Perdu dans les couloirs [Pv Fuanteina]

Rappel du premier message :

Je marchais dans les couloirs. On était la nuit, normalement je ne devrais pas être là et je le savais. Le soucis, c'est que j'avais eu envie d’aller aux toilettes, et que sur le moment j'avais oublié qu'il y en avais aussi dans mon dortoir. Du coup, j'étais sortie pour y aller.

Je n'avais pas vraiment eu de mal à les trouver, mais maintenant, j'étais complètement perdue en pleins milieux des couloirs. Je n'arrivais pas à rentré au dortoir. Je n'étais pas spécialement fatigué mais si un professeure me croisait, ce serait aussitôt une heure de colle. Et je n'en avais pas spécialement envias, surtout que je n'en ai jamais reçu.

Je n'étais pas une Rubis, moi.

Je vagabondait donc dans les couloirs, seule, espérant trouver par un quelconque hasard le dortoir. De plus, si l'une des mes colocataires se réveillaient et voyait mon lit vide, cela pourrait posée problème.
Remarque, je n'avais jamais parlé à la majorité d'entre elles.

Je regardais systématiquement autour de moi, le cœur battant la chamade, et marchant en faisant le moins de bruit possible. Dès que j'entendais un bruit suspect, je tentais de me cacher, au cas ou. Sauf que bon, vu qu'il s'agissait d'un couloir, cela ne servait à rien, il n'y avait pas de cachette.

Je regardas la pendule dans le couloir. 00H56. Bon, ça va, ce n'était pas si tard que ça. Du moins, pour moi... Pas étonnant que je ne soit pas fatigué.

Je regardais chaque porte, espérant trouvé au bout un moment celle du dortoir, mais je ne tombais que sur des salles de classes, et encore, celles qui n'étaient pas verrouillées.

« TU NE PEUX PAS COMPRENDRE SAWAKO... JE N'AI PAS ENVIE DE T'ENNUYER AVEC ÇA OU DE TE CAUSER DU TORT... »

Elle me prit par les épaules, et plongea son regard dans le mien.

« ÉCOUTE SAWAKO, IL NE FAUT PAS TE FIER AUX APPARENCES, ET JE T'AI DIT QUE J'ÉTAIS UNE DÉMONE, JE SUIS CAPABLE DE TE FAIRE DU MAL ET JE N'EN AI VRAIMENT PAS ENVIE. JE NE VEUX PLUS JAMAIS BLESSER PERSONNE, ALORS S'IL TE PLAÎT, NE PRENDS PAS CE RISQUE... »

Je fis non de la tête. Il était hors de question que je la laisse seule dans cet état, je ne m'en remettrais pas. Je lui souris doucement, tristement, et serrai légèrement sa main.

« Ne t'inquiètes pas... ça ira. Tu peux me faire le mal que tu veux, si ça te défoule. Enfin, du moment que ce n'est pas trop bruyant... D'accord ? »

Je n'en avais pas vraiment envie, mais s' il le fallait, je l'endurerais, c'était tout. Je ne me rendais pas vraiment compte des circonstances. Sans doute étais-je trop naïve. Sans doute allais-je le regretter. Et puis, nous ne pouvons pas savoir de quoi est construit le futur, ou mirai en japonais.

Tout irait bien.
Enfin, c'était ce que je pensais. Si j'avais su...

HRP:

Elle me fit non de la tête, elle voulait prendre le risque ? Je la trouvais déjà complètement folle, mais elle en rajouta une couche :

« Ne t'inquiètes pas... ça ira. Tu peux me faire le mal que tu veux, si ça te défoule. Enfin, du moment que ce n'est pas trop bruyant... D'accord ? »

Elle voulait que je la frappe ? Elle voulait que je la blesse ?! Mais elle est complètement inconsciente !

"Que je te... fasse du mal ?"

J'approchais lentement ma main de son cou...

"C'est si..."

Si simple, c'était si facile, et pourtant c'était peu plaisant, mais je voulais la tuer...

"Te faire du mal..."

Je ne voulais pas la tabasser à mort, je voulais l'étrangler, sentir son cœur qui bat au contact de son cou pendant quelques instants, puis voir la vie la quitter, paisiblement, ne plus entendre sa respiration, et la voir mourir dans un silence total.

"Tu te laisserai vraiment faire..."

