Être ou ne pas être ? [PV -Eleonore Mac-Agosse]
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Être ou ne pas être ? [PV -Eleonore Mac-Agosse]
Adieu tout le monde, Adieu Paris, Adieu France. Je prenais mon envol vers un pays nouveau, vers un pays différent, et inconnu. À vrai dire, j’avais très peu quitté la France durant ma jeunesse, du moins, je crois. Aucun souvenir ne se rapporte à un voyage en dehors des frontières françaises, et malgré mes problèmes sérieux de mémoire, je trouvais que c’était tout de même relativement important et que, par conséquent, je devais forcément m’en rappeler.
Ce que je dis n’est pas vraiment vrai, mais ça a quand même son fond de vérité. Je me rappelle être sorti de France à quelques occasions, pour rencontrer nos compagnons les belges et suisses. Je ne savais plus pourquoi je m’étais perdu dans ces contrées paumées : peut-être un voyage scolaire ? C’était d’une évidence pure, puisque mes parents n’ont jamais existé. Je suis né du cosmos, que voulez-vous.
J’avais pris l’avion de Paris pour Londres, et je pouvais simplement dire que ça avait été très court. Peut-être une heure, peut-être moins. Je ne m’étais pas amusé à chronométré, vous voyez ? J’avais autre chose à foutre, comme… dormir. Ou manger. Ou regarder par la fenêtre. J’avais amené un livre, du théâtre encore, mais je ne l’avais même pas ouvert. Il m’arrivait d’avoir de sérieux maux de têtes lorsque je lisais dans un moyen de transport quelconque : le mal des transports, n’est-ce pas ?
Shakespeare. J’aime beaucoup les auteurs et compositeurs étrangers, qu’ils soient anglais, italiens, américains, bref. Peut importe sa nationalité, j’aimais un peu de tout, bien que je préfère largement les pièces classiques aux pièces contemporaines : les pièces classiques ont ce petit côté majestueux que les pièces contemporaines ne savent qu’approcher. Mais cela ne m’empêchait d’avoir joué quelques rôles dans des pièces de ce genre. Le théâtre me rendait tellement heureux, que peu importe le texte que j’avais sous les yeux, j’avais la joie de vivre de simplement pouvoir jouer !
J’avais une boule dans l’estomac, c’était horrible. Je suis sûr que je n’ai jamais été autant effrayé dans ma vie. Je débarquais dans un pays inconnu… là-bas, je ne connaissais personne ! Et pire, les gens ne parlent même pas français, mais anglais ! Ouais gars ! Comment voulez-vous que je me débrouille dans cette jungle anglaise… et quand je serais à Londres, que devrais-je faire pour rejoindre Thouhills… Thouhills ? C’est quoi ce nom de merde !? Parie que c’est un bled paumé.
Parie que c’est un bled paumé, avec aucune fille potable. Même les gars doivent être dégueulasses. Aussi, pour vivre dans un putain de city qui s’appelle Thouhills, faut être vraiment crade. Personne de bien pour moi, gamin. Ça allait mal se passer, j’peux l’assurer. Je vais les enfiler comme des brochettes, ces idiots. Ils vont voir de quoi je suis capable. Pourquoi je n’avais aucune cigarette sur moi !? Fais chier ! Comment on dirait cigarette en anglais !? Il fallait que j’aille dans un magasin, n’importe où, mais au moins que je m’en achète une cartouche, ainsi que quelques capotes pour la route. On ne sait jamais.
Je prenais un taxi. Putains de Taxis. Les gars, c’est les Uber qui gouvernent le monde, maintenant, réveillez-vous bon sang ! Le chauffeur était usé par le temps : des rides se creusaient dans ses joues ternes et ses lèvres lippues semblaient être deux morceaux de chairs déchirées. Il n’était pas vraiment attirant, même pas la peine d’essayer de le draguer. Berk, je ne pouvais même pas m’imaginer au lit avec lui ! Il est vraiment dégueulasse. On dirait qu’il avait peur de moi, de ma grosse voix, de mon corps musclé. Lorsqu’il me déposa devant l’Académie, et que je le vis s’enfuir au loin puis disparaître dans la brume anglaise, une nouvelle vague d’angoisse me prit à la gorge.
