I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Mes mains glacées que j’avais vainement tenté de réchauffer en soufflant dessus lors du trajet en taxi se posèrent contre la surface métallique gelée du lourd portail rouillé de l’Académie. Je poussais un soupir qui forma alors un panache blanc tout à fait prodigieux autour de ma bouche, comme une fumée de cigarette. Peu inquiété par ce froid mordant, je pris cependant mon courage à deux mains, et avec toutes les peines du monde, j’ouvris les portes de l’enfer.
Je traînais derrière moi mon unique valise contenant toutes mes affaires gentiment assemblées par ma mère, juste avant mon voyage. Je ne pouvais m’empêcher de jurer à chaque fois que mes maigres bras tiraient dessus, dans le seul espoir de la faire avancer : que Dieu bénisse l’invention des valises à roulettes ! En poussant un soupir rauque teinté de fatigue, je repris ma canne en main, et je laissais le portail se refermer derrière moi.
Je pris le temps d’inspirer cet air nouveau, comme si quelque chose d’incroyable se mettait en route : c’était comme si j’avais l’impression de commencer une nouvelle vie, loin de mon père, de mon frère, et de la prison de béton qu’avait pu être la maison familiale. J’avais la forte impression qu’une fois dans les murs de cette mystérieuse école, je serais à l’abri des dangers de l’extérieur. J’aurais aimé rester dans cette académie pour toujours, jusqu’à ma mort. Là, je serais protégé, soigné, aimé. J’aurais peut-être des amis ! Des amis qui seraient toujours à mes côtés, qui m’apprécieraient à ma juste valeur, et ne me jugeraient pas pour ce que je suis.
Un maigre sourire étira mes lèvres gercées, alors que je resserrais mes doigts frêles autour de ma canne. J’étais pressé de me mettre au chaud dans la bâtisse, et c’est ainsi que je progressais sur le chemin extérieur, tapant du bout de ma canne l’allée pavée. Mon instrument au contact de ce pavement émettait un son très agréable : amusé, je tapotais plus fort, tout autour de moi, me fichant bien de ce que penserait un élève ou un adulte s’il passait et me regardait faire. Finalement, je repris ma route, traînant toujours la valise avec peine et douleur.
Ma canne finit par arrêter son tintement continuel, et je la laissais traîner nonchalamment sur le sol, sans rien en faire. Je pensais être sûr de mon itinéraire, j’étais sûr que le chemin allait continuer tout droit, sans virage. Après tout, je n’avais jamais emprunté de chemin menant à une maison qui était plein de torsades. C’est ainsi que, plutôt confiant, je décidais de ne pas utiliser ma canne pour me diriger vers la porte principale de l’Académie.
C’est après un moment d’égarement que je ne sentis plus le pavement sous mes pieds. Légèrement paniqué à l’idée de me perdre, je repris ma canne et tapota autour : aucune surface dure. Affolé, je fis demi-tour et tentais de reprendre le chemin que j’avais pu emprunter lorsque je m’étais mis à penser. Mais je ne retrouvais plus le sentier.
Je poussais un gémissement d’angoisse, et me mis à avancer plus vite, en tapant rageusement ma canne contre le sol : où était ce putain de chemin ? Je savais que je tournais en rond, et que j’avais juste l’allure d’un attardé mental, mais la panique m’envahissait au plus profond de mon être, rien qu’en pensant à l’idée d’être perdu dans cette Académie.
Alors que je pensais enfin trouver un chemin fiable, ma tête cogna brutalement un arbre bordé de buissons de ronces. Je fus immédiatement rejeté, comme si j’avais sauté sur un trampoline, et je m’écroulais au sol, le corps entier plongé dans les ronciers.
D’abord sonné par la douleur accrue à la tête, ma peau commença à me piquer, et l’envie de me gratter me prit à la gorge. Conscient de la situation dans laquelle je m’étais empêtré, j’entrepris de me relever rapidement en poussant un cri de rage. Le front rouge, des coupures superficielles s’étaient formées à la surface de ma peau, au niveau de mes mains et de mes joues.
Dans un geste rageur, je lançais mon pied dans les buissons en crachant un juron : mais cette mauvaise expérience me permit de retrouver le chemin qui se retrouvait juste derrière moi. Je le suivis minutieusement, et je finis par arriver à de lourdes portes que je devinais, être les portes principales.
Je pénétrais dans l’enceinte, et je me sentis immédiatement réchauffé par l’ambiance alentour. J’imaginais un grand couloir, parés de meubles somptueux au style victorien, qui mènerait alors à un grand escalier tapissé. Je ne savais pas si cette Académie était moderne, ou pas du tout, mais je l’imaginais comme un grand manoir du XIXème siècle.
Alors que je pensais enfin être tranquille et à l’aise, des pas précipités se firent entendre, ainsi qu’une voix très féminine, peut-être un peu trop enfantine pour me plaire. J’appris que j’avais affaire à une jeune élève, sûrement un peu moins âgée que moi, et je sus qu’elle semblait inquiétée par mes coupures. Je l’ignorais, et reprenais mon chemin, la considérant comme une personne inintéressante, mais je m’attardais un peu plus sur son cas quand elle insista.
Je me tournais vers elle, esquissant un sourire mielleux de mes lèvres gercées, et j’acceptais de la suivre : elle pourrait peut-être m’être d’une certaine utilité, qui sait ! Et puis, de toute façon, je savais pertinemment que j’avais besoin d’aide et que je n’allais pas pouvoir m’orienter dans cet immense château seul, alors cette fille allait être mon guide. J’avais un peu honte d’admettre que j’étais en détresse, mais cette fois, j’étais obligé de mettre ma fierté de côté…
Et, comme si elle avait fait ça toute sa vie, la jeune fille passa un bras autour de mes épaules et de l’autre main, elle saisit ma valise et s’occupa de la traîner. Étonné, j’écarquillais les yeux derrière mes lunettes noires, et je fus perplexe devant sa gentillesse. Ça m’était si peu familier que j’avais presque l’impression que cette sensibilité était fausse, et qu’elle allait lâchement m’abandonner dans un couloir reculé. Mais elle ne fit rien de tout ça.
La gentille jeune fille m’aida à m’asseoir dans ce qu’elle disait être la « salle d’attente de l’infirmerie ». Elle s’assit à mes côtés, et elle me signala qu’elle gardait toujours ma valise entre ses genoux. Agacé par sa présence, je repris sèchement ma valise, l’arrachant de son emprise, et exprima un « merci » moqueur et rude. Je sentis l’étonnement de la jeune fille face à ma froideur plutôt prodigieuse.
Sans dire un mot, elle quitta la salle, et me laissa seul.
Je traînais derrière moi mon unique valise contenant toutes mes affaires gentiment assemblées par ma mère, juste avant mon voyage. Je ne pouvais m’empêcher de jurer à chaque fois que mes maigres bras tiraient dessus, dans le seul espoir de la faire avancer : que Dieu bénisse l’invention des valises à roulettes ! En poussant un soupir rauque teinté de fatigue, je repris ma canne en main, et je laissais le portail se refermer derrière moi.
Je pris le temps d’inspirer cet air nouveau, comme si quelque chose d’incroyable se mettait en route : c’était comme si j’avais l’impression de commencer une nouvelle vie, loin de mon père, de mon frère, et de la prison de béton qu’avait pu être la maison familiale. J’avais la forte impression qu’une fois dans les murs de cette mystérieuse école, je serais à l’abri des dangers de l’extérieur. J’aurais aimé rester dans cette académie pour toujours, jusqu’à ma mort. Là, je serais protégé, soigné, aimé. J’aurais peut-être des amis ! Des amis qui seraient toujours à mes côtés, qui m’apprécieraient à ma juste valeur, et ne me jugeraient pas pour ce que je suis.
Un maigre sourire étira mes lèvres gercées, alors que je resserrais mes doigts frêles autour de ma canne. J’étais pressé de me mettre au chaud dans la bâtisse, et c’est ainsi que je progressais sur le chemin extérieur, tapant du bout de ma canne l’allée pavée. Mon instrument au contact de ce pavement émettait un son très agréable : amusé, je tapotais plus fort, tout autour de moi, me fichant bien de ce que penserait un élève ou un adulte s’il passait et me regardait faire. Finalement, je repris ma route, traînant toujours la valise avec peine et douleur.
Ma canne finit par arrêter son tintement continuel, et je la laissais traîner nonchalamment sur le sol, sans rien en faire. Je pensais être sûr de mon itinéraire, j’étais sûr que le chemin allait continuer tout droit, sans virage. Après tout, je n’avais jamais emprunté de chemin menant à une maison qui était plein de torsades. C’est ainsi que, plutôt confiant, je décidais de ne pas utiliser ma canne pour me diriger vers la porte principale de l’Académie.
C’est après un moment d’égarement que je ne sentis plus le pavement sous mes pieds. Légèrement paniqué à l’idée de me perdre, je repris ma canne et tapota autour : aucune surface dure. Affolé, je fis demi-tour et tentais de reprendre le chemin que j’avais pu emprunter lorsque je m’étais mis à penser. Mais je ne retrouvais plus le sentier.
Je poussais un gémissement d’angoisse, et me mis à avancer plus vite, en tapant rageusement ma canne contre le sol : où était ce putain de chemin ? Je savais que je tournais en rond, et que j’avais juste l’allure d’un attardé mental, mais la panique m’envahissait au plus profond de mon être, rien qu’en pensant à l’idée d’être perdu dans cette Académie.
Alors que je pensais enfin trouver un chemin fiable, ma tête cogna brutalement un arbre bordé de buissons de ronces. Je fus immédiatement rejeté, comme si j’avais sauté sur un trampoline, et je m’écroulais au sol, le corps entier plongé dans les ronciers.
D’abord sonné par la douleur accrue à la tête, ma peau commença à me piquer, et l’envie de me gratter me prit à la gorge. Conscient de la situation dans laquelle je m’étais empêtré, j’entrepris de me relever rapidement en poussant un cri de rage. Le front rouge, des coupures superficielles s’étaient formées à la surface de ma peau, au niveau de mes mains et de mes joues.
Dans un geste rageur, je lançais mon pied dans les buissons en crachant un juron : mais cette mauvaise expérience me permit de retrouver le chemin qui se retrouvait juste derrière moi. Je le suivis minutieusement, et je finis par arriver à de lourdes portes que je devinais, être les portes principales.
Je pénétrais dans l’enceinte, et je me sentis immédiatement réchauffé par l’ambiance alentour. J’imaginais un grand couloir, parés de meubles somptueux au style victorien, qui mènerait alors à un grand escalier tapissé. Je ne savais pas si cette Académie était moderne, ou pas du tout, mais je l’imaginais comme un grand manoir du XIXème siècle.
