La première rencontre [PV Luka Morel][Terminé]

Après avoir été en galère avec Felias, je savais qu'au fond, il était plutôt sympa, bien qu'impulsif... bon, j'ai utilisé mon pouvoir pour rien, m'enfin. Au moins, je ne l'ai pas gaspillé pour trois fois rien. Contrairement à la musique de Tokyo Ghoul que dont j'ai utilisé pour mon pur plaisir. Je vais à la salle de musique quand je vois une fille assez ronde, aux cheveux entre bruns et roux, aux yeux marrons clairs. Elle a l'air de faire un énorme effort pour être jolie. Elle est très bien habillée, malgré qu'elle ait des ongles... mouais! Mais rien ne peut me gêner avec ça, pourquoi juger pour la beauté? Elle a l'air très sympa et c'est ça qui compte. Elle est assise sur le tabouret du piano et je m'assois à côté d'elle, sur le même tabouret de piano.

"Bonjour, je m'appelle Okura. Et je peux reproduire des mouvements si ça ne demande aucune force, ni aucune souplesse. Et vous? Comment- vous appelez-vous et quelle est votre pouvoir?"

Je me rends compte que son collier peut changer de couleur. Je ne sais pas du tout ce que ça signifie. Est-ce que ça a un rapport avec un pouvoir? Est-ce qu'il s'agit de quelque chose qui est là pour faire joli bien que ce soit impressionnant pour une personne lambda? En tout cas, elle va bientôt m'en parler un moment ou un autre. J'en suis sûr car c'est obligé. Que ce soit elle qui le veuille ou moi qui vais lui poser la question, je sais pertinemment qu'elle va m'en parler. Mais si son collier a un rapport avec son pouvoir, ce sera comme avec le mien: ce sera visible de toute manière, car mes yeux changent de couleur lorsque j'utilise mon pouvoir.

Après avoir quitté mes nouveaux amis, je décide de visiter un peu l'Académie. Je finis par attérir en salle de musique, où une personne m'aborde alors que je suis assise sur un tabouret de piano.
Je me tourne pour découvrir un jeune métisse avec des lunettes aussi grosses que ses yeux. J'ai froid en le regardant : il a des manches courtes.

"Bonjour, je m'appelle Okura. Et je peux reproduire des mouvements si ça ne demande aucune force, ni aucune souplesse. Et vous? Comment- vous appelez-vous et quelle est votre pouvoir?"

Je dois avouer que je suis complètement déstabilisée par cette personne. Il parle d'une étrange manière, aussi étrange que celle de Finn ! On ne demande pas au premier inconnu qui passe avec une voix solennelle, presque robotique, une chose qui peut-être assez intime. Surtout avec un pouvoir pareil. Je ne veux pas dire, mais ce nouveau risque de tomber sur une personne au pouvoir dangereux pour qui s'est douloureux, et se faire bolosser mais d'une puissance...
Malgré tout, sous le coup de la surprise, je répond :

“Je contrôle la popularité des gens, pourquoi ?”

Bon. En supposant qu'Okura me dise la vérité, il n'est pas un danger pour moi.

“... et je m'appelle Luka. Luka Morel, je suis une nouvelle. Enchantée de vous... puis-je te tutoyer ? On a le même âge. Enchantée de te rencontrer.”

Je lui fais un grand sourire, mais honnêtement j'espère qu'il est bavard sinon je serais forcée de parler, encore. Ma bouche est sèche et je me sens bien trop fatiguée pour un tel exercice... bah, qui vivra verra, comme on dit.
Pour une étrange raison, je sens qu'Okura est plus ou moins un nouveau. Pourquoi ? Parce que ma chance légendaire en me fait connaître qu'eux. La preuve dans le hall d'entrée. Plus le fait qu'il semble avide de connaître mon pouvoir, alors que bon, si j'avais été là depuis longtemps, je m'en ficherais un peu.

Mes yeux s'attardent sur le piano, avant de se faire rêveur. Je me demande si Okura sait jouer du piano. Ou un quelconque instrument. Un silence s'est installé, assez gênant. J'envoie des signaux à l'autre, pour qu'il entame une conversation. J'avoue que je n'ai pas de sujet sur lequel parler.

Quoique, la partie présentation est toujours celle avec laquelle je parle le plus. Dans la réalité, il ne se passe pas plus de quelques secondes pour toute cette réflexion, quand j'ai soudain une idée.

“Dans quelle maison es-tu ?”

Je vous l'accorde, cette idée de conversation n'était pas très brillante. Qu'importe. J'attend sa réponse.

