Une belle proie pour un terrible vampire aimant le saignant ? [Pv-Yumie]

Je tremble. Je suis là, plantée devant mon bureau, dans la chambre, mon cahier de biologie ouvert. Mr. Dante veut me voir. Bien que la nuit tombe lentement en ces jours d'été, les étoiles commencent déjà à apparaître dans le ciel orange. Je ferme ce foutu cahier violemment et serre les dents. Je sais très bien que les rendez-vous s'organisant après dix neuf heures sont synonymes de mauvais présage. Pour parler de mon bulletin hein ? J'avoue qu'il n'est pas fameux, particulièrement en biologie où je suis vraiment une quiche. Je sais déjà ce que Mr. Dante peut faire lorsque quelque chose n'est pas fait correctement, alors je n'imagine pas sa réaction à la vue de mes résultats. Le pire dans tout cela, c'est que mon pouvoir ne peut me protéger. C'est pourquoi j'ai saisi pitoyablement mes ciseaux que je mets dans la poche de mon sweat. J'ai vraiment peur, je me sens incroyablement impuissante face à ce professeur. Je ne peux rien lui refuser, il serait près à me torturer, me violer et mettre un terme à mes souffrances de façon humiliante.

Je pars dans l'effroi, la boule au ventre. Déjà que ce n'est pas facile de voir en tête à tête un professeur le soir mais ce prof là ! C'est le pire cauchemar, celui que je redoute le plus. De plus, je ne peux même pas le modifier. Je crois bien que ce qui m'effraie le plus, c'est la réalité. Et puis, pourquoi me donner rendez-vous dans les jardins ?! Je soupire. De rage, de dégoût, d'agacement et de peur. De millions de scènes d'horreur se bousculent dans ma tête. Je sens les sueurs froides et l'angoisse monter dans ma gorge. C'est insupportable de se sentir aussi faible et impuissante fasse à une fatalité telle que celle-ci. Je veux vite en finir. Et me venger comme une gamine.

J'avance parmi les fleurs d'un pas lent et non assuré. Les oiseaux de jour s'endorment paisiblement et les oiseaux de nuit apparaissent timidement dans la pénombre. Les fleurs se referment, somnolentes, et les arbres perdent de leur couleur dû à l'obscurité qui envahit très vite les lieux. Enfin, je m'arrête.

Cachée derrière un arbre, je le regarde, buvant comme un pochtron ses bouteilles en verre d'alcool. Le voir faire ses gestes brusques et boire d'une traite ces liquides qui arrache la gorge me font reculer d'un pas. Je suis immobilisée. Je reprends ma respiration qui vient de s’accélèrer avant de me décider d'avancer vers lui. Allez, je me répète sans cesse que plus tôt je le vois, plus tôt je repars. Je m'avance alors timidement, les mains se triturant, je lui dis bonjour.

« Mon dessert arrive un peu tôt non ? Je t'avais dit vingt-deux heures pour parler de ton bulletin, non vingt-et-une heure cinquante... » me reproche-t-il d'un air menaçant.

Il s'avance d'un pas menaçant vers moi. Pour ma survie, je recule un peu mais le professeur m'a déjà rattrapé. Suite à ça, le fou me tend la main en me disant quelques mots étranges et rabaissant. J'enchaîne spontanément et d'une voix faiblarde mes salutations.

« E-excusez moi monsieur, vous voulez me voir … ? »