Ready to science, kids? [Pv Inscrits au cours]

Romy s'assit sur son bureau de bois. Il était neuf heures moins le quart - elle avait ressenti le besoin de venir en avance pour commencer à s'approprier les lieux.
Bien sûr elle connaissait cette salle. Elle avait passé trois ans à la table du fond, à y suivre les cours d'autres enseignants. Mais cette fois-ci ce n'était pas pareil, bien entendu. Ce point de vue était déroutant. Il fallait qu'elle se délimite un espace - Est-ce qu'elle arpenterait les allées en marchant à grandes enjambées, comme le faisait son prof de maths au collège, qui regardait constamment au-dessus de l'épaule des élèves, ou devait-elle rester cantonnée à sa chaise et à son tableau?
Oh, elle aviserait.

Une pile de livres attendait déjà au coin du bureau - il y avait là un manuel scolaire qu'elle avait récupéré, du Dawkins, du Dennett et bien sûr l'Origine des espèces, mais aussi un lexique poussiéreux garni de schémas qu'elle avait gardé de la fac. Ses feutres étaient prêts. Elle savait ce qu'elle allait dire.

Il suffisait d'attendre ses chers élèves.

HRP:

Moi en cours? Mdr.

Arrrgh. Radieuse journée, il fait beau et chaud dehors, alors on m'oblige à aller en cours. Que la vie est bien faite. Je me suis levé tôt en plus (cela marche peu importe l'heure dans mon cas) à cause de cette saloperie d'enseignement "obligatoir". Bref. Je me suis grillé une clope à la fenêtre (les vrais internes savent pourquoi à la fenêtre et pas ailleurs) et me suis habillé correctement: j'ai même pris un teeshirt pour une fois! Avec j'ai mis mon fameux jean troué et des vans usées jusqu'à l'os. Je me serais bien roulé un join mais le temps passe trop vite.
J'ai arpenté les couloirs de l'académie, en cherchant ma salle. Incroyable. Moi. Arthur. Ou William je sais plus. Moi Andrew King. En cours. En cours bordel. L'hallu totale. Je vais être la risée des rubis, et le pire c'est qu'il auront raisons de se foutre de ma gueule.
Bon. J'vais te l'expédier ce cours de maths moi tu vas voir!
Je trouve enfin la bonne porte (je savais même pas que c'était possible de se perdre dans un couloir, c'est poudlard ici frère) et l'ouvre avec mon pied: c'est ma manière de dire "salut chuis un rubis cliché et pas content les gueux, alors faites pas chier". Au même moment je me rends compte que j'ai -de nouveau- paumé mon teeshirt. Bah, tant pis. C'est pas comme si c'était la première fois que je me balade torsepoil dans l'bâtiment.
Sinon, résultat du coup de pied: échec lamentable. Il n'y a encore personne à part la prof. Bon. Bon bon. Bon bon bon.
Quoi?! Vous croyez que j'vais dire bonjour en plus?! Moi Ludwig... Edward King?! Et puis quoi encore. Ça m'ferait mal tient.
Tant qu'à faire, puisqu'il n'y a personne je prends la place au fond de la rangé de gauche. J'ouvre la fenêtre et pose un pied sur la chaise d'à côté. Quoi?! Faudrait pas que quelqu'un s'assoit en plus! Ça pourrait être dangereux pour lui! Vous voyez! J'suis un mec prévenant! Bref. La prof à dû suivre tout le spectacle mais je me moque bien de sa réaction. Vivement que ce cours de philo soit finit.

´tain mettre un cadre sur iphone c'est la mort. Apple c'est l'sheitan maggle.

Wake up Link...

Ouais nan, je me trompe de contexte. Bref, j'ai passé une nuit.... Banal. Une nuit quoi ! Je me lève de bon pied. Je me suis inscrit à un cours de Biologie, et c'est ce matin. Bon, je suis pas euphorique non plus, mais je préfère avoir un cours sur les animaux ( et les plantes, mais bon, qui s’intéresse aux plantes ? AHAHA ! ) que ne rien faire de la matinée. Comme je suis bon élève ( c'est faux ) j'ai révisé pour avoir les connaissance nécessaire ! ( seulement le chien, parce que j'adore les chiens ). Voila. Bon, il est temps de s'habiller non ! Ou alors j'y vais en pyjama ? Je me fais des blagues nulles dans mon propre esprit ? D'accord, je me tait.

Bon, après ce réveil de discussion interne avec absolument personne ( Kupo gagne un point de schizophrénie, bravo ! ), me voilà habillé, lavé, pas coiffé mais ça c'est une cause perdue. Je sors du dortoir; puis y rerentre pour y prendre mon téléphone. J'espère ne pas avoir réveillé mes compagnons de chambres, mais là encore je crois c'est foutu. Je vais au réfectoire, et avale en quelques bouchées mon déjeuner. Je ne VEUX PAS être en retard !  Eh bien maintenant, direction la salle de Science !

Ah mais en fait, je sais pas dans quelle salle ça se passe. Dans la salle où j'ai habituellement mes cours de Maths, il n'y a personne ( bah oui, pour moi c'était évident que le cours de Bio serait dans la salle de Maths ! Mais non. Ni dans les salles voisines d'ailleurs. Je fonce donc aux affiches pour y dégoter le numéro de la salle; puis je la cherche sur le plan... Ah bah ça va, elle n'est pas si loin. Heureusement que j’étais en avance ! je fonce donc dans le dédale de couloir que constitue l'académie Tsuki.

Arrivé devant la bonne salle, je m'arrête quelques instants pour reprendre mon souffle. Pourquoi j'ai couru, je suis vachement en avance en fait... Aurais je oublié quelque chose ? J'ai mes affaires de science, je suis habillé, j'ai mangé.... Bon bah je me suis pressé pour rien. Bien joué ! Je soupire, éteins mon téléphone et rentre dans la salle.

A l'intérieur, je trouve quelqu'un assis au bureau. Sur celui ci, des manuels s'entassent, et une femme, probablement la professeur, attends l'air morose.  Jeune, elle porte des lunette et je stop l'analyse là parce que je vais pas passer trois heures a la dévisager, c'est pas une super manière d'entrer en cours. Je ferme donc la porte, et jette un regard général a la classe. Elle est tout a fait classique, des bureaux des bois alignés par deux, des fenêtre sur un coté et divers posters de l'autre. Pour bien faire, je salue la prof d'un rapide :

"Bonjour."

Puis je prends une place, ni trop devant pour ne pas passer pour un lèche botte avare de devenir le chouchou de la prof, mais ni trop derrière pour ne pas qu'un grand élève ne s'installe devant moi, ce qui me rendrait potentiellement invisible.Cela serait une bonne chose si je voulais faire quelques bêtises, mais je ne me suis pas inscrit à un cours juste pour mettre le bazar. Bref, me voilà donc assis. En jetant un œil vers le fenêtre pour admirer le paysage en attendant les autres, je remarque qu'au fond de la classe se trouve un autre élève.

Sa principale caractéristique est d'avoir des cheveux aussi ébouriffé que mes miens. Il partage aussi la particularité d'avoir une couleur de cheveux plus peu commune, moi blanc et lui rose saumon. La prof va se poser des questions, sauf si elle a l'habitude. Je commence a lire les posters sur ma droite, non pas qu'ils soient intéressant, mais parce que j'ai rien d'autre  à faire.

Mdr j'm'étais trompée de perso.

 8h50, je vérifiais que j'avais bien tout pour le cours de sciences.

