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Message par Sally Whispers Lun 31 Juil 2017, 13:47

Premiers pas chez moi
Malgré toute l’appréhension qui pouvait me ronger, le long trajet avait fini par me bercer suffisamment pour me sonner un peu, et je ne pensais plus à ce qui allait suivre. Je regardais défiler les collines, les chemins et les champs, la joue plaquée contre la vitre, le regard vissé au décor. J’avais toujours cette douleur aiguë dans la poitrine, cette boule dans la forge et ces fourmilles dans mes mains désespérément vides, désespérément lâches. Je soupirai longuement en me figurant sur une carte, m’éloignant une nouvelle fois de ma maison. Je n’ai jamais vraiment eu d’autre choix, et ça n’échappe pas à la règle. Je suis née en Espagne pour mon père et il s’en est allé. J’ai grandi à Londres pour ma mère et elle m’a quittée. J’ai vécu et appris à vive à Chatham grâce au meilleur cousin du monde et il m’a quitté à son tour. J’en ai marre de ça, de vivre, d’être dépendante, de perdre encore et encore ce qui m’est cher. Je veux que tout s’arrête juste, comme la course de ma lourde larme sur la poignée : brutalement.

Le moteur de la voiture familiale cessa soudain de ronronner, accompagné par l’arrêt complet de l’effet de bercement qui me procurait l’une des seules sensations agréables depuis longtemps… Je savais ce qui se passait, et s’était sûrement le pire. Tatie avait-elle engagée quelqu’un ? Avait-elle prévu un aménagement avec le directeur ? Je pense. Elle ne va pas me laisser fuir cette fois. C’est limpide : je vais devoir faire face. Je fermais les yeux un moment, essayant de reprendre une respiration normale. Je les rouvrir en entendant la portière s’entrebâiller, de plus en plus tirée par ma tante. Ça semblait être si lent, Si infini, comme si ce moment de déchirement allait durer pour l’éternité.

« Tu te plairas là-bas, c'est promis. »

Elle avait le regard qu’on a quand on regarde un reportage sur la malnutrition, ou quand on voit un SDF, Un migrant, Un misérable. Elle a de la compassion. Comment peut-elle prétendre que ça ira ? Je ravale mes larmes : Internet m'a appris qu'il fallait à tout prix les proscrire à une rentrée scolaire, surtout en cours d'année. Quand elle vit que je me débattais sans entrain avec ma robe pour sortir du véhicule, elle s’en alla chercher mes bagages. Quand elle revint, j'en avais fini de réajuster mes jupons et tentais un énième regard suppliant pour rentrer chez nous. Pour toute réponse, elle embrassa mon front et me tourna délicatement vers l'immense portail.

Tout était fait pour me plaire : un vieux château datant de la renaissance, remis à neuf, des élèves aussi particuliers que moi et une toute nouvelle vie où je peux ne pas avoir tué ma mère. Elle poussa tout doucement mon dos pour que j'emboite le pas, à contrecœur. Mon cœur battait la chamade, comme il n’avait jamais battu, Il battait tellement fort qu’il me faisait mal. Mes côtes semblaient s'écraser d'avantage sur mon abdomen et l’air faisait mine de fuir mes pauvres poumons. Je n’ai jamais eu si peur de ce que pouvais cacher une grille. Mon bras se crispe à l’instar de mes doigts enroulés autour de la hanse de ma valise à roulettes. Je soulève mon autre bras et attrape la poignée. Je pousse la lourde masse de fer très lentement, laissant mes tympans souffrir de son grincement autant que mon estomac souffrait de l'angoisse.

Elle commença lentement à s’ouvrir sur le palais alors que j’entendais la voiture embrayer. Je sens l’air me manquer de plus en plus à chaque bouffée, mes entrailles se faire déchiqueter par mes côtés qui s'écrasaient sur moi-même, Mon système digestif se nouer de plus en plus, prêt abandonner ce qu’il me reste à l’intérieur. Je suis morte de peur. C'est comme si chaque centimètre était le dernier. C’est aujourd'hui. C'est maintenant. Je veux m’arrêter et faire demi-tour mais j’entends le crissement des pneus qui s’éloignent. Je suis seule. Je me paralyse et ferme les yeux. Tu n’as plus le choix. Tu dois avancer. Ne pleure pas. Vis avec. Sois courageuse. Fais ça pour Roy.


Peu importe tout ce que je peux me dire, quand je termine de traverser je ne peux que lâcher la porte et me figer. Des gens, c'est tout ce que je vois. J’étais seule, vraiment seule, totalement seule, sans repaire, sans rien d'autre que ma valise, en face de cette foule de problèmes potentiels. Je n’ai rien de rassurant pour moi sinon le cahier. Je n’ai ni la main de Roy, ni l’assurance que ce sera court. C’est le contraire. Je suis sûre d’être là pour des heures, des jours, des semaines, des mois, peut-être des années… je suis certaine d’être sans Roy, sans Tatie, sans Léa, sans tonton, sans Ginnyfer. Je serais juste seule, perdue, apeurée et abandonnée pendant une très longue période. Je sens que mes genoux en tremblent, aussi effrayé que moi. Je sens mes poumons devenir de plus en plus petit. Je sens mon attention chuter. Je vois le monde devenir vague et flou. J’entends la lourde porte claquer, ma valise se coucher sur le sol et je me sens la rejoindre à mon tour, abattue.
Pitié, faites que je ne sois pas un jouet…

Sally Whispers



Dernière édition par Sally Whispers le Lun 31 Juil 2017, 15:20, édité 1 fois
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Message par Darren Lun 31 Juil 2017, 14:01

Je m’en souvenais très bien. C’était il y a plusieurs heures maintenant. Alors que la nuit était tombée à l’Académie Tsuki, j’avais feint le repos dans mon dortoir. J’avais entendu mes camarades se coucher, le frottement des draps contre leur peau. Ils se souhaitaient une bonne nuit, et, hésitant, je n’étais pas parvenu à leur dire en retour. Je préférais faire croire que j’étais déjà assoupi plutôt que de leur adresser la parole. Ils ne m’intéressaient pas.

Comme à mon habitude, je m’étais levé, lorsque les soupirs et les respirations se faisaient plus profonds, lorsque les bruits de la vie s’éteignaient peu à peu. Lorsque la lumière de la lune avait commencé à caresser mon visage, que doucement, le noir devenait bleu, je m’étais levé. Les pieds balançant dans le vide, j’avais enfilé mes chaussures puis, tremblant et fébrile, j’avais pris ma sacoche dans laquelle trônait lâchement mon pilulier, ainsi que ma bouteille d’eau que je changeais tous les jours : il m’arrivait de la changer plusieurs fois par jour, les moments de grande chaleur.

Suite à cela, je m’étais baladé dans l’académie, comme à mon habitude, bravant le danger et les démons de la nuit. J’aimais cette ambiance car là, j’étais seul dans ma tête, mais physiquement aussi. Cette impression de vide que je ressentais la journée devenait maintenant complète et je me sentais… bien. La nuit, et l’académie étaient à moi, entre mes mains. Je me sentais libre de faire ce que je voulais ! Lorsque mon pouvoir sera au maximum de ses capacités, je serais si libre ! Si… libre. Mais pour l’instant, je ne l’étais encore que très peu. Mais cette liberté me suffisait.

Je consultais ma montre, adossé contre le mur proche du portail. Le bleu s’atténuait, et je ne pus réprimer un lourd sentiment d’angoisse. Le jour arrivait, et avec lui, son lot de problèmes… je sentais les rayons du soleil levant caresser ma peau froide et blanche, et cela me procura une étrange sensation de chaleur. C’est vrai qu’à force de sortir la nuit, je ne prenais guère des couleurs… et j’avais souvent froid, puisque même de nuit, je composais mes tenues comme si le soleil était à son zénith, en plein mois de juillet. Aujourd’hui, j’étais vêtu d’une tenue exclusivement noire. Cela allait bien avec mes cheveux de jais, mais cette uniformité sombre rendait ma peau encore plus blanche, je pense…

Bientôt, l’académie s’éveillait. Les élèves bondissaient hors de leur dortoir, mangeaient, vaquaient à leurs occupations. Beaucoup peuplaient les jardins, et par chance, personne ne me remarquait encore. Je ne voulais pas que l’on m’impose de partir, puisque j’étais bien. Mais je me sentais fatigué… je sentais le besoin irrépressible de dormir. J’avais toute la journée pour ça. Et ce soir, je ressortirais encore, et je ferais encore ma vie… seul. Je fus tiré de mes pensées par le bruit du portail grinçant. Oh, il s’ouvrait ? Un nouveau ? Probablement ! Je pouvais comprendre que la personne entrait à l’Académie et qu’elle n’en sortait pas, puisque je n’avais pas entendu de bruits de pas.

Je me relevais doucement, et je saisissais ma canne, qui gisait à mes pieds. Avant que je ne puisse partir, soucieux de ne pas interagir avec cette personne, je sentis une masse lourde et sourde tomber au sol. Peut-être une valise ? J’haussais les épaules : cela n’avait rien d’anormal, cette personne était peut-être fatiguée. Je m’empêchais de porter des choses lourdes, alors je ne pouvais pas l’aider. Et même si mon dos n’était pas aussi douloureux, je ne l’aurais pas aidé quand même. Je fus plus interloqué lorsque je sentis autre chose tomber, puis plus aucun bruit. Je fronçais les sourcils, curieux de savoir ce qu’il se passait. Je me rapprochais doucement, en tapotant le sol de ma canne puis soudain, je tombais sur quelque chose, avachi au sol, et mou. Quelqu’un ! Je jurais.

« Ce n’est pas l’heure de dormir, lève-toi, le nouveau ! »
Darren
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Message par Invité Lun 31 Juil 2017, 15:45

Quelle nuit !
La veille l'ennui avait été tel qu'il avait attaqué la journée au whisky à même pas onze heure du matin. Après une petite sortie dans les ruelles du quartier touristique, il s'était arrêté à plusieurs reprises pour savourer un bon repas suivi d'un puissant digestif d'abord, puis une nouvelle escale afin de vider quelques shoots de gin. Puis ses pas, légèrement incertains, l'avaient ensuite mené dans le quartier animé. Là où il logeait.

