Ca va bien se passer. [Pv Edi]

Perdue.

Voilà le seul mot qui traduisait l'état d'esprit dans lequel se trouvait Lita, elle était totalement perdue. Elle errait dans ce couloir en cherchant désespérément son nouveau dortoir. Elle ne savait ni ou elle était, ni pourquoi elle était là. Cette... "Académie" était vraiment mystérieuse. La lettre ne l'avait pas plus éclairée, mais, étant curieuse et voulant échapper à la police qui la soupçonnait, elle avait décidé de rassembler quelques affaires et d'aller à l'académie.

L'établissement l'avait bien impressionné, elle avait rarement étudié dans un lieu aussi impressionnant. Mais elle déchanta quand on lui appris qu'elle devait se débrouiller pour retrouver sa chambre avec un simple bout de papier sur lequel été noté "Saphir, 10F". En se dirigeant vers les dortoirs, elle croisa quelques groupes de personnes, certainement des élèves. Malgré leur allure tout à fait normale, ces gens dégageaient une sorte d'énergie, inexplicable et pourtant bien présente. C'était déconcertant.

C'est ainsi qu'elle se retrouva là, perdue. Elle s'arrêta devant une porte au dessus de laquelle était inscrit "10F", elle posa la main sur la poignée, hésita un court moment et l'actionna afin de rentrer.

Personne. Seulement 5 lits, quelques affaires et sa personne entre quatre murs. Elle remarqua que deux lits n'étaient pas préparés donc certainement libre. Elle en choisit donc un, posa sa lourde valise dessus et soupira.

- Ca y est ma grande. Bienvenue dans l'inconnu.

Elle se parlait souvent à elle même, cela comblait sa solitude perpétuelle. Elle poussa légèrement sa valise et s'allongea de travers sur son nouveau lit. Elle avait se sentait soulagée, elle pensait que cela allait être pire. Son apaisement ne fut, du moins, que de courte durée car, quand elle entendit des pas s'approcher dans le couloir, son stress initial remonta en flèche.

Je suis tête en l'air, je n'y peux rien, c'est comme ça. Et puis ça arrive à tout le monde, d'oublier le numéro de sa chambre... Non ? Ah, alors je suis vraiment trop étourdie. Tant pis, ce qui est fait est fait. Je ne suis pas souvent dans ma chambre, de toute façon. Toute la journée, je suis en cours où en vadrouille un peu partout dans le campus et je ne rentre que le soir. Je repars tôt le matin pour espérer voir le lever de soleil, et parfois je fais des balades nocturnes. Je sais, je ne dors pas beaucoup mais je n'en ai pas besoin. Et c'est tellement plus drôle dehors !

Bref, je me retrouve à essayer chaque porte. A ces heures-ci, il n'y a personne dans les chambres, ça me permet de ne déranger personne quand je me trompe. Porte 9F... non. Porte 10F... non. Por- quoi ? Il y avait quelqu'un dans cette chambre. J'ouvre la porte de la chambre 10F à nouveau.

"Euh... bonjour ! Excuse-moi du dérangement, je ne sais plus quelle est ma chambre."

La fille allongée sur son lit à l'air plus âgée que moi, il y a une valise à côté d'elle. Ca doit être une nouvelle. J'aime bien aider les nouveaux, je me fais des amis ! Et faut bien avouer que c'est compliqué de rentrer à l'académie, avec toutes les règles, les lieux et les couloirs. J'ai eu besoin de quelques semaines pour me repérer ici. Enfin, "me repérer" est un bien grand mot ! Disons que je sais quels endroits éviter pour ne pas avoir avoir d'ennuis.

"Bienvenue à l'académie ! N'hésite pas à venir me voir si tu as des questions ! Tu n'as venir frapper à ma porte, c'est la numéro... Ah. Ouais, j'ai oublié."

Je souris à la nouvelle Saphir à qui je dois paraître un peu bizarre.

"Je suis Edi, enchantée !"

Je m'emporte un peu. Si ça se trouve, elle veut juste être tranquille, et moi je débarque comme une tornade pipelette en déballant plein de trucs inutiles.

Une fille ouvrit la porte une première fois, faisant sursauter Lita puis la referma après avoir jeté un bref coup d’œil à l'intérieur. Quelques petites seconde plus tard, elle rouvrit la porte - surprenant l'adolescente une deuxième fois - et s'adressa à cette dernière :

- Euh... bonjour ! Excuse-moi du dérangement, je ne sais plus quelle est ma chambre.

Lita resta sans voix. Elle venait d'arriver, ne savait même pas où elle se trouvait, elle n'allait certainement pas pouvoir aider cette jeune inconnue. Elle bafouilla :

- Je .. Je suis nouvelle, je ne ...

