A random stalker [Pv Maxime][terminé]

Bien que nous soyons en décembre, le froid de cette journée est beaucoup moins mordant qu'il ne l'a été ces derniers temps. Je profite de ces quelques rayons de soleil pour me promener dans les jardins, qui sont de loin le plus bel endroit de Tsuki. J'ai mon casque sur les oreilles, pour changer, et je marche en chantonnant. Ce temps me met de bonne humeur. Je déteste l'hiver et le froid, alors je suis heureuse de voir des jours comme ceux ci en ce moment. Les mains dans les poches de mon manteau, je repère un grand arbre qui semble largement capable de me soutenir. Je décide de grimper. J'y arrive sans trop de peine. D'ailleurs, j'y pense; j'ai pour habitude d'escalader des arbres avec assez de prises de base, mais peut être que mon pouvoir me permettrai d'en créer? Non? Mouais... Mieux vaut ne pas tenter tout de suite. Seule, c'est un coup à se blesser. Une fois arrivée à l'endroit tant convoité, je m'assois et regarde ce qui se passe au sol, le musiques défilant une à une dans mon casque. Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, seule et à l'abris des regards, mais le soir commence à tomber, et le froid à arriver avec lui. Je décide donc de retourner à la maison Saphir. Je saute de ma branche en prenant appui sur mes bras et raterrit en souplesse au sol, sans aucun souci. Je commence à m'en aller, quand j'aperçois derrière d'autres arbres un garçon que je n'avais encore jamais vu.

OUI, C'EST MAL. OUI, JE SAIS. Mais je suis une stalkeuse totalement incorrigible, que voulez-vous? En plus, maintenant que j'ai trouvé cette technique d'armure/combinaison végétale, je peux cacher mon identité et être protégée en cas de découverte. Je la fais donc pousser autour de moi, et deviens totalement inidentifiable. Déjà que de base Les gens ont tendance à me prendre pour un gars... La impossible de savoir. Bref, je me met à le suivre discrètement. Pourquoi je fais ça? Aucune idée! Peut être que je me fais juste chier... Au fond.

Suivant ses ordres, l'ombre redoubla de violence et de rapidité suite à l'attaque de Maxime. C'est une bonne chose à savoir... Pour énerver une ombre, embêter son possesseur. Si je voulais vraiment partir sur des manipulations mentales effrayantes, je pourrais. J'ai quelques bases en tout ce qui est psychologie et compagnie... Mais je préférerais éviter de dévoiler mes astuces de yandere les plus psychotiques... je les garde pour ma grande vengeance, histoire que personne ne puisse appréhender les coups que je sortirai le moment venu, et que personne ne m'empêche d'accomplir ce que j'ai à accomplir. Mais passons... J'ai donc décidé de ne pas (trop) jouer sur le mental de Maxime et Sherlock, ayant été provoquée pour un duel physique et non psychologique. L'ombre se précipite sur moi, intangible, pour juste me porter un coup dans la mâchoire. Heureusement, j'ai mon casque. Par contre, j'espère qu'il n'a pas l'intention de concentrer ses attaques sur ma tête, parce qu'avec le coup que j'ai pris plus tôt, je ne tiendrai pas longtemps. Il tente ensuite de saisir mes jambes pour me faire tomber à nouveau. Je serais tentée de recouvrir mon armure d'une couche de ronces, mais à superposer tant de plantes, je finirai par être empaquetée et ne plus pouvoir sortir... Et ce serait moi qui serait coincée.