Personne n’allait m’aimer… ça se trouve, personne ne voulait de moi ! J’espérais vraiment me faire des amis ici-bas, je ne veux pas être esseulé… j’aimerais trouver des amis qui partagent la même passion que moi : des gamers, des vrais ! Des gamers prêts à passer une journée enfermés chez eux, dans le noir total ! Eux seront de bons amis, avec qui je pourrais partager tout mon savoir et ma culture ! Mais si je ne trouvais personne qui me ressemble !?
J’aimerais bien trouver des filles, aussi. Des jolies filles anglaises, bien formées et bien en chair, des filles qui m’en ferait voir de toutes les couleurs. Je veux qu’elle m’aime, je veux qu’on m’aime. Je serais populaire, ici. Dans mon dortoir, je mettrais des peluches sur mon lit, une de Yoshi, ou une de Kurby… est-ce que j’avais le droit de mettre un poster ? Ce serait cool… J’étais excité à l’idée d’entrer, mais j’avais peur en même temps, je me sentais tout noué… comme si quelque chose me prenait aux tripes. Je jetais un œil à ma lettre, et poussais un gémissement angoissé en voyant que j’avais rendez-vous avec la psychiatre de l’établissement, dans… moins de trente minutes !
Pas de temps à perdre ! Je fourrais la lettre dans ma poche, et, prenant un air déterminé, je remettais solennellement mon chapeau sur la tête. Mes cheveux, c’était une véritable catastrophe, un bordel sans nom, et bien qu’ils soient propres, ils n’étaient vraiment pas coiffés… Je poussais le portail de l’académie, en traînant mes deux valises derrière moi. Tsuki, I’m cumming ! Enfin, je crois que c’est ça. Je suis plutôt doué pour l’anglais, pourtant. Je pénétrais à l’intérieur du bâtiment par deux immenses portes battantes, et mon cœur s’envola.
Gros, pourquoi stresser… je vais juste voir la psychiatre, elle va rien me faire de spécial. Elle ne va pas me renvoyer chez moi, me faire passer des tests médicaux bizarres, alors j’étais tranquille, gros. Et puis, si j’arrivais en retard, je n’aurais qu’à dire que le taxi était lent, ou que j’avais raté l’avion, ou alors autre chose aussi. Je sais pas… des animaux avec des chapeaux rigolos auraient pu me bloquer la route… des animaux avec des chapeaux rigolos… ahah.
J’étais au milieu d’un couloir. Bon, plus de temps à perdre. Je regardais ma position sur un écriteau, puis je localisais le bureau de la psy. Bon, ce n’est plus très loin, j’ai juste à continuer un peu plus… aller, du courage. Je continuais d’avncer, et bientôt, une salle d’attente s’offrit à moi, avec un paneau indicatif sur la porte avec le nom de la psychologue « Eleonore Mac-Agosse » Meh, pourquoi pas. Je m’asseyais, et posais mes valises juste à côté de moi.
Ce que je dis n’est pas vraiment vrai, mais ça a quand même son fond de vérité. Je me rappelle être sorti de France à quelques occasions, pour rencontrer nos compagnons les belges et suisses. Je ne savais plus pourquoi je m’étais perdu dans ces contrées paumées : peut-être un voyage scolaire ? C’était d’une évidence pure, puisque mes parents n’ont jamais existé. Je suis né du cosmos, que voulez-vous.
J’avais pris l’avion de Paris pour Londres, et je pouvais simplement dire que ça avait été très court. Peut-être une heure, peut-être moins. Je ne m’étais pas amusé à chronométré, vous voyez ? J’avais autre chose à foutre, comme… dormir. Ou manger. Ou regarder par la fenêtre. J’avais amené un livre, du théâtre encore, mais je ne l’avais même pas ouvert. Il m’arrivait d’avoir de sérieux maux de têtes lorsque je lisais dans un moyen de transport quelconque : le mal des transports, n’est-ce pas ?
