GROS FIGHT!!! Groupe G comme GAMMA! [ft. Narok et Tori]

La vérité ? Je pense que je m’étais inscrit pour les mauvaises raisons. Je n’avais même pas pris connaissance de qui s’était inscrit à part moi. Mais pour une fois, les dates tombaient correctement et ça avait été le premier facteur de décision, l’opportunité. Ensuite, le fait que je devais m’habituer à avoir un bras en moins ? Oui en grande partie également ces derniers mois n’avaient pas été de tout repos et en réalité… moui… enfin, bref je vais essayer de ne pas trop y penser. Même si je travaillais avec Archie pour trouver une solution à ma blessure, il me fallait prendre les devants. Et en particulier, j’avais aussi quelque chose à régler. Malgré le fait que mon pouvoir ait connue une avancé dernièrement, je n’ai aucunement pris le temps nécessaire pour trouver mes nouvelles limites. Un jeu donc, avec pouvoir et sans trop de risques, me permettrait surement de trouver mes capacités et d’appréhender leur utilité réelle. 

J’arrivais devant le bâtiment de la piscine, ignora toutes les personnes qui pouvaient être présentes et me dirigea nonchalamment vers les vestiaires. Je portais mon sweat sans manche encore une fois. Il était devenu mon vêtement quotidien depuis que j’avais perdu mon bras, pour une raison très simple, il n’y avait pas besoin d’enlever tous mes vêtements pour avoir accès à la blessure, bien sûr quand les bandages devaient être refaits complétement, il était nécessaire pour moi de me mettre torse nue. Mais même à devoir, l’enlever et le mettre, il était plus simple de ne pas avoir à se battre avec une manche sans avoir de bras pour s’aider. Avec mon sweat blanc sans manche, je portais un long short de sport noir qui m’arrivait aux genoux. Que dire d’autre ? Mes tatouages étaient toujours présents, et après avoir retravaillé mon moignon, il ne restait plus qu’un petit appendice de bras qui dépassait de mon épaule, couvert de bandage bien évidemment. Je ne pouvais pas guérir ma blessure même si je pouvais l’empêcher de saigner et c’était justement le sujet de nos nombreuses rencontres avec Archie. Outre le fait qu’il était horriblement inquiet à mon sujet, il parait que se faire arracher un bras n’est pas très bon pour la santé. 

Dans le vestiaire, je retirai simplement mes chaussures, mes chaussettes et les mit dans mon sac à dos. J’avais emporté avec moi quelques poches de sang supplémentaires, au cas où. Pour moi où pour quelqu’un d’autre, elles seraient peut-être utiles. Je sortis du vestiaire et m’approchai du bord de la piscine à côté du prof où je posai mon sac. Un grand homme félin, homme-tigre plutôt, il avait une façon de parler assez bizarre, mais je l’avais déjà vue quelques fois lors de mes rares ballades dans l’académie. Il faut dire qu’il est du genre immanquable. 

Je fus surpris de constater que Tori serait mon adversaire, pas vraiment de challenge pour moi. Mais j’espère qu’elle pouvait faire mieux que se cacher dans un mur maintenant. Parce qu’il n’y avait pas de mur au milieu de la piscine. La saluant brièvement de la main, je montai sur le matelas et me retrouvai sur le cul quand il repartit au milieu de la piscine. Un bras en moins pour l’équilibre, ça n’aide pas vraiment. Enfin bref, les règles furent annoncées quand je fus de nouveau sur pied. Le matelas était bien gonflé donc il était simple de tenir debout, on ne perdait pas toute notre force à se déplacer non plus. 