Alors que je pensais enfin être tranquille et à l’aise, des pas précipités se firent entendre, ainsi qu’une voix très féminine, peut-être un peu trop enfantine pour me plaire. J’appris que j’avais affaire à une jeune élève, sûrement un peu moins âgée que moi, et je sus qu’elle semblait inquiétée par mes coupures. Je l’ignorais, et reprenais mon chemin, la considérant comme une personne inintéressante, mais je m’attardais un peu plus sur son cas quand elle insista.
Je me tournais vers elle, esquissant un sourire mielleux de mes lèvres gercées, et j’acceptais de la suivre : elle pourrait peut-être m’être d’une certaine utilité, qui sait ! Et puis, de toute façon, je savais pertinemment que j’avais besoin d’aide et que je n’allais pas pouvoir m’orienter dans cet immense château seul, alors cette fille allait être mon guide. J’avais un peu honte d’admettre que j’étais en détresse, mais cette fois, j’étais obligé de mettre ma fierté de côté…
Et, comme si elle avait fait ça toute sa vie, la jeune fille passa un bras autour de mes épaules et de l’autre main, elle saisit ma valise et s’occupa de la traîner. Étonné, j’écarquillais les yeux derrière mes lunettes noires, et je fus perplexe devant sa gentillesse. Ça m’était si peu familier que j’avais presque l’impression que cette sensibilité était fausse, et qu’elle allait lâchement m’abandonner dans un couloir reculé. Mais elle ne fit rien de tout ça.
La gentille jeune fille m’aida à m’asseoir dans ce qu’elle disait être la « salle d’attente de l’infirmerie ». Elle s’assit à mes côtés, et elle me signala qu’elle gardait toujours ma valise entre ses genoux. Agacé par sa présence, je repris sèchement ma valise, l’arrachant de son emprise, et exprima un « merci » moqueur et rude. Je sentis l’étonnement de la jeune fille face à ma froideur plutôt prodigieuse.
Sans dire un mot, elle quitta la salle, et me laissa seul.
Dernière édition par Hideki le Mar 01 Nov 2016, 20:10, édité 1 fois
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
I see you here
Archie préparait son habituel chocolat chaud, la journée s'annonçait froide. Allait-il voir la première neige, aujourd'hui? Il avait mis son sarrau blanc par dessus son t-shirt de Capitaine America pour aujourd'hui, ainsi qu'un pantalon. Il portait toujours des sandales... Avec des chaussettes. Et alors? Il n'était pas là pour un défilé de mode, n'est-ce pas? Il s'installa, sa tasse à la main, regardant par la fenêtre. Plus que quelques jours avant de partir pour l'Écosse avec Yasushi. Il y avait une infirmière à Tsuki depuis peu, il n'y avait donc pas de danger... Il fallait mettre de l'ordre dans ses priorités. Ses enfants, incluant Yasu, et ses élèves... Il ne pouvait pas tous les protéger, mais il pouvait au moins faire son possible... Que voulait dire faire son ''possible'' ? Essayer que personne ne manque de rien? Impossible... Il allait avoir des lacunes envers un groupe ou un autre... S'il avait pu se cloner ou arrêter le temps... À part sauver un gamin sur un gratte-ciel, à supposer qu'il puisse flotter sans mourir de peur, que pouvait-il faire? On dit que rien n'arrive pour un rien... Mais Archie se demandait vraiment ce que son pouvoir pouvait bien signifier.
Il interrompis ses réflexions sur son don lorsqu'il entendit des voix dans la salle d'attente. En ouvrant la porte, il vit un jeune garçon, les yeux rivés sur le mur. Il était couverts de diverses entailles sur le visage, le cou et les bras.
''Oh! Est-ce que ça fait longtemps que tu attends? Entre, petit... Je...''
Il remarqua que le garçon avait une canne noire avec le bout blanc. Archie se plaqua la main sur le front. Il ne regardait pas le mur, il ne voyait pas!
''Excuse-moi, je n'avais pas réalisé...''
Le professeur s'amena de son pas pesant vers le garçon, prenant délicatement sa main, espérant ne pas le déranger.
''Si tu le souhaites, je vais te guider vers l'infirmerie'', lui dit Archie avec douceur.
Il n'avait jamais vu cet élève avant... Était-il nouveau? Il venait à peine de se poser la question qu'il remarqua la valise à roulette. Le pauvre... Dure manière de débuter son séjour à l'académie! Il espérait qu'il se sentirait le bienvenue malgré sa mésaventure.
''Je m'appelle Archie, je suis le professeur de biologie, mais aussi l'infirmier. J'ai une collègue aussi, bien que je n'ai pas encore eu le plaisir de la rencontrer. ...Et toi?'', demanda-t-il.
Il interrompis ses réflexions sur son don lorsqu'il entendit des voix dans la salle d'attente. En ouvrant la porte, il vit un jeune garçon, les yeux rivés sur le mur. Il était couverts de diverses entailles sur le visage, le cou et les bras.
''Oh! Est-ce que ça fait longtemps que tu attends? Entre, petit... Je...''
Il remarqua que le garçon avait une canne noire avec le bout blanc. Archie se plaqua la main sur le front. Il ne regardait pas le mur, il ne voyait pas!
''Excuse-moi, je n'avais pas réalisé...''
Le professeur s'amena de son pas pesant vers le garçon, prenant délicatement sa main, espérant ne pas le déranger.
''Si tu le souhaites, je vais te guider vers l'infirmerie'', lui dit Archie avec douceur.
Il n'avait jamais vu cet élève avant... Était-il nouveau? Il venait à peine de se poser la question qu'il remarqua la valise à roulette. Le pauvre... Dure manière de débuter son séjour à l'académie! Il espérait qu'il se sentirait le bienvenue malgré sa mésaventure.
''Je m'appelle Archie, je suis le professeur de biologie, mais aussi l'infirmier. J'ai une collègue aussi, bien que je n'ai pas encore eu le plaisir de la rencontrer. ...Et toi?'', demanda-t-il.
(c)Rin sur Epicode
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Perdu dans mes pensées, je me pris à fixer un point en face de moi, dont je ne soupçonnais même pas l’apparence : mur, fenêtre, tableau idiot ? Je n’en savais rien, et je m’en fichais bien. Tout ce que je voulais, c’était être soigné, et rejoindre là où je dormirais tout les soirs pendant plusieurs années. Je ne fus pas déçu lorsque je fus tiré de ma rêverie par un bruit de porte qui s’ouvrait. Je tournais la tête vers la source du bruit, et devinais une autre personne.
L’homme, un adulte à l’âge assez indistinct se mit à parler, me posant tout d’bord une question que je qualifierai de « normale ». Peut-être voulait-il simplement paraître poli, mais ces subtilités et autres tournures de phrases m’agaçaient : je trouvais ça tellement idiot et inutile ! Pour ponctuer les paroles de l’adulte, je rejetais la tête en arrière et poussais un soupir insolent.
L’homme s’était arrêté, comme s’il venait de prendre en compte un détail important : n’avait-il pas remarqué que j’étais aveugle ? Je me retins d’esquisser un sourire moqueur, et je réussis à le comprendre, d’une certaine façon : peut-être était-il fatigué, et même si j’avais une canne entre les mains, il aurait pu d’abord penser que j’avais des problèmes de mobilité. Pourtant, ma mère m’avait dit que les cannes des non-voyants étaient différentes… j’haussais les épaules et décidais de passer à autre chose.
L’homme s’excusa d’un air peiné, puis je sentis sa main glisser sur la mienne. Effrayé par ce geste, je la retirais brusquement, et tournais la tête à l’opposé de l’homme qui m’effrayait maintenant. Apeuré, je n’osais pas me retourner vers lui, et j’eus la violente envie de prendre mes jambes à mon cou et de m’enfuir de cette petite pièce en hurlant. Mais je ne fis rien de tout ça.
« Je m'appelle Archie, je suis le professeur de biologie, mais aussi l'infirmier. J'ai une collègue aussi, bien que je n'ai pas encore eu le plaisir de la rencontrer. ...Et toi ? »
Je ne répondais pas, affichant un air effrayé et soucieux sur le visage.
L’homme, un adulte à l’âge assez indistinct se mit à parler, me posant tout d’bord une question que je qualifierai de « normale ». Peut-être voulait-il simplement paraître poli, mais ces subtilités et autres tournures de phrases m’agaçaient : je trouvais ça tellement idiot et inutile ! Pour ponctuer les paroles de l’adulte, je rejetais la tête en arrière et poussais un soupir insolent.
L’homme s’était arrêté, comme s’il venait de prendre en compte un détail important : n’avait-il pas remarqué que j’étais aveugle ? Je me retins d’esquisser un sourire moqueur, et je réussis à le comprendre, d’une certaine façon : peut-être était-il fatigué, et même si j’avais une canne entre les mains, il aurait pu d’abord penser que j’avais des problèmes de mobilité. Pourtant, ma mère m’avait dit que les cannes des non-voyants étaient différentes… j’haussais les épaules et décidais de passer à autre chose.
L’homme s’excusa d’un air peiné, puis je sentis sa main glisser sur la mienne. Effrayé par ce geste, je la retirais brusquement, et tournais la tête à l’opposé de l’homme qui m’effrayait maintenant. Apeuré, je n’osais pas me retourner vers lui, et j’eus la violente envie de prendre mes jambes à mon cou et de m’enfuir de cette petite pièce en hurlant. Mais je ne fis rien de tout ça.
« Je m'appelle Archie, je suis le professeur de biologie, mais aussi l'infirmier. J'ai une collègue aussi, bien que je n'ai pas encore eu le plaisir de la rencontrer. ...Et toi ? »
Je ne répondais pas, affichant un air effrayé et soucieux sur le visage.
Dernière édition par Hideki le Mar 01 Nov 2016, 21:57, édité 1 fois
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
I see you here
À peine l'eut-il touché que le garçon retira sa main violemment. Il tremblait de peur... Archie l'avait terrifié à ce point? L'infirmier recula d'un pas, quelque peu secoué par la réaction de l'élève blessé. Surtout, il se sentait coupable. Jamais, il ne ferait de mal à un enfant... Et ce qu'il tenait particulièrement à protéger avait peur de lui.
''Pardon... Je ne voulais pas t'effrayer. C'est une mauvaise habitude... Je voulais aider. Je suis sincèrement désolé!'', s'excusa Archie.
Bien sûr le garçon ne pouvait se fier qu'à son ton de voix. Ça devait être effrayant de ne pas pouvoir se servir de ses yeux. Était-il aveugle de naissance? Il n'osa pas poser la question, souhaitant avant tout ne pas traumatiser le garçon qu'il essayer d'aider. Le professeur s'assit face au garçon sur l'un des fauteuils de la salle d'attente.
''Je ne veux pas que tu te sente mal à l'aise ici. Si j'ai fait quoi que ce soit pour te faire du tord, ou s'il y a des gestes à proscrire, peux-tu me le dire?'', demanda-t-il avec douceur après un moment de silence.