Shakespeare. J’aime beaucoup les auteurs et compositeurs étrangers, qu’ils soient anglais, italiens, américains, bref. Peut importe sa nationalité, j’aimais un peu de tout, bien que je préfère largement les pièces classiques aux pièces contemporaines : les pièces classiques ont ce petit côté majestueux que les pièces contemporaines ne savent qu’approcher. Mais cela ne m’empêchait d’avoir joué quelques rôles dans des pièces de ce genre. Le théâtre me rendait tellement heureux, que peu importe le texte que j’avais sous les yeux, j’avais la joie de vivre de simplement pouvoir jouer !
J’avais une boule dans l’estomac, c’était horrible. Je suis sûr que je n’ai jamais été autant effrayé dans ma vie. Je débarquais dans un pays inconnu… là-bas, je ne connaissais personne ! Et pire, les gens ne parlent même pas français, mais anglais ! Ouais gars ! Comment voulez-vous que je me débrouille dans cette jungle anglaise… et quand je serais à Londres, que devrais-je faire pour rejoindre Thouhills… Thouhills ? C’est quoi ce nom de merde !? Parie que c’est un bled paumé.
Parie que c’est un bled paumé, avec aucune fille potable. Même les gars doivent être dégueulasses. Aussi, pour vivre dans un putain de city qui s’appelle Thouhills, faut être vraiment crade. Personne de bien pour moi, gamin. Ça allait mal se passer, j’peux l’assurer. Je vais les enfiler comme des brochettes, ces idiots. Ils vont voir de quoi je suis capable. Pourquoi je n’avais aucune cigarette sur moi !? Fais chier ! Comment on dirait cigarette en anglais !? Il fallait que j’aille dans un magasin, n’importe où, mais au moins que je m’en achète une cartouche, ainsi que quelques capotes pour la route. On ne sait jamais.
Je prenais un taxi. Putains de Taxis. Les gars, c’est les Uber qui gouvernent le monde, maintenant, réveillez-vous bon sang ! Le chauffeur était usé par le temps : des rides se creusaient dans ses joues ternes et ses lèvres lippues semblaient être deux morceaux de chairs déchirées. Il n’était pas vraiment attirant, même pas la peine d’essayer de le draguer. Berk, je ne pouvais même pas m’imaginer au lit avec lui ! Il est vraiment dégueulasse. On dirait qu’il avait peur de moi, de ma grosse voix, de mon corps musclé. Lorsqu’il me déposa devant l’Académie, et que je le vis s’enfuir au loin puis disparaître dans la brume anglaise, une nouvelle vague d’angoisse me prit à la gorge.
Personne n’allait m’aimer… ça se trouve, personne ne voulait de moi ! J’espérais vraiment me faire des amis ici-bas, je ne veux pas être esseulé… j’aimerais trouver des amis qui partagent la même passion que moi : des gamers, des vrais ! Des gamers prêts à passer une journée enfermés chez eux, dans le noir total ! Eux seront de bons amis, avec qui je pourrais partager tout mon savoir et ma culture ! Mais si je ne trouvais personne qui me ressemble !?
J’aimerais bien trouver des filles, aussi. Des jolies filles anglaises, bien formées et bien en chair, des filles qui m’en ferait voir de toutes les couleurs. Je veux qu’elle m’aime, je veux qu’on m’aime. Je serais populaire, ici. Dans mon dortoir, je mettrais des peluches sur mon lit, une de Yoshi, ou une de Kurby… est-ce que j’avais le droit de mettre un poster ? Ce serait cool… J’étais excité à l’idée d’entrer, mais j’avais peur en même temps, je me sentais tout noué… comme si quelque chose me prenait aux tripes. Je jetais un œil à ma lettre, et poussais un gémissement angoissé en voyant que j’avais rendez-vous avec la psychiatre de l’établissement, dans… moins de trente minutes !
Pas de temps à perdre ! Je fourrais la lettre dans ma poche, et, prenant un air déterminé, je remettais solennellement mon chapeau sur la tête. Mes cheveux, c’était une véritable catastrophe, un bordel sans nom, et bien qu’ils soient propres, ils n’étaient vraiment pas coiffés… Je poussais le portail de l’académie, en traînant mes deux valises derrière moi. Tsuki, I’m cumming ! Enfin, je crois que c’est ça. Je suis plutôt doué pour l’anglais, pourtant. Je pénétrais à l’intérieur du bâtiment par deux immenses portes battantes, et mon cœur s’envola.
