Quiet Arcwind [Terminé]

Le pays connaît de nombreuses perturbations diplomatique, le continent est en proie a la guerre, le monde devient fou… Mais le pire, c’est eux ! Mettant les bras et les mains au niveau des oreilles. Je ne veux pas, laissez moi !!

J'étais essoufflé, acculé et apeuré par ce que mon frère appelait nos parents ! Kssss, ce ne sont que des êtres ignobles ! Ce ne sont que de vulgaires monstres. Ils nous... keuh ! Crache du sang … maintiennent prisonnier aaargh ! Crie de douleur, puis recrache du sang ... et nous font subir leurs morbide expériences... Reprend son souffle … Alors que moi, moi, je n’ai rien demandé. NOOON !! Crache une nouvelle fois du sang.

Je me nomme Quiet Arcwind, enfin ce n’est pas mon nom original, mais je l’ai changé. Je suis issue d’une noble famille aux racines anglaises, heureusement celle-ci s'apprête à s’éteindre avec moi. Je suis née dans la richesse et les intrigues, ce noble jeu politique où l’on tue ses adversaires avec de simples paroles. Ce simple jeu ou un seul mot permet d'élever un mendiant, ou de taire un prince. Je ne suis pas le seul à être née dans ce velour. Mon jumeau, mon frère, mon sang, est née quelques instants avant moi, le veinard. Notre vie fut plaisante, voir heureuse jusqu'à notre adolescence. Mais cela ne pouvait durer.

Journal de test des deux enfants de la dynastie ██████████

Hiver 2002 : après divers prélèvements de tissu des jumeaux, aucune anomalie n’a été détectée. Ma femme remet en cause les expérimentations faites lors du stade embryonnaire.

J’avais 5 ans à cette époque, mes souvenirs en datant sont peu nombreux et flous. Ce dont je me souviens, c’est surtout ces nombreux voyages aux quatre coins de l’Europe, pour des affaires politique, d’échange, ou autres choses futiles.
Ce qui est étrange, ce sont ces noms raturés. Il est évident que c’est de mon frère, de moi et de la famille que ces journales parlent, mais qui les as effacés ?

Hiver 2008 : ████ commence à développer un plasma étrange, la coagulation est apparemment renforcée. Je doute que cela soit suffisant pour poursuivre, mais nous somme sur la bonne voie. Son petit frère, quant à lui, n’a toujours montré aucun signe.

5 Janvier, Hiver 2008 : un incident surprenant s’est produit, qu’un passant avec une caméra a filmé. Le dernier jumeau, ██████ a été vu parcourant une petite distance très rapidement. Son frère s'apprêtait à tomber dans l’eau du lac glacé de la rive de derrière notre cabanon. À quoi pensent-ils ces deux-là ? En tout cas, cela confirme une chose, les tests embryonnaires ont fonctionné. La phase 2 des tests devrait bientôt débuter. Pour notre bien, le témoin a dû être… Mis sous silence, radicalement.

On ne savait rien de ces tests. Bien que nous avions arrêté nos voyages, à cause de cette harpie, tombée malade, nous jouions heureux et insouciant. Cependant je me rappel de ce jour. Je l’ai si souvent vu, entre ces visionnement forcés et mes rêves… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé a cet instant, ce dont je suis sur c’est que je voulais à tout prix aider mon frère, être à côté de lui et lui tendre la main. L’instant d'après, c’était le cas. J'étais essoufflé, mes jambes allaient flancher, mon corps ne répondait plus hormis mon bras, solide et vigoureux, harponnant avec force le vêtement de mon frère. Les deux autres abrutis de “parents’ vinrent ensuite m’aider. Juste après, c’est le flou total pour plusieurs jours.

Été 2009 : la phase 2 des tests commence, et les résultats déjà récoltés sont très prometteurs. Je ne veux rien avancer, pourtant maintenant, j’en ai la certitude, grâce à eux, █████████ ma bien-aimée sera soigné, il le faut. J’ai d’ailleurs l’impression qu’elle m’en veut depuis l’incident avec le témoin. Mais cela ne doit en aucun cas gêner sa guérison.

Au lieu des habituels prises de sang, avec cette seconde phase, nous nous retrouvions souvent injecté d'une dose de je ne sais quoi, et bien que sur ce point, je n'ai jamais eu peur des aiguilles contrairement a mon frère, c'est tout de même lui, qui a la fin, me rassurait. Parfois, nous ne voyions pas d'effet, et cela ne changeait rien a nos habitudes, d'autres fois cela nous rendait malade, avec une méchante grippe, une forte toux, ou bien même une petite dysenterie. "C'est pour savoir ce qui ne va pas chéri" disait "mère, vil mensonge, comment ai-je pu croire ses paroles.

Solstice d'hiver 2011 : la progression du remède est trop lente. Jamais nous y arriverons avec des informations recueillis sur les enfants au compte-goutte. Non, il faut passer a la phase 3 plus rapidement que prévu. Ma femme n'est pas d'accord, mais une nouvelle c'est pour son bien.  ██████ et  ████ seront amenés ici dans les jours qui suivent, j'ai hâte.