 Déjà, la base, feuilles simples et doubles et des stylos d'un peu toutes sortes et couleurs. Ça, c'est bon. Une calculatrice, au cas où, et tout le reste du matos scientifique. C'est à dire: un tee-shirt blanc dix fois trop grand acheté la veille parce que la blouse à vingt boules, non merci et une paire de gants en latex pris à la dame de ménage parce qu'on allait pas payer un paquet entier. Par contre pour les lunettes...j'ai pas pu improviser un truc malheureusement. Bah, ça fera l'affaire.

 Je contemplais mes affaires toutes posées sur mon bureau, parfaitement ordonnées, rangées par ordre de grandeur et parallèles à l'arrête de la table. Mon visage était fermé. J'étais extrêmement concentrée, je ne voulais absolument rien oublier pour ce cours. Une fois avoir refait ma checklist une énième fois dans ma tête, je souris enfin et, d'un geste rapide, fourra tout le matériel dans mon sac, me souciant guère de l'avenir des pauvres feuilles maintenant qu'elles étaient écrasées par une boule de tissu blanche et une dizaine de crayons.

 Je m'équipa d'une veste et de chaussures puis, sac sur le dos, sortais de mon dortoir tranquillement.

 Trois minutes plus tard, j'arrivais, en sautillant, devant la salle définie par la prof et y entra en adressant tout de même un "Bonjour!" à cette dernière, assise sur son bureau.

 J'observai la classe et le peu d'élèves déjà présent et en quelques secondes, je repérais la place parfaite: au fond (car si jamais le cours est plus ennuyant que prévu, je peux toujours faire un peu ce que je veux) et pas trop isolée du monde non plus ; c'est à dire deux tables à côté d'un garçon aux cheveux d'un rose pâle sympathique, la première étant occupée par l'un de ses pieds. Ce jeune homme avait l'air totalement désintéressé de tout ce qu'il se passait autour de lui et de tout ce qui allait se passer. Pourquoi s'inscrire à un cour si c'est pour y être aussi dynamique et investi?

 Bref.

 Je m'installai donc à la place ciblée, en tailleur sur la chaise et le sac adossé au pied de celle-ci. En attendant le début du cours, je commençais à déchiffrer les nombreuses inscriptions gravées dans la table.  

Ce matin je suis tombé du lit comme on dit … debout depuis 5h …. Foutu cauchemar , toujours le même…. Pas moyen de me rendormir après ça ….Allonger dans mon lit …. Les yeux grands ouverts, voyant les heures défilé …. Jusqu’à ce que j’abandonne et que je passe le temps qu’il reste dans le salon commun du dortoir à écouter de la musique en caleçon sur le fauteuil attendant que les premiers élèves et surtout mes camarades de chambre se réveilles pour que je puisse me changer . Je sais à peu près à quel heure sonne leur réveil puisque c’est approximativement la même que moi … quoique légèrement plus tôt. Sauf que du coup j’ai finis par m’assoupir et quand j’ai refait surface je réalise qu’il était bientôt l’heure d’aller en cours. Oups je vais en retard. Bref je regagnais mes quartiers pour m’habiller, sauf que problème ! Je n’ai plus un seul T-shirt potable ….Mon pouvoir les a tous réduit en charpie au niveau du dos quand je fais apparaitre mes tentacules. Et ceux qu’il me reste sont trop beau pour que je prenne le risque de les déchiré. Matérialiste ? Je vous enmerdes !

Du coup j’enfilais seulement mon jean et m’empara de mon sac, garnis de ma trousse mes feuilles en bloc-notes et de mon trieur ainsi que de ma blouse de Chimie. On oublie les chaussures puisque de toute façon je suis toujours pieds nus. Lunettes de soleil pour cacher mes yeux jaunes aux pupilles fendus (quoique on est à l’académie … mais bon à cette heure toute les connexions ne sont pas encore faites dans mon cerveaux) et c’est ainsi que je quittais le dortoir en sautant par la fenêtre de ma chambre, contrôlant ma chute en atterrissant sur quatre tentacules, avant de me déplacer avec celle-ci telle une araignée en direction du bâtiment des classes pour aller plus vite.

En plus le truc pratique c’est que celle-ci sont largement assez longue pour atteindre les deux premiers étages sans avoir besoin de grimpé. Devant la fenêtre de la salle je toquais aux carreaux pour que quelqu’un vienne m’ouvrir, ce fut Luxia qui se dévoua. Posant les pieds sur les rebords, je la remerciait avant de gagner le carrelage et de saluer Luxia et Kupo .

_ Salut les …(je suis pas passé loin de dire amoureux) … deux plus heureux …

Un détail me choqua chez ma jumelle d’ailleurs. J’abaissais mes lunettes afin de la dévisager par-dessus exécutant un mouvement de sourcil en pointe.

_ Ou sont donc passé ton T-shirt Jaune et ta veste ?

Une fois qu’elle m’eux répondu et les salutations terminer j’enfilais ma blouse que je laissais négligemment ouverte (après tout je viens d’Islande la bas il fait tellement froid que t’as de la glace qui se forme sur ta barbe donc ce n’est pas l’hiver Anglais qui va me faire grand-chose). Je fis sortir l’un de mes rubans noirs d’entre mes reins qui passa par-dessous ma blouse pour ne pas la déchiré, et m’en servit à la manière d’une queue préhensile, pour fermer la fenêtre derrière moi avant de le faire disparaitre et finalement prendre place à Côté de miss Tornade powa que je saluais malgré tout pas un bref « Salut ! ». Je ne pense pas qu’elle refusera ma présence … bataille de bouffe et colle ensemble, ça créé des liens !

Biiiip biiiip biiiiiiiiiiiip
Mais-mais MAIS ? Un réveil sonne. Que dis je, retenti, hurle ! Et ça ne s'arrête pas ! Mais qui a fait sonner cet engin de torture et ne va pas l'arrêter ? Je m'apprêtais à aller sauver le sommeil restant de mes colocataires, et donc à, courageusement me lever, quand quelqu'un éteins, assez violemment le réveil ! Mais le bruit ne faisait que commencer... Car Luxia, oui, c'est elle la coupable, c'est levé et à rassembler des affaires discrètement BRUIAMMENT et finalement, 5 min plus tard, quitte enfin la chambre. J'allais me rendormir 5 min mais bon, maintenant, je suis beaucoup trop réveillée ! Je m'habille, tout en préservant le sommeil des autres, qui de toute façon doivent être réveillées, thanks Luxia! J'attrape mon sac, qui contient une blouse premier prix et des gants en latex, j'ai pas de lunettes parce que 1) C'est moche, 2) Ça coûte un bras, 3)au pire, je dirais que je savais pas. J'ai aussi des feuilles dans une pochette, et puis une trousse, bien sur! Je suis une élève sérieuse, MOI! Je sors de la chambre, j'ai juste le temps de passer au distributeur acheter du chocolat. Si je cours. Pour du chocolat, je vais courir! Hophop, je dévale les escaliers, arrive dans le hall, insère ma monnaie, prie pour qu'il marche et choisit une barre chocolat noisette et une chocolat blanc et woupla go je cours vers la salle où on a rendez vous. La salle où on a rendez-vous.... Laquelle déjà ? Arrivée dans le couloir, je suis sûre que c'est celui là, j'ouvre les portes une à une. La plupart sont fermées mais il y a des gens dans une ou deux. Je ne trouve pas. Point. Ça commence à m'énerver. Encore deux portes, et si c'est pas une des deux je repars. La première, fermée, et la deuxième, je l'ouvre assez violemment et je manque de tomber. Pas douééée. J'aperçois Luxia. Je rentre dans la salle en mode personne n'a rien vu et je lance un petit "Bonjour!". La place derrière Luxia et ... Kupo! Est libre. Je mis assois et pose mon sac sur la table. Le gars poulpe, déjà croisé à l'atelier d'art toque avec ses putains de tentacules contre la fenêtre. Luxia va lui ouvrir, et lui adresse quelques mots que je suis trop loin pour entendre, mais si je ne croyais pas dur comme fer au couple kuxia, je me demanderais la nature exacte de leurs liens. Luxia revient à sa place. Je donne un coup ( discret bien sûr) dans la chaise de Luxia.