Gros, pourquoi stresser… je vais juste voir la psychiatre, elle va rien me faire de spécial. Elle ne va pas me renvoyer chez moi, me faire passer des tests médicaux bizarres, alors j’étais tranquille, gros. Et puis, si j’arrivais en retard, je n’aurais qu’à dire que le taxi était lent, ou que j’avais raté l’avion, ou alors autre chose aussi. Je sais pas… des animaux avec des chapeaux rigolos auraient pu me bloquer la route… des animaux avec des chapeaux rigolos… ahah.
J’étais au milieu d’un couloir. Bon, plus de temps à perdre. Je regardais ma position sur un écriteau, puis je localisais le bureau de la psy. Bon, ce n’est plus très loin, j’ai juste à continuer un peu plus… aller, du courage. Je continuais d’avncer, et bientôt, une salle d’attente s’offrit à moi, avec un paneau indicatif sur la porte avec le nom de la psychologue « Eleonore Mac-Agosse » Meh, pourquoi pas. Je m’asseyais, et posais mes valises juste à côté de moi.
- HRP:
- Yo ! Ma réponse est assez brouillon, mais comme c'est mon premier RP, j'expérimente un peu au niveau des personnalités etc, donc sorry... aussi, j'ai joué les trois personnalités mais ça ne sera pas le cas dans le futur, c'était en guise de test là
Re: Être ou ne pas être ? [PV -Eleonore Mac-Agosse]
Il semblait qu'un rendez vous soit programmer sur son carnet. Une chose est sure, c'est que ce n'était pas son écriture. Certainement celle de la secrétaire.
-Mathieu Dutoit.
Bon d'accord, pas de raison, pas d'indications… Chouette comme cadeau. Un bruit de roulette. J'ouvre la porte et trouve un adulte assis à côté de ses valises.
-Bonjour. Mathieu Dutoit, je présume ? Entrez.
Bon d'accord, il était assez beau gosse, mais là n'était pas le problème. Beaucoup d'indices indiquant un laissé allée. Bizarre. Elle alla s'installer à son bureau, une fois la porte fermée. Sur le bureau, en plus des éléments habituelles (magnétophone, dossier du patient (vierge), crayon….) trônait les restes d'un fraisier et deux tasses vides. , mais propre.
La psy passa par la cuisine récupérer une assiette propre et une cuillère. Elle revint à son bureau et se posa.
-Je suis Éléonore Mac-Agosse. Je suis psychiatre pour l'établissement. Monsieur. Je ne vais pas vous mentir, j'ignore le pourquoi de votre présence ici. Je n'aie reçu aucun dossier, ni même de demande. Il semblerait que quelqu'un à l'administration à prit rendez vous pour vous. Et le dossier n'a pas suivit. Je n'en sais pas plus. Pourriez vous éclairer ma lanterne ?
Ok, ce n'était pas sérieux. L'agence ne faisait jamais les choses comme il fallait. Bon d'accord, elle aurait put consulter son carnet avant. Pourquoi on lui collait toujours des nouveaux comme ça. Psychiatre ne voulait pas dire devin.
Elle poussa l'assiette devant le jeune homme et rajouta.
-Si vous voulez de fraisier, servez vous. Je peux même vous servir une boisson de votre choix. Tant que cela n'est pas de l'alcool bien sur.
Ok ma vieille. Tu aurais peut -être du commencer par cela et faire l'inverse.
-Mathieu Dutoit.
Bon d'accord, pas de raison, pas d'indications… Chouette comme cadeau. Un bruit de roulette. J'ouvre la porte et trouve un adulte assis à côté de ses valises.
-Bonjour. Mathieu Dutoit, je présume ? Entrez.
