Un café~ ? [PV. Yumiko]

C'était un jour de week-end. Un jour, où pour la première fois je sortis de l'académie. J'avais donné à Yumiko, la veille, un rendez-vous dans les quartiers touristiques à un café que quelqu'un que je connaissais m'avait conseillé. Il paraissait ancien, de l'extérieur comme de l'intérieur. La vitrine ainsi que le bar étaient fais en bois et une enseigne était suspendu contre le mur, dessus était marqué " Le bon détour ".
Il était plutôt tôt, dans les alentours de dix heures, je pris une boisson chocolatée, je trouvais le café trop amer.

Cette fois-ci je ne portais pas d'uniforme ou de costume. J'avais décidé de mettre une tenue " normal ". C'est à dire : un jean, plutôt clair, un t-shirt noir avec une photo d'un paysage, en noir et blanc dessus. Il faisait un peu frais mais un ciel bleu et le soleil étaient présents, alors je pris un blouson, lui aussi noir, assez court et fin*. Je mis mes cheveux en arrière et comme toujours, ma montre au poignet et une chevalière sur l'autre main, on me l'avait offerte pour mon départ.

J'étais arrivé plus tôt que l'heure que j'avais donné afin de pouvoir m'habituer à l'endroit mais aussi à la tenue que je portais, elle me rendait plutôt mal à l'aise.

Pour être franc, je ne savais pas si Yumiko allait venir. Je ne pensais pas qu'elle était vraiment du genre à aller en ville, encore moins si c'est pour un rendez-vous. Cependant, c'était juste un rendez-vous en tant qu'amis. C'était pour mieux se connaître, pouvoir discuter, de notre passé mais aussi d'autres choses, rien de plus.
En y pensant, je n'étais finalement vraiment pas à l'aise avec tout ça.
Je m'étais donc mis en tête que si jamais elle ne venait pas, je pouvais toujours faire un tour et aller jusqu'au quartier animé.

Je mettais alors mes bras contre les accoudoirs du siège, levais la tête vers le ciel en arrière et fermais un peu les yeux, à cause du soleil tout en affichant une expression neutre sur mon visage afin de faire passer un peu toutes les pensées qui m'arrivaient à la tête.

* ::

La veille, lorsque Dan, mon protecteur, m'avait donne rendez-vous en ville pour boire un "café", j'avais accepté sans trop d'hésitation. Mais, peu après, alors que je repensais au fait que nous serions en ville, je ne pus m'empêcher de paniquer. D'ailleurs, ceka avait bien fait rire certaines personnes qui m'entouraient à ce moment-là.
Le soir, j'avais fait le tour des personnes que je connaissais et que j'appréciais un minimum pour demander à être accompagnée jusqu'au lieu de rendez-vous. Pour mon plus grand soulagement, une jeune fille accepta pour me remercier de l'avoir aidée quelques temps plus tôt. Il s'agissait d'une jeune fille brune, qui faisait à peu près ma taille et qui semblait maigre, que j'avais sauvée d'une brute qui la martyrisait à l'aide d'un ami.

Ainsi, le lendemain matin, nous allâmes en direction du quartier touristique. J'étais habillée d'un Jean noir et slim et d'un pull blanc simple en cachemire.
Heureusement que nous étions parties tôt à ma demande car, à chaque fois que nous passions vers des attroupements de personnes, je me tendais au point que je ne marchais presque plus. Ce fut presque un miracle qu'elle ne me plante pas là où je me trouvais. Certainement qu'elle considérait sa " dette" envers moi assez importante pour supporter mes crises de panique.

Quand nous arrivâmes enfin au lieu de rendez-vous, il était dix heures passé de quelques minutes. La jeune fille me laissa et je me dirigeais vers Dan qui buvait une boisson chaude. Et lorsque je fus près de lui, je le saluai :

- B-bonjour, Dan. Désolée d'être en retard...

Je m'efforçai de me concentrer sur lui pour éviter de remarquer que la ville s'animait de plus en plus. Cela aurait eu tôt fait de me rendre plus nerveuse, pour ne pas dire que j'aurais littéralement paniqué. Manquait plus que j'inquiete mon protecteur à cause de mes peurs bizarres...

- B-bonjour, Dan. Désolée d'être en retard…

Cette phrase me fit un peu sursauté. Je ne l'attendais pas venir aussi tôt.
Je la regardai et la vis gêné, elle était très jolie. Je me levais pour lui dire bonjour en m'inclinant juste un peu et allais de l'autre côté de la table afin pousser le siège pour qu'elle puisse s'asseoir.

« Bonjour ! Tu n'es pas en retard, au contraire puis assieds-toi, je t'en pris. »

Une fois qu'elle s'assit, je l'aidais à bien remettre son siège et je repris ma place.
Un petit silence s'installa, un moment gênant mais je décidais alors de commencer la conversation.

« Tu vas bien ? J'espère que cet endroit te convient. »

En même temps je fis signe à un serveur, qu'il vienne pour prendre une boisson pour Yumiko, si elle en avait envie. J'avais un sac à côté de moi, contenant les cours qu'elle avait manqué l'après-midi dernier. Je le mis en évidence pour qu'elle puisse les prendre, j'y avais laissé quelques notes, des phrases des professeurs expliquant comment ça fonctionnait.

Je fut surprise par son sursaut. Ne m'attendait-il pas? Mais je ne m'offusquai pas (à quoi bon? Ce n'était pas sa faute) et me contentai de lui sourire. Par contre, je fus un peu déçue qu'il s'incline devant moi en guise de première salutation. La veille, je lui avais demandé de ne pas en faire. Mais je savais qu'on ne se débarrassait pas facilement de ses habitudes. Alors, je ne dis rien et me contentai de l'observer me préparer une chaise en me disant :

« Bonjour ! Tu n'es pas en retard, au contraire puis assieds-toi, je t'en pris. »

Légèrement rassurée, j'allai m'asseoir et il m'aida à m'avancer. Je rougis de ce traitement de princesses qu'il me faisait en pensant encore que je ne le méritais pas alors qu'il reprit sa place.
Un silence s'installa pendant lequel j'essayais de trouver les mots exacts pour lui demander pardon, par rapport à mon comportement de la veille.