"Salut"

Je chuchote pour Luxia et Kupo. Puis je me tourne vers Luxia ET JE DIS:

"Ça va? Tu as bien dormis? PARCE QUE MA NUIT A ÉTÉ UN PEU ECOURTEE À CAUSE DE TON REVEIL!"

Bon, j'ai chuchoté mais j'ai pas pour autant été discrète, car j'ai l'impression que tous le monde me regarde!

Contrairement aux autres jours j’avais très peu dormi la nuit dernière. Non pas parce que je suis insomniaque loin de là je dors comme une masse en général, mais tout simplement parce qu’aujourd’hui j’allais assister à mon premier cours de biologie à l’académie. Je n’avais pas arrêté de réfléchir à la façon dont allait se dérouler le cours, aux différents élèves qui allaient être sur place, mais surtout au professeur, j’étais assez curieuse de voir quel spécimen de professeur allait bien pouvoir nous faire cours. En tout cas je n’avais jamais entendu parler d’elle auparavant, donc j’imagine qu’elle est nouvelle et que c’est tout simplement son premier cours à l’académie. Assez intéressant je dois dire, j’avais hâte de voir sa pédagogie.

Enfin bon, je m’étais couchée plutôt tôt la veille, en prenant bien soin de vérifier encore et encore que je n’avais rien oublié, que j’avais tout le matériel demandé, et plus si besoin. Je ne vais pas non plus me charger comme un âne mais si il y a bien une chose dont j’ai horreur c’est de devoir demander aux gens de me prêter leurs affaires… Mieux valait être prévoyant puis au moins j’aurai la conscience tranquille, et ça c’était une bonne chose pour moi. La seule chose qui pourrait me stresser à l’heure qu’il est serait la peur de m’endormir pendant le cours, vu la nuit horrible que j’avais passé. Enfin bref…

En revenant de mon footing matinal, j’avais pris une bonne douche et avant de vérifier pour la énième fois que j’avais bien tout à ma disposition. J’avais enfilé des vêtements simples et décontractés, rien de très voyant ou quoi juste des vêtements dans lesquels je me sentais à mon aise. J’avais également glissé des paquets de gâteaux et une bouteille d’eau dans mon sac au cas où si mon estomac avait décidé d’imiter le bruit d’une baleine en plein cours…. J’hésitais aussi un instant avant d’attacher mes cheveux en chignon puis je fini par abandonner l’idée, je pris quand même un élastique de secours et surtout un bon livre au cas où… On ne sait jamais, c’est un nouveau prof donc il pourrait très bien être plus que soporifique et endormir toute la classe.

Je quittais donc mon dortoir armée de mon sac, et vérifiais ma montre avant de prendre la route vers la salle de classe. Je n’étais ni trop en avance ni trop en retard, l’heure était tout à fait convenable. Je rencontrai quelques élèves par-ci par-là en parcourant les différents couloirs, mais tout semblait bien calme. Arrivée devant la salle de cours, je toquais légèrement à la porte avant de faire mon entrée puis jetais un œil au professeur afin de lui adresser un petit bonjour « Bonjour ». Je me retournais ensuite vers les élèves avant de chercher une place ni trop au fond ni trop devant : dans les rangs du milieu, une table près d’un mur c’était parfait pour moi. Je posais donc mon sac sur une des chaises, avant de prendre place sur l’autre. J’en profitais pour jeter un coup d’œil furtif aux quelques élèves déjà sur place, verdict : aucun visage familier. Je soupirai en prenant un air las, et j’ouvris mon livre afin de passer le temps en attendant que les autres élèves pointent le bout de leur nez.

Je me réveille après une nuit pleine d'horrible cauchemars et de chute du lit. Mes colocataires ne se sont pas encore réveillées, je prends mon téléphone et regarde l'heure. 6h30 mince je me suis réveillée trop tôt mais j'ai pas envie de me rendormir pour faire des cauchemars et avec un manque de motivation pour me réveiller. Je prends une douche froide pour  être bien éveillé. Je me suis habillée dans le noir alors je ne vois pas très bien ce que j'ai mis. Je prends mon sac et je sors de la chambre sans faire de bruit pour ne pas réveiller les autres. Avec la lumière du soleil je regarde ce que j'ai mis : un jean gris, un t-shirt blanc, un gilet noir et des baskets. Je mets ma capuche pour me cacher le visage. Je regarde dans mon sac à dos, tout est là j'ai fait de faire mon sac hier soir. Après être sortie du dortoir je me rends compte que j'ai les cheveux en bataille mais personne ne vera avec ma capuche sauf si la professeur me demande de l'enlever. Je me rends au réfectoire pour manger une tartine à la confiture d'abricot et un café noir pour ne pas m'endormir. Je pars après avoir fini ma tartine et recracher le café. Beurk comment les gens peuvent boire ce truc se serait mieux si c'était plus sucré. J'ai encore du temps alors je lis un livre en m'asseyant sur un banc de la cour. Dès que je vois qu'il y a beaucoup plus de monde dans la cour je me mets en chemin de la salle de biologie. J'entre dans la salle et regarde autour de moi, il y a quelques personnes que je connais, heureusement je me sentirais mal à l'aise enfin plus que d'habitude si je ne connaissais personne. Je reconnais Luxia, Artemis, Asura et Noa. Je fais un signe pour leur dire bonjour à tout le monde et cherche une place du regard. J'espère pouvoir trouver une place dans le fond. Il y a une place au fond mais une personne l'utilise comme repose-pied. J'ai pas envie de me battre pour une place alors je m'assois à la place devant près de la fenêtre.

Romy tapota rêveusement la couverture cartonnée du livre qu'elle lisait depuis quelques minutes - la Conscience expliquée de Daniel Dennett - termina les quelques lignes qui clôturaient le chapitre et referma sentencieusement l'ouvrage.
Quelques petits changements étaient advenus dans la salle entretemps.

Elle se leva, réajusta ses lunettes, recala d'un coup de pied discret ce qu'elle avait casé sous son bureau - elle l'en ferait sortir très vite - et entreprit de faire l'état des lieux, alors que les gamins arrivés tous plus ou moins en même temps discutaient sans pression sous son nez. Ou presque. Évidemment personne ne s'était encore lancé à l'assaut du premier rang, mais si d'autres arrivaient il faudrait bien occuper les places libres.
Alors? Elle se fit un petit compte rendu du panorama hétéroclite de ses nouveaux élèves.