- Bienvenue à l'académie ! N'hésite pas à venir me voir si tu as des questions ! Tu n'as venir frapper à ma porte, c'est la numéro... Ah. Ouais, j'ai oublié.

Elle lui avait coupé la parole, l'avait-elle seulement écouté ? Lita ne pensait pas, mais elle ne pouvait pas lui en vouloir par contre, elle aurait bien quelques questions à lui poser. En fait, il y en avait des tas. Elle voulait TOUT savoir sur cet endroit dont elle ne connaissait absolument rien. Pendant ce temps, la jeune inconnue souriait tandis que Lita se redressait afin de s'asseoir sur le bord de son lit. Enfin, elle se présenta :

- Je suis Edi, enchantée !

Malgré leurs tempérament foutrement opposés, Lita appréciait bien cette fille, elle était rigolote. Et c'était la seule qui lui avait parlé autant, en étant sobre. Lita se leva et adressa un sourire gêné à Edi :

- Lita. C'est un plaisir.

Elle se dirigea ensuite vers la fenêtre. Elle regarda à l’extérieur, quelques oiseaux tournoyaient dans les airs. Lita aurait adoré être un oiseau, voler, être libre. Elle soupira et se tourna de nouveau vers Edi.

- Dit moi ... J'ai bien une question.

Elle s'approcha d'elle afin de parler moins fort. Elle chuchota même :

- Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?

L'inconnue esquisse un sourire gêné puis se présente :

"Lita. C'est un plaisir."

J'entre dans la pièce et je ferme la porte, je n'ai pas envie que notre conversation soit entendue par les gens dans le couloir. Lita va vers la fenêtre, regarde un instant dehors... Elle soupire et se retourne vers moi.

"Dis moi... J'ai bien une question, déclare-t-elle."

Elle s'approche et me chuchotte :

"Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?"

Son ton mystérieux me décroche un petit sourire, même si ce sujet est on ne peut plus sérieux.

"Quelle question ! je réponds. Mais j'ai bien peur que je ne puisse pas t'éclairer, aucun de nous ici ne le peut vraiment... C'est vrai que c'est bizarre, cette académie qui est en fait un château, ce directeur que personne n'a jamais vu et... les pouvoirs. On n'en sait rien."

Cet endroit est hors du monde, hors du temps, hors des lois de la science. Je ne sais pas pourquoi on a ces capacités, pourquoi on a reçu ces lettres ; personne ne connait l'histoire. Et puis, pourquoi nous ? Il y a plein de personnes sur Terre, et c'est nous qui avons des pouvoirs. A-t-on été choisis ?

"Je t'avoue que ça m'intrigue aussi beaucoup, et que j'ai rencontré d'autres personnes qui veulent savoir la vérité. On y travaille, mais c'es très compliqué d'obtenir des bribes d'informations... Tout ce qu'on sait, c'est que cette académie cache un secret, et que le directeur en est la clé."

Très mystique, tout ça, ça pourrait être l'objet d'un roman ! Je souris chaleureusement à Lita et lance :

"Bienvenue dans ce monde de fous !"

- Quelle question ! Mais j'ai bien peur que je ne puisse pas t'éclairer, aucun de nous ici ne le peut vraiment... C'est vrai que c'est bizarre, cette académie qui est en fait un château, ce directeur que personne n'a jamais vu et... les pouvoirs. On n'en sait rien. [...] Bienvenue dans ce monde de fous !

Ca, pour un monde de fous, ça l'était, Edi ne savait pas grand chose de plus. Un directeur fantôme,  un mystérieux château, un secret bien gardé, des pouvoirs... des POUVOIRS ? Lita réalisa que sa camarade venait de parler de choses qui sortait complètement de l'ordinaire, c'était à la fois grisant et terrifiant. Lita hésita un petit moment et répondit :

- Attend.. De quel genre de "pouvoir" est-ce que tu parles?

Des pouvoirs ? Magiques ? Mais que pouvait-elle faire ici ? Si elle se basait sur ce qu'elle avait appris dans sa vie sur la magie, notamment dans Harry Potter and the Philosopher Stone - Au diable la version française - quand Hagrid annoncait à Harry " Yo Harry, You're a Wizard", ce dernier ne comprenait pas et le géant, pour l'éclairait lui posa une question rhétorique sur des éventuels évènement étranges et inexpliqués de sa vie. C'est à ce moment là que Lita se demanda si son "pouvoir" avait un lien avec ses précédentes relations foireuses.

- Ecoute ... Il m'est bien arrivait des choses étranges dans ma vie... Mais je ne pense pas avoir de pouvoir.