C'est dans ce quartier, à quelques pâtés de maisons de son appartement, qu'il avait croisé un groupe de jeunes femmes avec lesquelles il avait partagé un punch, puis deux ou trois mojitos, avant de se finir aux shoots de rhum arrangé. C'est après ça que sa conscience l'avait abandonné. Il se souvenait bien d'être allé danser dans une petite boîte de nuit, là il avait trouvé un dealer de petite envergure, mais qui avait su lui fournir un peu de cocaïne. Pas exceptionnelle, mais au moins ça l'avait remis d'aplomb.
Un rail. Ah ! Ca commençait à lui manquer ! L'une des femmes qu'il avait rencontrées avait décidé de tirer profit de cet homme plein de savoir-faire. Elle n'avait pas arrêté de lui chuchoter à l'oreille les mots les plus abominables. Et lui ? Il s'en était délecté ; pensez-vous ! Entre deux baisers endiablés, il prit un autre rail et, fort d'une assurance qui n'avait rien de naturel, il entraîna l'inconnue dans l'obscurité d'une ruelle proche de la boîte de nuit. La suite, ça n'est pas vraiment un mystère ; ils avaient finalement trouvé le chemin de son appartement, mais d'après les quelques brides de souvenirs qu'il avait, ils étaient déjà bien dévêtus et en action avant d'arriver à la porte de son logement.

Au réveil, la demoiselle était encore là. Elle dormait, nue, offerte. Il resta une dizaine de minutes à l'observer. C'était une touriste, probablement étrangère, ses cheveux blonds coupés court encadraient un visage un peu trop large. Avec le recul, elle ressemblait un peu à un bouledogue. Pas désagréable en soi, juste sans intérêt.
Ainsi Dorian alla se doucher et s'habiller. Une chemise simple, unie, grise, un jean très colle-au-corps. Il passa un petit coup de rasoir dans le creux de ses joues et coupa les poils de sa barbe qui refusaient toute tentative de lissage et posa ses lunettes sur l'arrête de son nez.
Il avait des cernes sombres au possible et le mal de crâne qui allait avec.
Lorsqu'il sortit finalement de la salle de bain, la femme avait ouvert les yeux et l'observait avec un sourire qui se voulait charmeur. Hélas, Dorian n'était plus d'humeur à jouer à ce jeu là. Il alla ouvrir la porte fenêtre qui menait sur le petit balcon pour aérer un peu, puis alla faire chauffer de l'eau pour le thé. Il laissa la femme s'apprêter rapidement puis, alors qu'elle sortait de la salle de bain, il lui indiqua la porte et lui ordonna de prendre congé sans attendre.

Il faut dire que le dégoût et l'exaspération faisaient monter en lui la colère, et la colère de Dorian pouvait vite devenir insupportable. D'ailleurs la chaise en avait fait les frais, le dossier avait littéralement fondu tandis qu'il s'y agrippait puis le contre-coup, le froid, l'avait ensuite brisée.

Rester là à tourner en rond n'allait pas aider. Autant qu'il s'aère un peu l'esprit. Il but son thé tranquillement. Rien de tel qu'une tasse de thé pour le calmer. A l'est, les premiers rayons de soleil commençaient à colorer les nuages d'un rose prometteur.
Oui, la journée ne serait pas perdue, il trouverait bien à se rendre utile à l'académie.

Sur le chemin vers le palais, il se grilla une petite cigarette. Et comme il n'avait fait que la moitié du chemin, il en grilla une seconde.
A cette heure les gamins devaient à peine commencer à émerger. Le personnel de l'école avait déjà commencé à s'affairer. Il fallait préparer les petits déjeuners, nettoyer les salles de classe, réparer les destructions quotidiennes, assurer l'entretien des salles de bains, cuisines, jardins... Il y aurait sûrement un petit quelque chose à faire pour un professeur désoeuvré.
Il prévoyait donc de faire le tour des intendants pour proposer son aide ça et là quand il dût faire un léger écart pour éviter de passer sous les roues d'une voiture qui s'éloignait un peu trop vite de l'académie. Sans perdre son sang froid à maugréer contre les chauffards, Cal continua sa marche, passa le portail, et entendit avant de voir, le bruit sourd d'un corps qui s'affaisse suivi de la voix d'un jeune homme chambrant impitoyablement un nouveau venu. Ah ça pour sûr, les gamins sont sans coeur.

Dorian avança jusqu'à la scène qui se jouait de si bon matin et s'éclaircit la gorge avant de prendre la parole.

" Ne la brusque pas, elle a dû faire un malaise. "

Effectivement, il avait sous les yeux une jeune fille, elle respirait à peu près normalement, ce qui était bon signe, mais elle semblait un peu fiévreuse. Il s'accroupit à côté d'elle et posa une main sur son front. Rien à signaler.

" Toi, l'insomniaque, prend la valise s'il te plaît, cette allée n'est pas l'endroit idéal pour un petit somme. "

Puis il souleva la gamine en position assise et lui passa une main dans les cheveux. C'est étrange, pendant une seconde il crut voir Lili, mais c'était absolument impossible. Il secoua la tête et se rappela un peu trop tardivement qu'il avait encore la gueule de bois. Alors il retira ses lunettes et se massa les paupières. Comment pouvait-il encore penser à cette gamine dont il avait détruit la vie près de trente années plus tôt ? Ca n'avait aucun sens. Il détailla à nouveau la nouvelle et vit bien qu'il s'était trompé.
Un instant il se laissa envahir par le doute. Sa paume refroidit immédiatement et il la passa doucement sur le visage de la jeune fille avant de l'en retirer.

" Eh bien, on dirait que cette demoiselle revient parmi nous. "

Il se tourna vers l'aveugle.

" Tu n'es pas censé être dans ton dortoir à cette heure ? "
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Message par Nysphri Lun 31 Juil 2017, 16:06

Cela fait deux jours que Nysphri est entré dans l'académie, il a pris tous ses repères, connait bien les lieux et a même fait son premier combat, il ne savait pas quoi faire, il s'était réveillé tôt aujourd'hui,  c'était donc le matin et il était levé depuis peu puis finalement il décida de ne pas perde de temps et d'aller voir le tableau pour s'inscrire aux cours disponibles, il en trouva un, marqua son nom mais maintenant il avait de nouveau aucune occupation.

Au bout de quelques minutes à traîner sans rien faire dans les couloirs, il se dit qu'il serait bon d'essayer de se faire des amis et il pensa que la meilleure solution était de commencer par son dortoir, là où des gens avaient déjà commencés un contact avec lui. Il pris son temps, étant encore un peu fatigué, sortit du bâtiments et en profita pour faire une petite balade matinale dans le parc intérieur, c'était un endroit qu'il aimait bien.

Une fois arrivé à proximité du portail, il vit deux personnes, ah non trois, un élève avec une canne d'aveugle, l'autre était sûrement un professeur, et la troisième personne était une élève assise au sol, il se demandait ce qu'il se tramait et décida d'aller les rejoindre.

Euh... Excusez moi, Bonjour, il y a un problème ?

Il pu voir de plus près la fille et en la regardant il sursauta et eu un air perplexe car il était sûr de voir sa mère à la place de la fille, mais c'est impossible, il cru rêver, il secoua la tête pour être sûr qu'il était bien réveillé, mais sa mère.... était toujours là. Elle commençait à reprendre conscience et Nysphri eu le temps de réfléchir, ça devait sûrement être son pouvoir, car sa mère ne s'habillerai jamais comme ça. (mais dans ce cas, quel étrange pouvoir ! Et puis pourquoi ma mère?... Elle s'adapte à chacun de nous ? Il faudra que je lui pose des questions une fois qu'elle sera en meilleure condition)
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Message par Sally Whispers Lun 31 Juil 2017, 16:23

Titre du rp
La douleur traversait encore tout mon corps alors que toute mon énergie me quittait. Je ne pouvais rien faire sinon étouffer silencieusement sur le sol, attendant de me calmer un tant soit peu. Je risque d’attirer l’attention… C’est dangereux… Ils pourraient me voler le cahier… Ils pourraient… Plus je pense et plus je pleure. Je ne sais pas comment réagir… Ils doivent déjà s’attrouper autour de moi, me coller une étiquette, faire les ahuri, mourir de peur ou me prendre pour un trans… Je ne sais pas quoi faire… Je tente de resserrer mes doigts. Si j’arrive à réveiller mes muscles, je pourrais m’enfuir, simplement, me cacher et essayer d’oublier ce cauchemar.

Soudain, quelque chose d’assez fin se plante dans mon échine. Ça fait un mal fou… Est-ce qu’ils me battent ? Je ne crois pas. Soudain, j’entends la voix de quelqu’un :


« C’est pas l’heure de dormir, lève-toi, le nouveau ! »


Le nouveau ? Je devrais lui être familière… Est-il comme mon cousin ? Peut-il outrepasser mes pouvoirs ? Non. Il croit que je suis un garçon… Peut-être qu’il ne le reconnait pas de dos et avec une robe comme ça… Je ne veux pas relever la tête et subir son jugement de proche… J’ai peur… Je revois le restaurant, pour nos « sept ans de mariage si on avait pu se marier » avec ma maman… Je revois cette orpheline me sauter au cou et cette jeune femme me frapper si fort parce qu’elle croyait que j’étais son amant… Je ne veux pas… Je ne veux vraiment pas ça… J’en tremble de tout mon corps, tandis que je me recroqueville d’avantage, qu’importe ce que le sol peut bien faire à mes membres endoloris. Un raclement étrange suivit peu après l’intervention masculine, donnant lui à une nouvelle réplique, d’une voix plus mature :

« Ne la brusque pas, elle a dû faire un malaise. »

Je sentais à peine le sol sous mes mains, alors que la tension retombait un instant. Je suis une fille, c’est un début. Quelqu’un s’installa près de moi, accroupie, et posa sa main sur mon front. Mince. Ça s’annonce mal. Il risque de me voir.

« Toi, l’insomniaque, prend la valise s’il te plaît, cette allée n’est pas l’endroit idéal pour un petit somme »


Je ne pouvais qu’être d’accord, rêvant de m’en aller. Mais il me releva et passa une main dans mes cheveux. Non. Non ! Mes yeux entrebâillés me permirent d’apprécier une nouvelle fois cette stupeur sur le visage des inconnus. Qui suis-je ? Un mort ? Un disparu ? Aucune importance au fond, ce n’est qu’une question de curiosité, à mon avis… Il secoua son visage. Il a l’air un peu âgé, c’est un adulte, c’est sûre. Ses cheveux grisonnant le trahissaient. Il doute de quelque chose. De quoi ? C’est vraiment bizarre…. C’est malaisant… J’ai juste envie de m’extirper et de m’enfuir loin. Qui suis-je pour qu’il me regarde ainsi ? Il approcha sa main de mon front.

Wah.

C’est froid, c’est le moins que je puisse dire.