C’est depuis cet instant que notre enfer a commencé. Le rapport de test continue encore et encore, parlant de chiffre, d'expérience, de résultat, et des progrès de “mère” comme dirait mon frère. Chaque jour, à une heure précise après de longue exposition aux UVs, ils venaient nous chercher, toujours lui en premier, puis moi. Ils nous attachaient comme des animaux, je n’arrivais même pas à bouger le petit doigt. Durant des heures, ils nous scannaient, scrutaient, et observaient. On entendait juste leurs chuchotements, et le bruit des nombreux néons au-dessus de nos têtes. La salle était blanche de haut en bas et de long en large, fait de carrelage froid et de ces maudites chaînes. Après cela, venait la meilleure partie, ou ils nous griffaient, laceraient, et parfois même, plantaient. On ne s’habitue jamais à la douleur, jamais. On s’habitue à voir notre sang couler sur le blanc carrelage reflétant la vive et blanche lumière des néons, on s’habitue à notre corps affaibli et presque blanc. Mais jamais a la douleur, et aux cris de son frère. Ces cris étaient si insupportables, je ne le supportais plus. Au final, après tout ce temps, c’était une habitude, d’être ancré sous ces chaînes, mais voir frère pleurer, crié, hurler à la mort, je n’en pouvais plus. Puis ils nous injectent alors un produit à la couleur toujours différente en fonction des jours, et parfois même, on les voyait nous prendre du sang, échangé les places, et le réinjecter dans l’autre avant de nous libérer dans une autre salle.

Dans celle-ci, ils misaient sur la partie “pratique”. Nous étions libres de nos mouvements dans une salle si sécurisée et renforcée… C’est alors que les ordres arrivent. Ils différent entre utiliser nos pouvoirs différemment, plus intensément, l’utiliser contre un objet inanimé, ce genre de chose. Une seule fois, ils nous ont demandé de nous affronter. Cette unique fois fut la fois de trop. Moins l’on obéit, plus l’on fait prendre de décharge électrique à l’autre. On s’exécutait, tant on ne voulait pas faire souffrir l’autre. La chambre se noircissait légèrement, les pleure et les sanglots s’étaient évaporer, nous nous regardions dans les yeux. Ils nous forcent à utiliser notre sang, notre pouvoir, ce privilège qui est mien ! La bataille fut sanglante. Nous retenions nos coups, mais cela ne servait qu’à offrir des décharges à l’autre. L’affrontement fut long et intense, mais au final, un seul en est sorti conscient. Malgré tout cela, il gardait ce sourire, ce beau sourire. Ces utilisations du pouvoir me fatiguaient énormément, rare sont les fois où je ne suis pas tombé dans les vapes. Ils me forcent à reproduire ce qu'ils ont vu dans la vidéo, mais je ne sais pas ! Ils me battent, ils m'humilient, ils m’électrisent, ils m'acculent, mais je n'y arrive pas ! Je fais tout ce qu'il faut pour arrêter ce cauchemar, mais ces sales rats disent que ce n'est jamais suffisant ! Pourtant, mon jumeau, lui, y arrive parfaitement. Plus les jours passent, moins il utilise d’effort pour le même résultat. Moi, je reste à ce niveau lamentable. Ce piètre pouvoir, si je n’arrive même pas à le libérer, a quoi me sert-il. Enfin tout cela finit, ils nous remettent dans cette cage, notre cage, notre foyer. Ils nous observent alors à travers la vitre noire, ou nous entendions souvent leur disputent, et des verres se briser.

Printemps 2016 : Notre plus jeune fils, ██████ a utilisé pour la première fois son pouvoir depuis l'incident avec son jumeau. Il fallut employer des méthodes peu orthodoxe, mais le résultat est la. L’aîné arrive a lié son sang avec ██████ aisément maintenant, on dirait même qu'il le renforce, les analyses le prouveront. Quand a  ██████, sa vitesse de déplacement est impressionnante, sans les scan nous aurions été impossible de le voir. Le fait qu'il réussisse enfin nous a pris de cours, la prise de sang a été faite trop tard par conséquent. Nous ne raterons pas la prochaine occasion.

Fermant le livre sur les expériences menées
Il a toujours eu le truc pour activer son pouvoir, moi pas. Il liait son sang au mien, m'épuisait et me renforçait en fonction des demandes des deux traîtres, puis arrivait à se décomposer totalement dans ce flux sanguin, jusqu’à venir entièrement en moi. Virevoltant et tournaillant autour de moi. Il pouvait créer un bouclier sanguin, repousser des objets, ou encore me guider. Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’il me parlait. Nous discutions et pleurions ensemble de ces moments de faiblesse, nous rêvions et larmoyons de notre liberté volée, nous priions et gémissions pour notre revanche.