Je soupirais ces mots alors que ma main avait atteint son cou, et que je commençais à serrer mon étreinte, pourtant je n'avais aucun plaisir en faisant ça, elle m'avait dit de lui faire du mal, et c'est ça qui ne rendait plus du tout amusante la chose. De plus, je ne connaissais pas ses amis et sa famille, je ne pourrai pas rire en voyant quelqu'un la pleurer... Ça m'ennuyais.

"Non, je ne veux pas te faire de mal ce n'est pas amusant."

Non, ce n'était plus amusant. "Alors même si c'est un cadeau tu ne le prends pas ?" pas si je n'en voulais pas. J'avais quand même serré un peu ma main autour de son cou, mais ça ne devait pas l'avoir beaucoup endommagée.

"Tu es folle ou quoi ?"

Je lui murmurais en retirant ma main de son cou.

"Je t'ai fait mal ?"

Je ne sais pas si j'avais l'air de me foutre d'elle, mais c'était sur le coup de la folie que je l'avais blessé, j'espérais vraiment ne pas lui avoir fait trop mal.

"Que je te... fasse du mal ?"

Une main s'approcha doucement de mon cou. Je poussai un petit soupir pour me donner du courage, ne pensant pas qu'elle irait jusqu'à me tuer, et fermais doucement mes yeux.

« C'est si... Te faire du mal... Tu te laisserai vraiment faire... »

Elle verrouilla sa main autour de mon cou, et commença à resserrer. Je me sentais comme prisonnière, j'avais de plus en plus de mal à respirer, et mon visage devenait rouge, et pourtant, je continuais de me laisser faire.

"Non, je ne veux pas te faire de mal ce n'est pas amusant."

A mon plus grand soulagement, elle retira la main de mon cou. J'y portai ma propre main. Une marque rouge s'y était formée, et je pus reprendre une grande quantité d'air. Soulagée, je m'effondrai au sol.

"Tu es folle ou quoi ?
-Pourquoi dis-tu cela? répondis-je faiblement. Je voulais juste t'aider à te défouler...
-Je t'ai fait mal ?"
-N-non... Enfin, ça va, répondis-je. Ça tire un peu, mais ça va passer. Et toi, ça va mieux maintenant ? »

Elle tomba au sol alors que je retirai ma main de son cou, une marque rouge était apparue dessus.

"Tu es folle ou quoi ?
-Pourquoi dis-tu cela ? Je voulais juste t'aider à te défouler...
-Je t'ai fait mal ?
-N-non... Enfin, ça va.  Ça tire un peu, mais ça va passer. Et toi, ça va mieux maintenant ?"

Elle se souciait encore de moi ? Elle ne faisait même pas attention à la marque que j'avais laissée sur son cou ?!

"Ça n'ira jamais mieux. Mais toi, ne me dis pas que ça va avec la marque que tu as, je me doute bien que je t'ai fais bien plus mal que tu ne le dis."

Je me dégoûte, je me hais, je regrette mais tout est de ma faute, tout vient de moi. Je baissai les yeux, e je sentais une larme caresser ma joue.

"Je ne peux pas décemment m'excuser." en prononçant ces mots je m'excusais en quelques sortes, je lui tendais ma main, l'invitant à la saisir pour l'aider à se relever.

J'espérai que je ne ferai pas une autre crise avant qu'on se sépare...

« Ça n'ira jamais mieux. Mais toi, ne me dis pas que ça va avec la marque que tu as, je me doute bien que je t'ai fais bien plus mal que tu ne le dis. »

Je secouai la tête de droite à gauche.

« ça va aller je te dit, ça va passer, » répondis-je doucement.

Je me forçais à me relever pour éviter qu'elle ne s'inquiète. Je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais aussi fragile que j'en avais l'air, et puis, de toute façon, je n'allais pas mourir à cause d'une petite blessure comme celle-ci.

« Je ne peux pas décemment m'excuser. » Ajouta Fuanteina.

Je la regardais dans ses yeux, je pouvais y voir se refléter de la tristesse. Une chose était sûre, elle était sincère. Et il était hors de question que je la laisse ainsi.

« Que tu le puisses ou pas, expliquai-je avec difficulté à cause de mon cou qui tirait de plus en plus, moi, je te pardonne. »

Je lui pris la main et commençai à l’entraîner avec moi.