Mes yeux s’ouvrirent très grands d’eux-mêmes, par réflexe, et une grande bouffée d’air regonfla mes pauvres poumons écrasés par le corset –très inconfortable dans cette position.


« Et bien, on dirait que cette demoiselle revient parmi nous. »


J’attrapais mon col et le serrait, toussant tous mon soul, tandis qu’il s’adressait à quelqu’un d’autre. Il n’y a pas l’air d’y avoir tant de monde. Sa prise est faible et il est déconcentré –je fais souvent cet effet. Je le pousse et me glisse en arrière, peinant à trouver l’équilibre sur mes souliers à talonnettes. Je gardais mes mains en barrière, le souffle accélérant. La surprise n’est jamais bon signe. Tu dois reprendre constance ma grande. Allez. Je prenais une pose plus assurée et regardait le vieil homme avec méfiance. Mon regard tourna vers la deuxième personne, une canne en main, le regard dans le vide, flottant. Peut-il me voir. J’abaisse doucement les mains, incapable de détacher mon regard de lui. Evite-il le regard de l’homme qu’il voit en moi, ou est-il juste le plus beau cadeau que le ciel mais offert après Roy ?

Un autre homme suivit, jeune et brun. Toujours choqué, secouant la tête, se questionnant, incapable de comprendre. Mais moi-même, je ne savaie jamais ce que ça inspirerait. Pour moi, ce n'était que crainte, douleur, malheur, malaise et incompréhension. Il avait dit des mots que la jeune fille avait effacé de son esprit par automatisme, pour protéger la vie privé des autres et son intégrité

Les larmes me montaient aux yeux tandis que je balbutiais entre quelque sanglot naissant :


« Je… Je ne suis pas ce que vous croyez… Je… Je m’appelle Sally. Sally Whispers. Je… Je suis comme… Je suis juste une jeune fille, pas un de vos proches ou qui que ce soit… D’accord ? »


J’avais peur. Peur de leur réaction. Du temps d’acceptation. De tous ce qu’ils pourraient faire. Je ne veux plus qu’on me touche, qu’on me manipule comme une poupée, comme un remplacement de notre vrai proche. Je reste sur la défensive, alerte et terrifiée : je ne peux pas me défendre. Roy ne peut pas me défendre. Je suis désespérément seule face à la fatalité. Ma malédiction gâche des vies si on a le malheur de me voir, ne serait-ce qu’une fois… Tous ceux que j’ai croisé, tous à part Roy, ils ont été changé, je les ai retrouvé malheureux… J’ai peur… J’ai peur qu’ils me jettent aussi leur malheur au visage…
Sally Whispers ; Hideki ; Dorian Calcifer ; Nysphri

Sally Whispers
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Message par Darren Lun 31 Juil 2017, 16:30

J’entendis des bruits de pas lourds, près de moi, et avant que je ne puisse m’écarter ou dire quelque chose, la personne me devançait avec une certaine rapidité.

« Ne la brusque pas, elle a dû faire un malaise.  Toi, l'insomniaque, prend la valise s'il te plaît, cette allée n'est pas l'endroit idéal pour un petit somme. »

Je restais planté là, droit, interloqué. Je ne savais pas quoi faire, ni quelle réaction adopter… devais-je jouer les choqués, pour ne pas passer pour un fou ? Au fond, je m’en foutais bien qu’elle ait fait un malaise… de toute façon, faire un malaise au portail de l’Académie Tsuki, alors que l’on est fraîchement nouvelle, c’est le signe évident qu’il est encore temps de faire demi-tour. Pauvre enfant… sûrement une Saphir : la vie était si dure pour eux, quand on y pense ! C’en est ridicule. Et il ne faisait pas assez chaud pour un malaise ! Mais peut-être que cela venait d’autre chose !

Maintenant que j’y réfléchissais, un détail piqua ma curiosité : « insomniaque » ? Je ne suis pas insomniaque ! Je suis loin de l’être… insultons-nous les animaux nocturnes d’être « insomniaques » !? Non, je ne crois pas. Je suis comparable à ces bestioles, d’une certaine façon, même si je n’aimais guère ce rapprochement. Et surtout, ce vieil homme s’était permis de me donner un ordre, ah ! Si il n’était pas un Diamant, je lui aurais volontiers abattu ma canne dans le dos, mais quelque chose me l’en empêchait… le faire ne m’attirerait que des ennuis. Je répliquais sur un ton condescendant, après que cette jeune fille se soit enfin tirée de son sommeil brutal.

« Je ne prendrais pas cette valise, je ne peux pas porter de choses lou–…
Tu n'es pas censé être dans ton dortoir à cette heure ?
Non, je–…
Euh... Excusez moi, Bonjour, il y a un problème ?
Ta gueule, toi ! » Je poussais un soupir profondément agacé, puis je me rapprochais du vieil homme, tenant ma canne d’une main d’un air menaçant. « Tu n’as pas à me donner d’ordres, le vieux. Si je ne veux pas être dans mon dortoir à cette heure, je n’y vais pas. »

Je poussais un énième soupir agacé et frustré, puis je me tournais vers le nouveau venu que j’avais brusquement couper. Comment lui faire part de ma bonne foi ? J’avais sûrement d le choquer, être accueilli si brutalement, cela devait être dur pour les autres… mais aussi, je détestais tant être coupé de cette façon ! C’était comme si on ne s’intéressait pas à ce que je dis, je trouve ça si désagréable ! En cherchant mes mots, je réfléchissais à ce qu’un humain normal voudrait entendre de la part de quelqu’un qui venait de l’insulter brutalement. Puis merde, je ne lui dis rien. Je pris une profonde inspiration, puis, après lui avoir jeté un regard noir et lourd, je me tournais de nouveau vers la jeune fille que le vieux soutenait : elle voulait nous dire quelque chose.

« Je… Je ne suis pas ce que vous croyez… Je… Je m’appelle Sally. Sally Whispers. Je… Je suis comme… Je suis juste une jeune fille, pas un de vos proches ou qui que ce soit… D’accord ? »

Je riais doucement, achevé et épuisé par cette rencontre insensée. Comment devais-je réagir à cela, je vous le demande ! J’essayais de la regarder adroitement, en tentant de bien faire face à son visage, mais c’était peine perdue. Je sentais mes yeux viser complètement à côté. Bah, tant pis… si seulement j’avais des lunettes de soleil. J’en commanderais… un jour. Mais si vous pouviez comprendre à quel point j’ai la flemme !

« Je crois que tu délires, Sally. » J’essayais de jauger le vieux du mieux que je pouvais. « Elle est complètement folle, vous croyez que c’est à cause du malaise ? »
Darren
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Message par Invité Mar 01 Aoû 2017, 13:37

Il est des instants dans le continuum espace/temps qu'on appelle des points fixes. Un moment précis, extrêmement restreint, et pourtant plein de conséquences. Bien que Cal n'y crut pas, il fallait reconnaître que cette seconde lui parut être un de ces moments.
Sans qu'il n'y vit rien, la fille prit la fuite, l'aveugle prit la mouche et le nouveau venu prit une claque.
Et son mal de crâne n'aidait pas. Il devait faire attention à garder un niveau de stress et d'agitation normal et l'exaspération continuait de faire monter la température. S'il ne se ressaisissait pas, il allait finir la matinée sur un brancard.
Habitué à donner des ordres et à être écouté par ses plébéiens, Dorian n'avait pas fait attention à son ton et avait froissé l'ego du mal-voyant. Bien qu'il considérât l'animosité de ce dernier avec un dédain qu'il ne chercha même pas à dissimuler, il y avait plus important. La demoiselle semblait complètement démunie, abandonnée à son désespoir, et même s'il tâchait de rester froid, il fallait reconnaître qu'il était plein de compassion pour la fillette.

Il jeta un regard au nouveau venu qu'il reconnut immédiatement ; c'était la pile électrique qu'il avait eu dans son premier cours, Nysphri si sa mémoire était bonne. Pour autant qu'il le sache ce dernier était de bonne volonté. Et l'aveugle, avait-il seulement conscience du drame qui se jouait tandis qu'il maugréait et laissait voir le pire de lui-même ?
Sally, c'était ainsi qu'elle s'appelait, était la proie des larmes et des sanglots. Et les propos qu'elle tint semblaient n'avoir aucun sens. Pourtant il était sûr que quelque chose clochait. Nysphri la regardait bizarrement. Et s'il ne voyait pas la même chose que lui ?

Evidemment, l'aveugle avait une explication très claire à tout ça. Elle était folle, voilà tout. Sauf que ça n'expliquait pas le trouble du jeune émeraude, ni la vision fugace qu'il avait eu en la voyant allongée un peu plus tôt.
Alors, ne portant aucun intérêt aux propos du jeune homme à la canne, Dorian se redressa et tendit une main amicale à la jeune fille et lui parla d'une voix douce :

" Eh bien, Sally, je suis le professeur Calcifer, j'enseigne l'éducation civique ici, tu n'as rien à craindre de moi. Aller, prends ma main et relève toi. "

Il avait un petit sourire qui se voulait rassurant et sans arrière pensée. Pourtant, il n'oubliait pas qu'il faudrait avoir une conversation avec la forte tête qui était toujours debout derrière mais la priorité était de ramener le calme dans cette allée aux lueurs orangées portées par un soleil matinal.
Soupirant, le professeur fit face à Nysphri.

" Nysphri, tu veux bien prendre sa valise s'il te plaît ? "

Et tandis qu'ils se rapprochaient, il lui glissa dans un murmure :

" Qui vois-tu ? "

Puis il fit face à celui qui avait failli le faire sortir de ses gonds. Il avait un petit air sardonique, assez désagréable. Dorian lui saisit l'épaule et pressa doucement pour attirer son attention.

" Ecoute, j'ai peut-être été un peu trop autoritaire, c'est un tort que j'aie parfois. Sache que je n'ai pas l'intention de te commander de quelque manière que ce soit, mais ne va pas croire que ça te donne le droit d'être une enflure. Sally n'a rien demandé et elle ne va clairement pas bien, la moindre des choses serait, même si tu ne peux pas prendre sa valise, au moins de ne pas la stresser davantage. "

Le calme allait-il enfin revenir ? En tout cas, il ne laisserait pas la nouvelle élève de l'académie subir la hargne des plus mal lunés.
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Message par Nysphri Mar 01 Aoû 2017, 15:12

Nysphri repris un air normal histoire de ne pas paraître trop étrange et il regarda les deux autres personnes à côté de lui, il reconnu immédiatement Mr.Calcifer, il était surpris mais content de le voir là, mais son humeur bascula vite à la colère quand il regarda l'aveugle qui lui dit d'un ton sec :

– Ta gueule, toi !