« Tu vas bien ? J'espère que cet endroit te convient. »

Bien que peu à l'aise en ville, j'hochai la tête et répondit :

- Ça va... Je... je suis désolée pour le peu de réaction que j'ai eu hier...

Après qu'il m'est conseillé d'aller me reposer dans mon dortoir, j'étais restée coise dans le couloir jusqu'à ce que la sonnerie retentisse. Puis, à petits pas, j'étais allé me peletonner dans un coin de mon lit. Je n'avais rien fait d'autre du reste de la journée... comme lorsque j'étais enfant.

- Je pense que je te dois des explications... Enfin, si tu veux me protéger, je crois que le mieux serait que tu saches à quoi t'attendre.

Dans les deux cas, une chose était sûre : j'allais devoir lui raconter mon passé. Et en détail!

Elle hocha la tête et me répondit.

- Ça va... Je... je suis désolée pour le peu de réaction que j'ai eu hier...

Je me demandais de quelle réaction elle pouvait bien parler, puis je m'en souvenais mais n'y avait  pas fait grande attention.

« Euh … Ne t'en fais pas pour ça, c'est rien. »

- Je pense que je te dois des explications... Enfin, si tu veux me protéger, je crois que le mieux serait que tu saches à quoi t'attendre.

Pendant qu'elle disait sa phrase, le serveur arriva, je lui demandais de ramener un pichet d'eau. Après avoir prit note de ma demande, il regarda Yumiko, en attendant la sienne.

« Je les écouterai et si besoin, te dirai ce que je comptes faire par la suite, mais avant cela, tiens ! »

Puis je mis le sac, cette fois-ci sur la table.

« Comme dis hier, à l'intérieur, il y a les cours que tu as manquée ainsi que quelques notes, de moi mais aussi de ce qu'avait dit le professeur. Si tu souhaites un peu plus d'aide je t'aiderai. »

Le serveur avait fait vite, puisqu'il était déjà de retour. Il posa sur la table ce qui était demandé et s'en alla à nouveau.
Je m'installais correctement sur mon siège et avançais mon buste, en attente de ce qu'elle pouvait bien dire. Une seule question me tarauder la tête : Quel passé a-t-elle bien pu avoir, pour que maintenant, elle agisse ainsi ?

À peine eus-je fini ce que j'avais à dire que le serveur arriva. Après que Dan eus demandé un pichet d'eau, je commandai un thé au cassis.
Une fois cette tierce personne partie, mon ami me répondit :

« Je les écouterai et si besoin, te dirai ce que je comptes faire par la suite, mais avant cela, tiens ! »

Il prit un sac à ses pieds et me le tendit :

« Comme dis hier, à l'intérieur, il y a les cours que tu as manquée ainsi que quelques notes, de moi mais aussi de ce qu'avait dit le professeur. Si tu souhaites un peu plus d'aide je t'aiderai. »

- M-merci... lui dis-je en prenant le sac, les joues rouges.

Au même moment, le serveur arriva et nous déposa notre commande et partit. Je posai les yeux sur mon thé et attendus un peu. J'avais un peu de mal à m'habituer au bruit de la ville qui nous entourait, mais j'essayer de me convaincre que cela me manquerait, très prochainement.
Finalement, je lui racontais mon histoire :

- Je suis née en hiver. Ma mère a, d'après ce que j'ai pu entendre, tendance à tomber très malade en hiver. C'est ce qui est arrivé peu après ma naissance. Et lorsque j'ai été en contact avec elle... je l'ai guérie.

Je fis une pause pour reprendre du courage avant de continuer :

- Je ne sais pas la raison exacte, mais mon pouvoir si merveilleux aux yeux de tous ici est considéré comme maudit par ma famille. Par conséquent je suis maudite à leurs yeux. Ils m'ont donc enfermée dans une cage sous la maison avec l'interdiction de parler, à moins que je ne puisse faire autrement. Si j'allais à l'encontre de cette règle, de l'étiquette ou autre, j'étais sévèrement punie et mon père me tapait.

Je bus une gorgée de mon thé. Je tremblais, mais j'essayais de passer outre.

- Quelques mois plus tard, repris-je, ma petite soeur est née. Elle a été nommée Yumiko Junior Okamoto. C'était comme s'ils m'avaient oubliée, mais je ne l'ai vraiment appris que quand je l'ai vue pour la première fois, peu de temps avant mon arrivée ici.

Je soupirai doucement puis posai mes yeux sur Dan avant de continuer :

- Pendant quinze ans je n'avais presque aucun droit et j'ai appris à freiner mes sentiments lorsqu'ils étaient trop fort. J'ai encore cette habitude comme tu as celle de me saluer en te prosternant... alors que finalement je ne suis noble qu'à tes yeux


Je fis une dernière pause avant de finir :

- Je finirais en te disant pourquoi je suis persuadée qu'ils vont venir me chercher. Tu es le seul à qui je le dis. Même Yumi ne le sait pas... Mon père a bien insisté sur le fait qu'un seul lieu ne pouvait pas abriter deux Yumiko Okamoto et que si ma jeune soeur venait à être admise à l'Académie, alors je devrais lui laisser la place et retourner dans la cage que je n'aurais jamais dû quitter.

Je le regardai encore quelques secondes avant de reporter mon attention sur ma tasse de thé qui était en train de refroidir.

- Je suis née en hiver. Ma mère a, d'après ce que j'ai pu entendre, tendance à tomber très malade en hiver. C'est ce qui est arrivé peu après ma naissance. Et lorsque j'ai été en contact avec elle... je l'ai guérie.

- Je ne sais pas la raison exacte, mais mon pouvoir si merveilleux aux yeux de tous ici est considéré comme maudit par ma famille. Par conséquent je suis maudite à leurs yeux. Ils m'ont donc enfermée dans une cage sous la maison avec l'interdiction de parler, à moins que je ne puisse faire autrement. Si j'allais à l'encontre de cette règle, de l'étiquette ou autre, j'étais sévèrement punie et mon père me tapait.

Elle but un peu de son thé, tremblait et continuait.

- Quelques mois plus tard, ma petite sœur est née. Elle a été nommée Yumiko Junior Okamoto. C'était comme s'ils m'avaient oubliée, mais je ne l'ai vraiment appris que quand je l'ai vue pour la première fois, peu de temps avant mon arrivée ici.