« Allé, viens, il faut qu'on aille au dor... Huh ? »

Avant que je puisse finir ma phrase, au moment ou je fis un pas en avant, des tournis me prirent. Devant moi des tourbillons noirs commencèrent à danser, me faisant perdre l'équilibre. Je titubai quelque peu, la main sur le cou. La douleur était du plus en plus intense, et malgré toute ma volonté, je finis par m'écrouler au sol.

Je ne pouvais pas m'excuser, mais elle me dit qu'elle me pardonnait, excuses ou non. Je m'efforçais de sourire, ça me faisait plaisir qu'elle ne m'en veuille pas mais je me haïssais tellement à cause de ce que je venais de faire...

« Allez, viens, il faut qu'on aille au dor... Huh ? »

Elle me prends la main et commencer à marcher en me tirant derrière elle puis elle s'arrêta au milieu de sa phrase, elle commençais à vaciller, puis elle manqua de tomber au sol, je la rattrapais avec ma main qui tenait la sienne, puis je la prit dans mes bras, j'essayais de voir si elle avait l'air très mal ; elle s'était juste évanouie, elle respirait et son cœur battait de manière régulière. Cependant j'étais à peine soulagée, tout était à cause de moi... Au bout de quelques mètres je n'avais plus la force de la porter, ça faisait plusieurs jours que je ne dormais pas... Je la posait délicatement au sol, et je me maudissait, j'aurai dû l'emmener à l'infirmerie ! Mais les dortoirs étaient juste à côté ! Merde mais qu'est-ce que je fous ?!

"Sawako..." disais-je en serrant son corps dans mes bras.

Je voulais juste qu'elle se réveille, j'attendais, avec son corps immobile dans mes bras, qu'elle manifeste de la vie, et je me remettais à pleurer, quelle conne je fais !

Avant que je puisse avoir fait un pas, des petits cercles noirs apparurent devant mes yeux, et devinrent de plus en plus opaques, jusqu'à gâcher entièrement ma vue.
Etais-je... en train de m’évanouir ?
Prise de vertige, je sentais les bras de Fuanteina me rattraper, puis, ce fut le néant.

« Sawako... »

J'entendais derrière un brouillard des sanglots, qui tombaient délicatement comme une petite pluie.
Je reprenais peu à peu conscience, retrouvant mon ouïe, mes sens, et bientôt, je pus ouvrir mes yeux.
Ma vision fut au départ trouble, mais je pus bientôt distinguer la jeune fille aux cheveux verts.
Elle était juste au dessus de moi et me tenait dans ses bras en pleurant. C'était donc d'elle que venait la petite pluie que j'avais entendue ? Oui, sûrement.

« Hey... Ne pleures pas, tu vois, je suis réveillée... » murmurai-je faiblement.

Je tendais doucement ma mains vers sa joue et commençait à essuyer ses petites foutes rosées qui tombaient de ses beaux yeux.

« Je suis juste fatiguée, ne t'inquiète pas, » affirmai-je d'une voix qui se voulait déterminée.

« Hey... Ne pleures pas, tu vois, je suis réveillée... »

J'entendais à peine Sawako, sa faible vois parvenait difficilement à mes oreilles, et j'étais rassurée de la voir rouvrir les yeux. Quelle faible ! Cette gamine est ridicule ! Cette enfant s'était évanouie d'une simple pression sur le coup, son corps était si fragile, une enfant dont la fragilité était comparable à celle du verre. Mais je n'avais pas envie de le briser, elle s'était laissée faire, quel ennuie ! Sa gentillesse sans bornes finirai certainement un jour par la perdre, mais je n'avais pas envie de la tuer maintenant, non, la douleur physique était bien divertissante, mais à trop court terme... Je lui aurait bien fait un coup comme à ma sœur tien...

« Je suis juste fatiguée, ne t'inquiète pas,» me dit-elle après avoir balayé une larme de ma joue.

Je lui souriait et me relevait en l'aidant à en faire de même.

"C'est impardonnable, je suis tellement désolée..."

"Tu serais désolée tu ne l'aurais pas blessée." c'est un peu vrai...

"Tu dois vraiment penser que je me paie ta tête en te disant ça..."