Nysphri le fixait avec un regard noir, ce que le jeune mal élevé ne pouvait évidemment pas voir, il avais franchement envie de lui en foutre une mais il n'est pas du genre violent et surtout il s'inquiétait pour la jeune fille, et puis il ne voulait pas faire mauvaise impression devant un professeur alors il pris sur lui.
La fille prit ensuite la parole avec une petite voix :

« Je… Je ne suis pas ce que vous croyez… Je… Je m’appelle Sally. Sally Whispers. Je… Je suis comme… Je suis juste une jeune fille, pas un de vos proches ou qui que ce soit… D’accord ? »

Elle s'appelait donc Sally, sympa comme nom mais ce qui attirait surtout l'attention de Nysphri c'est qu'elle avait l'aire terrifié, à tel point qu'il en était mal à l'aise et lui qui est tout le temps d'humeur amicale voulait vite trouver quelque chose à dire pour la rassurer.  Puis l'autre petit con repris la parole :

« Je crois que tu délires, Sally. »

Ayant encore au travers de la gorge ce qui venait de se passer juste avant, Nysphri pris la décision de couper encore une fois la parole à ce garçon arrogant, même si il savait que c'était une mauvaise idée il ne voulait pas se laisser faire ! Il alla donc vers Sally et pris la parole pendant que l'autre continuais sa phrase

« -Elle est complètement folle, vous croyez que...
N'aie pas peur comme ça voyons, moi et le professeur on est gentil, désolé d'avoir été surpris j'imagine que tu dois souffrir de ta capacité, j'ai compris t'es juste une nouvelle élève c'est ça, je te traiterai comme tel ne t'en fais pas !

Il disait ça avec un sourire chaleureux et en étant un peu fier d'avoir coupé la parole à l'élève à côté de lui, puis encore une fois sans s'en rendre compte Nysphri tapota sa main sur l'épaule de la jeune fille, il fait tout le temps ça avec les gens et essaye pourtant d'arrêter, il enleva vite sa main avec un air gêné mais tout en gardant un sourire pour montrer qu'il ne lui voulait que du bien.
Ensuite Mr.Calcifer pris la parole :

" Nysphri, tu veux bien prendre sa valise s'il te plaît ? "

Nysphri s'exécuta puis le quarantenaire lui murmura :

" Qui vois-tu ? "

Puis avant qu'il ne puis répondre le professeur continua en s'adressant au garçon non voyant :

" Ecoute, j'ai peut-être été un peu trop autoritaire, c'est un tort que j'aie parfois. Sache que je n'ai pas l'intention de te commander de quelque manière que ce soit, mais ne va pas croire que ça te donne le droit d'être une enflure. Sally n'a rien demandé et elle ne va clairement pas bien, la moindre des choses serait, même si tu ne peux pas prendre sa valise, au moins de ne pas la stresser davantage. "

Nysphri acquiesçait ses dires même si il aurait aimé un peu plus de violence pour sa satisfaction personnelle mais bon, Mr.Calcifer lui avait posé une question, Nysphri n'avait pas vraiment envie de répondre, il le ferait si il insistait mais là il se contenta de prendre un léger sourire et de répondre :

Et vous monsieur ?
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Message par Sally Whispers Mar 01 Aoû 2017, 19:50

Premiers pas chez moi
Je venais de finir fébrilement ma tirade, encore tremblante. Vont-ils m’écouter ? C’est alors que le jeune débonnaire commence à rire doucement, le regard toujours perché dans des horizons indéchiffrables –certainement dans son propre esprit. Je serrais discrètement les dents et laissais retomber mon regard comme un gâteau trop cuit sur le bitume.

« Je crois que tu délires, Sally. »


C’est une pique que je recevais en plein cœur. Moi, folle ? Non ! Je sais ce que je dis ! Je sais que je suis réelle ! Je… Suis-je vraiment réelle ? Enfin… Maintenant, il n’y a plus personne pour le dire. Je sens la blessure encore ouverte de sa disparition s’agrandir doucement. Je sens mes larmes escalader mon corps jusque dans mes yeux, prêtes à se donner la mort. Pourquoi elles pourraient le faire et pas moi ? Je suis tout aussi inexistante qu’elles, non ? On est toutes juste le reflet d’une chose alors…

« Elle est complètement folle, »

Il s’adressait au vieil homme, regardant dans sa direction. Voilà. Je le savais. Il me voit, et la personne qu’il voit, il ne peut plus la regarder en face. Il dit que je suis folle parce qu’une enfant comme moi ne pourra jamais être « juste » une jeune fille. Je sentais l’amertume se rejoindre en une grosse sphère douloureuse grattant les parois de ma gorge serrée. Les jambes du troisième, au bord de mon tableau du bitume, commencèrent à se mouvoir, semblant avoir un point plus proche de moi comme destination.

« Vous croyez que

_ N'aie pas peur comme ça voyons, moi et le professeur on est gentil, désolé d'avoir été surpris j'imagine que tu dois souffrir de ta capacité, j'ai compris t'es juste une nouvelle élève c'est ça, je te traiterai comme tel ne t'en fais pas ! »


Il avait coupé ce garçon qui semblait me haïr, ou plutôt s’en vouloir d’une chose qu’il aurait fait à la vision qu’il a de moi… Ce n’est toujours pas clair, tout ça… Je regardais mon interlocuteur avec un regard beaucoup plus froid et distant que ce que j’aimerais. Je déteste ce mécanisme… Il tenta d’approcher sa main de moi, un sourire au visage. Il ressemblait à ces gens que je n’ai jamais eues avec moi, à ces parents qui connaissaient le visage de leurs enfants… Je repoussais sa main d’un geste vif. Je dois rester distante, parce qu’ici, personne ne peut ni ne doit me connaître… Je sais à quoi ça ressemble… Ils vont forcément finir par faire une association, par me confondre avec leur proche, par être trop « perturbés » par mon don. Je ne peux pas me planter une nouvelle épine en prenant une main ou laissant ces innocents, ces inconscients m’approcher.

Le professeur suivit, sans avoir l’air d’être dérangé par mon comportement. Quand il fut debout et à portée de nos bras, il me tendit la main, s’adressant à moi d’une autre voix mielleuse qui tournera trop tôt en quelque chose de bien plus amer :


« Eh bien, Sally, je suis le professeur Calcifer, j'enseigne l'éducation civique ici, tu n'as rien à craindre de moi. Aller, prends ma main et relève-toi. »


Je regardais sa main un long moment avant de me servir de son bras. Dès le moment où mes jambes recouvrirent un appui total, je me reculais de trois bon pas, les surveillant toujours avec méfiance. Les gens qui essaient d’ordonner, même gentiment, finissent par se servir de mon don, toujours. « Dis-moi que tu m’aimes. », « Joues à Papa », « Marions-nous », « Allez, prends maman dans tes bras ». Tous ces souvenirs amer me donnait envie de pleurer, mais je ne pouvais pas. Ils souriaient, eux. Est-ce que je les amuse ? Veulent-ils m’indiquer qu’ils sont plus heureux que moi, sans ce maudit « don » ? Je n’en sais rien, mais ça me dérange. J’ai l’impression qu’un contrat tacite a été signé pour moi par la société. J’ai l’impression de ne pas avoir le droit de pleurer s’ils sourient…

Le professeur, semblant penser à autre chose, soupira d’agacement. Etais-ce à propos du jeune « insomniaque » ? Peut-importe, au fond. Il se tourna adroitement vers l’autre Mister-Smile et lui demanda d’un ton assez neutre :


« Nysphri, tu veux bien prendre sa valise s'il te plaît ? »


Prendre ma valise ? Je jetais un regard fugace à l’énorme bloc de deux mètres de haut, étalé sur le sa face avant. Comment aurait-il pu s’y prendre pour la remettre sur ses roues ? Cette chose est bien trop lourde ! Et c’est ma valise, que veut-il en faire ? Sans se soucier de mon affolement mal dissimulé, l’adolescent s’empressa d’aller chercher un moyen de redresser ce monstre. Le vieil homme lui murmura quelque chose à mi-voix, de sorte à que je ne l’entende pas. Veulent-ils me voler ? Au quel cas, qu’est-ce qui pourrait les intéresser ? Mes bijoux ? Stacie ? Mes ciseaux de collection ? Non… Alors que le professeur d’adressait au plus agressif de ce groupe, avant même que ma valise ne soit complètement remise sur-roue, je soulevais légèrement ma jupe et me mise à courir vers cette dernière.

Sans prêter la moindre attention à quoi que ce soit sinon le cahier magique qui était caché ici, je repoussais le jeune homme et pris en charge le lourd poids de la valise qui écrasait ma poitrine. Je la repoussais de toutes mes forces sur ses joues, la serrant de toutes mes forces de mes doigts crispés, le regard assassin. Je revoyais le corps de Roydon s’effondrer sous mes yeux, j’entendais à nouveau les mots de ma tante et je n’avais plus rien en tête sinon ce cahier pourpre aux pages éternellement blanches.


« Ne touchez pas à cette valise. »


J’avais pris soin d’articuler chaque syllabe pour être comprise, froidement. Il était hors de question de m’en séparer, hors de question qu’ils me le volent. Mais comment ont-ils pu savoir ? Est-ce quelqu’un qui lui en voulait ? Est-ce à propos de mon nom ? Est-ce une autre personne qui a cru qu’il sortait se promener et danser ainsi avec son épousée ? Je ne peux pas croire que tout ça m’est suivi. De nouveaux vertiges montaient à mon cerveaux, mais je fis face avec cette seule petite chose, cette seule petite idée qui me maintenait en vie par les lourdes chaînes du devoir jusque-là : je dois veiller sur ce petit carnet, et ne laisser personne sinon moi y écrire. Je ne vis que pour ça. Je ne peux pas les laisser y toucher… Je ne peux pas me laisser avoir…

« Vous ne sauriez lui faire d’avantage de mal… »


La gorge serrée et le menton tremblant, je laissais les larmes voler mon désir et périr sur ma valise, qui devait déjà avoir de quoi constituer un cimetière. Je n’arrivais pas à concevoir ce qu’on lui avait fait, je ne pouvais pas concevoir de vivre avec un de ceux qui a fait cela.
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Message par Darren Mar 01 Aoû 2017, 20:21

« - Elle est complètement folle, vous croyez que...
- N'aie pas peur comme ça voyons, moi et le professeur on est gentil, désolé d'avoir été surpris j'imagine que tu dois souffrir de ta capacité, j'ai compris t'es juste une nouvelle élève c'est ça, je te traiterai comme tel ne t'en fais pas ! »

Oh putain, mais je vais me le faire ! Il venait de me couper la parole à nouveau ! Ce petit merdeux ! Je vais lui broyer les entrailles. Quel con, de quel droit se permettait-il de me couper la parole !? Je ne lui avais pas dit de fermer sa gueule, par hasard ? Il fallait que je me contrôle, et que je respire… je voulais le frapper violemment avec ma canne, peut importe l’endroit… le visage comme l’entrejambe, c’était parfait. Mais non, il ne fallait pas… pas maintenant. Tout à l’heure, quand le professeur aurait fini avec cette pauvre gosse traumatisée.