Un jeune gars à peine moins âgé qu'elle, avachi dans le fond, nanti d'une magnifique crinière rose et d'un air de tête à claques assez parlant. Une idée de surnom vint tout de suite à l'esprit de la jeune professeur.
Une grappe de plus jeunes vers le centre. Une blondinette d'aspect assez bavard, une gamine à l'air ombrageux, et un minuscule camarade aux cheveux blancs. Deux autres gamins les flanquaient. Aucun d'entre eux ne semblaient dépasser les quatorze ans. Zut. Beaucoup de différence d'âge. Ça va être coton pour se positionner à un niveau précis.
Elle put aussi remarquer un genre de Docteur Octopus version prépubère, à moitié nu et pourvu de lunettes de soleil du plus bel effet, entré par la fenêtre le plus naturellement du monde. Super. Au moins il a apporté sa blouse. Qui d'autre? Deux jeunes filles à l'écart des autres - et séparées entre elles - qui bouquinaient tranquillement en attendant que ça se passe, l'air un peu plus âgées et sombres que les autres.

Alors qu'elle se raclait la gorge pour commencer à parler, Romy vit entrer une fille minuscule qui évalua rapidement les places laissées libres et s'installa le long de la fenêtre. Wow. Celle-là ne devait pas avoir dépassé le début du collège. Comment était-elle supposée parler génétique et réactions enzymatiques à une classe aussi diversifiée, tant sur le plan de l'intérêt que de la tranche d'âge (visiblement)?
Bon, tant pis.
Elle improviserait.

Personne dans cette masse d'adolescents mornes ne semblait particulièrement motivé ou attentif en cette belle matinée. C'était prévisible.
Ça ne durerait pas.

Romy tourna le dos aux élèves un bref instant, regrettant fugitivement d'avoir laissé sa vague de cheveux dorés lui revenir dans les yeux sans les attacher. Elle ouvrit le tableau.
À l'intérieur s'étalait, tracé dans la belle écriture qui lui était habituelle, un résumé global des thèmes qu'ils allaient aborder.



Elle attrapa sa baguette d'un geste souple et pointa la première question.
- Il y a une réponse assez simple à ça. Vous l'apprenez en sixième mais c'est quelque chose qu'on tend à oublier assez vite. Un être vivant, c'est quelque chose qui SE NOURRIT, qui GRANDIT et qui MEURT. Si nous avons le temps, nous verrons quelques exceptions intéressantes à ces trois règles.

Elle pivota pour faire face à ceux qui l'écoutaient.
- À propos, bonjour. Je suis Miss Koryama, ou n'importe quel nom que vous souhaiteriez me donner d'ailleurs, ce n'est pas l'important. Bienvenue à ce premier cours. Avant de démarrer le programme, je vais vous demander de sortir vos affaires si vous les avez et de vous rapprocher si ça vous intéresse. Dans le cas contraire, la porte est ouverte et je crois qu'il reste un babyfoot inoccupé à la cafétéria.

Tout en parlant elle avait enfilé ses gants de latex vert - une paire jetable - et posé sur son bureau l'un des caissons qu'elle avait stockés en-dessous.
Elle ouvrit le caisson, en sortit une boîte étanche, un plateau métallique et quelques instruments.
- J'ai là un exemple concret du fonctionnement du vivant. Pour l'instant rien de bien profond; c'est juste de la physique, en fait, mais ça nous emmènera sur le fonctionnement des cellules humaines en guise d'introduction.

Elle ouvrit la boîte, attrapa son contenu et le brandit à mi-hauteur.
C'était un cœur de la taille d'un très gros poing, rouge, suintant, tremblotant comme de la gelée ; on avait inséré dans les ouvertures des veines quelques tuyaux en plastique. Un cœur de vache adulte, encore très frais.
Dans son autre main, un sachet rempli d'un liquide noir comme de l'encre.
Heureusement que j'ai prévu des sacs en plastique au cas où l'un de ces gamins se sentirait mal.
- Bien ! On va y aller par étapes. Je vais injecter ça dans ce cœur, par la veine cave supérieure, ici, et nous verrons par où ça passe avant de remonter par l'artère pulmonaire, là. Si vous êtes toujours partants ensuite, il suffira de découper, d'étudier les différentes cavités et de faire le lien avec le cours - c'est à dire avec la complexité des machines vivantes que nous sommes. Compresi? N'hésitez pas à vous rapprocher, même toi, Fluttershy, dans le fond.

Elle se tint prête à déboucher la poche de liquide noir.

hrp:

Il y avait eu Artémis qui avait débarqué en même temps que moi. La fille de la cour d’art. Elle avait l’air de mauvais poil, ou levé du pied gauche. Je lui adressais néanmoins un petit sourire. Il eut encore une fille que je ne connaissais pas, Cheshire que j’avais déjà croisé a plusieurs cours et la "metteuse en scène" que j’avais croisé dans le couloir … cette dernière ne semblais pas m’avoir reconnus … je m’en offusquerai presque ….

Bref, la prof nous servit sa petite introduction ainsi qu’une brève présentation. Bon au moins on n’a pas eu droit au tour de table pour se présenter comme à chaque cours.  Ou la question brise-glace  On y va direct Bam droit au panier sans même préparer le terrain

En plus la voir enfilé ses gants … ça me fait penser  à un médecin qui s’apprête à faire un examen de la prostate par touché rectal. Je ne vous dis pas comme j’appréhende d’avoir 40 ans … quoique … ça dépende du médecin …. S’il est mignon … pardon je m’égare.

BREF ! La prof nous mis sous le nez un cœur de bœuf (l’organe pas la tomate, j’ai faim putain !) On va avoir droit a un cour sur le cœur ? Encore ? Mais j’ai déjà vu le sang, ses composants, et sa circulation avec Archie !

- Bien ! On va y aller par étapes. Je vais injecter ça dans ce cœur, par la veine cave supérieure, ici, et nous verrons par où ça passe avant de remonter par l'artère pulmonaire, là. Si vous êtes toujours partants ensuite, il suffira de découper, d'étudier les différentes cavités et de faire le lien avec le cours - c'est à dire avec la complexité des machines vivantes que nous sommes. Compresi? N'hésitez pas à vous rapprocher, même toi, Fluttershy, dans le fond.

Ouais Ba on va abréger ma grande moi j’ai envie de voir d’autres choses. Je dis d’un air naturel, quoique montrant légèrement mon ennuie. Le coude posé sur la table, me tenant la tête.

Le sang chargé en CO2 passe par la veine cave dans l’oreillette droite. Il passe ensuite dans le ventricule droit par la valvule sigmoïde et est finalement envoyé au niveau des poumons pour se chargé en Oxygène. Après il va retourner dans l’oreillette gauche par l’artère pulmonaire, pour descendre dans le ventricule gauche par la valvule mitral et être finalement envoyer dans tout le corps par l’artère Aorte … en gros  … Oups spoil désolé …

100 % à l’exam de bio c’est pas pour rien ….

HRP:

Tiens, l'attraction locale prenait la parole. Non pas qu'il semblât très intéressé par ce qu'il racontait lui-même - il avait exactement la même position qu'elle-même au collège, pendant ses cours d'espagnol. Ta tête tient toute seule, mon gars.