Il préférait donner de l'espace au garçon paniqué et observer ses réactions. Peut-être qu'il ne l'aimait pas du tout maintenant. Ça lui faisait de la peine bien sûr, mais s'il le fallait, il irait chercher sa collègue pour s'occuper de lui. Comment pouvait-il être aussi maladroit? Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui?
''Pardon... Je ne voulais pas t'effrayer. C'est une mauvaise habitude... Je voulais aider. Je suis sincèrement désolé!'', s'excusa Archie.
Bien sûr le garçon ne pouvait se fier qu'à son ton de voix. Ça devait être effrayant de ne pas pouvoir se servir de ses yeux. Était-il aveugle de naissance? Il n'osa pas poser la question, souhaitant avant tout ne pas traumatiser le garçon qu'il essayer d'aider. Le professeur s'assit face au garçon sur l'un des fauteuils de la salle d'attente.
''Je ne veux pas que tu te sente mal à l'aise ici. Si j'ai fait quoi que ce soit pour te faire du tord, ou s'il y a des gestes à proscrire, peux-tu me le dire?'', demanda-t-il avec douceur après un moment de silence.
Il préférait donner de l'espace au garçon paniqué et observer ses réactions. Peut-être qu'il ne l'aimait pas du tout maintenant. Ça lui faisait de la peine bien sûr, mais s'il le fallait, il irait chercher sa collègue pour s'occuper de lui. Comment pouvait-il être aussi maladroit? Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui?
(c)Rin sur Epicode
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Suite à mon comportement quelque peu réservé et plutôt violent, l’adulte sembla reculer, puis il finit par se lever, pour au final, s’asseoir sur un autre fauteuil que je devinais en face de moi. Je le ressentais ; c’était une simple impression, comme ça.
Je ne pouvais l’expliquer, c’était comme si tout les sons que j’associais à cet homme qui se déclarait infirmier s’assemblaient dans ma tête pour former une image audio. C’était bizarre, mais je ressentais ça.
« Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise ici. Si j'ai fait quoi que ce soit pour te faire du tord, ou s'il y a des gestes à proscrire, peux-tu me le dire ? »
Peut-être que cet homme n’était pas si mauvais… peut-être était-il naturellement proche des enfants, et qu’il ne s’était pas rendu compte que son geste était déplacé ? Ou bien, peut-être qu’aux yeux du monde, ce simple geste n’était pas obscène… l’était-il seulement pour moi ?
Je semblais légèrement inquiet à l’évocation de cette simple idée. Mais mon caractère sournois et insolent revient bien vite, avant que je ne puisse céder à la compassion.
« Il y a plusieurs choses à ne pas faire avec moi : ne pas me parler, ne pas me toucher. »
C’est après cette déclaration que je tournais la tête sur le côté d’un air dédaigneux.
Je ne pouvais l’expliquer, c’était comme si tout les sons que j’associais à cet homme qui se déclarait infirmier s’assemblaient dans ma tête pour former une image audio. C’était bizarre, mais je ressentais ça.
« Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise ici. Si j'ai fait quoi que ce soit pour te faire du tord, ou s'il y a des gestes à proscrire, peux-tu me le dire ? »
Peut-être que cet homme n’était pas si mauvais… peut-être était-il naturellement proche des enfants, et qu’il ne s’était pas rendu compte que son geste était déplacé ? Ou bien, peut-être qu’aux yeux du monde, ce simple geste n’était pas obscène… l’était-il seulement pour moi ?
Je semblais légèrement inquiet à l’évocation de cette simple idée. Mais mon caractère sournois et insolent revient bien vite, avant que je ne puisse céder à la compassion.
« Il y a plusieurs choses à ne pas faire avec moi : ne pas me parler, ne pas me toucher. »
C’est après cette déclaration que je tournais la tête sur le côté d’un air dédaigneux.
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
I see you here
Tandis qu'Archie se tournait les pouces nerveusement en attendant que le jeune homme réagisse, il cherchait mentalement quoi lui dire... Que ferait Yasushi à sa place? En l'observant, il voyait que les plaies étaient peu profondes, mais certaines saignaient. Elles devaient sans doute chauffer, le pauvre. Comme n'importe quelle plaie ouvertes, elles risquaient l'infection s'il ne faisait rien. Le garçon le prit de cours avec sa déclaration plutôt sèche, sans lui adresser un regard. ...Bon okay, il ne pouvait le regarder, mais il n'avait pas tourné la tête dans sa direction... Enfin, il n'allait pas lui en tenir rigueur pour si peu.
« Il y a plusieurs choses à ne pas faire avec moi : ne pas me parler, ne pas me toucher. »
Archie laissa échapper un simple rire nerveux. Il n'y avait aucune méchanceté dans son ton, cependant.
''Comment feras-tu pour te faire des amis? Pour écouter en classe? Je respecte ton espace personnel. J'aurais dû le prendre en considération dès le début, et pour ça j'en suis navré. ...Mais tu saignes. Tes plaies ne nécessitent pas de pansement, mais elles doivent être traitées pour éviter les infections, tu en as bien conscience? Si je ne peux même pas te parler, comment puis-je t'expliquer ça? Ou te soigner sans te toucher?"
Il n'allait pas lui rappeler qu'il ne pouvait pas lui communiquer ce qu'il voulait par écrit... Ça aurait été fort déplacé de sa part. Le garçon était probablement timide et peu à l'aise avec les gens, mais il fallait tout de même faire un minimum d'effort s'il voulait être bien intégré dans cette académie. En plus de ça, il ignorait son nom ou sa maison... Comment allait-il le guider dans ce qui allait être sa nouvelle demeure? Une chose à la fois comme on dit... Il fallait d'abord le soigner. L'aloès allait se montrer bien utile. D'ailleurs, comment s'était-il blessé? Une autre question qui s'ajoutait à sa liste mentale grandissante...
« Il y a plusieurs choses à ne pas faire avec moi : ne pas me parler, ne pas me toucher. »
Archie laissa échapper un simple rire nerveux. Il n'y avait aucune méchanceté dans son ton, cependant.
''Comment feras-tu pour te faire des amis? Pour écouter en classe? Je respecte ton espace personnel. J'aurais dû le prendre en considération dès le début, et pour ça j'en suis navré. ...Mais tu saignes. Tes plaies ne nécessitent pas de pansement, mais elles doivent être traitées pour éviter les infections, tu en as bien conscience? Si je ne peux même pas te parler, comment puis-je t'expliquer ça? Ou te soigner sans te toucher?"
Il n'allait pas lui rappeler qu'il ne pouvait pas lui communiquer ce qu'il voulait par écrit... Ça aurait été fort déplacé de sa part. Le garçon était probablement timide et peu à l'aise avec les gens, mais il fallait tout de même faire un minimum d'effort s'il voulait être bien intégré dans cette académie. En plus de ça, il ignorait son nom ou sa maison... Comment allait-il le guider dans ce qui allait être sa nouvelle demeure? Une chose à la fois comme on dit... Il fallait d'abord le soigner. L'aloès allait se montrer bien utile. D'ailleurs, comment s'était-il blessé? Une autre question qui s'ajoutait à sa liste mentale grandissante...
(c)Rin sur Epicode
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
C’est après ma petite tirade prétentieuse et insolente que le professeur laissa échapper un petit rire que je devinais nerveux. Je me sentais rassuré de savoir que ce n’était qu’un rire réflexe, et non pas un rire dont le but était de se moquer.
Je décidais de ne rien dire, et de rester parfaitement impassible, par désir d’imposer un écran noir entre mon interlocuteur et moi-même : je ne voulais pas être sondé par cet homme.
D’un air agacé, je tapotais faiblement le sol du bout de ma canne, créant ainsi un bruit rapide et continu, légèrement stressant.
J’espérais secrètement que l’homme prenne congé, agacé par ce bruit et par mon comportement, et laissa sa fameuse collègue me soigner. Qu’un homme me touche ? Hors de question ! Or, si c’était une femme, je savais que je me sentirais sûrement un peu rassuré. Oui, j’avais alors juste à attendre que l’infirmière vienne remplacer le professeur.
« Comment feras-tu pour te faire des amis ? Pour écouter en classe ? Je respecte ton espace personnel. J'aurais dû le prendre en considération dès le début, et pour ça j'en suis navré. ...Mais tu saignes. Tes plaies ne nécessitent pas de pansement, mais elles doivent être traitées pour éviter les infections, tu en as bien conscience ? Si je ne peux même pas te parler, comment puis-je t'expliquer ça ? Ou te soigner sans te toucher ? »
J’arrêtais de frapper le sol de mon instrument, et je relevais la tête vers l’homme que je devinais être en face de moi. Heureusement que mes lunettes cachaient l’égarement de mes yeux qui cherchaient désespérément à localiser le visage de l’infirmier. Puis je me mis à réfléchir.
Oh, je me sentais si stupide ! Les arguments de mon interlocuteur étaient indéniables, et si je répondais encore à la négative, j’allais m’enfoncer… que devais-je répondre ? Que devais-je ne pas répondre ? Soucieux à l’idée de paraître idiot, je fronçais les sourcils, et réfléchissait, retournant les questions du professeur dans tout les sens, dans ma tête.
Ou alors pouvais-je simplement l’ignorer, comme je le faisais si bien d’habitude… mais ma douleur au front que je devinais se transformer en petite bosse, et mes coupures superficielles me brûlaient vraiment… et l’infirmier avait raison, malgré le fait qu’elles soient très légères, elles pouvaient s’infecter, et empirer. Juste à cause de ronciers ! Je poussais un soupir.
« Je suis fatigué, et j’ai mal. »
De par cette déclaration, je venais simplement de rompre l’annonce que j’avais fait à peine une minute en arrière, dans laquelle je disais qu’il ne fallait pas me toucher, ni me parler. Je n’avais pas souhaité m’excuser, car je me savais trop fier pour cela, alors ce que je venais de dire, cette déclaration sur mon état incitait à ouvrir la discussion avec cet infirmier qui allait sûrement me soigner –même si je n’en avais pas vraiment envie–.
« Je suis tombé dans des buissons de ronces. »
Mon visage se rembrunit, et mes joues devinrent couleur coquelicot. J’avais rougis, car j’avais honte de cette mésaventure, totalement ridicule. Je baissais la tête.
Je décidais de ne rien dire, et de rester parfaitement impassible, par désir d’imposer un écran noir entre mon interlocuteur et moi-même : je ne voulais pas être sondé par cet homme.
D’un air agacé, je tapotais faiblement le sol du bout de ma canne, créant ainsi un bruit rapide et continu, légèrement stressant.
J’espérais secrètement que l’homme prenne congé, agacé par ce bruit et par mon comportement, et laissa sa fameuse collègue me soigner. Qu’un homme me touche ? Hors de question ! Or, si c’était une femme, je savais que je me sentirais sûrement un peu rassuré. Oui, j’avais alors juste à attendre que l’infirmière vienne remplacer le professeur.