Faire mourir les gens que l'on aime n'est pas un pouvoir, Lita avait seulement un bon Karma de merde. Elle n'avait jamais fait d'incantation, de rituel ou autre cérémonie paranormale. Elle se demandait pourquoi elle aurait été dans cette académie si elle n'avait aucun pouvoir, quel était le sens de son intégration à Tsuki. Elle commençait à vraiment regretter son départ précipité et songea à prendre sa valise et partir en courant. Elle était terrifiée. Réellement Terrifiée. Et Perdue.

Elle se dirigea vers son lit et s'affala sur ce dernier en faisant tomber sa valise par terre. En frappant le sol, cette dernière s'ouvrit laissant s'échapper une robe, quelques sous vêtement, une housse rigide de violon ainsi que des article de journaux concernant deux mystérieux décès au nord de Londres. Dans les deux articles, un jeune homme était mort d'une rupture d'anévrisme et le nom de Lita Bradford était mentionné. Cette dernière ne s'était pas rendu compte de l'ouverture de sa valise et restait donc allongée sur le ventre, choquée d'avance par les autres révélations qu'allait lui faire Edi.

Lita me regarde avec des yeux paniqués, je ne sais pas quoi faire... Soudain, elle s'écrie :

"Attend.. De quel genre de "pouvoir" est-ce que tu parles?"

Etonnée, je ne réagis pas tout de suite. Lita n'aurait pas de pouvoir ? Impossible, toutes les personnes de l'académie en ont un ! Aurais-je gaffé ? Non, je ne vois pas comment... je...

"Ecoute... Il m'est bien arrivait des choses étranges dans ma vie... Mais je ne pense pas avoir de pouvoir."

C'est bien ce que je pensais. Elle en a un, même si elle ne s'en pas compte.

"Appelle ça comme tu veux : pouvoir, capacité, bénédiction, malédiction, don... Mais ces choses étranges ont un rapport avec toi, c'est sûr. Toutes les personnes ici ont ça."

La nouvelle élève a l'air inquiète, horrifiée, perdue... Elle se jette sur son lit. Elle pleure ? Que faire ? Sa valise s'ouvre et s'éparpille sur le sol. Elle n'entreprend pas de la ranger, alors je m'attèle à la tâche : je vois parmi les affaires que je remet dans la valise une pochette de violon, des vêtements, des sous-vêtements et des journaux. J'aimerais bien savoir pourquoi elle garde des vieux journaux, mais je ne vais pas me mêler de ses affaires, alors j'ordonne le tout sans me poser de questions.
Après quelques secondes de silence, je décide de réconforter Lita en m'agenouillant au pied du lit, au niveau de sa tête :

"Ecoute, je ne sais pas ce que tu as vécu, peut-être que c'était très dur, mais... ça va aller mieux, d'accord ? J'étais aussi perdue en arrivant ici, mais plein de gens sympa m'ont aidée, dis-je d'un ton doux en posant ma main sur son épaule."

Je suis sincèrement désolée pour elle, j'espère qu'elle ira mieux. Mais pour l'instant, une question m'obsède : quel genre de pouvoir Lita veut-elle renier à ce point ?

Edi rangea la valise de Lita, une bonne intention de la par d'une inconnue. Lita pensait qu'il fallait peut être qu'elle commence à s'ouvrir, se sociabiliser et qui sait, sortir de ses livres et se faire des amis. Après un court instant, Edi s'approcha de Lita et, tout en posant sa main sur l'épaule de cette dernière, ajouta :

- Ecoute, je ne sais pas ce que tu as vécu, peut-être que c'était très dur, mais... ça va aller mieux, d'accord ? J'étais aussi perdue en arrivant ici, mais plein de gens sympa m'ont aidée.

Touchée, Lita se retourna et fit un sourire à Edi. Elle avait les larmes aux yeux, on n'avait jamais été aussi sympathique avec elle que depuis qu'elle était dans cette chambre. Lita saisit la main d'Edi et, en la regardant dans les yeux, lui répondit simplement un mot chargé d'émotions:

- Merci ..

Mais Lita avait beau réfléchir, son pouvoir ne pouvait être ce à quoi elle penser. Pourtant, en y pensant bien, elle avait déjà vu quelque chose de similaire dans une série, il y a un moment. Comme elle ne sortait que très peu, elle avait beaucoup de temps pour elle qu'elle passait a regarder des centaines de séries, de films, de livres ou jouer du violon. Mais maintenant qu'elle était certaine de se souvenir du premier épisode de la saison 3 de American Horror Story, deux mot lui vinrent en tête. Deux simple mots qui parurent tellement évident qu'elle les pensa à haute voix :

- Veuve Noire ... Je suis une Veuve Noire...

