Lost and furious [Pv Kupo]

Sur mon lit, j'écris des message à ma soeur avec mon portable fraichement acquis. Je lui écrit que je vais bien,  que je mange bien, que je me sens bien. Mais en vrai ce n'est pas le cas. Tordu par les regrets, mon ventre me fait mal. Je n'aurai pas du faire ça. Je le savais. Je l'ai toujours su mais  je me suis convaincu que c'était la bonne solution. J'aurai pu résoudre ce problème par moi même... Enfin, peut être. Mais dans tout les cas en parler a la psy n'était pas une bonne solution. Je n'aurai pas du. Mais je ne voulais pas non plus laisser Luxia dans cette situation... Mais pourquoi j'ai cru que ça marcherais ? En fait j'en était carrément sur. Pour moi c'était évident, et les chances d'échec était quasi nulle.... Mais maintenant, je n'y crois même plus. Je soupire et m'endors enfin.

Quelques jours plus tard, j'ai réussi a surpasser mon doute. J'ai séché quelques cours, mais au moins je suis remis. Je em susi dit que la psy irait doucement, qu'elle verrait que Luxia serait fragile et la laissera partir. Elle me convoquera pour me demander plus d'info, et là je lui dit que je préfère moi même prendre les choses en main. C'est pourquoi je suis enfin décidé a repartir en cours. Mais avant, je dois rattraper ce que j'ai raté. Je vais aller à la bibliothèque, y a toujours des gens sympa a la bibliothèque qui peuvent vous aider, notamment vous rendre les cours, tout ça.... Enfin, j'espère.

J'ouvre la porte de mon casier, et tombe sur... Bah mon sac. Et mes affaires éparses. Et un mot ! J'espère que c'est la psy, qui comme prévu me demande de passer chez elle pour plus d'infos sur Luxia ! Autant dire que je temps de très haut quand je découvre la véritable nature du mot.

Luxia a écrit:Hello, je voudrais te parler de quelques trucs. Retrouve moi demain au parc de Tsuki, à 9h. Je t'attendrai là bas.

Luxia

Je tombe de haut, littéralement. En fait je tombe a genoux, devant mon casier. Mes yeux se remplissaient de larme. Comment ? Pourquoi ? Ne pas pleurer. Les regards se dirigeaient déjà vers moi. Je ferme mon casier, tenant le mot dans mon poing, et cours vers la maison émeraude. Aussitôt arrivé sur mon lit, je fond en larme. Personne n'est là pour m'entendre, ils sont en cours. Comment je vais faire ? Assumer ? Il va bien falloir. Je ne lui mentirai pas...

Je n'est pas dormi de la nuit. J'essayais d'attraper l'ombre de cette dernière, pour la retenir pour toujours dans es mains et que le soleil ne se lève jamais. Mais les ténèbres s'échappèrent bien trop rapidement a mon gout, et l'aurore est arrivée bien vite. Dans un ultime soupir, je me lève et enfile des vêtement après une toilette inutile. Mes yeux sont encore rouges, mon visage encore marqué par les larmes.

J'arrive dans les jardins. Une brume matinal plane encore, rendant l'air humide. La rosée perlait sur les feuilles, où un timide soleil se reflète, illuminant les jardins d'une couleur orangée. Je vois Luxia. Posté là, elle attends juste. Je ne vois aps son expression, mais j'y devine la colère, voire le déception. M'inviter a une heure si matinale.... Veut elle me faire du mal ? ça m'étonnerai. Je me rapproche, la tête baissée. Je suis un lâche et un traitre.  Un lâche et un traitre... Un lâche. Un traitre.

"Je suis..."

Je tombe a genoux devant elle, le visage dans les mains. Des larmes coulent déjà que je n'ai rien dit. J'ai peur. Je n'aurai pas dut... C'était évident que la vérité éclaterais un jour. Je relève mon visage larmoyant vers Luxia. Et déclare d'une voix faible et sanglotante.

"Je pensais t'aider... Je.... Je voulais t'aider, mais je n'y arrivais pas ! je voulais juste un peu d'aide mais.... Oh non, je suis tellement désolé Luxia ! Je.... Je n'ai rien a dire pour ma défense, je suis coupable, c'est tout. Désolé... Je ne te demande pas de ma pardonner, mais...."

Je craque et fond en larme. Mes pensées sont off. J'attends juste de subir la colère de Luxia. Ce que je mérite.

Je relève brièvement la tête. Même si je ne le mérite pas, j'ose espérer qu'un jour elle me pardonnera. Mais elle a détourné le regard comme si je le dégoutait, et elle déclare d'un ton glacial :

"-Et pourquoi tu aurais eu besoin de m'aider ? "

Ses paroles  me traversent comme un poignard. Elle a raison, pourquoi je l'ai aidé ? Si, je sais. Je me sentais responsable de Luxia en un sens. Elle m'a confié son histoire, pour moi c'était évident qu'elle avait besoin d'aide. mais au lieu de ça je l'ai surement mise dans une mauvaise situation. Je ne sais pas comment ça c'est passé chez la psy, mais il y a peut être un espoir qu'elle soit "soignée" un jour ? J'avoue que j'avais imaginé que cette décision pourrait briser notre amitié si Luxia l'apprenait. Mais je ne m'attendais pas a quelques chose de si violent.