C'est vrai que je ne suis pas désolée, et peut-être qu'elle m'évitera après... Bon, autant s'amuser maintenant avec elle alors !

"Et t'aurais raison ! lui disais-je en la bousculant avec la main qui m'avait aidée à la relever. T'es trop ennuyeuse ! Tu te laisserais faire comme ça si ça devenait vraiment dangereux ?"

Sur ces parole je lui donnait un coup de poing dans le ventre en riant d'un rire sadique.

"Allez, défends toi qu'on s'amuse !"

D zo lé:

Fuanteina sourit et m'aida à me relever.

« C'est impardonnable, je suis tellement désolée... Tu dois vraiment penser que je me paie ta tête en te disant ça... »

J'allais lui dire que non, mais avant que je ne puisse dire quoique ce soit, un énorme sourire inquiétant apparut sur son visage.

« Et t'aurais raison ! T'es trop ennuyeuse ! Tu te laisserais faire comme ça si ça devenait vraiment dangereux ? » Cria-t-elle en me bousculant avec la main avec laquelle elle m'avait aider à me relever.

« Fuantei...» murmurai-je, éberluée.

Elle se mit à rire, d'un rire de démence, comme-ci elle prenait plaisir à ce qu'elle faisait.

-Ressaisis toi... chuchotai-je doucement. Je sais que tu n'es pas toi mê... »

Je ne pus finir ma phrase, elle me donna un énorme coup de point dans le ventre. Je voulus crier, mais je me mordis la langue au dernier moment, tentant de retenir la douleur qui se propageait dans mon ventre.

Je pris le bras de Fuanteina, la forçant à s'arrêter.

« Calme toi, » lui ordonnai-je d'une voix sévère que je ne connaissais pas moi même.

Spoiler:

« Calme toi.» dit-elle en saisissant mon bras.

Elle a prit un ton sévère. Et son visage... Elle n'a pas peur, c'est plus... De la "détermination" j'ai l'impression. Alors elle décide de se défendre ! Enfin elle ne se laisse plus faire ! Oui ! Le vrai jeu va pouvoir commencer !

"Tu te réveilles enfin." lui dit-je en saisissant à mon tour son bras.

Je sourit et j'arrête de rire ; je reprends un peu mon sérieux même si je vais bien m'amuser, qui sait, son pouvoir peut être bien plus dangereux que je ne le pense. Je passe rapidement mon autre main autour du cou de Sawako mais au moment de serrer mon étreinte, un frisson parcourt mon bras et je m'arrête net ; comment en est-on arrivé là ? Je regarde Sawako dans les yeux.

"Je..."

Non, je n'ai rien à lui dire. J'ai failli la tuer une deuxième fois. Je baisse les yeux : ça se serait passé de la même façon si j'avais croisé Edi dans les couloirs au lieu de la croiser en cours de biologie... Je laisse tomber mes bras le long de mon corps en gardant le regard baissé.

Spoiler:

« Tu te réveilles enfin. »

Je sursautais en sentant sa main glacée saisir mon autre bras. Je ne comptais pas me battre, juste la raisonner... Je ne savais pas combattre, je détestais blesser les autres, que ce soit par les mots ou par le physique. Je... Je devais juste trouver un moyen de la calmer, lui rendre son état normal. Mais comment ? Mon dieu, on se croirait dans un livre, c'était comme si Fuanteina était possédée par un démon.
Un sourire inquiétant apparut sur son visage. Avec ses longs cheveux verts et ses grands yeux noircis par... La haine ? Il y avait de quoi effrayer n'importe qui. Cependant, malgré ma terreur, je tentais de ne pas bouger, de ne pas m'enfuir. Je devais l'aider.
Elle s'arrêta de rire, reprenant son sérieux.D'une rapidité inconnue, comme s' il s'agissait d'un serpent venimeux prêt à tout pour tuer, elle passa son autre main autour de mon cou. Allait-elle recommencer comme la dernière fois ? Me rappelant de la douleur, je me préparai à faire quelque chose, n'importe quoi, pour me libérer de son étreinte. Ce n'était pas en mourant que j'allais accomplir quoique ce soit, au contraire.

Mais je n'en n'eus pas besoin.
Elle lâcha son étreinte, relâchant doucement son bras, le laissant pendre le long de son corps.

« Je... »

La jeune fille baissa les yeux, comme pour s'excuser. Du moins, c'était ainsi que je le prenais. Je souris tristement.