Elle ne voulait pas l'accepter, elle sera la main d'Edi très fort pour ne pas pleurer. Se rendre compte qu'elle était une "Veuve Noire" était terrible pour elle car elle savait que cela l'empêchait d'avoir, un jour, une relation amoureuse. Ainsi qu'une vie sentimentale épanouie. Elle était au fond du trou, son visage c'était comme pétrifié après ces mots, elle regardait le plafond, ses yeux grand ouvert, la bouche entrouverte également, sa main serrant celle d'Edi. Une larme coula sur sa joue.

- Une Veuve Noire ...

Lita me retourne mon sourire en se tournant vers moi, les larmes aux yeux.

"Merci..."

Elle me saisit la main, elle semble vraiment reconnaissante, comme si jamais personne n'a fait ce que je viens de faire. Troublée, choquée, perdue, elle dit à demi-mots :

"Veuve Noire ... Je suis une Veuve Noire..."

Veuve noire ? De ce que j'en sais, c'est une araignée venimeuse qui tue son compagnon après avoir procréé avec lui. C'est glauque... Serait-ce en rapport avec son pouvoir ? Elle est venimeuse ? Ou alors... elle tue son compagnon. Mais ce n'est pas logique, pourquoi ferait-elle ça ? Peut-être que le partenaire meurt malgré la volonté de Lita. La pauvre, je comprend pourquoi elle est traumatisée ! Elle me serre la main fort, les yeux ecarquillés, fixant le plafond.

"Une Veuve Noire..."

Je regarde la larme qui coule le long de sa joue lentement, désolée. Que puis-je faire pour elle ? Les pouvoirs sont inexplicables, je ne peux rien y faire. Mais outre la malédiction, je peux aider Lita.

"Là, là, tout va bien, je murmure. Ca va aller..."

J'essuye doucement la larme avec mon index et je joins ma main à celle de Lita. Je continue à lui parler doucement, comme ma mère le faisait :

"Je suis là, ne t'inquiète pas, Lita. C'est pas si grave."

Tout ce que je dit est faux : pour elle, tout ne va pas bien et c'est grave. Mais les mots qu'on dit pour réconforter sont fait pour réconforter, pas pour être vrais. Je partage profondément sa peine, je sens un poids sur mon coeur, j'ai mal pour elle. Alors je continue à caresser sa main et à chuchoter, espérant du plus profond de mon coeur qu'elle saura retrouver le beau petit sourire qu'elle m'a fait tout à l'heure.

Lita s'asseoit sur le lit, calmement, essuyant ses larmes... Elle me tient encore la main quand elle me dit :

"Je comprend que tu veuilles m'aider mais ... De là à dire que le meurtre inconscient de deux personnes n'est pas si grave ... Enfin bref, je n'ai pas envie de te faire peur, je suis désolée, je suis un monstre ..."

Quoi ?! Le meurtre inconscient de deux personnes ? Alors j'avais vu juste... ? Je suppose que oui. Lita, à ce moment là, ne me fait pas peur. Elle me fait de la peine, elle me donne envie de l'aider, de la réconforter... Je n'aime pas l'entendre dire qu'elle est un monstre. Ce n'est pas une serial killer ou une psychopathe, elle est juste mal aimée par le destin... Ce n'est pas un monstre !

"Bon alors, on va la trouver, ta chambre ? Puis comme ça, tu pourras me montrer ce qu'il y a d'intéressant à faire, par ici ! dit-elle après un long soupir."

Elle est debout, face à moi, les yeux encore mouillés de larmes. Elle est brave, mais son sourire sonne faux.

"Tu viens ?"

Elle est à présent sur le pas de la porte, enjouée. Je suis restée béate, à genoux devant le lit. Elle m'a rendue triste ! Je n'ai pas l'impression que je sois d'humeur à faire le tour de l'académie, j'ai plutôt envie de me recroqueviller sous ma couette en écoutant de la musique... Non. Là, tout de suite, j'ai envie de déverser un torrent de paroles pleines d'espoir à mon amie.

"Tu sais, tu n'es pas un monstre ! Je l'ai senti en te rencontrant, tu es une bonne personne... C'est juste le cruel sort du destin. Alors s'il te plaît, ne dis plus jamais ça... d'accord ?"

Je lui fais un sourire innocent. D'un coup, telle une tornade, je me précipite dehors en l'entraînant par le bras.

"Au diable ma chambre, je vais te montrer tous les trucs cools à faire ici !"