« Comment feras-tu pour te faire des amis ? Pour écouter en classe ? Je respecte ton espace personnel. J'aurais dû le prendre en considération dès le début, et pour ça j'en suis navré. ...Mais tu saignes. Tes plaies ne nécessitent pas de pansement, mais elles doivent être traitées pour éviter les infections, tu en as bien conscience ? Si je ne peux même pas te parler, comment puis-je t'expliquer ça ? Ou te soigner sans te toucher ? »
J’arrêtais de frapper le sol de mon instrument, et je relevais la tête vers l’homme que je devinais être en face de moi. Heureusement que mes lunettes cachaient l’égarement de mes yeux qui cherchaient désespérément à localiser le visage de l’infirmier. Puis je me mis à réfléchir.
Oh, je me sentais si stupide ! Les arguments de mon interlocuteur étaient indéniables, et si je répondais encore à la négative, j’allais m’enfoncer… que devais-je répondre ? Que devais-je ne pas répondre ? Soucieux à l’idée de paraître idiot, je fronçais les sourcils, et réfléchissait, retournant les questions du professeur dans tout les sens, dans ma tête.
Ou alors pouvais-je simplement l’ignorer, comme je le faisais si bien d’habitude… mais ma douleur au front que je devinais se transformer en petite bosse, et mes coupures superficielles me brûlaient vraiment… et l’infirmier avait raison, malgré le fait qu’elles soient très légères, elles pouvaient s’infecter, et empirer. Juste à cause de ronciers ! Je poussais un soupir.
« Je suis fatigué, et j’ai mal. »
De par cette déclaration, je venais simplement de rompre l’annonce que j’avais fait à peine une minute en arrière, dans laquelle je disais qu’il ne fallait pas me toucher, ni me parler. Je n’avais pas souhaité m’excuser, car je me savais trop fier pour cela, alors ce que je venais de dire, cette déclaration sur mon état incitait à ouvrir la discussion avec cet infirmier qui allait sûrement me soigner –même si je n’en avais pas vraiment envie–.
« Je suis tombé dans des buissons de ronces. »
Mon visage se rembrunit, et mes joues devinrent couleur coquelicot. J’avais rougis, car j’avais honte de cette mésaventure, totalement ridicule. Je baissais la tête.
Dernière édition par Hideki le Dim 27 Nov 2016, 18:23, édité 1 fois
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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Le garçon avait tapé sur le sol avec sa canne dans un rythme frénétique comme s'il était agacé. Archie se montra patient, se blesser ainsi la première journée n'était pas drôle. Après avoir présenter ses arguments, l'infirmier remarqua que le garçon avait cessé le bruit et tourna son visage vers lui. Il ne lui dit rien, réfléchissant sans doute à ce qu'il avait dit.
« Je suis fatigué, et j’ai mal. », soupira-t-il, avant de révéler qu'il était tombé dans un buisson de ronces.
- Oooh... Ouch... Je vois, grimaça Archie, en se levant.
Il laissa un espace au garçon, s'il se levait et se tournait vers sa gauche, il pourrait avancer directement vers la porte de l'infirmerie. Archie lui donna d'ailleurs cette instruction avant d'ajouter:
- J'ai ce qu'il te faut pour tes coupures. Après ça, si tu veux te reposer, il y a des lits. Au fait... Puis-je savoir ton nom et la maison qui t'a été attribuée?
Comme les autres élèves, il avait dût recevoir une lettre, sûrement en braille pour qu'il puisse la lire.
Archie attendit que le garçon entre avant de lui-même se rendre dans son bureau. L'odeur de chocolat chaud fraîchement préparé était toujours présente dans la pièce. Il invita l'élève à s'asseoir avant de se diriger vers la plante sur le bord de la fenêtre, coupant l'une des tiges pleine de gelée en attendant que son patient lui réponde.
« Je suis fatigué, et j’ai mal. », soupira-t-il, avant de révéler qu'il était tombé dans un buisson de ronces.
- Oooh... Ouch... Je vois, grimaça Archie, en se levant.
Il laissa un espace au garçon, s'il se levait et se tournait vers sa gauche, il pourrait avancer directement vers la porte de l'infirmerie. Archie lui donna d'ailleurs cette instruction avant d'ajouter:
- J'ai ce qu'il te faut pour tes coupures. Après ça, si tu veux te reposer, il y a des lits. Au fait... Puis-je savoir ton nom et la maison qui t'a été attribuée?
Comme les autres élèves, il avait dût recevoir une lettre, sûrement en braille pour qu'il puisse la lire.
Archie attendit que le garçon entre avant de lui-même se rendre dans son bureau. L'odeur de chocolat chaud fraîchement préparé était toujours présente dans la pièce. Il invita l'élève à s'asseoir avant de se diriger vers la plante sur le bord de la fenêtre, coupant l'une des tiges pleine de gelée en attendant que son patient lui réponde.
(c)Rin sur Epicode
Dernière édition par Archie McAlister le Ven 02 Déc 2016, 00:00, édité 1 fois
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Je l’entendais émettre une plainte effarée que je ne savais comment interpréter : était-il vraiment désolé pour moi, ou bien avait-il poussé ce petit soupir malheureux seulement pour cacher son malaise, ou encore pire, s’empêcher de glousser ? C’est vrai, pour une personne dotée de toutes les capacités sensorielles octroyées à la naissance, une chute dans les ronces était tout ce qu’il y avait de plus banal, idiot, et ridicule, mais pour moi, c’était un échec cuisant, une preuve du constant labyrinthe qu’est le monde à mes yeux, et que je n’arriverais jamais à me défaire.
J’entendis un bruit que je sus distinguer : un étrange bruit de frou-frou que font les vêtements lorsqu’ils sont bizarrement frottés contre quelque chose. Je devinais sans peine, de par cette indication, que l’infirmier venait de se lever de sa chaise, prêt à me conduire vers l’infirmerie. Enfin ! Je ne désirais qu’une seule chose, c’était de me dérober au regard malfaisant de cet être vil et masculin. L’homme en profita pour me signaler comment me rendre sans problème ni contact vers l’infirmerie, et je penchais gracieusement la tête dans un signe d’approbation.
« J'ai ce qu'il te faut pour tes coupures. Après ça, si tu veux te reposer, il y a des lits. Au fait... Puis-je savoir ton nom et la maison qui t'a été attribuée ? »
Je me levais, m’appuyant à l’aide me canne, et m’étirais gauchement, désireux de réveiller mes muscles ankylosés. Je me penchais, et empoignais ma valise d’une main que je voulais forte, et commençais à avancer en tâtonnant, cahin-caha, en direction de l’infirmerie. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, et la porte refermée derrière nous, que je me décidais à lui répondre, après de bonnes secondes de blanc.
De la main, je longeais le mur, et heurtais de mon genou imprudent le bureau de l’infirmier. Visiblement gêné par cette bourde, et contenant au plus possible une grimace de douleur, je reculais doucement, et mis ma main sur le dossier d’une chaise. Sans vraiment demander la permission, je m’y asseyais, et déposais ma valise devant moi, puis, je laissais lâchement tomber ma canne au sol, qui n’alla pas bien loin, alors bloquée par le pied de la chaise.
En un soupir soucieux, les sourcils froncés par la réflexion accrue, je cherchais à me rappeler où j’avais bien pu mettre la lettre d’inscription. Oh, je savais parfaitement mon nom, et ma maison d’attribution, mais je désirais montrer ma lettre. Un peu innocemment, je la considérais comme un trophée, au plus profond de moi.
Ce n’était qu’elle, rien qu’elle, qui m’avait permis de partir, de rejoindre cette prestigieuse académie, et d’échapper au cauchemar éveillé dans lequel j’avais été plongé depuis maintenant bien trop longtemps. Lorsque j’aurai pris connaissance de mon dortoir, je cacherais cette lettre : au fond d’un tiroir, sous une pile de vêtements, sous le matelas. Peu importe la cachette, je voudrais la retrouver lorsque, sombre, je me rappelais des jours anciens en pleurant.
« Je m’appelle Hideki Raytoku, et je suis de la maison Rubis ! »
Je montrais fièrement ma lettre, et je sentis un sourire sincère et lumineux éclairer mon visage, pourtant si sombre.
J’entendis un bruit que je sus distinguer : un étrange bruit de frou-frou que font les vêtements lorsqu’ils sont bizarrement frottés contre quelque chose. Je devinais sans peine, de par cette indication, que l’infirmier venait de se lever de sa chaise, prêt à me conduire vers l’infirmerie. Enfin ! Je ne désirais qu’une seule chose, c’était de me dérober au regard malfaisant de cet être vil et masculin. L’homme en profita pour me signaler comment me rendre sans problème ni contact vers l’infirmerie, et je penchais gracieusement la tête dans un signe d’approbation.
« J'ai ce qu'il te faut pour tes coupures. Après ça, si tu veux te reposer, il y a des lits. Au fait... Puis-je savoir ton nom et la maison qui t'a été attribuée ? »
Je me levais, m’appuyant à l’aide me canne, et m’étirais gauchement, désireux de réveiller mes muscles ankylosés. Je me penchais, et empoignais ma valise d’une main que je voulais forte, et commençais à avancer en tâtonnant, cahin-caha, en direction de l’infirmerie. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, et la porte refermée derrière nous, que je me décidais à lui répondre, après de bonnes secondes de blanc.
De la main, je longeais le mur, et heurtais de mon genou imprudent le bureau de l’infirmier. Visiblement gêné par cette bourde, et contenant au plus possible une grimace de douleur, je reculais doucement, et mis ma main sur le dossier d’une chaise. Sans vraiment demander la permission, je m’y asseyais, et déposais ma valise devant moi, puis, je laissais lâchement tomber ma canne au sol, qui n’alla pas bien loin, alors bloquée par le pied de la chaise.
En un soupir soucieux, les sourcils froncés par la réflexion accrue, je cherchais à me rappeler où j’avais bien pu mettre la lettre d’inscription. Oh, je savais parfaitement mon nom, et ma maison d’attribution, mais je désirais montrer ma lettre. Un peu innocemment, je la considérais comme un trophée, au plus profond de moi.
Ce n’était qu’elle, rien qu’elle, qui m’avait permis de partir, de rejoindre cette prestigieuse académie, et d’échapper au cauchemar éveillé dans lequel j’avais été plongé depuis maintenant bien trop longtemps. Lorsque j’aurai pris connaissance de mon dortoir, je cacherais cette lettre : au fond d’un tiroir, sous une pile de vêtements, sous le matelas. Peu importe la cachette, je voudrais la retrouver lorsque, sombre, je me rappelais des jours anciens en pleurant.
« Je m’appelle Hideki Raytoku, et je suis de la maison Rubis ! »
Je montrais fièrement ma lettre, et je sentis un sourire sincère et lumineux éclairer mon visage, pourtant si sombre.