Bon d'accord, il était assez beau gosse, mais là n'était pas le problème. Beaucoup d'indices indiquant un laissé allée. Bizarre. Elle alla s'installer à son bureau, une fois la porte fermée. Sur le bureau, en plus des éléments habituelles (magnétophone, dossier du patient (vierge), crayon….) trônait les restes d'un fraisier et deux tasses vides. , mais propre.
La psy passa par la cuisine récupérer une assiette propre et une cuillère. Elle revint à son bureau et se posa.
-Je suis Éléonore Mac-Agosse. Je suis psychiatre pour l'établissement. Monsieur. Je ne vais pas vous mentir, j'ignore le pourquoi de votre présence ici. Je n'aie reçu aucun dossier, ni même de demande. Il semblerait que quelqu'un à l'administration à prit rendez vous pour vous. Et le dossier n'a pas suivit. Je n'en sais pas plus. Pourriez vous éclairer ma lanterne ?
Ok, ce n'était pas sérieux. L'agence ne faisait jamais les choses comme il fallait. Bon d'accord, elle aurait put consulter son carnet avant. Pourquoi on lui collait toujours des nouveaux comme ça. Psychiatre ne voulait pas dire devin.
Elle poussa l'assiette devant le jeune homme et rajouta.
-Si vous voulez de fraisier, servez vous. Je peux même vous servir une boisson de votre choix. Tant que cela n'est pas de l'alcool bien sur.
Ok ma vieille. Tu aurais peut -être du commencer par cela et faire l'inverse.
Re: Être ou ne pas être ? [PV -Eleonore Mac-Agosse]
Je connus une absence, dès que je fus assis dans la salle d’attente de la psychiatre Mac-Agosse. Mac-Agosse était un nom typiquement américain, la classe ! America, fuck yeah Savoir que cette psychiatre était américaine me faisait me question sur cette Académie et sa position : pourquoi n’en existait-il qu’une seule ? Et pourquoi seulement en Angleterre ? Pourquoi la France, ou l’Amérique, ne pouvaient-ils pas posséder leur propre Académie ? Ce serait tellement plus simple ! Plutôt que de réunir tout les barjots de la Terre au même endroit, pourquoi ne pas se répartir les tâches sur tout le globe ?
La porte entrebâillée laissait entrevoir la silhouette d’une femme courtaude et moyenne. Je relevais les yeux vers elle, et je commençais à la détailler consciencieusement : elle était rousse, attrait pointé du doigt en France et qui, je l’espère, ne l’est pas ici en Angleterre. Sa bouche était barrée par un épais et intense rouge à lèvres, qui contrastait doucement avec la couleur de sa peau plutôt blanche. Habillée en pantalon, elle avait l’aspect d’une femme forte et légèrement ennuyée. Il me fallut bien une minute pour m’extirper de ma torpeur, et pour lui répondre enfin.
« Bonjour. »
J’entrais sans dire un mot de plus, et sans lui accorder un seul regard, traînant piètrement mes valides derrière moi. Je m’installais au bureau, toujours côté patient, alors la psychiatre faisait de même. Sur son bureau trônaient un magnétophone : cet instrument devait sûrement servir lorsqu’il y avait un entretien important. Il y avait un dossier qui m’avait l’air vierge - sûrement le mien – ainsi qu’un crayon et… les restes d’un fraisier !? C’était toléré ? Hmm, j’avais l’envie irrépressible d’y goûter. Quelle ne fut pas ma surprise quand je la vis poser sur le bureau une assiette propre ainsi qu’une cuillère… sûrement pour moi.
« Je suis Éléonore Mac-Agosse. Je suis psychiatre pour l'établissement. Monsieur. Je ne vais pas vous mentir, j'ignore le pourquoi de votre présence ici. Je n'ai reçu aucun dossier, ni même de demande. Il semblerait que quelqu'un à l'administration a prit rendez vous pour vous. Et le dossier n'a pas suivit. Je n'en sais pas plus. Pourriez-vous éclairer ma lanterne ? Si vous voulez du fraisier, servez vous. Je peux même vous servir une boisson de votre choix. Tant que cela n'est pas de l'alcool bien sur. »
Quoi ? Comment ? Alors on m’avait pris un rendez-vous, et la psychiatre n’était même pas au courant ? Et elle n’avait même pas reçu de dossier ? Académie de merde, administration de merde. Nous ne sommes pas des millions dans cette Académie, le personnel aurait pu être un peu plus sérieux et faire plus attention tout de même ! Il était si difficile de parler de mon trouble de façon claire et précise. Et merde… fais chier. Je me concentrais sur la nourriture proposée et, sans dire un mot, je me servais une part plutôt menue que je déposais gracieusement dans mon assiette. Quant à la boisson, je pense qu’à l’heure actuelle, mon corps ne pourrait supporter rien d’autre que de l’alcool.