« Eh bien, Sally, je suis le professeur Calcifer, j'enseigne l'éducation civique ici, tu n'as rien à craindre de moi. Aller, prends ma main et relève toi. »

Je maudissais si fort mon pouvoir : pourquoi avait-il fallu que je fasse cette rencontre au moment où je venais tout juste de perdre ma vision nocturne !? C’était injuste ! J’en avais tant besoin, là, maintenant ! Je ne comprenais rien à ce qu’il se passait, il y avait trop de monde pour que je suive correctement ! Surtout que mon esprit restait encore embrumé par les bribes de la longue nuit fraîche… putain, je demandais juste à retourner dans mon dortoir, et à dormir. Je ne voulais pas rencontrer cette bande de… cinglés !

Bon, très bien, enchanté Monsieur Calcifer, professeur d’éducation civique. Ah, mais qu’est-ce que c’est !? L’un de ces hommes idiots qui offrent des cours inutiles auxquels personne ne participe !? Les cours de pouvoir étaient les cours essentiels à l’Académie ! Qu’est-ce qu’on en avait à foutre, de l’instruction civique ! Je sentais une profonde haine bouillir en moi, envers toutes les personnes ici… j’avais envie de les frapper, tour à tour, sans jugement et attention. Même cette pauvre folle qui avait fait un malaise méritait d’être frappée !

« Ecoute, j'ai peut-être été un peu trop autoritaire, c'est un tort que j'aie parfois. Sache que je n'ai pas l'intention de te commander de quelque manière que ce soit, mais ne va pas croire que ça te donne le droit d'être une enflure. Sally n'a rien demandé et elle ne va clairement pas bien, la moindre des choses serait, même si tu ne peux pas prendre sa valise, au moins de ne pas la stresser davantage. »

Ah, il s’adressait à moi, ce pauvre con ? Pour le coup, il avait bien raison. L’autorité, ça ne lui allait pas. Je détestais l’autorité. Ça me rappelait mon père. Ah ! Avant, il représentait une figure d’autorité effrayante, mais maintenant, c’était tout le contraire… rencontrer l’autorité me poussait encore plus à me rebeller… Droit d’être une enflure ? Ah ! Mon pauvre gars, je suis tout le temps une enflure avec tous ceux qui me font chier. En particulier avec cette espèce de victime, et ce con qui se permet de me couper ! J’en ai rien à faire d’elle…

Et voilà qu’elle se levait, et qu’elle gémissait, en demandant qu’on ne touche pas à sa valise ! On aura tout vu ! Mais elle ne m’intéressait pas pour le moment. J’essayais de me rappeler la position exacte de ce connard qui s’était permis de me couper. J’avançais doucement vers lui, et lorsque ma canne bloqua contre son pied, je souris. Je me mettais face à lui, très proche, et je disais d’une voix intensément menaçante, mais basse, pour que les autres ne m’entendent pas entièrement.

« Tu me coupes encore une fois et je te rends stérile, pauvre con. »
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Message par Invité Mer 02 Aoû 2017, 10:55

Cette affaire était en train de tourner au vinaigre.
Lui qui était si doué pour contrôler et prévoir les réactions en chaînes, le voilà qui perdait pieds et se retrouvait le dindon de la farce. D'abord, il sentait bien que l'animosité des deux garçons allait en s'intensifiant, mais en plus la gamine était totalement instable. Et lorsqu'elle courut à sa valise en s'exclamant que personne n'allait y toucher, Dorian se dit qu'après tout, il pouvait bien les laisser se débrouiller et tant pis si ça finissait en bagarre entre les deux garçons. Tant pis aussi si la petite Sally se retrouvait seule et désorientée.
En plus, Nysphri, bien que de bonne volonté, n'avait pas répondu à sa question. Donc en plus de n'avoir aucun contrôle, il était toujours dans l'incertitude. Evidemment l'aveugle, bien qu'il n'ait rien dit face au professeur, était toujours de mauvais poil et semblait se considérer parfaitement dans son droit, ce qui avait le don d'agacer très fortement Dorian.

Il fit donc un gros effort pour garder son calme. Son sang battait dans ses tempes. Ses yeux lui faisaient un mal de chien. Il se sentait lourd et fatigué. S'il avait su qu'il allait être à ce point mis à l'épreuve en arrivant à Tsuki, il aurait pris un petit déjeuner plus consistant et aurait sûrement aussi dormi plus longtemps. Oui, il ne se serait déplacé que le lendemain, après vingt quatre longues heures de repos. Ah comme il rêvait d'un bon jus de fruit frais et d'une petite musique de chambre pour bercer son cerveau.
Il ferma alors les yeux et se massa lentement les tempes. Ses globes oculaires le brûlaient et une douleur aiguë pulsait inlassablement entre le sommet de son crâne et son estomac.
Mais il ne devait pas laisser voir son mal. Il devait tenir bon. Il rouvrit alors les yeux en soufflant pour se détendre. Les changements intempestifs de température étaient en train de lui donner des vertiges. Heureusement qu'il n'avait touché personne, pendant une seconde il avait atteint un seuil critique et le moindre contact aurait pu brûler au troisième degré  les gamins présents.

A nouveau maître de lui, faible et fatigué, mais maître néanmoins, Cal décida de laisser les deux gars jouer à celui qui pisse le plus loin. L'aveugle s'était désintéressé de Sally, c'était très bien comme ça. Il jeta un regard appuyé à Nysphri et sans répondre à sa question, il fit quelques pas vers la demoiselle.
Il avait peut-être posé une question un peu trop intime. Lui-même ne savait trop quoi répondre mais il relativisait : il savait qu'il allait obtenir les réponses qu'il attendait. Il allait simplement falloir faire preuve de patience et de tact, deux choses qu'il maîtrisait à merveille.

Il put alors revenir à son analyse des réactions de la jeune fille. C'est sûr que pour un observateur extérieur, elle devait paraître complètement folle. Pourtant, Dorian savait d'expérience que les réactions que nous avons dépendent de l'expérience que nous avons du monde, de la vie, des interactions. Bref, cette gamine avait certainement vécu des choses difficiles, qu'aucune fillette ne devrait avoir à vivre. Elle avait dû en voir des gens qui lui voulaient du bien, et peut-être avait-elle été déçue un peu trop souvent.
Désarmé, Dorian choisit de laisser tomber tous les faux semblants. Il se contenterait d'être juste, mais il ne serait pas un gentil con.

" Sally, c'est ta valise, si tu veux que personne d'autre n'y touche alors personne n'y touchera. Viens plutôt avec moi, nous allons trouver ta chambre et tu pourras t'installer et découvrir un peu ton nouvel habitat. Et puis tu dois avoir faim, ou sommeil, c'est parfaitement compréhensible. "

Il n'avait plus essayé de lui tendre la main. De toute évidence elle se sentait en danger et il ne souhaitait pas jouer au chat et à la souris. Plus vite elle aurait décidé de le suivre, plus vite il pourrait aller manger un morceau et se reposer un peu dans un des nombreux salons du manoir.
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Message par Nysphri Mer 02 Aoû 2017, 12:26

« Tu me coupes encore une fois et je te rends stérile, pauvre con. »

Nysphri pris ça comme une provocation, en fait c'en était une et il n'avait décidément pas envie d'en rester là, il y avait deux solutions, soit il faisait le gamin à continuer de rentrer dans son jeux, soit il jetait l'éponge car ça n'en valait pas la peine. Il réfléchit un moment puis pris la deuxième solution, après tout Nysphri n'aime pas les conflits.
Mais voilà qu'un autre problème arrive, la jeune fille arriva à toute vitesse vers lui et le repoussa puis dit :

« Ne touchez pas à cette valise. »

Après ça Nysphri se sentit presque vexé, pas par ce qu'il s'était fait repoussé étant donné qu'il l'avait à peine remarqué mais plutôt à cause de la manière froide dont Sally a dit de ne pas toucher à la valise, comme si il était malveillant et dangereux alors qu'il veut justement donner l'impression du contraire.

« Vous ne sauriez lui faire d’avantage de mal… »

Cette fois il ne comprenais pas et n'avait pas envie de comprendre d'ailleurs, elle avait sûrement ces raisons de dire ça, il passa donc au-dessus de cette phrase. Pendant ce temps le professeur avait l'air fatigué de la situation, voir même agacé, d'ailleurs il ne répondit pas non plus à la question que Nysphri lui avait posé, puis après un moment alors qu'il avait l'air plus calme il dit :  

"Sally, c'est ta valise, si tu veux que personne d'autre n'y touche alors personne n'y touchera. Viens plutôt avec moi, nous allons trouver ta chambre et tu pourras t'installer et découvrir un peu ton nouvel habitat. Et puis tu dois avoir faim, ou sommeil, c'est parfaitement compréhensible."

Nysphri le regarda pendant qu'il parlait et demanda :

Je peux venir avec vous professeur ? Je ferai en sorte de me tenir à carreaux !
Ensuite il se retourna vers la jeune fille, en faisant exprès de la regarder dans les yeux :
Je sais pas ce que t'as vécu, sûrement des trucs pire que moi, et t'as tes raisons d'agir comme ça, mais t'imagines pas des choses sur moi, je suis pas gentil avec toi pour ce que tu reflètes, je suis comme ça avec tout le monde. Je suis arrivé il y a peu comme toi et j'ai juste été intrigué par une nouvelle tête c'est tout, et là je parle à Sally Whispers et à personne d'autre, bon c'est vrai que c'est bizarre de pas connaître ton visage mais la personne que tu reflètes ne sera jamais comme t'es, déjà elle s'habillerai pas comme ça ahah, après si t'y tiens tant je peux toujours te parler sans te regarder en face mais ça changerai pas grand chose pour moi. Sinon t'es vraiment sûr que tu ne veux pas d'aide pour ta valise? T'as l'aire de galérer un peu et t'inquiète pas j'ai aucune intention malveillante tu sais je dis ça pour toi.  