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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Archie se retint d'approcher et de demander si le garçon avait besoin d'aide lorsqu'il se cogna. Il ne cherchait pas à rabaisser ou le sous-estimer, il était d'ailleurs prouvé que les personnes non-voyantes savaient bien se fier avec leurs autres sens pour compenser. C'était néanmoins son instinct de papa-poule qu'il cherchait à réprimer pour ne pas être agaçant, c'était difficile.
Lorsque le jeune homme fut installé, il répondit à sa question. Archie fut d'ailleurs surpris de voir son visage autant s'illuminer lorsqu'il présenta la lettre, écrite en braille bien sûr.
« Je m’appelle Hideki Raytoku, et je suis de la maison Rubis ! »
- Et moi, Archie McAlister. Mais pas de formalité avec moi, je préfères qu'on m'appelle Archie, se présenta-t-il, rendant inconsciemment le sourire.
Il se tourna vers sa plante et en coupa une tige bien pleine avant de s'avancer vers Hideki.
- J'ai ce qu'il faut. C'est un peu frais, ça vient de mon aloès, c'est très bon pour la peau et pour traiter les coupures et brûlures, expliqua-t-il avant de frotter le bout coupé de la tige sur le bras du garçon. Ça allait soulager la sensation de brûlure.
Malgré que le garçon n'était pas très loquace, Archie se tenta pour converser un peu avec lui.
- Je connais plusieurs Rubis en particulier. Jinn, Noa, Yasushi... Ce sont des bons gars. Noa en connais un rayon en plantes et est fort amical, Jinn c'est notre spécialiste en art martiaux, il est bien sociable aussi. Yasushi... Est un peu comme toi, il ne parle pas beaucoup, mais il très gentil. Je comprends qu'arriver dans une nouvelle école comme celle-ci... C'est pas facile et on porte tous des fardeaux, mais cet endroit et ces gens ont un don pour nous aider à se sentir chez soi. J'espère que ce sera le cas pour toi Hideki, lui dit-il tandis qu'il traitait les plaies.
Une fois qu'il eut terminé il coupa le bout de plante utilisée et alla l'envelopper dans une pellicule plastique. Ainsi enveloppée, il pourrait la conserver au congélateur pour des futurs usages.
Il se tourna vers le garçon.
- Avec ce que j'ai utilisé, pas besoin de pansements, la sève fait office de pellicule. Qu'en penses-tu? Tu te sens un peu mieux?
Lorsque le jeune homme fut installé, il répondit à sa question. Archie fut d'ailleurs surpris de voir son visage autant s'illuminer lorsqu'il présenta la lettre, écrite en braille bien sûr.
« Je m’appelle Hideki Raytoku, et je suis de la maison Rubis ! »
- Et moi, Archie McAlister. Mais pas de formalité avec moi, je préfères qu'on m'appelle Archie, se présenta-t-il, rendant inconsciemment le sourire.
Il se tourna vers sa plante et en coupa une tige bien pleine avant de s'avancer vers Hideki.
- J'ai ce qu'il faut. C'est un peu frais, ça vient de mon aloès, c'est très bon pour la peau et pour traiter les coupures et brûlures, expliqua-t-il avant de frotter le bout coupé de la tige sur le bras du garçon. Ça allait soulager la sensation de brûlure.
Malgré que le garçon n'était pas très loquace, Archie se tenta pour converser un peu avec lui.
- Je connais plusieurs Rubis en particulier. Jinn, Noa, Yasushi... Ce sont des bons gars. Noa en connais un rayon en plantes et est fort amical, Jinn c'est notre spécialiste en art martiaux, il est bien sociable aussi. Yasushi... Est un peu comme toi, il ne parle pas beaucoup, mais il très gentil. Je comprends qu'arriver dans une nouvelle école comme celle-ci... C'est pas facile et on porte tous des fardeaux, mais cet endroit et ces gens ont un don pour nous aider à se sentir chez soi. J'espère que ce sera le cas pour toi Hideki, lui dit-il tandis qu'il traitait les plaies.
Une fois qu'il eut terminé il coupa le bout de plante utilisée et alla l'envelopper dans une pellicule plastique. Ainsi enveloppée, il pourrait la conserver au congélateur pour des futurs usages.
Il se tourna vers le garçon.
- Avec ce que j'ai utilisé, pas besoin de pansements, la sève fait office de pellicule. Qu'en penses-tu? Tu te sens un peu mieux?
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Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Un parfum entêtant aux fragrances aromatiques et capiteuses envahissait la pièce de son odeur arrondie et flottante. Mes petits poumons s’emplissaient de cet air revigorant, doux comme l’odeur de la menthe, et frais comme l’odeur des montagnes. Cet arôme apaisant et audacieux me rappelait mes nombreuses escapades nocturnes que j’avais pu entreprendre, hors de ma maison, lorsque j’étais encore sur le territoire japonais. Ces douces fragrances chastes et pures sonnaient en moi comme la rosée crépusculaire, que j’aimais sentir couler sur mes doigts, lorsque, étourdi, ma main venait caresser longuement les hautes herbes bordant les chemins que moi seul créait.
Étourdi par ce doux parfum contrasté, j’en oubliais presque la présence du professeur. Ah ! Lui, baignait dans ces senteurs fraîches toute la sainte journée, sans se rendre compte de cette chance que d’initier son odorat à ces odeurs. Peut-être même que, à force de rester enfermé dans cette pièce capiteuse, son nez s’était habitué à ce doux parfum musqué, et qu’il n’y faisait donc plus attention. C’était d’une tristesse !
Une fois les présentations closes et que j’eus son nom fraîchement imprimé dans ma mémoire, j’entendis des bruits de pas, comme si le professeur s’éloignait. Ces bruits alertes et réguliers firent naître un sentiment d’inquiétude au plus profond de moi, comme si l’adulte allait lâchement me laisser ici. Je tendais un bras vers lui, comme un enfant chercherait sa mère, mais me ravisais, trop honteux d’avoir ce comportement infantile et quémandeur. Je n’étais pas dépendant de lui ! Mais j’avais le sentiment que si…
C’était comme si cette rencontre fortuite entre cet infirmier modeste et moi-même avait déclenché quelque chose en moi, comme si le fait qu’il me soit venu en aide alors que j’étais en mal me faisait penser qu’il serait toujours comme ça, et que je serais toujours en sécurité si je restais avec lui. Ce même sentiment, je l’avais déjà ressenti, il m’était familier, mais si ancien et profond que j’eus du mal à le dénicher des coins obscurs de mon cœur.
Je sentais une profonde mélancolie m’envahir, poignante et forte, impossible à retenir. Qui d’autre avait eu ce comportement protecteur, avec moi ? Qui m’avait seulement considéré, au moins une fois dans ma vie, comme un enfant ayant besoin d’attention ? Ma mère, elle ! Cette figure maternelle et protectrice avait toujours été là, mais maintenant qu’elle ne l’était plus, j’avais besoin de quelqu’un d’autre.
Alors qu’Archie m’expliquait prudemment ce qu’il comptait me faire pour me soigner, je guidais timidement ma main vers la sienne, alors libre, et je la posais dans sa large paume. Lorsque la douleur piquante et déchirante m’envahissait, doucement, je peinais à serrer mes petits doigts courts autour de ceux d’Archie, comme si je désirais crier ma douleur à travers ce geste. Peut-être qu’Archie trouverait ce geste ridicule, voir même qu’il me repousserait, mais cela me faisait du bien.
« Je connais plusieurs Rubis en particulier. Jinn, Noa, Yasushi... Ce sont des bons gars. Noa en connais un rayon en plantes et est fort amical, Jinn c'est notre spécialiste en art martiaux, il est bien sociable aussi. Yasushi... Est un peu comme toi, il ne parle pas beaucoup, mais il très gentil. Je comprends qu'arriver dans une nouvelle école comme celle-ci... C'est pas facile et on porte tous des fardeaux, mais cet endroit et ces gens ont un don pour nous aider à se sentir chez soi. J'espère que ce sera le cas pour toi Hideki. »
Alors que mon emprise sur la main de l’infirmier se desserrait peu à peu, j’écoutais son discours d’une oreille. Ce n’est pas vraiment que cela m’ennuyait, c’est que je ne désirais pas spécialement l’écouter parler alors que j’avais mal. Sans quitter pour autant l’étreinte chaleureuse de sa main, j’émis une grimace douloureuse.
« Ç-ça pique… un peu… »
Étourdi par ce doux parfum contrasté, j’en oubliais presque la présence du professeur. Ah ! Lui, baignait dans ces senteurs fraîches toute la sainte journée, sans se rendre compte de cette chance que d’initier son odorat à ces odeurs. Peut-être même que, à force de rester enfermé dans cette pièce capiteuse, son nez s’était habitué à ce doux parfum musqué, et qu’il n’y faisait donc plus attention. C’était d’une tristesse !
Une fois les présentations closes et que j’eus son nom fraîchement imprimé dans ma mémoire, j’entendis des bruits de pas, comme si le professeur s’éloignait. Ces bruits alertes et réguliers firent naître un sentiment d’inquiétude au plus profond de moi, comme si l’adulte allait lâchement me laisser ici. Je tendais un bras vers lui, comme un enfant chercherait sa mère, mais me ravisais, trop honteux d’avoir ce comportement infantile et quémandeur. Je n’étais pas dépendant de lui ! Mais j’avais le sentiment que si…
C’était comme si cette rencontre fortuite entre cet infirmier modeste et moi-même avait déclenché quelque chose en moi, comme si le fait qu’il me soit venu en aide alors que j’étais en mal me faisait penser qu’il serait toujours comme ça, et que je serais toujours en sécurité si je restais avec lui. Ce même sentiment, je l’avais déjà ressenti, il m’était familier, mais si ancien et profond que j’eus du mal à le dénicher des coins obscurs de mon cœur.
Je sentais une profonde mélancolie m’envahir, poignante et forte, impossible à retenir. Qui d’autre avait eu ce comportement protecteur, avec moi ? Qui m’avait seulement considéré, au moins une fois dans ma vie, comme un enfant ayant besoin d’attention ? Ma mère, elle ! Cette figure maternelle et protectrice avait toujours été là, mais maintenant qu’elle ne l’était plus, j’avais besoin de quelqu’un d’autre.
Alors qu’Archie m’expliquait prudemment ce qu’il comptait me faire pour me soigner, je guidais timidement ma main vers la sienne, alors libre, et je la posais dans sa large paume. Lorsque la douleur piquante et déchirante m’envahissait, doucement, je peinais à serrer mes petits doigts courts autour de ceux d’Archie, comme si je désirais crier ma douleur à travers ce geste. Peut-être qu’Archie trouverait ce geste ridicule, voir même qu’il me repousserait, mais cela me faisait du bien.