« Je trouve ça relativement inadmissible que mon dossier n’ait pas suivi mais… » Je haussais les épaules, cynique. « J’ai un trouble de l’identité, mais vous qui êtes psychiatre, vous n’avez pas besoin de précisions, n'est-ce pas ? »
J’esquissais un sourire moqueur : en fait, je voulais en dire le moins possible, dans cette situation. Je me sentais pantelant, presque en proie à un changement, j’avais peur.
La porte entrebâillée laissait entrevoir la silhouette d’une femme courtaude et moyenne. Je relevais les yeux vers elle, et je commençais à la détailler consciencieusement : elle était rousse, attrait pointé du doigt en France et qui, je l’espère, ne l’est pas ici en Angleterre. Sa bouche était barrée par un épais et intense rouge à lèvres, qui contrastait doucement avec la couleur de sa peau plutôt blanche. Habillée en pantalon, elle avait l’aspect d’une femme forte et légèrement ennuyée. Il me fallut bien une minute pour m’extirper de ma torpeur, et pour lui répondre enfin.
« Bonjour. »
J’entrais sans dire un mot de plus, et sans lui accorder un seul regard, traînant piètrement mes valides derrière moi. Je m’installais au bureau, toujours côté patient, alors la psychiatre faisait de même. Sur son bureau trônaient un magnétophone : cet instrument devait sûrement servir lorsqu’il y avait un entretien important. Il y avait un dossier qui m’avait l’air vierge - sûrement le mien – ainsi qu’un crayon et… les restes d’un fraisier !? C’était toléré ? Hmm, j’avais l’envie irrépressible d’y goûter. Quelle ne fut pas ma surprise quand je la vis poser sur le bureau une assiette propre ainsi qu’une cuillère… sûrement pour moi.
« Je suis Éléonore Mac-Agosse. Je suis psychiatre pour l'établissement. Monsieur. Je ne vais pas vous mentir, j'ignore le pourquoi de votre présence ici. Je n'ai reçu aucun dossier, ni même de demande. Il semblerait que quelqu'un à l'administration a prit rendez vous pour vous. Et le dossier n'a pas suivit. Je n'en sais pas plus. Pourriez-vous éclairer ma lanterne ? Si vous voulez du fraisier, servez vous. Je peux même vous servir une boisson de votre choix. Tant que cela n'est pas de l'alcool bien sur. »
Quoi ? Comment ? Alors on m’avait pris un rendez-vous, et la psychiatre n’était même pas au courant ? Et elle n’avait même pas reçu de dossier ? Académie de merde, administration de merde. Nous ne sommes pas des millions dans cette Académie, le personnel aurait pu être un peu plus sérieux et faire plus attention tout de même ! Il était si difficile de parler de mon trouble de façon claire et précise. Et merde… fais chier. Je me concentrais sur la nourriture proposée et, sans dire un mot, je me servais une part plutôt menue que je déposais gracieusement dans mon assiette. Quant à la boisson, je pense qu’à l’heure actuelle, mon corps ne pourrait supporter rien d’autre que de l’alcool.
« Je trouve ça relativement inadmissible que mon dossier n’ait pas suivi mais… » Je haussais les épaules, cynique. « J’ai un trouble de l’identité, mais vous qui êtes psychiatre, vous n’avez pas besoin de précisions, n'est-ce pas ? »
J’esquissais un sourire moqueur : en fait, je voulais en dire le moins possible, dans cette situation. Je me sentais pantelant, presque en proie à un changement, j’avais peur.
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