Elle soupira, assez doucement et passa ses yeux sur moi.

- Pendant quinze ans je n'avais presque aucun droit et j'ai appris à freiner mes sentiments lorsqu'ils étaient trop fort. J'ai encore cette habitude comme tu as celle de me saluer en te prosternant... alors que finalement je ne suis noble qu'à tes yeux

Elle fit une petite pause… Pour ma part je restais là, à l'écouter sans avoir bouger d'un millimètre.

- Je finirais en te disant pourquoi je suis persuadée qu'ils vont venir me chercher. Tu es le seul à qui je le dis. Même Yumi ne le sait pas... Mon père a bien insisté sur le fait qu'un seul lieu ne pouvait pas abriter deux Yumiko Okamoto et que si ma jeune sœur venait à être admise à l'Académie, alors je devrais lui laisser la place et retourner dans la cage que je n'aurais jamais dû quitter.

Puis après cela, elle reposa ses yeux sur son thé.
Pour ma part, je restais à la fixer et à la fin de son histoire, baissais, doucement, les yeux vers ma boisson. Je réfléchissais et pris un air perplexe en mettant mon dos contre le dossier.

« Je vois… normal que tu agisses comme ça du coup… et … qu'à moi ? Tu n'as personnes d'autres de confiance à qui tu aurais pu le dire depuis le temps ? »

Je n'en attendais pas de réponse, si elle ne l'avait pas fait, c'est que c'était son choix. N'ayant pas de réelle solution au problème qu'elle avait, je me suis mis à regarder la chevalière. Je la fis tournoyer autour de mon doigt, l'enlevais délicatement et la tint du bout des doigts. Un symbole était incrusté dessus, un « C » entouré de deux rubans, ceux-ci en dessous d'une couronne.
Après un moment, de quelques minutes, je la posais devant Yumiko, sur la table et lui fis un sourire mais avec cette fois-ci l'air sérieux de mon habitude.

« Garde la, du mieux que tu peux, ne la perd surtout pas et ne pose pas de question… s'il te plaît. »

Je ne pouvais lui dire ce qu'elle représentait, si je lui avais dis, peut importe les raisons, elle ne l'aurait pas acceptée.

« Très bien… Je vais m'occuper de certaines affaires demain… Quand à ta sœur, je ne me souviens pas l'avoir encore vu, serait-il possible de faire en sorte que si ?

Puis repris immédiatement, après que mettre souvenu de sa réaction lorsqu'elle me racontait son histoire.

« Mais passons,  tu souhaites peut-être passer à un autre sujet ? On peut très bien partir, se promener, aller au quartier animé ou autre chose. »

« Je vois… normal que tu agisses comme ça du coup… et … qu'à moi ? Tu n'as personnes d'autres de confiance à qui tu aurais pu le dire depuis le temps ? »

Mes mains se crispèrent sur mes genoux. Si, je faisais confiance à d'autres personnes, mais j'avais peur de leur dire, de ce qu'ils allaient pouvoir me répondre... Et, concernant ma soeur, j'avais peur de la mettre en colère plus qu'elle ne l'était déjà contre la famille qui m'avait aimée et choyée. Je ne voulais pas ça. Mais, là encore, je ne savais pas si on comprendrait ma façon de voir les choses.
Quelques minutes de silence passèrent. J'en profitai pour boire un peu de mon thé tiedit. Puis, j'entzndis qu'on posait quelque chose sur la table. C'était Dan qui venait de déposer une grosse bague jaune, comme si elle était en or, sur la table.

« Garde la, du mieux que tu peux, ne la perd surtout pas et ne pose pas de question… s'il te plaît. » me dit-il alors que je le regardai avec des points d'interrogation dans les yeux.

Je la pris donc et la regardai : il s'agissait d'une assez grosse bague, plus lourde que ce que j'avais déjà pu voir, avec un côté où était gravé un C majuscule entouré de deux rubans. Ces trois éléments étaient couronnés d'une jolie couronne.

- Très bien… Je vais m'occuper de certaines affaires demain… Quand à ta sœur, je ne me souviens pas l'avoir encore vu, serait-il possible de faire en sorte que si ?

Alors que j'accrochai sa bague autour de mon cou à l'aide d'un cordon que j'avais trouvé dans la poche de mon jean, je tentai de réfléchir à la question alors qu'il reprit de suite :

« Mais passons, tu souhaites peut-être passer à un autre sujet ? On peut très bien partir, se promener, aller au quartier animé ou autre chose. »

Je lui souris, légèrement amusée par le changement de sujet, mais en même temps un peu honteuse de ne pas lui avoir dit la relation que j'entretenais avec Yumi. C'est donc légèrement rouge que je lui dis :

- Pas la peine de changer de sujet. Je ne te l'ai pas dit, mais Yumi est la seule personne de ma famille à m'accepter. Je pourrais lui demander une rencontre, je pense que ça ne la dérangera pas.

Je bus une nouvelle gorgée de ma boisson et continuai sur l'autre sujet lancé :

- Je... Il faut que je t'avoue autre chose... Je pris une grande inspiration et déclarai : J'ai peur de la foule. Et aussi, un peu, de la ville...

Je rougis un peu en souriant, et me précipitai de rajouter :

- Mais tant que je suis avec quelqu'un, ça va. C'est quand je suis seule que j'ai vraiment peur.

Elle prit ma bague et la mit autour de son cou comme un pendentif et sourit tout en rougissant.

- Pas la peine de changer de sujet. Je ne te l'ai pas dit, mais Yumi est la seule personne de ma famille à m'accepter. Je pourrais lui demander une rencontre, je pense que ça ne la dérangera pas.

Elle but et continua.

- Je... Il faut que je t'avoue autre chose... reprit après une grande inspiration. J'ai peur de la foule. Et aussi, un peu, de la ville...

Et rajoutais en vitesse, comme si

- Mais tant que je suis avec quelqu'un, ça va. C'est quand je suis seule que j'ai vraiment peur.

Je bus ma boisson d'une traite, machinalement et en pensant que ça allait m'aider à assimiler tout ce que je venais d'entendre.

« Alors tu l'appelles Yumi ? Et toi on t'appelles comment ? Moi je vais t’appeler Miko ! » disais-je en affichant un grand sourire.