Lorsque je lui ai posé la question, elle a l'air déstabilisée. Elle n'a sûrement pas l'habitude qu'on lui demande son pouvoir. Ce n'est pas ça qui va me déranger, mais il faut juste se souvenir qu'on est dans une académie dans laquelle aucune personne dans cette académie est une personne lambda, que tout le monde a un pouvoir, même le plus inutile. La preuve en est avec Akumu dont l'utilité de son pouvoir se résume à mettre fin à une dispute, s'amuser avec les autres gamins et à pouvoir dormir avec qui elle veut. Toujours aussi surprise, elle me répond:

"Je contrôle la popularité des gens, pourquoi ? Je voulais commencer à répondre quand elle reprend la parole. ... et je m'appelle Luka. Luka Morel, je suis une nouvelle. Enchantée de vous... puis-je te tutoyer ? On a le même âge. Enchantée de te rencontrer.

Ne vous gênez surtout pas de me tutoyer, Luka."

Elle me fait un grand sourire et je lui rends son sourire. Contrôler la popularité des gens... c'est un pouvoir plutôt dirigé vers le social. Pratique pour faire regretter une personne qu'on déteste. Je ne sais pas trop si ce pouvoir est plus utile que celui d'Akumu, quoique, mais en tout cas c'est intéressant de voir quelqu'un qu'on déteste se faire détester par tout le monde à son tour. Elle commence à regarder le piano. Est-ce qu'elle veut que je joue au piano? Ou est-ce qu'elle veut y jouer? Apparemment non. Elle n'a pas l'air de vouloir jouer au piano. Après un silence assez gênant, elle reprend la parole.

"Dans quelle maison es-tu ?

Dans la maison Emeraude. Mais malheureusement, je me sens un peu seul dans mon dortoir car mon camarade ne me parle pas beaucoup. Donc du coup, c'est comme si je vis dans une chambre individuelle où il y a cinq lits. Je laisse un petit silence Et vous? Dans quelle maison êtes-vous? Et voulez-vous que je joue à un morceau de piano? N'importe lequel, je pourrai le faire sans problème grâce à mon pouvoir. Avec la plupart des instruments."

Suite à ça, je sors mon téléphone. Il suffit qu'elle me cite une chanson pour que je cherche sur YouTube une vidéo où je peux voir une personne le faire, histoire que je puisse voir chaque geste de chaque main de l'instrumentiste.

"Dans la maison Emeraude. Mais malheureusement, je me sens un peu seul dans mon dortoir car mon camarade ne me parle pas beaucoup. Donc du coup, c'est comme si je vis dans une chambre individuelle où il y a cinq lits. Okura laisse un petit silence. Et vous? Dans quelle maison êtes-vous? Et voulez-vous que je joue à un morceau de piano? N'importe lequel, je pourrai le faire sans problème grâce à mon pouvoir. Avec la plupart des instruments."

En voilà un qui est dans ma maison. Je ne sais toujours pas s'il est nouveau, mais qu'importe. On dirait qu'il essaye de m'impressionner... ou peut-être travaille t-il simplement son pouvoir. Ou il m'aime bien, tout simplement.
... oui bon, à ce stade on pourrait faire des hypothèses pendant des heures, je n'avancerais à rien. Je décide de répondre poliment à Okura, un peu amusée :


"Je suis dans la même maison, dortoir 5 F, je suis seule dans le dortoir. J'aimerais bien écouter quelque chose, n'importe quoi. C'est toi qui voit."

Je sors ensuite mon propre portable : mon père vient de m'envoyer un message via Skype. Il me demande si tout va bien, si je suis bien installée, etc. Je décide de répondre immédiatement, afin qu'Okura ne soit pas gêné lorsqu'il se mettra à jouer. J'en profite pour mettre quelques trucs au point avec mon camarade, que je regarde dans les yeux.

"Désolée, je n'aime pas trop parler... je viens de recevoir un message de mon père."