Le coup de sifflet fut donné et le duel commença. Je ne savais pas trop comment opérer en premier lieu, puisque ma restriction personnelle était de ne pas faire d’objet, mais de me concentrer sur les matières organiques seulement, je me trouvais un peu benêt. Mais une idée arriva rapidement, le composé organique des plus courant est l’huile, enfin, les huiles. Je commençais donc par ça, appliquant une très fine couche de sang sur la totalité du matelas, je la changeai en quelques secondes en huile ultra glissante, ça se voyait, la surface du matelas brillait comme un sous neuf. Le seul endroit qui n’était pas recouvert pour le moment était la surface de contact avec mes pieds, et celle avec ses pieds. Si elle faisait un pas, elle se retrouverait certainement le cul parterre incapable de se lever comme dans un dessin animé. Le combat sera vite fini, surtout que si j’avais voulu, je pouvais simplement faire un mur de sang et la pousser progressivement en dehors du matelas.

Je ne sais pas exactement ce qui m'est passé par la tête lorsque j'ai décidé de m'inscrire à ce tournoi. Je ne suis pas du genre à être attirée par les combats, mais pourtant me voilà aujourd'hui sur le bord de la piscine et je suis sur le point de me lancer dans une lutte sans merci contre... Oh non, tout mais pas lui ! J'ai pour adversaire nul autre que Narok Devos. De toutes les personnes qui se sont inscrites, il fallait que je tombe sur lui. Pourquoi est-ce que chaque fois qu'on se croise, il faut soit qu'il m'attaque, soit qu'on se batte ? En réalité, je crois que c'est arrivé deux fois qu'on n'ait pas de confrontation, mais ces deux événements correspondent au trajet en hélicoptère pour un cours de Mr. Loys et à l'apparition soudaine de Ren' pour enrôler des élèves dans son truc douteux sous peine de subir des menaces de mort... Tu parles d'une agréable connaissance ! En revanche, j'ai toute une surprise en voyant le jeune homme et ce n'est pas pour le mieux. Fuck, qu'est-ce qui a bien pu lui arriver pour qu'il ait un bras en moins ? J'espère que ce n'est pas un élève qui lui a fait ça... En tout cas, s'il s'est inscrit, c'est qu'il est capable de se battre dans sa condition.

Je me suis dit que ça ne valait pas la peine de mettre un maillot de bain, car je sens que ça pourrait facilement se retourner contre moi et de toute façon, le but est justement d'éviter de faire trempette. J'ai donc revêtus un t-shirt noir et des pantalons de jogging, rien de plus banal et confortable en soit.

Une fois sur le grand tapis au milieu de la piscine, le professeur de sport au physique plutôt imposant lorsque c'est la première fois qu'on le voit, donne les règles. Je remarque au passage qu'il nous indique la température de l'eau. 11°C, mouais, c'est pas chaud, mais c'est supportable. Juste avant qu'il ne donne le coup d'envoie, je regarde le ciel. Heureusement que c'est ensoleillé et qu'il n'y a pas de nuages, non pas parce que je me soucie de la température, ça, ça ne me dérange même pas, mais plutôt parce que le soleil risque de m'être vraiment utile. [b]Merci, immense projection naturelle de lumière !

Dès que le coup de sifflet retenti, Narok ne perd pas de temps. Il recouvre la surface entière du matelas avec du sang et comme s'il s'agissait de vernis, le fluide devient transparent (si j'ai bien compris ?), mais le matelas reste luisant. Si j'en crois mon expérience, quand une surface brille autant, ce n'est pas bon signe pour l'équilibre. Okay, voyons voir ce que je peux faire contre ça. J'attire l'attention du garçon vers moi.

- Wow, transformer l'aire de combat en patinoire, je dois avouer que c'est brillant... Aussi brillant que le matelas en ce moment, haha. C'est presque dommage que je ne sois pas obligée de marcher dessus !