Je l'ai bien compris, contre une ombre, la victoire n'est pas envisageable. En fait, en ce moment, j'ai plus l'impression de me battre seule, en mode "combien de temps je tiendrai?". Je me rattrape sur mes mains, et commence sérieusement à sentir le mal de crâne venir. Là, il me reste deux ultimes solutions. La première, bien que je soupçonne tout à fait inutile, celle des buissons ardents. Le pollen qui brûle. Mais face à une ombre... Hum... Non, et puis, je commence à trouver que je manque d'originalité, à force. Ensuite, je pourrais essayer de déclencher une crise. Mais là encore, je sais très bien à quoi ça aboutira. Tout d'abord, beaucoup de problèmes, pour avoir transformé e hall de l'académie en forêt. Ensuite, d'autres pour avoir voulu me battre. Comme ci ça ne suffisait pas; ça n'affecterais en rien l'ombre, et ça pourrait être dangereux pour les quelques spectateurs. Et finalement, je perdrais connaissance, m'écroulerais au sol, à la merci de l'ombre, et vu que ma tête ne doit pas être totalement indemne, mon état empirera bien plus vite que les autre fois. Hum... On dirait bien que je suis bloquée. Je tente tant bien que mal d'éviter les attaques répétées de l'ombre, en tentant de visualiser le hall. Je vais couvrir les lumières. Ainsi, peut-être réussirais-je à le faire disparaître? Je me concentre au maximum pour faire pousser des plantes sur le lustre là bas. La luminosité s'atténue petit à petit. Mais pas complètement. Je n'y arrive pas. Je dois avoir oublié des sources de lumière quelque part, mais sans voir le hall, impossible. Je sens en plus de ça mon champ de vision se réduire petit à petit. Si je reçois encore un coup, c'est la fin. Espérons au moins que ça n'aura pas été si facile que ça.

Alors que je suis en train de me demander comment je vais m'en sortir, si possible sans aller à l'infirmerie parce que je sais qu'après ce que je viens de faire il y a peu de chances que ces deux gars m'y emmènent, un autre problème se manifeste. Je suis prise d'une énorme douleur dans... Dans quoi au fait? Enfin.... J'ai rien à cet endroit là moi... Mais pourtant QU'EST CE QUE CA DÉFONCE PUTAIN!!! Oh la la une Saphir qui dit des gros mots TA GUEULE!!! Je souffre! Mais qu'est ce que c'est que ce bordel... J'ai l'impression pendant un instant... De m'être définitivement transformée en gars. Oh... Wait, est ce que depuis le début j'était en fait un gars mais je ne l'ai juste jamais su? Ca expliquerait probablement mes allures de garçon manqué... Mais peu importe pour le moment.Un problème ne vient jamais seul, comme on dit, et voici l'escorte de ce dernier; un surveillant.

"-Dit donc, on peut savoir ce que vous faites ?"

Bon... J'ai limite envie de dire... Il fallait le sentir venir à des kilomètres. Encore heureuse que pour une fois je n'ai pas fait de dégâts trop importants.

"-Vous croyiez vraiment que j'allais vous laisser vous latter les fesses comme ça, sans rien dire ?"

Hum... J'ai presque envie de dire que tu l'aurais fait si tu nous avait pas vus... Mais bon, non, ton boulot c'est de nous empêcher de faire des conneries. Même si ça sert apparemment pas à grand chose. L'ombre se tord de douleur, et chez moi, ce n'est pas beaucoup mieux. Mon champ de vision continue de se réduire, et pour toute réponse au type aux cheveux bleus, je m'écroule vers l'avant, encore consciente des sons qui m'entourent pour le moment, mais incapable de bouger, et ne voyant presque rien. J'articule juste quelques mots sortis de nulle part;

"-C'était... Un entraînement..."

Tout mensonge cache une part de vérité. Même si pour le coup, c'est plus la vérité qui cache une part de mensonge. Moi, je n'ai fait qu'essayer d'améliorer mes compétences. Certes dans les limites du règlement, mais tout de même.

L'adulte semble très suspicieux. Quoi? C'est pas normal de s'entraîner de nuit, en  essayant d'atteindre une espèce d'entité bizarre et humanoïde qui se veut être une ombre? Moi je dis qu'à Tsuki ça devrait être considéré comme la norme. Je ferme mes yeux, de toute façon devenus quasi-inutilisables, et écoute.

"-Prendre un élève à parti fait parti de ton entraînement, j'imagine ?"