Nysphri venait de se rendre compte qu'il avait vraiment beaucoup parlé mais bon s'était trop tard pour penser à ça, il disait ça avec un sourire mais avec un ton direct et franc pour montrer qu'il était sincère, ce qu'il avait dit sonnait vachement bien dans sa tête mais peut-être qu'en réalité c'était plus ridicule qu'autre chose mais bon il ne lui restait plus qu'à attendre la suite.
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Message par Sally Whispers Mer 02 Aoû 2017, 16:29

Premiers pas chez moi
Agrippée à ma valise, je tremblais de peur. Pourquoi a-il fallu qu’on me le vol ? Pourquoi a-il fallu que je me retrouve seule ici ? Et pourquoi a-il fallu que j’attire autant d’attention ? J’aurais tellement préféré m’enfermer seule et à double tour pour toujours dans ma chambre… Mais, sans Roy, Tatie ne « pouvais » plus me garder… Pourquoi ? Suis-je une si mauvaise fille ? Est-ce si mal que ça de lui réclamer un peu d’affection ? Je ne voulais pas être ici, alors pourquoi tournent-ils ainsi autour de moi ? L’homme à canne s’approcha de nous en tâtonnant le sol. Je suis bête, j’aurais dû y penser plus tôt… Il est aveugle… Bon, au moins, il sera plus simple de le fuir, lui. Et puis il ne me voit pas comme je-ne-sais-qui… Mais là, il devint un peu plus menaçant, tout près de moi, sa canne pressant le pied du voleur de valise.

« Si tu me coupes encore une fois je te rends stérile »


Il me suffirait de fermer un instant les yeux pour oublier ses mots, un clignement tout bête, mais je ne pensais pas vouloir oublier ça. Je devais prendre garde à ce ton si menaçant, si réel. La dernière fois que j’ai entendu une telle menace, je ne lui ai pas accordé assez de crédit, et elle m’a envoyée ici… Je serrais le col de cette robe qu’il m’avait offert pour mon anniversaire en reconstituant son visage dans mon esprit. Si seulement tu savais ! Si j’avais le courage de te le dire… Tu me manques, c’est affreux… J’ai envie de tuer mes larmes, encore et encore, mais je dois être forte. Tandis que je m’adressais en pensé au seul être avec qui j’avais pu tisser une toile de souvenir merveilleux et des liens incassables, le professeur vint à moi, doucement, sans trop s’approcher, sans rien tenter de trop physique. Je l’évaluais silencieusement. Que désire-t-il ? Il n’a pas l’air méchant mais… C’est comme si… Je ne sais pas… Ses yeux me font voir quelque chose qui me fait mal… J’ai l’impression que je connais ce regard épuisé qui se veut bienveillant… Où l’ai-je vu déjà ? Mes souvenirs sont bien trop flou pour que je m’en souvienne… ça n’a certainement pas été une expérience plaisante !

« Sally, c'est ta valise, si tu veux que personne d'autre n'y touche alors personne n'y touchera. Viens plutôt avec moi, nous allons trouver ta chambre et tu pourras t'installer et découvrir un peu ton nouvel habitat. Et puis tu dois avoir faim, ou sommeil, c'est parfaitement compréhensible. »


Pourquoi le suivrais-je ? Il connaît mieux l’académie, certes, mais il reste beaucoup trop mystérieux pour que je lui accorde ma confiance. Je ne suis que la petite nouvelle, je ne comprends pas toute cette attention… Que faire pour leur faire comprendre ? Son regard m’inspire tellement de chose que je ne peux identifier, je ne sais pas quoi faire… Je n’eus pas le temps de réfléchir à une réponse qu’on se remit à décider à ma place :

« Je peux venir avec vous professeur ? Je ferai en sorte de me tenir à carreaux ! »


Ce jeune homme c’était adressé à son aîné sans prendre acte de mes propres désirs. Pourquoi parle-t-il comme si j’avais déjà accepté ? Pense-t-il être capable de se mettre à ma place, de parler à ma place ? Certes, je ne prendrais sans doute pas ma défense si ça ne concerne que moi, mais tout de même… Il manque certainement de politesse… De plus, il risque d’attirer le dérangé mental qui a pour seul but de battre à mort ses camarades avec sa stupide canne ! Encore une fois, il intervint avant que je ne prenne le temps de piper mot, vissant son regard dans mes yeux :

« Je sais pas ce que t'as vécu, sûrement des trucs pire que moi, »


Il ne sait pas ce qu’il dit… Comment peut-il essayer ne serais-ce que d’imaginer ce que ça fait de n’être personne ? Il ne sait pas ! Il ne saura jamais !

« Et t'as tes raisons d'agir comme ça, mais t'imagines pas des choses sur moi, je suis pas gentil avec toi pour ce que tu reflètes, je suis comme ça avec tout le monde. »


J’ai cette sensation de déjà-vu dans la gorge, et toute cette douleur rongeant mes côtes et mon estomac, incapable de manger un cœur déjà tombé en cendre. Je n’arrive pas à parler, la gorge trop serré. Comment peut-il prétendre que ça n’influe pas ?

« Je suis arrivé il y a peu comme toi, »


Comme moi ? Non. Je ne pense pas que tu aies été abandonné par la dernière personne que tu pensais avoir de ton côté. Je ne pense pas que tu aies vu tous tes espoirs de vie calme et heureuse s’en-aller au volant d’une voiture en excès de vitesse. N’essaie pas de me ressembler, je t’en prie… Tous ceux qui le font, qui se mettent à ma place, ils se font manger par leur conscience et ils s’en vont, me criant que je suis du poison. Si tu étais arrivé comme moi, tu ne serais certainement pas souriant comme ça, et si familier, je me trompe ?


« Et j'ai juste été intrigué par une nouvelle tête c'est tout, »

Menteur.

« Et là je parle à Sally Whispers et à personne d'autre, »


Menteur !

« Bon c'est vrai que c'est bizarre de pas connaître ton visage mais la personne que tu reflètes ne sera jamais comme t'es, »


Je le sais trop bien, ça. Dans quelques heures, ou même quelques jours, avec l’uniforme pour m’empêcher de me différencier, tu penseras que je lui ressemble trop et tu m’éviteras comme la peste. Je le sais, ça. C’est pas juste bizarre, c’est « trop dur » pour vous. Vous dîtes tous ça comme si j’y pouvais quelque chose. Je ne serais pas assez stupide pour y croire !


« Déjà elle s'habillerait pas comme ça ahah, »


Bientôt je serais tout le monde…

« Après si t'y tiens tant je peux toujours te parler sans te regarder en face mais ça changerai pas grand-chose pour moi. »


Ça ne changera pas grand-chose tout court. Tu continueras de la voir, d’être perdu. Tu finiras par lever les yeux sur moi et ça te hantera. Et tu partiras. Tatie est partie alors que c’est ma famille, alors qu’elle m’aimait d’amour. Ça a tué maman. Tu partiras, je le sais mieux que toi, ne te surestime pas.

« Sinon t'es vraiment sûr que tu ne veux pas d'aide pour ta valise? T'as l'aire de galérer un peu et t'inquiète pas j'ai aucune intention malveillante tu sais je dis ça pour toi. »

Galérer ? Est-ce que ça t’importe réellement ? Je ne suis qu’une petite fille faible, c’est ça ? Tout le monde pense pouvoir me protéger, mais ils ne font que me blesser d’avantage… Mes doigts crispés sur mon col tout froissé, j’entrouvre la bouche, certaine que je vais réussir à refuser mais je me fige. A quand remonte la dernière fois où je me suis sincèrement impliquée dans une conversation ? Je ne sais même pas quoi leur dire ! Ais-je faim ? Peut-être… Mais je ne pourrais rien avaler. J’ai arrêté de savoir ce que mon corps désirait… J’ai arrêté de l’écouter… A quoi bon ? Pour qui en prendre soin ? Réalisant que je ne pouvais pas me défendre, je me résolvais à murmurer ma résignation :


« A quoi bon rester ici… ? »


Je fermais la bouche un petit moment, laissant planer un lourd silence avant de poursuivre :

« Mais… Je préfère profiter du fait qu’il fasse jour pour… »


Pour ? Manger ? Te balader ? Ne sois pas sotte, je t’en prie ! Ne tombe pas dans le piège ! Ne crois pas au bonheur !


« Pour visiter un peu les lieu… »

Pourquoi j’ai dit ça ? De toute façon, je ne risque pas de sortir… Je ne sais pas… Si ! Les dortoirs vont être bondés, je ne veux pas qu’on me voit. C’est vrai. Pourquoi je ne l’avais pas compris plus tôt ?

« Pour trouver un endroit un peu plus calme… Peut-être… Et pourquoi pas boire un peu… »

Je disais ça en laissant mon regard planté de côté, sur une petite brindille qui avait affrontée le vent, le soleil et la terre chaude pour vivre ici, piétinée et ignorée, une petite brindille avec son joli bourgeon prêt à fleurir, enracinée à ce sol, prisonnière, comme moi, forcée de subir sa vie, comme moi. Comme ça doit paraître mélancolique ! Cette pensée m’arrache l’ébauche d’un sourire triste.
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Message par Tintallë Thalos Mer 02 Aoû 2017, 16:50