Je pianote sur mon clavier numérique un long texte, car mon père serait capable de venir à Tsuki s'il ne recevait pas l'équivalent d'une longue lettre sur Skype. Il habite en Autriche, ce n'est guère étonnant qu'il ne m'appelle pas. Quoique, il pourrait le faire avec Messenger et...
Mon téléphone se met à sonner : mon père m'appelle.
Je décide, rouge d'embarras, de fermer mon téléphone et d'envoyer un message sur Facebook : "Pas maintenant !". J'adresse un sourire d'excuse à Okura. Par la suite, je ferme mon téléphone, car je connais mon père, c'est un vrai pot-de-colle !
J'attends ensuite qu'Okura me trouve une chanson ou me dise qu'il préfère que je décide, tout en observant les instruments présents dans la salle. Mon regard s'arrête sur le violon que je regarde avec envie : j'ai soudainement envie d'écouter des chansons. Okura, quant à lui, est sans doute plongé dans Youtube pour trouver de quoi me satisfaire.
Je le regarde du coin de l’œil, tâchant de savoir ce qu'il fait. Je me demande combien il a de myopie. A moins qu'il ne voie pas de près. Qu'importe après tout.
J'observe mon téléphone éteint, sur lequel se reflète mon propre reflet. Puis mes ongles, dans un état catastrophique depuis mon plus jeune âge. Ce n'était pas faute de les ronger et de les maltraiter, pourtant.
Je décide de ranger mon téléphone et de me repasser mentalement quelques unes des nouvelles chansons de mes chanteurs préférés.
Du moins, jusqu'à ce qu'Okura décide de parler ou de me montrer son pouvoir...

"Je suis dans la même maison, dortoir 5 F, je suis seule dans le dortoir. J'aimerais bien écouter quelque chose, n'importe quoi. C'est toi qui voit." dit Luka, un peu amusée.

Je commence à penser à l'opening de "Tokyo Ghoul". Au moins, mon pouvoir sera visible vu la difficulté de la musique. Je tape "Opening Tokyo Ghoul Piano", je regarde Luka en lui demandant si elle est prête, mais je commence à entendre une petite sonnerie de notification Skype. Luka se met immédiatement à répondre.

"Désolée, je n'aime pas trop parler... je viens de recevoir un message de mon père."

Aucun souci, Luka. Elle pianote le clavier de son portable, pendant assez longtemps. Ce message doit être long. Quelques temps près avoir envoyé le message, alors que je voulais lui montrer la musique, le téléphone de Luka sonne. Sur le point de paniquer, elle ferme son téléphone avant d'envoyer un autre message, très court cette fois, en m'adressant un sourire d'excuse, mais je lui fais signe que ce n'est rien.

"Luka, cette musique, je ne peux la faire qu'avec mon pouvoir. Et si vous connaissez "Tokyo Ghoul", la musique doit vous être familier."

Je n'utilise pas mon pouvoir tout de suite. Si elle refuserait, ce serait du gâchis, et cette fois pour rien car je pouvais largement éviter. Je lance la vidéo YouTube, au moins j'ai mis directement la musique avec le pianiste qui joue le morceau difficile.

La musique de 'Tokyo Ghoul':

Akumu avait les yeux qui brillaient de plus en plus lorsqu'elle a vu la vidéo car elle connait "Tokyo Ghoul", de plus c'est impossible pour moi si j'étais une personne lambda, mais heureusement que mon pouvoir est là. Pendant que je montre la musique à Luka, elle regarde autour d'elle avant de regarder son téléphone éteint, car il n'y a aucune lumière qui éclaire le visage.

"Luka, cette musique, je ne peux la faire qu'avec mon pouvoir. Et si vous connaissez "Tokyo Ghoul", la musique doit vous être familier."

Je redresse la tête vers Okura, avant de lui faire un grand sourire. Oh qui oui je connais Unravel. J'opine de la tête, et j'observe le clip musical sur son téléphone.
Au début, je suis un peu sceptique, mais dès que le rythme de la musique accélère, je suis bien plus convaincue, et cela augmente au fil du clip. Comme je connais la version anglaise d'Unravel par cœur, je me met à chanter doucement pendant que mon nouvel ami regarde avec moi. J'espère qu'il n'entend pas, je marmonne dans ma barbe pour ne pas être entendue.
Je ne suis pas sûre de chanter bien.
Il va falloir que j'aille sur YouTube afin de regarder Animenz plus souvent. Qui sait, je pourrais peut-être chanter en même temps et perfectionner mon chant. Ah oui mais non, je n'aurais pas le temps avec le dessin.
Une fois le cover terminé, j'arrête de chanter et mes yeux font des aller-retours entre mon camarade et le piano. Je décide de lui laisser la place et je prend une autre chaise pour m'installer un peu plus loin derrière lui.
Et là, j'attends simplement qu'Okura utilise son pouvoir, assise sur ma chaise en bois. Je fais un signe de la main, du genre "C'est quand vous voulez, maestro" et, ignorante s'il avait utilisé son pouvoir ou non, je décide de prendre mon mal en patience : après tout, si mon camarade n'a pas utilisé son pouvoir, je peux entendre "Unravel" encore une fois... un bon point !
Je range mon téléphone portable dans mon petit sac, car je n'ai pas envie de le mettre dans ma poche, pour des raisons évidentes.
Au vu de sa tête, je dirais qu'il n'a pas utilisé son pouvoir, et qu'il voulait juste me le montrer. J'en déduis donc que je suis bonne pour réécouter la musique. Je me lève donc et rapproche la chaise, afin d'avoir une meilleure qualité son.