Mon jumeau, lui, était… Il gardait toujours le sourire quand il me regardait. Il me disait de tenir le coup, que ce n’était rien qu’un long mauvais rêve. Il séchait mes nombreuses larmes qui se mêlaient souvent au sang coagulé du froid carrelage. Il tenait le coup en toute circonstance. Ces chiens… CES SALES CHIENS DE “PARENTS”.. Inspire et expire longuement. Ils me l’ont retiré. Ils l’ont pris il y a deux mois, le jour de notre - mon - évasion de cet enfer. Il gardait le sourire quand je pleurais, et concoctais son plan quand je dormais.

Le jour J, mon frère ne m’avait rien dit ce jour-là. Pour une fois, il était silencieux. Encore 29 secondes, et la porte allait s’ouvrir. Tic, tac, tic, tac, tic... Croyez-moi, on compte chaque minute passée ici, pour ne pas devenir fou ou perdre la raison. À chaque fois, c’est “père” qui vient chercher mon frère, puis vient “mère” pour moi. La porte s’ouvrit, laissant place a un silence insoutenable, et pourtant habituel à cette heure. Mon frère se fit prendre, et attaché les mains. Se leva, puis commença à suivre le monstre. Il avait le visage crispé, un faux sourire montrant toute ses dents, ou chaque expirations faisait gicler de la salive et le corps tendu. Tandis que la démone suivit et entra dans notre foyer pour m'attaché a mon tour. Mon frère mit alors un coup de pied a “mère”, tenant une lame entre ses doigts de pied qu’il planta dans son dos, et la retira. Elle se jeta sur moi, avant de nous plaquer contre le mur, se frappant la tête contre la vitre noire par la même occasion. L’horrible se retourna alors, et gifla mon frère, avant d’accourir vers le corps de l’enfin inanimé. Il gueula et cria, encore et encore, tandis que j'étais en dessous, sous le poids de cette vache. Mon frère était désorienté, mais se releva, avant de prendre la lame de son pied ensanglanté, et se jetas sur le laid afin de lui trancher la gorge. Une longue lutte s’en suivirent, avant que mon frère ne prit l’avantage, gravement blessé. Cet espèce de… était enfin mort. Je n’y croyais pas, j’était a la fois aux ange et en sanglot, sous cette hamas de chair, que mon frére dégagea avec peine. Puis il me fit un sourire, j'ai l'impression de l'entendre me redire “Ça y est, c’est fini. Je te l’avais dit, ce n’était qu’un cauchemar petit frère.” Il me prit la main, et me releva avant de s'effondrer par terre en contre balance. Il gardait ce même sourire encore et encore, mais il avait ajouté des larmes à ce beau sourire, ce dernier sourire. "Vit petit frère. Court, vole, et ne t’écrase jamais, ou je viendrais te relever une nouvelle fois. Va t’en maintenant". Je ne disais rien, j'étais sous le choc. Mes mains étaient couvertes de son sang, tout ce sang était a lui... Il me pointa la porte du doigt, que j’empruntai en me retournant de nombreuses fois. Il se traîna, lentement, vers notre foyer. La traînée de sang qu’il laissait derrière lui était de plus en plus grande, ses gémissements en se déplaçant de plus en plus sourds. Quelques instants après, je ne le vis plus. Il était entré dans notre foyer une dernière fois. Le lit grinça durant de longue seconde, avant de laisser voie à un sublime silence doré, le silence de la paix. Repose-toi bien petit frère. Je regardai mes mains, pour me rassurer que tout cela était vrai. J’étais partagé entre le vouloir ou non, mais je devais vivre dans le présent. Mes mains n’étaient plus couvertes de sangs, il n’y avait plus rien, tout ce plasma, évaporé.

Hiver 2017 : ILS SONT MORTS. JE VOUS HAIS. JE VOUS L'AVAIT DIT, QUE VOUS ALLIEZ MOURIR

Depuis ce jour, la porte menant sur le labo resta ouverte, j’avais recouvert mon frère du plus beau drap, et mis les deux autres ordures, sous les lits. J’avais alors condamné la porte de notre précieux foyer. Je vécus plusieurs semaines dans ce domaine qui n’est pas le mien, pourtant, je m’y sentais à l’aise entouré de ce bon goût, délicieux vins et mets, mais j'étais sans but. J'étais las de lire les rapports d'expérience sur nous, et même si j’avais commencé a tenté de découvrir ce que cachait ce sang, j’étais perdu. Cette oisiveté devenait insupportable, jusqu'à ce que je pris une lettre du gros tas de courrier dans les bureaux de l’immonde. Tamponné d’un sceau inconnu “Tsuki”, elle était destinée à mon frère. Il était invité à rejoindre une école spéciale, pour les personnes seules, hors du commun, ou ayant des pouvoirs… Elle traîna quelques jours sur ma table de chevet, avant que je ne fasse mes bagages et partit en direction de celle-ci.

Notre vie heureuse n’a pas duré, mais ce cauchemar n’est plus. S’ils convoitaient tant ce sang, c’est qu’il y a une raison. Pour mon frère, je vais l'exploiter à son maximum, et en découvrir tous les secrets. Je n'ai sans doute de prédisposition comme ces autres étudiants, mais je donnerais tout ce que j'ai, quitte a devenir un démon pour ça, pour outrepasser ma médiocrité, et vaincre le meilleur de n'importe qui.