Piment de couple façon Caitlin' [Pv Kupo, Luxia, Koji et Noa]

Ce matin, j'avais prévu d'aller en cours. Ouais, aller en cours, pour de vrai. Moi, aller en cours, c'est possible, je promet! J'allais vraiment entrer dans une salle de classe, et écouter un prof parler pendant une heure! Sans faire de connerie! Enfin... J'allais. Bien sûr, vous vous en doutez (à moins que, sans vouloir vous vexer, vous soyez complètement débile!) tout ne s'est pas déroulé comme prévu! Sur le chemin de ma salle de classe, vêtue de ma typique chemise jaune et de ma veste noire (en vrai, j'en ai cinq exemplaires de chaque, simple mesure de précaution) (et, déjà je vais en cours, je vais pas en plus porter l'uniforme!) il se trouve que j'ai croisé le piccolo ragazzo Kupo! (Ca faisait trop longtemps que je n'avais pas utilisé cette expression, ça fait du bien) (J'aime les parenthèses) Et, non, je ne stalkais personne, pour une fois. Bref, je m'appelle, parce qu'au fond, les cours, osef, et nous partons finalement à la recherche de chocolat blanc. Nous arrivons finalement devant une épicerie dans laquelle il trouve son bonheur. Moi, je repère quelques graines, et je décide d'en acheter. Pourquoi avec un pouvoir comme le mien? Et bien... Je ne sais pas. En souvenir du temps où ça me prenait des jours entiers avant de voir une plante pointer le bout de son nez. Sûrement.

Nous prenons le chemin du retour, Kupo vidant ses stocks tout juste remplis, et moi lisant attentivement les indications inscrites sur mon sachet de graines de tomates. Au passage, j'apprends quelques nouveaux mots anglais techniques sur le jardinage. C'est toujours ça de pris. Nous nous apprêtons à traverser le parc quand une fille, plus grande et plus âgée que moi, vient serrer Kupo dans ses bras.

"-Coucou mon chou! J'espère que tu as bien aimé hier soir, je ne pensais pas te voir aussi vite! Tu le cherchais c'est ça? Je te manque déjà!? Awwn que c'est mignonnn. Allez, ce n'est pas grave, n'ai pas honte avec moi! Si je t'ai manqué, tu peux me le dire!"

Euh... Qui c'est cette gonzesse? Genre... Kupo est plus jeune que moi, et son seul amour est son chien... À moins qu'il m'ait menti et que le "Je veux que Sylvia sache que je l'aimerai pour toujours!" ait bel et bien été destiné à une fille... Mais pourquoi il m'aurait menti? On est amis après tout non? Je baigne dans l'incompréhension. La chauffeuse me regarde de haut en bas comme si j'avais un style absolument répugnant. Elle s'est vue toute brillante de sueur et en tenue de sport? Elle a vraiment l'impression d'être dans les bonnes mesures pour faire ce qu'elle fait? Elle me prend de haut. Celle-là, je la déteste d'entrée de jeu. Je ne sais pas qui elle est, mais elle va vite comprendre qu'on ne prend pas la fille de Gaïa de haut. Quoique... Utiliser mon pouvoir en ville n'est peut-être pas une bonne idée. Je me contente de froncer les sourcils pour rendre son air hautain de gosse pourrie gâtée mal placé. Entre elle et moi, l'atmosphère est tendu. On dirait qu'elle me lance un défi en lui disant:

"-Oh mon dieu! Tu me trompe! Tu oses me tromper c'est ça? Mais qu'est ce que je t'ai fait!? J'ai tout fait pour toi! Je t'ai tout donné! J'ai fait tout ce que tu voulais! Et la tu me trompes avec elle?! Tu devrais avoir honte! Mais, avec un peu de considération, je te pardonne. Je t'aime, et toi la petite, ne t'avise plus de prendre ce qui m'appartient."

Plus elle parle, et plus je sens qu'elle ment. Rien qu'à ma manière de garder mes cheveux ébouriffés et ma tenue étrange, on voit que je ne suis pas le genre de fille qu'elle décrit. J'hallucine littérallement. Elle embrasse Kupo. À moins d'avoir eu faux sur toute la ligne, auquel cas je réclamerai des explications de sa part, je le plains actuellement. J'imagine assez bien le malaise. Je m'apprête à répliquer mais Kupo se dégage, s'essuie la bouche de sa manche, puis lance, d'une manière qui, je l'avoue, me surprend de sa part, mais a totalement lieu d'être ici;

"-NAN MAIS TU VEUX QUOI LA BIMBO LA ? TU TE RENDS COMPTE DE CE QUE TU VEINS DE FAIRE ? COMMENT TU PEUT ÊTRE AUSSI BÊTE ? Oh mais attends, je sais t'es une pauvre fifilles en manque d'affections qui tente d'en voler chez les autres ? Ou alors t'a une vie tellment nulle que t'es jalouse et que tu veux te venger sur celle des autres ?  Mais c'est n'importe quoi ! D'ou tu embrasse des inconnu  ? Tu m'a voler mon pr.em..."