"Tu n'as pas utilisé ton pouvoir, je me trompe ?"

Je demande par prudence. Le ton que j'emploie, assez hésitant, indique que j'attends une confirmation de ce que je sais déjà. Je me rapproche un peu plus, mais je reste à une certaine distance, afin qu'Okura ne soit pas gêné.
Je m'assois par la suite sur ma chaise, et j'attends qu'il remette en route la musique. Ou pas, si je me suis trompée.
Il commence à faire chaud. J'enlève ma veste. Le temps grisâtre a laissé place à un soleil qui commence déjà à me faire transpirer. La poisse.
Mon pantalon commence aussi à me gêner, mais il est hors de question de l'enlever. Pas devant Okura, non mais oh.
Il va falloir que je rentre au dortoir pour me changer. Je me décale un peu pour éviter le soleil, et je recule un peu. Décidément, je fais de ces déplacements ! Au moins je suis discrète.
Allez, et bonne chance, Okura.

Lorsque je lui en ai parlé, Luka redresse la tête avec un grand sourire. Elle a l'air de connaître la musique. Elle hoche la tête avant que je lance la vidéo. Le début laisse sceptique, en même temps, le début est assez facile pour quelqu'un qui connaît encore "Asian Dream Song" comme moi, mais lorsque ça devient compliqué, elle commence à chantonner légèrement. Ca ne me gêne pas mais c'est bon à savoir: elle chante un peu mal. Bon, Akumu me l'a dit elle-même: son chant est moyen, mais ce n'est pas une casserole. Une fois la musique terminée, son regard fait des allers-retours entre le piano et moi. Elle se dégage du tabouret afin de prendre une chaise pour s'asseoir derrière moi. Elle me fait signe que je peux jouer, mais je n'ai pas utilisé mon pouvoir. Je l'entends s'approcher de moi et me dire:

"Tu n'as pas utilisé ton pouvoir, je me trompe ?

Je ne t'ai pas dit un des détails de mon pouvoir: si j'avais utilisé mon pouvoir, ça se verrait: lorsque j'enregistre les mouvements, mes yeux deviennent rouges, et lorsque je reproduis le mouvement, mes yeux deviennent bleus. Donc, tu es bonne à réécouter la musique."

Je remets la vidéo YouTube depuis le début, sans le lancer. Je ferme les yeux et je rouvre les yeux pour qu'ils deviennent rouges. Après avoir rouvert les yeux, je lance la vidéo et je me concentre sur tous les mouvements des mains afin de les reproduire. Donc, toutes les actions que Luka fera, je ne peux que les entendre. Lorsque la vidéo se termine, je referme les yeux et je les rouvre afin qu'ils redeviennent marrons. Je range mon téléphone et je commence à préparer mes mains et à fermer les yeux.

"Tu es prête, Luka? Je commence."

Je rouvre les yeux pour qu'ils deviennent bleus et je commence à jouer cette musique. Je sais que je pourrai faire quelques fausses notes par ci par là, mais ils sont très souvent minimes et cette musique est déjà dure. Mais ma reproduction a frôlé la reproduction parfaite. Donc, je n'ai pas du tout à me plaindre. Lorsque j'ai fini la musique, mes yeux deviennent marrons.

"Voilà. Si tu veux que je reproduise la musique, il faut que tu attendes une demi-heure. De plus, c'est la deuxième fois de la journée que mes yeux sont devenus rouges. Et au bout de cinq fois, j'aurai un énorme mal de crâne en plus d'être très fatigué. Pour mes yeux bleus, je peux le faire tous les demi-heures minimum et je connaîtrai le mouvement que pendant une heure après que mes yeux rouges redeviennent marrons."

Au moins elle connaît l'étendue de mon pouvoir. De toute manière, il suffit de plusieurs cours de pouvoir, et mes limites seront repoussés. En attendant, je peux me contenter de ça. Je ne sais pas moi-même depuis combien de temps, mais je me suis contenté depuis longtemps.