"Le sang chargé en CO2 passe par la veine cave dans l’oreillette droite. Il passe ensuite dans le ventricule droit par la valvule sigmoïde et est finalement envoyé au niveau des poumons pour se chargé en Oxygène. Après il va retourner dans l’oreillette gauche par l’artère pulmonaire, pour descendre dans le ventricule gauche par la valvule mitral et être finalement envoyer dans tout le corps par l’artère Aorte … en gros  … Oups spoil désolé …"

Romy attendit la fin de la petite digression, inclina la tête dans la direction de Noa et commença doucement à injecter le liquide noir dans le coeur, froid le long de ses doigts.
- Bien, monsieur Octavius. Mis à part le fait que la valvule de droite soit plus souvent appelée "valvule tricuspide". Je vous félicite pour cette science durement acquise et je constate que mon collègue, Mr MacAllister, a bien fait son job. C'est très important, les connaissances théoriques, dans votre cursus.
Elle tenait le coeur un peu en hauteur pour que chacun constate que l'atrium droit se remplissait peu à peu, passivement, assombrissant le péricarde par transparence. Un autre instrument, une petite tige métallique pourvue d'une pile intégrée, attendait dans sa manche.

- Cependant la pratique a d'autres vertus en biologie, de même qu'une certaine discipline de cours.

Elle fit bien attention à ne pas manipuler les sections du coeur susceptibles de faire s'ouvrir les valves tout de suite.
L'instrument était neuf - elle l'avait acheté dans les surplus de son ancienne fac, à peine une semaine auparavant.
Une sorte de mini-Taser capable de délivrer un courant électrique à l'endroit approprié.
Tac. Une petite pression, le long du noeud sinusal, sur le haut du coeur... Elle déclencha l'impulsion.
Tout le coeur se contracta et en un blop, le liquide noir traversa le chemin indiqué et resurgit par la veine pulmonaire. Droit sur son interlocuteur, en face d'elle.

Romy leva les yeux de son ouvrage et contempla les petites taches d'encre qui maculaient le thorax de Noa.
- Exemple de règle à respecter: toujours FERMER SA BLOUSE.

Et elle reposa le coeur, se préparant déjà à passer à l'étape scalpel.

HRP:

Luxia ne me répond pas car la prof lève le nez de son livre et se présente :

" Il y a une réponse assez simple à ça. Vous l'apprenez en sixième mais c'est quelque chose qu'on tend à oublier assez vite. Un être vivant, c'est quelque chose qui SE NOURRIT, qui GRANDIT et qui MEURT. Si nous avons le temps, nous verrons quelques exceptions intéressantes à ces trois règles.
À propos, bonjour. Je suis Miss Koryama, ou n'importe quel nom que vous souhaiteriez me donner d'ailleurs, ce n'est pas l'important. Bienvenue à ce premier cours. Avant de démarrer le programme, je vais vous demander de sortir vos affaires si vous les avez et de vous rapprocher si ça vous intéresse. Dans le cas contraire, la porte est ouverte et je crois qu'il reste un babyfoot inoccupé à la cafétéria. J'ai là un exemple concret du fonctionnement du vivant. Pour l'instant rien de bien profond; c'est juste de la physique, en fait, mais ça nous emmènera sur le fonctionnement des cellules humaines en guise d'introduction.  Bien ! On va y aller par étapes. Je vais injecter ça dans ce cœur, par la veine cave supérieure, ici, et nous verrons par où ça passe avant de remonter par l'artère pulmonaire, là. Si vous êtes toujours partants ensuite, il suffira de découper, d'étudier les différentes cavités et de faire le lien avec le cours - c'est à dire avec la complexité des machines vivantes que nous sommes. Compresi? N'hésitez pas à vous rapprocher, même toi, Fluttershy, dans le fond. "

Elle sort un coeur, littéralement, un coeur d'animal, je me sens pas bien, je suis végétarienne moi, elle aurai pu prévenir. Je me lève, tel un zombie, je me mets près de la fenêtre, et je l'ouvre en grand, ça fait du bien de respirer. Du fait de mon mal-être, je n'ai rien écouté à la fin de sa tirade et je viens de remarquer qu'elle a écrit des choses au tableau. Elle a encore le coeur sur la main (hihi) et un sachet d'encre. Noa semble totalement impatient et INSENSIBLE à la vue de ce coeur, et de ce pauvre boeuf mort juste pour un cours de bio. BREF. J'expliquerai mes combats plus tard, car tatatata, Noa prend la parole :

"Le sang chargé en CO2 passe par la veine cave dans l’oreillette droite. Il passe ensuite dans le ventricule droit par la valvule sigmoïde et est finalement envoyé au niveau des poumons pour se chargé en Oxygène. Après il va retourner dans l’oreillette gauche par l’artère pulmonaire, pour descendre dans le ventricule gauche par la valvule mitral et être finalement envoyer dans tout le corps par l’artère Aorte … en gros  … Oups spoil désolé …"

Et mais, je savais déjà ça, j'ai travaillé là dessus, et on n'avait pas eu besoin de disséquer un coeur pour ça. En tout cas là, j'ai le coeur au bord des lèvres envie de vomir. Je prends une grande respiration et me compose un visage sans expression. La prof n'a pas l'air ravi de cette intervention inopinée. Elle regarde Noa et injecte l'encre dans le coeur, d'un air un peu sadique.

" Bien, monsieur Octavius. Mis à part le fait que la valvule de droite soit plus souvent appelée "valvule tricuspide". Je vous félicite pour cette science durement acquise et je constate que mon collègue, Mr MacAllister, a bien fait son job. C'est très important, les connaissances théoriques, dans votre cursus. Cependant la pratique a d'autres vertus en biologie, de même qu'une certaine discipline de cours."

Monsieur Octavius? Je préfère Monsieur Poulpe. Il a peut-être une réference mais moi ça me fait juste penser aux Octonautes! Elle nous montre le coeur qui se remplis. Je regarde, avec un point de vue scientifique, comme ça, je risque pas de tourner de l'oeil. Cette prof est forte, elle arrive à l’engueuler, sans avoir l'air de l'engueuler. Elle prends son scalpel, et touche un endroit précis. Et là, pifpafplouf, l'encre que la prof vient d'injecter va, d'un seul jet, sur Noa qui se retrouve taché. OUPS. Voilà donc la vengeance, je sentais que c'étais une sadique.

"Exemple de règle à respecter: toujours FERMER SA BLOUSE"

J'vous avais dit, c'est une sadique. Mais quand même, je ferme ma blouse. Et puis je réfléchis, je vais quand même pas laisser ça en suspend. Je dois réagir. Mais, en même temps, Noa est très bien capable de se débrouiller tout seul. Mais quand même, c'est pas mon genre de laisser une "injustice" sans la défendre.

"MADAME?!? Vous l'avez fait exprès! Vous vous rendez compte, on n'en est qu'à notre premier cours et vous avez déjà jugé que Noa était un élément perturbateur qu'il fallait stopper. En plus, vous ne le qualifiez que par son pouvoir. Mais vous savez, on n'est pas défini par son pouvoir!"

Voilà, c'était pas un discours très élaboré mais il est sorti comme ça. Elle peut s'énerver, elle peut me virer si elle veut pour l'avoir provoquée, je m'en fiche, comme ça je ne verrai plus ce coeur. Sinon, je serrerais les dents en écoutant son cours.

Le cœur était trop élastique. Il ripait le long du scalpel. Il était assez frais pour la démonstration de ses capacités nerveuses, mais un peu de mou n'aurait pas été de refus. Romy s'était déjà détournée de la réaction - quelle qu'elle ait pu être - de Noa, lorsque...

"MADAME?!? Vous l'avez fait exprès! Vous vous rendez compte, on n'en est qu'à notre premier cours et vous avez déjà jugé que Noa était un élément perturbateur qu'il fallait stopper. En plus, vous ne le qualifiez que par son pouvoir. Mais vous savez, on n'est pas défini par son pouvoir!"