« Pourquoi tu as peur de la foule ? L'habitude de la solitude peut-être ? »

Et repris immédiatement me rendant compte de mon erreur.

« Oublie ce que je viens de dire… ! »

Je me versais un peu d'eau dans un verre et en bus une gorgée puis repris.

« Elle t'accepte ? Pourquoi ? Enfin… J'veux dire, pourquoi, alors que tu étais enfermée et qu'elle n'a su ton existence il y a peu… pourquoi elle agit comme ça et pas comme tes parents lui ont sûrement dit de faire ? »

HRP ::

À peine eus-je terminé de parlé que mon ami se mit à avaler d'une traité la boisson qu'il avait commandée avant mon arrivée.
Puis, tout en me souriant, il fit :

« Alors tu l'appelles Yumi ? Et toi on t'appelles comment ? Moi je vais t’appeler Miko ! »

C'est joli Mi... QUOI?!!! pensai-je en réalisant commenr il allait m'appeler.
J'allais lui dire que m'appeler "Miko" était impossible à cause de la signification de ce mot (en japonais, Miko signifie prêtresse, ce que j'étais loin d'être!), mais il me devança en passant au sujet suivant :

« Pourquoi tu as peur de la foule ? L'habitude de la solitude peut-être ? »

Et, comme moi juste avant, il ajouta de façon précipitée :

« Oublie ce que je viens de dire… ! »

Je ris doucement en mettant ma main devant ma bouche pour que ça ne se voit pas. Pendant ce temps, Dan se servit un verre d'eau dont il bu une gorgée. Peut-être était-ce pour reprendre contenance. Quoi qu'il en fut, cela sembla lui faire du bien puisqu'il reprit la conversation comme si de rien n'était :

« Elle t'accepte ? Pourquoi ? Enfin… J'veux dire, pourquoi, alors que tu étais enfermée et qu'elle n'a su ton existence il y a peu… pourquoi elle agit comme ça et pas comme tes parents lui ont sûrement dit de faire ? »

Je réfléchis un instant, me remémorant la discussion que j'avais eu quelques temps plus tôt avec elle et son petit copain. Puis, avec le sourire, je répondis à mon protecteur :

- Pour les détails, je pense qu'il faudra lui demander directement, mais j'ai compris qu'elle avait l'impression que sans elle j'aurais eu une vie meilleure. Personnellement je sais que c'est faux puisque je subissais ce traitement avant sa naissance. Ce qui est sûr c'est que mes parents n'ont pas dû réussir à lui inculquer l'horreur que je provoqué chez eux. Elle m'a dit qu'elle voulait me voir, me rencontrer, me parler...

En y repensant, j'étais heureuse qu'il n'en fut pas autrement. Certainement que je n'aurais pas supporté que ma soeur me considère comme maudite dans un lieu me proposant autant de liberté. Même si cette dernière me paraissait beaucoup trop présente par rapport à ce que j'avais connu, provoquant une perte totale de repères.

- Pour les détails, je pense qu'il faudra lui demander directement, mais j'ai compris qu'elle avait l'impression que sans elle j'aurais eu une vie meilleure. Personnellement je sais que c'est faux puisque je subissais ce traitement avant sa naissance. Ce qui est sûr c'est que mes parents n'ont pas dû réussir à lui inculquer l'horreur que je provoqué chez eux. Elle m'a dit qu'elle voulait me voir, me rencontrer, me parler...

« Qu'elle voulait te voir ? Te rencontrer ou parler ? Tu ne l'as pas déjà vue ? »

Je me levais ensuite, fermant ma veste et remettant le siège à sa place initiale et tandis la main pour aider Miko à en sortir.

« On y va ? Je suis sur qu'il y a plein d'endroit mieux pour parler ou se détendre. »

Je lui pris une main, la partie où il y avait les les doigts plus précisément et l'aidais à se lever du sien. Après ceci fait, je remis correctement son siège et appela le serveur, qui vint immédiatement avec l'addition, comment l'a-t-il su ?
Je réglais l'addition et regardais l'endroit, les bâtiments qui nous entouraient.

« Pour ma part, je ne peux vraiment comprendre ce que tu as traversée mais je ferai de mon mieux pour t'aider. »

Puis je commençais à marcher doucement et me retournais pour de nouveau la regarder.

« Où veux-tu aller Miko ? »

« Qu'elle voulait te voir ? Te rencontrer ou parler ? Tu ne l'as pas déjà vue ? »

Pensant que je n'avais pas été assez explicite, je repris mes explications :

- La première fois que nous nous étions vues, nous étions loin l'une de l'autre et j'avais interdiction de parler plus que nécessaire. Cette fois-là nous nous sommes donc juste aperçues. Ensuite, nous nous sommes vraiment rencontrées quelques mois après lors de son arrivée à l'Académie. Mais avant ça nous ne pouvions pas avoir de contact.

Je ne sus pas quelle réaction mes explications provoquèrent chez lui. Sans dire un mot, il se leva, rangea sa chaise et me tendis une main pour m'aider à me lever. Je le regardai avec des yeux ronds et des joues rougies par la gêne quand il me dit :

« On y va ? Je suis sur qu'il y a plein d'endroit mieux pour parler ou se détendre. »

Je restai quelques secondes interdite avant de tendre ma main pour la poser dans celle qu'il me tendait. Il me prit mes doigts et m'aida à me lever. J'étais mal à l'aise tant j'avais l'impression qu'il me considérait plus comme une personne importante que comme une amie.
Il appela le serveur et paya. Ensuite, il regarda autour de nous et me dit :

« Pour ma part, je ne peux vraiment comprendre ce que tu as traversée mais je ferai de mon mieux pour t'aider. »

- Merci, c'est déjà beaucoup pour moi, lui répondis-je en souriant honnêtement.

Nous commençâmes à marcher doucement, puis il me demanda en me regardant :

« Où veux-tu aller Miko ? »

Je me tendis et me sentis rougir. Morte de gêne, je me tournais vers lui en lui offrant un regard presque supplicateur et lui fit en essayant de ne pas élever le ton de ma voix :

- Ne m'appelle pas comme ça...! Je ne suis pas une prêtresse... Je te l'ai dit, repris-je en baissant le regard et en reprenant ma voix normale, je ne suis pas une personne importante.