Ouais... Le manque d'affection... Ce n'est pas une excuse... Regarde moi... Je suis pas devenue comme ça... J'espère...

"-Pfff, les gens comme toi sont vraiment pitoyable. Obligé d'inventer des mensonges de A à Z pour enfin avoir une seconde d'attention pour eux. Et puis franchement, tu nous a pas fait tant de mal que ça puisque  t'as pas de bol tu doit être tombé sur les seuls personnes de ce parc qui discutent et qui ne sont pas en couple, pas de chance  hein ? Bon j'aimerait vraiment t'accorder de l'importance, jouer à ton petit jeux et tout, mais j'ai mieux à faire tu vois ?"

Je n'ai pas grand chos à ajouter. Je me rappelle juste de son air hautain de tout à l'heure, qui me dégoûte profondément. Je la fixe, dans les yeux lui lançant le regard le plus noir que je suis capable de lancer malgré mes yeux bleus. Je laisse juste échapper, par réflexe, un "Tsss..." Méprisant comme jamais.

"-C'est bon? T'as fini tout ton blabla interminable et inutile? Parce que je vais m'endormir la... Sinon, les jeunes, vous connaissez pas quelqu'un que je pourrais emmerder? Parce que la, je me fait vraiment chier et visiblement, vous êtes plus coriaces que vous en avez l'air. Je cherche quelqu'un faisant parti de la maison émeraude ou saphir.

-Tu cherche des gens à emmerder ? Parce que tu va faire ça toute la journée ? Tu me fait presque de la peine là.... Fait quelque chose de ta vie, si tu es plus grande que nous... En plus t'es à Tsuki... Et tu sais même pas qu'il ne faut pas parler de l'académie en dehors de celle ci... Bon, bah si tu trouve que je te prends ton temps pour des paroles ennuyantes moi aussi, alors je crois qu'on va se dire au revoir hein."

Alors je vais un peu me répéter, mais tant pis, c'est à mon tour.

"-Il a raison. T'as pas l'air bien maligne. Tu ne te demandes même pas si tu as en face de toi des gens de l'académie. En plus, comme ça équivaut à un aveu, on devine facilement que tu es de la maison Rubis."

C'est le genre d'information que, quand tu sais ce que je suis capable de faire en tant que talkeuse, tu préfères que je ne sache pas. Je m'apprête à partir aussi, quand un déclic se fait dans ma tête. Dans un film à la spider-man, ce serait le moment où la caméra ferait un gros plan sur mon oeil avant de partir en images de synthèses pour imager les connections qui se font entre mes neurones. "C'est ce genre de personne, qui m'a détruite." Remontent à la surface toutes mes idées de vengeance et de revanche. Un conflit interne s'engage.

"-Je dois... Me vanger...
-Mais elle ne t'as rien fait! Tu ne l'as jamais vue avant!
-C'est ce genre de personne qui a fait de moi ce que je suis.
-Mais ce n'est pas elle!
-Je déteste ces gens plus que tout au monde. Il faut que je la remette à sa place. C'est tout ce qu'elle mérite.
-Mais..."

Encore une fois, la voix de ma raison finit en PLS au fond de ma tête. Quel dommage... Ma main tremble légèrement. Même si j'ai peut-être tort, mon cerveau est branché en mode "Revenge... At last..." Et même si je vais essayer de ne pas m'emporter au point de faire une crise, il faut au moins que j'essaye de voir, de comprendre, et d'anéantir ce qui ne vas pas chez cette fille. Je lâche un sourire en coin non contrôlé légèrement psychotique.

"-En fait, tu n'es qu'une lâche. "Vous êtes plus coriaces que vous en avez l'air". Uhum. Et du coup tu vas te rabattre sur plus faible que toi? Ca fait pitié. T'as l'air de chercher des émeraudes et des Saphirs, et bah sache que t'en a un de chaque juste devant tes yeux. C'est triste hein? Des gosses qu'ont au moins deux ans de moins que toi... Et qu'est ce que tu nous aurait fait? Tu nous aurait harcelé? Mais tu nous épargne parce que "on est plus coriaces qu'on en a l'air"... En fait, t'es juste frustrée. T'as besoin de dégager toute la haine que tu portes sur le monde sur quelqu'un qui ne puisse rien faire contre... Tsss... Tu es claire comme de l'eau de roche petite. Sache que je déteste les gens comme toi."