La petite blonde venait de parler. Romy la dévisagea, interdite. Elle était très pâle... Elle semblait révulsée autant par l'ambiance dissection que par ce qui venait de se passer.
J'ai l'air si psychorigide? Bon. Il est temps de calmer le jeu. Elle fit un pas vers elle et prit une voix moins sèche - la plus douce possible, en fait.

- Bon, j'ai peut-être été un peu loin sur ces premières minutes, Miss. Je te prie de m'excuser si ça ne te plaît pas trop - je crois que je vais assurer la partie chirurgie seule et qu'on en reparlera dans un cours plus spécialisé, pour ceux qui préfèrent la bio animale. Après, la blouse, les gants, l'assurance dégâts, j'ai envie de dire que vous étiez un peu prévenus. À propos, c'est juste du colorant de démonstration comme on en trouve en fac de bio, ça s'efface très bien. Étant donné qu'il se pointe torse nu dans mon cours, monsieur Octavius n'aura pas à se racheter une chemise.
Elle se détourna et eut un petit soupir en repoussant le plateau.
- Et ne t'en fais pas pour les vices de ma méthode pédagogique. Les surnoms, c'est normal, et si j'ai repris ton ami c'est uniquement parce qu'il m'a interrompue et que je demande une certaine rigueur dans mes cours. Si il fallait juger chacun selon son pouvoir et ses conséquences, je ne serais pas autorisée à vous approcher et à vous faire cours.
Elle eut un petit rire pour tenter de dédramatiser ses propos, remit sur le plateau la serviette qui avait servi à recouvrir le cœur et se tourna d'un bond vers le tableau, de nouveau oublieuse de l'intervention de ses élèves.
- Que ceux qui ont peur de se retaper un cours déjà fait avec Mr McAllister se rassurent : ici il va être question de cytologie, pas d'hématologie. Les cellules cardiaques - particulièrement leur rapport à l'électricité - sont très particulières et vont mériter quelques bribes de votre attention avant qu'on n'embraye sur les bases de la biologie végétale.

Elle attrapa sa craie et commença à tracer son schéma - ignorant le tremblement de ses mains, dû à une montée d'angoisse soudaine. S'ils savaient à quel point je peux être dangereuse si je touche l'un d'entre eux...

Je crois bien que ma petite intervention a légèrement agacé la prof. Je dis ça comme ça. Par contre mon surnom « octavius » me faisait rire … même si … techniquement je serais plus proche de venom. Mes tentacules ressemblant à des rubans noirs et ma de bras mécaniques ….sa me parait plus logique.

La prof me parlant aussi d’un truc … la …. La quoi déjà ? Ah oui discipline ….. Désolé je ne connais pas se mot.

Quoi qu’il en soit Artémis qui semblait des « haut les cœurs » réagissait au petit affront de la prof avec son encre.

"MADAME?!? Vous l'avez fait exprès! Vous vous rendez compte, on n'en est qu'à notre premier cours et vous avez déjà jugé que Noa était un élément perturbateur qu'il fallait stopper. En plus, vous ne le qualifiez que par son pouvoir. Mais vous savez, on n'est pas défini par son pouvoir!"

Je rêve ou elle prend ma défense ? Pourtant on se connait peine … surtout que pour le coup j’en foutais un peu . Je me contentais de récupéré une goutte noirs du bout de l’index et la faisait glissé sur le bout des mes doigts pour constater qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que de l’encre.

Je laissais la prof finir sont spitch. Mais je notais quand même les réflexions qui m’étais destiné.

_ Hé ! Ce n’est pas de ma faute ! C’est mon pouvoir qui déchiqueté tout ce que je porte, j’ai plus rien à me mettre. Et encore vous avez de la chance ! Mes pantalons sont intacts !

En finissant ma phrase je fis pousser l’un de mes vecteurs (je vais éviter d’utilisé le mot tentacules je crois, ça me porte trop préjudice) entre mes reins. Les autre élèves purent voir un long rubans Noir terminé en pointe, sortir de sous ma blouse ala manière d’une queue

_ J’aimerais bien vous y voir vous avec des couteaux sur le dos qui se pointent sans prévenir !

Pour démontré mes dires je me servis de ce fameux rubans pour soulever le torchon et tranchant d’un coup sec net et précis sur tout sa longueur en deux moitié. Par contre ce que je n’avais pas prévu c’est du coup l’encre que contenais l’organe avais éclaboussé tout les élèves présents autours.

_ Oups …désolé …

Je constatais que j'avais également laisser une magnifique rayure sur le plateau métalique

Luxia arrive quelques instant après moi. Elle est habillée différemment pour une fois, une chemise bleue. Je préfère la tenue classique, mais je ne suis pas un pro en mode non plus. Elle s'assoit a côté de moi , l'air blasé comme d'habitude, et nous salue tout les deux.

Après elle, c'est un adolescent de mon âge qui arrive dans la classe. Affublé d'une tenue banale, il aborde un air fatigué. Je reste quelques instant à fixer ses yeux verts, qui ressortent étrangement bien. Il s'assoie au deuxième rang, et lance un regard derrière lui pour nous voir tout les trois.

La porte s'ouvre  de nouveau. Une fille sautillante et joyeuse entre dans la classe en bondissant. Elle me fait penser à un mélange se Skylinn, avec son humeur enjoué et guillerette, et le type au fond pour les cheveux roses. Elle s'assoit en tailleur et se concentre sur sa table, comme si son destin était gravé dans le bois de chêne. Je sais même pas si c'est du chêne en fait.

Bla bla éruptions solaire bla bla très très chaud bla bla hydrogène TAM TAM étoile... Attendez, TAM TAM ? Je me retourne vers la fenêtre, que j'ai identifié comme source du bruit, tandis que Luxia se lève pour ouvrir. D'accord, donc quelqu'un passe par le fenêtre. Pourquoi pas après tout. L'homme passe donc par l'ouverture et je crois reconnaitre son visage... On dirait Noa, mais pas Noa en même temps. Peut être un frère/ Cousin. Voir même jumeau, si le destin est comique.



"_ Salut les …… deux plus heureux …"

Je lui lance un regard interrogateur, puis lance le même à Luxia qui revient à sa place. Aucun des deux ne me donne de réponse. Deux plus heureux ? Pourquoi donc ? Je remarque aussi que sa voix est la même que Noa. Néanmois, je ne m'y trompe pas. Il referme la fenêtre avec un tentacule noirâtre. C'est probablement son pouvoir, et comme Noa avait celui de se transformer en corbeau, c'est pas lui. Ils sont quand même très branchés sur les pouvoirs ténébreux les islandais.

J'entends un chuchotement derrière moi, et remarque Artemis. Je ne savais même pas qu'elle était là. Je la salue d'un signe de tête, tandis qu'elle semble sermonner Luxia. Je me retourne, parce que ce ne sont pas mes affaires, et me reconcentre sur mes posters.

Quelques minutes plus tard, deux adolescente entre respectivement dans la classe. L'une aux cheveux noirs,  l'autre aux cheveux blancs, elles s'installent a des places quasi opposées et commencent à lire comme si rien ne se passait autour d'elles. Pour finir, une petite fille... Ou garçon... Non, fille. Bref, elle entre dans la classe, prends une place devant, toute seule, et regarde par la fenêtre. Nous sommes déjà un beau monde, mais je doute que tout le monde ne soit encore là. Cela n'empêche en aucun cas la professeure de se lever et de commencer son cours. Elle ouvre donc le tableau, dévoila les sujets du jour :


Ouais bon d'accord, jusque là je suis. Photosynthèse j'ai vu en physique il me semble... Je me surprends moi même a me rappeler la formule que j'avais apprise il y quelques mois de ça. Elle est probablement simplifiée, mais si on parle de photosynthèse j'essaierai de la sortir, histoire de faire genre que je me suis renseigner.