"Tu crois que je ne peux pas me débrouiller seule ? J'aurais très bien pu vivre ma vie sans jamais avoir de problème de ce genre. Mais la prochaine fois je me tairai, je crois."

Encore un coup de poignard. J'aimerai me défendre, lui dire que j'ai fait tout ça pour l'aider, que j'ai une conscience et qu'elle ne peut pas me reprocher de l'avoir aidé, mais je suis tombé si bas... Et puis c'est moi qui suis en tord. C'est indéniable. J'ai mal partout. Mes joues ruissellent de larmes. Je suis au sol, a genoux et je subis ce que le mérite. J'essaie de reprendre le dessus sur le flot de regret qui envahi mon cerveau, histoire de réfléchir a un moyen de fuir, mais le flux est trop grand.

"Écoute je.... Je n'ai rien à dire. Tu as raison sur tout les points. Tu m'as fait confiance, et je t'ai trahie. Je.... Ne pourrais pas me racheter, mais je... je..."

Un tribunal à l'issu déjà connu. Comme une torture. Je ne sais pas pourquoi je suis venu là. Je n'aurai pas plus la conscience tranquille en subissant ce que Luxia a à me dire. C'est idiot... Mais au moins je ne suis pas un lâche jusqu'au bout. je suis venu et j'ai assumé. C'est déjà ça de moins à se reprocher.

"Je voulais t'aider parce que... Parce que je pensais que tu en avais besoin. Je...  Je voulais agir mais je ne l'ai pas fait de la bonne façon.... Désolé, Luxia..."

Je ne veux pas répondre a l'autre question, parce que la réponse honnête ne lui plairait pas. Non, elle ne peut pas s'en sortir seule. Ce problème, comme elle le désigne, pourrait l'aider. C'est la façon la plus simple de s'en sortir. Mais elle refuse. Et en plus de ça je ne pourrais plus jamais l'aider. C'était ma seule chance, j'ai fait l'erreur de sous estimer Luxia.

""-ARRÊTE DE T'EXCUSER!!! Je je... JE SAIS TRÈS BIEN QUE TU VOULAIS BIEN FAIRE!!! "

Je crois que c'est ça la goutte d'eau qui fais déborder le vase. Elle me rabaisse plus bas que terre, ce n'est pas suffisant ? Elle doit en plus me donner des ordres ? Moi qui pensais qu'elle été sympa... Je sais, je l'ai trahie, c'est vraiment pas bien... Mais il faut cesser cette dispute sans intérêt maintenant. Pas pour ce réconcilier, mais pour éviter de se faire encore plus de mal. Elle viens juste de franchir le point de non retour. Je tente de stopper mes sanglots, mais n'y arrive pas immédiatement.


"Mais... Mais... MAIS POURQUOI?!? TU N'AS PAS VU QUE JE T'AI FAIT CONFIANCE?!? QUE JE VOULAIS GARDER UN MINIMUM LE SECRET?!? Enfin... Mais... Pourquoi?!?"

J'ai envie de lui répondre sur le même ton ultraviolent. Mais je tente de me calmer. Peu a peu, mes sanglots s'arrêtent. Quand je lève  la tête, je vois une Luxia dos tourné, fixant le sol. Ça me donne presque envie de me remettre à pleurer; et de continuer à m'excuser indéfiniment. Même si je ne l'admet pas, je veux que Luxia soit à nouveau mon ami. Je veux qu'on oublie ça.. Mais c'est impossible. La rage l'emporte, la rage de perdre ma première amie d'ici, mais aussi la rage que j'ai accumulée en supportant ses paroles.

"-Je n'ai pas besoin d'aide. Et même si c'était le cas, je n'en voudrais pas."

" Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton voisin, et  pas la poutre qui est dans ton œil ? Tu me reproche de t'avoir aidé ? Je l'ai fait de la mauvaise façon certes, mais je ne regretterais jamais d'avoir tenté de t'aider. Je suis en tort, mais tu es bornée ! Tu as besoin d'aide, c'est une évidence ! Tu ne peux pas le nier Luxia ! TU ne t'en sortiras pas seul, tu ne fais que te détruire à petit feu ! J’espère sincèrement que d'autre gens t'aideront, Luxia. En attendant, je pense qu'on ne devrait plus se revoir. Pour ne pas se détruire."