Sans plus attendre, je m'enfonce dans le cercle d'ombre que j'ai créé sous moi pendant que je parlais et en à peine quelques secondes, j'ai déjà complètement disparu à l'intérieur. Ça devrait le laisser perplexe. Étape suivante; voler l'ombre de son adversaire. Je lui fais prendre la forme d'un cercle de taille très semblable à celui dans lequel je me trouve et je ramène la tâche sombre vers moi. Deux manipulations de taille moyenne en même temps, j'espère que ça va fonctionner jusqu'au bout. Je vais maintenant rendre les choses confuses et me rapprocher. Ce que Narok devrait être en train de voir, c'est deux cercles effectuant mutuellement une révolution l'un autour de l'autre, avant de se rapprocher de lui. C'est un peu comme le jeu avec plusieurs verres opaques où on cache un objet sous l'un des verres, avant de les mélanger entre eux. Je fais passer mon ombre à quelques millimètres de lui, sans réagir, puis je fais la même chose avec l'autre cercle qui passe de l'autre côté. Les deux cercles se trouvant de part et d'autre de Narok, je leur fais prendre de la distance par rapport au milieu et ensuite, je les fait tourner autour de lui, comme s'il était le centre de l'univers. Lorsque mon cercle lui fait dos, je me projette à l'extérieur pour tenter de l'attaquer par derrière. Un bon élan devrait le faire glisser loin. Peut-être pas jusqu'au bord du matelas, mais au moins sur une longue distance.

Tori regarda calmement mon opération et ne sembla pas du tout perturbée alors que j’attendais qu’elle fasse le premier pas.

- Wow, transformer l'aire de combat en patinoire, je dois avouer que c'est brillant... Aussi brillant que le matelas en ce moment, haha. C'est presque dommage que je ne sois pas obligée de marcher dessus !

Ça me surprit qu’elle parle pendant le combat. Mais remarque, elle avait bien parlée à chaque fois que je l’ai vue, sauf au terrain d’entrainement. Je la regardais patiemment à mon tour, attendant nonchalamment son prochain mouvement. Je fus assez surpris quand elle rentra dans sa propre ombre sur la surface du matelas, ignorant complétement mon piège et rendant inutile de garder toute cette huile sur le matelas. Quoi que, à moins qu’elle ne fasse le dauphin des ombres, elle serait bien obligée de marcher sur le matelas à un moment donné, et je n’aurais plus qu’à la pousser. Mais pour le moment je me contentais de regarder ses ombres bouger, me rendant incertain de sa position. Je me déplaçais doucement sur le matelas, écartant l’huile de sous mes pas pour ne pas me vautrer comme un enfant qui apprend à marcher. L’équilibre était différent avec un bras en moins, je n’étais pas encore habitué à tout ça, alors pour rattraper mes appuis sur du plastique mou graisser, peu probable.

Les cercles continuaient de me suivre et de me rattraper. Non pas que nous nous étions lancé dans une course poursuite effrénée, mais j’avais pu vérifier qu’elle pouvait me suivre, d’une manière où d’une autre elle me détectait. Moi par contre, à part la voir, je ne pouvais pas suivre ses déplacements avec l’huile sur le tapis. L’ombre étant immatériel, aucune chance de la sentir bouger. Le mieux pour moi serait de me débarrasser des ombres mais dur à faire sans créer d’objet. Pourtant j’avais une solution en main.

Elle ne pourrait pas rester indéfiniment dans l’ombre, elle devait m’attaquer pour prendre l’avantage. Je pouvais me débarrasser des ombres maintenant, crever le tapis et la laisser couler avec, mais je ne sais pas ce qu’il se produirait si elle était privée de son ombre alors qu’elle était dedans ? Cela pouvait être dangereux si elle n’était pas éjecter automatiquement. Je préférais donc attendre qu’elle sorte. Si elle apparaissait d’une ombre, je pourrais la sentir avec ses mouvements sur l’huile. Me plaçant au milieu du matelas alors que les ombres me tournaient autour comme deux satellites en orbites, je rajoutai quelque chose dans l’huile, et je me couvrais aussi d’une fine couche d’un liquide transparent. Attendant sa frappe pour rendre luminescent tous les liquides présent, sur moi, et l’huile sur le tapis. Ça la priverait de sa vue tel un flash lumineux et lui couperait sa retraite en supprimant les ombres sur le tapis, et la ferait glisser au moment où elle poserait un pied au sol.