" Il y a une réponse assez simple à ça. Vous l'apprenez en sixième mais c'est quelque chose qu'on tend à oublier assez vite. Un être vivant, c'est quelque chose qui SE NOURRIT, qui GRANDIT et qui MEURT. Si nous avons le temps, nous verrons quelques exceptions intéressantes à ces trois règles."

Sixième ? Qu'est ce que c'est que ça ? Surement une classe d'une autre système éducatif qu'ici. Mais j'en déduit que ça doit être pas trop haut non plus. J'ai envie de comprendre ce cours, ça parle d'animaux, alors je fixe la prof, retenant bien ce qu'elle dit, tout en sortant mes affaires.

" À propos, bonjour. Je suis Miss Koryama, ou n'importe quel nom que vous souhaiteriez me donner d'ailleurs, ce n'est pas l'important. Bienvenue à ce premier cours. Avant de démarrer le programme, je vais vous demander de sortir vos affaires si vous les avez et de vous rapprocher si ça vous intéresse. Dans le cas contraire, la porte est ouverte et je crois qu'il reste un babyfoot inoccupé à la cafétéria."

Waouh, on se calme, c'est beaucoup trop direct ça ! Bon, pour les affaires moi c'est déjà fait, parce que je suis un peu devin dans l'âme. Et sinon, je ne me rapprocherez pas. Faut pas exagérer non plus.  Elle enfile ses gants, je fais de même, et elle ouvre une boite posée sur son bureau en organisant méthodiquement chaque instrument.

"- J'ai là un exemple concret du fonctionnement du vivant. Pour l'instant rien de bien profond; c'est juste de la physique, en fait, mais ça nous emmènera sur le fonctionnement des cellules humaines en guise d'introduction.
"

Elle lève ses deux bras, dévoilant un gros cœur et une poche de liquide noir. Curieusement, je n'ai pas de geste de recul. En fait je n'ai jamais eu peur de la vue du sang. Mais bref, je remarque que des tuyaux sortent à divers endroits du cœur. Je fais très vite le rapprochement. Nous montrer le fonctionnement d'un coeur... Je vais pas le biologie animale de cette façon, mais soit, je n'ai pas vraiment le choix de toute façon !

"- Bien ! On va y aller par étapes. Je vais injecter ça dans ce cœur, par la veine cave supérieure, ici, et nous verrons par où ça passe avant de remonter par l'artère pulmonaire, là. Si vous êtes toujours partants ensuite, il suffira de découper, d'étudier les différentes cavités et de faire le lien avec le cours - c'est à dire avec la complexité des machines vivantes que nous sommes. Compresi? N'hésitez pas à vous rapprocher, même toi, Fluttershy, dans le fond.
"

Waouh, programme chargé. Je ne connais pas les artère du cœur par cœur ( badumtssss ). On vz donc le disséquer.... Quel charmant programme. Bon, ça risque d'être un poil compliqué, mais je pense pouvoir y arriver. J'entends quelqu'un ouvrir la fenêtre. Bonne idée...

"Le sang chargé en CO2 passe par la veine cave dans l’oreillette droite. Il passe ensuite dans le ventricule droit par la valvule sigmoïde et est finalement envoyé au niveau des poumons pour se chargé en Oxygène. Après il va retourner dans l’oreillette gauche par l’artère pulmonaire, pour descendre dans le ventricule gauche par la valvule mitral et être finalement envoyer dans tout le corps par l’artère Aorte … en gros  … Oups spoil désolé …
"

Le double de Noa semble connaisseurs ( un famille de psychopathe qui adore vous torturer en nommant chaque partie du corps qu'ils sont en train de vous sectionner... Charmant encore une fois). Quelques mots me semblant familier, comme oreillette ou artère Aorte, mais le reste c'est du charabia pour moi...

"" Bien, monsieur Octavius. Mis à part le fait que la valvule de droite soit plus souvent appelée "valvule tricuspide". Je vous félicite pour cette science durement acquise et je constate que mon collègue, Mr MacAllister, a bien fait son job. C'est très important, les connaissances théoriques, dans votre cursus. Cependant la pratique a d'autres vertus en biologie, de même qu'une certaine discipline de cours."


Et hop, petit redressement d'ego comme ça... Par contre le surnom je trouve ça limite, vraiment. Elle injecte petit a petit le faux sang ( ou le vrai d'ailleurs... hehe )

" Cependant la pratique a d'autres vertus en biologie, de même qu'une certaine discipline de cours.
"

Et là elle prends une sorte de baguette avec une pile. Elle inspecte le cœur, enfonce la tige dans un endroit précis et... BZZT ! Elle envoie une décharge électrique dans le cœur. Réaction en chaine, celui ci pompe, puis éjecte le sang sur le clone de  Noa.... Waouh.

"Exemple de règle à respecter: toujours FERMER SA BLOUSE"

J'aime pas trop son délire de se donner un air arrogant tout ça... Mais bon. Noa 2.0 est donc couvert de... chose, et Artemis décide de se rebeller pour défendre ses amis les animaux. Noa II Inclus.

""MADAME?!? Vous l'avez fait exprès! Vous vous rendez compte, on n'en est qu'à notre premier cours et vous avez déjà jugé que Noa était un élément perturbateur qu'il fallait stopper. En plus, vous ne le qualifiez que par son pouvoir. Mais vous savez, on n'est pas défini par son pouvoir!" "

Oh mon dieu ! Mais quelle scandale ! Bon, là c'est trop. Je soupire, tandis que la prof reprends la parole :

" Bon, j'ai peut-être été un peu loin sur ces premières minutes, Miss. Je te prie de m'excuser si ça ne te plaît pas trop - je crois que je vais assurer la partie chirurgie seule et qu'on en reparlera dans un cours plus spécialisé, pour ceux qui préfèrent la bio animale. Après, la blouse, les gants, l'assurance dégâts, j'ai envie de dire que vous étiez un peu prévenus. À propos, c'est juste du colorant de démonstration comme on en trouve en fac de bio, ça s'efface très bien. Étant donné qu'il se pointe torse nu dans mon cours, monsieur Octavius n'aura pas à se racheter une chemise."

D'accord, mais on s'en fout en fait, fait ton cours et règle ces problèmes plus tard non ? Je retient un second soupire,  tandis que Miss je sais plus quoi décide d'encore se flatter un peu, histoire de bien nous rappeler qui commander. Indice : c'est la seule debout, elle a un cœur dans ses mains et elle devrais nous faire cours mais elle préfère se justifier sur tout et envoyer ses punchline. Bravo.

"- Et ne t'en fais pas pour les vices de ma méthode pédagogique. Les surnoms, c'est normal, et si j'ai repris ton ami c'est uniquement parce qu'il m'a interrompue et que je demande une certaine rigueur dans mes cours. Si il fallait juger chacun selon son pouvoir et ses conséquences, je ne serais pas autorisée à vous approcher et à vous faire cours."