"Je ne t'ai pas dit un des détails de mon pouvoir: si j'avais utilisé mon pouvoir, ça se verrait: lorsque j'enregistre les mouvements, mes yeux deviennent rouges, et lorsque je reproduis le mouvement, mes yeux deviennent bleus. Donc, tu es bonne à réécouter la musique."

Ses yeux ? Moi c'est mon collier. J'observe ses iris devenir rouges. C'est assez beau.
Je réécoute la musique, bien installée.

"Tu es prête, Luka? Je commence.
- Oui., répondé-je.

Et là, sous mes yeux ébahis, Okura se met à jouer. Au début, bien sûr, je me dis : "c'est la partie à jouer la plus facile" et je me concentre de ce fait un peu plus sur la partie qui donnera du fil à retordre, tendant l'oreille, guettant le moindre faux pas. Inconsciemment, bien sûr. Je cherche avant tout retrouver la musique que j'ai entendue plus tôt. Je n'ose pas me décaler pour observer les yeux bleus d'Okura - il n'est pas une bête de foire.
La musique commence à devenir intéressante, et donc, plus dure à jouer. Si mes oreilles surentraînées décèlent quelques mini-différences avec l'original dans la cadence, je ne m'en plains pas, la copie est presque parfaite.
Je ne suis peut-être pas très bonne pour chanter, ou composer de la musique, mais, quand il s'agit d'écouter de la musique, je suis assez pointilleuse.

"Voilà. Si tu veux que je reproduise la musique, il faut que tu attendes une demi-heure. De plus, c'est la deuxième fois de la journée que mes yeux sont devenus rouges. Et au bout de cinq fois, j'aurai un énorme mal de crâne en plus d'être très fatigué. Pour mes yeux bleus, je peux le faire tous les demi-heures minimum et je connaîtrai le mouvement que pendant une heure après que mes yeux rouges redeviennent marrons."

Je me mets à rire. Décidément Okura me plait bien.

"Toi, tu es direct ! Je suis sûre que tu es incapable de mentir.", déclaré-je, plus pour la blague qu'autre chose.

C'était l'effet que me faisait Okura. Il était direct, parlait longuement comme une IA. Je le voyais mal mentir, je ne décelais aucune trace de malice ou de vilenie. Franchement, il était cool.
Je décidais de me lever et de le remercier comme il se doit.

"C'était une performance incroyable, maestro !" m'exclamé-je, enthousiaste.

J'avais un sourire jusqu'aux oreilles, je me sentais aux anges.

"Je suis sûre qu'on va bien s'entendre !"

Je me concentre beaucoup sur la musique, que ce soit pour l'enregistrer ou pour le reproduire. Luka est sûrement en train de regarder mes yeux, mais je ne sais pas, ma concentration est telle que je ne peux que m'occuper de ça et de rien d'autre. Même si je n'ai pas pu voir pour la pédale, je pouvais me contenter de la musique avec les doigts. Et lorsque j'ai parlé de l'étendue de mes pouvoirs, Luka se met à rire.

"Toi, tu es direct ! Je suis sûre que tu es incapable de mentir. Elle se lève, et me parle avec un grand enthousiaste et un sourire jusqu'aux oreilles C'était une performance incroyable, maestro ! Je me penche comme un musicien avant et après une interprétation pendant un concert Je suis sûre qu'on va bien s'entendre !"

Hé hé hé! Moi aussi je suis sûr qu'il ne suffirait de pas longtemps pour qu'on soit amis.

"Comme tu l'as remarqué, Luka, le mensonge est ma bête noire, je suis parfaitement honnête. En plus, je me suis familiarisé avec mon pouvoir et je l'ai assumé jusqu'à ce que je sois dans l'académie. Tous mes camarades de lycée connaissent mon pouvoir, et personne ne m'a fui, au contraire: à chaque récréation, je divertissais mes camarades en copiant leurs mouvements qu'ils me proposent. Et si personne n'a d'idée pour recopier les mouvements, il y a toujours ma meilleure amie, qui s'appelle Hortense. Elle n'est jamais en manque d'idée et elle peut me proposer des choses difficiles, de façon que ça ne demande aucune force, ni aucune souplesse. Mais je suis ici car mon lycée est incendié par deux crétins qui s'appellent Georges et Igor, qui passent leur temps à faire des âneries. Donc, s'ils avaient des pouvoirs, ils seraient chez les Rubis, et sans la moindre picoseconde d'hésitation. Et encore, ils peuvent se faire virer très rapidement."