Hikari venait de sortir d'une limousine. Oui, oui une limousine pour l'amener à l'Académie Tsuki ! Sa famille n'hésitait pas à employer les moyens les plus chères pour montrer leurs supériorité. Elle sortait de la voiture avec une classe hors du commun, tous les regards étaient braqués sur elle. Vêtu d'une mini jupe bleue et d'une chemise blanche. Un ruban bleue était également présent dans les beaux cheveux de la demoiselle.

Enfin bref, elle fit une arrivée fracassante à Tsuki pour sa deuxième année. Bon l'année dernière, elle était arrivée le dernier moi de l'année scolaire donc elle n'avait pas pu faire connaissance avec grands monde. C'est pour cela qu'elle comptait prendre sur elle cette année pour pouvoir s'éclater avec de nouveaux élèves !

L'année dernière, Hikari n'avait pas rejoint de dortoir et dormait dans un hôtel vu qu'elle était arrivée à la fin.

Quelques garçons lui proposèrent de porter ses valises mais elle refusa avec gentillesse. Elle était assez grande pour le faire elle même. De plus, ce n'était que des idiots qui voulait la dragueur.

Dans les documents officiels qu'on lui avait remit, sa chambre attribuée fut la 10 dans le Dortoir des Saphirs. Elle avait hâte de rencontrer ses colocataires et avait cherchée longtemps sa chambre.

Lorsqu'elle fut enfin arrivée, deux jeunes filles étaient devant la porte alors avec un grand sourire elle enleva ses lunettes pour se présenter.

- Ah ! Enfin ! Bonjour Mesdemoiselles, je suis Hikari Kuraï j'ai 17 ans et je suis une fille de la chambre 10 ! Si vous êtes mes colocataires j'espère m'entendre à merveille avec vous lâcha t'elle en s'inclinant

Elle était plutôt stressée et de bonne humeur, elle en avait peut être un peu trop dit et elle s'en excusa immédiatement en se grattant la tête.

- Oh désolé ... je pensais bien faire mais je suis plutôt maladroite pour les présentations

En tout cas, elle était très contente d'être là et cela se voyait héhé !

- Tu sais, tu n'es pas un monstre ! Je l'ai senti en te rencontrant, tu es une bonne personne... C'est juste le cruel sort du destin. Alors s'il te plaît, ne dis plus jamais ça... d'accord ?

Lita regarda Edi, attendrie par son geste et lui répondit en souriant :

- Je te le promet.

C'est alors qu'elle se leva et attrapa Lita par le bras et la tira hors de la chambre en lui promettant de lui montrer tout les trucs à voir absolument dans l'académie. A l'extérieur de la chambre, Lita ferma la porte et s'adressa à Edi :

- Alors ? On y v...

- Ah ! Enfin ! Bonjour Mesdemoiselles, je suis Hikari Kuraï j'ai 17 ans et je suis une fille de la chambre 10 ! Si vous êtes mes colocataires j'espère m'entendre à merveille avec vous

Une jolie jeune fille venait d'arriver, elle avait une allure à être de la "haute". Coupée par cette dernière, Lita resta sans voix, ne comprenant pas vraiment qui était cette fille. C'est alors qu'elle ajouta :

- Oh désolé ... je pensais bien faire mais je suis plutôt maladroite pour les présentations

Lita hésita un petit moment puis s'avança vers la belle inconnue, elle la dévisagea rapidement. Elle avait de jolie chaussures, de superbes jambes, une mini-jupe bleue et une chemise blanche fermée derrière laquelle ou pouvait deviner une imposante poitrine. Son visage était plutôt joli et harmonieux. Sa coiffure témoignait d'un grand soin porté à elle même et ce petit ruban bleu ne faisait qu'accentuer ce coté "propre sur elle" qu'avait Hikari. Elle lui sourit et lui répondit enfin :

- Je m'appelle Lita, enchantée. Je suis aussi de la chambre 10F, ça fait de nous des colocataires !

Elle montra Edi d'un geste bref tout en ajoutant :

- Mon amie ici présente allait me montrer tout les coins sympa de l'académie, tu veux te joindre à nous ?

On est prêtes à y aller. Je me demande par quoi je vais commencer : la serre, la bibliothèque, la salle de musique ? Je garderai la salle de musique pour la fin vu que Lita à l'air de faire du violon... J'aime bien garder le meilleur pour la fin.

"Alors ? On y v..."

"Ah ! Enfin ! Bonjour Mesdemoiselles, je suis Hikari Kuraï j'ai 17 ans et je suis une fille de la chambre 10 ! Si vous êtes mes colocataires j'espère m'entendre à merveille avec vous."