Oui ben non en fait. T'es prof, un peu de sérieux, merci. Roh, et puis le fameux : J'ai un pouvoir super fort en dangereux bouh ! Elle devrait tourner dans un shonen celle là. Sauf que non, là on est dans la vraie vie et les trois quartes de tes élèves sont en train d'attendre en vain que tu ne décide d'expliquer ce qu'a dit Noa, parce que même si la majorité doit comprendre, y a a l'autre moitié qui ne sais pas l’emplacement de chacune des artère d'un cœur non identifié.

" Que ceux qui ont peur de se retaper un cours déjà fait avec Mr McAllister se rassurent : ici il va être question de cytologie, pas d'hématologie. Les cellules cardiaques - particulièrement leur rapport à l'électricité - sont très particulières et vont mériter quelques bribes de votre attention avant qu'on n'embraye sur les bases de la biologie végétale.
"

Puis elle se tourne et fait un schéma, que je m'empresse de recopier au fur et à mesure sur ma feuille. Enfin du cours ! Des explications peut être ? L'espoir fait vivre !

"-Bon, finalement je crois que je vais te laisser. Salut !"

Je me tourne vers elle, étonné. Ah bon, tu t'en va comme ça toi ? Bah ok écoute. Je la comprend, elle devait pas s'attendre à une sorte de duel entre Noa 2.0 et Mme "jenséplusketoidabor" et autour une aura d'ennui. Mais bon.

"-J'suppose que ça veut dire qu'on va faire que de l'animal, là, non ? Parce qu'en fait bah... Moi j'suis plus là pour l'aspect végétal, donc voilà. L'option de la porte ouverte est toujours valable ?"


Elle vient d'affirmer le contraire, mais bref. Elle se lève donc, prends mon sac et s'en va dans le plus grand des calmes, faisant même pousser une petite fleur sur le bureau de la prof. C'est d'une audace incroyable, et tandis que la porte se referme, je note attentivement le schéma. Je me permet même de l'interrompre, pour lui demander :

"Excusez moi, je ne sais pas si vous comptez y revenir, mais je ne crois pas être le seul a avoir besoin de quelques explications sur ce que vous venez de faire avec le cœur.. Ça sera sans doute plus utile que de vous justifiez sur tout et n'importe quoi et de nous trouver des surnoms ridicules..."  

je soutient son regard en attendant qu'elle me réponde. J'ai volontairement glissé un petit piège. Je lui demande à la fois d'expliquer son cours, et j'attaque aussi ses méthode, et donc son si grand égo. Je veux voir son sens de priorité. Et gir en conséquence.

Romy eut une seconde d'absence alors que quelques petits événements se précipitaient autour d'elle.
D'abord, le Docteur Octopus et sa dégaine inimitable s'étaient offusqués de sa remarque.
_ Hé ! Ce n’est pas de ma faute ! C’est mon pouvoir qui déchiqueté tout ce que je porte, j’ai plus rien à me mettre. Et encore vous avez de la chance ! Mes pantalons sont intacts !  J’aimerais bien vous y voir vous avec des couteaux sur le dos qui se pointent sans prévenir !
Je vois pas en quoi tes petits bonus corporels t'empêchent de boutonner ta PUTAIN DE BLOUSE, mon gars. Après, il y avait des côtés pas désagréables. Les abdos musculeux qu'on devinait entre les pans, maculés d'encre, pouvaient être cités en exemple.
Il faudrait qu'elle réfléchisse à un nouveau surnom - quelque chose qui impliquât des pêcheurs de thon scandinaves et des harpons. Elle rangea ce projet dans un coin de sa tête tout en traçant les dernières lignes de son schéma du myocarde.
Octavius (elle ne connaissait pas son vrai nom, pour être tout à fait honnête) eut un mouvement incontrôlé qui eut pour effet d'éventrer son cœur rempli d'encre et accessoirement de saloper son matériel. Pfff. Elle dut se rappeler son rang de prof pour ne pas rire ouvertement de la mine déconfite des élèves que l'encre avait éclaboussés de plein fouet ; elle-même, plus proche du tableau, avait échappé au geyser.
_ Oups …désolé …
Pas de souci mon grand. Quelque chose en elle s'amusait profondément. Elle savait qu'elle aurait dû lui mettre une heure de colle ou quelque chose dans ce style ; elle se contenta de lui indiquer du menton la chaise d'où il venait de se lever, afin de lui intimer de se rasseoir - elle dut se retenir de lui faire un clin d'œil.
Dans l'intervalle quelqu'un était parti de la salle en coup de vent. Une fille en bleu, d'après ses souvenirs. Elle ne s'en rendit étrangement compte que lorsqu'elle nota la présence d'une fleur étalée sur son bureau, misérable, imbibée d'encre et de petits lambeaux de cœur que l'explosion avait projetés.

Le calme était un peu revenu - l'affaire de quelques secondes - mais elle ne savait pas quoi faire des élèves tachés d'encre qui pouvaient à tout moment se mettre à râler. Alors qu'elle retournait à son tableau une petite voix supplémentaire se fit entendre.

"Excusez moi, je ne sais pas si vous comptez y revenir, mais je ne crois pas être le seul a avoir besoin de quelques explications sur ce que vous venez de faire avec le cœur.. Ça sera sans doute plus utile que de vous justifiez sur tout et n'importe quoi et de nous trouver des surnoms ridicules..."  

Oh. C'était comme ça.
Le gamin aux cheveux blancs arborait un petit air pincé qui en disait long sur son agacement vis-à-vis de ce qui se passait. C'est mon cours, mon mignon, et si le bachotage studieux te convient plus, je te conseille la bibliothèque. Il était incohérent en plus. Voulait-il qu'elle reprenne son cours dans le calme ou qu'elle réponde à sa provocation ouverte?
Décidément, Romy s'amusait bien.
- Autant pour moi, monsieur l'Inspecteur d'académie, je n'avais pas remarqué votre présence dans ma salle. Je pense que si tout le monde se rassoit et arrête de faire gicler de l'encre et des commentaires inutiles, il y a des chances que je parvienne à satisfaire votre soif de connaissances.

Elle commença à annoter son schéma. Celui-ci représentait le réseau électrique présent dans le cœur; d'abord le nœud sinusal, puis le nœud auriculo-ventriculaire et les réseaux de nerfs qui les reliaient, le faisceau de His... Cela l'aida à faire la transition avec un schéma voisin, celui d'une cellule cardiaque typique, pourvue de plusieurs noyaux entourés d'organites au nom soigneusement précisé, dont elle comptait bien expliquer la fonction une fois que ces fichus gamins la laisseraient en placer une.

- Au regard de votre visible expérience de la carrière d'enseignant, je ne devrais pas me justifier de nouveau, Monsieurl'inspecteurd'académie (elle le prononçait collé) mais notez bien que je n'ai pas fait l'appel, ce qui m'oblige plus ou moins à vous trouver ces surnoms pourris. Ce serait bête de faire le point maintenant et de gaspiller encore votre précieux temps d'apprentissage.
Elle avait d'abord pensé au personnage de Near dans Death Note, mais la référence était un peu trop spécifique... Et puis elle ne se sentait pas de se creuser démesurément la tête pour celui-là. Sans blague. S'il veut m'expliquer comment faire ce pourquoi on me paie, je lui offre la place de prof et les stéréotypes qui vont avec. Il verrait à quoi ressemble un roquet de treize ans depuis l'autre côté du bureau.
Avait-elle l'air fâchée? Elle l'espérait... Pace qu'au fond d'elle montait une terrible envie de rire fort peu en adéquation avec la situation.