Quand elle sortit de l’ombre derrière moi, je fis exploser la lumière pour lui brûler les yeux, et fis un simple pas de côté pour ne pas qu’elle me rentre dedans.

Je ne comprends pas ce qu’il se passe. J’étais sûre de le toucher, mais en sortant, quelque chose m’ébloui, me forçant à fermer les yeux et l’impact que j’attends ne vient pas. Je me retrouve à glisser au sol, sans même avoir pu tenter de freiner mon élan. Avec la surface glissante, le résultat aurait été le même si j’avais posé un pied devant moi, mais c’est certain qu’en prenant un élan dans le but de déplacer une masse, il faut s’attendre à se retrouver les quatre fers en l’air si on passe à côté de la masse. En tout cas, j’avais raison pour une chose, c’est que le tapis est glissant.

Par contre, l’aveuglement m’empêche de voir sur quelle distance je suis déportée.  Tiens, parlons-en de l’aveuglement. C’était quoi cette lumière ? D’où ça sortait ?! Ça ne peut tout de même pas être le soleil, si non je saurais déjà qu’il m’ébloui lorsque je ressors d’une ombre. Un reflet, alors ? La surface luisante aurait reflété la lumière du soleil ? Ça me parait aussi peu probable, étant donné que la substance a été étalée avant que j’entre. J’aurais été aveuglée dès le début s’il avait été question de réflexion. Mais dans ce cas, que reste-t-il comme possibilité ? Je n’arrive pas à trouver… Je me décide à ouvrir les paupières, espérant que la lumière aveuglante ne revienne pas et j’essaie tant bien que mal de me relever, mais rien que pour me mettre à genou, c’est tout un défi. C’est sans compter que mes vêtements sont aussi visqueux maintenant.

Quelle est la solution ? Pourquoi ne pas rester au sol et attendre que Narok s’approche ? On verra après. Cette option n’est pas très stratégique, mais c’est mieux que de se débattre en voulant se relever pour glisser de nouveau par la suite. Je croise donc simplement les bras, attendant que mon adversaire réagisse. Tori Clark ou la fille qui ne faisait jamais les choses appropriées en situation d'affrontement.

Je fis donc mon pas de côté pour ne pas qu’elle me rentre dedans. Elle fut emportée par son poids alors qu’elle pensait s’équilibre en me percutant, et la lumière aveuglante l’entravait dans sa reprise d’équilibre, alors que l’huile toujours sur le tapis la fit tomber et glisser sur une grande partie du tapis. Hum… pas assez glissant pour qu’elle soit sortie du tapis visiblement. Le tapis et son gonflage un peu insuffisant avait dû la ralentir pendant sa glissade à cause de l’enfoncement. Je n’avais plus besoin de la lumière pour le moment, et sans compter la concentration que cela me demandait, je décidai de réduire la luminosité à une faible lueur et de ne laisser briller que ce qui se trouvait autour de Tori. Ça la priverait de ses ombres sur le tapis et préviendrait une récidive de son jeu d’ombre. Je Retirais aussi l’huile partout où elle n’avait aucune chance d’atteindre le tapis avec ses membres  et retransforme le liquide en sang pour ensuite le replacer dans mon corps ou était sa place.