Je réfléchis un peu et répondis à sa vrai question, toujours les yeux sur le bitume :

- Emmène moi où tu veux, du moment qu'il n'y a pas trop de monde...

Après ma dernière phrase, elle se mit à rougir et me dit :

- Ne m'appelle pas comme ça...! Je ne suis pas une prêtresse... Je te l'ai dit, reprit-elle en baissant le regard, je ne suis pas une personne importante.

Et peu après :

- Emmène moi où tu veux, du moment qu'il n'y a pas trop de monde...

Je réfléchis un moment à ce qu'elle avait dit puis me mis à sourire, content.

« Miko veut dire Prêtresse ? Mais c'est génial ! Ça te fais un joli surnom et qui te convient bien en plus grâce à ta capacité. »

Puis réfléchis de nouveau à un endroit où l'on aurait pu aller.

« Que dis-tu d'aller se promener ? Ça nous dégourdira les jambes et ça pourrait être sympa, je réfléchirai à un endroit en même temps comme ça. »

J'avais plusieurs idée en tête, dont une déjà, était de changer cette ficelle qu'elle avait autour du cou.
Je me suis donc mis à marcher, toujours en regardant un peu autour de moi. Les bâtiments étaient tous à peu près du même style et paraissaient plutôt ancien.
Quelques minutes plus tard, une dizaine, nous marchions côte à côte sans vraiment nous parler.
Durant ces quelques minutes, je regardais plusieurs vitrines, afin de trouver ce que je cherchais et finis par le trouver, dans un magasin dont la vitrine était plutôt sombre.
J'entrais et y achetais l'objet recherché. En sortant je fis signe à Miko de se retourner.

« J'ai beau t'avoir passer cette bague, je ne sais pas combien de temps tu la garderas, donc autant faut-il qu'elle te soit plus confortable à mettre autour de ton cou. »

Je lui retirais donc ce fameux pendentif qu'elle s'était faite avec de la ficelle et lui mis à la place une chaîne, fine et de couleur dorée, elle aussi. N'y connaissant rien aux bijoux, je ne savais pas si c'était du vrai, mais j'y ajoutais aussi un autre petit quelque chose, un « caducée ». Après avoir fait tout ça, je le lui remis autour de son cou.

« Comme tu as pu le remarquer, j'y ai ajouté un caducée, symbole en grande partie de guérison. Tu n'as pas à renier ou avoir peur de ton pouvoir à cause de ton passé. Il est, de mon point de vue, tout le contraire d'une malédiction. »

En y repensant je ne lui avais pas parler de mon pouvoir, ce qui pour ma part, m'allais très bien, je n'avais pas vraiment l'envie d'en parler ni même de l'utiliser pour une quelconque raison.

Il se mit à réfléchir. Essayait-il de me trouver un autre surnom? Ou cherchait-il un endroit où aller? Je n'aurais su le dire, mais il ne tarda pas à me dire, visiblement content :

« Miko veut dire Prêtresse ? Mais c'est génial ! Ça te fais un joli surnom et qui te convient bien en plus grâce à ta capacité. »

Devrais-je être contente? Me fâcher? Avoir honte? Être gênée? Je n'arrivais pas à le savoir. Alors, je ne réagis pas. Je me fis cependant la remarque je ne savais pas pourquoi il faisait allusion aux prêtres et prêtresses à cause de mon pouvoir, ni ce qu'étaient ces fameux jeux vidéos qu'il avait cité la veille.
Mais le temps que je réfléchisse à tout cela, il reprit :

« Que dis-tu d'aller se promener ? Ça nous dégourdira les jambes et ça pourrait être sympa, je réfléchirai à un endroit en même temps comme ça. »

Je hochai la tête pour lui montrer mon accord, mais restai quasiment impassible. Il y avait tant de choses que je ne comprenais pas, que je n'arrivais pas à saisir...
Nous marchâmes, côte à côte, sans vraiment parler. Je ne savais pas si je pouvais lui poser mes questions à ce moment-là. D'autant plus qu'il semblait à la recherche de quelque chose. Puis, nous arrivâmes devant une boutique aux vitrines sombres. Il y entra alors que je regardai cette fameuse vitrine.
Quelques minutes plus tard, il ressortit et me demanda de me retourner, ce que je fis sans vraiment comprendre.

« J'ai beau t'avoir passer cette bague, je ne sais pas combien de temps tu la garderas, donc autant faut-il qu'elle te soit plus confortable à mettre autour de ton cou. »

Sur ces mots, il retira mon collier de fortune pour le remplacer par une chaîne dorée. Sur celle-ci avait été placée la bague qu'il m'avait donnée plus tôt ainsi qu'un autre pendentif.

« Comme tu as pu le remarquer, j'y ai ajouté un caducée, symbole en grande partie de guérison. Tu n'as pas à renier ou avoir peur de ton pouvoir à cause de ton passé. Il est, de mon point de vue, tout le contraire d'une malédiction. »

Je le regardai à l'envers en le remerciant, les joues rouges. Puis, je me décidai à lui poser cette question qui me taraudait tant :

- Dis-moi, pourquoi mon pouvoir te fais tant penser aux prêtres et prêtresses? Je ne comprends pas le lien. Et... c'est quoi des jeux vidéos ?

Je baissai la tête, certaine qu'il allait se moquer de moi. Quoi que, vu que je lui avait raconté mon passé, il était fort possible qu'il comprenne. Mais, dans le doute, ma réaction rzsta la même.

Une fois fait, elle me posait une question.

- Dis-moi, pourquoi mon pouvoir te fais tant penser aux prêtres et prêtresses? Je ne comprends pas le lien. Et... c'est quoi des jeux vidéos ?

Puis baissa la tête, comme si j'allais lui faire quelque chose.
Moi-même n'y connaissant pas grand-chose, mais fière de la savoir et non-elle, je lui mis une main sur l'épaule et sourit.

« Les prêtres et prêtresses sont souvent représentés comme des guérisseurs dans certains écrits ou jeux-vidéos, quand aux jeux-vidéos, se sont… bein des jeux, aux quels nous jouons sur une console, une machine si tu préfères. »

Une idée me traversa la tête.

« Bein écoute, on a cas aller à une salle d'arcade ! Tu verras par toi-même comme ça ! »

Je la pris alors par la main, la faisant avancer un peu, puis me plaçais derrière elle.