« Je connais plusieurs Rubis en particulier. Jinn, Noa, Yasushi... Ce sont des bons gars. Noa en connais un rayon en plantes et est fort amical, Jinn c'est notre spécialiste en art martiaux, il est bien sociable aussi. Yasushi... Est un peu comme toi, il ne parle pas beaucoup, mais il très gentil. Je comprends qu'arriver dans une nouvelle école comme celle-ci... C'est pas facile et on porte tous des fardeaux, mais cet endroit et ces gens ont un don pour nous aider à se sentir chez soi. J'espère que ce sera le cas pour toi Hideki. »
Alors que mon emprise sur la main de l’infirmier se desserrait peu à peu, j’écoutais son discours d’une oreille. Ce n’est pas vraiment que cela m’ennuyait, c’est que je ne désirais pas spécialement l’écouter parler alors que j’avais mal. Sans quitter pour autant l’étreinte chaleureuse de sa main, j’émis une grimace douloureuse.
« Ç-ça pique… un peu… »
Dernière édition par Hideki le Dim 22 Jan 2017, 13:06, édité 1 fois
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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Archie laissa la substance froide agir sur les plaies, l'étendant avec soin. Bien sûr, ce n'était pas complètement indolore, comme le jeune garçon l'exprima.
« Ç-ça pique… un peu… »
Sa voix sonnait quelque peu plaintive, mais au moins, il ne le rejetait pas ouvertement. Au contraire, il serrait sa main dans la sienne. Il ne fit que tenir la main du garçon avec autant de douceur que possible. Comme pour lui dire dans son geste ''Je ne te ferai pas de mal'' Cette académie avait le don de rassembler les enfants blessés que ce soit par leurs pouvoirs ou non. Depuis que Yasushi était arrivé dans sa vie, Archie se sentait avoir la conviction qu'il voulait faire quelque chose pour lui et pour les autres. S'il pouvait gagner la confiance du jeune Hideki, lui prêter au moins son oreille, ce serait déjà quelque chose. Même comme professeur, il retrouvait ce sentiment qu'il avait dans le temps qu'il traitait ses jeunes patients: Il apportait un petit quelque chose dans leur vie. S'il pouvait améliorer ne serait-ce qu'un peu la qualité de vie des élèves qu'il croisait, cela ferait tout une différence.
- Je comprends... Ça devrait te faire du bien après par contre, ne t'en fais pas, lui dit-il pour le rassurer.
Une fois le traitement terminé et qu'Archie eut disposé de la feuille d'aloès, il se tourna vers le garçon aux cheveux ébènes.
- Tu as très bien réagi, Hideki. Souhaiterais-tu une tasse de chocolat chaud ou quoi que ce soit d'autre à boire?, lui proposa l'infirmier avec un sourire.
Certes, le sourire ne se voyait pas, mais tout de même, il voulait mettre le garçon en confiance. Archie avait cette impression qu'Hideki serait un autre défi à relever. Il s'attendit à un refus, mais se jura de ne pas mal réagir. Après tout, le garçon avait fait un long voyage et il avait déjà dit plus tôt qu'il était fatigué. Il restait à savoir s'il voulait se reposer à l'infirmerie ou se faire accompagner jusqu'à son dortoir.
« Ç-ça pique… un peu… »
Sa voix sonnait quelque peu plaintive, mais au moins, il ne le rejetait pas ouvertement. Au contraire, il serrait sa main dans la sienne. Il ne fit que tenir la main du garçon avec autant de douceur que possible. Comme pour lui dire dans son geste ''Je ne te ferai pas de mal'' Cette académie avait le don de rassembler les enfants blessés que ce soit par leurs pouvoirs ou non. Depuis que Yasushi était arrivé dans sa vie, Archie se sentait avoir la conviction qu'il voulait faire quelque chose pour lui et pour les autres. S'il pouvait gagner la confiance du jeune Hideki, lui prêter au moins son oreille, ce serait déjà quelque chose. Même comme professeur, il retrouvait ce sentiment qu'il avait dans le temps qu'il traitait ses jeunes patients: Il apportait un petit quelque chose dans leur vie. S'il pouvait améliorer ne serait-ce qu'un peu la qualité de vie des élèves qu'il croisait, cela ferait tout une différence.
- Je comprends... Ça devrait te faire du bien après par contre, ne t'en fais pas, lui dit-il pour le rassurer.
Une fois le traitement terminé et qu'Archie eut disposé de la feuille d'aloès, il se tourna vers le garçon aux cheveux ébènes.
- Tu as très bien réagi, Hideki. Souhaiterais-tu une tasse de chocolat chaud ou quoi que ce soit d'autre à boire?, lui proposa l'infirmier avec un sourire.
Certes, le sourire ne se voyait pas, mais tout de même, il voulait mettre le garçon en confiance. Archie avait cette impression qu'Hideki serait un autre défi à relever. Il s'attendit à un refus, mais se jura de ne pas mal réagir. Après tout, le garçon avait fait un long voyage et il avait déjà dit plus tôt qu'il était fatigué. Il restait à savoir s'il voulait se reposer à l'infirmerie ou se faire accompagner jusqu'à son dortoir.
(c)Rin sur Epicode
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Je serrais les dents alors que la sève purificatrice pénétrait mes plaies rouges. Une douleur insoupçonnée était née en moi, mais disparaissait aussi vite qu'elle était apparue.
Je poussais un soupir de soulagement et ferma les yeux derrière les verres opaques de mes lunettes. J'étais contente que ce mauvais moment à passer était derrière moi, maintenant ; bien que cet instant ne fut pas le plus insurmontable depuis que j'étais dans cette Académie.
Prenant en exemple l'épreuve de socialisation que j'avais du affronter pour que je puisse être conduit ici, dans cette infirmerie aux relents d'hôpital. Cette douce fragrance entêtante de médecine me faisait tourner la tête, mais je faisais de mon possible pour tenir bon et de ne pas submerger à l'envie de sortir d'ici en hurlant. C'en était insupportable, au fond.
« Tu as très bien réagi, Hideki. Souhaiterais-tu une tasse de chocolat chaud ou quoi que ce soit d'autre à boire ? »
C'est à cette question que mon esprit émergea de son inertie médicamenteuse. Un chocolat chaud... je frémis d'envie en évoquant mentalement la sensation de cette substance convoitée contre mes lèvres gercées. Je ne doutais pas que boire un énorme bol de boisson chaude ne me ferait aucun mal, et je n'avais aucun problème cordial à réclamer ça. Je me sentais comme un enfant gâté, et cette sensation me plaisait ; comme si j'avais toujours été destiné à être ce genre de pourriture.
« J'veux un chocolat chaud. »
Je tentais en vain de contenir des frissons de froid. Bientôt, la sensation pénétrante du froid de l'hiver pénétra mon corps entier, en proie à l'inertie physique dû à ma position assise. Je grelottais, et entendais mes dents claquer comme lorsque j'avais peur. J'espérais, en montrant mon malaise, qu'Archie ferait de son mieux pour que je me sente bien. Dans un élan de sadisme, j'avais envie de le pousser à bout, et d'exiger toutes sorte de choses que l'on ne pourrait pas refuser un enfant.
Je me savais malhonnête, et je savais aussi que ce genre de réflexions étaient inconcevables, aussi égoïste que je puisse l'être. Pourtant, je sentais une faille chez l'infirmier ; faille que je n'avais jamais pu ressentir chez mes parents. Cet amour, ce désir de protéger, de vouloir le bonheur de l'autre... jamais vu. Alors je voulais en profiter, me délecter de ma position de petit roi jusqu'à la lie.
Je poussais un soupir de soulagement et ferma les yeux derrière les verres opaques de mes lunettes. J'étais contente que ce mauvais moment à passer était derrière moi, maintenant ; bien que cet instant ne fut pas le plus insurmontable depuis que j'étais dans cette Académie.
Prenant en exemple l'épreuve de socialisation que j'avais du affronter pour que je puisse être conduit ici, dans cette infirmerie aux relents d'hôpital. Cette douce fragrance entêtante de médecine me faisait tourner la tête, mais je faisais de mon possible pour tenir bon et de ne pas submerger à l'envie de sortir d'ici en hurlant. C'en était insupportable, au fond.
« Tu as très bien réagi, Hideki. Souhaiterais-tu une tasse de chocolat chaud ou quoi que ce soit d'autre à boire ? »
C'est à cette question que mon esprit émergea de son inertie médicamenteuse. Un chocolat chaud... je frémis d'envie en évoquant mentalement la sensation de cette substance convoitée contre mes lèvres gercées. Je ne doutais pas que boire un énorme bol de boisson chaude ne me ferait aucun mal, et je n'avais aucun problème cordial à réclamer ça. Je me sentais comme un enfant gâté, et cette sensation me plaisait ; comme si j'avais toujours été destiné à être ce genre de pourriture.
« J'veux un chocolat chaud. »
Je tentais en vain de contenir des frissons de froid. Bientôt, la sensation pénétrante du froid de l'hiver pénétra mon corps entier, en proie à l'inertie physique dû à ma position assise. Je grelottais, et entendais mes dents claquer comme lorsque j'avais peur. J'espérais, en montrant mon malaise, qu'Archie ferait de son mieux pour que je me sente bien. Dans un élan de sadisme, j'avais envie de le pousser à bout, et d'exiger toutes sorte de choses que l'on ne pourrait pas refuser un enfant.
Je me savais malhonnête, et je savais aussi que ce genre de réflexions étaient inconcevables, aussi égoïste que je puisse l'être. Pourtant, je sentais une faille chez l'infirmier ; faille que je n'avais jamais pu ressentir chez mes parents. Cet amour, ce désir de protéger, de vouloir le bonheur de l'autre... jamais vu. Alors je voulais en profiter, me délecter de ma position de petit roi jusqu'à la lie.
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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Hideki semblait devenir inconfortable, il tremblait de froid et ses dents commençaient à claquer. Sans doute était-ce pour cela qu'il accepta finalement l'offre de l'infirmier avec un certain empressement.
« J'veux un chocolat chaud. »
- D'accord, je vais te préparer ça, mais avant c'est quoi le mot magique?, le reprit-il avec sérieux, mais douceur.
Certes, Archie n'était pas son père et il ne le jugeait pas pour son attitude, considérant la mésaventure du pauvre garçon. Cependant, la politesse de base était une chose qu'il souhaitait inculquer, tel qu'il le ferait pour ses propres enfants. Il n'allait cependant pas laisser Hideki avoir froid sans rien faire. Il alla vers l'une des armoires, prenant une des couvertures et se dirigea vers le jeune garçon.
- Tiens en attendant, lui dit-il en mettant la couverture autour de lui, mais sans attarder ses mains sur le garçon.
Il allait tout de même prendre en compte un minimum l'espace personnel du garçon. S'il voulait gagner sa confiance, il fallait au moins essayer de respecter certaines demandes. D'ailleurs... avait-il des pantoufles quelque part? Si sa mère serait là, elle lui tricotait quelques paires en laine. Aaaah, il faudrait qu'il s'en fournisse pour l'infirmerie. Regardant le thermostat il compris la raison du froid de son invité.
- Ah bah voilà, hop... J'ai monté un peu le chauffage, tu devrais te sentir un peu mieux, Hideki.