Pendant ce temps-là je l’observais se débattre sur le tapis glissant alors qu’elle tentait de se relever sans succès. Au moins l’huile était assez efficace pour l’empêcher de se relever. Ce n’était pas une perte d’énergie ni de temps, et cela validait une potentiel utilisation future d’une telle stratégie. Elle finit par cesser de se débattre et croisa les bras alors qu’elle était allongée sur le dos. … Oui bon mais je fais quoi du coup ? Non pas que je n’avais pas d’idées mais justement j’en avais trop. Déjà, s’approcher était anti productif, si jamais elle m’attrapait alors que je voulais la pousser, j’étais cuit, je n’aurais pas assez d’équilibre pour lutter contre une chute à cause de mon bras manquant, et une fois au sol, soit je retirais l’huile pour ne pas qu’elle me jette à l’eau, soit je tombais sans aucun doute. Elle aurait bien évidement l’avantage au sol, encore une fois à cause de mon bras manquant. Donc je devais opérer à distance, et comme je ne devais pas utiliser d’objets pendant ce combat, je devais me débrouiller autrement pour prendre l’avantage. Quelle substance m’aiderait ? Je pouvais la droguer, mais ça en serait vraiment pas accepté par l’arbitre je pense, ni par Tori, quoi que je ne sais pas grand-chose d’elle… elle pourrait très bien être du genre à prendre des substances à des fins récréatives. Si au moins elle ne se débattait pas ça m’aiderais beaucoup. Du chloroforme alors ? C’est organique, et très simple comme molécule. Pourquoi pas.

Je m’approchais d’elle seulement un peu, restant largement hors d’atteinte. Commençant l’opération je remplaçais un peu de l’huile qui imbibait ses vêtements pour former du Chloroforme. Même si je ne n’étais pas assez près pour ça, je savais que le produit avait une odeur douceâtre très caractéristique et qu’il agissait aussi très vite. Je ne pourrais pas éviter des pertes de produit puisque le composé est très volatile, mais je n’avais pas besoin de beaucoup pour que ce soit efficace. Je me demandais quelle tête elle fait quand elle dort ? Et aussi si elle avait une dernière carte dans sa manche.

Pourquoi n'avance-t-il pas d'avantage ? J'ai compris qu'il ne glissait pas, mais alors est-ce qu'il se doute de quelque chose pour ne pas bouger de son emplacement ? Il y a à peine un instant, je songeais que c'était risqué de rester à ne rien faire et attendre. Cette pensée s'accentue au fur et à mesure que les secondes passent. Secondes durant lesquelles j'arrive à me redresser en position assise pour mieux voir mon adversaire. Est-ce qu'il attend simplement que je vienne à lui ? Si c'est le cas, on risque de passer l'hiver au grand complet au milieu de ce tapis. Tapis qui, d'ailleurs semble toujours lumineux. Cependant, c'est comme si la luminosité avait diminuée, mais sans toutefois que ce soit que la différence d'éclairage soit saisissante. Je fais glisser mon index sur l'huile, restant aux aguets au cas où Narok déciderait de me foncer dessus évidemment sans prévenir. Lumineux, quel hasard ! Comme si c'était intentionnel... Oh non, c'est une blague ? C'est lui qui fait ça ? Il peut faire des choses de ce style ? Ça semble logique, il veut m'empêcher de recommencer le même genre d'offensive. Est-ce qu'il est en train de me sous-estimer ?

Alors que je continue de le regarder, je me surprends à avoir de la difficulté à garder les yeux ouverts. Est-ce que j'ai déployé trop d'énergie ? Ça me surprendrait, mais... J'ai sommeil. Eh merde, qu'est-ce qu'il se passe ? Ça va vraiment se finir tout bêtement comme ça ? Apparement oui. Je n'ai bien-sûr pas envie de perdre, mais il y a une chose dont j'ai encore moins envie, c'est de le laisser croire qu'en produisant de l'éclairage il crée des contraintes et m'impose et des limites. La lumière, ce n'est que des photons. Que ce soit sur une surface qui réfléchit la lumière ou sur une surface qui l'émet, c'est possible de les bloquer !