Je rigole, même en étant parfaitement honnête. Et je me rends compte que même les Rubis les plus durs à cuire ne peuvent pas rivaliser contre Georges et Igor avec leur incendie. Au début, j'ai pensé que ce serait le cas de Gary, et des autres Rubis par la même occasion, mais en fait, non seulement il y a des exceptions aux Rubis, Felias, Venda et quelques autres peuvent en témoigner, mais en plus les Rubis sont à peu près moi par rapport à ces crétins de Georges et Igor.

"Comme tu l'as remarqué, Luka, le mensonge est ma bête noire, je suis parfaitement honnête. En plus, je me suis familiarisé avec mon pouvoir et je l'ai assumé jusqu'à ce que je sois dans l'académie. Tous mes camarades de lycée connaissent mon pouvoir, et personne ne m'a fui, au contraire: à chaque récréation, je divertissais mes camarades en copiant leurs mouvements qu'ils me proposent. Et si personne n'a d'idée pour recopier les mouvements, il y a toujours ma meilleure amie, qui s'appelle Hortense. Elle n'est jamais en manque d'idée et elle peut me proposer des choses difficiles, de façon que ça ne demande aucune force, ni aucune souplesse. Mais je suis ici car mon lycée est incendié par deux crétins qui s'appellent Georges et Igor, qui passent leur temps à faire des âneries. Donc, s'ils avaient des pouvoirs, ils seraient chez les Rubis, et sans la moindre picoseconde d'hésitation. Et encore, ils peuvent se faire virer très rapidement."

Alala, on croirait entendre Finn, mais en langage standardisé et robotique. Je suis un peu gênée de ce déluge d'information, d'un côté, mais de l'autre, j'adore l'entendre parler.
Okura avait de la chance. Il aurait pu être mis plus bas que terre, entre la jalousie de ses compères et autres.

"Personnellement, j'ai découvert que j'avais un pouvoir quand le petit bout de papier au doux nom de "Lettre de Tsuki" m'a été envoyé. Auparavant, je ne savais pas... enfin, qu'importe."

Je fais une pause, avant de sourire.

"Si tu contacte Hortense encore une fois, je pourrais lui parler ? J'aimerais discuter des éventuels défis que l'on pourrait te faire faire. Par contre, si cela ne te gêne pas, j'aimerais continuer ma visite de Tsuki. Je suis arrivée ce matin, je n'ai pas eu le temps de tout visiter. Tu peux me suivre si tu veux, cela me fera de la bonne compagnie."

Je lui lance un regard plein d'espoir. Je suis assez mitigée sur l'idée d'être seule dans l'académie Tsuki. J'allais sans doute me perdre, et un guide ne serait pas de trop.
Je m'avance vers Okura, tout en restant à distance respectable, histoire qu'il m'entende.

"On y va ?"

Pourvu qu'il dise oui, il a l'air d'être un véritable bavard. J'aime les bavards. J'espère sincèrement qu'il a des choses à raconter, histoire qu'on ne s'ennuie pas. Ou du moins que je ne m'ennuie pas, vu que je suis peut-être bavarde, mais je n'aime pas parler.
J'espère qu'il n'y aura pas trop de blanc dans la conversation... enfin, au pire, je luis dirais directement. Il n'as pas l'air d'aimer le mensonge, de toute manière...

"Personnellement, j'ai découvert que j'avais un pouvoir quand le petit bout de papier au doux nom de "Lettre de Tsuki" m'a été envoyé. Auparavant, je ne savais pas... enfin, qu'importe."

Ah! La lettre de Tsuki. Ca fait longtemps que je le recevais mais j'étais bien dans mon lycée. Seuls Georges et Igor m'ont forcé à y aller avec cette incendie. Elle sourit en faisant une pause dans ses paroles.

"Si tu contacte Hortense encore une fois, je pourrais lui parler ? J'aimerais discuter des éventuels défis que l'on pourrait te faire faire. Par contre, si cela ne te gêne pas, j'aimerais continuer ma visite de Tsuki. Je suis arrivée ce matin, je n'ai pas eu le temps de tout visiter. Tu peux me suivre si tu veux, cela me fera de la bonne compagnie."

Bien sûr que tu pourras lui parler et si tu ne veux pas te perdre, j'ai largement pris le temps de visiter l'académie. Je vais vers Luka et elle compte sortir de la salle de musique.

"On y va ?

Oui, bien sûr."

