Smile is the key [PV Myo']

" Nous sous estimons souvent le pouvoir d'un acte ; on ne donne pas de valeurs à un pacte; mais on oublie souvent qu'ils ont tous le pouvoir de changer une vie."

Je sors de mon travail, "Les petits plats" 4ème à gauche dans le quartier touristique, dans la grande rue qui traverse tout les quartiers de la ville. Petits plats mon cul, on a du 40couverts depuis ce midi et je peux vous assurer que j'ai eu l'impression d'avoir porter des centaines de kilos de bouffe. Peut être est ce vrai ...
Il devait être 20h, c'était un mercredi et j'avais fini le travail en avance de quelques heures, je finissais d'habitude vers 22h30 quand ce n'était pas 23h ou minuit. J'avais dans mon sac environ 150€ que j'avais gagner en travaillant et grâce aux pourboires des clients. Mon premier réflexe fut donc d'acheter du tabac. Je me dirige vers le bar tabac le plus proche et me prends un grand pot de 700g de tabac, des feuilles slims, des petites feuilles et des filtres. Une fois mes achats conclus. Je continue ma route jusqu'aux rues dites "dangereuses" à cause des mauvaises fréquentations qu'on y fait. Si j'ai peur ? Autant que si c'était en plein jour et armé d'un couteau, non j'ai absolument pas peur, juste une forte envie de cloper à ne plus en pouvoir après cette journée de travail. Je finis par trouver mon bonheur en achetant de l'herbe. Je pars ensuite m'asseoir dans une rue plus cachée pour pouvoir rouler mon pétard et détendre ma cervelle ankylosée.
Une barre, deux barre, trois barres, puis un joint qui disparaît. Puis avec le temps qui s'écoule un deuxième se finit lui aussi.
Je me lève veste sur l'épaule, mon short et mon collant, ainsi que mon t-shirt long me suffisaient amplement devant la douceur cette soirée. En passant devant les bars et boîtes de nuits aux ambiances enflammées et bruyantes, je m'arrête pour contempler cette scène de fête, pensant à la seule chose qui me manquait dans ma vie d'avant, cette envie d'aller en festival pour danser devant un mur de son et se percher jusqu'à en crever. Cette envie d'oublier jusqu'à la réalité. En marchant les idées perdues dans le vague je me percute à quelqu'un. Le temps que je comprenne et que je me redresse, ma bouche avait déjà répété machinalement les formules de politesses apprises et dites depuis toute petite.


-Excusez moi monsieur vous n'avez rien ?
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" On dit que le temps change les choses, mais en fait le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes."

Je me relève et regarde son joint tombé par terre, à côté de je ne sais qu'elle bouteille d'alcool sûrement encore pleine avant qu'elle soit projetée à terre. Une flaque inondait maintenant le sol et ses pieds trempaient dedans.
Mon regard se déporta et parcouru de bas en haut la grande et impressionnante silhouette du jeune homme. J'eu un moment de recul lorsque je vis les quelques morceaux de verre venus se loger dans la peau du pauvre gars que je venais de renverser. Je commençais alors à m'approcher de lui pour l'aider à se relever jusqu'à ce que je vis son regard emplit d'une lueur, ou non justement, une absence de lueur qui ne me disait rien. Je pris donc la sage décision de ne pas avancer d'avantage.
C'est alors que je compris que j'avais peut être eu le meilleur des réflexes.

« Mais putain de merde, tu peux pas regarder ou tu fou les pieds?! » me cria-t-il s'avançant comme pour me frapper.

Par réflexe je lève les poings à mon visage en guise de protection tout en fermant les yeux et en serrant les dents, puis rien ne se passa. J'entrouvris les yeux pour voir ce qu'il se passait derrière au niveau du garçon. Son regard avait changé une lueur de discernement y brillait et je le voyais me regarder aussi. Je pu laisser entièrement tomber ma garde et je finis par le regarder dans les yeux, contemplant chaque détails de son visage dans la lumière du jour déclinant.
Ses cheveux rouges étaient assortis au ciel sanguinolent. C'était une belle image. Mais trêve de rêvasserie.

« Excuse moi de mettre énervé comme ça contre toi.. »me dit-il, le ton radoucit. « J'suis un peu à cran en ce moment et puis.. Tu viens de ruiner ma dernière bouteille d'alcool. »

Je le regarde s'enlever ses bouts de verre du bras et ramasser son joint, avant d'enfin réagir. Sans même parler, je sors de mon sac un petit pochon d'herbe et lui tend avec 10€. La vérité et que je suis vraiment désolée pour lui et que je me sens si bête et mauvaise que je serais prête à pleins de choses pour me faire pardonner. Je sors ensuite de mon plusieurs mouchoir et lui mets dans les mains aussi. Je relève ensuite la tête et me mord la lèvre pour essayer de faire passer le gène que je ressens, j'ai bousculé tout le monde déjà, et je suis tombée sur quelqu'un au final.

- "Ecoute, je suis vraiment désolée, j'aurais du faire attention... J'espère que ça te va ce que je t'ai passé parce que j'ai plus que ma conso de shit, mais si tu veux, je te fais fumer si ça peut me pardonner."

Je plonge ensuite mon regard dans le sien, c'est une chose que j'adore faire, les yeux reflètent souvent l'âme et donc la personnalité, ça m'amuse de pouvoir la deviner chez certaines personnes, mais la sienne est impénétrable, j'ai l'impression de m'y noyer. Je le regarde avec une impression de vide, et je ne sais pas quoi penser de lui. Ce garçon à l'air si changeant et pourtant rien n'y paraît réellement.

- "Eh ! on s'est pas déjà vu ?"