That Sleepless Morning [Pv Quiet]

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Message par Invité Sam 22 Juil 2017, 17:26

Le calme qui régnait dans le dortoir était agréable. Allongée dans mon lit, mes yeux parcouraient le plafond au rythme tranquille de la respiration endormie de mes camarades de chambre. La lumière du jour commençait à traverser la fenêtre. Je tendais l’oreille, guettant les premiers pas de la journée dans le couloir. C’était enfin le week-end ; j’imaginais que la plupart des élèves en profiterait pour dormir encore plusieurs heures. Pour moi, la nuit avait été trop courte - l’une de ces nuits où je fermais à peine l’œil, mon esprit se concentrant sur mes souvenirs du banquet, des blessés surtout, me demandant sans cesse ce que je faisais ici. La réponse que je me répétais restait la même : je voulais devenir plus forte. Alors, avec difficulté, je m’endormais au petit matin, pleine de bonnes résolutions. Un mouvement dans la pièce suffisait à me réveiller en sursaut, et je n’arrivais plus à trouver le sommeil.

Le poids de la fatigue menaçait d’écraser mes résolutions une nouvelle fois ; je décidai de me lever pour de bon. Hors de question de passer le week-end comme une larve dans cette chambre. Machinalement, je pris dans la commode de quoi m’habiller, en prenant soin de faire un minimum de bruit pour ne pas réveiller les filles qui dormaient encore paisiblement.

Tout en réfléchissant à ce que je pouvais faire - déambuler au hasard des couloirs ? Me promener dans le parc ? Aller en ville ? - je jetais sans y faire vraiment attention mon carnet, un stylo, mon trousseau de clefs, dans le sac de cours que j’avais vidé la veille au soir. Au moment de prendre mon portable, j’appuyai par réflexe sur le bouton central avant de le glisser dans le sac. La luminosité de l’écran me fit cligner des yeux quelques instants avant de pouvoir enfin lire l’heure qui y était inscrite - 6h52. Jamais je ne m’étais levée aussi tôt un jour de congé - sauf peut-être à Noël, des années avant - et je doutais même que j’avais le droit de sortir de l’établissement à une heure pareille. Est-ce que quelqu’un nous surveillait réellement, si tôt le matin ? Il n’y avait pas de mal à prendre l’air, si je restais dans l’enceinte de l’Académie, si ? Et puis zut. Je n’allais quand-même pas rester enfermer dans le dortoir sous prétexte que, peut-être, je n’avais pas le droit de sortir. Il fallait que je bouge.

Au moment où j’allais mettre le téléphone dans mon sac, j’aperçus sur la commode les écouteurs que j’avais utilisés la veille pour ne pas déranger les filles avec ma musique. Après tout, je ne risquais pas de croiser grand-monde, à cette heure-ci. Quel mal y avait-il à faire le tour du parc avec des écouteurs dans les oreilles ? Je les branchai sur mon téléphone, me retournai pour récupérer mes chaussures… et trébuchai en me cognant l’orteil contre le pied de mon lit. Priant pour n’avoir réveillé personne, je m’assis sur le lit en me mordant la lèvre, les larmes aux yeux sous le coup de la douleur, et enfilai mes chaussures en vitesse. Bon, décidément, ce n’était pas une bonne journée qui commençait.

La douleur estompée, je lançai la musique en aléatoire et me faufilai jusqu’à la porte. Je refermai derrière moi et poussai un soupir. Personne n’était mort - sauf mon doigt de pied, paix à son âme - et personne n’avait été réveillé - je l’espérais. Je glissai une main dans mon sac pour vérifier que je n’avais rien oublié ; de toute façon, hors de question que je retourne dans la pénombre, avec tous les coins de meubles et les obstacles qui trainaient dans cette chambre. Mais tout était là. J’avais pris soin de récupérer quelques plumes qui trainaient dans le parc, laissées par les oiseaux qui passaient par ici - ou par les élèves qui se transformaient, je n’en savais trop rien, toujours est-il que c’était bien pratique. J’espérais ne pas en avoir besoin, mais s’il le fallait, j’étais prête à me défendre. Après ce qui était arrivé au banquet, je préférais être prête à tout.

Caressant pensivement une plume du bout des doigts, je me détournai de la porte, plongée dans mes pensées, et me dirigeai vers l’escalier.
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