« C'est partit ! Direction, le quartier animé ! »

On retourna alors sur nos pas, en direction de l'arrêt de bus. Une fois celui-ci pris, pour ma part je restais debout à regarder autour de moi et en faisant attention à Miko.
Nous sortîmes alors de celui-ci après quelques minutes. Heureusement pour nous, en face de l'arrêt se trouvait une sale d'arcade.

« En voilà justement une, allons-y ! »

Il y avait beaucoup de monde dedans, je pris alors la main de Miko, sachant qu'elle n'aimait pas vraiment ça et décida de quand même y aller, au fur et à mesure que nous nous faufilions à l'intérieur, je serrais de plus en plus sa main pour ne pas la perdre.
On avait finalement réussi à passer l'entrée, étrangement bien que grande, la salle n'était pas aussi remplie que laisser paraître l'extérieur.

« Alors… Avec quel jeu, je vais bien pouvoir te le montrer ? »

Je vis une borne d'arcade qui finalement lui conviendrait très bien. Le jeu était un jeu-vidéo où plusieurs personnages se combattent entre eux, les personnages étant tirés de célèbres jeux-vidéos.

« On va jouer à deux, c'est un jeu de combat, tu dois juste appuyer sur certains boutons pour pouvoir combattre tes adversaires. »

J'y mettais une pièce et l'écran-titre s'afficha alors. On y voyait la sélection de mode, je choisis le mode Versus, à partir de là, l'écran de sélection de personnage s'afficha. J'en profitais pour lui montrer comment était représenté les prêtres ou plutôt les soigneurs.

« En général, les prêtres ou soigneurs, sont représentés dans une tenue de prêtre catholique ou bien de prêtresse oriental, je ne connais pas leurs noms, je suis désolé. La plus part ont des sorts, comme le tien, qui permet de se  soigner eux ou les autres, en l’occurrence, c'est eux-même. »

Je lui choisit un personnage, un prêtre et je pris un personnage ressemblant à un artilleur.

« Regarde, je vais te donner un coup, après celui-ci tu pourras te soigner, regarde bien ta barre de vie, elle représente une jauge, à partir de laquelle, quand elle est vide, te fais perdre la partie. »

Je lui assénais donc un coup et fis la suite de combo avec son personnage pour qu'il puisse se soigner. Des lumières jaillissaient autour du personnage et sa vie revint comme au départ.

Alors que j'observais attentivement le "si beau" bitume de la ville, je sentis une grande main chaleureuse se poser sur mon épaule et une voix souriante me répondre :

« Les prêtres et prêtresses sont souvent représentés comme des guérisseurs dans certains écrits ou jeux-vidéos, quand aux jeux-vidéos, se sont… bein des jeux, aux quels nous jouons sur une console, une machine si tu préfères. »

Alors que je me mis à méditer la réponse de mon ami, ce dernier ajouta avec un air plutôt enjoué :

« Bein écoute, on a cas aller à une salle d'arcade ! Tu verras par toi-même comme ça ! »

Sans me laisser répondre quoi que ce soit, il me prit la main pour m'entraîner vers l'avant, me faisant lâcher une sorte de cris de surprise, de sorte de pouvoir ensuite me pousser vers la direction qu'il souhaitait prendre.

« C'est partit ! Direction, le quartier animé ! »

Je voyais bien que je ne le ferais pas changer d'avis. Je me laissais donc faire. Nous primes le bus dont nous descendimes quelques minutes plus tard. En regardant autour de moi, mes yeux furent attirés par un attroupement monstre de personnes devant une enseigne. C'est cette dernière que Dan me désigna en déclarant :

« En voilà justement une, allons-y ! »

- Il n'est pas sérieux, n'est-ce pas? Il ne peut pas être sérieux!

Et pourtant... Malgré le fait que je l'ai prévenu de ma peur de la foule, c'est là-bas qu'il m'entraîna en me tenant la main. J'en profitai donc pour m'aggriper à lui en serrant la manche de son manteau. En marchant, je jetai des coups d'œil inquiets autour de moi, comme si j'avais peur que quelqu'un ne vienne m'agresser. Puis, enfin, nous entrâmes dans une salle immense dans laquelle le nombre de personne semblait moins grand.

« Alors… Avec quel jeu, je vais bien pouvoir te le montrer ? »

Pendant qu'il réfléchissait, je regardai autour de moi avec des yeux d'enfant. Partout des machines aussi grandes qu'un homme d'âge mûre faisaient du bruit et montraient des images parfois impressionnantes. Toutes n'étaient pas semblables. Certaines avaient des accessoires divers que certaines personnes utilisaient pour faire fonctionner la machine. D'autres semblaient être munies que de boutons. C'est vers l'une d'entre elles que mon protecteur m'entraîna :

« On va jouer à deux, c'est un jeu de combat, tu dois juste appuyer sur certains boutons pour pouvoir combattre tes adversaires. »

Il inséra une pièce dans une fente et la machine commença à faire de la musique en affichant un nom suivi d'une liste précédée d'une flèche que je vis bouger au même rythme que Dan appuyait sur un bouton. Tout en faisant cela, il tenta de m'expliquer ce qu'étaient les prêtres :

« En général, les prêtres ou soigneurs, sont représentés dans une tenue de prêtre catholique ou bien de prêtresse oriental, je ne connais pas leurs noms, je suis désolé. La plupart ont des sorts, comme le tien, qui permet de se soigner eux ou les autres, en l’occurrence, c'est eux-même. »

Il finit de faire des choix et deux écrans apparurent. Celui en face de moi affichait le fameux prêtre alors qu'un autre personnage était sur celui de Dan.

« Regarde, je vais te donner un coup, après celui-ci tu pourras te soigner, regarde bien ta barre de vie, elle représente une jauge, à partir de laquelle, quand elle est vide, te fais perdre la partie. »

Mais mon regard était plus attiré par les effets des sorts que par ce qu'il me montrait. Les couleurs et les mises en scènes me semblaient si belles que je ne vis pas les barres de vie.
Je ne comprenais pas comment il faisait ça, ni le but de la manœuvre, mais l'écran attirait mon regard et mon esprit qui n'étaient pas habitués à ce genre de choses.