Une jeune fille vient de surgir de nulle part, me faisant sursauter. En la regardant, j'ai plus l'impression de voir une vedette pourchassée par des paparazzis qu'une pensionnaire de l'académie... Elle est super canon ! J'ai l'air fin avec mon mètre trente-quatre, ma grosse écharpe et mon pull trop long. L'inconnue ajoute :

"Oh désolé ... je pensais bien faire mais je suis plutôt maladroite pour les présentations."

Lita répond :

"Je m'appelle Lita, enchantée. Je suis aussi de la chambre 10F, ça fait de nous des colocataires ! Mon amie ici présente allait me montrer tout les coins sympa de l'académie, tu veux te joindre à nous ?"

Bon, bah je vais jouer la guide d'une personne de plus. Hikari a l'air sympa alors ça ne me dérange pas, au contraire ! Mais je me demande quels genres d'endroits lui plairait le plus... Vu son style, elle est du genre à traîner au quartier branché de la ville la plus proche. Je leur expliquerai pour le ville plus tard, il faut d'abord leur montrer l'énorme bâtisse qu'est l'académie. Pour le moment, je me contente de me présenter :

"Moi c'est Edi, j'ai 15 ans. Je ne suis pas ta colocataire... Mais je veux bien te faire découvrir cet endroit. Partante ?"

Après s'être présentée plutôt rapidement, Hikari observait les deux jeunes filles avec un jolie sourire. L'une était de taille normale mais avait un style particuliers qui lui allait plutôt bien et l'autre était petite mais super mignonne avec son pull de grande taille !

Au départ, elles furent surprises par l'interruption d'Hikari mais finalement elle semblaient très gentilles !
De plus Hikari avait vu juste enfin pour une partie du moins, la fille aux cheveux blancs était sa colocataire.

Elles lui proposèrent toutes deux de faire un tour de l'Académie. Hikari n'avait pas eu le temps de le faire l'année dernière alors elle s'imaginait des jardins fabuleux accompagnés de petits animaux tous mignons mais aussi des banquets et des bals masqués ! Un peu trop de luxe dans ses pensés ...

Enfin pour le moment, il fallait surtout repérer les salles de classes et les bons coins pour s'amuser. Hikari prit une nouvelle fois la parole pour accepter la proposition.

- Oh c'est avec joie que je me baladerai sous le soleil en mangeant une glace à vos côtés déclara t'elle sans perdre son visage rêveur et naïf.

Mais avant la bombe ouvrit la porte de la chambre pour déposer ses valises et là ... la déception se lisait sur son visage ...

- C'est drôlement petit par ici

Enfin elle ne voulait pas faire mauvaise impressions alors elle se retourna vers ses deux camarades pour quitter la chambre.

- Allons-y !

- Moi c'est Edi, j'ai 15 ans. Je ne suis pas ta colocataire... Mais je veux bien te faire découvrir cet endroit. Partante ?

Enfin, en soit, elle n'en savait rien, cette fille était tellement distraite qu'elle avait fini par perdre sa chambre. Quoi qu'il en soit, Hikari répondit positivement :

- Oh c'est avec joie que je me baladerai sous le soleil en mangeant une glace à vos côtés

Mais avant toute chose, il fallait qu'elle dépose ses affaires dans la chambre. Elle y entra et fut déçue par la taille de la chambre, c'était trop petit pour elle. Lita se disait que cette nouvelle devait avoir une immense maison, chez elle, sa chambre ne faisait même pas la moitié de celle ci. Juste la place d'y mettre un lit et une commode pour entreposer ses fringues. Elle appelait sa chambre "le placard sous l'escalier" en référence au premier opus d'Harry Potter. Sa chambre était vraiment minuscule. Celle ci était un palace en comparaison. Quand elle choisit alors le dernier lit de libre et eut déposées ses affaires, Hikari sortit de la chambre :

- Allons y !

Lita lui lança un sourire timide et se tourna vers Edi :

- Bon, on commence par où ? Je suis sûre que cette académie regorge d'endroits merveilleux !

Lita s'attendait à de grand jardin avec plein de petits endroits calmes et éloignés, peut être un étant, un jardin japonais, qui sait ? Elle voulait savoir où elle irait quand elle aurait besoin de rester seule et rêvasser à l'ombre. Elle aimerait aussi qu'il y ai une salle de musique afin de répéter son violon. Bien sur, savoir où se trouvaient les salle de classe, histoire de ne pas être en retard dès le premier jour.

Ah, et le self, aussi. Elle avait un toujours faim, et elle ne grossissait pas, plutôt pratique. Mais c'est vrai que desfois, cela s'avérait assez triste quand les gens disait qu'elle était anorexique. Elle était juste très mince, mais pas maigre, puis sa poitrine, même sans être extraordinaire, se trouvait être plutôt bien formée "pour une anorexique".