HRP:

Je sors de la salle de musique avec Luka. Je sais que je peux largement bien m'entendre avec Luka. Je vais lui répondre pour qu'elle veut parler avec Hortense.

"Comme tu l'as remarqué, je suis Français. Mais sinon, j'ai le numéro d'Hortense et lorsqu'on parle, on se parle par SMS. Si tu veux l'appeler, d'accord. Après, j'ai pris le temps de visiter l'Aile Nord. Et souvent, si tu veux aller me voir, je suis souvent dans la salle de musique, souvent quand je n'ai pas grand chose à faire. Je fais une petite pause. Tu sais, je ne sais pas depuis combien de temps j'utilise mon pouvoir. Je ne me rappelle pas du tout de la première fois que je l'ai utilisé. Mais je sais que c'est bien avant que je sois arrivé au lycée et que j'étais fier de mon pouvoir. Depuis des années que je reçois la lettre de Tsuki sans que je ne veuille l'inscrire car je me sentais bien dans le lycée. C'est juste Georges et Igor qui ont fait les débiles en incendiant mon lycée. Donc tu vois que je suis dans l'académie pour compenser le lycée. Et toi? Pourquoi tu es à l'académie?"

Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je commence à avoir une affection envers Luka. Ce n'est pas du tout arrivé envers Harumi, Akumu ou Clary. Alors, pourquoi envers Luka?

"Oui, bien sûr."

... euh... j'ai pas compris. Enfin, si, parce que le "oui", je le connais. Plus ou moins, grâce à mes cours de Français en école autrichienne...
Attendez... ce mec vient de France ? Mais là il me casse tout les clichés sur cette nation ! Bon, d'accord, je ne m'attends pas à ce qu'il se ramène en béret avec la baguette, mais il n'était du tout l'idée que je me faisais du Français de base !
... comme le fait qu'ils soient dragueur. Je crois que j'ai trop regardé Hetalia, cela a déteint sur moi, malheureusement.
Bon, point positif, il m'a répondu à l'affirmative, ce qui signifie que je vais pouvoir rester avec lui, merveilleux. J'apprécie la compagnie d'Okura.

"Comme tu l'as remarqué, je suis Français."

... tu frimes là non ?

" Mais sinon, j'ai le numéro d'Hortense et lorsqu'on parle, on se parle par SMS. Si tu veux l'appeler, d'accord."

Par SMS ? Mais pourquoi donc ? En tout cas, j'allume mon téléphone afin de noter le numéro. Il rechigne, alors je recommence. Discrètement.

"Après, j'ai pris le temps de visiter l'Aile Nord. Et souvent, si tu veux aller me voir, je suis souvent dans la salle de musique, souvent quand je n'ai pas grand chose à faire."

Il fait une petite pause.

"Tu sais, je ne sais pas depuis combien de temps j'utilise mon pouvoir. Je ne me rappelle pas du tout de la première fois que je l'ai utilisé. Mais je sais que c'est bien avant que je sois arrivé au lycée et que j'étais fier de mon pouvoir. Depuis des années que je reçois la lettre de Tsuki sans que je ne veuille l'inscrire car je me sentais bien dans le lycée. C'est juste Georges et Igor qui ont fait les débiles en incendiant mon lycée. Donc tu vois que je suis dans l'académie pour compenser le lycée. Et toi? Pourquoi tu es à l'académie?"

Je l'ai écouté avec attention, ravie d'entendre une histoire, un peu peinée de sa situation, je devais l'admettre, mais je savais qu'il devait y avoir pire dans cette école et que je n'avais vu que la surface de l'iceberg. Je savais pertinemment qu'Okura avait été très chanceux sur ce coup-là. Néanmoins, je n'osais pas lui faire de remarque, ce moulin à parole atypique m'était des plus sympathique... quant à sa question, je me contentais de répondre simplement :

Je suis venue ici parce que je pensais que l'Académie s'était trompée de personne, car j'ignorais que j'avais un quelconque pouvoir.

Ce qui me fait penser que je dois rappeler mon père. Mon téléphone dédaigne enfin de me faire savoir qu'il est FINALEMENT allumé. Je le sors donc à la vue de tous et prend le numéro d'Hortense.

Okura, n'oublie pas d'envoyer un message à Hortense, histoire qu'elle ne panique pas. Je n'ai pas très envie que tu lise nos conversations, cela gâcherait la surprise.  

Mon téléphone vibre : mon père m'appelle. Pour la tente-sixième fois, d'après l'historique de mes appels non-répondu. Je soupire.