Je la vis bien plus attirée par les effets qu'il y avait à l'écran que par ce que je disais. Je rigolais alors un peu puis attendis qu'elle posa son regard sur moi pour lui montrer via les yeux de prendre les commandes de son personnage et lui dis doucement.

« On commence ? »

N'étant pas un grand joueur de jeux-vidéos, j'appuyais un peu sur toutes les touches en espérant faire quelque chose. La seule chose à la quelle je réussissais à faire était de foncer sur l'adversaire et lui faire des provocations ou de simples coups.
Après quelques parties désastreuses, je me tournais vers elle, plutôt déçu de mes résultats.

« Bon… et bien maintenant tu sais ce qu'est un jeu-vidéo… j'espère que ça t'as plu, parce que je n'ai plus de pièces sur moi... » disais-je en retournant mes poches de pantalon.

Je regardais ma montre et vis que nous y avions passés pas mal de temps, un plus d'une heure.

« Tu as faim peut-être ? Personnellement c'est mon cas ! Il est déjà midi passé. »

Après avoir réfléchis, je me dis que de toute façon rester ici ne servait à rien. Je lui pris donc à nouveau la main et la même chose se produisit qu'à notre arrivée.

« Bien ! Nous voilà sortis ! Retournons au quartier touristique, on pourra sûrement nous y poser pour manger. »

Et nous repartîmes en direction de celui-ci. Je n'y avais pas fais attention, mais je ne lui avais pas lâché la main depuis notre départ et la lâcha en faisant mine de rien.

Une fois arrivé, je nous amenais jusqu'à un parc où nous nous installions sur deux bancs, l'un en face de l'autre, avec une table à picnic au milieu.
J'avais sur moi, un sac à bandoulière où à l'intérieur, j'y avais placé des sandwichs que j'avais préparé le matin, ils étaient dans une boite en plastique et fais avec du pain de mie, coupés au millimètre près, il fallait que se soit parfait et sans croûtes, c'est comme ça que je les aimais. J'en avais quatre, deux étaient au fromage et les deux autres étaient au jambon blanc, avec du beurre, de la salade et des tomates.

J'avais aussi une boisson, du thé, bleu ou noir, je ne m'y connaissais pas assez pour le savoir et puis je n'aimais pas ça personnellement mais je sais que la plus part des personnes aimaient et que ça irait bien avec. C'était dans un thermos auquel dessus, j'avais placé un verre au cas où elle en voudrait. Je sortis tout et les posais sur la table.

« Prends ce que tu veux ! Je l'ai fais pour ce midi, c'est donc fait exprès pour. »

Personnellement, je pris un sandwich avec du jambon.

Lorsque les personnages redevinrent plus ou moins immobiles, je portai un regard émerveillé à mon ami. Celui-ci me sourit en me demandant si nous pouvions commencer. Ses yeux se tournèrent vers les commandes que je regardai.
Mince... Je vais devoir utiliser ça?
Prenant exemple sur Dan, je pris la commande et me mis à appuyer sur les touches. Au départ, nos deux personnages ne bougèrent pas beaucoup, et ne firent aucun des effets qui m'avaient tant plu. Puis, au bout de quelques parties, je réussis enfin à en créer au moins un, parfois suivi d'un autre.

Le temps passa, puis vint le moment où mon protecteur retourna ses poches en répondant à mon regard quémandeur :

« Bon… et bien maintenant tu sais ce qu'est un jeu-vidéo… j'espère que ça t'as plu, parce que je n'ai plus de pièces sur moi... »

Je fus déçue, comme un enfant qui n'a pas ce qu'il veut mais qui ne le dit pas. Je le regardai donc porter son regard à sa montre en l'écoutant me dire :

« Tu as faim peut-être ? Personnellement c'est mon cas ! Il est déjà midi passé. »

Comme pour lui répondre, mon ventre gronda si fort que j'en rougis en portant mes mains dessus. Je ne savais pas s'il l'avait entendu, mais il continua en me faisant le cas que c'était le cas : il me prit la main et nous prîmes le même chemin qu'en entrant, en sens inverse. Je m'accrochai donc à lui jusqu'à ce que nous soyons à une distance raisonnable de la foule.

« Bien ! Nous voilà sortis ! Retournons au quartier touristique, on pourra sûrement nous y poser pour manger. »

Je le suivis sans répondre. J'avais l'impression qu'il ne me demandait pas mon avis et cela ne me dérangeait pas. À quoi bon donner un avis quand la vie de la ville m'était totalement inconnue?

Peu de temps après, nous arrivâmes dans un parc. En découvrant ce lieu, je fus enchantée. À la fois vert et coloré était apaisant. Le calme qui régnait alors que la ville était si bruyante me paraissait irréel, incroyable.
Nous allâmes nous assoir sur des bancs entourant une table, le tout fait en bois, puis il prit son sac et en sortit de la nourriture et un pot métallique. Je le regardai faire et observai le tout avec une certaine curiosité.

« Prends ce que tu veux ! Je l'ai fais pour ce midi, c'est donc fait exprès pour. »

Intriguée, je le vis prendre un des pains et mordre dedans avec appétit. Je n'étais pas habituée à ce genre de nourriture. Il fallait aussi que j'avoue que je m'hatuais que très doucement à la nourriture étrangère. C'est donc avec lenteur que je me décidai à prendre un des pains, le moins garni, et que je mordai dedans après l'avoir reniflé. Le goût était étrange, mais la texture m'était fort agréable et je la trouvais étonnante. J'en ouvris des yeux rond en regardant mon pain, mâchant avec lenteur. Qu'est-ce que cela pouvait bien être?
J'ouvris mon pain blanc pour découvrir des tranches jaunes d'un aliment que je n'avais encore jamais osé goûter : du fromage. Dubitative, je restai ainsi un bon moment avant de reprendre un bouchée qui me sembla tout aussi étrange. Et cette sensation resta jusqu'à la dernière bouchée.
Quand j'eus fini, je demandai à mon ami en désignant le thermos :

- Qu'est-ce que c'est?

Je la vis en prendre un, avec lenteur, elle renifla un peu puis se mit à le mordre. Ça me fit rire quelque peu alors que j'avais déjà un morceau dans ma bouche, je mis alors ma main devant celle-ci. Elle fit ensuite les gros yeux et regarda à l'intérieur pendant un petit moment après quoi, elle le mangea avec appétit.
Après que nous ayons finis de manger notre sandwich, elle me désigna le thermos.