J'attends qu'elle tourne la tête, pour attraper une dernière fois son regard avec mes yeux, que je voulait énervés, mais qui ne transmettent finalement qu'une profonde tristesse. Je ne veux pas que ça arrive... Mais il le faut. J'ai finalement échoué, mais j'espère que quelqu'un prendra la flambeau. Vraiment.

Mes yeux tristes ne la quittent seulement quand ils voient une larme qui perle au bord de ses joues. Ce simple fait brise la réalité autour de moi, et j'ai l'impression que ces morceaux traversent ma peau fine pour transpercer directement mon cœur. J'ai l'impression que mon cœur saigne, que mon sang brûlant s'écoule lentement en moi, laissant partout une trainée de remords. J'essaie de toujours agir sans avoir de regret. Saisir les occasions, quitte à échouer. Et pourtant, aujourd'hui, malgré l'application acharnée de cette règle, tout le le regret que j'ai esquivé me tombe dessus comme une avalanche.

Luxia est toujours devant moi. A terre, le visage enfermé dans ces mains pâles. La lumière de l'hiver nous rapproche, et nous sépare à la fois. C'est à ce moment là que je me rends compte de mon erreur. Au lieu d'essayer de partir sans blesser encore plus Luxia, j'ai encore brusqué cette dernière. Ah, comme je m'en veux ! Ma gorge est si serrée que j'ai du mal à respirer.

"-Non... Pardon... Reste..."

Là, mon âme entière s'ouvre en deux. Mon esprit n'est habité que par un flot incompréhensible de sentiments. La connaissant un minimum, ça a dut lui couter de dire ça. De dire qu'elle tient à moi. Que malgré tout ça, elle me considère encore comme un ami. Et moi aussi. C'est, et ça a toujours été le cas. Je ne veux pas perdre Luxia. Je ne veux pas perdre l'une de mes premières amies ici. Je ne veux rien de tout ça. Si je pouvais remonter le temps, je le ferait. Mais ce n'est pas possible. Même si l'on devient amis à nouveau, àa ne sera jamais comme avant. Jamais.

"Tu n'as pas à être désolée. Encore une fois, c'est de ma faute. Vraiment, je trouve que tu as raison. Gâcher une amitié en un coup de vent, c'est dommage. Mais le choix te revient entièrement. On ferra... Comme tu le souhaite. L'erreur et mienne, le jugement est tien.

Luxia reste silencieuse pendant tout mon petit discours. Même après, elle ne semble pas vouloir prendre la parole. Ou peut être qu'elle ne peut pas, tout simplement. Je n'ai aucun doute, la Luxia en face de moi est celle de la tristesse. Je ne croit plus qu'il n'y ait de colère en elle. Juste un profonde tristesse. Elle ne veut pas me perdre, je ne veux pas la perdre. C'est tout. Me mordant les lèvres aussi fort que je le peux pour empêcher d'autres larmes de déferler sur mes joues, je regarde Luxia qui se relève enfin. Elle continue néanmoins de regarder ses chaussures.

J'en viens à me demander comment je fais pour être aussi insensible. Elle semble vraiment bouleversée par ce qui vient de se passer... Et moi rien. Enfin si, je suis quand même très triste. Mais mes pensées sont plutôt claires. Trop claires. Est ce que je tiens réellement à Luxia ou est ce que je tiens juste à avoir des amis ? Non. Je tiens juste à Luxia. SI on me disait de ne plus jamais la voir, et qu'en échange j'aurais plein d'amis super cool etc, je choisirais quand même Luxia. Mais alors, pourquoi ? Pourquoi je résiste, alors qu'elle non ? Où est la véritable différence ? Je pense l'avoir trouvé. Je fait que je tienne à Luxia joue beaucoup. Ce qui me permet de tenir, et de ne pas pleurer, C'est l'espoir. L'audace d'avoir de l'espoir, alors même que je l'ai trahie sans aucune pitié. C'est l'espoir qui me sauve. Parce que je ne suis pas coupable. Et voilà, ce qui me rends si heureux, c'est simplement le fait que j'ai l'espoir que nous restions amis. Et je ferais tout pour cela.

Après ce long monologue de motivation intérieur, Je relève la tête. Je vois Luxia hocher la tête, toujours sans parler. Je pense saisir le message. Je ne sais pas réellement si elle me pardonne.

"Ecoute... Je propose qu'on arrête pour aujourd'hui. Je pense que toi comme moi, nous avons besoin de repos... Et de réfléchir. Nous parleront de tout ça plus tard, à tête reposée."

Je n'attends pas sa réponse pour disparaitre dans les brumes du matin. C'est finalement au moment de m'effondrer sur mon lit mal fait que je fond en larme, une nouvelle fois. Je reste ainsi encore quelques minutes. A la fin de la journée, je réussi enfin à sortir de mon état second. Je suis... content que cela se soit bien passé. J'ai relativisé. Ce soir, je me suis endormi avec un énorme poids de moins sur mes épaules.