Je lui aurait bien sorti un énorme pavé sur comment une personne pervertie en pervertie d'autres avant de les détruire à petit feu comme je l'ai subi mais ici ça n'aurait pas été utile. Elle ne m'aurait probablement pas écoutée, et de toute manière je n'ai pas l'intention de lui accorder plus de mon temps. Il faut choisir de bloquer la chaîne, pas de la perpétuer comme elle le fait.

"-Morte de rire, moi, claire comme de l'eau de roche? Non. Si je l'étais, tu serais partie en pleurant."

Elle croit sérieusement que elle, elle va me faire pleurer? Petite, sache que j'ai déjà été tellement détruite dans ma vie que plus rien ne m'atteint que mon passé! La seule chose qui peut me poignarder sont des choses qui sont derrière moi! Alors maintenant, arrête de te faire passer pour une petite fille victimisée, les vraies blessés veulent à tout prix éviter que d'autres ne ressentent la même chose!

"-Par contre toi, j'hésite... Gosse de riche frustrée ou pauvre petite fille harcelée qui veut prendre sa revanche sur une innocente..

Innoncente? INNOCENTE?!? Tout d'abord, je ne suis pas une gosse de riche frustrée, et ensuite D'OÙ ELLE EST INNOCENTE? ELLE VIENT DE VIOLER MON POTE LÀ?!? On est bien d'accord?!?

"-Je tiens à te dire que je ne suis en aucun cas frustrée, Par contre, toi, j'ai l'impression que tu ressasses sans arrêts. Mais ma petite, il faut arrêter, enfouit t'es souvenirs et enterre! Lache prise et me fait pas chier avec ton discours de petite bourge coincée! Je m'en fout que tu me déteste. T'es ma mère? Non, alors chut. T'as vu? J'ai pas dit Ta gueule, je suis restée polie juste pour toi! Qu'est ce que je peux être gentille moi!

Oh... Que de douceur en cette personne. Oh mais oui, c'est ça! Tu es un être de lumière destiné à apporter la bonne parole sur terre! J'ai trouvé! NAN J'DÉCONNE. Ca m’étonnerait même pas que sa mère l'ai foutue à l'académie sans même lui demander son avis tient! Mais bref... Passons, Kupo lui répond encore, mais j'ai l'impression que négocier avec elle est totalement inutile. C'est une gosse acharnée et c'est tout. Elle fait le mal parce qu'elle aime voir la détresse dans le regard des autres.

"-C'est bon ? t'as fini ton blabla inutile et interminable ? Nan mais sérieux, je comprends pas pourquoi tu nous parles encore... Tu veux t'enfoncer un peu plus ? Et puis excuse moi, tu viens d'embrasser un inconnu et visiblement tu voudrais recommencer alors n'essaie même pas de nous faire croire qu'il te reste une once d'innocence. Et si t'es pas frustrée alors pourquoi tu fais ça ? Et puis bizarrement tu t'en prends beaucoup au "gosse de riche". Laisse moi deviner, t'était sois orpheline sois pauvre ?  Ou les deux ? Donc t'es frustrée contre les riches, nan ? Et par pitié, ne commence pas à flatter ton ego, il a déjà l'air tellement énorme que j'ai du mal à croire que tu réussisse à passer les portes..."

Je n'ai rien à ajouter, et à vrai dire, j'ai juste envie de lui enfoncer mon poing dans sa petite gueule de mannequin. Je serre les dents et les poings et je sens Gaïa prête à agir. Retiens toi. Ce n'est pas le moment. Ne te met pas en colère. Je dois me calmer. Je sais que Kupo voudrait que je sois plus stable... Mais dans une situation pareille, j'ai juste envie d'abandonner tout sens de la raison! Je constate la scène, quand un visage loin de m'être inconnu arrive. Koji. Qu'est ce qu'il fout là lui? Peu importe. Il s'approche de nous, et lance:

"-Mais qu'est ce qu'il se passe ici?"

Je lui aurait balancé que ce n'était absolument pas ses affaires si la jeune fille n'avait pas directement répondu de cette façon:

"-Oh! Salut Koji! Il se passe rien pourquoi?"

Je me retiens d'exploser de rire. Ok, Koji est nu point faible de cette fille. Parfait. Encore un avantage, ma petite... Kupo lui, par contre, ne se gêne pas du tout, et au fil de ses paroles, un grand sourire en coin se dessine sur mon visage.

"-Bonjour Koji ! Je me présente, Kupo. Cette jeune... chose vient juste de m'embrasser de force. Là on était en pleine discussion pas très amical, parce que j'aime pas trop qu'on m'embrasse comme ça, dans la rue tu vois ? Mais je me demande pourquoi elle essaie de te faire croire qu'il ne se passe rien ici... Elle faisait la rebelle il y a quelques secondes, c'est bête... Elle aurais pu assumer son acte, mais non, elle préfère baisser les yeux... Mais bon, ça ne m'étonne pas qu'en plus d'être une peste faussement rebelle qui se croit tout permis, madame est une lâche..."