Je me concentre du mieux que je peux sur la surface pour faire apparaître un simple oval sombre dans lequel disparaître. Une fois à l'intérieur, tous les muscles de mon corps se relâchent et la dernière pensée qui me vient à l'esprit est que je ne vais pas tarder à ressortir et que Narok en profitera, mais qu'au moins j'aurai eu l'occasion de montrer que je me contre foutais de la luminescence de son huile.

Le chloroforme semblait fonctionné et elle paraissait lasse et fatiguée. Mais de manière toute inattendue elle sombra dans une ombre une nouvelle fois ! Je pensais qu’en bannissant toute source d’ombre de son environnement elle serait dans l’incapacité d’utiliser son pouvoir. Elle n’avait peut-être pas de rapport avec les ombres  mais juste avec les surfaces ? Non, impossible, elle avait modifié mon ombre porté sur le tapis, donc elle était forcément basée sur les ombres. Mais elle doit pouvoir en créer alors… Donc tant qu’une surface pouvant porter une ombre est à ça porté elle peut jouer la fille des ombres. Très bien la prochaine fois je l’enferme dans un cube en matière 100% transparente alors. Comme ça elle ne pourra pas avoir d’ombre à côté d’elle ni passer au travers le cas échéant.

Je me demandais donc où est ce qu’elle allait apparaitre. Possiblement encore derrière ? Mais elle ne semble pas déplacer d’ombre comme la dernière fois et reste statique. Elle attend que le chloroforme se dissipe ? Elle pourra attendre assez longtemps je pense. Mais avait-elle la possibilité de rester dormir dans son ombre sans pour autant en sortir ? Elle avait un processus inconscient maintenant ?

Sur mes gardes, je n’avais pas replacé d’Huile ailleurs que là où elle se trouvait et aussi désactiver la luminosité du liquide. Je me tenais prêt quand elle revint doucement à la surface, émergeant de l’ombre d’abords partiellement puis entièrement avec les secondes, elle ne bougeait pas, elle ne disait rien. Humm… un piège ? Peut-être, mais du coup j’allais pouvoir finir le match tout de suite. Je n’avais pas fait beaucoup d’effort  depuis Lynn’, et je commençais à ressentir de la fatigue.

Levant mon moignon vers Tori je déplaçais du sang vers elle dans une forme de main géante, je restais prudent, je ne savais pas quel tour elle avait dans son sac. Une fois tout près, je m’immobilisai, feinta un peu avec un mouvement brusque d’avant-arrière, Et la saisie avec fermeté et rapidité tout en la soulevant du sol, ma prise bien assuré sur son torse. Tiens… elle est plutôt bien faite de sa personne, je ne m’en étais pas rendu compte avant de l’avoir sous la main. Je me rendis aussi compte qu’elle dormait, le visage paisible mais toute luisante d’huile je me donnais l’impression d’être un monstre de Hentai basique… je pourrais lui laisser des suçons partout pour qu’elle se pose des questions à son réveil… hummm non. Elle le prendrait surement très mal. Je pense que c’est certain même. Une petite moustache alors ? Mais je n’ai pas de marqueur sur moi et lui laisser du sang sur le visage n’est pas super sympa. Bon bin tempi j’ai rien j’ai rien.

Je la soulevai un peu plus haut et alla la déposer sur le bord de la piscine avant de faire signe au prof pour qu’il nous ramène le tapis et moi. Une fois fait, j’injectai à Tori un peu d’adrénaline pour compenser les effets du chloroforme. Elle se réveillerait sous peu, un peu groggy et excitée en même temps, mais au moins elle ne dormirait pas pendant des heures. Je pense que le prof voudrait nous parler et j’attendis que ce soit fait avant de partir en les saluant de la main.

Le prof félicite Narok dit "hémogloboy" pour sa victoire  avant de ramener le tapis et conduire Tori dit chat-d'eau (shadow dé bar) à l'infiermerie. Elle fera sans doute mieux la prochaine fois!
Bien joué à tout les deux!