourire et lui répondis  doucement.

-Pour ma part, j'ai l'habitude de me blesser, et le sang ne me fait rien du tout. Serait-ce lié à ton don? Si c'est le cas, ne te gêne pas, je peux continuer la visite sans problème. Ne te fais pas mal pour si peu.

Je finis par faire un exemple de ce que j'avais dit précédemment, puisque je me mis à glisser sur une flaque et basculer en arrière. Et chiotte, c'était parti pour le grand retour de ma maladresse!