Ouch. Ca va faire mal. Si ces deux là sont aussi proches qu'il à l'air de le supposer, et que je le pense, alors ça peut potentiellement très vite dégénérer. Je regarde attentivement la scène, sentant mon énergie se concentrer dans mes mains, que je retiens de faire briller. J'avance juste légèrement mon bras devant mon ami, un signe qui se veut protecteur. Je vais pas l'abandonner seul face aux deux rubis. Ce serait contre tout mes principes. Je ne peux cependant m'empêcher d'afficher ce sourire que l'on qualifie souvent de moqueur, ou d'inquiétant. En réalité, c'est un peu des deux.

"-Genre je suis une lâche? Okay."

Elle a osé. Elle a remis ça. Cette... Je sens la colère affluer. Je sens mes mains commencer à briller. Je brûle. Je vois rouge. Ca y est. Cela fait bien longtemps que l'on ne m'a pas plongé dans une telle fureur. Mes yeux tournent en un instant au vert. Un vert émeraude et vif qu'il serait impossible de posséder naturellement. Koji intervient en violence et dégage Kupo au loin, au sol, sans aucun scrupule.Je me précipite vers lui et m'accroupie. Je ne prête même pas attention à ce que les deux autres peuvent bien faire là bas. J'ai envie de le serrer contre moi, de le réconforter, je vois bien qu'il va mal. Mais je me contente d'attraper sa main et de la serrer pour lui faire comprendre que je suis avec lui. Si j'était un peu plus bas dans le "rage mode" je ne me serais probablement pas retenue, mais là, mon seul objectif est d'empêcher que l'on touche à nouveau à mon amis, qui lance encore des paroles certes pleines de vérité et de franchise aux deux, mais que je doute d'une grande efficacité. Je me redresse et me positionne devant lui, ne cherchant même plus à me retenir. De toute façon, essayer de retenir Gaïa aboutit toujours à un échec cuisant. Je visualise donc la position de Kupo et un cercle d'environ un mètre de diamètre après lequel je fais pousser tout types de plantes, tout ce que Gaïa veut. Je lui crée une sorte de forteresse. Il pourrait en sortir sans difficulté, mais là n'est pas la question. Je veux qu'ils voient tous que je ne vais pas rester là à ne rien faire. Mes mains brillent comme jamais. Heureusement, il n'y a plus aucun moldu. Ennuyés par nos différents, ils se sont écartés de notre zone. Mes yeux sont fixés sur la fille. Verts vides et secs. Je sens justement que mon champs de vision se rétrécit. C'est mauvais. Mais je suis encore debout, et tant que ce sera le cas, j'assumerai la responsabilité que je me suis donnée.

"-Ne baisse pas la tête. Montre pas ce que tu ressens aux cons comme moi. Si tu veux, quand on aura fini notre discussion qui n'a aucun sens, tu pourras pleurer comme un bébé. Mais pour l'instant, tu restes fort. Personnellement, j'ai juste foutu de la merde, et j'en suis pas très fière. Donc je te présente mes excuses Kupo. Ah! Et je te donne des chewing-gums, je pense pas que tu vas vouloir garder le souvenir de ce qui est rentré dans ta bouche aujourd'hui."

Guh??????????????????????????????????
C'est tout ce qui me vient en tête sur le moment. Qu'est ce que?!?

"-AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAH!!!"

J'explose d'un grand rire instable et non contrôlé. Je perds les pédales. Je ne suis plus moi, je me suis transformée en Gaïa, le vengeuse... Aucun de mes actes n'a plus aucun sens. J'agis par pur instinct. Et dès qu'elle sera calmée, je m'écroulerai au sol. Je sens mes jambes trembler légèrement, mes bras devenir peu à peu aussi brillants que mes mains, la colère qui m'envahit. Pour qui se prend-elle? Est-ce qu'elle croit vraiment que c'est comme ça que les choses se passent? Peu importe, je ne peux pas arrêter mon pouvoir, il prend le dessus. Les plantes autour de Kupo commencent à atteindre le mètre de hauteur, et comme je ne veux pas l'enfermer, je concentre le reste de mon énergie... Sur moi même. Je m'encercle de plantes, et me retrouve très rapidement enracinée, au sens propre du terme. Je sens mon énergie descendre petit à petit, mais je n'arrive plus à concentrer le tout. Tout pousse autour, et particulièrement vite. Mes forces m'abandonnent, je le sens, mais je suis pour l'instant toujours debout.