Il est très tôt, le soleil n'est même pas encore levé quand nous arrivons en Angleterre. Ma mère m'aide à descendre mes, nombreuses, valises du bateau qui vient de nous déposer. Elle a pris soin de louer une voiture pour que je puisse arriver à l'école sereine, sans personne d'autre qu'elle et moi.
Le trajet est long et atrocement silencieux, tellement que j'en ferme les yeux. Je suis à bout de force, la nuit a été longue, trop longue. Je ne me rappelle pas avoir dormi sur notre navire, ni avant que nous partions. J'ai vu, re-vu et contrôlée ma valise, enfin mes valises, des dizaines de fois. J'ai pourtant toujours la sensation d'avoir oublié un détail. Encore une fois, je refais la liste de mes indispensables quand mes paupières se ferment pour m'emporter dans le pays des rêves. . . Enfin, celui des cauchemars.
Les premiers rayons du soleil frappe mon visage pour me tirer, violemment, du monde des songes.
J'entends les doux bruits d'une ville qui s'éveille, compléter des ronronnements de la voiture qui a ralenti. Je vois déjà le grand château de l'académie se dessiner dans ce chaleureux paysage, grandissant de plus en plus à mesure que nous avançons.
Une fois à sa taille maximal, il malléabilisa. En réalité c'est la voiture qui s'arrête.
Pendant que ma mère vide le coffre, j'observe ma nouvelle maison, je la décortique de haut en bas. Quand mon regard se dirigea vers la porte, une drôle de scène l'interrompt. Il y a déjà quatre personnes à l'entrée. Si tôt !
Je vois une valise, ça doit être une nouvelle aussi ! Pourtant, la situation n'est pas du tout ce que j'ai l'habitude de voir, je ne ressens pas de joie ou d'amour. . . La vie ici est-elle triste ?
La demoiselle aux cheveux courts à l'air hésitante, voir même paniquée. Mais. . . elle propose qu'on la fasse visiter, c'est une bonne idée !
Ma mère tire les valises pendant que je m'arme de mon badge pour actionner la serrure. Un petit cliquetis m'indique que c'est ouvert. Avec appréhension, j'attrape la poignée, la presse et pousse le portail d'un grand mouvement vif, peut-être un peu trop même. Au moment où la masse de ferraille fini sa course, j'entends la seule fille du groupe finir de parler :
« Pour trouver un endroit un peu plus calme… Peut-être… Et pourquoi pas boire un peu… »
Cette pauvre petite est décidément mal à l'aise.
« Hey les gars ! Vous pouvez pas laisser cette demoiselle tranquille !? »
Mon ton se voulait un peu autoritaire, mais surtout provocateur, j’espère les distraire d'elle pour qu'elle puisse continuer sa route. J'ai l'impression que je suis plus habituée à la présence masculine que la garçonne. J'ai une petite idée !
« Lequel d'entre vous veut bien aider la dame que je suis à porter ses grosses valises jusqu'à l'internat ? Je crains de ne pas avoir votre force ! »

Cette fois c'est clairement de la provocation, mais, avec une pointe de défi.
Mais en même temps je mens pas, il y en a vraiment beaucoup trop pour la femme que je suis, et j'aimerais autant éviter les allez-retour.


Dernière édition par Tintallë Thalos le Mer 02 Aoû 2017, 20:32, édité 1 fois
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Message par Darren Mer 02 Aoû 2017, 18:05

« Sally, c'est ta valise, si tu veux que personne d'autre n'y touche alors personne n'y touchera. Viens plutôt avec moi, nous allons trouver ta chambre et tu pourras t'installer et découvrir un peu ton nouvel habitat. Et puis tu dois avoir faim, ou sommeil, c'est parfaitement compréhensible. »

Toi, professeur de mes deux…

« Je peux venir avec vous professeur ? Je ferai en sorte de me tenir à carreaux ! Je sais pas ce que t'as vécu, sûrement des trucs pire que moi, et t'as tes raisons d'agir comme ça, mais t'imagines pas des choses sur moi, je suis pas gentil avec toi pour ce que tu reflètes, je suis comme ça avec tout le monde. Je suis arrivé il y a peu comme toi et j'ai juste été intrigué par une nouvelle tête c'est tout, et là je parle à Sally Whispers et à personne d'autre, bon c'est vrai que c'est bizarre de pas connaître ton visage mais la personne que tu reflètes ne sera jamais comme t'es, déjà elle s'habillerai pas comme ça ahah, après si t'y tiens tant je peux toujours te parler sans te regarder en face mais ça changerai pas grand chose pour moi. Sinon t'es vraiment sûr que tu ne veux pas d'aide pour ta valise? T'as l'aire de galérer un peu et t'inquiète pas j'ai aucune intention malveillante tu sais je dis ça pour toi. »  

Putain, mais c’est qu’il parle vraiment trop celui-là ! Pourquoi se forçait-il à faire le bon samaritain avec cette pauvre folle ? Et pourquoi le professeur l’encourageait ? Et surtout, il n’avait pas du tout fait attention à ma menace… c’en était décevant, je ne parvenais pas à m’amuser… ils m’ignoraient, et se concentraient sur cette tarée. Cette tarée, elle me les brise. J’aimerais la frapper, bien comme il faut. Puis je partirais. Oui, c’était la meilleure des choses à faire.

« A quoi bon rester ici… ? »

Je passais la suite de la phrase, totalement excité à l’idée de la faire dégager dans les règles de l’art. Je reculais, en laissant ce con de Nysphri, puis je me rapprochais de la folle à la valise. Avant que le professeur et cet élève zélé ne l’emportent, j’abattais ma canne habilement sur don dos. J’avais eu la chance de l’avoir bien visée, et je n’en étais pas peu fier ! Ça m’arrivait rarement, ça.

« Ouais, rentre chez toi, ne reste pas là. »

Une autre fille était arrivée. Une nouvelle ? Puain, mais encore !? Je me tournais vers elle, et je tentais maladroitement de la jauger, sans dire un mot.
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Message par Invité Lun 07 Aoû 2017, 16:10

Ça n'en finissait plus.
Entouré par tous ces enfants sous tension, il n'était vraiment pas à son aise. Nysphri s'était rapproché et avait essayé à son tour de calmer Sally. Et bien qu'il soit très maladroit, sa bienveillance était évidente. Pourtant, il n'eut pas beaucoup plus de résultat auprès de la demoiselle.
En vérité, et compte tenu de son expérience, Dorian ne s'attendait pas à le voir réussir à convaincre la jeune fille. Il fut donc agréablement surpris lorsque celle-ci décida de se relever et de demander à visiter les lieux et trouver la cafétéria pour boire quelque chose. C'était très encourageant. D'ailleurs Dorian aurait pu, à cet instant, oublier le mal qu'Hideki avait fait plus tôt et passer l'éponge. De plus, une demoiselle apparut, elle avait cette particularité d'être impossible à rater. C'était comme si elle rayonnait. Pendant quelques secondes, Dorian se sentit envahi par un flot d'émotions qu'il n'avait plus ressenti depuis longtemps. Il était un peu rasséréné et légèrement plus détendu. Il se surprit à sourire un peu béatement et avant d'avoir parfaitement compris ce qu'il se passait, il se retrouva près des valises de la demoiselle, prêt à les porter. Mais quelques événements survinrent qui le ramenèrent à la réalité. D'abord, il regarda Sally et constata qu'elle n'était plus Sally, elle était la copie de la nouvelle venue si merveilleuse. Dans sa tête une alarme se mit en marche. Il se passait quelque chose d'anormal. Il regarda à nouveau la jeune beauté qui venait de l'ensorceler mais avant qu'il ait pu arriver à quelque conclusion, un violent coup retentit suivi d'un cri et Sally était à nouveau à terre.

Chacun a ses limites, certains sont plus patients ou plus coulants que d'autres. Dorian avait toujours fait partie de ceux-là. Mais personne n'est à l'abri d'une colère noire. Et malgré tout le contrôle que pouvait avoir le professeur, cette fois c'était trop, et il ne put se retenir davantage. Autour de lui le monde avançait au ralenti, Sally pleurait, Nysphri était prêt à contre attaquer et l'aveugle avait toujours un air à la fois satisfait et ... frustré ; comme s'il regrettait de n'avoir pas frappé plus fort.

La belle demoiselle entrait à peine dans le domaine de l'académie et assistait déjà à quelque chose qu'elle ne pourrait probablement jamais voir ailleurs. Quelque chose qu'il aurait préféré qu'elle ne vit jamais. Mais l'heure n'était plus à la réflexion. Un filtre de couleur rouge vif semblait recouvrir le monde. Comme si la notion même de calme était un fantasme, un mythe, quelque chose dont on peut parler mais qui ne sera jamais. Cal serrait les dents et ses yeux verts vrillaient en direction du mal voyant. Ses mains étaient prises de tremblements et les manches de sa chemise commençaient à s'enflammer. Étrangement, il n'avait plus du tout mal au crâne. Comme si toutes ses petites faiblesses avaient disparues ; ravagées par un incendie de rage qui continuait d'enfler dans ses paumes et le long de ses bras.
Il repensa une seconde au tueur dont il avait dû se débarrasser quelques semaines plus tôt. A la rage qui l'avait envahie et lui avait permis de survivre. Cette rage là paraissait aujourd'hui bien pâle comparée à celle qui bouillait en lui en cet instant. Devait-il cogner l'aveugle ? Au risque de le tuer ou de le défigurer à vie ? Non, il valait mieux qu'il se calme. Pourtant la simple idée de se ramener au calme fit accroître sa colère. Il fallait que l'aveugle paye. Il fallait qu'il souffre et qu'il hurle de douleur en suppliant Dorian de ne pas le brûler vif.

Avant même qu'il ait constaté ce qu'il se passait, Cal avait fait un pas vers Hideki, sa chemise à présent entièrement livrée aux flammes. Il tendit le bras et arrêta sa main à quelques centimètres du visage de l'aveugle. S'il le touchait, alors la peau fondrait. S'il le touchait, il ne pourrait plus faire machine arrière et devrait supporter la responsabilité d'avoir détruit une autre vie.
Alors il ferma les yeux une seconde et souffla profondément en ramenant sa main le long de sa taille. La colère se mua lentement en une haine féroce et glaciale, alors, d'un geste vif, il saisit la canne de l'aveugle au milieu et serra si fort que les jointures de ses doigts blanchirent. Puis, dans un craquement sec, la canne tomba en morceaux. Congelée.

Il n'avait plus envie de parler. Peut-être même n'en avait-il plus la force. Son mal de crâne revenait et il sentait que les vertiges allaient bientôt lui donner la nausée. Sans compter le fait que sa chemise était foutue. Les lambeaux encore présents ne permettaient plus de dissimuler son torse relativement musclé. Il fallait qu'il retourne chez lui, qu'il prenne une bonne et longue douche et qu'il dorme. Oui, qu'il dorme longtemps et reconstitue ses forces. Bien qu'une petite part de lui pensait encore à la demoiselle qu'il devait aider absolument afin de gagner son coeur, son corps était totalement sourd au débat qu'essayait d'initier son cerveau. Les membres tremblants, il replaça ses lunettes sur son nez et se massa longuement les tempes. Totalement désintéressé du monde qui l'entourait. Alors, sans mot dire, Dorian marcha d'un pas chancelant vers la sortie.
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Message par Nysphri Lun 07 Aoû 2017, 22:55

Encore une fois elle repoussa Nysphri, il avait pourtant tout donné, il soupira avec un rire jaune puis recula, puis ensuite Sally pris la parole avec une petite voix :

« A quoi bon rester ici… ? »
« Mais… Je préfère profiter du fait qu’il fasse jour pour… »
Pour ? Manger ? Te balader ? Ne sois pas
« Pour visiter un peu les lieu… »
« Pour trouver un endroit un peu plus calme… Peut-être… Et pourquoi pas boire un peu… »


Enfin ! Elle parlait, timidement mais pas comme si ils étaient des monstres pour une fois.

