On entend tout et n’importe quoi sur les Succubes (femmes) et les incubes (hommes), mais je vais vous raconter l’histoire originelle.

Il y a fort longtemps dans un monde où vivait anges, démons, humains, à l’Ere d’Adam et Eve, il existait une jeune femme, une certaine Lilith.

On raconte divers histoires comme celle où elle serait la première femme d’Adam et je peux vous le confirmer, c’est acté dans l'histoire, elle fut la femme qui a failli détourner du droit chemin les Hommes. Lilith est la succube originelle, on ne sait pas comment elle a été créée mais ce qu’on le sait, c’est qu’elle fut la première et a engendré la race des succubes / incubes qu'on peut connaitre,  les héritiers de l’union entre Adam & Lilith, créature du Diable et de Dieu.

Suite à cela, tous ses descendants subissent la même malédiction, Lilith avait fait succombé Adam à ses mauvais penchants donc pour leur survie, ils devaient se nourrir de cette énergie pour pouvoir survivre.

Kaname n'était certes pas une succube mais son pouvoir s'y prête parfaitement, elle pouvait forcer les gens à la désirer, elle pouvait en faire ce qu'elle voulait et cette soif de désir l'a fait sombré dans les dérives de la dépendance. Depuis en plus de ses besoins primaires, elle avait besoin de sentir aimer, désirer pour se sentir bien...



A l'aube de mes 18 ans

Il était midi peut-être, quelque chose du genre, je ne sais pas comment j’ai réussi à rentrer jusqu’à mon appartement et même retrouver mes clés dans tout ça, mais quand je franchis le seuil de la porte, je me retrouve enfin chez moi, mon chez moi, ce cocon que je m’étais construit, innocent, paisible et chaleureux. Rien ne pouvait m’arriver ici à défaut de ce qui c’est passé hier soir, rien d’y penser des hauts de coeur reviennent, il faut que je me débarrasse de mes vêtements, les brûlent ou les mettre à la machine, je ne savais pas trop mais il fallait qu’il quitte ma peau, que je me débarrasse de ce fardeau qui me rappelle tout ce que j’ai fais pendant cette fameuse nuit…

Je jette les clés dans le pot prévu à cet effet à l’entrée, enlève mes bottes en m’aidant du mur, j’avais encore la tête qui tourne, l’alcool de ce bar était fort et j’ai bu une quantité inimaginable, beaucoup trop… vraiment beaucoup trop. Je me dirige vers ma salle de bain, enlève mes vêtements un à un, les jette en boule dans la panier, ça sentait encore cette odeur, l’odeur de cette femme que j’ai manipulé...

Je me glisse sous ma douche, le jet d’eau à fond, l’eau chaude voire trop chaude coule le long de ma peau me débarrassant de ces traces, je n’arrive plus à tenir sur mes jambes, je m'effondre en pleurs dans ma douche, assise, le dos contre la paroi encore froide,

Mes larmes se mélangent avec l’eau qui tombent en trombe sur le crâne… C’était la première fois que je compris que j’étais différente, que je pouvais manipuler les gens est-ce que j’étais devenu aussi un monstre ? Pourrais-je trouver la sérénité après ce que j’ai fais  ? Ce n’était un accident, loin de là, j’avais envie de le faire, j’avais “ faim “ …

Je continuais à pleurer n’arrivant pas à vomir mes tripes, je n’avais plus rien dans le ventre déjà… Est-ce que je m’en voulais, oui je m’en voulais, j’étais humaine avec un coeur, une âme, je ne pourrai jamais oublier ce qu’il est passée cette nuit-là, la nuit où tout a dérapé… Je me rappelle du avant, le moment où je la draguais, le moment où je la désirais puis j’ai perdu ma raison…

Je ne savais pas quoi penser au début, je n’avais pas encore commis ce crime, j’étais une fille bien qui était professeur dans un lycée, j'apprenais la physique à des jeunes bons à rien mais je voulais découvrir le monde, pas le monde obscur de la nuit et des plaisirs, non je ne voulais pas ça moi à la base, ce n’était pas mon rêve… Peut-être celui de certaines personnes mais pas le mien, je voulais voir des aurores boréales, rencontrer des gens sympas, apprendre le monde pas devenir une femme sans coeur qui profite des désirs des autres, non je ne voulais pas ça. Mais on ne choisit pas son destin, je me suis prise au jeu, j’ai bu, puis encore j’avais dépassé une limite, sans m’en rendre compte, j’avais franchi un cap, je ne pouvais plus revenir, c’était fini pour mon salut, j’avais aimé ça… et je voulais recommencer.

C’en était fini pour moi…