- Qu'est-ce que c'est?

Je pris donc celui-ci et l'ouvris.

« Ça ? Et bien c'est un thermos, c'est utilisé pour garder un liquide à la température que l'on souhaite pendant un moment. Malheureusement, ce que j'ai mis à l'intérieur à du se refroidir depuis le temps... »

Je pris dès lors, un verre, dans le quel j'avais versé un peu de thé.

« Tiens, voilà ce que c'est ! Je crois que c'est du thé " bleu ", je vois pas très bien pourquoi on l’appelle " bleu " puisque d'apparence il a l'air identique aux autres. »

Puis je posais le thermos près d'elle, qu'elle puisse se resservir une fois qu'elle aurait finie, après ça je m'allongeais sur le banc et me cachant par la même occasion de Miko. La table était plutôt haute alors je la voyais quand même, du moins son corps, la tête et ses bras étaient placés au dessus.
Je mis mes mains derrière ma tête afin d'être plus confortable, regardais le ciel, bleu et me mis à parler.

« Je dois aussi te dire en quoi concerne mon pouvoir… Malheureusement, la seul fois où je l'ai utilisé, ça ne s'est pas très bien passé... »

Je fis une pause et continua de contempler le ciel, si reposant.

« Là d'où je viens, on lui a donné le nom de " jeu du fou " , " Gioco del matto ", ou bien ici, “ Gambler ”. Quand à moi, on m'a donc donné le nom de “ Parieur fou ” ou “ Joueur inconscient ” , “Giocatore incosciente”… »

Je fermais alors les yeux, fatigué et en même temps en essayant de me remémorer tout ce qui s'était passé.

« Lorsque je l'active, moi mais aussi celui que j'ai désigné, sommes obligés de parier quelque chose qui nous appartient à nous, peu importe ce que ça peut bien être... nous y sommes obligés... Après ça, je reçois une sorte de … boost physique équivalent à ce que j'ai parié. Le pari doit être équitable et la distance de l'activation mon pouvoir ne peut excéder 5mètres. »

Après cette phrase je me remis correctement, les bras sur la table, dont l'un levé en touchant l'emplacement de l’œil que j'ai perdu.

« Quand je l'ai utilisé pour la première fois, j'avais parier quelque chose de bien trop lourd pour mon corps… »

Je la regardais, souriant mais à la fois triste.

« Cette chose que j'avais parié, était ma vie… Je regardais, après avoir dis ceci, mes mains, plus de honte qu'autre chose. Après le pari conclu, je reçu se boost, mais comme je viens de te le dire, mon corps ne l'a pas supporté, il commença par se déchirer lui-même, d'où la perte de mon œil et de la cicatrice à ma machoir. »

Suite à ma question, qui pouvait paraître idiote aux yeux d'autrui, il prit l'objet et l'ouvrit tout en me répondant de façon compréhensive :

« Ça ? Et bien c'est un thermos, c'est utilisé pour garder un liquide à la température que l'on souhaite pendant un moment. Malheureusement, ce que j'ai mis à l'intérieur à du se refroidir depuis le temps... »

Il prit ensuite un des verres posés sur la table et me servit du contenu du fameux "thermos". Comment pouvait-on donc inventer de tels mots? Je ne comprenais pas d'où ils venaient.

« Tiens, voilà ce que c'est ! Je crois que c'est du thé " bleu ", je vois pas très bien pourquoi on l’appelle " bleu " puisque d'apparence il a l'air identique aux autres. »

N'étant pas difficile quand il s'agissait de thé, j'hochai doucement la tête en souriant pour lui montrer que je l'avais écouté.
Puis, il s'allongea dur son banc. Heureusement que la table n'était pas si grande que cela, sinon elle l'aurait totalement caché... Mais je ne le voyais pas assez bien pour distinguer la totalité de ses gestes et encore moins ses traits. Je devinais donc simplement qu'il avait mit ses mains derrière sa tête.

« Je dois aussi te dire en quoi concerne mon pouvoir… Malheureusement, la seul fois où je l'ai utilisé, ça ne s'est pas très bien passé... »

Je ne répondis rien. Par ses paroles, je devinais que ce qu'il voulait me dire n'était pas facile. Dans ce genre de cas, il me semblait que l'écoute silencieuse était une meilleure solution que l'écoute armée de paroles qui pouvaient être déplacée.
C'est donc après un petit silence qu'il reprit :

« Là d'où je viens, on lui a donné le nom de " jeu du fou " , " Gioco del matto ", ou bien ici, “ Gambler ”. Quand à moi, on m'a donc donné le nom de “ Parieur fou ” ou “ Joueur inconscient ” , “Giocatore incosciente”… »

Pourquoi donc lui donner un tel surnom? pensai-je en fronçant les sourcils d'incompréhension.

« Lorsque je l'active, moi mais aussi celui que j'ai désigné, sommes obligés de parier quelque chose qui nous appartient à nous, peu importe ce que ça peut bien être... nous y sommes obligés... Après ça, je reçois une sorte de … boost physique équivalent à ce que j'ai parié. Le pari doit être équitable et la distance de l'activation mon pouvoir ne peut excéder 5mètres. »

Il se releva pour me faire face, penché sur la table. Pour l'encourager, je mis ma main droite sur une de ses mains. Il porta l'autre à son œil en continuant :

« Quand je l'ai utilisé pour la première fois, j'avais parier quelque chose de bien trop lourd pour mon corps… »

- Trop lourd... pour ton corps? répétai-je dans un murmure, en ayant peur de comprendre.

« Cette chose que j'avais parié, était ma vie… Après le pari conclu, je reçu se boost, mais comme je viens de te le dire, mon corps ne l'a pas supporté, il commença par se déchirer lui-même, d'où la perte de mon œil et de la cicatrice à ma machoir. »

Je le regardai, incrédule. Je ne pouvais pas le blâmer. Je n'en avais pas le droit. Par contre, je n'étais pas certaine de comprendre la raison pour laquelle il avait parié sa vie.

- Pourquoi...? Pourquoi avoir mis en jeu ta propre vie? Je ne comprends pas...