Elle avait à peine finit sa phrase qu'on événement imprévisible surgit : Hideki la frappa, elle cria et tomba par terre.
Après ça Nysphri était sous le choque mais il ne mis pas pour autant du temps à réagir, il commença directement à mettre les mains sur son front pour essayer d'activer son pouvoir mais il était trop énervé et n'arrivais pas à l'activer, à la place il avait juste mal à la tête, il avait d'ailleurs totalement oublié la nouvelle venue. Mais bien sûr il fallut peu de temps avant que le professeur fasse quelque chose, il semblait avoir une colère noire, une comme Nysphri n'avait jamais vu chez personne auparavant, il sentit une très forte chaleur et la chemise de Mr.Calcifer pris feu, comme si son corps était de la roche en fusion, puis la température changea et passa d'horriblement chaud à très froid, et il pris la canne de l'aveugle pour la briser comme si c'était de la glace.

(Impressionnant... c'est donc à ça que ressemble le pouvoir d'un adulte ? Ou c'est juste lui qui est fort) Après avoir vu ça Nysphri était quelque peu apeuré mais il savait heureusement qu'il n'étais pas visé.
Il repris ses esprits mais était toujours en colère, comment il avait pu la frapper, c'était presque surréaliste pour Nysphri, il voulait quand même faire quelque chose, il voulait montrer qu'il valait mieux que ce connard, il alla donc vers la jeune fille, la remis en une position plus confortable en évitant de lui toucher le dos et de trop la toucher tout court pour qu'elle ne soit pas gêner et lui dit avec un air triste :

Sally, ça va aller ? Non question idiote, je dirai plutôt que même si tu crois que je suis je ne sais quoi tant pis, mais si t'as besoin d'aide demande"

Il finit sa phrase avec un sourire mêlé de compassion puis il se retourna et mis d'un coup sec une droite en plein dans le visage du non-voyant puis respira un grand coup pour se concentrer et mis les mains sur son front, histoire de pouvoir activer quand il le souhaitait sa capacité.
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Message par Sally Whispers Mer 09 Aoû 2017, 20:53

Premiers pas chez moi
Je venais à peine de clore ma bouche qu’un objet solide s’abattit violemment sur mon dos. Je ne pus réprimer un gémissement étouffé et un léger pas en avant. Tournant mon regard, je vis la fierté dans le visage de cet idiot avec sa canne. Il semblait fier de m’avoir fait du mal, comme si ça avait été un exploit. Je tremblais un peu, sentant en échos un autre coup, venant de mon passé. Tout ça revenait pas à pas, au rythme de la vie loin de son cœur. Je sentais tous ce que j’avais dû vivre sans lui fourmiller dans mon corps meurtris. A quoi bon me défendre ? Surement étais-ce coutume ici… Et… Sûrement que je le mérite, au fond… Après un soupire, je tâtais maladroitement mon dos : je ne saigne pas… Je peinais à capter l’attention autour de toi mais j’entendis avec un pincement au cœur :

« Ouais, rentre chez toi, ne reste pas là. »


Si seulement je pouvais ! Tu crois que j’ai choisis cette école de dégénérer ? J’aurais préféré ne jamais vous rencontrer, moi ! C’est pas ma faute si j’ai pas l’droit d’être responsable de moi-même ! Dès que l’occasion se présente, j’enjambe votre stupide portail –le badge peut laisser des traces numériques- et je me casse ! Rien à faire de ta putain d’école, enfoiré ! Alors que la colère m’emplissait, j’entendis la voix d’une femme. Ces mots, trop lointains, ne m’apparaissaient pas clairement. Beaucoup de choses s’enchaînèrent alors que ma tête tournait comme un carrousel déréglé. La seule chose qui aurait pu me faire plaisir, c’est que Roy apparaisse. Je m’en fichais déjà de mon dos douloureux, et la douleur de mon cœur, rongeant mes côtes, la submergea trop vite. Roy… Je revoyais tes yeux rouges plantés dans les miens, j’entendais ta voix mielleuse.

Soudain, quelque chose de chaud souffle contre ma robe, me forçant à tourner le regard. C’est alors qu’une vision hypnotique s’offrit à moi : le feu. Cet homme, ce professeur, en face du petit farceur, était en feu. Pourquoi un tel engouement à me protéger ? Je n’en savais rien, mais je n’aimais pas ça du tout. Il semblait le haïr pour ce qu’il avait fait, il semblait le haïr pour ce qu’il m’avait fait. Je le fixais sans comprendre. Pourquoi me défendre ? Je ne pleurais pas : j’avais assez souffert pour ne plus prêter attention à ces sottises. Incertaine, je murmurais :


« C’est inutile. »

C’est alors que je me rendis compte que, même moi, je n’entendais pas ma voix. Il n’y fera sans doute pourtant pas attention du coup… Pourtant, je vois l’intensité des flammes baisser alors qu’il semblait vouloir lui donner la mort. Je ne comprends pas… Lit-il dans les pensées ? Je n’en sais rien… Il attrape la canne qui m’a blessée, et il la brise d’un geste sec. Je tressaute. Jamais je n’ai eu si peur. Ne vous énervez pas… Je vous en supplie… ça ne doit pas s’envenimer ! Le jeune homme aux cheveux bruns s’approche, l’air aussi surpris et énervé que le professeur, s’avance vers moi. Il m’aide timidement à me relever en lâchant tristement :


« Sally, ça va aller ? Non question idiote, je dirai plutôt que même si tu crois que je suis je ne sais quoi tant pis, mais si t'as besoin d'aide demande »


Puis il tourna son regard et je compris. Non. Plus personne ne se fera frapper parce que je suis stupide ! Il a raison de me faire ça ! Alors que le poing du garçon fonçait sur son camarade, je bousculais légèrement et frénétiquement ce dernier pour me prendre le coup, en plein au visage. Je sentais ma joue s’enfoncer, et même s’ouvrir, alors que je tombais au pied de l’aveugle. Mes mains rappèrent le sol rugueux, laissant perler quelque gouttes de sang alors que je peinais à épargner mon visage. Certains cheveux s’étaient échappés de mon flot et je tremblais, sur le sol. Pourquoi avoir fait ça ? Ne m’a-il pas frappé ? Encore sous le choc, je lâchais, d’une voix tremblante :

« Arrêtez de vous battre ! »

Je ne voulais pas de ça comme accueil. Je ne voulais pas de ça tout court. Je tentais de contenir la douleur qui courait dans mon corps tout entier à ce moment. Je me souvins des bagarres sanglantes éclatant dans les rues à chaque fois que l’on posait la main sur moi. « Ne t’en fais pas, je serais toujours là. ». Savait-il déjà à quel point il mentait ? Je n’en sais rien… Mais son habitude à ouvrir ses poings l’ont… Je me remets à pleurer, en silence, me souvenant de son visage, de ses mots. Il n’était pas un monstre, c’était juste un ange qu’on a forcé à se couvrir de sang… Personne d’autre que lui ne se couvrira de sang pour moi… Je levais les yeux sur les hommes, terrifiée à l’idée que ça dégénère.
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Message par Tintallë Thalos Mer 16 Aoû 2017, 01:09


J’avais à peine passé ce maudit portail que les évènements défilèrent. Le plus âgé des hommes se dirigea vers moi mais en quelques secondes, soit aussi vite qu’il était arrivé, il s’en alla.
Tout s’enchaine très rapidement devant moi, mais pourtant, je distingue tout si bien. Au moment où j’allais avoir de l’attention, la garçonne prit un violent coup de bâton. L’homme, que je suspecte être un enseignant, réagis vite. C’est d’ailleurs, il me semble, pour cela qu’il m’abandonne si brusquement. Je vois tout son corps se crisper quand la fille, écrasée par son corsage, réussi à émettre un gémissement de douleur. D’un pas lourd, trop lourds et le sang bouillant il se dirige vers le violent jeune homme. Allant même jusqu’à prendre feu ! Quel spectacle ! Ça doit certainement être son pouvoir. Mais alors, il maitrise des flammes ? Soudain, alors qu’il lève la main vers l’agresseur de la demoiselle, le feu disparait. D’un geste, il saisit la canne qui se gèle instantanément. Ne voulant lâcher, l’homme serre le bout de glace si fort qu’il se brise entres ses doigts.
Le troisième représentant du sexe masculin, le plus calme jusque-là, se dirige à son tour vers celui dont la canne vient tout juste de se faire désintégrer. Au bord, je reste là, admirant se fascinent spectacle, éloignée du danger. Je ne peux même pas bouger, mes yeux suivent toute cette agitation avec attention mais mon corps refuse de s’y mêler. Quand le dernier arrive au niveau des deux autres, j’ai remarqué depuis longtemps que ses idées ne sont pas pacifiques. Pourtant la figure d’autorité n’y prête pas attention et se dirige vers moi, ou plutôt vers la sortie. Et je reste encore là, impuissante face aux évènements. A la fin de sa course, le garçon lève la main vers son camarade quand David surgit en poussant son agresseur, pour prendre le coup à sa place. David ? Mais ce n’est pas possible voyons… Ce trans’ doit seulement lui ressembler… Mais alors, ce n’est pas une fille ? Je ne comprends plus rien, elle enfin, il a une voix de fille. Peut-être que c’est juste une fille très plate avec un visage très masculin… Peu importe, il faut que j’intervienne. Je décide de forcer mon corps au mouvement, malgré ma crainte. Je m’avance avec ferveur vers l’auteur du dernier coup, je le dépasse, me place entre lui en la personne dont j’ignore le sexe et le pousse violement :

« Non mais ça va pas ! On frappe pas les gens sans raison, comme ça ! Tu aimerais que je te rende le coup pour elle ? »

Je vais partir du principe que c’est une fille, sa voix est trop féminine et puis si jamais ils me corrigeront déjà. D’ailleurs ils l’ont déjà frappé combien de fois ? Je sens mes bras se couvrir de frisson par la colère. Suis-je dans cet état à cause du visage de David ? Ou juste de la compassion ? Comment peut-on simplement répondre à la violence pas la violence ? Ce genre de comportement m’exècre.

« Tu devrais avoir honte de ton comportement ! »

Ma phrase à peine fini, je me retourne pour entreprendre d’aider les deux autres à se lever.
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Message par Darren Dim 24 Sep 2017, 13:37



Les oreilles d'Hideki bourdonnaient violemment. Il se redressait avec difficulté, balayait la scène du regard et, ignorant les cris et les plaintes de la grande nouvelle, il s'écartait du groupe.

« Allez vous faire enculer ! »

Les larmes aux yeux, il disparaissait à l'intérieur de l'Académie.

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