Elle s'était perdue dans ses pensées et revint à la réalité. Hikari et Edi avait dû s'en rendre compte, elle leur fit un sourire en rougissant.

- Désolée, on y va ?

"Oh c'est avec joie que je me baladerai sous le soleil en mangeant une glace à vos côtés !"

Sa remarque me fait sourire. Hikari ressemble à une princesse des temps modernes, avec ses jolies formes et sa naïveté. Il manquerait plus qu'elle rêve de petits animaux tout mignons pour être la réplique parfaite de Blanche-Neige ! Je touche ma poche. J'ai quelques pièces, on peut peut-être aller voir le marchand de glaces pas loin de l'académie... Hikari entre dans la chambre pour y poser ses affaires quand elle s'exclame, le visage décomposé par la déception :

"C'est drôlement petit par ici !"

Petit ? Je jette un coup d'oeil à la pièce, un sourcil levé. C'est un dortoir, quoi. C'est petit comparé à une chambre individuelle, mais pour un dortoir, c'est tout à fait acceptable... Même plutôt spacieux. Enfin bon, rien n'est jamais trop grand et luxueux pour une princesse !

"Allons-y !"

"Bon, on commence par où ? Je suis sûre que cette académie regorge d'endroits merveilleux ! s'enthousiasme Lita."

Celle-ci se perd quelques instants dans ses pensées puis s'excuse.

"Je vous propose de commencer par les salles de classe, comme ça vous pourrez vous repérer quand vous aurez cours... Après, je vous montre les trucs intéressants comme la bibliothèque avec tout plein de livres géniaux et la serre qui est super jolie, toutes les fleurs sentent bon et son bien entretenues !"

Ainsi, nous avons commencé à arpenter les couloirs. Hikari et Lita me suivent en m'écoutant parler de ce que je sais sur l'académie. Biologie, anglais, mathématiques, art... on voit toutes les salles, et comme je l'avais prévu on arrive à la salle de musique en dernier.

"Ca va te plaire, Lita, dis-je en ouvrant la porte d'un geste théâtral."

Hikari suivit les deux jeunes filles en scrutant les lieux. Les murs de l'Académie étaient vieux mais en bon état, les casiers eux étaient nombreux mais petits, les portes des salles étaient grandes et en couleurs. Finalement ce n'était pas si mal même si on pouvait améliorer beaucoup de choses.

Hikari était un peu trop habituée au luxe et elle pouvait avoir quelques manières déplacés suite à ce manque. Mais comme elle était belle, tout le monde lui pardonner tout. Il suffisait juste qu'elle s'excuse en japonais avec une voix douce et un jolie sourire pour charmer n'importe qui. Le problème c'est qu'elle n'en était pas consciente et pouvait faire tourner en bourrique n'importe qui sans le vouloir.
Hikari remarque que Lita avait la tête dans les étoiles pendant quelques instants. Elle devait sûrement penser à quelque choses d'autres alors elle ne s'enquît pas auprès d'elle.

Pendant environ une heure, la petite fille mignonne faisaient visités l'école aux deux demoiselles. Les salles de cours étaient toutes différentes, certaines étaient lumineuses et agréables et d'autres beaucoup plus sombres, glauques et LUGUBRES !
La fillette expliquait différentes choses sur les matières et le fonctionnement des cours à Tsuki.

Mais une chose perturba Hikari, pourquoi une fillette qui n'avait même pas 10 était à Tsuki. Elle se risqua à lui poser la question après que les trois filles furent rentrés dans la salle de musique.

- Dis Kawaii Chan ! Pourquoi une petite fille comme toi est à Tsuki ? demanda Hikari ignorant complètement la salle pour le moment.

D'un coup elle se rendit compte qu'elles étaient dans la salle de musique. Elle avait l'air un peu bêbête pour le coup.

- Oh ! Des instruments !

Les salles de cours. Lita n'était pas enthousiaste à l'idée de commencer les cours, ces salles lui rappelait ses immondes années collège/lycée. Elle ne voulait plus être la victime de ses camarades. Elle remarqua juste que les salles étaient plus grandes que celles qu'elle avait déjà vu auparavant. Sûrement plus d'élèves par cours. Edi papotait, elle était plutôt bavarde, en fait. Lassée par ce début de visite et ennuyée par les salles de cours, Lita regardait ses pieds pendant qu'elle marchait, elle n'écoutait plus Edi, elle se contentait de placer son pied droit devant le gauche puis le gauche devant le droit et ainsi de suite. C'est alors qu'Edi s'exclama :

- Ca va te plaire, Lita !