Et bien excusez moi si tenter des choses pour atteindre sa cible n'est pas autorisé... Surtout qu'en soit, il était impliqué de base... Ca m'étonnerait que Sherlock ne soit pas sous sa responsabilité.

"-Dit-moi... l'élève avec les pieds dans les lianes est impliqué dans cet "entraînement" ? Parce que je trouve ça très étrange qu'il souffre le martyre alors que je ne l'ai pas visé"

Donc c'est à cause de lui que je me suis faite castrer sans même avoir de couilles. Très bien. Je prends note. Un jour je te revaudrai ça, mais bien sûr tu sauras pas que c'est moi. J'suis pas une rubis. Quand je m'attire des emmerdes, 'chuis un minimum discrète. Bref, à mon avis, nous séparer en s'interposant aurait été d'autant plus efficace que ça ne m'aurait pas achevée, mais bon... Je rassemble le peu de forces qu'il me reste et m’assois à même le sol en tailleurs, pour lui répondre.

"-Plus ou moins ouais. J'essaye de trouver un moyen d'atteindre son ombre depuis tout à l'heure."

Bah quoi? J'suis franche moi! Problème? Je sais que ça sonne bizarre dit comme ça, mais c'est la stricte vérité. En même temps que je dis ça, je retire le casque végétal qui couvre ma tête, et une fois ce fait, je me frotte l'arrière de crâne où j'ai reçu le coup tout à l'heure. Ca me fait mal, je suis encore un peu sonnée mais je pense que je n'ai rien de grave. Du moins j'espère. J'ai pas envie de retourner à l'hôpital encore une fois. Ah oui parce que c'est la première fois qu'on m'attrape mais j'ai déjà fait bien pire hein... Ouais ouais, ceux qui disent que je suis pas une vraie Saphir ont probablement raison. Ou pas en fait. Je passe aussi rapidement ma main dans mes cheveux.

Maxime ne tarde pas à arriver à son tour. Apparemment, il a réussi à se libérer. Tant mieux au fond, parce que j'aurais eu la flemme de l'aider et même si ça n'avait pas été le cas j'aurais probablement pas été en état.

"-Eeeuh... Je... Désolé monsieur, c'est de ma faute, je..."

Alors, c'est gentil de sa part de remettre la faute sur lui et tout, mais 'faut arrêter à un moment, si'y'a bien une victime dans l'histoire, c'est bien lui. Mais faut pas croire que j'vais non plus le reprendre en mode "Non, c'est ma faute à moi" et ainsi de suite. C'est pas trop trop mon genre de le dire, même quand je le pense, et puis c'est un coup à ce qu'il insiste et qu'on tourne en boucle cinq minutes.

"-J'ai pas su retenir mon ombre, comme un... Con, oui... Et... Tout est parti en live. M' Désolé..."

Non mais... Même moi j'vais finir par avoir pitié de lui si il continue. C'est bon, arrête, de toute façon ça changera rien à l'histoire. Même si je vois plutôt très mal parce que tout tourne un peu dans me tête en ce moment même, je sens une présence qui s'approche encore.

"-Ca va, Luxia...? Sorry, hein. On va dire ça comme ça..."

Je souris légèrement et lui répond en continuant de retirer peu à peu les plantes qui m'ont protégées pendant l'affrontement.

"-Moi ça va. Un peu sonnée mais ça va. T'as pas à t'excuser comme ça, tu sais."

Et le surveillant enchaîna directement;

"-Bon, vous comprendrez que je peux pas vous laisser vous en sortir comme ça, hein ?"

Comment ça? Moi j'croyais carrément qu'on allait nous récompenser! Tournée générale de chocolat chaud en ville en pleine nuit!!! YAY!!! Non mais oui, c'était évident qu'on serait sanctionnés. NB: Taper un peu sur un ombre dans l'enceinte de l'académie est passible d'heures de colle, mais faire pousser une forêt au milieu du champ... Que dalle. J'dis ça j'dis rien hein... Je ne répond pas, et continue juste mon activité, des plus passionnantes en effet.