un début à tout (Pv Makumo)

Rappel du premier message :

Ho miracle ! J’ai réussi à passer le cap des entretiens ! Vu la manière dont ça, c’était déroulé, je dois admettre que j’avais de sérieux doutes sur la question… Quand on m’a annoncé que j’étais admis, j’étais en mode « Mais … vous êtes sûr ? … Vous vous n’êtes pas trompé de Samuel ? » . Mais non, visiblement, ils sont formels.

Par conséquent, j’avais quitté le petit hôtel où je vivais depuis mon arrivée ici… Autant dire, depuis hier, pour installer mes affaires dans la chambre qui m’a été attribuée. Mais bon de toute façon ma présence à l’internat ne sera que temporaire. C’est le temps que je prenne mes marques dans ce tout nouvel environnement, que j’arrive à me trouver un emploi en parallèle de mes études et par conséquent me payer mon propre logement. Ce n’est peut-être pas pour tout de suite d’ailleurs… Bref…

Une fois mes sacs défaits je m’étais rendu à la bibliothèque en quête d’un endroit calme pour étudier les différents documents qu’on m’a fournie à mon arrivé. Je ne mis pas longtemps à investir le premier bureau de libre qui passait à ma portée avant de sortir et lire tous mes papiers en suçotant discrètement une pastille au miel. C’est quelque chose qui m’aide à réfléchir.

Alors comme ça, si j’en crois ce que je suis en train de lire, j’ai été placé en cycle 4. En soit pourquoi pas, au moins je ne risque pas de m’ennuyer dans les cours généraux du cycle 3 qui risquent très fortement de n’être que de la révisions pour moi… Néanmoins, en analysant l’emploi du temps, je dois admettre que la chose qui m’inquiète un peu, c’est d’être dépassé par le niveau des cours sur l’héroïsme maîtrise du don, des armes, philosophie du héros, etc. . Tout ça, ce sont des nouveautés pour moi. Mais j’imagine qu’on propose très certainement des cours de soutien pour la remise à niveau. En soit devoir travailler un peu plus que les autres ne me fait pas peur. Si les études m’effrayaient, je n’aurais pas choisi de faire des études de médecine avant que… « ça » n’arrive …

Le jeune m’avait dévisagé lorsque j’ai fait la remarque sur le savon… Son regard était en train de dire « je te juge, mais tellement fort ! ». Ben ouais moi aussi je fais de la télépathie qu’est-ce que t’as cru ! Bref, revenons à nos moutons.
Il me montra donc cette fameuse Dove par le biais de son portable. Ok donc dove, c’est un ange… D’accord … Mais alors pourquoi avoir choisi un pseudo de savonnettes ? Il faut qu’on m’explique. Il ne manquerait plus que je tombe sur un héros qui se fait appeler Always comme les serviettes et là je crois que je dead. Mais soyons sérieux.

- Tu devrais vraiment te renseigner sur les différentes institutions super-héroïques avant de faire ton choix. Ça t'évitera de t'engager dans une voix qui ne te plaît pas. Entre les agences, les hôpitaux et les laboratoires, il y a beaucoup de choix.

_ Ho ne t’inquiète pas pour ça, j’ai déjà ma petite idée sur la question …

Après ça comme dis précédemment nous avions enchaîné sur la mise en situation mentale d’apprenti agente de terrain jusqu’à ce que je laisse échapper une petite pensée personnelle. Sauf que ba du coup… L’autre l’a entendu…

- Écoute, si t'as rien de mieux à me demander la visite est finie, donc au revoir !


Alors d’un côté, je pense que le therme adaptés pour la situation actuelle est « oups » mais de l’autre je crois bien qu’il est temps que je rentre dans le lard de se gugus parce qu’il me fatigue avec ses grands airs et sa susceptibilité.

Le télépathe s’éloignait de moi en direction de la sortie, alors j’activais mon pouvoir me transformant à nouveau en cette matière noire qui me compose pour m’élancer vers Makumo en rampant au sol telle une ombre à vitesse humaine emportant mes affaire avec moi. Je passais entre les jambes de l’élève pour me reformer devant lui dans mon apparence humaine à un détail près … Mes yeux étaient complètements noirs. Il était impossible de discerner les pupilles ou les iris de la sclérotique.


_ Aux dernières nouvelles je suis encore libre de penser ce que je veux, que ça te plaise ou non, si tu veux y mettre le nez c’est à tes risques et périls, et si ce que t’y trouve te déplaît et ben c’est toi que ça regarde. Toi qui aime tellement utiliser ta télépathie à tort et à travers tu devrais être habitué à tomber sur des coquilles non ? Surtout avec des débutants en la matière comme moi. Que tu t’immisces dans ma tête avec ma permission, c’est une chose, mais je devrais m’excuser de ce qui s’y passe ? Et puis quoi encore ?

Le ton employé trahissait un léger agacement sans pour autant tombé dans la colère et contrairement à d’habitude.

Samuel avait donné un coup de pied dans le les barrières bien fragiles que Makumo s'était imposé depuis le procès. Il avait passé un temps fou à éloigner toutes ces images et ses souvenirs atroces de sa conscience et il avait presque réussi ... jusq'à maintenant. Le nouveau avait malgré lui fait remonter tout ça du plus profond de son esprit. Le pauvre garçon essayait tant bien que al de s'empêcher d'y penser, mais son propre esprit se liguait contre lui, lui faisant sans cesse ressasser ce moment. IL essayait d'attirer son attention sur autre chose, de ne pas y penser, mais ça revenait sans cesse. Je ne pas y pens ... images de mort, des cadavres en décomposition, la douleur ... la douleur si intense. On lui arrache les yeux, il brûle. STOP. Penser à autre chose, oublier comme avant.

Il marchait plutôt lentement, occupé à se battre contre ses envahissantes ruminations. Il se tenait la tête de la main droite comme s'il était pris de migraine et sa respiration commençait une nouvelle fois par s'accélérer. Il fallait qu'il retrouve son calme, mais pas ici, pas avec l'autre qui le tourmentait avec ses questions. Il devait le fuir, comme ça les souvenirs ne remonterons pas. Oui, il devait partir loin, loin des problèmes, fuir ... Il ne vit pas Samuel se reformer devant lui et heurta son torse mou. Il tituba vers l'arrière comme s'il était soudain épuisé. Il n'écouta même pas ce qu'il dit.

Ma jambe, ahh qu'est-ce que j'ai mal ? Pourquoi je dois subir ça ? Pourquoi ? AHHHHHH mon ventre ! NON je ne dois pas y penser, arrête de penser, tais toi. Tais toi. TAIS TOI.

- Tais toi, murmura-t-il entre ses lèvres.

Il est là dans ma tête, il me brise, AHHH mes yeux. Vas t'en, laisse moi !

- Vas t'en, laisse moi, sanglota-t-il.

Soudain il se tint la poitrine au niveau du coeur comme s'il faisait un arrêt cardiaque. Sa respiration devint de plus en plus difficile, laborieuse et bruyante. Il s'était fait submergé par les idées noirs. Il s'écroula à genoux, les l'armes roulant sur ses joues sans qu'il ne puisse rien y faire. Tout son corps se crispa, tellement qu'il serait difficile de la faire bouger. Il tentait tant bien que mal de retrouver son souffle, une force écrasante comprimait sa poitrine. C'était ses côtés qui s'étaient brisés de nouveaux, elles allaient percer son cœur et il allait mourir. Il regardait partout autour de lui très rapidement complètement perdu pendant que sa vision se troublait. Il était entrain de mourir, il se sentait déjà comme en dehors de son corps. C4était la fin ...

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression de me rendre un vent dans le genre violent. Déjà, que ce petit con m’agace avec ses grands airs, mais en plus, il se permet de ne pas m’écouter. Retenez-moi, je vais l’étriper !

- Tais-toi,… Vas t'en, laisse moi

He bien ! Visiblement, ce gamin ne supporte pas d’être contrarié. Ma parole, je suis en face d’un gosse de riche pourrie gâté ou bien ?

Ce ne fut que lorsque je le vit se tenir la poitrine et faire l’hyperventilation que je me suis rendu compte que quelque chose n’allais finalement pas. Il présentait les symptômes d’une crise de panique. Ben voilà autre chose ! Et après, on va me sortir que c’est ma faute s’il est dans cet état. Je poussais un soupir pour me calmer avant de me décider à faire quelque chose… Je ne vais quand même pas le laisser comme ça… Si je me souviens bien de mes cours dans le cas d’une attaque de panique, il faut rassurer la personne. L’ennui, c’est que je ne suis pas sûr d’être l’individu idéal dans le cas présent. Alors il me vint une idée. Il connaît Natasha lui aussi et cette dame et du genre bienveillante même dans sa manière d’être.

Par conséquent, je fis usage de mon pouvoir afin de modeler ma gorge, affinant mes cordes vocales et modeler ma gorge de façon à avoir le même timbre de voix que la conseillère d’orientation il ne me reste plus qu’à imiter sa façon de s’exprimer, il semblerais que le long entretien que j’ai eu avec elle va m’être plus utile que je ne me l’imaginais.

Je prenais sa main dans la mienne tout déposant l’autre sur son épaule en lui parlant avec la voix de Natasha. M’exprimant avec cette même douceur qui la caractérisait

_ Calme Toi Makumo, tu es à l’académie en sécurité, il ne peut rien t’arriver ici.

Tout en lui parlant et tachant de lui procurer des paroles réconfortantes, j’entrepris de le faire s’allonger en posant sa tête sur mes genoux les ramollissant pour qu’ils puissent être aussi confortables qu’un coussin. Avec l’hyperventilation il risque de tomber et de se blesser. C’est à ce moment qu’en passant ma main sur sa cage thoracique, je remarquais un détail. Il présentait des côtés fêlés pas encore tout à fait finis de soigner…

_ Écoute ma voix, concentre toi sur elle et respire lentement, inspire… Expire ….

Je déteste me montrer aussi prévenant avec des inconnus. Curieusement, les dissections me dérangent et répugnent moins que ce genre de… « D’altruismes »

Makumo sentit une main prendre la sienne et un poids sur son épaule. Instinctivement il la serra à s'en broyer les doigts. Ses yeux étaient exorbités, fixés sur un point dans le ciel. Il était toujours aussi tendu, il fut donc peu aisé à Samuel de le coucher sur ses genoux. Il était comme figé dans sa position vouté, parcouru de tremblement, absent du monde qu'il l'entourait. Il revivait en boucle les images de ce soir là, de ce moment de parfaite horreur. La fausse voix de Natasha réussi à attirer son attention. Samuel pourrait voir qu'il avait réagit à ce son, cependant ce qu'il ne savait pas c'est que Natasha ne lui parlait pas. Elle communiquait avec lui par télépathie la plupart du temps, car elle était la seule à le comprendre à ce niveau. Makumo croyant que la jeune femme était ici chercha instinctivement un peu de réconfort en mêlant son esprit au sien. Sauf qu'il n'était pas dupe, quand il se connecta à Samuel il vit à travers la supercherie, ce rendant compte que ce n'était pas Natasha, mais bien Sam qui se moquait de lui. Un profond sentiment de désespoir teinté d'une colère sourde se déversa dans l'esprit de l'homme pâte à modeler. Makumo se sentait encore plus abandonné et sa crise empira. Il perdit le contrôle de son pouvoir et les images commencèrent à fuiter à travers le mycélium.

Samuel avait ce qu'il voulait, il pouvait maintenant voir ce qu'il s'était passé, ce qu'il avait vu, absolument tout. Les cadavres écorchés pendus par la peau, des horreurs sans noms des femmes, des enfants, brûlés, décapités ... Les scènes d'horreur s'enchaînait, mais parfois au milieu il y avait ses propres souvenirs du procès. Un homme au cheveu blanc se prenant une balle en pleine poitrine, puis très rapidement cela changeait, maintenant c'était un monstre qui écrasait la tête d'un malheureux, faisant éclater sa cervelle. Puis la douleur rien que la douleur. Makumo commença à se débattre, pris dans une sorte de délire. Il hurlait aussi bien physiquement que mentalement dans la tête de toute personne passant à moins de 100 mètres. Il serait difficile pour Sam de l'immobiliser surtout avec toutes ces images dans la tête. Il n'était peut-être pas très empathique, mais la clarté des pensées lui ferait bien comprendre aussi inerte qu'il puisse être, la vérité sur ce qu'il était arrivé au jeune télépathe et sur ce qu'il avait réveillé avec ses questions.

Cela dura deux ou trois minutes avant que Natasha sorte en courant pour les rejoindre. Elle avait été alertée par les hurlements psychique qui résonnait dans tout le bâtiment. Il était évident que quelque chose s'était passé. Elle savait ce que Makumo avait enduré, mais n'avait pas pris le temps d'en parler avec lui, alors qu'elle savait qu'elle était probablement la mieux placée pour ce faire. Elle accouru jusqu'à lui, regardant Sam avec insistance.

- Aide moi, à l'immobiliser s'il te plaît. Il ne faut pas qu'il se blesse.

Elle le laissa faire avant de poser ses deux mains sur les tempes du jeune homme en pleine crise. Elle s'infiltra doucement dans son esprit, comme elle avait l'habitude de le faire. Elle se voulait calme et bienveillante, le genre de sentiment pure auquel Makumo aimait se rattacher. Cela semblait être plus ou moins efficace, il arrêta de se débattre, mais ne revint pas à la conscience pour autant. Il était piégé dans une spirale de souvenirs et d'atrocités. Il continuait à les transférer autour de lui au hasard tandis que la jeune femme essayait de le ramener à la raison. Soudain il finit par se calmer, les images disparurent comme si on avait couper le courant. Le jeune justicier se détendit et sa respiration se calma peu à peu. Son visage était sali par les larmes et il n'avait pas encore ouvert les yeux. La jeune femme passa sa main dans ses cheveux lui parlant délicatement par la pensée. Comme Sam était encore connecté il pourrait les entendre.

- Là, là je suis là maintenant. Tu n'as plus rien à craindre, c'est fini.

La technique de la voix de Natasha semblait avoir l’effet escompté… Du moins pendant un temps en tout cas… Je me retrouvais subitement attaquer mentalement par le blondinet. Une colère noir mêlé à du chagrin s’immisça en moi accompagné d’image en toute sorte. Certaines scènes gores lui rappelais des films d’horreur que j'avait vu ou même les imprimé d’une de mes connaissance aux goûts pour le moins douteux. Jusque-là, il ne s’agissait que d’image sans réelle continuité dénué de sens ou même de sensations d’ailleurs. C’était comme visionné un montage vidéo en avance rapide. Pourtant au milieu de tout ce Chaos J’ai pu reconnaître mon cousin en tenue de policier arborant une blessure abdominal dû à une balle. Puis un créature vaguement anthropomorphe de la taille d’un éléphant qui broyait le boite crânienne d’un inconnu.
D’un seul coup, les témoignages que j’ai pu entendre aux informations commençaient à avoir du sens et à se recouper entre eux jusqu’à ce que d’un seul coup la douleur se fit ressentir tandis qu’un cri avait retenti dans ma tête.

Je me tenais la tête en aillant l’impression qu’elle allait exploser tandis que mon corps dans une sorte de réflexe défensive se transforma intégralement. Pourquoi ? Parce lorsque mon pouvoir est actif, je suis moins vulnérable que sous-forme humaine. Malheureusement, sans la concentration nécessaire, je commençais à perdre pied et me liquéfier, je voulais que ça cesse je voulais détruire la source de cette torture et je me suis surpris à changer mes doigts en lames prêtes à euthanasié mon agresseur mental quand une voix s’adressa à moi.

- Aidez-moi, à l'immobiliser s'il te plaît. Il ne faut pas qu'il se blesse.


La conseillère d’orientation m’aida à retrouver mes esprits ce qui me permit de m’exécuter. Alors je me liquéfiais complétement. Le fluide qui me composait s’aggloméra tout autour du corps de Makumo pour former une sorte de cocon noir d’où ne dépassais que la tête la couche externe de cette enveloppe se rigidifia devenir aussi dure que de l'os tandis qu’à l’intérieur tout était mous sans être complètement fluide. J’avais gardé une certaine viscosité pour ralentir ses gestes sans complètement l’entraver pour autant. Je jouais avec la consistance de mon corps de manière à m’adapter à ses gestes, plus il luttait plus je résistais pour ralentir ses gestes, plus il se calmait plus mon liquide devenait tendre et malléable.

À l’intérieur de cette coquille si Makumo avait encore accès au sensation physique il se sentirais comme flotter, ainsi que baigner par une douce chaleur à cause de ma température corporel.

La tornade de pensées s'était enfin apaisée. Il ne restait plus que le vide et une grande fatigue dans l'esprit de Makumo. Il était complètement épuisé, même pas assez fort pour ouvrir les yeux ou bouger le petit doigt. Il se laissait juste bercer par les petites marques de réconfort que lui envoyait Natasha. Il se sentait excessivement mal à présent. Il était triste d'avoir fait une nouvelle crise, de ne pas être assez fort pour se remettre de ce soir là. Il aurait voulu être un de ses héros qui se remettent de toutes les blessures physique comme mentale. Comment quelqu'un comme lui pourrait un jour devenir un héros ?

- Ah non tu ne vas commencer à déprimer en boucle tu sais parfaitement comment ça se termine !

Il ouvrit les yeux pour voir le visage de Natasha qui lui souriait. Il esquissa un petit sourire en coin, contrit d'admettre qu'elle avait raison. Il n'avait rien à gagner à faire une autre crise. L'orage venait de passer donc il put reprendre le contrôle de son esprit avec plus de facilité. Il se rendit enfin compte qu'il était prisonnier d'une masse informe qui lui rappelait vaguement le pouvoir de Samuel. Attends c'était lui là tout autour ? Il aurait cru que ce serait plus ... visqueux, mais surprenamment c'était très confortable. Natasha émit un petit rire cristallin quand elle vit la tête du jeune homme qui n'aimait déjà pas qu'on le touche, alors maintenant qu'on le touchait à tout les endroit à la fois, brrr ...

- Merci Samuel, tu peux arrêter maintenant.

Elle attendit que l'islandais se retire avant d'aider Makumo à se relever. Il titubait et tenait à peine sur ses jambes tellement la fatigue le plombait. C'était un effet secondaire de la montée de stress qui venait de le prendre à l'instant. Il essayait d'éviter le regard de Samuel, il ne savait pas ce qu'il avait vu, mais il ne voulait vraiment pas affronter ses questions de nouveau. Il demanda à la conseillère de l'amener à l'infirmerie, mais d'abord elle demanda :

- Vous pouvez me dire maintenant ce qu'il vient de ses passer ?

Makumo ne voulait pas en parler, il voulait disparaître dans une pièce sombre et ne plus jamais en ressortir. Il répondit donc à demi-mot, essayant d'être le plus vague possible.

- Il ... voulait savoir pour son cousin. Je voulais pas m'en rappeler ... Me rappeler de ça, j'ai pas réussi à ... gérer comme d'habitude ...

Etant toujours connecté au duo de télépathes, je pouvais être témoins de toute ses interrogation intérieur et je n’ai pas pu m’empêcher d’y prendre part.

_ Ces fameux héros, sauf exceptions de ne guérisse pas plus vite que les autres c’est juste qu’il ne montre pas leurs blessures.

- Ah non, tu ne vas pas commencer à déprimer en boucle, tu sais parfaitement comment ça se termine !


Ne me dites pas que je suis face à quelqu’un qui à la déprime facile ? Oh non pas un double de l’ex à mon cousin, je pense, je ne vais pas supporter. L'autre me sortait déjà par les yeux.

- Merci Samuel, tu peux arrêter maintenant.


Je libérais donc le blondinet du cocon avant de ramper sous forme liquide jusqu’à mes vêtements laissés à côté. Je m’insinuais à l’intérieur avant de reprendre forme humaine pour affronter l’interrogatoire de Natasha. Décidément ça devient une habitude.

- Vous pouvez me dire maintenant ce qu'il vient de se passer ?


- Il ... Voulait savoir pour son cousin. Je ne voulais pas m'en rappeler ... Me rappeler de ça, j'ai pas réussi à ... gérer comme d'habitude ...


Si Makumo a du mal avec ce genre de situation moi pas, je ne suis plus intimidé par les adultes depuis un petit moment déjà alors je répondais simplement.

_ En gros il me montrait mentalement comment se passait le cursus agent de terrains, avec mon accord bien sûr, mais vu que je suis habitué à être tout seul dans ma tête je me laisse vite aller dans mes pensées et monologue et commentaires intérieur si vous voyez ce que je veux dire… Je crois bien que c’est ce qui a été l’élément déclencheur.

Elle pourra me faire un sermon si elle veut, mais s'il ou elle s’imagine que je suis désolé de ce qui se passe dans ma caboche, c’est vraiment très mal me connaître. La liberté de penser, c’est une des bases des droits de l’homme et du citoyen… Quoique… Maintenant que j’y pense, est ce qu’ici, on nous considère vraiment comme des humains.

Makumo avait maintenant le visage fuyant, il coupa la télépathie car il n'avait plus la force de maintenir et le lien et parce qu'il se rendait compte que malgré leur lien, Samuel ne comprenait pas le sens profond de ses pensées. Pourquoi personne ne comprenait jamais ? C'était pourtant si clair dans son esprit ? Pourquoi ne voyaient-ils qu'une face du problème, des ses sentiments ? Au début il pensait que c'était à cause des mots qui ne reflétaient pas assez son monde intérieur, mais même en le partageant il semblerait qu'il y est toujours un problème de communication ... Il se releva doucement avec une envie profonde de disparaître sous terre. Il réfléchissait activement à un moyen de disparaître sans blesser personne, mais il n'en voyait pas. Il voulait fuir se mal-être qui l'étreignait à cet instant, pour ne plus ressentir cet insupportable inconfort. Il regarda Natasha dans les yeux échangeant une pensée fugace pour lui demander de l'aide. Elle lui lança une regard entendu, plein de bienveillance avant de prendre la parole.

- Vas à l'infirmerie pour reprendre des forces, je vais prendre ta place avec Samuel.

- Merci ...

Il se dirigea donc lentement, mais surement vers l'infirmerie, traînant le pas comme si son corps était devenu plus lourd. Il n'avait pas dis au revoir, ni n'avait donné d'explications. Il le regrettait déjà, mais avait trop peur de se retourner et de montrer qu'il l'avait oublier. Il disparut à l'intérieur du bâtiment. Si Samuel essayait de le rattraper il serait arrêter par Natasha. Elle lui ferait un signe négatif de la tête pour lui signifier qu'il devait rester seul.

- Il a besoin d'être seul, je ne pensais pas qu'il avait enduré tout ça ...

Peut-être Samuel aurait quelques questions à poser ? Si c'était le cas Natasha lui en dirait un peu plus, mais il pouvait,tout aussi bien continuer sa visite avec elle et parler de la spécialisation soutient qui semblait l'intéresser.

Plus aucune parole dans ma tête ? Il y régnait un silence vite remplacé par mes pensées habituels … Je crois que les télépathes sont sorties de ma tête. Parfait je vais pouvoir à nouveau me laisser aller à mon aise.

Il n’y a eu qu’un simple échange de regards et d’expressions faciales entre l’élève et la membre de l’équipe éducative au sein de l’académie avant qu’il ne s’en aille.

- Vas à l'infirmerie pour reprendre des forces, je vais prendre ta place avec Samuel.

- Merci ...


Personnellement je n’avais pas du tout eu dans l’idée de le retenir. Actuellement, j’ai pu en tirer tout ce que je pouvais pour le moment. S’il me faudra d’autres informations, je le reverrais plus tard …

- Il a besoin d'être seul, je ne pensais pas qu'il avait enduré tout ça ...


Le tout ça doit certainement désigner les images qui ont été implantées dans ma tête. Il faudra d’ailleurs que je me dépêche de toute les noter… Je fis une dernière fois usage de mon pouvoir afin d’étendre mon corps pour récupérer mon sac qui était resté près du banc de tout à l’heure. J’en sortis un carnet ainsi qu’un stylo et m’attelais à noter dans les moindre détails tout ce que j’avais vu. Je voulais me dépêcher de le faire quand j’ai un maximum de détails à l’esprit car j’ai peur qui si je le faisais plus tard, je risquai d’oublier certaines choses. D’ailleurs, ce qui est valable pour moi l’est également pour les autres témoins. Plus j’attends pour les rencontrer et les interroger plus je risque de passer à côté d’un truc important…

Mais revenons dans le présent. Lorsque j’eu fini de griffonner toutes mes notes, Natasha acheva de me faire visiter et découvrir les différents cursus. Elle en profita pour répondre à mes questions et pu ainsi m’aiguillier sur une voix adapté à mes projets.