Lita perçut ses paroles, motivée comme pour les autres salles leva la tête accompagnée d'un "Hm..?". Elle resta silencieuse pendant un moment avant de réagir qu'elle se trouvait dans.. HOLY MOTHER OF GOD DE PUTAIN DE MERDE ! LA SALLE DE MUSIQUE ! Ses yeux s'ouvrir en grand et un large sourire se dessina sur son visage. Elle s'approcha d'Edi pour lui faire un bisou mais arrêta son geste avant le contact entre la joue de la jeune Edi et ses lèvres. Elle se remémora qu'elles étaient dangereuses. Elle termina son geste par un petit câlin et s'avança vers le milieu de la salle en regardant partout autour d'elle comme une enfant dans un parc d'attraction. Un piano à queue, une batterie Pearl, deux guitares électriques Gibson SG et Fender Strato Caster, quelques flûtes, à bec et traversières, des amplis Marshall, une guitare Ibanez acoustique, un Cajon, des micros, une Basse Fender Precision et plein d'autres instruments ainsi que des tonnes de partitions entassée sur deux tables... Avec son violon en plus, Lita pensa que cette salle serait vraiment parfaite. Elle jeta un dernier coup d'oeil au piano et retourna en sautillant vers les filles.

- Haaanw merci Edi, cet endroit est génial !

"Dis Kawaii Chan ! Pourquoi une petite fille comme toi est à Tsuki ? demande Hikari."

Kawaii-chan ? Je ne suis pas japonaise, mais de ce que j'en sais ça veut dire que je suis mignonne. Je rougis légèrement et répond :

"J'ai 15 ans, Hika-chan !"

Je la regarde, préoccupée. Il y a beaucoup d'élèves japonais ici, alors j'ai quelques bases dans cette langue, mais j'ai toujours peur de gêner les gens en mettant le mauvais suffixe après leurs prénoms... Une fois, j'ai appelée une amie "kun" en croyant que c'était affectueux, elle m'a boudé toute une après-midi. Mais Hikari n'a pas l'air dérangée par le surnom que je lui ai donné.

"Oh ! Des instruments ! s'exclame-t-elle."

Elle vient seulement de remarquer ? Elle est trop drôle ! Lita a l'air ailleurs, comme si son cerveau avait explosé... Avec un grand sourire, elle se jette sur moi pour me faire un bis- ah non, elle ne me fait pas de bisou, en fait, mais elle me câline. Ca me touche alors je rougis. Mais mes joues sont beaucoup trop rouges, ça en devient ridicule. Je la vois poser ses yeux sur les instruments, émerveillée.

Elle semble tout reconnaître : Lita pose ses yeux écarquillés sur chaque objet de la pièce, effleure la tête des guitares, pianote sur les touches des claviers, admire la caisse claire de la batterie... Puis elle se retourne vers nous et lance :

"Haaanw merci Edi, cet endroit est génial !"

Je lui souris.

"Ne me remercie pas, je n'ai rien fait ! Et j'ai cru comprendre que tu jouais du violon... tu pourrais t'inscrire au club de musique, si tu veux. Je t'expliquerai comment ça marche, dis-je."

Wahou ! Cette pièce était géniale, elle dégageait une sorte d'aura qu'aucune autre salle ne possédait . En tout cas ce qui était sûr c'est qu'elle plaisait énormément à Lita qui avait immédiatement retrouvée son sourire radieux. Elle était dans son élément c'était sûr, Hikari elle était plutôt contente de trouver des micros qu'elle s'empressa de brancher. Avec son éducation plus que triste, Hikari savait jouer des instruments mais comme elle a été forcée elle ne préfère plus s'en approcher, ayant développée une sorte de complexe dessus.

Mais la chose plus plus choquante dans l'histoire, c'est que Kawaii Chan avait 15 ans ! Elles n'avaient donc que deux ans de différences et Hikari semblait mal le croire ou plutôt elle ne voulait pas le croire.

- C'est pas possible, Kawaii Chan est une petite fille mignoonnne qui se balade avec des affaires plus grandes qu'elle et une écharpe qui lui cache la moitié de la tête répéta t'elle en se bouchant les oreilles.

Hikari s'arrêta subitement lorsque Lita bondit vers elles pour câliner Kawaiii Chan et montrer sa joie à ses nouvelles amies. Hikari était contente pour la musicienne qui était complètement dans son monde.

La princesse aux cheveux blancs se posa donc sur une chaise et prit place devant le piano, légèrement hésitante. Elle aimait vraiment le piano alors elle voulait prendre le dessus sur une petite peur que de gâcher sa vie à cause de ses parents.

- Lita San prend les devants, tu sembles passionnés par la musique ! Kawaii Chan accompagne nous également demanda t'elle en s'inclinant devant les demoiselles.

Un Girl's Band c'est toujours classe, non ?