« Allez, tout ira bien. Tu viens ? On est presque arrivé, n'est-ce pas ? »

Je lui repris la main avec laquelle elle voulait m’étrangler et la serra doucement, avant de l’entraîner avec moi dans le couloir.

« Allez, tout ira bien. Tu viens ? On est presque arrivé, n'est-ce pas ? »

J'acquiesçais d'un hochement de tête alors que Sawako me prenait la main. Nous avançâmes en silence, priant pour ne pas refaire une crise je serrait sa main pendant qu'on marchait. Aucun imprévu en route, pas d'adultes pour nous coller, pas d'élèves pour nous demander ce qu'on faisait là, on marchait, dans un silence religieux. J'étais toujours perdue dans mes pensée, c'était la raison de mon mutisme, je marchait à la vitesse de Sawako d'un pas silencieux. Je ne pouvais pas cesser de penser à Edi, quand nous nous étions rencontrées, je ne pouvais lui faire aucun mal, et finalement j'avais découvert la personne la plus chère à mon cœur en l'ayant elle aussi menacée plusieurs fois... Rien que l'idée de lui faire du mal me dérangeait, je ne sais pas s'il en aurait été de même avec Sawako, mais maintenant elle ne voudra sans doutes plus m'adresser la parole de sa vie... Je relevais la tête ; on était arrivées au dortoir Saphir.

"C'est ici qu'on se sépare." annonce ai-je d'une vois tremblante et incertaine.

Ma main était encore dans la sienne, je baissait les yeux puis je la ramenai contre mon en la serrant dans mes bras et lui chuchotant à l'oreille :

"Je suis tellement désolée..."

Spoiler:

« C'est ici qu'on se sépare. »

Fuanteina avait dit ces paroles d'une voix tremblante et incertaine. Nous venions d’effectuer une longue marche en silence, sans rien dire, laissant nos pas émettre le seul bruit présent ici.
Et dire que nous nous étions rencontrées juste parce que j'avais eu envie d'aller aux toilettes, et que je m'étais perdue sur le chemin du retour, oubliant qu'il y en avait dans mon dortoir. C'était en quelque sorte ironique, mais je ne regrettais rien. Rien de cette fabuleuse rencontre, bien que violente.

« D'accord, répondis-je doucement. Mais ceux ne sont pas des adieux, n'est-ce pas ? »

Sans me répondre, la jeune femme me serra encore plus la main que nous tenions depuis un bon moment. Soudain, elle m'attira contre elle et me serra dans ses bras doucement, en chuchotant quatre petits mots dans mon oreille.

« Je suis tellement désolée... »

Je la serrai un peu plus fort. Je ne lui en voulais pas, ça non. Et je le lui faisais comprendre en la câlinant, même si aucuns mots ne sortait de ma bouche.

Je ne sus combien de temps nous restâmes ainsi. Peut-être cinq minutes, un quart d'heure, une heure ? Toujours était-il que toutes choses avaient malheureusement une fin. Tout comme la vie qui finira un jour par la mort, tout comme l'univers qui sera un jour réduit à néant. C'était la nature des choses.

D'un commun et mutuel accord nous stoppâmes le câlin. Il était l'heure pour moi de rentrer chez les Saphirs, et elle chez les Émeraudes. En effet, la pendule indiquait déjà quatre heure quarante quatre du matin, et demain, nous avions cours. Je souris à cette pensée. J'allais certainement m'endormir en plein milieu d'un exercice de mathématiques.

« Tu sais, Fuanteina, finis-je pas murmurer, je suis vraiment heureuse de t'avoir rencontrée. Et j'espère te revoir très vite... Peut-être en cours, ou même lors d'une autre escapade nocturne, qui sait? »

Un petit rire mélodieux m'échappa à ce moment là, et je me tournai vers la porte, l'ouvris et entrai dans la salle, avec un dernier signe de main.

Ceci n'était pas un adieu. Comment pourrait-ce l'être de toute manière, vu que nous vivions sous le même toit ? Dans tout les cas, j'attendais avec impatience notre prochaine rencontre. De plus, n'avais-je pas encore mes ailes à lui montrer ?

Une rencontre entre une démone et un ange. C'était tout.

Fin du RP'.

Spoiler: