« slt je suis Haruka Nanase et je fais du fanservice » • {PV Mr Rubery}

Vendredi. Le sixième jour depuis ce dîner. Juliette n'est pas allée travailler depuis, encore sous le choc. Elle passe sa journée dans son lit, enroulé dans sa couette, ressassant encore et encore ces moments. Sa tête lui fait mal, oublier ce cauchemar en ayant une mémoire sur-développée est douloureux. La trentenaire passe ses journées à dormir, pleurer, vomir lorsqu'elle mange, dormir, pleurer, dormir. Adam a ancré en elle une peur intraitable des hommes. Juliette a perdu sa joie de vivre, son dynamisme et sa passion. A part ces trois activités, il lui arrive d'écrire des fanfictions gores sur les pires hommes de l'histoire. Beaucoup aime, beaucoup n'aime pas, beaucoup regrette les anciens récits. C'est ainsi.

Cependant, aujourd'hui il fait beau. Miraculeusement, Juliette se lève mollement de son lit et ouvre les rideaux de sa chambre. Le soleil aveugle les yeux caverneux de l'enseignante. Quel heure est-il déjà ? 16H30.

La dame traîne péniblement des pieds jusqu'aux toilettes, le test de grossesse à la main. C'est la quatrième fois cette semaine. Bien qu'elle ait prise ce qu'il faut, Juliette est toujours angoissée à l'idée d'être enceinte. Évidemment, c'est négatif. Apprenant de nouveau cela, elle se met à pleurer, restant quelques longues minutes dans les wcs.

Après ça, elle rejoint le salon se faisant harceler par le chat. La trentenaire ouvre les volets et contemplant de sa fenêtre la vue imprenable sur le quartier. Elle chope son paquet de cigarette sur le buffet et en allume une, le regard vide. Aujourd'hui, Juliette Denarbonne a décidé de sortir. Apparemment, il y a une piscine en ville , du moins, non loin de l'Académie. Cela fait tellement longtemps qu'elle n'a pas fait de la natation.

Au collège et au lycée, Juliette était très compétente en natation. Oui, c'était une grande sportive avant de finalement se vouer complètement à son futur métier. Elle gagnait beaucoup de compétions, notamment au crawl. La trentenaire veut absolument y aller. Il faut qu'elle se change les idées. Après avoir finit sa clope, la souillée va prendre un long bain et prendre soin de sa peau et de son corps malgré ce qu'il a pu subir.

Une fois s'être rendue présentable, la femme prend un vieux maillot bleu foncé, un bonnet de bain et des lunettes de nage et s'en va en claquant la porte.

Enfin, après une vingtaine de minutes, Juliette trouve la piscine. Elle esquisse un sourire, contente de l'avoir trouvé. Elle y rentre. L'odeur de clore vient titiller ses narines, la nostalgie lui revient. Après avoir payée, le professeure s'en va, se changer.

Il a fallut une dizaine pour enfiler le bonnet de bain. Elle a oublié à quel point c'est insupportable d'enfiler un bonnet de bain, surtout sans élastique pour les cheveux. Mais enfin, ceci est enfilé, tout est opérationnel. Sauf le maillot de main qui est un peu petit mais ça devrait faire l'affaire.

Juliette prend une douche et se dirige vers les bains. Étant en semaine et en début de soirée, il n'y a pas beaucoup de monde, ce qui est parfait pour sa nage. Voir certains nageur accomplir des mètres en crawl la motive complètement. Sans plus attendre, elle se place à la dernière rangée libre. La femme s'habitue un peu à l'eau, s'échauffe un minimum et regarde son allé. Ses meilleures souvenirs refont surfacent. La sensation d'être en final d'une compétition nationale, la pression qui monte, le cœur tambourinant, les coéquipiers qui encouragent … Oui, Juliette est Haruka Nanase de Free!.

Alors qu'elle se tient au plongeoir, l'enseignante met ses lunette et sprint de plus belle vers l'avant, l'eau tiède caressant son corps. Un bras après l'autre, elle avance avec une rapidité phénoménale. Enfin, elle atteins le bout, une galipette plus tard, elle repart, et ceux pendant plusieurs tours afin de finalement s’essouffler. La vieille fille sort de l'eau avant de reprendre son souffle. Elle se sent vieille, l'ex nageuse a perdu en endurance. Mais en même temps, elle se sent bien, elle se sent renaître. La femme remet correctement le bas de son maillot de bain qui a décidé de montrer ses fesses ainsi que son bonnet de bain qui a faillit se faire la malle. Juliette pense rester encore longtemps ici.

Mâle : « Miss, chui désolé, j'vous ai éclaboussé, j'ai pas vu, j'm'en excuse. »

Un sourire satisfait sur les lèvres, Juliette remet une mèche rebelle derrière son oreille les yeux fermés. Elle aurait très bien pu se contenter de cela et de le laisser partir, or, la demoiselle a besoin de parler. Même si c'est un homme, cela devrait faire l'affaire du moment qu'il ne l'approche pas. Tout ce qu'elle a retenu de sa phrase est le fait que ce soit un très jeune prof. Alors, d'une voix calme et mature, la femme humidifie son cou avec l'eau de la piscience avant de lui poser tranquillement une question.

Juliette : « Tu es professeur ? Si jeune? »

La trentenaire ricane l'index recroquevillée sur les lèvres. Elle lève le regard vers le plafond.

Juliette : « Aah, si jeune et si insouciant à cet âge là !

C'est bien vrai. A cet âge là, la nageuse était à la fac. Comment a-t-il pu faire des études aussi court ? Soit il est doué, soit c'est un incompétent. De toute façon, c'est obligé que ça soit un incompétent, il n'a pas assez d'expérience. Juliette permet de dire cela car elle en a vu de toutes les couleurs. Travailler dans les pires établissement scolaires de France fait mûrir, or, cet homme a de la chance de commencer sa carrière dans une ville privilégier d'un monde sans pitié. Juliette en est presque jalouse. Elle se tourne vers l'homme aux cheveux argentés les yeux pétillants d'amusement.

Juliette : « Tu es tranquille à débuter dans un milieu de bourge, estime-toi heureux haha.

Puis, elle y repense. Si c'est un professeur, que faisait-il dans son cours ? Ayant enfin remarqué cela, Juliette reprend ce comportement sévère.

Juliette : « Attends tu te permets de t'imposer à mon cours ? Tu te prends pour un élève? »

Pour un professeur, c'est intolérable. Pour qui se prend-t-il ? Jamais un véritable enseignant ne ferai cela. Pour qui se prend-t-il pour juger le travail d'un collègue ? Malheureusement pour lui, Mlle Denarbonne n'est pas de bonne humeur. Elle ne peut pas accepter un tel comportement. Même si c'est un gosse. Alors, Juliette va se moquer un peu.

Juliette : « Après tout, tu es encore jeune. A 21 ans, on a pas d'expérience.  Je te conseille juste de ne pas t'incruster dans un cours pour ensuite le juger. Tu risque de te faire des ennemis. »

Conseil d'ami. Juliette rabat l'une de ses jambes contre sa poitrine. Les nageurs disparaissent peu à peu et le calme arrive. C'est assez agréable, même si elle se prend le chou avec un collègue.

Par contre, Juliette est complètement flattée par l'âge que lui donne le jeune professeur. Pour cela, il marque des points. La demoiselle est si fière de son corps. Enfin, était. Elle ne peut plus se permettre de l'aimer. Elle accroche ses mains à ses bras comme brusquement terrifiée. La trentenaire sourit un instant, innocemment, les yeux vides. Jusqu'à ce que le jeune type rétorque. En fait, il ne semble pas avoir compris la remarque de son supérieur. Il est vrai qu'il n'est pas si méchant, Juliette ne devrait pas être aussi brusque, mais quand bien même, un professeur n'a pas le droit de participer à un cours de son collègue. La trentenaire se tourne de nouveau vers lui avec un regard assez dur.

Juliette : « Peut être, mais il n'empêche que tu ne devrais pas venir assister au cours d'un collègue. »

Inutile de débattre plus longtemps dessus, le jeune homme n'a peut-être pas compris. Elle soupire bruyamment avant d'esquisser un petit sourire reconnaissant.

Juliette : « Au fait, merci, mais sache que j'ai 35 ans et bientôt 36 dans les prochains mois. »

Déjà 36 ans et toujours célibataire. Pourquoi son âge ne lui met pas la pression ? La plupart des trentenaires devrait complexer ou stresser parce qu'elles n'ont ni mari ni enfants. Or, si on ne compte pas les retrouvailles avec Adam Cooper, elle est pleinement épanouie et n'a pas vraiment cette envie immense d'avoir un gosse. De toute façon, ses enfants sont ses élèves. S'occuper de plus de 90 élèves est déjà épuisant, alors en avoir un et s'en charger complètement n'aurait aucun avantage. Juliette n'a jamais eu ce gêne maternelle de toute façon, du moins, c'est ce qu'elle pense.

Mlle Denarbonne aurait pu être la meilleure mathématicienne au monde. Elle se demande pourquoi elle n'y a jamais songé : peut-être que sa passion pour l'histoire de son pays a fait en sorte que cette pensée ne traverse jamais son esprit. Sa maman n'y a d'ailleurs jamais songé, chose qui surprend en fait la professeure. Sa mère est adorable : elle lui a toujours laissé le choix de qui elle voulait être. Juliette peut être lesbienne, devenir un homme, faire du librtinage, sortir avec Kim Jong Un, être caissière au super marché, sa matrice serait toujours fière d'elle. Sa maman est extraordinaire, une vraie force de la nature, comme sa fille. Elle lui manque à Juliette. Cette dernière se rend compte à qu'elle point elle a besoin de sa progénitrice, n'ayant pas d'amis, il n'y a qu'elle et son chat qui sont là pour Juliette. Celle-ci en conclue qu'elle est seule et qu'elle est définitivement dépendante des sentiments d'Adam qui est le seul à lui apporter un peu de considération. Quelle vie malheureuse. Mlle Denarbonne a toujours pensé être heureuse en étant enfermée dans son univers fictif composé de soldat et d'homme préhistorique, mais on lui a fait rappelé à quel point elle est insignifiante et seule. Elle se mord les lèvres. Elle devrait nager.

D'ailleurs, la vieille fille se disait épanouie. Mais c'est complètement faux, on peut le constater plus haut. Un enfant lui donnerait une raison de vivre plus importante, mais ce n'est tout simplement pas une priorité, elle ne veut pas que cet enfant porte l'un des gènes de son père de toute façon.

Bon, en vrai, ces deux premiers paragraphes n'ont d'aucune utilité à l'avancer du rp. Il ne sert qu'à donner une profondeur à un personnage que l'on veut attachant et drôle mais aussi pour étoffer un peu la réponse parce qu'après qUATRE MOIS OMG CA PASSE TROP VITE, il faut vendre du rêve. Oui, beaucoup de rêve. Alors Mlle Denarbonne va agir dans ce RP. Il faudrait répondre au titre en faisant du fan service, mais, étant donné l'état du personnage, il ne vaudrait mieux pas. Le fan service est assez donné lorsque Juliette rencontre Adam donc déshabiller Mlle Denarbonne serait futile et grossier.

Après tout ce remue-ménage interne, Juliette frissonne. Ses mamelles se hérissent. Et nous n'avons jamais conclu que le fan service serait subtil. Une fois la tête retirée de ses pensées étouffantes, son attention revient sur le bel inconnu lui parlant de ce fameux premier cours. En vérité, Juliette sans fout, c'est son problème. Du moment qu'on ne la dérange pas elle et ses élèves, tout va bien. Elle se fiche aussi de sa remarque sur son âge, enfin presque : elle est touchante. Mlle Denarbonne est encore fraîche. Enfin, peut-être moins vu comment elle s'est fait déflorer sans aucun tact. Puis, les deux nageurs se font asperger par l'eau froide. Juliette frémit et croise ses bras en dessous de ses seins pour fixer tristement l'eau cristalline. Cependant, légèrement amusée par la remarque du bellâtre, elle prend la peine de lui répondre.

Juliette (faible sourire et regard dans les vagues) : « Laissons la, c'est nous qui gênons. Tu veux que l'on continu de parler ? On peut aller s'asseoir sur un transat, plus loin, on aurait moins froid. »

Les humeurs changent, Juliette est plus apte à partager son temps avec quelqu'un même si elle garde ses distances. Elle n'a plus si envie de nager, son désir a été coupé à un autre : celui de ne pas être seule.

{hrp : et moi donc sweetie ! C'est impardonnable, j'espère vendre un peu de rêve en échange. ♥}