(HRP: Voilà, pardon pour l'attente et la longueur. J'osais pas trop écrire davantage puisque je sais pas comment Hideki va réagir au ''C'est quoi le mot magique?'' XD Ça va déterminer si tu va avoir le chocolat chaud :p )
« J'veux un chocolat chaud. »
- D'accord, je vais te préparer ça, mais avant c'est quoi le mot magique?, le reprit-il avec sérieux, mais douceur.
Certes, Archie n'était pas son père et il ne le jugeait pas pour son attitude, considérant la mésaventure du pauvre garçon. Cependant, la politesse de base était une chose qu'il souhaitait inculquer, tel qu'il le ferait pour ses propres enfants. Il n'allait cependant pas laisser Hideki avoir froid sans rien faire. Il alla vers l'une des armoires, prenant une des couvertures et se dirigea vers le jeune garçon.
- Tiens en attendant, lui dit-il en mettant la couverture autour de lui, mais sans attarder ses mains sur le garçon.
Il allait tout de même prendre en compte un minimum l'espace personnel du garçon. S'il voulait gagner sa confiance, il fallait au moins essayer de respecter certaines demandes. D'ailleurs... avait-il des pantoufles quelque part? Si sa mère serait là, elle lui tricotait quelques paires en laine. Aaaah, il faudrait qu'il s'en fournisse pour l'infirmerie. Regardant le thermostat il compris la raison du froid de son invité.
- Ah bah voilà, hop... J'ai monté un peu le chauffage, tu devrais te sentir un peu mieux, Hideki.
(HRP: Voilà, pardon pour l'attente et la longueur. J'osais pas trop écrire davantage puisque je sais pas comment Hideki va réagir au ''C'est quoi le mot magique?'' XD Ça va déterminer si tu va avoir le chocolat chaud :p )
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Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Je rougissais, comme intimidé par cette demande. Certes très infantilisant, j’aimais l’entendre, ça me ramenait un une fraction de seconde au sein maternel, comme un puissant torrent emportant un simple bout de bois flottant à l’autre bout du monde. Je pris plaisir à être subitement transporté dans ce passé sucré et candide, plongé dans l’innocence que j’avais perdu trop tôt.
« S’il te plaît ? »
Ma voix avait été légèrement hasardeuse, comme si je n’étais pas sûr de moi-même. Je n’étais pas sûr qu’Archie attendait vraiment cette réponse, mais, rassuré par sa voix douce, et légèrement paternelle, j’avais pris confiance en moi, et j’avais dis ce que je souhaitais dire – sans vraiment me censurer de peur d’essuyer des remarques ou des actes désobligeants.
J’attendais, les lèvres pincées par l’appréhension d’avoir eu une mauvaise réponse. Je n’étais pas sûr de la maigre confiance que j’avais placée en l’infirmier. Et s’il me donnait mon chocolat chaud… comment pourrais-je être sûr qu’il n’y avait rien de douteux dedans, mélangé au cacao ? Et si Archie avait mis de la drogue pour que je sois à sa merci !?
Je hoquetais, terrifié, lorsqu’Archie posa ses mains sur moi. Je me penchais en avant, pour échapper à son emprise, et repris doucement mon souffle lorsque je compris enfin qu’il ne me voulait pas de mal, et qu’il souhaitait simplement me couvrir.
« Ne m’approche pas comme ça, sale pervers ! »
Je regrettais ma parole aussitôt qu’elle fut sortie de ma bouche.
(HRP : Hey ! Voilà, j'espère que ça te plaît, que c'est à ta convenance, et la dernière parole peut aiguiller vers la suite, je ne dirais pas comment :p)
« S’il te plaît ? »
Ma voix avait été légèrement hasardeuse, comme si je n’étais pas sûr de moi-même. Je n’étais pas sûr qu’Archie attendait vraiment cette réponse, mais, rassuré par sa voix douce, et légèrement paternelle, j’avais pris confiance en moi, et j’avais dis ce que je souhaitais dire – sans vraiment me censurer de peur d’essuyer des remarques ou des actes désobligeants.
J’attendais, les lèvres pincées par l’appréhension d’avoir eu une mauvaise réponse. Je n’étais pas sûr de la maigre confiance que j’avais placée en l’infirmier. Et s’il me donnait mon chocolat chaud… comment pourrais-je être sûr qu’il n’y avait rien de douteux dedans, mélangé au cacao ? Et si Archie avait mis de la drogue pour que je sois à sa merci !?
Je hoquetais, terrifié, lorsqu’Archie posa ses mains sur moi. Je me penchais en avant, pour échapper à son emprise, et repris doucement mon souffle lorsque je compris enfin qu’il ne me voulait pas de mal, et qu’il souhaitait simplement me couvrir.
« Ne m’approche pas comme ça, sale pervers ! »
Je regrettais ma parole aussitôt qu’elle fut sortie de ma bouche.
(HRP : Hey ! Voilà, j'espère que ça te plaît, que c'est à ta convenance, et la dernière parole peut aiguiller vers la suite, je ne dirais pas comment :p)
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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Hideki semblait soudainement gêné lorsque Archie lui fit cette demande. Il ignorait quel âge ce garçon avait en réalité, mais il ne pouvait s'empêcher de trouver la réaction adorable. Maintenant que la formule de politesse avait été dites, Archie lui répondit.
- Avec plaisir!
Il avait commencé la préparation du chocolat chaud dans une casserole sur une petite poêle portative. Vrai chocolat, vrai lait. Il pourrait garnir un peu le breuvage à la fin si Hideki le désirait. Cependant, ayant le bien-être du garçon en tête, il avait été chercher une couverture. Un simple geste, innocent, sans arrière-pensée. D'ailleurs pourquoi aurait-il eu des arrières pensées? Pour Archie, ce genre de chose concernant les enfants était des plus répugnants. Alors... Pourquoi?...
« Ne m’approche pas comme ça, sale pervers ! »
Archie avait sursauté d'abord en entendant un tel propos, choqué par le ton haineux et par les propos du jeune Hideki.
En faisant un mouvement de recul, la large main d'Archie rencontra la poêle.
- Oh, aie, aie!, s'écria-t-il, retirant sa main, légèrement rougie.
Ça avait eu le bénéfice de le secouer un peu de sa torpeur, même si ça faisait mal. Se tournant vers Hideki, il tenta de lui parler, malgré son choc.
- Je... Je n'ai jamais voulu te faire de mal! Je voulais simplement... que tu n'aie pas froid..., souffla-t-il d'une voix tremblante.
Son attitude aussi froide, son aversion envers les contacts physiques, et maintenant ça... Archie réalisait avec horreur qu'Hideki avait vécu bien pire que de tomber dans des ronces. Avant de le faire parler il fallait tout de même tenter de le rassurer.
- N'importe qui ici te le dira, mais, jamais je ne ferais de mal à un enfant. Je te demande pardon de ne pas t'avoir prévenu pour la couverture, s'excusa-t-il priant pour qu'Hideki se calme.
- Avec plaisir!
Il avait commencé la préparation du chocolat chaud dans une casserole sur une petite poêle portative. Vrai chocolat, vrai lait. Il pourrait garnir un peu le breuvage à la fin si Hideki le désirait. Cependant, ayant le bien-être du garçon en tête, il avait été chercher une couverture. Un simple geste, innocent, sans arrière-pensée. D'ailleurs pourquoi aurait-il eu des arrières pensées? Pour Archie, ce genre de chose concernant les enfants était des plus répugnants. Alors... Pourquoi?...
« Ne m’approche pas comme ça, sale pervers ! »
Archie avait sursauté d'abord en entendant un tel propos, choqué par le ton haineux et par les propos du jeune Hideki.
En faisant un mouvement de recul, la large main d'Archie rencontra la poêle.
- Oh, aie, aie!, s'écria-t-il, retirant sa main, légèrement rougie.
Ça avait eu le bénéfice de le secouer un peu de sa torpeur, même si ça faisait mal. Se tournant vers Hideki, il tenta de lui parler, malgré son choc.
- Je... Je n'ai jamais voulu te faire de mal! Je voulais simplement... que tu n'aie pas froid..., souffla-t-il d'une voix tremblante.
Son attitude aussi froide, son aversion envers les contacts physiques, et maintenant ça... Archie réalisait avec horreur qu'Hideki avait vécu bien pire que de tomber dans des ronces. Avant de le faire parler il fallait tout de même tenter de le rassurer.
- N'importe qui ici te le dira, mais, jamais je ne ferais de mal à un enfant. Je te demande pardon de ne pas t'avoir prévenu pour la couverture, s'excusa-t-il priant pour qu'Hideki se calme.
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Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Je baissais les yeux, fixant sempiternellement le bout de mes pieds. Penaud, je ne parvenais pas à relever la tête. Malgré le ton désolé d’Archie, je me sentais comme un enfant que l’on gronderait – et pourtant, en toute logique, absolument rien ne pouvait me faire penser à ça.
C’était peut-être qu’au fond de moi, je savais que ma réaction avait été exagérée, hors de son contexte ; je savais aussi qu’Archie avait été désemparé par cette exclamation qui ne devrait pas sortir de la bouche d’un enfant comme moi.
« Je... Je n'ai jamais voulu te faire de mal ! Je voulais simplement... que tu n'aie pas froid... »
Je relevais la tête vers mon interlocuteur, dont la voix me semblait plus lointaine : je devinais qu’il avait du commencer l’élaboration du chocolat chaud que j’avais gracieusement accepté. Si je tendais l’oreille, je pouvais presque entendre le crépitement doux du gaz. Ce son ne me rappelait rien, et pourtant, je le trouvais agréable.
Je serrais les bords de la couverture qu’Archie m’avait précieusement offerte dans mes minuscules paumes, et je me recroquevillais sur moi-même, dans le but de me blottir dessous et d’être dans une position confortable et douillette.
Je retirais mes lunettes, et les posais sur le bureau, tout proche de moi. Je gardais malgré tout mes yeux fermés, par respect pour Archie et pour l’épargner de cette vision douloureuse.
« Pardon. C’est juste que j’ai été surpris. »
Ma voix avait été douce et effacée, comme si on m’avait surpris en pleine bêtise et que je cherchais à m’excuser. L’image du garçon froid et distant n’était plus, seul restait l’image du petit garçon adorable que voudrait tout adulte un jour. J’étais un peu le garçon gentillet et agréable qui passe partout, mais qui arrive à se faire remarquer.
Je pensais que cet état si peu conventionnel chez moi était dû en grande partie à ma fatigue éreintante ; tout ce que je voulais maintenant était de retrouver un lit, et de me cacher sous les couvertures.
Je ne savais absolument pas quelle heure il était, si la nuit était tombée : Archie aurait sûrement bien l’occasion de me le dire. Ma fatigue était telle que j’aurais presque voulu rentrer chez moi – Quel paradoxe.