Ah, par contre, je vais devoir te laisser, je vais passer les six prochaines heures à discuter avec mon père. Littéralement. Désolée, je viens de m'en souvenir, est-ce qu'on peut remettre la visite à une autre fois ?  

Je me surprend à avoir un ton extrêmement déçu.

Luka a l'air surpris que je sois Français. Peut-être avait-elle regardé trop de films ou de séries retraçant les Français et qu'elle n'en voit que les clichés. M'enfin, au moins, elle peut en avoir le cœur net. Après, elle m'a répondu à la question, et la réponse est... assez étonnante.

"Je suis venue ici parce que je pensais que l'Académie s'était trompée de personne, car j'ignorais que j'avais un quelconque pouvoir."

Elle n'a alors jamais maîtrisé son pouvoir jusqu'à l'académie? Je ne savais pas qu'une telle personne peut exister. Je sais qu'il existe des personnes qui ne dévoilent jamais leur pouvoir, et même, qui renient leur pouvoir alors qu'il savent qu'ils l'ont, mais jamais entendu parler de quelqu'un qui ne connaît son pouvoir qu'à partir du moment où elle est à l'académie. Elle commence à vraiment sortir son téléphone et elle veut le numéro d'Hortense. Pourquoi pas? Je lui donne le numéro d'Hortense. Elle veut peut-être l'appeler.

"Okura, n'oublie pas d'envoyer un message à Hortense, histoire qu'elle ne panique pas. Je n'ai pas très envie que tu lise nos conversations, cela gâcherait la surprise. D'un coup, son téléphone sonne Ah, par contre, je vais devoir te laisser, je vais passer les six prochaines heures à discuter avec mon père. Littéralement. Désolée, je viens de m'en souvenir, est-ce qu'on peut remettre la visite à une autre fois ?

Aucun problème, Luka. J'ai tout mon temps. J'espère juste qu'on va se voir vite."

Je la prends. Ce n'est que la première journée qu'on se voit et j'ai déjà une envie de la prendre dans les bras intentionnellement? Autant avec Clary, c'est juste pour la rassurer, mais avec Luka, j'avais vraiment envie. Je la lâche des bras et je lui dit à un de ces quatre à Luka. J'allume mon téléphone et j'ai reçu un message d'Hortense. J'avais oublié, ce message.

"C'est sûr et certain.

En fait Hortense, j'ai donné ton numéro à une académicienne, qui s'appelle Luka Morel. Elle va te demander ce qu'on me faisait faire dans notre ancien lycée. Ne t'en fais pas, elle est plutôt sympa."

Je range mon téléphone et... toujours rien à faire. Bon, ben je vais retourner à la salle de musique.

"Aucun problème, Luka. J'ai tout mon temps. J'espère juste qu'on va se voir vite."

Il me prend rapidement dans ses bras. J'ai envie de lui dire "Pas avant le troisième rendez-vous !" Mais bon. Je commence à être habituée.
Okura semble assez surpris que je ne sois pas au courant de mon pouvoir. Sa tête est à mourir de rire, mais je me retiens et fort heureusement, une fois dans ses bras, il ne voit pas que je suis morte de rire.

"Aucun problème, Luka. J'ai tout mon temps. J'espère juste qu'on va se voir vite."

Okura me lâche presque à contrecœur. Je manque de rougir. Est-ce que c'est ce que je pense ? Ouais mais non. Il ne peut certainement pas être un pervers, c'est O.K.U.R.A. Ce mec m'aurait directement dit s'il voulait me voir nue au plumard ! A moins que ce soit un homme fleur bleue, comme Clover dans Totally Spies et qu'il ait un cœur d’artichaut... naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, t'es pas sérieuse, franchement, ton imagination te joue des tours Luka !
Bref. Le téléphone  de monsieur sonne. J'en profite pour vérifier que toutes mes affaires sont là. C'est bon. J'attends qu'Okura finisse son message et qu'il ferme son téléphone, avant de lui dire au revoir. J'appelle alors mon père, qui décroche presque immédiatement. Comme tout père poule, il me pose un déluge de question et se montre extrêmement soupçonneux à l'égard d'Okura. Ulcérée, je finis par lui répondre que mon cher Okura est peut-être mon futur petit-ami. Ce à quoi il me répond qu'il pensait que j'étais lesbienne. Non papa. Je suis pansexuelle !! Ahem. En tout cas, une fois dehors, nous discutons entre deux sanglots de mon père qui "souhaitait tellement avoir une belle-fille !".
Je décide de rentrer afin de discuter tranquillement dans mon dortoir.