C’était peut-être qu’au fond de moi, je savais que ma réaction avait été exagérée, hors de son contexte ; je savais aussi qu’Archie avait été désemparé par cette exclamation qui ne devrait pas sortir de la bouche d’un enfant comme moi.
« Je... Je n'ai jamais voulu te faire de mal ! Je voulais simplement... que tu n'aie pas froid... »
Je relevais la tête vers mon interlocuteur, dont la voix me semblait plus lointaine : je devinais qu’il avait du commencer l’élaboration du chocolat chaud que j’avais gracieusement accepté. Si je tendais l’oreille, je pouvais presque entendre le crépitement doux du gaz. Ce son ne me rappelait rien, et pourtant, je le trouvais agréable.
Je serrais les bords de la couverture qu’Archie m’avait précieusement offerte dans mes minuscules paumes, et je me recroquevillais sur moi-même, dans le but de me blottir dessous et d’être dans une position confortable et douillette.
Je retirais mes lunettes, et les posais sur le bureau, tout proche de moi. Je gardais malgré tout mes yeux fermés, par respect pour Archie et pour l’épargner de cette vision douloureuse.
« Pardon. C’est juste que j’ai été surpris. »
Ma voix avait été douce et effacée, comme si on m’avait surpris en pleine bêtise et que je cherchais à m’excuser. L’image du garçon froid et distant n’était plus, seul restait l’image du petit garçon adorable que voudrait tout adulte un jour. J’étais un peu le garçon gentillet et agréable qui passe partout, mais qui arrive à se faire remarquer.
Je pensais que cet état si peu conventionnel chez moi était dû en grande partie à ma fatigue éreintante ; tout ce que je voulais maintenant était de retrouver un lit, et de me cacher sous les couvertures.
Je ne savais absolument pas quelle heure il était, si la nuit était tombée : Archie aurait sûrement bien l’occasion de me le dire. Ma fatigue était telle que j’aurais presque voulu rentrer chez moi – Quel paradoxe.
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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Le pauvre garçon semblait visiblement honteux de sa réaction. Il utilisait presque la couverture comme un cocon pour se protéger.
« Pardon. C’est juste que j’ai été surpris. »
C'était faux, même Archie pouvait s'en rendre compte. Cependant il fut ramené à la réalité par le bruit et l'odeur du chocolat chaud qui indiquait que le breuvage été prêt. Ignorant sa main douloureuse, l'infirmier éteignit la poêle et entreprit de verser le contenu de la casserole dans deux tasses.
- Veux-tu un peu de crème fouettée avec ça?, proposa Archie au passage.
Lorsqu'il eu la réponse, il se dirigea lentement vers le garçon, posa la tasse sur le bureau, non loin de lui.
- Dès que tu veux prendre ta tasse... Dit le moi, je te la donnerai...
Mais qu'est-ce qu'il racontait?! Il fallait aider ce garçon... Mais comment? Il ne voulait pas lui faire peur.
- Si tu veux te reposer ici, tu peux... Les lits sont équipés de rideaux autour, tu pourras avoir ton intimité.
Il fallait trouver un moyen de le faire parler, mais sans le brusquer... Que faire?
- Hideki... Écoutes... Euh...
Déjà son ton de voix était nerveux, malgré toute ses bonnes intentions. S'il était maladroit dans ses propos, c'était fichu. Il ne pouvait pas risquer de perdre le peu de confiance qu'Hideki plaçait en lui.
- Personne ici ne te fera de mal.
Il ne pouvait pas dire grand chose de plus. Il ne pouvait pas le forcer à parler, encore moins son premier jour. Archie allait avoir besoin d'aide. Il y avait-il un Psy à l'académie? L'infirmier aurait besoin de toute l'aide nécessaire pour aider Hideki.
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Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
Plongé dans un mutisme inquiétant, l’instinct primaire de la nourriture me ramena à la raison. Je me délectais à l’idée d’avoir un peu de crème avec mon chocolat chaud. Gourmand de nature, n’importe quel aliment sucré me mettait l’eau à la bouche. J’hochais doucement de la tête et balbutiais un semblant de « oui » honteux. J’avais peur de passer pour un trop-gourmand.
J’entendis le bruit sourd de la tasse se posant sur le bureau, proche de moi. Je souris à l’idée d’avoir un chocolat chaud à la crème fouettée tout près, qui avait été fait pour moi. Je faisais glisser lentement ma main, pour ne pas cogner brutalement la tasse et tout faire tomber. Lorsque je l’eus sous ma main, je pris l’anse dans ma minuscule main, et je rapprochais la boisson encore un peu.
« Je peux la prendre tout seul. »
Je portais la tasse à mes lèvres, et goûtais le breuvage. Je grimaçais et reposais brusquement la tasse sur le bureau, surpris par la chaleur. Je passais discrètement ma langue sur mes lèvres dans le but de soulager la brûlure, toujours en silence. Je ne voulais pas alerter Archie, et lui faire peur. Je le trouvais trop sur mon dos, et malgré que je trouvais l’attention qu’il me donnait particulièrement remarquable, je voulais conserver ma liberté.
« Si tu veux te reposer ici, tu peux... Les lits sont équipés de rideaux autour, tu pourras avoir ton intimité. »
Je serrais un peu plus la couverture qui s’affaissait inexorablement sur mes épaules et je répondis presque automatiquement à la proposition d’Archie. Je la déclinais gentiment en faisant non de la tête ; je ne vouais pas dormir à côté d’un inconnu. Bien que j’aie eu l’occasion de faire un peu sa connaissance et que j’avais pu discuter avec lui, je ne me sentais pas totalement en confiance.
« Hideki... Écoute... Euh... Personne ici ne te fera de mal. »
Entre temps, j’avais repris la tasse ente mes mains pour réchauffer mes paumes glacées. Bien que je ne fusse pas encore prêt à boire le chocolat, la chaleur se diffusant dans mes mains me faisait du bien. Je haussais un sourcil, étonné par la remarqué d’Archie, mais rebaissais la tête, conscient que mon comportement fragile et méfiant avait alerté l’infirmier. Je ne répondis pas.
Désirant faire comme si de rien n’était, je commençais lentement à boire la tasse de chocolat chaud gracieusement offerte par Archie. J’espérais sincèrement qu’il ne renchérisse pas et ne m’oblige pas à lui répondre. Je fuyais son regard, en lui tournant presque le dos. Je m’en voulais un peu de paraître si froid alors qu’il ne voulait que mon bien-être.
« J'veux aller dans mon dortoir après. »
Une petite moustache de crème s’était formée au-dessus de mes lèvres, mais je ne m’en étais pas rendu compte. Ce petit détail me rendait particulièrement adorable, comme n’importe quel enfant, je dirais.
Je buvais la boisson plus rapidement et plus goulûment comme si je désirais aller dans mon dortoir le plus rapidement possible.
J’entendis le bruit sourd de la tasse se posant sur le bureau, proche de moi. Je souris à l’idée d’avoir un chocolat chaud à la crème fouettée tout près, qui avait été fait pour moi. Je faisais glisser lentement ma main, pour ne pas cogner brutalement la tasse et tout faire tomber. Lorsque je l’eus sous ma main, je pris l’anse dans ma minuscule main, et je rapprochais la boisson encore un peu.
« Je peux la prendre tout seul. »
Je portais la tasse à mes lèvres, et goûtais le breuvage. Je grimaçais et reposais brusquement la tasse sur le bureau, surpris par la chaleur. Je passais discrètement ma langue sur mes lèvres dans le but de soulager la brûlure, toujours en silence. Je ne voulais pas alerter Archie, et lui faire peur. Je le trouvais trop sur mon dos, et malgré que je trouvais l’attention qu’il me donnait particulièrement remarquable, je voulais conserver ma liberté.
« Si tu veux te reposer ici, tu peux... Les lits sont équipés de rideaux autour, tu pourras avoir ton intimité. »
Je serrais un peu plus la couverture qui s’affaissait inexorablement sur mes épaules et je répondis presque automatiquement à la proposition d’Archie. Je la déclinais gentiment en faisant non de la tête ; je ne vouais pas dormir à côté d’un inconnu. Bien que j’aie eu l’occasion de faire un peu sa connaissance et que j’avais pu discuter avec lui, je ne me sentais pas totalement en confiance.
« Hideki... Écoute... Euh... Personne ici ne te fera de mal. »
Entre temps, j’avais repris la tasse ente mes mains pour réchauffer mes paumes glacées. Bien que je ne fusse pas encore prêt à boire le chocolat, la chaleur se diffusant dans mes mains me faisait du bien. Je haussais un sourcil, étonné par la remarqué d’Archie, mais rebaissais la tête, conscient que mon comportement fragile et méfiant avait alerté l’infirmier. Je ne répondis pas.
Désirant faire comme si de rien n’était, je commençais lentement à boire la tasse de chocolat chaud gracieusement offerte par Archie. J’espérais sincèrement qu’il ne renchérisse pas et ne m’oblige pas à lui répondre. Je fuyais son regard, en lui tournant presque le dos. Je m’en voulais un peu de paraître si froid alors qu’il ne voulait que mon bien-être.
« J'veux aller dans mon dortoir après. »
Une petite moustache de crème s’était formée au-dessus de mes lèvres, mais je ne m’en étais pas rendu compte. Ce petit détail me rendait particulièrement adorable, comme n’importe quel enfant, je dirais.
Je buvais la boisson plus rapidement et plus goulûment comme si je désirais aller dans mon dortoir le plus rapidement possible.
Re: I am simply not there. [PV - Archie McAlister]
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Lorsque le jeune garçon approcha sa main de la tasse, Archie eut le geste automatique de vouloir l'aider, mais fut coupé court.
« Je peux la prendre tout seul. »
- Ah... P-Pardon, bredouilla l'infirmier.
Le couvait-il trop? Il ne voulait pas donner l'impression à Hideki de le prendre en pitié. Il fallait avouer qu'il étais toujours secoué par ce qu'il avait dit plus tôt. Il voulait l'aider, il voulait qu'il se sente en sécurité. Cependant, autant ça le démangeait de le faire parler et de prendre soin de lui, s'il ne s'armait pas de patience, il allait tout foutre en l'air. Il fallait qu'il se rappelle à l'ordre constamment pour cela. Son instinct de père de poule semblait tripler en la présence d'Hideki...
Il regarda Hideki boire son breuvage, souriant un peu en voyant la moustache de crème.
Il prit un mouchoir pour le tendre au jeune garçon, l'invitant à s'essuyer un peu la bouche. Une fois qu'il eut terminé, il mentionna vouloir aller à son dortoir. Archie acquiesça avec un air compréhensif, malgré qu'il réalisa après qu'Hideki ne pouvait pas le voir.
- D'accord, je vais te raccompagner dans ce cas, c'est la moindre des choses, lui dit-il.
Il conduisit le jeune Rubis à son dortoir, lui disant de passer une bonne nuit et de penser à venir le voir s'il avait besoin de quoi que ce soit ou tout simplement parler.
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